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EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces !

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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyLun 30 Sep - 6:29



Qu'est-ce que fait un fou quand il rencontre un autre fou ? Le pousser dans ses extrêmes pour tester la limite de leurs deux folies, si limite il y a. Quitte à s'y brûler, s'y blesser ou pire encore. Je ne sais pas si Ebony a également des désordres psychiques, mais cela ne m'étonnerait pas qu'il y en ait au moins quelques uns au compteur. J'ai tout de suite noté cette flamme paisible dans ce regard, une flamme atténuée par la frustration et qui ne demandait qu'à être ravivée pour continuer à perdurer dans l'esprit de sa détentrice. Arrivé dans sa chambre, au-delà de toutes ses insultes et ses reproches, j'avais rapidement découvert que la triste décoration masquait une collection de produits beaucoup moins tristes. Je saurais où m'approvisionner pour les prochaines fois où j'aurais besoin de renflouer un peu mes stocks. Lui voler ? Non, pas forcément. Quoique... Bref. "Je passe sur ton corps quand tu veux, si ça peut te rendre heureuse." relevai-je avec un sourire arrogant. Je mettrai ma main à couper qu'elle rêverait d'agripper mes boucles brunes et de me secouer dans tous les sens pour se défouler autant que possible. Le danger ne m'effraie pas, je vis pour semer le trouble et le chaos autour de moi : mettre Ebony dans tous ses états est un passe-temps dont il m'est difficile de me passer désormais. A-t-elle un petit ami ? Elle est belle comme tout, elle doit au moins avoir quelques admirateurs à ses pieds. Et pourtant, lancer cette boutade ne faisait naître aucune inquiétude dans ma voix. À elle de me remettre en place si elle s'en sentait le courage. Assis sur son lit, je commence à préparer les joints avec un léger rire sarcastique face à sa boutade. Je n'ai jamais vu ce film, mais rien qu'au titre, je peux à peu près m'imaginer ce qu'elle veut dire. "Ma pauvre, si tu savais tout ce que j'ai déjà fait dans un lit ou ailleurs, ça te ferait trembler. Ou ça t'exciterait, au choix." Modeste, le Pavel ? Bien sûr. J'ai perdu ma virginité très tôt et même si cette première fois n'avait pas été glorieuse - ou très longue - je me suis rattrapé sur toutes les années suivantes et peu importe la ou le partenaire. En prime, je ne me limite pas aux femmes ou aux hommes. Alors 40 ans et toujours puceau, ça se saurait. 40 ans et toujours célibataire, ça, par contre, il y a de fortes chances pour que ça se produise. Je finis de rouler le joint et j'ai même la délicatesse de lui allumer en tirant une première fois dessus avant de le glisser entre ses lèvres. Sa question m'arrache un léger sourire en coin, mais je reste muet quelques instants. D'où je sors ? Nulle part. Le néant. Un maillon étranger à sa chaîne d'origine. Un délinquant parmi les princes. Un bâtard parmi les sangs bleu. Je tire une première fois sur mon joint puis je m'allonge juste à côté d'elle en soufflant la fumée vers le plafond. "Je sors de la salle d'arcade et je suis le crétin qui vient de te faire faire une bonne distance à pieds sans aucune aide. Tu vois, t'es pas handicapée du tout, c'est juste dans ta tête." Réponse détournée à sa question, mais pas totalement inexacte. J'espère qu'elle prenait conscience de cet état de fait afin de réaliser qu'elle était parfaitement capable de se débrouiller par elle-même sans avoir besoin de rien d'autre qu'une carotte pour avancer. Une carotte horripilante qu'elle adorerait démonter en plusieurs morceaux. Je balance un peu mes jambes dans le vide et je décide enfin de répondre à sa question. De toutes manières, je vais planer dans quelques minutes, alors autant commencer tant que je ne suis pas encore défoncé et elle non plus. Je soupire puis je tourne la tête vers elle en l'observant dans les yeux, un sourire étrange sur les lèvres. "Je viens du même endroit que toi. D'un endroit où les gens ne comprennent pas qu'il y en a qui vivent pour être libres, pour n'obéir à personne, pour jeter le trouble sur tout ce qu'il y a d'ordonné. J'ai tout de suite vu qu'on se ressemblait, ça se lit dans tes yeux. J'ai vu cette folle passion débridée dans le regard d'une seule autre personne de toute ma vie... J'veux juste faire repartir la flamme. Plus je rôde pour te pourrir la vie, plus tu revis." Je détourne les yeux et je déglutis en tirant une nouvelle fois sur mon joint. D'habitude, je ne crois en personne sauf en moi, et encore. Mais si Ebony a besoin de quelqu'un pour la bousculer, alors apprendre à se connaître rendra les choses plus plaisantes pour tout le monde. Les yeux au plafond, je m'amuse à faire des O avec la fumée que je recrache en l'air. "T'étais comment, avant d'avoir les hanches en coton ? J'suis sûr que t'étais la terreur de Berkeley, celle qu'on craint et qu'on admire de loin." Un sourire naît à nouveau sur mon visage, je l'imagine majestueuse, implacable. La femme fatale par excellence. Elle n'est pas présidente des Gamma pour rien.
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyMer 2 Oct - 22:48


