❝ We've run out of words we've run out of time ❞

LUCANA :sexlove:  Pour nos premières vacances ensembles, en « famille », j’avais proposé à Aleyna de m’accompagner avec Hawen, en France. Ainsi elle pourrait aussi rencontrer ma famille, qui avait, elle, hâte de rencontrer ma chérie ainsi que sa fille qui leur faisait officie de petite fille. Aleyna n’allait pas rencontrer toute ma famille non plus, pas tout de suite. Pas pour le premier voyage. Les parents et la sœur ça suffit. Mes parents étaient impatients de rencontrer cette jeune fille qui avait changé en quelque sorte ma vie, mais aussi de pouvoir serrer dans leur bras la petite Hawen. Ils savaient qu’elle n’était pas de moi, mais comme ils l’avaient si bien dit : si toi tu l’acceptes comme ta fille, nous l’acceptons aussi en tant que petite fille. Sur le coup, mes parents m’avaient fait la plus grande démonstration d’amour que des parents peuvent faire à leur enfant. Quant à ma sœur, elle voulait voir Aleyna et lui poser pleins de questions, c’est que je la connais ma sœur. Elle souhaitait, tout comme mes parents, voir sa nièce. En me mettant avec Aleyna j’avais un peu agrandis la famille, une famille qui semblait déjà très bien accepter Aleyna et notre couple. « Arrête de stresser ma belle, tout va bien se passer. » Ce que je pouvais le sentir son stress. D’un côté je la comprenais. Elle faisait un long voyage, allait rencontrer ma famille, et si tout se passait mal ? Je la comprenais. Il faut donc bien que je sois celui qui a la tête sur les épaules et qui a une grande confiance en sa famille. A peine étions-nous dans l’avion qu’elle s’endormit, tout comme la petite. Je souriais en les voyants. Et c’est ce que je fis durant tout le trajet. Je ne pus fermer les yeux, même durant un quart de seconde. Alors j’écoutais de la musique, je lisais, mangeais… Je faisais passer le temps du mieux que je le pouvais. Nous étions partis de San Francisco à 20h45 et c’est le lendemain qu’on mit les pieds à Paris, à 16h25. Un vol qui avait duré 10h45. C’est vrai que je sentais une certaine fatigue m’attraper, mais je dormirais bien ce soir. « Ne t’en fais pas, tu as déjà tous les points pour qu’ils t’apprécient. » Je la regardais, pour ensuite lui sourire et l’embrasser. Je ne me faisais pas de soucis pour ça. Avec ces onze heures de vol je m’étais offerte une entière confiance en ce voyage et en la rencontre d’Aleyna avec ma famille. Je savais que tout allait bien se passer. « Non non, ils nous attendent à la maison. » Avant que nous nous mettions en route, elle me demanda alors si nous pouvions prendre un verre quelque part. Je la regardais, me demandant pourquoi d’un seul coup elle demandait une telle chose. Alors lorsqu’elle s’expliqua je compris tout de suite. Je lui pris sa main, et lui demanda « Tu veux aller manger un petit truc ? » Après tout, elle n’a pas mangé durant tout le voyage. Il serait normal qu’elle ait un peu faim. Et puis je connaissais un petit restaurant pas très loin de la maison. Nous pourrions allez là-bas. « Je comprends mon cœur, allez viens. » Je pris sa main et nous allions prendre un taxi. Une fois à l’intérieur, je la pris dans mes bras. « De quoi tu as peur ma jolie ? »

❝ We've run out of words we've run out of time ❞

