LES SUPER NANA ► terreur, les personnages malades, piscine universitaire (aleyna)

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•• Comme tous les Iota présents à Berkeley, faire du sport était une philosophie. Pas simplement qu’une passion que l’on pratiquait tous ensemble. C’était un art de vivre. Le sport, c’était toute la journée et même pendant la nuit. Je ne trahissais pas cette règle. Et mon choix se portait rapidement sur la piscine universitaire. Je n’étais pas forcément une championne olympique en natation, mais cet endroit me détendait. Après une journée de cours fatiguante, rien de mieux que quelques longueurs pour laisser échapper le stress de la journée. Traîner à Berkeley le soir, je devais l’avouer, n’était pas forcément ma tasse de thé. J’étais une petite froussarde en réalité. Il y avait des fous partout, après tout. Halloween terminé depuis longtemps. Je pressais le pas pour entrer dans l’immense piscine. Personne en vue, du moins pour le moment. Tant mieux. J’appréciais être tranquille pour nager. Je me dirigeais immédiatement vers le vestiaire des filles pour me changer. J’utilisais toujours le même casier. A croire que je finissais par avoir mes petites habitudes ici. J’enlevais mes chaussures, puis mon pantalon… Déposant le reste de mes affaires dans le casier, je m’arrêtais. J’entendais un bruit, peu habituel. Refermant doucement la porte du casier, je me retournais en restant cramponnée à ma serviette. Pas de panique, je devais probablement rêver ou quelque chose comme ça. Quelqu’un venait d’avoir la même idée que moi sûrement. La piscine était plus tranquille le soir. Tout le monde le savait. Je restais néanmoins sur mes gardes. Il y a quelques jours, j’entendais à la télévision un meurtre de deux jeunes filles de mon âge par un fou furieux. A la base, je ne voyais cela que dans les films d’horreur. Mais là, c’était la vie réelle. Le monde devenait de plus en plus dérangé. Bref, je secouais la tête pour chasser ces mauvaises pensées de ma tête. Je n’avais pas vraiment envie de retrouver mes comparses dans l’appartement numéro trois de la résidence où les étudiants habitaient, le temps que les travaux se terminent. Je fermais à clef le cadenas du casier puis je me dirigeais vers les douches, comme le règlement de la piscine l’indiquait. Je revenais au point de départ, constatant que la porte du bâtiment était ouverte. D’accord, je n’avais vraiment pas halluciné. Déposant ma serviette sur les gradins, je m’approchais de la sortie pour voir si quelqu’un n’était pas aux alentours. Personne. Je refermais celle-ci, pas vraiment rassurée. Une fois dans l’eau, ça passera. J’essayais de me réconforter de toutes les manières à vrai dire. Je tâtais la température du bout du pied, afin de voir si l’eau était bonne. Elle l’était toujours. J’entrais dans l’eau, commençant à faire quelques longueurs histoire de mettre la machine en route. Mon regard fut attiré par l’extérieur. Quelqu’un, ou plutôt une ombre semblait visible depuis la lampe extérieure. Il venait d’ailleurs de passer à vive allure. « Hé ! » disais-je, en hurlant. Je décidais de partir d’ici, c’était trop… flippant quoi. Quelqu’un venait de me regarder nager et venait de partir en courant. C’était peut-être le fou en question. Bon sang… J’accélérais le mouvement de mes bras pour sortir le plus vite possible de la piscine. Sauf que tout ne se passait pas comme prévu. La piscine était plongée dans le noir. J’entendais la voix d’une fille qui probablement venait des vestiaires. « Merde, c’est pas vrai ! Il y a un malade dehors, je crois que c’est celui qu’on voit à la télé ! » disais-je, paniquée. Je me demandais pourquoi j’étais allée aussi