EBONY&PAVEL


    Je ne pouvais nier le fait qu'à présent, Pavel s'était immiscé doucement mais sûrement dans ma vie. Je n'arrivais toujours pas savoir comment il s'y était pris mais en tout cas, lorsque je repensais à mon accident et à tout ce qui s'était passé ensuite, je le voyais. Encore là. Toujours. Dans mon ombre, comme un espèce de bienfaiteur ou je ne serais trop quoi qui serait toujours caché dans un coin mais qui y aurait sa place malgré tout. C'était dans mon esprit qu'il s'y était fait une place. Soigneusement, discrétement comme s'il avait échafaudé un plan pour ça. Je m'étais fait berner comme une débutante et je ne pouvais plus vraiment me l'enlever de mes souvenirs. Les gens avec qui je m'amusais ne restaient présents que quelques minutes. Une fois que j'en avais finit avec ou qu'ils m'avaient amusé le temps d'une soirée, je les jetais et bien évidemment, je ne m'en rappelais pas. Comme si ma mémoire appuyait sur reset et que j'avais un trou de mémoire sur la description de l'inconnu qui m'avait aidé à pimenter ma vie l'espace de quelques instants. Il m'était ainsi, arrivé plus d'une fois de passer devant ces personnes dans les couloirs de l'université sans les remarquer. Sans même tourner mon regard vers eux et si cela était le cas, je les dévisageais comme de parfaits étrangers. Oubliés, destitués de l'intérêt que j'avais pu leur porter à un instant de ma vie où je m'ennuyais profondément. Sauf que Pavel, je le voyais, le reconnaissais et pire encore, il faisait partie de mes souvenirs. De mon rétablissement. De cette partie de ma vie où je n'avais cotoyé que les personnes qui avaient de l'importance pour moi et qui m'avait aidé tout du long. Il m'avait aidé et malgré ses manières peu recommandées, je devais dire que ça avait marché. Il m'avait connu ne pouvant pas me déplacer. Il m'avait vu utiliser enfin une béquille pour essayer de le frapper avec encore et encore. Il avait connut ses moments où je n'avais qu'une envie, me foutre sous ma couette et qu'il me foute la paix. Aujourd'hui, il me voyait marcher devant lui. Difficilement mais je marchais. J'avais marché. Finalement, j'avais accepté la rééducation grâce à Zayn et j'avouais qu'elle avait porté ses fruits. Pourtant je n'arrivais pas encore à me laisser aller. J'avais peur que tout se re casse. Pourtant, ce n'était pas Pavel qui allait me ménager sur ce coup-là. Il avait tout compris sur moi, ça ne servait à rien de cacher que mes faiblesses d'antan avaient diminué et qu'aujourd'hui, je pouvais de nouveau reprendre goût à mes anciennes manies. J'haussais mes sourcils en vue de ses remarques sur sa vie sexuelle. Mon regard s'illumina quelques instants et un sourire délicieux se dessina sur mon visage depuis trop longtemps resté inexpressif. Le jour où je tremblerais devant quelqu'un n'ait pas arrivé croît moi. Forcément, j'imaginais donc la seconde option. Après tout, ma vie sexuelle avait été très rythmée. Ma première fois avait été avec l'homme de ma vie. Du moins je l'aurais cru s'il ne s'était pas fait tué des années plus tôt. Après ça, je n'avais enchaîné que des relations purement physiques par ci et par là, passant par les femmes et les hommes, ne m'arrêtant jamais dans les vices que je pouvais toucher du bout des doigts. Je n'étais pas bisexuelle et pourtant je n'aimais pas m'imposer de limites du coup, il m'était inconcevable de me dire que je ne pouvais pas m'amuser avec une femme juste parce que je ne me définissais pas comme ce genre de personne. Il m'était souvent arrivé d'essayer de faire craquer certaines jeunes femmes de l'université et d'essayer de les charmer juste pour le plaisir de les voir gênées, de les voir se décomposer devant mon insistance. Un jeu, toujours un jeu, j'adorais ça. Je le regarda de haut en bas d'un air moqueur et reprit ne doutant pourtant pas de ses paroles mais voulant encore le provoquer. Tu peux passer sur tout ce que tu veux mais pas sur moi, d'une tu n'arriverais pas à suivre la cadence mon cher et de deux je n'aime pas quand c'est trop facile. Clin d'oeil vers lui pendant que je suivais ses mouvements quand il roulait le joint que je lui offrais bien gentiment. Il y a des fois où je me disais que j'étais une vraie sainte tout de même mais après tout, au fond de moi, je n'avais pas vraiment envie qu'il parte et que je fume seule encore une fois. Sa présence était un stimulant vraiment de plus en plus plaisant. C'était une batterie que j'avais perdu depuis plusieurs semaines et ça faisait vraiment du bien de se sentir soi-même de nouveau. Ses paroles étaient vraies. J'avais réussit à marcher pourtant les choses restaient difficiles pour moi et j'avais mis du temps à accepter le fait de me faire aider. J'en mettais encore à comprendre que je pouvais enfin refaire les choses que je faisais avant. Si je peux marcher, ça veut dire aussi que je peux te botter les fesses alors tu ferais mieux de faire gaffe. Même ça j'étais persuadée que je n'aurais pas osé. Encore cette foutue peur. Elle me rongeait et je commençais à en avoir sérieusement marre. Tout ce qui me donnait des limites me donnait la nausée. C'était comme les gens auxquelles j'étais attachée. J'avais horreur de ça car même si je ne pouvais plus me passer d'eux, leur présence faisait pour la plupart du temps que je ne pouvais plus tout me permettre. Mon indépendance était ainsi limitée. C'était comme le fait d'être en couple. C'était une corde autour de mon cou. C'est pourquoi j'étais bien satisfaite d'être de nouveau seule bien que ça ne m'empêchais pas d'aimer. Je préférais souffrir de n'être pas avec la personne que j'aimais plutôt que de me voir de nouveau attachée et dépourvue de liberté. J'avais remarqué. Et t'es plutôt fort à ce jeu là je dois dire... C'est l'heure où je suis censée te remercier c'est ça ? Je leva les yeux au ciel et pourtant qu'il s'allongeait, j'en fis de même sur le ventre, le regardant cracher quelques lattes de fumer en forme de rond. Je ne pus que sourire à sa remarque pendant que je lui soufflais le joint des lèvres pour le poser entre les miennes. Le problème quand les gens te craignent c'est qu'ils se méfient de toi ensuite. Et s'ils se méfient, ils ne t'approchent pas. Comment t'amuser avec alors ? Il était vrai que ma réputation de damnée en disait long sur mon compte et pourtant, j'avais toujours aimé laisser un espoir aux gens sur la fausseté de ces rumeurs pour qu'ils aient des doutes, qu'ils pensent qu'on ne me jugeait pas à ma juste valeur. Alors ils se laissaient prendre en imaginant que je pouvais être quelqu'un d'autre. C'était ça le plus drôle. Quand il tombait dans le piège de mes grands yeux charmeurs et que celui-ci se refermait. Les gens t'admirent lorsqu'ils voient quelqu'un qui a assez de caractère pour dire merde à haute voix quand les choses ne vont pas. Ça montre à quel point on est entouré d'automates et de bons à rien. S'ils me connaissaient un peu mieux, ils sauraient dès lors qu'on paie le prix fort pour être comme ça... Mais je crois que tu le sais mieux que personne. J'en avais vécu des malheurs dans ma vie ce qui m'avait forgé et fait devenir la femme que j'étais à présent. J'imaginais que Pavel avait aussi un passif lourd. J'en avais la certitude en vue de sa manière d'être, sa manière de me regarder et de sentir au fond de ses yeux un manque immense...
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyVen 4 Oct - 6:13