LUCANA :sexlove:  Premier vol pour la petite Hawen, et dire qu’elle ne s’en souviendra même pas. Quel dommage. Son premier voyage à l’étranger, et elle n’en aura aucuns souvenirs. A part si… Oui, voilà. Je sortis mon portable et commença à prendre des photos, de nous, d’elles. Du panneau d’affichage des vols. De l’avion. Tout. Je prenais tout en photo, et plus tard, lorsqu’elle aura l’âge, on lui montrera toutes ces belles photos. Elle s’en souviendra ainsi, et elle appréciera même surement le fait qu’on ait prit toutes ces photos. D’ailleurs, je les aie même prises en train de dormir, comme deux gros bébés. Un vrai bébé, et une fausse qui essayait d’imiter le sommeil d’un nourrisson. Et elle y arrivait drôlement bien. Oh et puis je pris aussi le plateau repas, juste pour pouvoir lui montrer ce qu’elle ratait. Ainsi que le coucher de soleil qu’on pouvait apercevoir de l’intérieur de l’avion. Le voyage avait à peine commencé, et voilà que j’avais déjà pas mal de photos enregistrées dans mon portable. Qu’est ce que ce sera au retour ? On verra bien. « Ils ne sont pas comme ça. Je les connais, et ma franchise vient d’eux. Entre nous, ça a toujours été d’une grande franchise. Et puis… oui. Ils savent que tu es maman. » Et qu’on vient avec la petite. D’ailleurs, ils m’avaient déjà dit tout ce qu’ils avaient pu acheter pour la petite, mais aussi pour Aleyna. A votre avis pourquoi je n’avais pas rempli toute ma valise ? Parce que je savais que j’allais avoir besoin de place pour tous les cadeaux de mes parents. Ils savaient que la petite n’était pas de moi, mais savaient-ils qu’elle venait d’un coup d’un soir ? D’un coup, j’eus un doute. Autant ils avaient bien pris la nouvelle d’Hawen, mais comment le prendraient-ils s’ils savaient qu’elle était en quelque sorte un accident. Je leur avais parlé d’Aleyna et de son passé, il pensait surement qu’Hawen était du défunt copain, et ça serait donc la raison de pourquoi ils le prennent aussi bien. Mais ne pensons pas à ça, pensons plutôt à ce que je pouvais lui faire goûter. Tiens une idée. « Tu ne vas pas être déçue. » Je l’emmenais dans un petit restaurant familial, je connaissais le patron, et il est très bon cuisiner. En même temps, ça sera une occasion de lui présenter ma copine. Mais avant qu’on y arrive, on était dans le taxi, et je me devais de rassurer ma brunette. « Je leur ai longuement parlé de toi, et ils t’apprécient. Tu sais je leur avais déjà parlé de toi à Noel. Et puis la robe, ton cadeau, je l’ai acheté avec l’aide de ma sœur, donc je peux t’assurer que tu vas être acceptée. Sauf si tu te comportes très mal à la maison, mais ça m’étonnerait de ta part. » J’essayais de la réconforter au mieux que je pouvais, et d’ailleurs je pense avoir pas mal réussi au vu des baisers qu’elle me déposa dans le cou. Le chauffeur du taxi nous regarda pile à ce moment-là dans le rétroviseur et fit un sourire. Il devait penser qu’on était encore un de ces couples qui venaient visiter la ville des amoureux. Pas totalement. « Garde toute ton énergie pour ce soir ma fleur. » Et en disant cela j’espérais que le chauffeur ne comprenne pas totalement l’anglais. Mais au petit son qui sortit de sa bouche, tel un rire, me fit suggérer qu’il avait comprit ce que j’avais dit. Et du coup ça me fit rire encore plus. Alors qu’est ce que j’ai dit à ma famille ? Un peu tout. Mais est ce qu’elle le prendrait bien ? Est-ce qu’elle comprendrait le fait que j’ai raconté sa vie passée ? « Tout… Tout ce que je sais sur toi… » Faites qu’elle le prenne bien. Par pitié. « C’est vrai. Elle est surement sage comme ça pour t’apaiser, et ne pas te stresser encore plus… qu’elle est adorable cette Hawen. » Après avoir dit cela je l’embrassais… Hawen bien sur.