loin d’un coup. Je n’arrivais même pas à trouver l’échelle. « On va sortir de là. Pas de panique. Il faut aller chercher quelqu’un. » disais-je, la voix tremblante. Je ne savais plus où me situer dans l’espace, plongée dans le noir. Il y avait simplement la lueur de la lune qui éclairait les fenêtres. Un point de repère non négligeable dans cette situation. Je ne savais pas si hurler était la solution mais au moins peut-être que quelqu’un nous entendrait. « Au secours ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ??? Venez nous aider, nous sommes plongées dans le noir !! Y’a un malade dehors… Hééééé !!! » Mon self-control venait de me quitter. Je me tournais vers la fille présente sur les lieux. Je ne savais pas qui c’était, donc autant le savoir directement. « Tu t’appelles comment ? » Je ne m’imaginais même pas passer mes dernières heures de vie dans la flotte, dans la piscine universitaire surtout. Je pensais à ma famille, à Laurane que j’allais sûrement rejoindre. La lueur qui provenait de la lune semblait disparaître. Un épais nuage sûrement. A croire que tout était fait exprès, comme dans les films. Je ne bougeais pas d’un millimètre. « Tu connais une sortie ? Une sortie proche je veux dire ! En évitant de passer dans une vitre évidemment ! » disais-je, en essayant de chercher le rebord de la piscine. Si au moins je pouvais m’accrocher à ça. Cela m’éviterait sûrement de me fatiguer les jambes. ••

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Cela faisait maintenant quelques jours que je n’étais pas bien, je ne me sentais physiquement mal, j’étais toujours prises de nausées, de maux de tête, de vertige et j’en passe. Rien d’alarmant, une baisse de tensions et une hausse de fatigue dû au faite que je me doive de prendre soin de ma petite Maëlysse et surtout que j’entrais dans mon 6ème mois. J’étais fatiguée, mais sous l’ordre du médecin, je me devais faire me mettre dans l’eau durant une petite heure, afin d’apaiser mes muscles et surtout de me détendre au maximum. J’aurai aimé y aller la journée, l’après midi afin d’avoir de la compagnie mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut, pas vrai ?! Arrivée à la tombée de la nuit à la piscine universitaire, il y eu une coupure de courant, rien qui ne me fasse peur sur le coup. J’allais donc là bas, tout en tâtant le terrain avec mes mains…un sacré exercice mais après les aveugles arrivent bien à se repérer alors pourquoi pas moi…mais je pris peur alors que j’entendis une fille se mettre à parler, à crier..Si je puis dire. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait quelqu’un à vrai dire. Je lâchais un simple « Mon dieu…» relativement doucement, je ne savais même pas si elle l’avait entendu, mais…étant seules dans le silence, je suppose oui. Et puis j’eus une lueur d’espoir pour la demoiselle, puisque j’avais pris mon portable avec moi…mais douée comme un manche à balai je le fis tomber dans l’eau. « Merde ! » je m’approchais alors doucement du rebord en marchant très lentement, afin d’essayer d’aider cette fille qui commençait à paniquer relativement…et elle allait finir par me faire peur, mais je fis tout mon possible pour rester zen face à cette situation surtout que je n’avais pas vu cette ombre ou que sais-je. Avait-elle bu avant de venir ? Après tout je ne voyais pas qui était cette personne, ce qui m’intriguait assez, mais j’eus un large sourire en l’entendant me parler. « Aleyna…la doyenne des sigmas, et toi ? » glissant mes pieds sur le sol je sentis un peu d’eau et je décidais de rester là quelques instants afin de lui répondre tout simplement. « J’aurai bien aimé te dire oui mais je ne passe pas assez de temps ici et