the great escape
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“Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth)

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MessageSujet: “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth) “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.”  (davy & seth) EmptyLun 8 Juil - 11:19



Des sourires étincelants marquaient leurs visages, les danses s’enchainaient et le romantisme planait dans l’air. Etreintes amicales, rires mélodieux, jus de fruits rafraichissants, l’organisation semblait parfaite. Tous les éléments étaient réunis pour que cette soirée se déroule le mieux possible, qu’elle soit inoubliable pour les étudiants de Berkeley. Aucun détail n’avait été laissé au hasard, tous voulaient garder en mémoire un excellent souvenir de ce bal de promotion qui marquait la fin d’une année, le début d’une autre. Inoubliable, il l’avait été mais pas dans le bon sens du terme. Un cauchemar cédait sa place à un nouveau, un éternel recommencement, une boucle infernale. En quelques secondes tout avait changé, un bruit sourd, des cris, des larmes, des visages décomposés, envahis par la peur et la panique. Dehors un cercle s’était formé autour d’un corps inerte, autour du cadavre d’un certain Riley, un anglais fraichement débarqué. Les premières messes basses, les premières suspicions, des regards accusateurs, et des questions qui restaient sans réponses. L’homme baignait dans son propre sang, allongé sur le bitume dans une position cauchemardesque; ce n’était pas un suicide, encore moins une mort naturelle. Berkeley avait son lot de cadavres depuis la mortelle nuit de la Saint Valentin qui resterait à jamais gravée dans toutes les mémoires, il semblait aussi que l’université possédait son lot de meurtriers. Criminel, était-ce la nouvelle vocation à la mode ? La nouvelle spécialisation pour la rentrée de septembre ? Il ouvrait doucement les paupières, réalisant qu’il n’avait pas rêvé, il tenait fermement la main de June dans la sienne fixant le plafond. Le bal aurait pu se finir sur cette note sombre, mais c’était sans compter sur l’intervention des forces de l’ordre qui avaient bloqué les portes de la salle, emprisonnant la totalité des convives entre ses murs. Il s’était senti prisonnier et impuissant face à ce qui se passait, il se souvenait de June qui, appuyée contre un mur affichait une mine décomposé, du regard fuyant d’Aislynn sa meilleure amie, de ceux qui pleuraient, et de ceux qui hurlaient cherchant à tout prix une échappatoire. Quitter les lieux du crime pour se réveiller de ce cauchemar, pour en sortir. Toute la nuit il s’était repassé le film de cette soirée infernale dans son esprit, il avait tenté d’y trouver une certaine logique en vain; rien n’avait de sens. Les événements défilaient sans qu’il n’y comprenne rien, tout était allé trop vite, passer des rires aux larmes en un rien de temps, un retournement de situation qui lui glaçait le sang et que personne n’avait vu venir. June était à ses cotés mais elle ne dormait pas non plus, il avait passé une bonne partie de la nuit à veiller sur elle, à lui faire des promesses qu’il espérait tenir.  Celle d’être là quoi qu’il arrive aussi bien dans le présent que dans le futur, celle de ne pas l’abandonner au pied du mur, celle également de ne pas agir comme un crétin irresponsable, comportement dont il avait fait une habitude peu glorieuse. Il agissait, réfléchissait ensuite et cela lui portait préjudice. De jours en jours Aislynn s’éloignait, et c’était légitime car avec elle il enchainait bourdes sur bourdes. Dans le fond, il s’en voulait terriblement, il se sentait coupable et même si elle pardonnait pour le moment, il savait que ça ne durerait pas et qu’un jour ou l’autre il finirait par commettre l’erreur de trop, celle qui ferait déborder le vase. Il tenait à cette amitié plus que tout et rien que l’idée de savoir qu’elle se fragilisait lui faisait froid dans le dos, imaginer un monde où Aislynn et Seth ne seraient pas les meilleurs amis du monde était tout bonnement inconcevable. Il y aurait toujours d’autres amies, d’autres relations éphémères mais jamais elles ne parviendraient à combler le vide si il venait à la perdre, il devait se rendre à l’évidence; les personnes auxquelles il tenait sincèrement étaient peu nombreuses et il les avaient toutes déçues à un moment où l’autre. June finirait par ouvrir les yeux, par se rendre compte qu’il n’avait rien du prince charmant qu’il prétendait être, il se donnait en spectacle, c’était ridicule. Davy, la petite anglaise qu’il avait prise sous son aile, elle était tellement mignonne, la joie de vivre à l’état brut et pourtant il n’avait pas songé à elle, pas une seconde. Il aurait du parcourir la salle de fond en comble pour s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle n’avait rien mais il était resté tout aussi immobile que le cadavre qui gisait dehors. Il s’extirpait du lit encore secoué, se rendant compte de la chance qu’il avait d’être en vie, tentant de trouver son chemin dans la demeure de miss Martin il regagnait la cuisine. Son regard se stoppa net sur la télévision encore éteinte, il aurait pu l’allumer mais il savait exactement ce qu’il y verrait, les nouvelles concernant la ville de San Francisco n’étaient pas bonnes, le vivre en direct lui avait amplement suffit. Il se massait délicatement