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LUCANA :sexlove:  J’essayais de faire de mon mieux pour être là pour elle. La faire sourire, rigoler, la réconforter. Avec elle je suis tel un caméléon, je m’adapte à tout. Si elle a besoin que je la fasse rire, je fais l’imbécile. Si elle a besoin de réconfort, je deviens sérieux et emploie des mots plutôt sérieux. Lorsqu’on veut être marrant, c’est déjà plus facile de trouver les mots. D’ailleurs, il n’y a pas à trouver des mots. Je laisse parler ma connerie toute seule. Alors que lorsque je dois la réconforter, il faut que je réfléchisse un peu plus à ce que je vais lui dire. C’est déjà un plus gros travail. Mais après tout, on s’en fout, non ? On veut toujours que sa chérie soit le mieux dans sa peau, dans ses sentiments. « Ils l’ont très bien pris. Tu sais que je me sens comme le père, et bien eux, ils se sentent comme les grands parents… même s’ils savent tout autant que moi qu’il n’y a aucun lien de sang. » Et puis j’ai toujours pensé que le lien de sang ne fait pas tout. Enfin, il ne fait même rien. Le plus essentiel reste l’amour qu’on peut donner à nos enfants. L’amour qui règne dans la famille. Si je devais apprendre que je n’étais pas un vrai LaDouceur, je m’en ficherais totalement, car elle reste ma famille. J’aime mes parents, ma sœur. J’ai bercé dans l’amour d’une famille. On m’a comblé. Et il s’agit du plus important. « Pas besoin de te taire, tu as besoin de me dire tout ce qui te tracasse, et je suis à ton écoute. » Je n’avais pas envie qu’elle garde tout en elle. J’avais envie, mais aussi le besoin qu’elle me dise tout. Tout comme elle avait besoin d’en parler. Je n’allais pas lui dire de se taire. Cela ne me ressemble pas du tout. Je me mis à rire lorsqu’elle me dit que je ne connaissais pas ses gouts. N’importe quoi elle. Je me sentais obligé de la remettre un peu à sa place, cette insolente. « A parce que tu crois que ma sœur connait plus tes gouts que moi ? Non. J’avais juste besoin d’un avis féminin, qu’on me dise ce qui t’irait bien avec ton corps, ton joli visage, ta personnalité. » Je lui fis une petite tête vexée par la suite. Même si au fond je n’étais pas vexée. Ca m’amusait même plutôt. « Ce n’est pas elle qui a choisit, c’est bien moi. Elle m’a juste fait des suggestions, et après j’ai choisi. » Bien sur que je connaissais ses gouts, et c’est bien pour ça que j’avais choisi cette robe. Je savais qu’elle allait l’adorer. Seulement lorsque je rentre dans un magasin et que je vois pleins de robes, je ne sais plus où donner de la tête. Je ne m’en serais pas sortie. D’où l’aide de ma sœur. Une fois dans le taxi, la miss se mit à me chauffer. Généralement je ne lui aurais pas dit non, mais tout de même. Dans un taxi quoi. Elle sait que j’aime tester de nouveaux endroits, elle le connait mon côté coquin, mais un taxi c’est fort quand même. Quoique dans une limousine, je n’aurais pas dis non. Il y a bien une vitre qui sépare du conducteur. Là j’aurais dit oui. Pas là. « Je n’ai pas de problèmes pour te désirer mademoiselle. » Et ma main se dirigea vers sa main posée sur le haut de ma jambe. Pour la lui écarter un peu. Je ne savais pas que le décalage horaire rendait les gens coquins. Mais apparemment c’est l’effet que ça fait à Aleyna. Je ne vais pas être mécontent de ça, et je compte bien lui faire la fête ce soir, mais chut. On arriva bien vite devant le restaurant. On sortit la poussette plus les bagages. Bien que je fasse tout cela tout seul. Aleyna ayant la petite dans ses bras. Et puis je suis l’homme. Après avoir payé le taxi, il partit, nous laissant seuls devant le restaurant. J’entrais et lorsque le propriétaire me vit, il me prit dans ses bras pour me donner une grande étreinte. Je n’avais pas du le voir depuis un an, et pour nous, ça faisait déjà bien trop longtemps. Il me demanda ce que je faisais là, et c’est là que je lui montrais Aleyna, plus la petite fille. « Je te présente ma copine, Aleyna, et sa fille Hawen. » Il se dirigea vers elles, et les salua. Je lui demandais ensuite « Tu nous fais un petit truc à manger ? » Et plus doucement, afin qu'Aleyna n'entende, je lui demandais de nous faire ses fameuses crêpes. Tout en lui laissant libre choix pour y mettre ce qu’il souhaitait à l’intérieur. « Tiens assis-toi. » Il faisait beau, il n’y avait pas beaucoup de monde. Manger à l’extérieur serait parfait.