surtout…j’ai fais tomber mon portable dans l’eau. » dis-je assez blasée, heureusement pour moi j’avais une cabine téléphonique donc cela aurait pu être pire. Prochainement je viendrais plus souvent ici afin de connaitre les lieux, comme quoi même après 2ans et demi ici je ne connaissais pas tout même en étant doyenne des oranges. « Bon, je vais essayer de tâter de mes mains une porte ou autre…mais peut être qu’avant on devrait essayer de te faire sortir de l’eau. A l’écoute de ta voix tu ne devrais pas être très loin. » La guider à la voix allait être un bon moyen de la faire sortir mais il fallait que je trouve une échelle c’est alors que je tâtais encore et toujours pour trouver l’échelle…mais un gros bruit sourd se fit entendre dans toute la piscine universitaire. « Bordel c’est quoi ça ?! » même mon enfant venait de donner un coup de pied, ce qui m’avait assez surprise. Une petite lueur de lumière avait fait son apparition dans les vestiaires avant de s’éteindre et je commençais à entendre quelqu’un monter et mon cœur commençait à s’emballer…doucement mais surement je repris la parole, à peine audible. « Je n’avais pas peur…mais là, je suis à deux doigts d'accoucher tellement je ne suis pas rassurée, en plus je suis malade et je ne me sens vraiment pas bien…» inutile de dire qu’une folle envie de v**ir venait de m’envahir et que j’aurai aimé courir jusqu’au WC mais là, la peur commençait à me paralyser. Je me tenais doucement le ventre sentant que j’allais devoir faire un travail sur moi-même pour ne pas faire de faux pas et me retrouver au milieu de ce désagrément. Je n’osais même plus bouger d’où j’étais et je ne prenais même plus la parole de peur d’être entendu ou vu…ma respiration allait de plus en plus vite surtout que je n’entendais plus rien jusqu’au moment où je sentis une main sur mon dos « aaaaaaaaaaaaaaaaah ! » je n’avais pas contrôlé mon cris, j’avais eu la peur de ma vie et sans que je ne m’y attende il me poussa dans l’eau et je me mis à paniquer de plus en plus. Je nageais comme les chiens c'est-à-dire : mal très mal. J’avais maintenant mal au ventre et ce fut bien plus fort que moi, je ne pus me retenir de rien et c’est alors que les nausées prirent le dessus. Hm, charmant, pas vrai ?! Je n’étais vraiment pas bien, je me sentais faible physiquement et je n’avais pas pieds dans l’eau…je me mis à me déplacer doucement mais surement plus loin car inutile de dire que je ne voulais pas rester ici par simple hygiène….(aa) puis tout en me déplaçant doucement je croisais les doigts pour enfin retrouver cette fille…d’ailleurs quelque chose me frôla et je me mis une nouvelle fois à crier. « aaaaaaaaaaaah ! » j’avais une lueur d’espoir que ça soit cette fille et non ce malade, mais je donna un coup dans le vent, je voulais le faire s’éloigner mais malheureusement je ne tapais pas dans cette homme, mais bien…elle. Qui bien évidemment fut aussi surprise, et avec la même peur que moi.

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•• Je ne savais pas qui était ce petit farceur mais il allait m’entendre parler une fois le courant rétabli. Enfin, ça c’était ce que j’imaginais dans ma tête : une simple farce pour faire peur à deux filles encore présentes dans les locaux de l’université tard le soir. C’est décidé, jamais je ne remettrais les pieds à la piscine la nuit. Tant pis si je devais me croiser les « embouteillages » de l’après-midi. Au moins, une chose me rassurait un peu… Je n’étais pas seule. C’était certes dégueulasse à dire pour mes derniers instants. Et en plus, c’était un membre de trinité. Une doyenne. Dire que j’aurai pu rejoindre les Sigma en arrivant à Berkeley. Bref, là n’était pas la question. Je