Ebony, une enfant de chœur ? Je mettrai ma main à couper qu’elle a tout d’une diablesse lorsque vient l’heure de s’abandonner dans les bras d’un autre. Après tout, on ne peut guère dire que c’est un ange la majeure partie du temps, alors pourquoi ces instants devraient-ils être différents des autres ? Non, elle ne tremblera probablement jamais, ou du moins jamais de peur. « Prétentieuse. Pour info, je ne suis pas la cadence : je mène la cadence. » avais-je lâché sur un ton moqueur et désabusé suite à la manière dont elle m’avait répondu. Quitte à passer pour l’amant avec un ego de la taille du continent russe, autant pousser le vice à son paroxysme. Tout ce qui m’importe pour l’instant, c’est de lui avoir suffisamment tapé sur les nerfs pour qu’elle s’acharne à marcher pour le bon plaisir de me botter l’arrière train jusqu’à ce que j’en redemande. On pourrait presque penser que cette relation a des tendances masochistes, et on n’aurait pas tout à fait tort, mais masochiste dans le sens amical du terme. La souffrance pour s’assurer le plaisir d’une personne qu’on estime au-delà de ce qu’on peut soi-même soupçonner. Si je n’avais nourri aucune attirance sexuelle envers Ebony – du moins pas dans l’optique de la concrétiser – j’avais en revanche eu le besoin de m’en faire une amie. Ce genre d’amie qui vous recadre quand vous dépassez les bornes, mais qui n’attend en réalité qu’une chose : que vous les franchissiez, ces fameuses bornes. L’amitié fade ne correspond pas aux fous que nous sommes. C’est peut-être ça qui nous pousse à nous adorer dans la folle détestation. « Tu me remercies quand tu veux et comme tu veux, trésor. » Je gagerai qu’elle a horreur de ce genre de surnom ridicule. Moi aussi, mais c’est justement pour l’agacer. Qu’elle me remercie d’un silence ou d’une gifle m’importe peu, je m’amuse bien assez pour n’attendre rien en retour que sa simple considération. Tant qu’elle ne se montre pas indifférente, alors j’aurais gagné ma journée. J’ai à peine le temps de tirer une fois sur le joint qu’elle me le fauche en m’arrachant un grognement mécontent. T’as pas intérêt à tout me taxer, sinon je pille ta réserve jusqu’à m’envoler sur des éléphants rose. Sa façon de présenter les choses m’amuse, je souris même largement quand il est question de jouer avec les autres. Décidément, l’entente est la seule chose qui peut nous convenir. J’aime également me jouer d’autrui, ne jamais rien craindre venant de qui que ce soit et repousser les frontières du danger pour faire se mouvoir ces marionnettes. « Bien vu, Sherlock. Quand on est un loup ou une louve, il faut savoir amadouer les moutons. » Une étincelle de machiavélisme court dans mon regard plissé par le rire qui s’échappe de mes lèvres. Être un berger n’a rien de gratifiant, tandis qu’effrayer les troupeaux qui défilent à Berkeley, ça c’est une vocation qui donne matière à rêver. Chaos est le maître mot de nos actions. Le reste de ses paroles atténue mon sourire sans le faire totalement disparaître. En un sens, il se fait plus amer, plus discret. Chaque mot trouve un écho favorable tant dans mon passé que dans mon esprit. On m’a poussé à la rébellion, on a voulu me faire rentrer de force dans un moule qui ne me méritait pas. Considéré tantôt comme l’enfant du miracle puis immédiatement après comme l’enfant de la discorde, j’ai choisi de faire du monde qui m’entoure un royaume de troubles sur lequel je siège en majesté. Régner en Enfer plutôt que servir au Paradis. Je lui reprends le joint d’un geste tout à fait naturel et je tire dessus en fronçant un peu les sourcils. « Oui, le prix fort, comme tu dis. » Pour avoir osé défier toute autorité se présentant à moi, pour avoir sombré dans la déchéance, j’ai été contraint jusqu’à l’exil volontaire de mon pays d’origine. Une patrie devenue hostile après avoir été pendant trop longtemps le théâtre de mes frasques indécentes ou délinquantes. « A force de voir des gens formatés, modelés selon les grands principes d’une société qui écrase la liberté, ça pousse au vice. Ca donne envie de taper du poing sur la table, de tout envoyer paître et de vivre comme bon nous semble. Les marginaux sont mal vus, mais personnellement, je ne me suis jamais donné la peine de bien me faire voir si je n’y trouve pas un intérêt égoïste. » Mauvais jusqu’au trognon, comme disaient les vieux des villages autour de Moscou. Être bon, c’est faire preuve d’une faiblesse tempérée par une générosité hypocrite. Mieux vaut être un démon plutôt qu’un ange, au moins on a toujours le droit d’agir d’une manière encore pire que jamais. Intrigué par son discours et curieux d’en apprendre davantage sur elle, je tourne la tête dans sa direction et l’observe avec un air plus complice. Presque plus sérieux. Le visage d’un ami plus que celui d’un chieur, pour une fois… même si ce dernier n’est jamais bien loin. « Qu’est-ce qui t’a décidé à agir comme ça, toi ? Qu’est-ce qui a fait que tu es devenue LA Ebony ? » Cette Ebony qui fascine et qui, derrière toutes mes conneries, force mon respect entre autres choses. J’ai envie de la connaître, savoir pourquoi j’ai un instinct aussi fort qui me pousse à la bousculer. Il y a une raison à cette étincelle de folie qui anime son regard sauvageon, j’aimerai juste apprendre quelles ont été les braises qui ont déclenché ce brasier.
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyLun 7 Oct - 20:51


EBONY&PAVEL



    J'avais peut-être touché son égo de mâle en le provoquant sur sa sexualité et c'est avec un sourire que j'accueillis sa défense que j'attendais comme une évidence. Les hommes étaient tous les mêmes, leur sexualité était un point sur lequel il ne fallait pas trop appuyé au quel cas, on se retrouvait avec des airs courroucés face à nous. Bien sûr, je me disais que Pavel devait changer de ce genre de prétentieux dans le sens où en vue de sa manière d'être, j'imaginais qu'il n'était pas le genre cul serré et vierge jusqu'à l'éternité. Fallait le dire, les gammas étaient réputés pour ne s'imposer aucune limite et règles d'aucune sorte. Choquer était notre péché mignon et je n'imaginais pas qu'il puisse être différent de cette définition. J'accueillis donc ses remarques en m'y attendant tout bonnement mais ne fit aucune remarque supplémentaire me disant que j'aurais encore bien le temps de l'emmerder de la sorte avec ce genre de petites remarques si jamais il décidait de venir me voir intempestivement à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Essaie pour voir. Les dernières personnes a avoir essayé de me rouler ne sont plus dans l'université pour en parler. Je n'avais aucune gène à montrer que je pouvais tout faire pour garder mes biens près de moi. Les drogues que je gardais ici n'était qu'une petite partie de ce que j'avais réellement et j'avouais que lorsqu'on m'en avait volé il y a de ça plusieurs mois, je m'étais transformée en dragon. Un monstre sans pitié et qui réservait à ces fameux voleurs, une colère sans nom. Je me foutais bien de savoir si j'avais ruiné leur vie avec mes "punitions" mais en tout cas, ils savaient très bien dès le départ qu'ils avaient la plus mauvaise idée du monde en venant me subtiliser quelque chose. Pendant que je tirais une latte, je l'écoutais répondre à mes remarques et j'étais totalement d'accord avec lui. En faîtes, je me disais que c'était les gens comme nous qui étaient les plus vrais puisque nous avions aucune retenue d'aucune sorte. Si l'on voulait se conduire d'une certaine manière, on le faisait. Pareil pour nos propos et que ce soit envers n'importe qui. Nous étions vrais, francs, honnêtes. Marginaux ? Non rien à voir, avec aucune peur, nous étions au sommet car il n'y a que les animaux et les servants qui s'infligeaient les peines que représentaient l'ordre et les devoirs. Nous nous n'en avions que faire et c'était pourquoi je me disais que nous étions tout en haut de la hiérarchie. Là où personne ne pouvait nous atteindre, inaccessibles. Avec une vision de la vie comme celle-là, tu dois voir d'un encore plus mauvais oeil que moi les cherleeders et autres stupidités de ce genre ! Je souffla de nouveau la fumée qui s'était engouffrée dans ma gorge. Son regard devient plus lourd. Interrogateur, presque pesant. J'essaie de sonder ses pensées mais je sens que toute son attention n'est basée que sur moi. moi et moi-même. Moi et ma vie, mes misères et mes ennuis. Je ne saurais dire ce qui me retiens de mettre fin à cette discussion. Peut-être le fait qu'il semble si proche de moi. Ou peut-être l'envie irrépressible de savoir au fond qui il était vraiment quitte à me dévoiler un peu pour ça. Merde, je détestais ma curiosité maladive. Une maladie qui m'emmenais souvent très loin pour découvrir ce que j'avais envie de savoir sur les gens. Sauf que d'habitude je n'avais aucun besoin de parler de moi. D'ailleurs, je ne le faisais jamais. Je détestais m'étendre sur mon passé et mes souvenirs. Ils m'appartenaient entièrement et à chaque fois que je pouvais en parler, c'était comme s'il m'éclatait en pleine face une nouvelle fois. Qu'il ressurgissait devant moi et refaisais les scènes que j'avais vécu encore et encore dans mes rêves les plus noirs. Pourtant aujourd'hui, je ne regrettais rien et même si ces évènements semblaient sombres, ils avaient faits de moi qui j'étais. Mon regard ne lâchait pas le sien comme si je le mesurais, le défiais de me reposer ce genre de question. Comme si je me décidais toujours entre mettre fin à notre petit moment où le laisser rester. ça se rapprochait, c'était mauvais. Je souris enfin amèrement. Ma décision était prise depuis le jour où il m'avait fait assez chier pour que je sorte de ma torpeur habituelle. Arrêtes tu vas me faire rougir. Il me faisait rire à parler de moi comme si j'étais une célébrité dans la foule d'étudiants qui se prenaient déjà pour ce genre de stars. Je n'en étais pas une ou du moins, je correspondais au grand méchant loup dans les films. Il en fallait bien un devant chaque connasse en capuchon rouge et j'avouais que l'université en était parsemée. Il était vrai aussi que contrairement à mes confrères et soeurs, j'avais la plus grande horreur de passer inaperçu. J'adorais me faire voir même si bien souvent c'était pour de mauvaises raisons mais qu'importe ... Je repris plus sérieusement. Hum ... La famille et l'amour. Deux choses qui avaient ammené à ma longue descente aux enfers bien que j'étais déjà une enfant en marge dès le départ ce qui avait déplu à ma famille et à mes frères qui m'avaient finalement poussé à la fugue. et puis il était arrivé. La vente de drogue nous avait aidé à continuer à vivre. Quelques années plus tard, le règlement de compte qui l'avait tué par contre n'avait pas aidé à me rendre plus compréhensive devant la vie. Je le releva de nouveau mon regard vers lui. Mais je crois que c'est un peu le quotidien de tout le monde. Sauf que notre quotidien était marqué par bien plus de détresse et d’évènements sombres que les gens autour de nous qui se plaignaient vraiment de ces deux fléauts pour quelques raisons dérisoires que je ne comprenais jamais. Mais tu vois, contrairement à la pensée générale, c'est la drogue qui m'a aidé en grande partie à m'en sortir. Grâce à ça, j'avais pu payé mes études, me créer une vie aussi libre que possible. C'était peut-être dangereux mais je m'en fichais. La drogue m'avait volé l'homme que j'avais aimé pendant longtemps mais elle m'avait aidé à me relever et à vivre avec lui pendant toutes ces années sans me préoccuper de comment demain serait fait. Et toi alors ? Mon regard brilla un peu plus. J'avais parlé de moi brièvement mais je l'avais fait. A lui maintenant ...
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyDim 13 Oct - 21:09



