the great escape
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And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥.

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MessageSujet: And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will  .♥. EmptyJeu 1 Nov - 14:50

Blair : It's taking all the power I have to walk away from you.
Chuck : I know. But I need to let you go. You need to let go.
Blair : I'll always love you.
Chuck : I will always love you.


Si d'ordinaire je me révélais friand de ces fêtes et beuveries entre étudiants, ce soir l'ambiance n'en était pas vraiment à m'amuser comme la plupart des mes camarades. Cette gigantesque fête, organisée par ma confrérie ne m'intéressait pas plus que cela et si j'avais pu l'éviter, évidemment que je n'aurais pas hésité. Oui mais voilà, monsieur le doyen tenait à ce que tous les étudiants soient présents et qui plus est, je me devais de m'afficher aux bras de ma soi-disante petite amie, pour mieux repousser tout soupçons et garder notre histoire d'amour un minimum crédible. Nous pouvions remercier cette Gaëlle Witthemore, sans qui tout cela n'aurait pas lieu. Cette bitch s'amusant à colporter à la police que j'avais eu des gestes disgracieux envers sa ridicule personne ne payait rien pour attendre. J'allais m'occuper de son cas, lorsque toute cette histoire ce sera tassée et que je serais enfin libre. Libre de tous mes actes et gestes. Libre de m'afficher avec qui je voulais. Et non pas être obligé de jouer au couple modèle avec Constance. Je me jurai de ne faire qu'une apparition ce soir, dans le genre on se montre et on se tire. Ma cavalière semblait du même avis que moi et ce n'était pas pour me déplaire. Scrutant la foule du regard, aucuns visages n'attirèrent mon attention, si ce n'était celui d'un de mes meilleurs amis, Satana. Un sourire narquois naquit sur mon visage, il semblait être en plein règlement de compte, et je me riais de sa situation. Quoique la mienne n'était pas des plus confortables non plus. Mais quitte à choisir, je préférais la mienne. Il me tardait d'aller lui demander comment c'était passé sa soirée. Je l'entendais déjà râler et m'insulter. Du grand Satana quoi. Mes yeux finirent leur tour d'horizon et le sourire, apparu quelques instants plus tôt sur mon doux faciès, s'éclipsa bien vite lorsque je vis un nouveau duo faire son entrée en scène. Augusto Pelizza Da Volpedo et Reagan Lennon-Barckley. Augusto et Reagan. Augusto avec MA Reagan. Mes sourcils se froncèrent, tandis que mon poing se serra. « Je croyais que ton charmant colocataire devait rester bien sagement chez vous » me crispai-je, sans les quitter des yeux. Qu'est-ce qu'ils foutaient là, tous les deux ensemble. Si j'avais pu lui crever les yeux à ce moment-là à cet italien de malheur, crois-moi que je n'y serais pas allé de mains mortes. Je le détestais, de s'amuser à me faire criser ainsi. Et je la détestais de me faire vivre telle humiliation. Pour qui se prenait-elle ? M'enfin elle voulait jouer ? Nous allions jouer. Et Constance et moi avions une longueur d'avance sur eux. Je connaissais un minimum Reagan. Elle faisait partie de ce qu'on pouvait appeler les gens entiers. Elle n'écoutait que son cœur. La manipulation ? Pas pour elle. Et sur ce point, j'allais pouvoir la devancer. Tu veux me faire souffrir ? Tu ne sais pas à qui tu t'attaques ma grande. Et visiblement Constance partageait mon point de vue. Petit jeu de baiser devant eux, avant qu'elle nous rapproche du duo en carton. Je sortais mon plus beau sourire, tandis que mon regard croisa celui de la sigma. J'en profitais que ma cavalière iota s'entretienne avec son colocataire italien pour me détacher d'elle et saisir la main de Reagan. L'ambiance venait de changer pour une musique plus douce, s'approchant du slow. « Je t'emprunte ta cavalière pour cette danse Da Vopedo ». Sans attendre quelconque réponse de sa part, j'entrainai Reagan un peu plus loin. Mains sur ses hanches, je plaçai ses bras autour de mon cou. Ouais parce qu'en fait, même si tu veux pas blondie, tu n'as pas le choix. Tournant la tête de gauche à droite, je vérifiai qu'aucun n'allait écouter notre conversation ni faire attention à nous. Des couples s'embrassaient, d'autres discutaient. Personne ne nous fixait ni n'avait fait attention à notre rapprochement. Tant mieux. Je la regardai, la serrant contre moi, pour être certain qu'elle ne s'échappe pas. Malheureusement pour elle, ma force n'avait d'égale à la sienne. « Evite de crier au scandale tout de suite, j'en ai pas pour longtemps » affirmai-je en lui intimant indirectement de ne pas me foutre plus dans la merde que je ne l'étais déjà. Enfin Reagan me connaissait assez pour savoir que jamais au grand jamais je ne lui ferai quelconque mal ni ne lèverai jamais la main sur elle. Je n'étais pas du genre à frapper les femmes. Encore moins elle. « Augusto, vraiment ? ». Sous-entendu, c'est une blague j'espère ? Elle n'avait pas pu choisir pire partenaire que lui. Beaucoup n'ignoraient pas qu'entre l'italien et moi, ce n'était pas l'amour fou. Et dire qu'il vouait une haine infinie envers ma petite personne relevait de l'euphémisme. Monsieur n'avait jamais accepté ma proximité avec sa colocataire et meilleure amie. Et j'avouais adorer jouer de sa jalousie. Mais ce soir, ce salopard avait su me renvoyer la monnaie de ma pièce. « Tu cherches quoi au juste ? A me faire du mal ? Ca en devient presque pathétique tu sais » affirmai-je, un goût d'amertume au fond de la gorge. Tu supportes pas de me voir avec Constance alors tu te rabaisses à me rendre jaloux avec Augusto ? Bien joué Reagan, parce que le pire, c'est que ça marche. Mais jamais au grand jamais je ne lui offrirai telle satisfaction que de lui montrer. Quoique ce n'était pas si difficile à déceler sur mon visage, à ce moment-même. « Je te croyais sur le plateau de x factor en ce moment-même ». Je ne te croyais pas avec Augusto, ni encore moins te joindre à cette sordide fête en sa compagnie. C'était décidé, je détestais cette soirée, ces gens, ce jeu macabre, cette mise en scène qui me donnait la nausée, cette putain qui m'avait obligé à mettre en scène ce scénario. J'aspirais qu'à une chose, que les choses se remettent vite dans l'ordre, que je puisse un jour expliquer à Reagan pour l'avais-je embrasser pour ensuite me montrer aux bras de Constance. Bien que je me doutais qu'elle ne me croirait pas, ou difficilement. « Et surtout lui je le croyais chez lui » pestai-je, en lançant un regard par-dessus l'épaule de Reagan, dans la direction de l'epsilon. « Qu'est-ce que tu lui trouves ? ». Je la regardai à nouveau, espérant qu'elle ne lui trouve rien d'extraordinaire. C'était moi dont elle devait tomber amoureuse, pas cet italien de malheur. Reagan était à moi. Et à personne d'autres. Je tentai, tant bien que mal, de ravaler toute la colère qui émergeait de tout mon être, rien que de les imaginer tous les deux, mais l'exercice s'avérait difficile. Je rêvai seulement de mettre mon poing dans la figure d'Augusto. Qu'on se batte, une bonne fois pour toutes. Cela le titillait autant que moi, j'en étais certain. « Et je ne voudrais pas te décevoir ma belle, mais il n'a jamais eu d'yeux que pour sa colocataire. Enfin si tu veux tester et te ramasser, à ta guise » lançai-je, affublant mes paroles d'un beau clin d'oeil. Dans le genre je te préviens gentiment, mais j'espère que tu ne vas quand même pas tenter l'expérience. Ou je serais dans l'obligation de commettre un meurtre. Et le futur cadavre n'était pas difficile à deviner. Tililiiii
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MessageSujet: Re: And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will  .♥. EmptyDim 4 Nov - 1:11

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❝.IL L'AIMAIT TROP. TROP BIEN, TROP MAL, TROP N'IMPORTE COMMENT PEUT-ETRE, MAIS TROP.❞ Un instant transportée par le sourire cajoleur d'un italien, l'instant d'après saisie par la main par mon cauchemar le plus récent. J'adressais un regard interdit à Augusto qui, trop occupée à subir les foudres de sa colocataire, ne me rendit pas mon attention. Mon appel au secours passé à la trappe, je cherchais déjà du regard n'importe qui qui puisse m'extirper de l'étau des bras de Cameron, en vain. Mon frère regardait ailleurs, semblait occupé à refaire le monde avec la cadette de Pelizza da Volpedo. Ethan devait être en retard comme toujours et Eleanore sembla obnubilée par son envie suprême d'enquiquiner le second Eynsford, là encore, comme toujours. Personne pour venir détacher la jolie Raiponce du vilain qui la tourmentait depuis son retour à l'université. Enveloppée dans ses bras et bien consciente que je n'allais pas m'en tirer à le marteler de petits coups pour qu'il ne défasse son emprise, mon seul réflexe fut de taper d'un geste de main vif sur ses propres mains, déposées sur mes vêtements d'une façon trop suggestive à mon goût. Les mains sur les hanches, tu rêves l'ami. Toutefois attentive à ses mots, sa première question – pourtant simple – jeta de l'huile sur un feu déjà ardent. Quoi, il ne te plaît pas Augusto ? Dommage, tu vas devoir t'en accommoder comme je m’accommode en silence de te voir parader avec sa majesté la peste. « .Non mais de quoi je me mêle ici. » grognais-je sans retenue à son égard. Que ce soit Augusto ou n'importe qui d'autre, mes fréquentations n'avaient aucun crédit à recevoir et certainement pas de sa part. Une seule supplique et déjà il m'agaçait prodigieusement. Le résultat d'une déception grandissante et d'un cœur éméché par sa seule faute. Et si querelles virulentes il y avait entre l'italien que j'accompagnais ce soir et Cameron, elles ne me concernaient pas. Du moins, visiblement, elles ne me concernaient pas jusqu'à ce soir. Voilà que j'étais désormais au milieu d'histoires que je ne connaissais pas, obligée de justifier ma présence et mon choix de cavalier. Sa phrase me fit grogner, mes traits se pincèrent, mes doigts se crispèrent autour de mon tee-shirt que je tripotais jusqu'alors nerveusement. Moi, faire du mal à quelqu'un, quelle idée. « .Arrête ton sketch, c'est pas moi le connard manipulateur ici. Je ne fais pas de mal aux gens gratuitement, moi. » dis-je tout naturellement, insistant sur le '' moi '' final. Je savais qui j'étais, je me connaissais mieux que quiconque. Ses questions ne confirmèrent qu'une chose : il ne me connaissait pas. Et sur l'instant je me demandais s'il s'agissait là d'une bonne ou d'une mauvaise chose. « .J'y étais, avec Augusto. Mais ça, ce ne sont pas tes affaires » répondis-je du tac au tac, mais évasive dans toute ma supplique. Évidemment, il ne saurait rien de plus. Qu'est-ce que c'était que cet interrogatoire ? Oui je suis juge à X-Factor, si t'es pas content c'est pareil. T'as perdu le droit de commenter le jour où tu m'as emballée et où tu t'es fait boyfriend d'une autre le lendemain. « .Augusto c'est l'homme parfait. Regarde comme il est beau, j'en suis folle. » répondis-je avec ironie, levant les yeux au ciel. Certes, Augusto est magnifique dans son genre, mais en être folle, certainement pas. Je ne misais que très peu sur le physique et autant dire que niveau caractère, même s'il se comportait comme une crème avec moi, nous étions destiné à ne jamais nous entendre comme cul et chemise. Non Augusto, il est cool à petites doses. Après il est trop cynique, trop suffisant à mon goût. M'enfin, si Cameron pouvait gober ce que je lui racontais, tant mieux. Sauf que son petit conseil assorti d'un clin d’œil, merci, je vais t'en coller une vite fait bien fait, tu vas la sentir passer. Son attitude dédaigneuse, ses mots. Le fond était touché et cette fois-ci, je fis l'effort de le repousser. Mes deux mains plaquées vivement sur ses épaules le poussèrent contre le premier