the great escape
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Don't be affraid of the dark |William & Cailin|

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MessageSujet: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptySam 24 Aoû - 12:26


La vie s’écoulait étrangement dernièrement. Sourire discret aux lèvres, regard pétillant et le cœur en lambeau, elle gérait l’émotion avec la même faculté que celle d’appliquer du rouge à lèvres. Camoufler. Apparence, Apparence… Aussi, elle prêtait plus attention aux têtes qui se tournaient sur son postérieur ou les sourires charmeurs qu’elle pouvait entrevoir ça et là trainer sur les bouilles des nouveaux. La viande fraîche qui ignorait encore que Cailin ne s’attrapait pas facilement. Les pensées de la rousse volaient bien loin, vers son père. Une forme profonde de culpabilité l’ensevelissait lorsqu’elle songeait à son silence, à l’abandon de ses recherches mais les menaces, sa famille et sa vie ne pouvaient être rangées dans un coin. Certes, elle ne portait plus de bandage autour de son poignet ou d’hématomes prouvant les violences qu’elle avait dues affronter dernièrement. Pourtant, ses nuits étaient courtes, agitées de violents cauchemars certains même où William la tuait de ses propres mains, des flashs la rattrapaient au beau milieu de la journée et un sentiment de peur constante lui tiraillait les entrailles. Pourtant, il fallait préparer la rentrée.  Ca passera se disait-elle.

Dans sa petite robe blanche, Cailin ne perdait en rien les vieilles habitudes. Celles qui lui permettaient de garder un rythme de vie correcte, celles qui s’éveillaient d’elles-mêmes et la poussaient à manger, se laver, s’habiller comme si sa vie pouvait rester ordonnée malgré tout. Des points de repères pour résumer.  Aussi, elle arborait un maquillage léger pour aujourd’hui, des talons aiguilles toujours haut perchés et une coiffure dégageant son visage. D’une main agile, elle ouvrit la porte de la salle des professeurs pour se faufiler dans la petite salle. Un ou deux professeurs discutaient autour de la machine à café, un autre croulait déjà sous la paperasse et montagne de livres occupant toute une table. Il n’en restait qu’une, celle où William avait prit place. Sans se donner la peine d’analyser l’étrange mélange de soulagement, de joie, de peur et de colère qui l’envahissait, elle se mordilla la lèvre inférieure. Détournant rapidement le regard de cette silhouette familière, ses joues s’empourprèrent légèrement.  Il n’était pas parti. Il n’était pas blessé. Il restait toujours aussi inquiétant. Direction la machine à café, son intention de ne pas approcher William devenait terriblement difficile à tenir. Seuls quelques texto avaient été échangés pour s’assurer qu’il allait bien.

« Bonjour » Souffla-t-elle dans un sourire pour les deux professeurs devant la machine.

Autant se servir pour avoir l’air occupé le temps qu’elle se décide sur la meilleure démarche à adopter. Puis, lorsque les professeurs entamèrent de lui parler des méthodes de conservation des corps ou des morts les plus étranges de l’histoire passant de la conservation de Louis IX bouillie puis mit en « bocal » à la méthode qu'ils avaient utilisé, des horreurs de la peste et de la meilleurs façon de tuer les nobles, le tout sans perdre de leur enthousiasme, Cailin prit finalement un thé avant de déclarer poliment qu’elle allait demander son avis au professeur d’histoire. Dans le fond, c’était peut être William le moins fou dans cette salle. Voilà, William venait de faire deux jaloux. Il fallait apprendre à parler aux femmes les gars pensa Cailin dans un frisson.

« Du thé ? » Demanda doucement Cailin en tendant le petit gobelet en plastique vers William.

Pour cacher cette main tremblante, la rousse glissa le gobelet contre le bois du bureau pour le pousser doucement dans sa direction. Elle lui parlait mais tenait à garder une forme de distance de sécurité. Ce thé serait probablement le moins fameux qu’il pouvait goûter de sa vie. L’insipide thé à la menthe des machines à café… Dans une profonde inspiration, elle se força au calme. Sa présence à ses côtés s’expliquait uniquement par sa volonté de retrouver son ancienne vie. Son besoin de croire avec force qu’elle serait capable de balayer du revers de la main ces derniers mois égalait la stupidité de cette idée. Autant directement lui réclamer qu’il la laisse, qu’il n’avait plus rien à surveiller puisqu’elle avait cessé de fouiner, comme il le voulait.
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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyDim 25 Aoû - 12:50

Don't be affraid of the dark
Cailin & William



Les cours sur le point de reprendre d’ici quelques jours, les professeurs étaient amenés à venir à l’université afin de terminer de préparer leur programme. A disposition, l’immense bibliothèque de Berkeley, regroupant une quantité phénoménale de livres. Et, bien évidemment, des ordinateurs à la dernière pointe de la technologie restaient disponibles. Pour ma part, je m’étais bien avancé bien que, malheureusement, les évènements marquant de ces derniers temps m’avaient coupé dans l’élan de mon avancée. Je passais donc de longues journées ici, car si je suis agent du MI6, je reste également un professeur d’Histoire dont le travail me passionne. Sérieux et rigoureux, je faisais le nécessaire afin de rendre mes cours aussi intéressants que complets.