devais sauver ma peau, en plus de celle d’Aleyna. « Roxane, de la trinité Iota. » disais-je, en claquant des dents. Pas parce que j’avais froid. Parce que j’avais peur. Ce malade pouvait être n’importe où maintenant. Il était là, je le sentais. Peut-être même qu’il était dans l’eau en ce moment. La panique commençait à monter crescendo. Surtout lorsque j’apprenais que le portable d’Aleyna venait de décéder dans l’eau. « On est foutues… On est foutues… On est foutues ! » disais-je, en tentant de retenir mes larmes. Je priais sincèrement à un canular, à une grande farce d’un étudiant parce que là. Visiblement, l’autre fille ne semblait pas autant paniquée que moi. Normal, elle n’avait pas vu cette ombre qui m’épiait dehors ! Si ça se trouve, c’est lui qui coupait l’électricité aussi. Il y avait beaucoup de choses possibles. Un nouveau fracas retentit dans le bâtiment, ce qui me fit pousser un petit hurlement. Un de plus à vrai dire. Je n’arrêtais pas d’hurler depuis quelques minutes. Une vraie courageuse, ah ça oui. « Tu me crois maintenant ? » disais-je, en sanglotant. Le bruit des marches était de plus en plus proche, comme si quelqu’un était en train de nous rejoindre. C’était peut-être le malade. Mon dieu. J’étais presque aussi paniquée maintenant pour Aleyna que pour moi, sachant qu’elle venait de m’apprendre qu’elle était enceinte. Il l’épargnerait sûrement. Quoi que… J’avais enfin trouvé le rebord de la piscine, mais je n’osais même plus sortir de l’eau. J’étais comme pétrifiée sur place, en priant dans ma tête pour que l’électricité revienne dans le bâtiment. Le genre de prière qui ne s’exauçait jamais quand il le fallait. D’un coup, il régnait un espèce de silence pesant. Je n’entendais pas Aleyna parler ni même respirer. Soudain, je l’entendais pousser un cri suivi d’un gros plouf. « Mon dieu… » disais-je, en tentant de nager dans sa direction. Lorsque l’on était privé de la vue, les autres sens se développaient plus rapidement. Faut dire que les miens semblaient être désespérément à la ramasse. J’entendais un bruit de régurgitation. Elle s’étouffait ? Oh non… Mon nez repérait immédiatement une odeur pas très agréable. « Je sens que je vais être malade… » disais-je, d’une petite voix. Au moins, elle ne m’avait pas vomi sur la tête ce qui était déjà un point plutôt positif. Je restais le plus possible près du bord pour ne pas perdre pied. Elle ne semblait pas vraiment si mal que ça puisque je l’entendais nager. « Ça va, t’a rien ? » disais-je, en me guidant du mieux que je le pouvais. Je sentais ensuite quelque chose juste devant moi. C’était elle ou bien… Je ressentais un coup dans mon abdomen. « Aiiiiiiiiiiiiiiiiiie…. » disais-je, en hurlant. C’était elle, qui hurlait deux fois plus que moi maintenant. Je lui prenais la main, tremblotante, pour essayer de la ramener sur le bord de la piscine. Je ne bougeais plus, pour éviter que le malade nous repère. Lui aussi était dans le noir de toute façon. « On va sortir de l’eau. La première qui arrive devant la porte, ou du moins un semblant de porte, va chercher du secours. » disais-je, en chuchotant. J’entendais des pas, pas très loin de nous d’ailleurs. Dans ma tête, je tentais de me remémorer la piscine en plein jour. Si jamais le matériel sportif n’était pas rangé, cela pouvait être largement compliqué. Difficile de se repérer lorsque l’on était privé de l’un des cinq sens. J’attendais ensuite quelques secondes avant d’être la première à sortir de l’eau. Prenant appui sur mes deux bras, je sortais à vive allure. « Surtout… COURS ! » disais-je, en hurlant. Je me lançais dans une course à l’aveugle, chose totalement inédite. Le sol glissait énormément, d’ailleurs