mur, sans trop de force cependant. « .Ah oui. Oui oui, donc tu me prends définitivement pour la dernière des idiotes. Non mais tu crois quoi, que je ne me rend pas compte de son petit jeu ? Que je suis conne et naïve au point de pas capter qu'il traîne avec moi seulement pour avoir un trophée prestige de plus dans sa confrérie et sur son tableau de chasse ?. Ça va, je suis gentille, mais pas conne. A propos, sa colocataire, donc ta copine c'est ça ? Je crois honnêtement que t'es plus proche de te ramasser royalement que moi. » Tout ça c'est dit. Voilà, il venait de largement franchir la limite de ma gentillesse et de me contrarier vigoureusement. Je savais que je ne ressemblais pas du tout au stéréotype en vogue ici, à savoir la connasse avide de pouvoir et de méchanceté gratuite. J'avais la prétention de toujours vouloir être gentille, serviable, souriante. Pas dédaigneuse et arrogante. Mais apparemment ici le stéréotype de la fille gentille ne fonctionnait pas, au profit de l'apocalyptique diablesse. Tant pis, je n'allais pas changer d'attitude pour un garçon parce qu'il les préfère plus ignoble de nature. Toutefois, il était hors de question qu'il ne continue à me conseiller sur ce que je pouvais espérer ou non de mon cavalier italien et ainsi souligner implicitement que j'étais une parfaite crétine d'espérer quelque chose qui ne viendrait jamais. Là où mes espoirs ne s'étaient placés en rien sur Augusto, mais plutôt sur lui. L'ironie du sort à son comble ici. « .Quant à ce que je lui trouve vraiment, c'est simple : avec lui, je sais très bien à quoi m'attendre et je sais où je vais. Ce qui, dernièrement, n'a pas été franchement le cas avec d'autres. » repris-je, cette fois ci d'un timbre moins sec, plus calme. « .Je suis seulement venue pour m'amuser, ma présence ici n'a aucun rapport avec toi. J'suis pas comme vous moi : manipulatrice, à essayer de blesser constamment les gens. J'suis pas méchante, ni mauvaise, contrairement à ton adorable petite amie qui, de toute façon, terminera sa soirée avec son colocataire parce qu'elle s'en tape de toi. » Tout était sorti d'une traite. Je parlais beaucoup, car j'avais beaucoup à dire. S'il me croyait stupide, bien la vérité se devait être rétablie. S'il pensait que je n'étais venue que dans le but de le blesser, il se trompait sur toute la ligne et désormais j'avais dis ce que j'avais à dire, libre à lui de composer avec mes mots ou bien de les jeter afin de se créer sa propre vérité abstraite. Quant à la fin, oui j’émettais délibérément un jugement sur Constance. Cela me ressemblait si peu de juger sans connaitre, mais j'en avais assez des bruits qui couraient sur elle et Cameron dernièrement. Ajouté à cela le fait qu'il s'affiche avec elle après m'avoir embrassé et conté fleurette la veille, ça ne passait pas et ça ne passerait jamais. Moi qui avait espéré, m'était réjouie de le revoir le lendemain. Bah non, le goujat s'était révélé au petit matin, pour ma plus grande déception. « .Moi tu vois, j'ai au moins eu de l'intérêt pour le vrai toi, j'ai pas vu seulement ta belle gueule. J'avais pas envie d'être avec toi que pour faire la pintade, mais parce que je trouvais que t'étais vraiment quelqu'un de bien. » soulignais-je, cette fois-ci parfaitement calme, pour ne pas dire morose. Mes saphirs traînaient avec timidité et déception au sol. Là où d'ordinaire se tenait un sourire enjoué, mes commissures dessinèrent une moue découragée. J'avais espéré naïvement une belle histoire, comme celle qui façonnait mes contes favoris, mais une fois de plus la réalité me rappelait que mes utopies n'existaient que sur papier glacé ou sur dvd blue-ray. « .Faut croire que j'ai été bien bête de penser qu'il y avait plus qu'un player sous ta jolie tronche. Mais c'est de ma faute, tombée dans le panneau comme toutes les autres idiotes. Je m'en remettrais. J'sais même pas pourquoi j'te dis tout ça. J'ai encore le droit de sortir avec qui je veux que je sache. » terminais-je, grommelant mes mots avec hésitant. En réalité, j'espérais encore qu'il me prouverait le contraire, qu'il n'était pas juste comme les autres, un joueur qui s'amusait de ses victimes - dont je faisais désormais partie, visiblement -. Que ma première impression n'était pas entièrement fausse finalement et que non, je n'avais plus le droit de sortir avec qui je le voulais. Tu rêves ma pauvre Reagan.
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MessageSujet: Re: And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will  .♥. EmptyMar 13 Nov - 15:33

Je voudrais que jamais, tu entends, jamais tu ne perdes confiance en moi. Même si les éléments les plus terribles, les plus noirs me confondent, m'habillent de traîtrise, de tromperie, te prouvent que je t'ai abandonnée, meurtrie, que jamais tu ne les croies, que toujours tu espères... Promets-moi.


Comment avais-je pu me retrouver dans une telle merde ? Comment ma vie avait-elle pu basculer ainsi, du jour au lendemain, sans crier gare ? Pourquoi ce genre de problèmes ne me tombaient-ils que sur moi ? Les plaintes de merde, qui vous ruinaient toutes chances de vous en sortir, c'était toujours pour bibi. Alors que ma vie avait été sur le point de prendre un autre tournant, enfin surtout ma vie sentimentale j'entends, voilà que pour une malheureuse phrase, je me voyais relégué au banc des criminels. Criminel aux yeux de la loi, criminel aux yeux de Reagan. Je n'imaginais pas tel supplice. Cette situation courrait à ma perte. Je n'étais pas le gagnant, loin de là. Et au fond, n'aurait-il pas mieux fallu finir derrière les barreaux. J'aurais mieux accepter cette sentence que celle infligée par Reagan. J'essayais de décrypter dans ses yeux une dernière once de sympathie à mon égard mais seul le dégoût et la déception reluisaient en elle. Chacun de ses mots finissaient de m'achever, tel le pieu fatal. « Parce que tu crois que ça