Et si j’étais encore ici, dans cette prestigieuse université – seconde au rang mondial –, c’était parce que l’on venait de m’offrir le poste de professeur d’Histoire resté vacant par un certain Edward O’Malley, un irlandais qui était finalement reparti dans son pays avec ses enfants et sa femme qui n’était autre que l’ancienne directrice de cet établissement. Si lui je ne l’avais pas connu, j’avais eu le temps de faire la connaissance de Maria O’Berkeley dés mon arrivée ici. Et Dieu sait que je l’avais faite tourner en bourrique. Quoi qu’il en soit, je profitais aujourd’hui d’un tout nouveau travail qui exigeait que je revois mon programme dans sa totalité. Dés à présent, je resterais sur le sol californien, en compagnie de mon petit frère ainsi que de Kenzo.

Depuis l’histoire de Presley, Cailin et moi ne nous étions pas revus. Je la soupçonnais d’être désormais totalement effrayée par ma personne. Et si nous avions dû, Joe et moi, expliquer notre présence avec des armes, nous avions, en accord avec les policiers, dit qu’ils nous les avaient prêté, au cas où les choses tourneraient mal. Excuse qui paraissait crédible dans la mesure où Presley avait frappé à plusieurs reprises. Et bien que notre aisance avec une arme à feu n’avait pu passer inaperçue, ma carrière militaire avait été mise sur le tapis. En effet, je n’avais pas attendu d’entrer dans le MI6 pour savoir me servir d’une arme afin de descendre quelqu’un avec. Seule Cailin, donc, avait eu la possibilité de comprendre que ce qu’on lui avait dit à mon sujet s’était révélé vrai. Elle qui m’avait soupçonné, bien que je lui ai avoué indirectement qu’elle avait raison, s’était vue confirmer son hypothèse. Et depuis, plus rien, à part quelques messages envoyés sur mon téléphone, afin de s’assurer que j’allais bien. Car après tout, c’était mon fils que l’on avait menacé.

Je travaillais, assis à une table, vêtu d’une simple paire de jeans, d’une chemise kaki, dont les premiers boutons du col étaient restés ouverts, le vêtement recouvert d’un gilet noir. Loin de mes costumes, cette tenue plus décontractée restait tout de même élégante, me donnant l’image d’un homme plus posé et sérieux. Ou bien était-ce l’impression que donnait les lunettes posées sur mon nez ? Je possédais une bonne vue, cependant, lorsque je travaillais, on m’avait conseillé de porter des lunettes afin de ne pas trop fatiguer mes yeux. Après tout, j’avais passé la barre de la quarantaine. Rien de bien étonnant à cela. Quoi qu’il en soit, je restais là, assis, des feuilles dans les mains, visiblement très concentré en barrant des phrases ou bien en ajoutant des annotations. A côté de moi se trouvait mon ordinateur portable sur lequel je pianotais à quelques reprises. Bref, cette fois-ci, j’étais parfaitement plongé dans mon métier de professeur.

Soudain la porte s’ouvrit. C’est instinctivement que je levais les yeux jusqu’à l’entrée de la salle des professeurs. A ce moment précis, ce fut Cailin qui entra dans mon champ de vision. Et, à peine nos regards se croisèrent qu’elle pivota afin de se diriger jusqu’à la machine à café dans l’espoir de m’éviter toujours un peu plus. Cette attitude m’amusa dans la mesure où je pouvais lire sur elle un visage confus, signe qu’elle ne savait pas quoi penser à l’idée de me voir. Et pendant que les deux collègues qui discutaient entre eux, semblaient tenter de séduire à leur façon la jeune femme, j’eus le temps de la contempler dans cette robe blanche et ses talons aiguilles. Ah… inutile de m’y attarder davantage, elle allait me déconcentrer.

Tandis que je m’étais replongé dans ma charge colossale de travail, la voix de la jeune femme parvint jusqu’à mes oreilles. J’eus à peine le temps de lever la tête vers elle qu’un gobelet de thé venait d’être posé sur la table, puis glissé jusqu’à moi. Je retirais mes lunettes, dévisageant sans aucune gêne Cailin. Dans le fond, elle m’avait manqué. Je m’étais habitué à la voir, à ce que nous jouions au chat et à la souris ensemble. Finalement, ne plus la voir durant une certaine période provoquait un vide étrange. Mais hors de question de le montrer. En revanche, j’analysais son visage sans l’ombre d’un scrupule.

- Merci.

Je reposais mon regard sur le gobelet, avant de faire de nouveau la navette entre le thé et les yeux de Cailin.

- Vous avez mis de la drogue dedans ou bien vous faites uniquement preuve de gentillesse ? Excusez-moi de vous poser cette question, mais vu votre comportement avec moi ces derniers temps, je n’y comprends plus rien.

Tourner autour du pot ? Pourquoi donc ? Et puis, je n’étais pas ce genre d’hommes à taire ce que je pensais.
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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyDim 25 Aoû - 13:53


Pardon ? Mais quel mufle ! D’abord trop surprise pour répondre, l’effort pour contenir l’effet d’une telle réponse occupa tout son esprit. Pas d’œil s’agrandissant, pas de bouche qui s’entrouvre, juste une poitrine qui se gonfle pour retenir l’orgueil et la fierté qu’il venait de lui arracher. Il lui en faudrait beaucoup plus lui faire perdre sa belle contenance. Sa présence à ces côtés se justifiait uniquement par cette volonté implacable de terminer cette affaire et clore définitivement leur relation. Non. Cailin ne se laisserait pas dominer par William qui semblait volontairement lui insuffler de la colère. Bien sûr qu’elle éprouvait une immense rage au fond d’elle mais elle s’y trouvait depuis plus de vingt ans. La rouquine la maitrisait à présent et non l’inverse. Aussi, rebondir paru plus censé.