les tempes, sachant par avance que la journée allait être horriblement longue. Il allait devoir rassurer sa chère mère, une discussion qui avait de grandes chances de s’éterniser tellement cette dernière était d’une nature protectrice envers son fils unique. Elle insisterait lourdement pour qu’il quitte le campus et revienne s’installer à la maison, mais comment lui en vouloir, il était parfaitement normal qu’elle s’inquiète. L’inquiétude, un gène qui avait sauté une génération chez les Joynner-Hill, là où sa mère se faisait un sang d’encre pour un oui ou pour un non, Seth ne se préoccupait que de sa petite personne. Il n’avait pas encore eu le courage de faire le tour de son répertoire téléphonique et n’en ressentait pas spécialement le besoin. Tous allaient dire la même chose, masquer les apparences, dire que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le delta ne se berçait pas d’illusions, il savait que ce cadavre n’était que la partie visible de l’iceberg, que le cauchemar était loin d’être terminé, enquête, suspicions, révélations, Berkeley allait avoir son lot de surprises, mauvaises pour la plupart. Dès aujourd’hui les policiers allaient envahir la prestigieuse université californienne afin de ne pas perdre une seule seconde pour trouver le ou les coupables, l’étau finirait par se resserrer de plus en plus, les nerfs seraient mit à rude épreuve jusqu’à ce qu’un nom finisse par se distinguer des autres. Sur le comptoir de la cuisine son téléphone vibrait bruyamment ce qui interrompait ses pensées presque instantanément. La photo de Davy et de sa bouille d’ange apparue en fond d’écran, que lui voulait elle aussi tôt ? Piqué par une vive curiosité il se décidait à décrocher. Elle avait besoin de lui, de sa présence, de quelqu’un à qui parler, elle tournait en rond seule chez elle comme un lion en cage. Elle l’avait connu le Riley en question, elle était dans le déni, elle ne parvenait pas à admettre que le jeune homme n’était plus de ce monde, qu’il l’avait quitté à tout jamais, ou du moins qu’on l’y avait aidé. Trop d’émotions, trop de questions dont elle ne parvenait pas à se défaire et qui lentement occupaient toute la place dans son esprit, déterminées à la hanter, à la ramener quelques heures en arrière. Sauf qu’il ne pouvait pas, il ne pouvait pas la rejoindre sur un coup de tête et laisser tout en plan. Il ne voulait pas que June se réveille et découvre une maison vide, il lui avait promis et il espérait être à la hauteur de ses paroles pour une fois. Il n’avait pas le don d’ubiquité, impossible de soutenir Aislynn, de tenir la main de June et d’écouter les confidences de Davy en même temps, pourtant ça lui aurait bien facilité les choses. « Je ne peux pas venir Davy, il va falloir que tu débrouilles seule ... » à peine eut il raccroché qu’il regrettait déjà, le ton de sa voix était anormalement distant et froid, son coup de fil arrivait au mauvais moment. Le reste de la matinée se déroula presque normalement, il tenait sa promesse, faisait acte de présence même si la conversation n’était pas au rendez-vous, il tentait de se changer les idées et de la faire rire en vain, et il s’occupait de Savannah comme pour la préserver d’un monde extérieur trop grand, trop dangereux qu'elle serait bientôt contrainte d’affronter. Au moment de partir pourtant, il ne pouvait s’empêcher de repenser à Davy, sa voix fragile à l’autre bout du fil, presque désespérée. Il avait fait le choix de la laisser seule, d’affronter ses démons intérieurs et ses pensées destructrices. En galanterie il méritait un zéro pointé, en amitié même chose. Rongé par la culpabilité il se demandait s’il pouvait encore réparer les dégats qu’il avait lui même causé. Ni une, ni deux il sauta dans sa voiture en direction du domicile de la jolie brune, avec de la chance elle serait encore chez elle. Il était temps qu’il prenne son rôle d’ami au sérieux et qu’il prouve à Davy qu’elle avait une réelle importance à ses yeux, que ce n’était pas un jeu, qu’il ne se payait pas sa tête, qu’elle n’était pas une distraction parmi tant d’autres. Son poing frappait contre sa porte, mais elle ne répondait pas, hurler dans le vide, ça ressemblait donc à ça ? « Davy, je suis venu pour m’excuser, je n’aurais pas dû te parler comme je l’ai fait. » beau parleur Seth, encore qu’il savait pertinemment qu’il en faudrait plus que ça pour convaincre l’anglaise de le laisser entrer. « Je sais que tu es là, à toi de voir si tu préfères qu’on continu cette discussion avec une porte entre nous deux, ou en face à face. » Il prenait doucement appui sur la porte, sentant la présence de Davy de l’autre coté, elle avait été complètement retournée par les récents événements et il doutait qu’elle soit sortie de chez elle aujourd’hui. « Mais sache une chose, je ne bougerais pas d’ici sans m’être assuré que tu vas bien. » finit il par dire d’un ton plus calme, il regrettait sincèrement.
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Nina Fitzmartin
there's no place like berkeley
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MessageSujet: Re: “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth) “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.”  (davy & seth) EmptyJeu 18 Juil - 21:24

Citation :


You think you know someone
But mostly you know what you want to know

@ SETH & DAVY - SEVY / Joe Hill - Horns.