Cette dose de menace de la part d'Ebony me fait sourire au point d'être envahi par l'amusement de la savoir aussi cruelle si l'envie la saisit. On m'a diagnostiqué un besoin d'être en perpétuel danger, ça doit venir de là, ce côté maso de ma personnalité. Sous un physique angélique se cache une véritable diablesse que nul ne saurait amadouer. Même en tant qu'ami, je ne me risquerai pas à dire que je l'ai domestiquée, disons seulement qu'elle me tolère dans son espace vital et ça, pour les gens de notre trempe, c'est déjà un immense pas en avant. J'aime la remarque qu'elle fait vis-à-vis de la manière dont je percevais l'existence telle que nous la vivions. Il faut des règles, c'est indéniable… sinon, où serait le plaisir de les transgresser ou d'imposer ses propres commandements ? Nous ne sommes pas nés pour être de vulgaires moutons, mais plutôt les loups de l'histoire. Solitaires, puissants en meute, dangereux lorsque nous sommes séparés. "Les cheerleaders, à part dans mon plumard, j'en vois pas l'intérêt." lâchai-je avec une méprisante condescendance. Si j'avais demandé à rejoindre les Iotas, ça aurait tenu au plaisir de faire du sport, pas à une quelconque envie de popularité. Je laisse ça aux gens sans saveur qui pensent qu'un banal corps bien fait en impose davantage qu'un esprit aiguisé. Ebony et moi ne sommes pas idiots, c'est bien là tout l'enjeu : nous sommes insouciants et calculateurs à la fois. De vraies plaies pour cette société trop bien organisée. Trop propre sur elle. Quoiqu'il en soit, elle a raison, je n'ai pas grandi avec les valeurs américaines qui semblent régner sur cette université. M'intégrer ? Et pour changer quoi ? Je suis très bien comme je suis, c'est relativement divertissant de pouvoir observer les insectes s'abîmer dans la fourmilière et pouvoir donner un bon coup de pied dedans histoire de faire s'effondrer sur leur tête le monde qu'ils passent leur vie à servir. Ce qui m'intéresse sur l'instant, c'est de connaitre les raisons qui poussent mon instinct à reconnaitre dans l'esprit de la doyenne des Gamma une sorte de reflet, un grain de sable qui enraye les rouages. Je pose un regard lourd, sombre mais d'une curiosité égale au sérieux qui m'anime. Dis-moi. Dis-moi ce qui te rend aussi fascinante. Au-delà de cette folle ressemblance avec celle à qui ma folie a coûté la vie, j'ai ce besoin viscéral d'en apprendre plus sur elle, bien que ce soit un sujet probablement intime au point de devenir tabou. La famille et l'amour. J'hoche la tête. Bizarre, ce sont deux points communs supplémentaires. "Ca dépend de la manière dont tu as vécu ce quotidien." Tout part toujours de faits simples d'apparence, communs à bon nombre d'anonymes… mais les conséquences et les moyens ne sont jamais les mêmes. Je souris un peu en l'entendant parler de la drogue comme d'une sauveuse miraculeuse plutôt que la barque qui vous mène droit en Enfer. Elle a l'air de toucher de près aux grands trafics de la ville, en plus de Berkeley, je comprends qu'elle a fait de cette plaie un véritable atout qu'elle use jusqu'à la corde pour s'attacher à une liberté essentielle. Je le comprends et le respecte sans mot dire. Je tire sur le joint pour je regarde devant moi, silencieux, pensif. "La même chose que toi, mais probablement d'une manière encore différente." J'ai toujours eu horreur des comparaisons faciles que les gens ont tendance à faire. Ici, j'insistais donc sur le fait que la famille et l'amour m'ont conduit à ce que je suis devenu aujourd'hui, mais pas de la même façon qu'Ebony. Je fronce un peu les sourcils. "Naître d'une banale transaction commerciale, d'un père prestigieux avec une détraquée mentale en manque de fric, ça remet les choses en perspective. J'suis passé de famille en famille sans connaître mes vrais parents, de mains en mains sans jamais m'attacher à ceux qui m'ont récupéré. Un peu comme un chiot qu'on achète à Noël et qu'on abandonne le jour où on part en vacances." C'est toujours l'impression que j'ai eu. Je soupire en passant une main dans mes boucles brunes désordonnées puis je pivote pour me retrouver allongé sur le dos, les yeux au plafond. "Tu t'enfonce encore et encore, jusqu'au jour où on décide qu'après l'ultime connerie, c'est mieux de t'enfermer chez les fous. Ca te calme pendant quelques temps, et puis tu découvres qu'on n'a plus l'intention de te laisser partir… alors, tu prends ta vie en main et tu pars pour un endroit où personne n'aura l'idée de te chercher. Là où tu pourras exister sans avoir quoique ce soit sur le dos, qu'il s'agisse d'une personne ou de son souvenir…" Pourtant, les souvenirs, on vit avec. C'est difficile. "La drogue aussi, ça m'aide. J'suis une grande gueule, mais parfois, c'est plus facile de se laisser porter loin des réalités." Je tourne enfin la tête vers Ebony. A demi-mot, je lui ai avoué pas mal de choses. Je ne sais pas si c'est l'effet du joint ou une réelle envie de me confier à elle et très honnêtement, je m'en fiche. Je ne parle jamais à personne de ces choses-là. De ma santé mentale d'une fragilité héréditaire. Enfant bâtard issu d'un croisement entre la plus puissante élite Russe et une folle sans le sou, pouilleuse des bas-fonds à l'époque… ça donne naissance à un prince voué à la déchéance et qui, avec le temps, y a pris goût. Je lui rends le joint et pose mes mains derrière ma nuque en fermant les yeux. Elle pourrait parfaitement me jeter dehors, prendre peur, appeler les flics, pourtant je ne m'en soucie pas. "Tu ressembles beaucoup à mon ex… mais en moins sage encore." Cette pensée me fait sourire en coin. "Le premier jour où je t'ai vue, j'ai cru l'apercevoir. Et puis en te regardant de plus près, en t'écoutant parler, en te laissant me cogner quand ça te détend, j'ai réalisé que tu n'étais pas comme elle. T'as un grain, Ebony. Et c'est ça qui me plait le plus chez toi." J'ouvre à nouveau les yeux, plongeant mon regard sombre et insondable dans le sien. "Dis-moi, jusqu'où la doyenne des Gamma a-t-elle déjà été sur l'échelle des emmerdes ? Où est-ce que ça t'as déjà mené, tout ça ?" Elle a dû vivre des trucs au moins aussi horribles que moi. J'ai envie de connaître lesquels. Une fumée persistante règne dans sa chambre, propice à des confessions qui placeront notre amitié à un stade encore jamais atteint. Je veux tout savoir du mystère Ebony.
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyMer 16 Oct - 23:27