« Effectivement, ce thé est empoisonné. » coupa Cailin avec le plus grand sérieux du monde.

Pas un tressautement, pas une seule mimique ne trahi la véracité de son propos ou de son mensonge. A lui de savoir s’il pensait réellement qu’elle puisse glisser de la drogue dans son thé. Alors qu’elle portait son propre gobelet à ses lèvres, un chocolat, elle le toisa un moment de bas en haut, jaugeant des potentielles menaces environnantes. A cet instant, Cailin se présentait sous un jour plus froid, presque glacial. Aucune émotion, pas une tentative de séduction et encore moins de sourire. Ce type de comportement chez elle demeurait rare, presque inexistant. La séduction avait été son moyen à elle de s’exprimer, de sociabiliser et de s’intégrer dans un groupe. A l’instant, elle ne souhaitait pas tisser de lien, au contraire. Aussi, elle faisait tout son possible pour ne laisser aucune émotion perturber sa volonté. Aucune.

« Justement. Clarifions. » Annonça Cailin toujours aussi impassible. « Je ne fouine plus, plus nulle part. » Peut être qu’au fond, c’était une des raisons qui expliquerait ce soudain manque d’énergie et de vie. C’était comme couper l’électricité d’un ordinateur. Il vivait un temps sur la batterie, au ralenti, et finissait éteint. « Donc, vous, vous n’aurez plus à me voir et moi, je ne veux plus vous voir. » Simple. Efficace. Tout ce qu’il aimait non ? Elle redressa un sourcil interrogateur dans l’attente de sa réponse. Le voilà le poison de son thé. Il était là, uniquement pour aborder en « douceur » William ou simplement servir d’excuse. Cependant, cet effort sembla vain face à la remarque cinglante de son interlocuteur.

Derrière elle, les deux rigolos de tout à l’heure jetaient quelques coups d’œil à la rouquine et à William. Murmures et autres airs de pipelettes qui força Cailin à raidir son dos. Cette sensation d’être épiée la perturbait. D’habitude, elle appréciait les regards sur ses fesses. Aujourd’hui, elle désirait juste remettre de l’ordre.
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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyDim 25 Aoû - 17:57

Don't be affraid of the dark
Cailin & William



- Effectivement, ce thé est empoisonné.

Je ne quitte pas une seule seconde son regard, et finalement, un soupir discret s’échappe de mes lèvres. Bien évidemment, je sais qu’elle n’a rien mis dans ce thé, tout simplement parce que si elle souhaitait me faire du mal, elle ferait en sorte que je vois l’arnaque venir. Le poison, c’était traitre, hypocrite. Donc pas vraiment le genre de la jeune femme. Cependant, son sérieux déconcertant m’exaspère. Me déteste-t-elle à ce point ? Pourquoi donc ? Car jusqu’à preuve du contraire, elle ne m’a toujours pas expliqué pourquoi elle me haïssait réellement. Enfin, je m’imaginais assez bien la raison, mais elle restait vague. L’entendre de sa bouche aurait donc été d’une grande avancée.

Impassible, elle m’expliqua qu’elle ne mettait plus le nez dans les affaires que je tentais de protéger, et que je pouvais donc de mon côté cesser tout contact avec elle. Tout cela pour en venir au fait qu’elle souhaitait couper les ponts avec moi. Mon visage resta aussi impassible que le sien. Rien de bien étonnant venant de ma part. Cailin devait se douter que je n’en pensais tout de même pas moins, bien au contraire. Mon expression totalement neutre se voyait uniquement trahi par un panel d’émotions dans le regard. Des émotions tellement nombreuses qu’il restait difficile de les identifier une par une.

- Et vous êtes venue jusqu’ici m’offrir un thé pour me dire ça ? Vous n’aviez pas à vous donner cette peine, je le savais déjà. Ca vous aurait évité le dégoût de m’avoir encore une fois en face de vous.

Oui, mon visage pouvait rester neutre, mais mes paroles, elles, signifiaient bien des choses. Cette situation m’agaçait de plus en plus. Le comportement de Cailin me poussait à l’énervement, comme le mien la poussait à bout. A croire que nous étions ennemis comme chat et chien. Pourtant, nous ressentions toujours le besoin d’aller l’un vers l’autre, sans réellement en comprendre la raison. Enfin, cela ferait désormais partie du passé puisque la jeune femme semblait désormais éviter tout contact avec moi. Réellement ? Alors c’est tout ? Intérieurement, ça me blesse. Extérieurement, je semble m’en moquer comme de la dernière pluie. Finalement je me lève de ma chaise avec quelques feuilles dans la main. De l’autre, libre, je glisse le gobelet de thé jusqu’à elle. Non pas que je pense qu’elle ait mis quoi que ce soit dedans, mais entre nous, celui du distributeur était réellement médiocre au niveau de la qualité.