m'amuse de faire du mal aux gens à qui je tiens ? C'est pas un jeu, mais quelques fois, on ne décide pas, ça s'impose, c'est comme ça » répondis-je, complètement évasif. Non, ça ne m'amusait pas de la faire souffrir. Je préférerai encore mourir que de ressentir telle souffrance. Que ce soit la sienne ou la mienne. Elle devait probablement être une des seules personnes dont son bonheur m'importait. Les autres, leurs déboires, leurs maux, qu'est-ce que je pouvais bien m'en branler. Mais pas Reagan. Je me détestais à lui faire vivre tout cela. Mais avais-je vraiment le choix. Je ne pouvais faire autrement que de vivre avec ce fardeau et je préférais nettement qu'elle me déteste plutôt qu'elle me fuit, en connaissant les accusations qui me poursuivaient. « Effectivement, ce ne sont pas mes affaires » admis-je. Ce ne sont plus mes affaires du moins. Mais cela m'horripilait au plus haut point de la voir aux bras de l'italien. C'est aux miens qu'elle aurait du être. Mais je n'avais rien le droit de dire, rien le droit de laisser transparaitre. Jouer le rôle à fond. « Augusto l'homme parfait, meilleure blague de la soirée. De l'année même ». Je n'aimais son ironie et préférait l'ignorer. J'avais du mal à dissimuler l'agacement que me provoquaient ses dires. Notre rivalité entre l'epsilon et moi n'était plus à conter et je détestais sa manière de parler de lui. Bien que je me doutais qu'elle cherchait simplement a attiser ma jalousie. C'était chose réussie. Je n'aime pas Augusto et ce n'était pas aujourd'hui visiblement que cela allait changé. Tu touches à ma Reagan et je te pète les dents, deal. « J'ai pas dis que t'étais conne loin de là, juste il sait très bien manipuler les gens c'est tout. C'est qu'un conseil que je te donne, t'en fais ce que tu veux, comme tu me l'as fait si bien remarquer, ça me regarde pas ». Allez remue bien le couteau dans la plaie. Une pointe de lassitude non dissimulée se faisait ressentir. Complètement fatigué et désabusé par la situation, je ne savais plus composer correctement avec la personne qu'était la sigma. Comment lui en vouloir pour toute cette froideur ? Je ne méritais que cela . J'étais le fautif de l'histoire, le connard, celui à ne pas aimé. J'avais l'habitude de détruire toutes les belles choses qui se présentaient à moi et mon histoire avec Reagan ne fut pas épargnée. Bien que tout ceci soit indépendant de ma volonté. Mais je m'accommodais avec tout cela. « Et ça, le fait que ce soit moi le plus proche de me ramasser, c'est mon problème ». Toujours rester dans l'évasif. Je mourrais d'envie de tout lui raconter, cette Gaëlle, l'altercation, l'arrestation, le commissaire, le rôle de Constance dans tout cela. Je mourrais d'envie de lui faire part de mon désolement, de lui prouver que je n'avais pas joué avec elle, à aucuns moments, qu'elle pouvait avoir confiance en moi. Mais je me tus, lâchant seulement quelques excuses maladroites. « Je suis vraiment désolé, pour tout ». Un simple désolé ne suffirait pas à panser les plaies et mes bavures. Bien sur que non, elle n'allait pas s'en accommoder. Et je la comprenais. A sa place, j'aurai sans aucun doute réagi de la même chose. Voir même plus violemment. Je baissais la tête, n'osant plus soutenir son regard. Il me tuait sur place. Ses mots comparés à cela n'étaient rien du tout. J'aurais préféré qu'elle m'insulte grassement plutôt que de me regarder de cette façon. Douce agonie qu celle qu'offraient ses yeux. A ce moment- précis, j'étais certain que nous pouvions mourir d'un simple regard. Je pouvais mourir du sien. « Et j'essaye pas constamment de blesser les gens. Je voulais pas te blesser. Mais tu ne sais rien d'accord ? Tu sais pas de quoi tu parles. Et surement ouais elle s'en tape de moi, mais j'ai pas le choix, seulement celui que de m'accommoder avec cette situation » expliquai-je. Ultime envie de tout lui balancer, que je réfrénais du mieux que je le pouvais. M'appliquant à me mordre la langue, simple barrière de la parole, je laissais volontairement un petit blanc. Dans le genre je me concentre pour fermer ma gueule et maintenir une quelconque contenance tu vois. Je l'écoutais me conter la personne qu'elle pensait avoir face à elle. Tu te trompes chérie, je ne suis pas un type bien. Je ne suis rien de tout ça. La preuve je te fais souffrir. Elle me tendait une perche bien trop belle. « Comme tu viens de le dire, ouais j'étais quelqu'un de bien. Avant. Mais les choses ont changé depuis. J'ai rien à faire avec toi, on ne sera jamais compatibles. Toi t'es la gentille, et moi je suis le méchant. Et dans les contes, la gentille finit toujours avec le prince charmant, pas le méchant monstre ». Je soutenai son regard, ne laissant transparaitre dans le mien aucune gentillesse, aucune tendresse. J'avais enfilé le masque du connard, rôle que je jouais à la perfection. Parce qu'au fond j'en étais réellement un. Non, je n'étais pas gentil et forcé était de constater que nous n'allions jamais pouvoir être ensemble. Trop incompatibles, trop éloignés, trop, trop. Autant qu'elle ne se fasse pas de fausses idées sur moi, bien que lui dire de telles atrocités me crevaient le cœur. J'aurai aimé être une personne assez bien pour être avec elle, mais mieux valait que je ne fasse pas d'illusions. On ne change pas sa vraie nature. Et j'allais forcément finir par tout foutre en l'air un jour ou l'autre. Alors autant tout stopper aujourd'hui. Même si j'en crevais. « Ouais tu fais ce que tu veux. Je m'en tape. Je ne suis pas amoureux de toi et je ne le serai jamais ». J'allais l'achever avec cette phrase, j'en avais pleinement conscience. Et m'achever par la même occasion. Il était mieux qu'elle me déteste une bonne fois pour toutes, pour qu'elle tourne la page. C'était pour son bien. Ouais voilà. Uniquement pour le sien. Pour qu'elle aime un mec digne d'elle. Je n'étais pas digne d'elle. Et cette fatalité me tuait.