I Should Go by Levi Kreis on Grooveshark
Elle scrute son téléphone depuis ce qui lui semble des heures, assise au pied de son lit dans une pénombre oppressante. Ses cheveux en bataille témoignent de son désarroi et ses yeux émeraude sont pris d'assaut par une rouge vif et lancinant. Elle a cessé de pleurer depuis quelques heures, elle sait que même si ses colocataires compatissent, au bout d'un moment ils en auront assez de l'entendre gémir à travers les murs. Y a des gens qui essayent de vivre ici. De reprendre pleinement leurs existences et d'éluder les tragédies comme celle de ce soir. A défaut, il y en a qui essaye de dormir pendant que Davy s'obstine à être accablée. Elle est crevée et déshydratée. Sa réserve de larmes s'est asséchée pour les mois à venir, si ce n'est les années. Quoi qu'en la connaissant, Davy n'aura aucun mal à se trouver une nouvelle excuse pour souffrir et pleurer. C'est comme un jeu pour elle. Trouver LE truc qui va la faire souffrir encore, même si c'est un truc idiot dont tous le monde se moque. Elle a la sensation d'être tombée dans un puits sans fond, où il fait noir et froid. Que de bouffer sa peine à la cuillère à soupe, quitte à s'étrangler avec, sera jamais assez suffisant pour rendre hommage à Riley, qui avait toute sa vie devant lui. Le fait qu'il disparaisse aussi brutalement, de façon aussi peu noble ajoute à sa peine. Riley, il a jamais été méchant, c'était un mec fantastique (qu'elle pense). Pas de quoi être assassiné. Soudainement, elle lui trouve toutes les qualités, à Riley. Alors qu'en vrai, c'était un véritable salopard imbu de sa personne. Trop entreprenant et à la franchise énervante. Elle compte plus le nombre de fois où il lui a dit que c'était rien qu'une merdeuse. Qu'elle était drôle cinq minutes, ok, mais qu'à côté c'était pas non plus la fille la plus bandante du monde. Même pas la plus bandante d'Oxford. Elle s'est jamais voilé la face en pensant le contraire. Juste parfois, Riley, c'était un connard antipathique. Et voilà qu'elle trouve rien de mieux à faire que de chialer sur son compte. Elle en oublie toutes les réflexions désobligeantes et elle le voit comme un gars bien, voir supra bien. En mode '' c'est le plus grand héros que la terre a portée ''.  Recroquevillée sur elle-même, ses bras serrant contre elle ses genoux abîmés, elle ressasse le passé pour pas oublier. Oublier que la vie, c'est rien. C'est comme la chanson : Ça s'en va et ça revient. Elle fait glisser les photos sur son téléphone, posé sur la moquette, du bout de son index, pour se rappeler que la vie continue et qu'il y a d'autres personnes qui font que ça vaut le coup de remonter ses manches, essuyer son maquillage, coiffer ses cheveux et repartir croquer la vie à pleines dents. Elle a plein des potes, Davy. Y a un visage en particulier qui retient son attention dans le fouillis de photos qu'elle a prise à la volée avec son téléphone. Elle pense que Seth, il a un grand et beau sourire. Le genre de sourire chaleureux, qui rassure d'entrée. Avec cet air un peu taquin qui lui colle aux traits même quand il essaye d'être sérieux. Et sa façon de parler. Il a une voix douce, mais grave. Mais Davy, elle retient surtout son sourire. Elle s'arrête de faire défiler les photos en mode diaporama et reste fixée un moment sur celle de Seth. Seth, c'est pile quelqu'un qu'elle a envie de voir. Avant d'aller se coucher, Matt lui a dit qu'elle devrait appeler quelqu'un pour venir la voir demain. On est demain. Un lendemain un peu prématuré, vu l'heure bien matinale, mais c'est quand même demain. Elle se rend même pas compte que le jour se lève à peine, y a trois rayons de soleil à peine qui transpercent la nuit, mais ses volets sont fermés. Sans s'en rendre compte, elle a déjà son téléphone à l'oreille et ferme les paupières nerveusement en attendant qu'il ne décroche. Ses mains se mettent à trembler nerveusement dans l'attente insoutenable et lorsqu'il prononce l'éternel '' Allo ?'', elle manque de lâcher son  téléphone. Elle répond maladroitement et son timbre n'est qu'une succession de hoquets malencontreux, lesquels gâchent un peu la conversation. Elle lui explique trop lentement, puis la seconde d'après trop rapidement qu'elle est vraiment, vraiment pas bien. Elle essaye d'en faire le moins possible, de cacher l'étendue de sa tristesse derrière une fierté précaire, mais surtout vaine.  « .Tu voudrais pas venir me voir ? S'il te plaît. J'ai vraiment envie de parler. Enfin de te parler, tu vois ? C'est bizarre ici, j'ai peur. Oui c'est ça, j'ai peur... Et puis je connais que toi et tout... Seth, steuplait, j'ai vraiment besoin de toi. Genre vraiment. Je sais qu'il est tôt, mais y a personne ici et je t’appellerais pas si j'avais pas besoin de toi, tu vois quoi... » Elle hésite plusieurs fois, retient un sanglot entre deux tournures de phrases mal négociées et s'entend même parfois penser à voix hautes. Le cœur gros d'un surplus d'amertume, l'empotée se mord les lèvres pour garder un minimum d'assurance lorsqu'il lui répond ne pas pouvoir se libérer pour elle. Elle prend sa réponse de plein fouet, mais n'en reste pas moins compréhensive. Certes, elle, elle serait venue pour lui. Elle aurait tout laissé tomber en plein jour, ou bien elle aurait enfilé une paire de chaussure en pleine nuit pour venir le réconforter. C'est fait pour ça les amis, non ? Peut-être qu'elle s'est fourvoyée, finalement. Ils sont pas si proches que ça, elle et Seth. L'air con qu'elle a sur le visage trahis sa surprise. Mais malgré tout, malgré que ça fasse mal, elle arrive à le comprendre. C'est vrai, ils ont tous plus important à faire que de supporter ses états d'âmes. Ils ont tous quelqu'un d'autre à réconforter et elle... elle se dit qu'elle aurait mieux fait de rester en Angleterre. « .Ok, c'est pas grave, je m'en sortirais... toute seule. » Comme t'as dit. Elle aurait voulu le remercier quand même, mais il a déjà raccroché. C'est pas grave, qu'elle se répète inlassablement. Une simple maxime qui se transforme en une ritournelle entêtante, qu'elle chantonne dans un coin de sa tête pour bien la faire pénétrer et ce convaincre qu'en effet, ce n'est pas grave. J'ai personne, songe-t-elle soudainement. Bouleversée par cette amère constatation, elle jette son téléphone contre sa commode et retourne se noyer sous ses couvertures, là où elle ne dérangera plus personne avec ses simagrées. Seth' il s'en moque. Il avait l'air froid et distant. Il aurait pu lui dire qu'il s'en fout, que c'est une merdeuse, comme l'a fait Riley par le passé, que ça n'aurait pas eut un impact bien différent. Wren, il doit être en train de s'occuper de sa famille alors que sa sœur à elle, elle s'en moque tout autant que Seth - elle pense. Elle lui dirait qu'elle n'a qu'à prendre un peu de plomb dans l'aile, d'arrêter de s’apitoyer pour rien du tout parce que c'est pas en couinant toute la journée sur le sort d'un mec qui reviendra jamais que le chagrin passera. Posy aussi, elle est triste. Du moins, c'est ce que Davy essaye de faire croire, à elle, puis à ceux qui pensent que sa sœur c'est juste une pimbêche sans âme. Mais des fois, ça lui arrive de se poser la question. Puis Sam. Elle peut pas l'appeler. Elle a pas le droit. Alors elle fait tourner son prénom dans son esprit. Sam, Sam, Sam, Sam. Et ce jusqu'à ce que ses répétitions incessantes ne deviennent une jolie berceuse. Quand elle s'apprête à rejoindre Morphée, son visage enfoui dans son immense oreiller, on viens taper à la porte. Naturellement, personne n'est là pour aller ouvrir. Les trois autres sont partis ou bien ils ne sont jamais rentrés. Quand elle se lève, elle croise sa démarche un peu gauche dans le miroir et son reflet lui donner envie d'aller se cacher sous une montagne de couvertures. Elle porte un caleçon imprimé de motifs écossais piqué à Julian, une chaussette à rayures fuchsia et jaune, pis une autre à rayures bleu marine et vert fluo, un tee-shirt mickey mouse beige et rouge. Elle s'est pas démaquillée hier soir, parce qu'elle faisait semblant de dormir et que Wren l'a foutu dans son lit encore habillée de sa robe de bal - qu'elle a changé une fois qu'il s'est barré. Du coup elle a les paupières cernées de noir et son crayon à coulé sur ses joues. Ça l'empêche pas d'être jolie. Curieusement jolie. Une beauté teintée de tristesse, un peu comme une fleur cachée dans la reliure d'un vieux bouquin. Elle reconnaît la voix de Seth derrière la porte et bizarrement, ça lui fait peur. Elle s'approche à pas de loup et colle son œil contre le judas de la porte pour le scruter. Elle le regarde trois secondes, puis elle s'éloigne. Comme ça, peut-être qu'il croira qu'elle est pas là et qu'il s'en ira. Pourtant, ses mots la touchent. Elle hésite, se lance et se ravise plusieurs fois. Elle se dit qu'il bluff et qu'il va finir par partir, mais il est encore là et ce même si le temps file. « .Je vais bien. Tu peux t'en aller. » qu'elle répond finalement d'une toute petite voix. Elle s'approche encore de la porte et jette un regard discret au judas, mais il est reste ancré sur son paillasson, dehors. Où il commence à faire gris, frais, où le tonnerre commence à gronder au loin et où Seth commence à prendre racine. « .Seth, va t'en ok ? Il va pleuvoir bientôt, tu vas attraper froid. » conseille-t-elle, toujours d'un timbre peu assuré. Allez tire-toi bon sang. Ça t'as pas suffit de me planter un couteau une fois, faut que tu viennes voir ma tête se décomposer quand tu m'en balanceras un deuxième en face à face ? Résolue à tenir bon, Davy commence même à mentir. « .C'est pas grave, ok ?  T'excuses pas. Je t'en veux pas. » C'est pas grave, je pensais que je pouvais compter sur toi, mais ce n'est manifestement pas le cas. T'es bête Davy, qu'elle pense sur le moment. Les garçons, ils ne veulent jamais être amis avec toi. T'es tellement ennuyeuse, tellement fade comme fille. Y a mieux à chaque coin de rue, comme amie ou même plus. Le poids de ses sempiternelles insécurités se fait de plus en plus lourd sur ses épaules et aujourd'hui, elle n'est plus certaine de pouvoir le supporter plus longtemps. Elle se supporte plus, Davy. Elle sait qu'elle est sans intérêt, tellement ordinaire et banale qu'on lui préfère des filles plus rocambolesques, plus piquantes et ce pour tout. Même en pote, elle fait pas trop l'affaire. Elle se demande si elle devrait pas changer, juste pour voir si la vie serait plus agréable un jour où elle ne serait plus vraiment elle. « .C'était une erreur de t'appeler aussi tôt. Ou bien de t'appeler tout court. Laisse tomber, ça se reproduira plus. » finit-elle par concéder, l'air morose. Elle l'appellera plus, la leçon est bien apprise. Elle est amère et douloureuse, mais elle est apprise. Pour l'instant elle a du mal à l'accepter, mais ça ira mieux plus tard. Les désillusions, c'est un problème récurent chez Davy. « .File j'te dis. Je vais me débrouiller toute seule. » achève-t-elle, déterminée à ne pas le laisser entrer. Elle prend grand soin de souligner ses quelques derniers mots, puisqu'elle les a délibérément copiés sur son visiteur. Un tout petit peu mesquine pour le coup, mais Davy c'est une fille. Et mieux encore, une fille blessée. Ceci explique cela. Lentement, elle se laisse retomber au pied de la porte, dos à l'entrée, l'air hagard et ses genoux recroquevillées contre sa poitrine, espérant ainsi qu'il s'en irait et qu'elle pourrait établir un nouveau siège sur son paillasson.