EBONY&PAVEL



    Bizarrement, l'ambiance devenait plus intimiste. Pire encore, je me sentais totalement dans une bulle à présent. Comme si je ne pouvais plus sortir de cette chambre, qu'il ne le pouvait pas non-plus et que je ne pouvais me plonger que dans son regard. Nos paroles avaient dérivé et commençaient à devenir bien plus sérieuses. En faîtes, je ne parlais jamais de moi. Jamais je n'avais eu besoin de parler de quoi que ce soit sur ma vie et je devais dire que si je faisais le tour, seuls mon frère, Jayan et Zayn était au courant des grands traits de mon histoire et ce qui avait fait que j'étais devenue qui j'étais à présent. En même temps, c'était les trois personnes qui me suivraient toujours dans ma vie et qui feraient partis de mon futur. Pourtant on pouvait aussi dire que d'autres personnes autour de moi auraient pu en connaître au moins quelques brides sur mon histoire. Rien. Que dale. Je n'en parlais jamais. A personne et c'était mieux comme ça. J'avais horreur de m'épancher sur mes idées et envies car pour ma part, s'ouvrir à des personnes qui arrivaient comme ça et qui repartiraient de la même manière, je n'en voyais pas l'intérêt. Pire encore lorsque c'était des personnes qui étaient entrées dans ma vie juste parce que j'avais eu l'envie de jouer avec eux. Pourtant avec Pavel s'était différent. Il était ... Captivant. Il y avait dans son regard cet air sombre qui me faisait penser qu'il me ressemblait énormément et d'ailleurs, chacune de ses paroles éveillaient quelque chose en moi comme s'il n'était que le porte parole de mes idées. A n'en pas douter, il était vraiment quelqu'un d'appart et j'aimais ça. J'aimais sa façon de penser, cette noirceur en lui qui lui donnait tout ce charme et j'adorais voir à quel point on pouvait être autant en osmose sur pas mal de chose. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas connu une personne qui semblait me ressembler en autant de point. Pire encore, qui semblait m'être bien plus proche que nombre de personnes qui avait pu l'être dans le passé. Pavel c'était une vraie personnalité à n'en pas douter. Il avait ses idées arrêtées et pourtant, j'imaginais que les choses pourraient toujours changer. Il continuait à avancer qu'importe les épreuves, qu'importe ce qu'il avait pu vivre et pire encore, il ne montrait pas une détresse certaine comme beaucoup de gamma. Il était ... Comme moi en faîtes. Du moins avant cette attaque. Malgré tout ce qui lui était arrivé, il se permettait toujours de se jouer des autres, de venir avec ce sourire mesquin et moqueur, titiller les gens jusqu'à ce qu'ils craquent ou qu'ils l'acceptent. J'avais craqué puis accepté. C'était ce feu bouillant en lui et qui ne semblait pas désemplir qui me faisait penser qu'il avait une force de caractère que beaucoup aurait pu envier et j'adorais ça. Je trouvais ça ... Subjuguant en faîtes et ça donnait envie malgré cette petite voix dans ma tête qui m'hurlait de fermer la bouche, de m'ouvrir à lui. J'avais pourtant écouté cette petite voix au début. Dire les deux fléaux de mon passé et de ma vie en générale sans en faire trop. Un animal sauvage qui s'approchait doucement de sa proie. Je n'avais qu'une confiance très limitée envers les gens et j'avouais que j'avais prudemment avec lui. Mais je le faisais tout de même ... Et encore, j'ai été déçu ! Je ne pus m'empêcher de sourire en me rappelant cette fameuse nuit avec une Iota que j'avais essayé de corrompre lors d'une soirée où je mourrais totalement d'ennui. Etre hétéro s'était une chose mais s'imposer des règles sur sa sexualité c'était d'un banal ! Nuit peut amusante pourtant et j'aurais cru que les cheerleaders auraient été quelque peu plus intrépide que ça mais tant pis ... Et puis il s'ouvrit. Ses paroles me captivaient totalement et j'en oubliais l'idée de le jeter et de changer de sujet pour braquer l'attention ailleurs que sur moi. Ok c'est bon, il était vraiment très doué pour amadoué les gens mais après tout, il était digne d'un intérêt que je ne montrais jamais. Et en général, je ne me trompais jamais là-dessus puisque le phénomène était très rare. Il me raconta son passé dans les grandes lignes et je compris les déboires qui l'avaient amenés à se comporter ainsi. Je ne fus pas étonné par ses propos après tout, j'en avais entendu énormément autour de moi pour ne plus m'étonner de quoi que ce soit néanmoins il était toujours intéressant de voir les réactions différentes de chaque personne devant les mêmes épreuves et je devais dire qu'il s'en sortait comme un chef. Et t'es vraiment sûr qu'ils t'ont bien réparé ? Parce que j'ai quand même des doutes ... Je ne pus m'empêcher de lui lancer cette boutade après sa longue tirade sur son passé. Mieux vallait de l'ironie déplacée plutôt que deux grands yeux ronds et une expression effrayée. Je ne l'étais pas et j'aimais à penser que ce n'était pas le genre d'anecdote qu'il racontait à tout le monde comme quoi, il avait l'air de comprendre que ce ne serait pas le genre de chose qui m'aurait fait reculé face à lui. Sourire malicieux et complice, ses prochaines paroles me firent froncer des sourcils. C'était donc ça ... Euuh ... Merci ? Je ne pus m'empêcher d'avoir un rire léger. Il me définissait d'une drôle de façon et pourtant j'avouais que j'appréciais cette définition. Avoir un grain ... Une jolie manière de parler de ma folie et pourtant c'était comme si on m'aurait fait un compliment. Son regard plongé dans le mien, je l'avais laissé parler en voyant jusqu'où il irait, où en était notre relation et c'était dans son regard que je me disais que j'avais l'impression de me sentir totalement à l'aise. C'était un sentiment bien rare en compagnie d'une personne que je ne connaissais que depuis peu de temps. Quand j'entends ton histoire, je me dis que je peux vraiment passer pour la fille égoïste. Moi j'avais une famille. Ce genre de famille pleine aux as qui te chouchoute dès ta naissance. Sauf qu'ensuite mes deux frères sont arrivés et qu'en grandissant j'ai bien montré que je n'étais pas vraiment la petite princesse que tout le monde attendait que je sois. J'étais ... Différente, pas dans les normes. J'en ai bavé et finalement j'ai décidé que le mieux à faire était de partir de chez moi. J'avais tout et j'avais abandonné cette vie qui me détruisait peu à peu. J'avais troqué un confort de vie contre la garde de mes idées. Comment m'en blâmer alors que tant de gens essayaient de rentrer dans le moule plutôt que d'exprimer vraiment qui ils étaient ? J'ai survécu dans la rue grâce à la vente de la drogue. Et c'est là que je l'ai connu. Je t'avouerais que j'ai cru passer ma vie avec Jamie et puis ... Mon regard se fit sombre. Des années à vivre au jour le jour mais on était heureux et même si nous vivions dans un monde dangereux, on s'en fichait bien. Un jour alors qu'il était partit sans moi faire une dernière vente, il s'est fait tué. Les choses avaient dégénérées bref j'ai pas eu vraiment les détails ... C'était vraiment bizarre de parler de ça ouvertement et je tira sur mon joint pour essayer de cacher ce malaise. Mais la vie était faites ainsi, on s'en remettait un jour. Disons qu'avec ce genre de vie à ne jamais savoir ce que tu vas faire le lendemain, à fréquenter des lieux peu recommandés, on en voit beaucoup. Tu deviens témoin de pas mal de choses et j'avouerais que si j'avais ouvert un jour ma bouche au comico, ils auraient sûrement mis le point final à bon nombre de petites affaires non résolues. Mais cela ne m'aurais rien apporté. A quoi bon ? J'aurais même eu plus d'emmerdes qu'autre chose. Le pire c'est les overdoses que peuvent faire les gens que tu aimes. Tu les voies se détruire à petit feu, s'éteindre pour certains mais tu te dis que si t'avais pas ça, la drogue, tu t'en serais pas sortie et t'aurais jamais pu payer tes études. Prendre un job c'est impossible. J'aime pas vraiment l'idée d'avoir un patron. Je lui en avais beaucoup dit. Racontes moi tes anecdotes. Fais moi rire histoire de me donner des idées au milieu de tes grosses emmerdes ! Timbrée ? Oh que oui. Le pire ? Je ne savais pas trop en faîtes car toutes choses dans ma vie pouvaient sembler affreuses, durs à supporter mais en même temps, elles pouvaient être tournées d'une autre manière avec du recul. Qu'est-ce qu'elle est devenue cette fille ? Curiosité encore et encore...
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyVen 25 Oct - 22:06