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MessageSujet: Re: And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will  .♥. EmptyJeu 22 Nov - 13:38

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Sa réponse eut quelque chose d'insolent, de révoltant. Mes lèvres se pincèrent de mécontentement tandis que je croisais les bras, relâchant l'instant d'après un soupir exaspéré. On ne choisis pas à qui ont fait du mal, il est drôle lui. C'est vrai, tant qu'il se protégeait de toutes les déconvenues, les mauvaises passes et compagnie, qu'importait les dommages collatéraux. Sauf que dernièrement, le dommage collatéral flagrant c'était moi et s'il n'avait pas choisi, cela ne changeait rien au fait que par sa faute, mon existence était bouffée par les remords. Remords de lui avoir fait confiance, d'avoir pensé qu'il était quelqu'un de bien. Qu'est-ce que j'étais conne parfois. Finalement peut-être que la gentillesse était un fardeau, un fléau qui influençait mes jugements et me conduisait à faire les mauvais placements en matière de confiance. « .Bah écoute, apparemment t'as l'air de bien le vivre, donc c'est que ça n'a pas l'air si difficile que ça. » sifflais-je finalement. S'il se la jouait évasif, je me la jouais direct. Droit au but, sans fioriture, ni acrobatie. Je n'avais plus l'envie, ni même le besoin de faire semblant d'aller parfaitement bien et de n'avoir rien à reprocher à personne, puisqu'il m'avait profondément blessée et que je voulais qu'il le sache. Mais surtout qu'il le ressente, qu'il le vive avec moi, puisqu'il était dernièrement l'investigateur de toutes mes peines. Un besoin d'empathie ridicule, presque injuste, si seulement il n'était pas justifié par le comportement dégoûtant de Cameron à mon égard. Et une fois encore, il persiste et signe. Entre son air dédaigneux lorsqu'il discutait mes sarcasmes à propos de mon cavalier, jusqu'à ses conseils mal placés sur comment me comporter en compagnie de ce dernier. Renfrognée, je décidais de répondre sur un ton furibond, excédée par ses mots. « .Tu peux te les garder et te les foutre là où je pense tes conseils, monsieur je sais tout. » grognais-je sans retenue, prenant grand soin de ne pas peser mes mots. Et le pire c'est que je les pensais, chacun d'eux, à la virgule prêt. Son attitude me rendait dingue, tout ça parce qu'il avait osé l'impensable. Blesser et balancer la jolie gentille petite Reagan. Pourtant je n'avais pas l'égo qui caracolait à des sommets, j'avais juste la prétention d'avoir voulu lui plaire un jour, d'avoir espéré être quand même digne malgré le fait que j'étais plus n'importe qui ici plutôt que quelqu'un qui sortait vraiment du lot. Faut croire que ça ne suffit pas à Cameron Adams-Eynsford qui ne peut se contenter que de l'estimée La Tour Dubois. « .On est d'accord, ce ne sont pas mes affaires non plus. Pourquoi on discute déjà ?. » répondis-je clairement, alors qu'il soulignais que son histoire avec la Constance n'était absolument pas mes affaires. Parfaitement d'accord, je n'avais rien à redire là-dessus. Néanmoins il était celui qui m'avait emporté à l'écart et quémandait une audience, personnellement j'aurais été ravie de continuer à bavasser et danser tranquillement avec Augusto. Toutefois, ses excuses maladroites et spontanées me firent l'effet d'une bombe. Je restais un moment bête, sans savoir quoi dire. Mes prunelles visitaient le carrelage, je croisais mes doigts entre eux sans savoir quoi dire. Il était désolé. Ça je ne l'avais pas vu venir. Je nous voyais bien terminer la soirée à nous battre comme des chiffonniers, jusqu'à ce que sa copine ne vienne récupérer son jouet ou bien jusqu'à ce que Eleanore épuisée ne décide qu'il était temps pour nous de rentrer à la maison. J'avais l'impression d'être sur une corde en équilibre, suspendue dans le vide, à tenir une perche qui me ferait vaciller à droite ou à gauche et tomber à la moindre erreur. Je l'écoutais avec attention, prenant grand soin de ne louper aucune miette de son vocabulaire. Je serrais les lèvres plus encore, ne sachant que dire, réfléchissant plus rapidement qu'un train lancé à pleine vitesse. Et puis, l'amère idée qu'il puisse encore une fois me manipuler me traversa l'esprit, jusqu'à s'infiltrer et ne plus vouloir s'extirper de mes songes. Une fois, certainement pas deux. Pleine de désinvolture, je décidais de répondre sur un ton sec : « .Menteur. C'est du baratin tout ça. Heureusement que t'essayes pas, manquerait plus que ça. Toi ça doit être inné. Quel talent ! Mais en effet, je ne sais probablement rien, la faute à qui j'ai envie de dire. Laisse tomber, j'ai même pas envie d'en savoir plus de toute façon. Dans la vie on a toujours le choix, maintenant si tu passes ton temps à faire les mauvais, encore une fois c'est toi que ça regarde. » Monologue qui ne me ressemblait pas, sur un ton qui me ressemblait encore moins. Monologue d'une fille blessée qui n'avait plus rien à perdre et ne voulait plus perdre de temps à offrir son existence à ceux qui ne la méritait pas, les miettes de son cœur à ceux qui les balanceraient sans vergogne. La seule idée qu'il se dénigre de cette façon, à se confirmer méchant de notre génération plutôt qu'à avouer qu'il était quelqu'un de bien au fond me résigna. Je savais que j'avais raison, qu'il y avait quelqu'un d'autre sous celui qu'il essayait de vendre. L'image du gars je m'en foutiste dissimulait autre chose. Seulement il ne voulait pas l'avouer et pire encore, il affirmait que nous n'étions pas compatible et ce sans remords. Grand bien lui en fasse, au moins quelqu'un de nous deux s'en sortirait bien avec ces aveux-là. « .C'est ça, t'es méchant, c'est la grande mode d'être un enfoiré ici j'ai l'impression. Finalement t'as peut-être plus de chose en commun avec Augusto que tu ne le penses. » sifflais-je, levant les yeux au ciel. Parfait, soyez tous des méchants, dans ce cas vous ne m'intéresserait jamais. Les garçons d'aujourd'hui n'était plus capable d'aimer et d'en être fier. Tant pis pour eux. L'utopiste que j'étais songerais encore à ses contes de fées et aux histoires qui finissent bien dans son coin, tant pis si le prince charmant ne venait jamais, l'important restait que je garde espoir. Toutefois, l'espoir vint à disparaître lorsqu'il entama son dernier aveux. Qui loin d'être long suffit à réduire en poussière tout ce que j'avais espéré. Ses simples mots suffirent à calmer ma petite colère, mais a attiser ma tristesse. Mon cœur se serra jusqu'à se briser en plusieurs morceaux. Ma tristesse s'éparpilla sur mes traits, jusqu'à faire remonter mes émotions aux bords de mes prunelles et glisser en une perle unique le long de ma pommette. Un moment silencieuse, mes saphirs traînant au sol, je ne pris même pas la peine d'essuyer mes joues tellement je me fichais de savoir qu'il pouvait savourer sa victoire et remarquer que sa dernière supplique venait de m'achever. « .Merci. » dis-je simplement d'une petite voix, prenant toujours grand soin de ne pas le regarder, les prunelles embuées de larmes. « .C'est exactement ce que j'avais besoin d'entendre. » renchérissais-je, toujours sur le même timbre. « .Tu sais le plus drôle c'est que ici, tu tournes autour de tout le monde. Sauf moi. Je suis la fille que tu ne veux pas, en fait. » l'annotais-je, cette fois-ci osant un regard vers lui, accablée plus encore par ma constatation . Allez profite, c'est pas tous les jours qu'on fait pleurer de cette manière la petite Barckley. Je suis la fille que tu ne veux pas parmi le flot que tu adules et courtises, tant pis. Je mettrais du temps à m'en remettre, mais j'y survivrais. « .Merci de ton honnêteté en tout cas. » soulignais-je, toujours polie et respectueuse, haussant les épaules avant de frotter l’inondation sur mes joues rosies. « .Bonne chance avec tes airs de bad boy, j'espère que tes mauvais choix te conduiront là où tu mérites d'aller, du moment que c'est à des milliers de kilomètres de moi. Franchement. » dis-je finalement avant de tourner les talons et quitter la pièce à grande enjambées. Va loin Cameron, aussi loin que ta méchanceté factice et ton tempérament te guide, tu finiras peut-être par atteindre l'endroit auquel tu appartiens. C'est à dire l'enfer. Cameron ? Il fait pleurer les jolies filles.