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MessageSujet: Re: “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth) “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.”  (davy & seth) EmptySam 3 Aoû - 17:26



Il se tenait finalement devant la porte imposante de Davy, son anglaise préférée. Furtivement, il regardait le ciel, et les nuages qui s’intensifiaient de minute en minute. La pluie allait s’abattre, la nature allait se déchainer sur lui, il finirait seul et trempé sur ce maudit paillasson verdâtre et ce serait bien fait pour lui. Encore une fois, il n’avait pas le beau rôle, il n’avait rien d’un glorieux héros qui aurait traversé la ville afin d’aller réconforter une amie en détresse, une amie dans le besoin, une amie qui ne demandait pas grand chose. Davy qui souhaitait juste une épaule sur laquelle se poser, une âme charitable prête à l’écouter. Encore une fois, il avait agit comme un type égoïste et insensible, il n’avait pas rempli son rôle d’ami et se voyait forcé de se confondre en excuses pour qu’elle daigne lui parler, lui reparler un jour. Il tentait de mêler l’humour à ses paroles en vain, il en faudrait plus que ça. Il l’avait blessé sans même s’en rendre compte, il n’avait pas mesurer le poids de ses paroles lorsqu’il l’avait eu au téléphone quelques heures plus tôt. Jouer avec les sentiments des gens c’est mal, et planter un couteau dans le dos d’une amie c’est cruel. Elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir, il était même légitime qu’elle le laisse prendre racine devant sa porte, jusqu’à ce qu’il se lasse et s’en aille. Néanmoins le Delta était plus déterminé que jamais à réparer son erreur, à reconquérir l’anglaise, à se faire pardonner. Il allait devoir faire preuve d’inventivité, un sourire et quelques blagues miteuses ne suffiraient pas à convaincre Davy de tourner cette clé. Il entendait sa petite voix hésitante et presque tremblante de l’autre coté, elle n’allait définitivement pas bien du tout. Il se demandait si elle avait beaucoup pleurer, si la manière dont il avait refusé de venir avait été le coup fatal. Elle lui conseillait de partir, de remonter dans sa voiture trop puissante et de ne pas rester ici. Les nuages pointaient le bout de leur nez et Seth prenait racine, il réfléchissait activement à la façon dont il pourrait la convaincre. Elle était tellement susceptible Davy -bien que pour le coup c’était parfaitement justifié - néanmoins il savait aussi qu’elle s’attachait aux gens, qu’elle leur accordait de l’importance, qu’elle ne les effaçait pas de sa vie en quelques heures. En somme, Davy n’était pas une garce prétentieuse et il l’appréciait tout particulièrement pour ça. Elle était mignonne, elle avait un sourire radieux la plupart du temps, elle était parfois à coté de la plaque mais c’était attachant, et puis elle avait un coeur gros comme le monde. Davy c’était la petite soeur adorable qu’il n’avait pas eu la chance d’avoir, celle qu’on a envie de prendre dans les bras et de serrer très fort, essuyer les larmes qui perlent aux coins de ses yeux et embrasser ses joues rondes. Clairement, Davy, sa Davy, valait le coup de se prendre une averse sur la tête, il croisait les bras et tapait du pied en se rapprochant doucement de la porte en bois massif. « Au risque de me répéter Davy, je ne partirais pas avant de t’avoir vu ». Seigneur qu’il était borné quand il s’y mettait, une conversation de sourd qui allait s’éterniser mais elle plierait avant lui. En plus d’être borné le jeune homme avait la faculté d’être lourd à souhait lorsqu’il n’obtenait pas ce qu’il désirait. Il devait remercier ses parents pour ce coup là, ses origines un brin bourgeoise et son enfance dorée avaient fait de lui un homme gâté, capricieux et immature. Le tonnerre grondait et Davy réitérait sa demande, elle le mettait en garde contre la pluie et sur une éventuelle maladie qui pourrait s’ensuivre. Il riait doucement, c’était touchant de voir qu’après tout ce qu’il avait fait elle se préoccupait encore de sa santé. « J’attraperais froid pour la bonne cause alors ... ». Il posait sa paume sur la paume en essayant d’imaginer Davy en se basant uniquement sur sa voix fragile. Elle devait être dans un triste état, vêtue de se qu’elle avait trouvé sur le sol de sa chambre, des restes du maquillage de la vieille autour des paupières, il n’allait certainement pas la laisser comme ça. « Tu bouges pas ! Je reviens dans cinq minutes. » prononça t’il d’un ton un brin autoritaire. Seth venait d’avoir une idée pour le moins brillante. Dans les films, il y a toujours une porte secrète à l’arrière des maisons - c’est souvent celle que le meurtrier emprunte d’ailleurs - c’est aussi, celle qui n’est jamais fermée à clé. Très bien, qu’elle ne lui ouvre pas, il entrera par ses propres moyens. Déterminé, il se dirigeait vers le jardin, convaincu que son plan fonctionnerait, et que finalement elle serait contente de le voir. Après un regard vif de chaque cotés de la rue, il entreprenait d’escalader la haie qui séparait le jardin de la rue en question. Il imaginait déjà un des voisins paranoïaques de Davy sortir en trombe de chez lui en hurlant - au voleur ! - , il aurait l’air d’un con pour ne pas changer, la police finirait par débarquer et peut-être qu’enfin Davy finirait par sortir de sa tanière. L’air de rien, il traversait le petit jardin à la manière d’un espion en pleine mission, d’un cambrioleur averti prêt à forcer une porte à l’aide uniquement d’un bout de ferraille. Définitivement, Seth devait arrêter de noyer son ennui dans des films d’actions qui ne reflétaient en aucun cas la réalité et qui étaient bourrés d’effets spéciaux. Il s’approchait de la porte, criait victoire bien trop tôt, la porte était fermée à clés et lui il était seul dehors. Les premières gouttes de pluie effleurent sa peau tandis qu’il soupirait bruyamment. Il entendait dans son esprit les dernières paroles de Davy, soit disant qu’elle ne l’appellerait plus, genre plus jamais, et puis elle avait bien insisté sur le -toute seule- comme pour lui renvoyer son erreur en plein visage. Nouvelle porte, même problème, il toque de nouveau, en ayant la sensation de revivre exactement la même scène. « Daaaaaaavy, la porte de derrière, viens. » Il aurait éventuellement pu hurler son nom moins fort, il aurait pu aussi refaire le chemin dans le sens inverse mais l’escalade des haies ne lui avait pas laisser un très bon souvenir, sportif ok, Indiana Jones, non.  Il était entrain de se dire qu’il était salement entrain de la faire tourner en bourrique la pauvre, il se disait qu’elle finirait par en rire, par trouver le petit jeu de Seth bien drôle et que finalement elle ouvrirait cette fichue porte qui l’empêchait de le voir en vrai. S’imaginer ses amis ce n’était pas forcément très plaisant, encore moins lorsqu’ils avaient la voix meurtrie de Davy. Il ignorait quelle importance avait eu Riley dans la vie de l’Alpha, s’il avait été l’un de ses proches amis ou simplement une vulgaire connaissance, il ne savait pas à quel point le drame pouvait l’affecter. Seth ne connaissait rien de la mort, dans sa petite vie paisible et pleine d’aventures personne n’était jamais mort, du moins pas aussi jeune. En revanche, même s’il était le pire des incultes dans le domaine de la mort et des condoléances, il était passé maitre de l’art en réconfort, en gros câlins et en blagues à deux balles qui font rejaillir des sourires même sur les lèvres les plus tristes. Il repensait à toutes les fois où Aislynn avait retrouvé l’espoir dans ses bras, il lui prodiguait des conseils en jouant avec ses bouclettes dorées, il la serrait très fort contre lui jusqu’à ce qu’elle finisse par s’endormir, à bout de force. Il voulait faire la même chose avec Davy, l’écouter parler de ses peurs, de ses craintes, de ses tourments, juste être là, pour demain, pas plus tard ... juste être là au bon moment, parce qu’elle en avait besoin. Elle pouvait se voiler la face la petite, dire que seule elle parviendrait très bien à s’en sortir, c’était faux. Davy mentait pour garder sa fierté intacte, très bien, plan C, il allait la prendre par les sentiments, par la gourmandise. « Tu sais que je fais les meilleurs milkshakes de toute la côte ouest. Je suis certain que t’as rien avalé depuis hier... ». Davy c’est une enfant, une enfant prisonnière dans un corps d’adulte. Il était prêt à parier qu’elle raffolait des milkshakes et des cupcakes, qu’elle aurait bien voulu passer la soirée devant ses Walt Disney préféré en sa compagnie - elle connaissait sans doute les répliques par coeur, et aurait doublé de sa douce fois les héros de son enfance-. Elle avait forcément envie de rire même avec lui, le connard qu’il était, elle avait suffisamment pleurer cette nuit non ? Il suffisait juste qu’elle ouvre cette maudite porte qui les séparaient, qu’elle fasse un pas vers lui, qu’elle accepte ses excuses douteuses mais sincères. Il refusait que tout s’arrête ici, qu’il attrape froid et que son anglaise préférée meurt de faim. « Tu as besoin de te remplir le ventre, et éventuellement d’un câlin. Finalement si je pars, ce serait de la non-assistance à personne en danger, et si tu me laisses sous la pluie pareil. Vas-y Davy ravale ta fierté l’espace de cinq minutes parce que je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé, je suis ... ». Il avait décidé d’enchainer avec son plan D, à savoir parler continuellement sans s’arrêter jusqu’à ce qu’elle cède. Il parvenait même à s’auto-épuiser, un manque cruel de maturité qui le rendait attachant, voir même attirant aux yeux des filles. Après Aislynn c’était Davy qui faisait l’expérience de « comment se faire pardonner en 10 leçons » selon Seth. Doucement, il croisait ses bras et affichait un rictus presque drôle, en réalité il commençait à s’impatienter, voir même à désespérer. Et si, elle ne voulait vraiment plus de lui ? plus jamais ? ... impossible, ses bras étaient trop confortables, son sourire trop craquant.