je ne manquais pas de déraper plusieurs fois. Heureusement, sans tomber. Quelqu’un courrait derrière moi. A savoir si c’était Aleyna ou bien l’autre personne, je ne savais pas. L’objectif était de trouver cette porte et je comptais bien y arriver. Je décidais de mener cette course en allant seulement tout droit. Au pire, j’allais me mettre une vitre ou un mur. Ou alors le sol. Voilà, bah c’était le sol. Je venais encore une fois de déraper sur le sol mouillé mais cette fois-ci, je finissais les fesses par terre. Rampant au sol, je n’arrivais pas à me relever de suite. Je devais probablement avoir quelques égratignures aussi, ma jambe droite me piquait. Aleyna devait être devant, enfin je l’espérais. ••

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« Effectivement, je sais très bien qui tu es...» En effet, étant doyenne des sigmas je connaissais plus ou moins les personnes qui étaient dans les trinités des confréries…d’autant plus que l’on ne peut pas passer à côté de Roxane sans se retourner. Oui pour moi c’est une très jolie fille, qui sait se mettre en valeur. Enfin passons. J’aurai aimé pouvoir la sortir de là, et surtout lui prouver que ce n’était rien sauf qu’après que mon portable ne tombe dans l’eau tout s’enchaina et il suffit d’un bruit pour que je comprenne qu’elle n’était pas folle, enfin, en quelques sortes. Cela m’apprendra de venir à la piscine le soir, croyez moi, cela me servira de leçon, vraiment. Ce bruit était tellement fort et sourd que j’en avais sursauté, et mon cœur s’était emballé tout seul, sans que je ne comprenne rien. Je tournais mon visage de droite à gauche, de gauche à droite, de droite à gauche…Oui je commençais à avoir peur et j’ai toutes les raisons de l’être non ?! « Ouais..» lâchais-je doucement, je n’avais plus aucun autre son qui ne sortaient de ma bouche…bonne ou mauvaise chose ? Mauvaise bien évidemment. Je n’eus pas le temps de dire ouf qu’il me poussa dans l’eau, heureusement pour moi le choc ne fut pas très fort…et j’en étais à seulement 6mois de grossesse…sinon je n’ose même pas imaginer ce qu’il aurait pu arriver si j’avais été enceinte de plus. Des nausées, quelles femmes enceintes de connaissent pas les nausées matinales ?! Certainement pas moi, mais aujourd’hui j’étais malade, une gastro surement. Il m’avait brassé, je n’avais pas réussi à être plus forte que tout ça, et je ne pu m’empêcher de régurgiter tout ce que j’avais réussi à mangé ce midi. « désolé…» je ne parlais pas réellement fort…Je nageais comme un chien que l’on vient de jeter à l’eau et là c’était de pire en pire, j’avais la sensation d’une respiration non loin de moi comme si cet homme était ici, derrière moi et qui cherchait à me couler, à me noyer ou que sais-je. Ma respiration allait de plus en plus vite et je commençais à avoir quelques crampes au ventre...je ne savais pas si c’était dû à cause de ma gastro ou tout simplement mon enfant…Je fermais les yeux tellement j’avais mal, et je mis alors quelques temps avant de répondre à cette fille. « Je...j’ai mal au ventre. » Lâchais-je sans en dire plus. Je ne voulais pas l’inquiéter mais là j’étais pire que morte de trouille. Avoir peur est la seule chose qui nous pousse à avancer sans faire de bruit, comme l’envie de s’en sortir indemne. Oui j’avais peur de mourir, peur que ce fou nous noie, nous pousse à bout, nous laisse dans l’eau à ne plus sentir ces membres et cela n’allait pas être long pour moi puisque je n’avais plus de force, pas pieds mais je fis tout pour arriver vers le bord mais…j’heurtrais dans quelqu’un et je me mis à crier de peur que je sois face à cet homme…mais au lieu de partir je restais là pétrifié, les yeux grands ouverts.