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MessageSujet: Re: And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will  .♥. EmptyDim 25 Nov - 12:58

We're supposed to end up together. We're meant to be.


« .Tu sais le plus drôle c'est que ici, tu tournes autour de tout le monde. Sauf moi. Je suis la fille que tu ne veux pas, en fait. ». Je suis la fille que tu ne veux pas. La fille que tu ne veux pas. Que tu ne veux pas. Mes prunelles scrutant la plafond de mon mur, je n'entendais que ces mots-là tourner et tourner encore, en boucle, sans jamais s'arrêter, dans ma boite crânienne. Trois jours enfermé entre ces quatre murs, trois jours à m'isoler toujours un peu plus dans ma tristesse et mon désarroi. Désarroi d'avoir fait pleurer la seule fille qui ne le méritait pas. Désarroi d'avoir du lui conter telle ineptie. Je ne suis pas amoureux de toi, et puis quoi encore. Il était clair que je crevais d'amour pour elle. Dès les premières minutes en sa présence, mon cœur n'avait cessé de s'agiter. Et aujourd'hui, elle me voyait comme le premier des connards, sans cœur, sans sentiments. Elle me voyait comme celui qui ne verrait jamais plus qu'en elle qu'une jolie fille à tenter d'avoir dans son lit. Elle ne verrait jamais cette dose d'amour qui se mourrait doucement dans mon cœur. Poor little Cameron, toujours malheureux en amour. A croire que je le faisais exprès. « CAMERON ! ». Plongé dans mes plus pâles songes, une voix stridente me fit sursauter. Si je m'attendais à quelqu'un aujourd'hui. Personne ne savait que j'étais venu me réfugier ici, dans l'appartement que j'occupais avec mon frère, avant que monsieur le grand doyen ne décide que tous les étudiants cohabiteraient dans un même bâtiment. Mais dans un dortoir, on ne pouvait pas éponger sa peine tranquillement. Alors j'avais préféré venir me tapir ici. Dans mon sanctuaire à moi, mon havre de paix. « Cameron, ouvre tout de suite ou je défonce la porte ! Je sais que t'es ici, je te connais par cœur mon pote oublie pas ». Satana. Encore et toujours lui. Qui d'autres après tout. Il était un des rares à aussi bien me connaître. Et il était un des rares à arriver à me supporter. Bien que dernièrement, notre relation ne soit pas au beau fixe. Enfin, elle ne l'était avec personne, ma pseudo relation avec Constance m'ayant éloigné de quasiment tout le monde, mon frère y compris. Je soupirai, sachant que Satana ne lâcherait pas l'affaire de sitôt. Je me trainai jusqu'à la porte d'entrée et laissait mon meilleur ami entrer sans lui adresser la moindre parole. Je retournai me choir sur mon lit, tandis que Satana emboitait mes pas. « Tu sais que tu fais peur mec. Tout le monde se demande où t'es passé. Allez bouge toi, je te laisse pas te morfondre comme fillette. T'enfiles ça et tu me suis ». Il me lança quelques fringues trouvées par-ci, par-là, avant de se postrer face à moi, les bras croisés, sourcils froncés. Satan est en colère, ouh j'ai peur. « C'est pas négociable. Allez viens, il y a une fête foraine en ce moment, on va aller se foutre de la gueule de ces clampins sur la grande roue. On va bien se marrer. De toute façon je pars pas tant que t'es pas habillé. Enfin, va prendre une douche avant quand même ». Je savais qu'il ne lâcherait pas l'affaire. Et ce fut complètement résigné que je me rendis à la salle de bain. T'as gagné Satan. Une bonne heure plus tard, nous déambulions à travers les divers stands de tirs, de peluches et diverses attractions qu'offrait la fête foraine. Loin d'être ici par pur plaisir, mon meilleur ami s'acharnait à me faire sortir de mon mutisme et à tenter de me débrider un peu. Je ne voulais pas lui casser ses espoirs mais j'avais laisser mon rire à la maison et je ne comptais pas tenter de le retrouver. Reagan avait emporté ma joie de vivre le soir où j'avais brisé son cœur et le mien par la même occasion. Et une vision m'ôta toute envie d'effort pour essayer de passer un bon moment. Je me stoppai net, apercevant au loin Reagan en compagnie d'Andrea, un de mes amis omégas, avec qui je partageais le même dortoir par la même occasion. Et à la vu du sourire de la sigma et de leur proximité, il ne s'agissait pas là d'un simple rendez-vous amical. Au moins, elle s'était vite remis de notre entrevue, tant mieux pour elle. « Je me casse moi » lâchai-je, à Satana, commençant à faire demi-tour. Je ne supportai pas cette vision d'horreur et une vague de colère vis-à-vis d'Andrea monta en moi. Il fallait que je me casse vite avant d'aller lui casser la gueule. Satana tenta de me retenir, mais cette fois-ci, j'explosai. « Ecoute, j'ai fais l'effort de venir, pour toi, maintenant m'en demande pas trop. Je peux pas voir ça alors lâche moi et je rentre ». Sans ajouter quoi que ce soit, je tournai les talons et m'éloignait à grandes enjambées. Ma tragique mélancolie m'attendait.