- Merci pour le thé. Et bonne continuation à vous, mademoiselle Watson.

Poli, calme, gentleman. Je soutenais un instant son regard, avant de me diriger jusqu’à la pièce voisine où se trouvait une imprimante ainsi que le matériel nécessaire pour couper, perforer ou encore relier des feuilles. Je lève le couvercle et y pose une première feuille. J’entre mon identifiant ainsi que mon mot de passe sur l’imprimante, puis pianote sur quelques boutons afin d’en sortir plusieurs exemplaires. Mon regard acier reste fixé, à la fois déçu et énervé contre Cailin. Mais de là où je me trouve, elle était incapable de voir l’expression de mon visage, à moins, bien sûr, qu’elle entre dans la pièce. D’un autre côté, je me disais que j’avais bien d’autre chose à penser. D’ailleurs, pourquoi avait-elle cherché à savoir comment j’allais si dans le fond, elle n’en avait rien à faire ? Cailin, sors de ma tête, tu commences sérieusement à me faire tourner en bourrique et ça ne me plaît pas du tout…

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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyDim 25 Aoû - 19:42


Alors c’était bon ? Tout était fini et elle découvrait à présent le véritable William Clives. La mission finie, il se fichait d’elle. Plus aucun intérêt pour Cailin Watson. Les doigts tremblèrent un moment, bien moins douée que lui pour camoufler l’émoi. Cette sensation d’abandon ne l’avait pas envahi depuis des années. Elle avait prit l’habitude de voir son fiancé se lever et partir pour des semaines. La routine, l’habitude lui avait enseigné que personne ne restait jamais réellement pour toujours près d’elle. Une peur de l’abandon, de la solitude, de ne pas plaire la tiraillait depuis des années. Jamais, la rouquine n’avait réussi à s’en défaire. A l’instant, son cœur palpitait si fort contre sa poitrine que la douleur en devenait entêtante.

« Oh si c’était important. Personne ne peut résister à l’envie de me revoir et même pas besoin de lunettes ! » Commença t elle malicieuse, provoquant un déhanché séduisant. Une façon, de sauver la face dans cette salle aux regards encore accrochés à ses fesses. Pourtant, face à cette situation particulière, sa réaction redevint glaciale, particulièrement lorsqu’il repoussa le thé vers elle.

« Heureusement que j’avais le chocolat pour camoufler l’odeur de la pourriture. » Reprit à nouveau Cailin d’un ton sec sourire hypocrite aux bords des lèvres, gobelet levé pour lui désigner le contenu.

S’il se montrait poli, Cailin ne se forçait pas à la même délicatesse. La douleur la rendait mauvaise pour cette fois, un détail qui ne manqua pas de lui échapper, poussant du rouge sur ses joues. Les yeux s’affaissèrent sous le poids de la honte. Regardez là… pitoyable. Il devait bien se moquer au fond, de cette réaction d’enfant. Finalement, lorsqu’elle releva son regard pour une excuse déguisée, il avait disparu. Contrariée, elle pivota pour l’abandonner et se diriger vers la poubelle. L’estomac noué, elle jeta les gobelets dans la corbeille en plastique sans porter la moindre attention de l’endroit où William avait échoué. Pourquoi est-ce qu’elle se sentait vidée ? D’un côté, la peur s’apaiser doucement. C’était fini pour de bons. Elle ne savait plus réellement. Tout était si complexe.

Il ne restait plus qu’à récupérer le malheureux sac qu’elle avait oublié un temps plus tôt dans la salle des « machines » pour ensuite retourner dans le bureau de Joe. Encore un agent. Elle était cernée. Sans bien réfléchir, elle se dirigea dans la pièce où William semblait pensif. Le pas s’arrêta soudainement en retrouvant cette silhouette. Merde… L’espace demeurait étriqué et Cailin craignait de s’y rendre. Surtout, avec toutes les potentielles armes qui s’y trouvaient. Maintenant que seul le professeur égaré au milieu de sa paperasse demeurait dans la pièce, William avait champ libre pour l’éliminer. Maintenant qu’elle était là, faire demi-tour sans perdre les dernières traces de son égo demeurait impossible.

Les airs sûrs et la tête haute, son pas la conduit à l’intérieur. Passant dans le dos de William, un frisson de terreur dégoulina le long de sa colonne vertébrale. Ce n’était pas possible d’être aussi effrayée et excitée à la fois ! Inspirant profondément pour s’imposer le calme, se fut l’odeur de William qui lui empli les narines. Elle l’aimait bien son odeur, tout compte fait. Attrapant le petit sac au sol, elle le serra fortement contre elle. Il était temps de repasser dans l’autre sens à présent. Si elle avait cru possible qu’il ignore sa présence, son regard disait toute autre chose. Pitié, pitié, laissez là sortir vivante de ce truc. Promis, elle ne l’insulterait plus jamais ! Bon, d'un côté, elle aussi était armée à présent. Rien pour la rassurer en revanche. Elle préférait à ne pas avoir à s'en servir.
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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyDim 25 Aoû - 20:28