Mais heureusement pour moi, c’était Roxane et elle me prit la main, certainement pour me rassurer mais là j’étais à deux doigts de faire une crise cardiaque. Mon cœur battait de plus en plus vite, j’avais énormément mal au ventre et cela n’arrêtait pas de s’amplifier de secondes en secondes. Hochant la tête de haut en bas, de plus en plus vite je dis doucement, entre deux crampes au ventre. « Je...tu va devoir courir, j’ai énormément mal au ventre pour essayer de courir…» en effet j’avais de plus en plus mal et je ne savais pas si j’allais pouvoir courir comme elle le souhaitait, mais j’allais essayer de le faire, je voulais m’en sortir indemne. Il fallait que mon instinct de survie prenne le dessus mais croyez moi ou non mais j’ai énormément mal au ventre, et j’avais peur du pire à ce moment même… « surtout si tu arrive dehors appelle les pompiers…s’il te plait… » dis-je en serrant sa main afin de lui montrer que je ne rigolais pas et que j’avais mal au ventre, que j’étais sincère…et voilà qu’elle sortit de l’eau et qu’elle se mit à courir, je pouvais l’entendre mais quant à moi je sortis avec difficulté de l’eau, une main sur mon ventre et je me mis à marcher rapidement…la limite entre la marche et la course. Je continuais en me mettant sur le côté, vers une vitre tout en essayant de tâter un peu pour trouver une porte…mais j’avais peur de me prendre quelque chose dans les jambes quand j’entendis un bruit assez rapide et ‘lourd’. Je m’arrêtais avant de froncer les sourcils. « Roxane ? » dis-je doucement. Je savais qu’elle était devant moi étant donné qu’elle s’était mise à courir comme une furie et que moi j’étais toujours là entre le faite que je sois paralysée à cause de la peur mais aussi par la douleur. « ça va ? » je marchais doucement, une main en bas de mon ventre, grimaçant de douleur…puis je sentis sa présence quelques mètres plus loin, je mis ma main sur elle avant de lui prendre la sienne. « Allez lève toi, on va bientôt trouver une porte j’en suis sûr. » Puis je m’arrêtais de respirer quelques secondes après, commençant à paniquer à nouveau et je serrais doucement la main de cette dernière. « Dis moi que c’est toi qui me touche le bras gauche et qui as une respiration assez…forte. » oui j’entendais quelqu’un respirer non loin de moi mais je ne pouvais pas savoir si c’était elle ou non. Mon cœur commençait à s’emballer de plus en plus, tellement fort que je pourrais même croire qu’il était en dehors de mon corps. Je ne bougeais plus figeant mon regard droit devant moi dans cette pénombre…effrayante et non rassurante.

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CHANSON THEME DU FINAL

•• Je me croyais dans un épisode de la saga SAW. Peut-être qu’on allait devoir s’entretuer pour pouvoir sortir vivante de ce calvaire… Décidément, je regardais trop la télévision. En tout cas, c’était aussi stressant et horrible dans la vie réelle que lorsqu’on regardait ça devant son écran. Tout s’était enchaîné très vite : les bruits dans les vestiaires, la panne de courant, Aleyna dans l’eau. Cette personne nous voulait vraiment du mal. Je devais faire sortir la doyenne des Sigma et son bébé de là. C’était presque comme si je me sentais investie d’une mission urgente. Digne du GIGN, ou du FBI. En pire, peut-être. En attendant, l’agent que je faisais n’était pas vraiment au top. A mettre à la poubelle. J’avais lamentablement échoué sur le sol, tel un cachalot qui venait d’échouer sur une plage. Et le pire, c’est que j’étais blessée. En plus de l’eau qui coulait sur mes jambes, je ressentais plusieurs picotements. Le revêtement de la piscine venait de me bousiller les jambes, le temps d’une magnifique gamelle. Le pire dans tout ça, je n’arrivais même pas à me relever. Aleyna n’était pas loin, du moins j’entendais le bruit de ses pas sourds sur le carrelage typé mosaïque de la piscine. De plus, je l’entendais m’appeler par mon prénom. Bah oui, elle devait entendre le gros bruit de mon corps tomber au sol. Personne ne pouvait louper ça. J’entendais d’autres bruits de pas qui semblaient être plus pressants. Le malade