LE LENDEMAIN. « Oui Eleanore je viendrais cet après-midi. Promis ». Je raccrochai, soupirant une énième fois. Visiblement, ils s'étaient tous donnés le mot pour sortir le pauvre Cameron de sa léthargie actuelle. J'aurai juste souhaité qu'on me foute la paix, m'enfin, je ne pouvais pas leur en vouloir non plus. Une nouvelle fois réfugié dans mon appartement, je m'occupais à contempler quelques clichés. Ici, j'étais certain de ne pas être dérangé et de ne pas croiser Adriel, avec qui mes relations s'étaient dégradées. Et dire que cela m'enchantait n'était que pure utopie. Mon frère, mon meilleur ami, mon double. Il me manquait ce con mais je m'accommodais de la situation. Comme tout le reste. Ne l'avais-je pas réellement cherché après tout ? A trop jouer avec le feu on finissait forcément par s'y brûler. Icare des temps modernes, je m'y étais brûlé les ailes et plus moyen de trouver un nouvel envol. Too bad pour moi. Mon regard se perdait dans la photographie gisante entre mes mains et mes souvenirs me ramenaient alors à l'époque de mon adolescence. Avec ma sœur. Ma petite sœur Dana encore vivante. Et avec Rowan bien entendu. Lapogée de ma vie devait bien se tenir durant ces quelques petites années. Au top à tous les niveaux, Rowan et moi formions le couple envié par tous. J'aimais me replonger dans ces douces chimères, le temps d'une illusion. Je fermais les yeux et revivais telle ou telle scène. C'était comme si tout était réel, comme si Rowan était toujours parmi nous. Comme si rien n'était jamais arrivé. Mais il fallait bien finir par rouvrir les yeux et la réalité me sautait à la gorge, me la saisissant pour la serrer jusqu'à que mort s'en suive. Aujourd'hui, pour ne pas me laisser surprendre par tant de nostalgie, je rangeais bien assez vite tous ces clichés et les souvenirs qui s'y racolaient. Et puis de toute façon, Eleanore, ma magouilleuse préférée m'attendait. Mais il avait fallu tout de même que je fasse un détour par le cimetière. Juste un tout petit détour, de seulement quelques minutes. Parce qu'aujourd'hui, elle me manquait plus que quiconque. Ma meilleure amie, ma double, ma future femme et j'en passais et des meilleures. Personne n'avait encore su vraiment la remplacer. Bien sur il y avait Eleanore, ma plus ancienne et fidèle alliée, Valentina, qui commençait à doucement creuser sa place, et Reagan évidemment, qui prenait de plus en plus possession de mon cœur. Mais Rowan me manquait plus que jamais et en aimant Reagan, un sentiment de culpabilité me submergeait. Comme si je la trompais au fond. Comme si j'étais en faute. Je décevais tout le monde, je commençais à voir l'habitude. C'était mon passe temps favori de décevoir les gens. J'allais repartir lorsqu'en me relevant d'un coup, je perdis l'équilibre, sentant le sol se dérober sous mes pieds. Ma tête se fit de plus en plus lourde et je ne cherchai pas à lutter. Je me laissai envahir par la brume qui venait de se loger sur mes yeux et par les ténèbres qui semblaient si douces et complaisantes. Je décidai de ne pas me battre et de me laisser partir. A quoi bon se battre après tout ? Ce fut le début d'un long sommeil. Sommeil qui dura un peu plus de deux semaines. C'est Eleanore qui me trouva inconscient et qui appela les pompiers. Et puis trou noir. Jusqu'à entendre cette voix. Sa voix... Reagan.
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MessageSujet: Re: And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will .♥. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will  .♥. EmptyMer 28 Nov - 15:56

« .Because maybe, you're gonna be the one that saves me. And after all... » Je restais silencieuse, durant tout le trajet. Eleanore s'amusait à me chatouiller le bras pour me faire réagir, je souriais l'espace de quelques secondes, puis lorsqu'elle avait le dos tourné, mon sourire se dissipait dans une morosité sans borne. Ma tristesse atteignait des sommets que je n'aurais jamais cru aussi élevés. Parce qu'il était mal et sans savoir pourquoi, je n'arrivais pas à me dépêtrer de l'idée que c'était de ma faute. Pourtant, notre dernière rencontre m'incitait à ne pas aller le voir. Ses mots me revenant en mémoire me sommait de me raviser, reprendre la promesse que j'avais faite à Eleanore de seulement venir, sachant pertinemment qu'il ne me voulait pas à ses côtés. Qu'il ne me voulait pas tout court. Je scrutais le vide là où le paysage défilait, laissait Eleanore nous guider vers l'hôpital, où je n'avais jamais eu envie de me rendre. Seulement elle avait toujours le don de me prendre par les sentiments. Et si je pensais que sa demande s'arrêterait à un simple soutient dans son attente interminable, je devinais une fois sur les lieux que ma présence ici n'était en réalité que le prologue de sa véritable demande. La porte de sa chambre fermé, je n'osais même pas glisser un coup d’œil vers son lit, de peur de fondre en larme. Eleanore me scrutait, pleine d'espoir. Je croisais les bras, déterminée à refuser. « .Allez, Reagan c'est rien. Tu n'as qu'à lui parler, même si tu dis n'importe quoi. Les médecins disent qu'il lui faut un truc, un électrochoc, truc comme ça. Essaye au moins, t'as rien à perdre. » Elle en avait de bonne celle-ci. Je déposais un regard peu convaincue sur elle, avant de diriger mes saphirs sur la vitre de sa porte. Cameron allongé, bercé par les bras de Morphée sans que celui-ci ne daigne le délivrer. J'aurai pu me persuader qu'il dormait paisiblement et qu'il allait se réveiller d'une minute à l'autre, si seulement nous ne nous trouvions pas dans un hôpital. Si seulement la situation n'était pas aussi tragique. « . Si ça n'a pas fonctionné avec toi, ni avec tous les autres, ça ne marchera pas avec moi non plus. Tu n'as qu'à attendre qu'Adriel soit revenu, je suis sûre qu'avec lui ça va fonctionner. » Nous savions tous que le timbre suave du cadet Eynsford ferait des miracles sur son aîné, mais comme rien n'est simple dans la vie, Adriel répondait aux abonnés absents depuis des jours maintenant. Des jours qui se transformaient en semaines, pour Adriel, comme pour Cameron. Je comprenais la détresse de ma meilleure, néanmoins il n'y avait rien que je puisse faire pour y remédier. Il s'agissait là d'une tentative vouée à échouer, un espoir vain. « .C'est pas moi qu'il attend, fais toi une raison. Je suis la dernière personne qu'il a envie de voir. » terminais-je d'une voix embarrassée, convaincue de ce que j'avançais. « .Tu te trompes. Si tu le fais pas pour moi, fais le pour lui au moins. Je sais