Don't be affraid of the dark
Cailin & William



L’expression sur le visage de Cailin n’avait pas passé inaperçue. Cependant, j’étais incapable de saisir ce qu’elle pensait réellement. Elle disait ne plus vouloir me revoir, mettre un terme à notre relation – particulièrement ambiguëe soit dit en passant – sans souhaiter me revoir. Et pourtant, de la déception se lisait sur son visage face au mien volontairement neutre. Contrairement à elle, j’avais la faculté de cacher chacun de mes sentiments, bons comme mauvais, sous une façade de marbre. Pourquoi Diable affichait-elle une telle tête ? A croire qu’elle était vexée à l’idée que je m’en fichais. Comme si, dans le fond, elle avait espéré que je me batte. Sauf que je n’avais plus la force de me battre pour elle. Elle donnait des signaux bien trop contradictoires des uns des autres, me faisant littéralement tourner en bourrique. J’aurais donné cher pour savoir ce qu’elle pensait réellement de moi. De nous. Et comme je ne souhaitais pas me faire plus de mal que de bien, je m’étais contenté d’acquiescer, sans pour autant que cela traduise un réel soulagement de la voir s’éloigner. Si elle savait. Je crevais d’envie de la voir. Lorsque je la croisais au détour d’un couloir, c’est mon cœur qui loupait un battement. Ce que je ressentais pour elle était fort. Une attraction animale. Dévorante. Carnassière.

J’avais finalement trouvé refuge dans la salle où se trouvait l’imprimante. Et tandis que les photocopies s’accumulaient, mon regard balaya la pièce. C’est là que mes yeux bleus se posèrent sur un sac à main. Celui de Cailin. Je le connaissais pour la voir souvent avec. Un soupir s’échappa de mes lèvres. Je lui laissais trente secondes avant d’atterrir ici. Et c’est ce qu’elle fit. Je ne pris même pas la peine de tourner la tête vers la porte afin de m’assurer de son identité. Son parfum, le bruit de sa démarche, son silence. Tout me laissait deviner qu’il s’agissait bel et bien d’elle. Elle passa derrière moi et je crus ressentir son frisson. Un frisson communicatif puisque les poils de mes bras semblèrent s’hérisser lorsque son parfum m’enivra. Mes mains se refermèrent sur le capot de l’imprimante, tandis que je fermais les yeux quelques secondes.

- Que suis-je censé comprendre, Watson ?

J’avais prononcé cette question dans un murmure, sans pour autant me retourner dans la seconde. Je restais là quelques temps, avant de faire volte-face. Cette fois-ci, mon visage affichait une expression bien particulière : l’incompréhension la plus totale. Mes yeux aciers croisèrent les siens.

- J’en ai marre de cette situation à la : « je t’aime, moi non plus ».

Pas davantage d’explications. Elle comprendrait très bien de quoi je voulais parler. L’un comme l’autre, nous savions qu’une alchimie avait vu le jour entre nous. Un désir profond. Et pourtant, rien ne semblait vouloir coller.

- Vous me dites que vous ne souhaitez plus avoir à faire à moi. Et lorsque j’accepte votre choix, vous semblez déçue que je déclare forfait aussi rapidement. Que suis-je censé comprendre ? Arrêtez un instant de me faire tourner en bourrique. Que voulez-vous à la fin ? J’ai l’impression que quoi que je fasse, ça sera toujours de travers. Je tente de me montrer neutre, ça ne vous plaît pas. Je souhaite être sincère, vous me prenez pour le grand hypocrite de la Terre. Que dois-je faire pour vous satisfaire ?

Mon discours se voulait sur un ton relativement bas, afin que seule elle puisse entendre, et non pas ces quelques collègues présents derrière la porte battante. Comme la pièce était particulièrement étroite, je me retrouvais bien vite à une faible proximité de son corps. Pourtant, pas une seule seconde je ne baissais les yeux.

- Vous me plaisez. Arrêtez de jouer l’ignorante ou la vexée parce que je vous faire croire le contraire. La vérité, c’est que ça me vexe, moi. Je n’ai aucunement envie de vous voir disparaître, ou bien que seules des paroles cordiales soient échangées entre nous. Mais encore une fois, vous ne me croirez pas. Alors si vous souhaitez réellement arrêter tout contact sans accepter de me donner la moindre explication, allez-y. Mais ne me reprochez pas d’agir de façon maladroite puisque je semble avoir encore loupé un épisode.

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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyDim 25 Aoû - 22:24


Soudain, il  murmurait. Presque aussitôt, la rouquine reculait, protection instinctive. Ses reins se calaient contre le bois de la petite table où s’accumulait le papier imprimante. La peur envahissait chacun de ses membres obligeant son joli petit minois à perdre toute couleur.

« Quoi ? » Gémit-elle en se tassant un peu plus encore, le sac serré contre elle.

Que devait-il comprendre ? Elle ne désirait que le sac ! Sa venue ici ne réclamait en rien d’attention particulière. Pensait-il à une nouvelle provocation, une insulte ou impolitesse du même ordre ? Alors qu’elle luttait de toute ses forces pour ne pas trembler, ne pas défaillir, elle se redressa pour marquer son espace et son territoire. Les mains crispées sur le sac, elle tentait de comprendre ses propos. Essayez seulement de vous concentrer alors que vous êtes acculé par une montagne de muscles entrainée à tuer ! Comment lui parler ? Comment lui expliquer ? Tout ce qu’elle ressentait s’embrouillait tellement qu’elle ne parvenait à comprendre clairement son propos. Essayait-il de la manipuler ? Que voulait-il exactement ?