"J'suis pas réparable, j'ai préféré partir avant qu'ils m'emmènent eux-mêmes à la casse."
Une réponse servie avec un sourire en coin qui veut dire beaucoup. Je ne me vante pas d'être un détraqué sous médicaments, je ne le dis d'ailleurs à personne, mais je ne cherche pas non plus à m'en faire toute une montagne. C'est comme ça, il faut apprendre à vivre avec. Lutter ou chercher à tout prix à guérir d'une chose incurable, c'est se pourrir l'existence : pourrir celle des autres, ça c'est déjà plus intéressant. Ce qui se passe en ce moment, ce n'est pas une Ebony effrayée qui me juge parce qu'elle sait que cette folie qui m'anime est un vrai cas clinique : c'est une Ebony qui se moque de savoir que je suis un individu potentiellement dangereux, et qui m'accepte comme je suis. Mieux, elle fait de mon cas une ironie facile… et ça me plait. Je la bouscule d'ailleurs gentiment à l'épaule puis je repose mes yeux sur le plafond. Effectivement, lui dire qu'elle a un grain, c'est lui faire un compliment. Lui dire qu'elle est adorable, ça c'est de la connerie pure et dure. Un caractère indépendant et instable comme le sien ne se brosse pas dans le sens du poil. Si on veut l'amadouer et l'amener à nous apprécier, il faut l'affronter de face mais la jouer intelligemment pour ne pas paraître à la fois déplacé ET inutile. Toutes mes tentatives pour la faire sortir de ses gonds avaient été menées pour la faire réagir, pour la plonger dans la colère excessive, l'envie de déplacer des montagnes pour me faire arrêter… et pour preuve, notre conversation prouve qu'elle vaut bien plus qu'un légume grognon dans un fauteuil. C'est une femme forte qui a besoin de bouger et d'agir comme seul son corps et son cœur lui dictent. Elle n'a besoin de personne, ni même d'une canne, pour me coller une raclée si ça lui chante, et c'est ça que je veux faire renaître. Je l'écoute avec l'attention d'un enfant qui écouterait un conte de Noël avant de dormir, à ceci près que les histoires que nous nous racontons ne sont pas généralement très heureuses. "C'est courageux. T'as bien fait de vouloir t'imposer ailleurs." Qui sait si je n'aurais pas aussi été élevé comme un prince, chose que je suis d'ailleurs par le sang ? Serais-je rentré dans le moule ? Aurais-je rencontré Ebony ? Probablement. L'éducation joue un rôle, mais il faut croire que nous sommes également programmés pour le chaos dès la naissance. Elle me parle alors d'un type qu'elle a rencontré dans la rue, un certain Jamie si j'ai bien tout compris. Une vente de drogue qui tourne mal, un grand classique qui blesse davantage ceux qui n'y participent pas directement, la doyenne des Gamma le sait désormais mieux que personne. Life is a bitch, and she fucks you until the day you'll die. Voilà la réalité de la vie, simple et brutale, sans aucune fioriture. Je comprends à quel point sa vie est cadencée de sacrifices, elle n'hésite pas à exploiter les déficiences d'autrui pour s'en sortir. "J'trouve ça plutôt admirable, d'assumer que la vie n'est pas toute rose, que les remords sont là uniquement pour te ralentir… T'es une débrouillarde, t'as pas besoin d'une canne pour marcher. Juste d'un objectif et d'un chieur qui te poussent au cul." lâchai-je en tournant les yeux dans sa direction, un air finement provocateur sur le visage. J'adore cet instant d'échange et de partage avec une personne qui, malgré des origines différentes, n'en est pas moins une vraie pro de la survie pour ne pas se plier aux règles établies. Vivre à contre-courant du système requiert une volonté de fer et un grain de folie… elle a déjà les deux. Des anecdotes ? J'hausse les sourcils en regardant le plafond, en pleine réflexion au cœur de mes souvenirs. "Euh… j'ai éclaté mon premier pare-brise à sept ans, avec une pierre, et à bonne distance. J'aurais pu faire une carrière de champion olympique, si j'avais voulu." Je pouffe de rire devant cette connerie puis je tire sur le joint que je repasse à la jeune femme. "Toi qui doutais de mes capacités au pieu… ma première fois, j'avais quatorze ou quinze piges et c'était avec une fille du centre de redressement où on m'a placé. J'étais tellement empoté qu'on a eu environ dix secondes de rapports… et une heure à l'hôpital parce que je me suis coincé avec la fermeture éclair de ma braguette." Si ça, c'est pas la honte, j'y connais rien. Quand elle me demande ce qu'est devenue mon ex, je baisse un peu les yeux, silencieux. Puis finalement, je me décide à parler, le regard creux. "Elle est morte. J'suis allé chez mon fournisseur pour faire le plein de came à dealer et il était raide défoncé. Il a commencé à vouloir chauffer ma copine et si j'ai été cool au départ, les choses se sont vite emballées. Je l'ai cogné et cogné encore avec une lampe jusqu'à ce qu'il soit en sang, j'arrivais pas à m'arrêter… mais quand Irina a voulu m'empêcher d'aller trop loin, je l'ai poussée très fort en arrière. Elle a basculé par-dessus la rambarde du balcon et elle a atterri sur le capot d'une voiture. Elle est… elle est morte sur le coup." Je déglutis, m'apercevant que j'avais encore beaucoup de mal à en parler, même si j'avais passé le cap de réaliser ça. "C'est là qu'on m'a diagnostiqué des tas de trucs qui n'allaient pas là-dedans…" ajoutai-je en frottant ma tempe. "… et au lieu de m'envoyer en taule, on m'a envoyé à l'asile." Je tourne la tête vers elle, lui adressant un regard sombre et intense qui en aurait sûrement fait frémir plus d'un. Si elle veut me mettre à la porte, j'aurais pas d'objection, ça peut se comprendre. "J'en ai encore parlé à personne depuis que j'suis là, et j'pense pas en faire un sujet de conversation quotidien." En d'autres termes, je te fais confiance pour ne pas balancer quoique ce soit. Je finis par lui sourire légèrement pour remonter un peu l'ambiance. "Tu comprends pourquoi ça sera jamais possible, toi et moi ? Tant que tu sauras pas t'envoler si je te pousse dans le vide, vaut mieux pas qu'on tente la vie de couple, mon cœur." Humour très noir, certes, mais je préfère en faire une plaisanterie de mauvais goût plutôt que de m'étendre sur la culpabilité qui me ronge jour après jour et ce, jusqu'au jour de ma mort. "Et toi, tes pires anecdotes, c'est quoi ? Genre le client le plus bizarre que tu aies jamais eu ?"
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyMar 29 Oct - 23:22