que tu l'aimes beaucoup malgré... » la fin de sa phrase m'étrangla. Visiblement, elle étrangla aussi Eleanore qui supprima la fin de sa phrase avant de l'avoir même prononcé. Elle me connaissait par cœur. Évidemment que je l'aimais beaucoup, mais la réciproque n'était pas là, alors à quoi bon s'acharner sur un couple qui ne verrait jamais le jour. « .Je le fais pour toi, seulement pour toi. » répondis-je presque du tac au tac. Je le faisais pour elle, un peu aussi pour ma bonne conscience et moi, puis même si je ne l'avouais pas, pour Cameron. Eleanore me bassinait depuis des jours, comme quoi il avait besoin d'être constamment stimulé, qu'il fallait lui parler. Sauf que sa voix stridente à elle n'arrivait pas à le sortir de sa sieste imposée. Alors elle avait dans l'idée depuis des jours de me faire parler, voir si Cameron réagira à ma douce voix chantante. Mes doigts se déposèrent la poignet et adressant un regard dernier inquiet à Eleanore, je pénétrais dans la pièce. Le froid, le blanc. Tout semblait si pâle, si dénué de joie ici, tellement que j'eus des frissons me poussant à me frictionner les bras. Silencieuse un moment, je mis un moment avant de m'avancer. Je reculais d'un pas, en faisait deux en avant, hésitante, pour finalement arriver au niveau de son lit et contempler ses traits endormis. Il avait l'air paisible, sans défense, à la merci du monde. Pourtant j'étais toujours celle qui était à sa merci. Timide, je cherchais mes mots un moment avant de finalement clairsemer la pièce d'éclats de voix fébrile. « .Bonjour Cameron. Ou Bonsoir, comme tu préfères. Je ne sais pas s'il fait jour ou nuit par chez toi. Nous il fait nuit. Et froid. Mais je crois que là où il fait le plus sombre et le plus froid, c'est là où tu te trouves, donc je ne vais pas me plaindre. » Ma voix avait marqué un arrêt à chaque ponctuation. Je me retournais vers Eleanore qui m'incitait à continuer du regard. Seulement il ne réagissait pas et moi j'avais envie de pleurer de le voir dans un état pareil. Je poussais un profond soupir. Qu'est-ce qui pouvait bien m'arriver de toute façon. J'étais dans un environnement sain. Il était dans le coma et n'allait pas se réveiller pour m'étrangler ou pire, me dire qu'il ne serait jamais amoureux de fois une seconde fois. Qu'est-ce que je risquais. Second soupir, finalement, je décidais de m'asseoir. Pas sur la chaise à sa droite, mais carrément sur son lit. « .Tu me fais une place ? Hein ? Allez, ce n'est pas comme si t'avais le choix. Et moi non plus d'ailleurs. » blaguais-je vaguement, le teint jaune, exaspérée par ma propre attitude. Autant laisser le naturel blagueur investir les lieux, ce n'était pas en pleurant que j'allais l'aider de toute manière. Réalité étant, c'était encore pire que ce que je croyais. Je parlais à un mec qui devait probablement me détester, dans le coma, alors que ma meilleure amie me regardait avec des yeux remplis d'espoirs. « .J'aime bien ta petite barbe, ça fait beau. T'as des airs de yéti comme ça. J'aime bien les yétis. » soulignais-je d'un ton badin, constatant sans petite barbe naissante. Ça lui donnait un côté sexy, validé par la Barckley. Toutefois il aurait été nettement plus sexy éveillé, mais là n'était pas la question. Allongée à ses côtés, je croisais les jambes et scrutait le plafond sans but, laissant mes boucles blondes se confondre avec les siens, mon odeur imprégner ses draps. « .Ce que j'ai l'air conne. J'ai pas souvenir d'avoir eu l'air aussi conne depuis longtemps. » lui murmurais-je, haussant les épaules, détaillant toujours obstinément le plafond. Moment de perdition total, ne sachant plus quoi dire, j'optais pour quelque chose de plus original. « .Close your mouth and open up your heart, baby satisfy meee. Satisfy me babyyyyyy. » chantonnais-je à voix basse, avant de lâcher un petit rire nerveux. Oui définitivement, j'avais l'air d'une pauvre idiote. Je rigolais en plus, n'importe quoi. Prenant conscience de ma connerie et du tragique de situation, je me tairais dans un petit moment de silence, toujours contemplative du blanc stérile au plafond. Long moment de silence. J'entendais nos cœurs battre à l'unisson. « .Tu nous manques beaucoup tu sais. Il est temps que tu reviennes maintenant. Les choses s'arrangeront, avec ton frère, tes potes ou tes problèmes, j'en sais rien. J'en connais pas la moitié, mais la parcelle qu' Eleanore m'a raconté m'a suffit à comprendre que t'es juste perdu et que t'as seulement besoin de retrouver ton chemin. T’arrivera à surmonter tes problèmes, je sais que tu as la volonté pour ça.. » Et un talent non négligeable aussi. A qui sait se fourrer dans des problèmes incommensurables, arrivent aussi à les régler d'une courbette. J'étais plus sérieuse cette fois, j'avais osé un regard vers lui, mon front touchait presque le sien. Un air navré se dessina sur mon visage, alors que je réalisais que cela ne rimerait à rien. Ce n'était pas moi qui provoquerait le déclic, nous avions été bête de même l'envisager. L'amertume me tourmentait. Au fond, j'avais espéré qu'il se réveillerait maintenant. Mais là encore mes sentiments à son égard me trompait. Je détournais la tête vers lui, mes doigts effleurèrent sa joue d'un geste doux avant qu'un murmure ne m'échappe. « .Reviens à la maison Cam', ok ? On se voit bientôt. » Un faible soupir, une dernière caresse sage sur la joue et je décidais de me lever et de quitter la pièce, pleine de déception. « .Tu vois, je te l'avais dis. » dis-je à Eleanore, qui sur le moment ne cacha pas sa déception. Cherchant à la réconforter autant que faire ce peu, j'esquissais un pas vers elle dans l'unique but de la prendre dans mes bras. « .Je suis déso... » lée ? Ma phrase s’éparpilla dans un brouhaha sonore. Des infirmiers me coupais la parole, je fronçais les sourcils en les voyant pénétrer dans la chambre d'où je sortais, avec frénésie. Interloquée, je jetais un coup d’œil à l'intérieur de la chambre où j'eus tout le loisir de constater que Cameron venait de s'éveiller au monde. Mon teint vira au blême, j'adressais un regard pétrifié à Eleanore qui me rendit mon teint. Et profitant de la cohue, je décidais de quitter les lieux, trop chamboulée pour rester, pour justifier, pour quoi que ce soit. Si je n'étais pas assez traumatisée par la dernière conversation que j'avais entretenue avec Cameron, mon monologue d'aujourd'hui et ses conséquences achevèrent de me retourner la cervelle... et le cœur. « … You're my wonderwall. »
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