Elle ne savait plus. S’il connaissait toute l’histoire, le nombre de fois où un journaliste plus malin qu’un autre l’avait séduite pour mieux la trahir, fouiller dans son journal intime ou livrer à la presse le moindre petit indice de sa vie. Elle était tombée follement amoureuse, une fois. Un garçon parfait, l’homme idéal. Du haut de ses dix huit ans, elle n’avait rien comprit. Lorsqu’il l’avait prise dans un placard durant une soirée, elle avait été certaine d’avoir enfin le grand amour. Au lieu de ça, elle avait fait les gros titres, la risée une fois de plus. Que retenait-elle aujourd’hui ? Les gens mentent, toujours. Regardez le résultat pensa-t-elle. Une pauvre et pitoyable petite rouquine, accrochée à son sac et incapable d’expliquer à un être auquel elle tenait qu’elle avait peur. Il aurait mal. Ses propos le blesseraient. Son silence le blesserait. Si c’était un mensonge, il la blesserait. Que faire ? Comment expliquer à un être cher que plus aucune confiance ne lui était accordé ?

Aucune fenêtre pour s’échapper, pas de porte à proximité, impossible de se faire entendre réellement si elle criait. Il ne restait qu’un professeur à côté. Pas certaine qu’il soit capable d’entendre d’ailleurs. Que cherchait-il prêt d’elle ? Elle ne savait plus. La situation la dépassait. Quelle décision prendre ? Tenter la diplomatie ? Elle n’avait pas le choix. Si elle se jetait dans un corps à corps avec lui, il gagnerait haut la main. Reprenant du poil de la bête, elle décida qu’il était temps.

Arrêter de trembler dans un recoin sombre. Arrêter d’avoir peur pour un oui ou un non. Arrêter d’être une enfant effrayée. Gonflant à nouveau sa poitrine, elle lui jeta un regard défiant. Parfait. Il se jouait d’elle. Elle en était certaine. Jamais un homme comme lui ne pouvait aimer ou même tenir à une femme, particulièrement une femme comme elle. Il était le chasseur. Le genre d’homme à collectionner. Alors, cette fois se serait-elle qui prendrait les commandes.

Laissant le sac tomber au sol, elle lâcha son unique arme de défense. Une piètre défense jugeait elle. Le regard planté droit sur lui, elle esquissa un sourire malicieux. Les mains se posèrent sur le torse de William, longeant par la suite ses flancs, les poches arrière de son pantalon pour mieux remonter à nouveau sur le torse. Il avait envie d’elle, elle le savait. Toutes ses paroles avaient été transformées pour se tourner contre lui, ou plutôt virer à l’avantage de Cailin.

« Très bien. Cessons de jouer les ignorants ou les vexés. Mais je l’avais dis. Ce n’est pas possible de  me résister. » Expliqua-t-elle sans chercher à faire de détours.  « Vous avez envie de moi c’est tout. Pas besoin de faire toute une histoire pour des hormones, ils ont tous envie. » Quel orgueil ! Réduire ses paroles à de simples tentatives de la mettre dans son lit la rassurait. Pousser William dans la catégorie des dragueurs invétérés, capables de tout pour obtenir les faveurs d’une femme permettait à Cailin de tomber dans le schéma habituel des relations qu’elle entretenait avec autrui. La meilleure arme restait parfois l’attaque ou de conduire l’adversaire sur un terrain que l’on connaissait. A présent, elle décidait ! Et elle refusait de jouer la carte des sentiments qui l’effrayait beaucoup trop. Collant son torse contre le sien, elle lui jeta un regard défiant et taquin avant de venir lui susurrer à l’oreille. « Êtes vous seulement à la hauteur, Clives ? » Vint elle souffler à l’oreille de Clives. « Peut être êtes vous trop vieux maintenant ? Peut être que vous avez raté des épisodes sur le meilleur moyen de faire frémir une femme. » Elle se moquait de lui, ou plutôt le provoquait. Il avait dit avoir raté un épisode, un détail qu’elle ne croyait pas. Il avait comprit, tout compris de l’affaire. Il jouait seulement sur les non-dits pour les tirer à son avantage. Très bien, elle aussi. Qu’il ne joue pas au plus naïf avec elle.  Elle lui avait expliqué avec exactitude ce qu’elle éprouvait sur cette plage où elle l’avait rejoint ! «  Vous n’aurez qu’une chance et c’est maintenant. »

Autant mettre un peu la pression, c’était bien plus amusant. Il l’avait fait tourner en bourrique durant des mois. A elle de jouer à présent ! Qu’importe si c’était s’amuser avec le feu. Qu’importe si ce petit jeu était aussi une façon de dompter la peur qu’elle éprouvait pour William, de s’approcher couvert, de se voiler la face en ignorant l’immensité des émotions qui lui tiraillaient les entrailles, cette puissante envie et satisfaction d’être contre lui. Pour lui donner un petit encouragement, elle vînt mordiller son oreille, titiller le cartilage entre ses dents et émoustiller son ouïe d’un léger souffle chaud.  Ainsi, il ne pouvait la reculer s’il tenait à son oreille. Ne pas oublier qu’elle pouvait aussi mordre ! Elle supposait vaguement qu’il n’avait pas l’intention de finir comme Van Gogh, avec l’oreille en moins.
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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyLun 26 Aoû - 0:29