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LUCANA :sexlove:  Venir en France, voir mes parents et ma sœur, c’était un grand pas que nous faisions là. Que ce soit de mon côté qui emmenait ma copine chez moi, qui allait lui montrer ce qu’il y a de plus intime chez moi : ma famille. Et comment je suis dès que je suis dans mon pays natal. Car après tout, on change tous lorsqu’on revient sur notre terre natale. Et elle de son côté, qui allait connaitre ma famille et faire connaissance. Qui allait présenter sa fille à toute ma famille. Comme si nous formions réellement une famille.  C’était beau à dire, mais ça faisait peur aussi, d’un côté. Après tout, nous ne sommes qu’ensembles officiellement depuis quelques mois. N’est-ce pas précipité tout ça ? Comme quoi, elle n’est pas la seule à se poser des questions, et à appréhender cette rencontre. Mais je ne laissais pas toutes ces appréhensions me submerger. Je devais déjà la rassurer elle. Je passais après. « Ils sont comme moi. Pour nous, le sang ne fait pas tout. L’amour est le plus important dans une famille. » Et je pense bien que la plupart des personnes peuvent être d’accord sur ce point là. Il vaut mieux ne pas être dans sa vraie famille si c’est pour être malheureux, et être dans une autre si on nous offre de l’amour. J’aimais Hawen, et c’était le plus important, non ? Enfin, ça l’était pour moi. « Méchante va… ça m’apprendra à vouloir bien faire avec toi. » Et pour montrer que je boudais, je lui tournais la tête. Un vrai boudeur que je suis. Mais seulement avec Aleyna. Après tout, elle fait tout pour que je boude, et au fond c’est qu’elle doit aimer ça. Cette vilaine. Et enfin elle reprit ses esprits en me disant qu’elle rigolait, et tout ce qui s’en suit. Comme d’habitude en quelque sorte. Ou alors elle ne souhaitait que me voler pleins de baisers fougueux pour me chauffer le plus possible. Elle ne pensait donc pas au fait qu’elle, elle avait dormit toute la nuit, mais pas moi. Mais la connaissant, je savais d’avance qu’elle réussirait à me laisser éveiller ce soir. Je comptais même sur elle pour ça.

Pour beaucoup de personnes ce n’était qu’un petit restaurant de quartier. Pas pour moi. Le gérant était tel un oncle pour moi. Il faisait partie de la famille, et dès que j’en avais l’occasion, je venais le voir, ainsi que manger un petit truc. Ce n’est peut-être pas beaucoup, mais pour moi c’est le meilleur des restaurants. Et Aleyna venait de le lui dire. J’en souris. Mon oncle voyait que je lui faisais de la pub. D’ailleurs, j’en avais toujours fait. Dès que je pouvais, je disais aux gens d’y aller. Normal à mes yeux. En attendant que les crêpes arrivent, je regardais mes deux chéries, face à moi. « C’est un oncle pour moi. Je le connais depuis tout petit. Il fait partie de la famille. » Et après cela, je pris la petite dans mes bras, tout en lui déposant pleins de baisers sur son front, et en jouant avec ses petites mains. A ce moment précis, il n’y avait plus rien autour de nous. Pas même Aleyna. Je déposais mon nez contre celui de la petite Hawen. « Petit bisou d’esquimau. » Ce bisou c’était ma maman qui m’en faisait tous les soirs. D’ailleurs, on s’en fait toujours de temps en temps. Un genre de petite tradition entre nous. Et je voulais la transmettre à Hawen. « Tu es venue en France avec la bonne personne alors. » Lui répondis-je avec un grand sourire. J’avais hate de lui montrer et de lui faire connaitre ce pays qui est le mien. Et enfin, nos crêpes arrivèrent. « Une crêpe savoyarde, lardons, pommes de terres, reblochon pour mademoiselle et une crêpe à LaDouceur. » Je reposais la petite dans sa poussette. « Merci tonton. Bonne appétit princesse. » Et sur ce, on commença à manger.