n’avait pas abandonné sa course, au contraire. « Ca va, je vais bien. Enfin je crois. Je dois avoir quelques égratignures sur les jambes. » disais-je, en touchant à tâtons l’endroit où ça me piquait. L’eau chlorée sur des plaies ouvertes, ce n’était pas top. Je devais me rendre à l’infirmerie. Quoi que, vu l’état général de la doyenne Sigma, l’hôpital ferait sûrement l’affaire. Je sentais sa main sur moi, ce qui me fit sursauter. Je laissais même échapper un petit cri. J’avais une peur pas possible. Mais aussi une forte montée d’adrénaline, probablement dû à cette peur qui m’envahissait. Oui, je pouvais mettre ma chute sur le compte de l’adrénaline. Personne n’allait le savoir. Aleyna se voulait rassurante. Au moins, je n’étais pas toute seule dans cette galère. Nous étions deux, ou plutôt trois. L’avenir de son enfant se jouait aussi. Ce qui me mettait encore plus de pression. J’allais trouver cette porte. J’essayais une nouvelle fois de me repérer, et de me plonger dans mes souvenirs. La piscine était souvent occupée par les sportifs de ma confrérie. Mais dans le noir, et sans la lueur nocturne pour nous éclairer, la tâche était de plus en plus compliquée. J’avançais, tenant fermement la main d’Aleyna lorsque celle-ci s’arrêtait. Ses mots me firent froid dans le dos. Il était là juste derrière nous. Je chuchotais. « Non… Non ce n’est pas moi, je te tiens la main. Ou du moins, je te la broie. » disais-je, en sanglotant. Il nous tenait, maintenant. Il n’y avait plus aucun moyen de s’en sortir. Je commençais à me réciter le Notre Père dans ma tête. Bah quoi, j’étais croyante. Ma vie me défilait sous mes yeux, et tous les moments douloureux ressortaient à la surface. En une fraction de seconde. Mais j’étais bien décidée à sortir d’ici vivante, et pas morte. Je n’étais pas sauvée de cet accident de voiture pour rien. Ma sœur n’était pas morte pour rien. Je devais vivre, pour elle. Bien sûr, j’en revenais toujours à elle mais j’étais vivante et elle non. « Ne la touche pas, enfoiré. » disais-je, sèchement. Je me tournais, puis balançais un coup de pied dans le vide. Ou plutôt visé dans les jambes pour lui faire perdre l’équilibre. Aucune idée de l’endroit où j’avais frappé. Tout ce dont je me rappelais, c’était cette auto-défense que j’avais appris à mes dépends lorsque j’étais à Londres. Je savais me défendre et heureusement. J’étais sortie de pas mal de situations compliquées. J’avais encore des restes, et peut-être que mon passé allait m’être utile cette fois-ci. A vrai dire, même si je ne savais pas à quel endroit j’avais frappé, quelque chose venait de tomber. Et si ce n’était pas le malade mais une personne qui venait nous aider ? Tant pis. « Je crois savoir où on est. Je crois… » disais-je, en me retournant. Je tenais fermement la main d’Aleyna, puis l’entraînais pour avancer. Si mes souvenirs étaient bons, je n’étais pas très loin du but ultime. Avançant une main pour tenter de stopper tous les obstacles possibles, je sentais quelque chose de dur. Le mur ? Ou autre chose… Toujours à tâtons, je tapais dessus. Cela faisait un bruit sourd, presque ferrailleux. C’était la porte !! « On y est ma belle, on y est !! » disais-je, laissant éclater ma joie. Les larmes commençaient à couler sur mes joues, tant le soulagement d’avoir trouvé la porte me réjouissait. Actionnant la poignée, j’ouvrais la porte entraînant Aleyna avec moi puis refermais celle-ci. « J’appelle les flics… Et les pompiers. » Enfin il fallait trouver une cabine téléphonique. Mes affaires personnelles étaient dans le vestiaire, et je n’avais pas envie de retourner dans ce merdier. « On y va. » disais-je, en serrant la jeune maman dans mes bras. Tremblotant, je toussais. J’avais froid, puis la tenue n’était pas vraiment appropriée à l’endroit. Si en plus je tombais malade... Je l’entraînais une nouvelle fois avec moi, pressant le pas. Les cailloux faisaient mal sur mes pieds, mais ce n’était rien en comparaison de ma satisfaction. J’étais en dehors de la piscine, avec Aleyna et surtout en vie. ••

FIN

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