EBONY&PAVEL

    Habité ou pas, pour moi Pavel était un être exceptionnel car il arrivait à m'approcher sans ce soucier de ce que j'aurais pu lui faire où d'où il aurait pu se retrouver le lendemain sans aucun souvenir de sa soirée. Oui, c'était en général ma spécialité que je servais à qui voulait m'approcher en imaginant pouvoir dompter l'animal. Cela dépendait des fois tout du moins. En fonction de ma bonté de la journée et de l'humeur dans laquelle j'avais régné durant la même journée. Pavel était allé chez les fous mais qui ne l'était pas finalement ? Je l'étais, c'était presque sûr. pour s'amuser autant au dépends de sa vie et de celles des autres c'est que je devais sûrement avoir un grain comme il me l'avait fait si bien remarqué. Pour moi, les gens qui vivaient une vie des plus anodines étaient tout aussi similaires sauf qu'ils ne le remarquaient beaucoup moins que nous. C'était de la folie que de vouloir toujours suivre les mêmes voix qui leur était dicter depuis leur naissance sans jamais se défaire du droit chemin. On avait qu'une vie après tout et je trouvais ça bien triste d'être toujours diriger dans une société bien trop contraignante devant toutes les règles qu'elles nous imposaient. Les normes et devoirs. C'était trop triste de suivre les protocoles et de ne jamais se demander finalement s'il ne fallait pas mieux profiter de toutes ces années qu'on nous accordait sur cette terre. Certes, ça pouvait finir mal. On en avait payer le prix lui et moi mais et alors ? j'étais presque certaine que si je lui aurais posé la question il aurait répondu que ni lui, ni moi, ne regrettions notre choix de croquer la vie à pleine dent quitte à certaines fois, se retrouver avec des épines coincées dans les gencives. Je mettais donc permise de faire de l'humour. Déplacée ou non, il n'avait pas l'air de le prendre mal et en faîtes, je n'imaginais pas le contraire venant de sa part. S'il m'en avait parlé, c'est qu'il assumait totalement ou du moins qu'il me sentait assez semblable à lui pour pouvoir me confier ce genre de propos sans aucune peur de réaction déplacée. Elle l'était. Mais pas pour nous. Je n'avais aucun tact il fallait le dire et lorsqu'il s'agissait de s'ouvrir aux gens ou que les gens s'ouvrent à moi j'avais toujours des réactions bien différentes de ce que les coutumes auraient fondamentalement prescrits dans ces moments. Mais je m'en fichais. Si les gens avaient peur de mes réactions, s'ils savaient qu'elles les gêneraient ou si cela les blessaient alors ils n'avaient qu'à pas me parler. Voila comment je prenais les choses et bien souvent, c'est ce qu'ils faisaient. Seuls quelques rares personnes avaient le droit à un bout de ma vie. Je pouvais les compter sur les doigts d'une main et encore elle me semblait à présent bien trop fournit. Pavel venait de passer de l'emmerdeur professionnel mais très attrayant, à une de ces personnes en l'espace de quelques semaines. Les grands esprits se rencontrent et lorsque ça se fait, c'est instinctif, on ne peut même pas lutter contre ça, on le sent tout simplement. Et te voila à Berkeley. Comme quoi, faut jamais se fier à leurs diagnostiques et toutes les conneries qu'ils essaient de te faire croire pour que tu te sentes encore plus abruti que tu ne l'es. C'est juste qu'ils veulent te garder dans les rangs. Pour moi, t'es l'une des personnes les plus normales que j'ai rencontré depuis pas mal de temps que je traîne dans cette université. Je n'avais pas besoin de lui mentir sur ce que je pensais réellement de lui et de l'endroit où il avait été. Qui me disait que si on ne m'avait pas récupéré dans la rue, je n'aurais pas finit ainsi ? Quand j'imaginais que j'aurais pu très vite tombée en trauma lorsque je revoyais le visage d'un de mes amis agoniser sur le trottoir en pleine overdose ou encore ces gens que je ne connaissais pas se faire tabasser devant moi en sortie de soirée dans les quartiers mal famées... J'aurais pu devenir folle. Ils auraient pu m'attraper dans ces moments là. Ils auraient pensé que je gardais tout au fond, que le jour où j'allais explosée j'allais devenir une sérial killeuse. Quoi que l'idée ne m'aurait pas dérangé pour certaines personnes dans l'université. Mais j'avais un but. Je voyais plus loin. Je voulais vivre et imaginer un futur beaucoup plus beau. Alors je m'étais accrochée à l'idée que plus tard je montrerais à ces gens qui n'avaient pas cru en moi que j'étais devenue bien plus qu'il ne le serait jamais. Encore une fois, mes projets avec Jayan me montait à la tête... J'avais pas le choix, ils auraient fait de moi ce que je ne suis pas. Un automate. Je me demandais toujours ce que j'aurais fait si j'étais restée avec mes parents et leur fortune. La réponse me venait instinctivement. Ils auraient éteints la flamme en moi et je serais devenue leur pantin. Sans vie. Rien que d'y penser, je sentis un frisson me parcourir l'échine. Je commence à le réaliser. Mais quand on t'achèves mentalement, t'essaies de tout cacher, de continuer à avancer parce que t'en veux. Quand ça devient physiquement alors là c'est autre chose. Et c'est aujourd'hui que je me dis que finalement, t'es pas vraiment un chieur ... Enfin si quand même beaucoup mais t'es un chieur plutôt intelligent. Je lui souris en espérant qu'il ne prendrait pas trop la grosse tête. C'était une manière pour moi de le remercier d'avoir continuer à être sur moi alors même que je ne lui avais rien demandé. Je me mis ensuite a éclaté de rire lorsqu'il m'énonça quelques anecdotes sur lui. Oh merde, j'y crois pas, dis moi que t'as pas eu de séquelles quand même ?! Il me faisait rire avec ses histoires. Le pire c'est qu'il n'en avait même pas honte et me le racontait sans aucun problème. J'adorais ça. Lorsque mes rires se calmèrent, je vis sa mine devenire beaucoup plus sérieuse et son regard se figé après ma question sur sa copine. Après ses paroles, je resta plusieurs secondes sans répondre, sans parler. Je comprenais bien plus ses tourments à présent. On a tous notre croix, il faut vivre avec. Tu le fais. J'en connais pas beaucoup qui y arriverait et je trouve ça admirable. J'aspira de nouveau sur le joint qu'il m'avait de nouveau tendu et recracha la fumée avec un sourire lorsqu'il se mit à me taquiner sur nous et notre pseudo relation. J'haussa un sourcil et j'afficha une mine déçue. Tu viens de me briser mes rêves en deux secondes. Moi qui pensait finir la nuit dans tes bras ! Tant pis pour toi ! Je ris de nouveau et me mis à réfléchir à sa question. Ils sont tous bizarres à mon goût. Je crois que c'est la drogue qui rend comme ça. Mais je crois en revanche que j'en ai fais baver à certains clients qui ne ressemblaient pas vraiment à d'autres. Yen a un qu'avait décidé de me payer en nature et pas franchement d'accord, je me suis amusée avec et quand ça a commencé à être chaud, je l'ai accroché à un poteau dans une ruelle et je l'ai planté là. Le deuxième j'ai fait pire, je me suis mariée avec juste pour m'amuser. J'imaginais la tête de Zayn s'il me voyait raconter cette histoire mais après tout, s'il ne collait pas l'oreille au mur, tout irait bien !
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MessageSujet: Re: EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces ! - Page 2 EmptyJeu 31 Oct - 21:58



