Ma fille était un sujet dont je ne parlais qu’avec mes proches, c’est dire s’ils sont peu. Lullaby savait certaines choses pour m’être confié à sa personne lors de ce bal masqué. Mais maintenant elle connaissait une certaine partie de ma vie que je voulais à tout prix préserver.
« Ce n’est qu’un poste de simple professeur de français et pour ma réputation je sais qui je suis. Peu m’importe le reste, où encore ce que l’on peut penser de moi. J’ai simplement des principes. Si vous n’en dites rien ou ni faites aucun référence alors tout ceci sera bien gardé. Pour notre intérêt à tous. »Incluant Sa Majesté, ma fille et moi-même, et le tout dit sur un ton dur et froid, preuve que je ne plaisantais pas.
Je revoyais mes priorités désormais, que même mes sentiments ne prirent pas le dessus. Au contraire je me renfermais afin de me préserver ainsi que ma vie privée. Je serais bien plus attentif dorénavant même si je la sais sincère, ne voulant nullement blesser quiconque avec son rang et tout ce que cela implique. Je ne répondis point à sa question, à quoi bon d’ailleurs ?! La regardant comme voulant percer son être intérieur, elle semblait prendre congé, pensant avoir tout évoqué…l’ayant mise en garde, après lui avoir bloqué le passage un instant. Toujours dans un mutisme tel que, je n’ajoutais rien sur le moment la voyant ensuite revenir vers ma personne. Je fis un simple hochement de tête, en guise d’accord avec ses propos. Ce n’était pas une mauvaise personne ; j’avais pu découvert qui elle était vraiment lors de cette soirée de charité…pensées que je devais ôter de mon esprit quand nos regards se croisent où je sens cette infime douceur reprendre le contrôle de mon être. Je pus sentis son souffle se mêler au mien tant elle était proche, ne réagissant pas avant d’entendre ses mots se faufiler entre ses fines lèvres, que j’effleurais des miennes avant de la repousser doucement et reprenant un air des plus froids.
« Mademoiselle Romanova, vous devriez quitter les lieux et profitez de vos vacances à bon essian. »Le cœur me poussait à me laisser aller à la tentation tandis que ma raison me disait tout le contraire, pensant à Samantha et aux éventuelles conséquences que cela pourraient engendrer. Je lui laissais donc place reprenant mon carton à bout de bras pour ensuite sortir de la pièce pour errer dans les couloirs de Berkeley, rejoignant la salle des professeurs ; la laissant derrière moi sans lui prêter la moindre attention et à quoi bon le faire d’ailleurs ? Un mélange de sentiment, une âme perdue et torturée…Ces semaines de vacances, seront les bienvenues, calmant les ressentis et peut-être que le temps apaiseraient ses tensions et tous ses troubles …

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