Don't be affraid of the dark
Cailin & William




Je soutenais le regard de Cailin, le visage grave. Je ne trouvais plus cette situation amusante. Cela aurait continué à être le cas, si j’avais pu garder un contrôle total sur ce qu’il se passait. Oui, ça aurait été le cas, si Watson n’avait été qu’une femme lambda. Je me haïssais pour lui prêter toute cette attention, une partie de mes pensées, ou bien tous les droits sur mon rythme cardiaque. Je n’étais pas ce genre d’homme à être aussi… sentimental. Les femmes, je les aimais, leur faisais l’amour, puis n’entendais plus parler d’elles. Pourquoi Diable Cailin devait-elle être différente à mes yeux ? Tellement de questions envahissaient mon esprit, avant de s’évaporer lorsque le bruit du sac tombant sur le sol parvint jusqu’à mes oreilles. Je ne baissais pourtant pas une seule seconde le regard. Et ce, même lorsqu’à ma grande surprise, la jeune femme déposa ses mains contre mon torse. J’étais resté de marbre, du moins jusqu’à ce qu’elles glissent le long de mes hanches pour finalement faire un détour jusqu’à mes fesses. Mon regard fut plus interrogatif, même si intérieurement, je savais que je devais lutter contre l’envie que je pouvais éprouver pour elle.

L’arrogance de Cailin me fit cependant froncer les sourcils. Pensait-elle vraiment que lui faire l’amour était mon objectif premier lorsque je ressentais le désir de la voir ? Elle serait étonnée de savoir qu’à mes yeux, c’était plus profond que cela. Bien sûr, je mentirais si je niais que ses jambes fuselées ne m’attiraient pas, ni même ce corps tout entier. Mais à ma grande surprise, je n’avais pas pour unique envie de lui faire l’amour. Une histoire d’hormones ? C’était tellement plus que ça. Et dans le fond, je savais que c’était réciproque. Nous semblions tous les deux nous en vouloir pour accorder autant d’importance à l’autre, alors que nous n’étions visiblement pas le genre de chacun. Je n’étais pas le prince charmant dont elle rêvait depuis l’enfance. Elle n’était pas ma proie du moment, celle que je souhaitais entraîner dans mon lit afin d’assouvir des désirs primaires. Pourquoi donc me sentais-je si lié à elle ?

- Peut être êtes vous trop vieux maintenant ? Peut être que vous avez raté des épisodes sur le meilleur moyen de faire frémir une femme.

Je la laissais susurrer son venin à mon oreille. Au fil des mots qui s’échappaient de ses lèvres, mes sourcils, eux, se haussaient. Je n’étais pas un vantard concernant mes « prouesses sexuelles ». On dit souvent que ceux qui en parlent le plus, en font le moins. Dans mon cas, cela se validait. J’étais typiquement le genre d’hommes à ne raconter à personne mes aventures et pourtant, j’enchainais les conquêtes. De ce fait, oui, je possédais de l’expérience. Mais comme je le lui avais dit un jour, toutes les femmes sont différentes. Ce serait prétentieux que d’assurer savoir faire frémir chacune d’entre elles. Tout n’était qu’une question de compatibilité sexuelle.

- Peut-être est-ce vous qui n’êtes pas expérimentée pour satisfaire un homme ?

Oui, si elle souhaitait jouer sur ce terrain-là, je n’étais pas du genre à me laisser faire. Si l’on m’attaque, j’attaque. Tout simplement. Inutile de chercher plus loin. J’étais capable de la charrier. Hors de question que je me dégonfle. Puis elle me fit une proposition masquée par une forte provocation. Mes sourcils se froncèrent cette fois-ci. Dans le fond, elle semblait vouloir s’assurer qu’entre nous, ce n’était rien d’autre qu’un désir à assouvir. Et l’homme avec qui elle était ? Certes, en temps normal, je ne suis pas du genre à m’inquiéter de cela. Mais cette fois-ci, c’était différent. Encore une fois, je restais de marbre, lui laissant clairement le doute concernant ses capacités à me séduire. Le fait est que je ne souhaitais pas passer pour cet homme qui ne désire que le plaisir charnel. Pas cette fois-ci, car aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Avec Cailin, ce n’était pas le cas.

Mais la jeune femme semblait déjà connaître l’un de mes plus grands points faibles : l’oreille. Ses dents se refermèrent avec sensualité dessus, m’arrachant une longue vague de frissons. D’ailleurs, je sentais une certaine chaleur à ce niveau-là désormais. Chaque personne possède des endroits plus ou moins réceptifs. Chez moi, l’oreille était une forte zone érogène. De cette façon, je luttais avec force pour garder mon calme. Mais je ne le pus pas. Pas ainsi. Je déclarais forfait en collant davantage mon corps contre celui de la jeune femme. Je fis de la place sur la table derrière elle, d’un simple geste de la main. Tant pis pour mes copies. Je les trierais plus tard. Finalement mes mains glissèrent sous les cuisses de Cailin, la soulevant afin qu’elle puisse s’asseoir. Un regard vers ses lèvres et j’y déposais les miennes avec une envie non dissimulée.