Me voilà paré d'un sourire sincère quand j'entends son soutien sur la manière dont j'ai réussi à m'échapper de la coquille de fous dans laquelle on a voulu me réduire au silence. Je suis convaincu de ne pas être normal, d'être un type doté non pas d'une mais de plusieurs personnalités qui résonnent en cacophonie les unes avec les autres. Je suis un malade mental dans le sens le plus strict de la définition, mais je préfère vivre ainsi, en génie fou et incontrôlable, plutôt qu'en légume assommé par les thérapies et les médicaments juste pour me maintenir en vie. Plutôt crever malade mais heureux que vivre sain et triste. Sans lui répondre, je la remercie en la gratifiant d'un air complice, attentif à sa version des choses concernant sa propre histoire. Le joint coincé entre les lèvres, j'étudie chaque trait de son visage en nourrissant une sorte de fascination pour elle. Une fascination dans le sens où jamais je n'aurais cru possible de croiser quelqu'un qui puisse comprendre avec autant de justesse ce que les gens de ma trempe peuvent vivre. Une alter ego féminine. Je souffle la fumée en l'air, m'imaginant se battre contre un destin dans lequel on a voulu la faire grandir, luttant contre une vie malheureuse sur laquelle elle a voulu prendre l'avantage. Auditeur privilégié d'une vie dont elle ne doit livrer les secrets à personne, elle est bien l'une des seules personnes envers qui je me donne la peine d'être respectueux et cinglé à la fois. Je souris en coin. Un chieur intelligent ? Ouais, ça me plait pas mal. Elle a bien cerné le personnage. "Un chieur assez intelligent pour savoir qu'il fait bien de bousculer une fille avec un grain comme toi. Ça te va mieux, d'être une emmerdeuse qui veut mener le monde comme s'il s'agissait de pantins, plutôt qu'une loque qui se morfond sur son triste sort." Hors de question de s'arrêter de la chahuter encore et encore, elle se confesse peu à peu sur sa vie et me prouve qu'elle vaut bien mieux que la Ebony qui se laisse aller. Bientôt, Berkely tremblera à nouveau sous le regard incertain de cette diablesse incontrôlable. Je pouffe de rire quand elle me demande si j'ai eu des séquelles après cette histoire honteuse mais que je ne me gêne pas pour lui raconter. Mon regard glisse sur mon pantalon alors que j'arque un sourcil. "J'ai eu du mal à aller aux toilettes pendant une semaine, mais j'crois que c'est bon, maintenant. Faut juste que je me méfie." Maintenant, elle va avoir l'image d'un mec parano de la braguette, mais c'est pas grave, je ne suis pas ce genre de mec à surveiller son image en permanence. J'hausse les épaules sans lui répondre vis-à-vis d'Irina, désireux de ne pas m'étendre sur une anecdote qui m'a tristement fait basculer de l'autre côté. Elle a raison, je porte ma croix tous les jours, même si je n'en fais pas étalage à qui que ce soit. Ebony est d'ailleurs la première personne à qui j'en parle depuis que je suis sorti de l'institut. Sa confiance me rassure, je préfère tout de même écouter ses propres anecdotes au cœur d'un système que je connais sur le bout des doigts. La drogue. J'éclate de rire sans retenue en imaginant un client lui proposer de coucher avec elle pour payer sa dose. "Déjà, le mec se pose bien, genre j'suis un super coup et ça vaut bien une nuit avec moi..." soufflai-je entre deux rires, imaginant à merveille la doyenne des Gamma se jouer de lui jusqu'à l'humiliation à la vue des passants dans une situation qu'on ne souhaiterait à personne. Pauvre type. Par contre, je me redresse d'un coup lorsque la jeune femme annonce de but en blanc qu'elle s'est mariée pour le fun. Je me tiens sur un coude et lui chipe le joint pour tirer dessus. Il commence à toucher à sa fin, d'ailleurs... Pour peu que je titube sans succès pour retrouver mon chemin jusqu'au pavillon des Lambda... au pire, j'irai trouver une fille Gamma à me mettre sous la dent histoire de squatter son lit avant que je ne redescende pour m'enfuir comme un voleur. En attendant, je reviens directement sur cette histoire de mariage. "Toi, mariée ? Tu devais être sacrément chargée quand t'as fait ça... C'était où ? Avec qui ? Il est à Berkeley ?" Ça y est, je veux tout savoir, maintenant. Mon sourire goguenard laisse imaginer l'amusement avec lequel je me représente la jeune femme, en tenue de mariée destroy, un joint dans une main et le bouquet sans l'autre. Magique.
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EBONY&PAVEL :. Parce que Mario, lui au moins, il arrive toujours à sauter pour avoir des pièces !

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