Nos lèvres scellés, nous partagions un nouveau baiser ensemble. Dans le fond, cela avait toujours été la limite de notre intimité. Un de ces baisers brûlants, à la fois tendre et bestial, passionné et sensuel. Mes mains, qui avaient finalement trouvé refuge sur ses genoux, les écartèrent délicatement afin que je puisse m’approcher davantage d’elle en plaçant mon bassin entre ses cuisses, dans une position plus que subjective. Quand nos lèvres finirent par se séparer, mon cœur battait la chamade. Je baladais les miennes sur sa mâchoire, descendant finalement dans son cou, jusqu’à ce que mes dents se referment, joueuses, sur sa jugulaire. Mais dans le fond, n’allait-elle rien regretter ?


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MessageSujet: Re: Don't be affraid of the dark |William & Cailin| Don't be affraid of the dark |William & Cailin| EmptyLun 26 Aoû - 23:12

Evidemment, sa première approche avait eut raison du flegme de monsieur. Une telle caresse, aussi ouverte, pouvait surprendre. Pourtant, elle n’avait que subtilement vérifié qu’il ne portait pas d’arme. Chacun sa technique après tout. Elle, elle ne possédait que la séduction pour arriver à ses fins.

« Pour le moment, il semblerait que se soit suffisant. » Souffla t elle encore alors qu’il essayait de rester stoïque face à ses avances.

Peine perdue. Son désir émoustillait le sien. Ce genre de ressenti se communiquait facilement, particulièrement lorsque l’alchimie avait déjà prit. Cette fois, aucune peur ne l’envahi lorsqu’il fit valser le contenue de la table. Alors qu’elle aurait pu s’inquiéter que le bruit n’ameute le dernier professeur présent dans la salle, son regard se trouvait trop occuper à dévorer William pour venir observer la porte battante. Rien à faire. Il allait l’embrasser. Elle le sentait. Tendue par l’attente, les mains se serrèrent violemment contre le bois de son siège improvisé. Aller. Viens hurlait sa poitrine lorsqu’elle courba l’échine, aguicheuse.

Étrangement, la peur qu’il recule et parte ne cessait de la hanter. Pas maintenant, plus tard non plus, qu’il reste là, loger tout contre elle. Dans cette optique, la réponse à son baiser ne se fit pas attendre. Pressante, fougueuse et passionnée, elle vînt danser avec lui. Elle aurait voulu être tendre et délicate, comme la jolie fleur qu’elle devait être. Pourtant, son cœur ne pouvait offrir que cette brûlante ardeur avec laquelle ses mains l’attiraient à elle, passant dans ses cheveux tantôt pour le caresser, le pousser à elle, tantôt, pour le malmener, tirer ses cheveux vers l’arrière et le serrer avec force. L’autre main suivait sagement la nuque du bout des ongles, effleurant avec délicatesse la peau tendre. Qu’il vienne. Il demeurait toujours trop éloigné à ses yeux. William sembla suivre l’invitation. A peine se cala t il entre ses jambes qu’elles s’enroulèrent autour de sa taille. Son prisonnier. Luttant pour retrouver son souffle, contrôler les battements précipités de son cœur dans sa poitrine, la tête s’écarta spontanément pour laisser les lèvres de William sillonner son cou. Malgré tous les efforts du monde qu’elle fournissait pour ne pas soupirer de plaisir ou gémir, son corps la trahissait par ce simple mouvement. Mais comment lutter ? Frémissant et palpitant sous ses baisers, ses yeux se voilèrent de ses paupières pour profiter pleinement de la sensation. D’un point de vu extérieur, elle apparaissait sereine, ou presque car l’une de ses mains restait perdue dans sa chevelure, prête à lui arracher la tête s’il faisait le moindre faux pas. Mais rapidement, ses yeux se baissèrent sur ses mains, poussant la sienne, logée dans son cou, à venir effleurer la peau délicate de ses doigts, jouer un temps avec avant de remonter le long de son bras. Finalement, les boutons de son gilet noir se muèrent en cible. Il était temps de déballer son cadeau ! Après tout, il revêtait plus d’épaisseurs qu’elle. Lui portait chemise, gilet, jean et sous vêtement tandis qu’elle arborait un top, certes particulièrement moulant pour maintenir fermement sa poitrine, un short et une petite culotte. Rien d’équitable ! Mais dans le fond qu’est ce qui était juste dans cette situation ? Comment expliquer ce qu'elle éprouvait? Est-ce important alors que pour une fois, elle se sentait réellement à sa place? Sans plus savoir si elle avait peur, si elle se jouait de lui ou se trompait elle, elle se laissait porter par la volupté. Pour une fois, une seule fois, elle pouvait arrêter de se poser trop de questions, réfléchir à la meilleure solution... Pourtant, elle avait bien l'intention de se venger et William ferait mieux de se tenir prêt.

Croyait-il toujours qu’elle se dégonflerait alors qu’elle faisait passer bouton après bouton par l’échancrure qui les liait à la partie adverse de la chemise ? Bientôt, son torse s’offrirait à elle et d’un geste souple l’épaule se dévoilerait pour la laisser baiser et caresser avec avidité chaque parcelle de peau à présent dénudée. D’arabesques effleurées en délicates griffures, son exploration ne faisait que commencer, sculptant, façonnant et dessinant un corps qu’elle avait longuement rêvé. C’était noël avant l’heure.
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