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth) “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.”  (davy & seth) EmptyJeu 15 Aoû - 13:43

Citation :

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.
“.That’s the thing about people
who mean everything they say.
They think everyone else does too. ”  
De la pulpe de ses doigts, elle dessine des arabesques invisibles sur le sommet de ses genoux, comme elle est recroquevillée sur elle-même sur le paillasson. Elle espère un instant que ses colocataires ne vont pas rentrer maintenant, auquel cas son cinéma serait vain et Seth pourrait pénétrer dans l'appartement. Et puis, elle est bien comme ça. Dans son short, le tee-shirt trois fois trop grand qu'elle a emprunté – sans son consentement – à Lennon, avec ses chaussettes à rayures de couleurs différentes. Elle bougerait pas pour tout l'or du monde. Peut-être pour les beaux yeux de quelqu'un qu'elle aime, mais ces temps-ci ils sont si loin ou si rare qu'elle se dit que rien ne pourra la déraciner de ce foutu pied de porte. Seth ? Il est de ceux qu'elle aime. Seulement elle en a plus envie maintenant. Elle essaye de se persuader, comme elle le fait toujours, qu'elle l'aime plus et même si ça fonctionnera pas sur un long terme, ça peut durer au moins la journée. Ses petits yeux endoloris par un manque de sommeil manifeste, Davy s'obstine à restée éveillée pour rien. Curieusement, la présence de Seth derrière la grande porte d'acajou la rassure et ce même si elle est résolue à ne pas le faire entrer. Elle veut pas lui faire payer, juste s'en tenir à ce qu'elle pense, au message qu'il lui a fait passer en raccrochant. Davy, c'est une fille lamentable dans ses réactions, dans sa façon d'aborder les choses. Une pleurnicheuse dépendante des autres – ce qui n'est pas totalement faux -  et qui emmerde son monde avec ses états d'âmes. Lunatique, aussi. Il s'est excusé platement et pourtant, elle peut pas s'empêcher de penser qu'il fait ça par culpabilité et qu'il en pense pas un mot. « .Arrête tes bêtises. » finit-elle par souffler, fâchée à l'idée qu'il puisse tenir un siège sur le pas de sa porte en temps de canicule ou par tous les orages. Les scènes sous la pluie, c'est d'un romantisme sans bornes, pense-t-elle. Adepte de tout ce qui se passe par temps d'orage au cinéma, Davy divague et se plaît à penser le plus pathétiquement du monde que là va se jouer une scène d'anthologie. Puis rapidement, elle chasse l'idée. Quelle connerie. Elle voit les premières gouttes tomber sur la porte fenêtre en face d'elle et fronce les sourcils. Putain, casse toi Seth, y a rien à faire ici. Mais non. Et monsieur se permet de lui filer des ordres par-dessus le marché. Elle pousse un soupir à s'en fendre l'âme. Partagée entre le désir qu'il se soit vraiment tiré et que ses cinq minutes se transformeront en '' see ya never '', et l'envie qu'il soit encore là, derrière la porte et qu'il bluff, Davy se met à penser.Elle pense à voix haute même, même si c'est toujours dans le murmure.« . Qu'est-ce qu'il est chiant. Où est-ce qu'il s'est barré ? J'espère qu'il va revenir. S'il revient pas tant pis pour lui. Peut-être qu'il va ramener à manger. J'ai envie de poulet. Mais il peut pas le savoir. Merde hein. » Puis soudain, sa voix résonne de nouveau. Ça vient d'en bas, trois étages plus bas. La fenêtre de la chambre de Julian doit être ouverte, pour qu'elle puisse l'entendre si clairement. A la manière de Juliette, du roman de Shakespeare, Davy rejoint la terrasse et s'accoude contre la barrière. Julian à la plus grande chambre, mais la moins bien placée de l'appartement puisque la plus loin de toutes les commodités. Elle se penche, assez pour voir Seth persister et signer en bas, mais pas assez pour qu'il puisse la voir.   « .Je vais pas t'ouvrir. Alors tu peux attendre là, ou bien … je sais pas... partir me semble judicieux. » déclare-t-elle, forçant sa voix brisée par un silence trop prolongé. Dans l'immeuble d'en face, elle voit le gros tout nu sortir sur sa terrasse et la menacer d'appeler les flics, mais préfère l'ignorer. Elle a du business en cours avec le jeune homme d'en bas, alors les désirs de son voisin à poil, elle s'en fout. « .J'aime pas ça les milkshake, tu le saurais si tu me connaissais vraiment. Et pis j'men fou, j'ai pas faim. Tu crois vraiment que j'ai la tête à m'empiffrer ? Sérieux. » C'est pas vrai, elle adore ça les milkshake. Cerise-Banane-Kiwi plus particulièrement. Mais c'est tellement plus attrayant d'emmerder le monde. Dès qu'elle peut lui donner tort, le déjouer, elle fonce. Qui plus est, Davy, elle peut rester des jours sans manger et pas ressentir la faim. Ça se voit sur sa forme physique : un vrai sac d'os. « .J'ai des colocataires pour les câlins, je suis pas en danger et j'ai perdu ma fierté quand tu m'as raccroché à la gueule. » Qu'est-ce qu'il parle quand même le Seth. Il s'arrête jamais, jamais. Elle trouve ça admirable et adorable pour le coup, même si elle se garde bien de le lui dire. Rappelle-toi que c'est qu'un sale con, Davy. Comme une conne, elle s'est jurée y a pas dix minutes qu'elle lui parlerait plus jamais et pourtant la voilà, en train de répondre. Merde. Un point pour lui. Seulement, elle a la sale impression qu'il l'écoute même pas. Trop occupé à s'époumoner dans des excuses jugées éprouvantes pour ses tympans, il doit même pas avoir capté ses longs soupirs irrités. « .Si tu fermes pas ta bouche, j'appelle les flics. » menace-t-elle, pointant son index vers lui afin de se donner un air menaçant. Sauf qu'il la voit pas, elle est bien cachée. Elle en serait capable en plus, d'appeler les flics rien que pour l'emmerder. Davy c'est le genre de fille qui peut crier au loup, pour rigoler. Appeler la police à trois heures du matin pour dire qu'elle s'est faite cambrioler, alors que c'est pas vrai. Gonflée, elle finit par apparaître, laisse passer sa sale tronche mal démaquillée par la fenêtre. « .C'est bon tire toi maintenant. Tu m'as vue, et j'te rassure, j'compte pas me suicider. » hèle-t-elle d'en haut. Parce que malgré sa mine déconfite et son penchant néfaste pour les délires morbides, du style marcher les yeux fermés sur le rebord d'une falaise, Davy aime trop sa vie. Son existence. Elle vit tout pleinement et c'est à ça qu'elle est le plus douée. Seulement l'idée suggérée s'insinue insidieusement dans son esprit. Davy, c'est un sac de conneries et beaucoup de provoque. Elle se dit que si elle peut pas le faire partir par les mots, les gestes suffiront pour le faire se tirer tout seul comme un grand. Du haut de son balcon, elle fait passer une jambe, puis l'autre derrière la rambarde, direction le vide. Elle fait balancer un pied devant elle, puis le second et prend appuie de ses deux mains afin de se raccrocher à un semblant de sécurité. « .Casse-toi ou j'saute. » décrète-t-elle, l'air faussement décidé. Elle bluff, bien sûr qu'elle bluff. La vérité c'est qu'elle a probablement autant les chocottes que lui. Elle grimpe et balance maladroitement de droite à gauche, bientôt perchée sur sa rambarde, à se prendre pour une funambule. Elle a peur de rien Davy, même pas de la mort. C'est une qualité comme ça peut être un fardeau, parfois. Sa capacité à toujours pousser le bouchon fait souvent rire et énerve aussi souvent. Les paupières closes, elle fait mine de faire un pas en avant, puis un second. La démarche incertaine et l'équilibre précaire, Davy Lancaster joue avec sa vie comme on jouerait sa mise au poker. Simplement, mais dangereusement. « .J'rigole pas avec toi, on est pas potes, ok ? C'est toi qui l'a décidé, maintenant tu fais avec et t'arrêtes de m'emmerder. » grommelle-t-elle à moitié tout en tâchant de se concentrer sur ses pieds sur le fer froid et bientôt humide. La pluie est belle et bien là et pour le moment, tombe à petites gouttes, mais assez pour venir humecter la barrière et pour ajouter une pointe de danger en plus à la démarche inconsciente de Davy. « .T'es pas cool Seth, moi je t'aimais beaucoup. » qu'elle finit par lâcher, sans trop s'en rendre compte. « .Comme pote hein, va pas croire que ça y et, à l'article de la mort, je brade mon amour comme ça. » ajoute-t-elle, d'un ton badin. Des fois, ça lui arrive de penser à lui comme étant plus qu'un pote. Puis après elle se rappelle qu'elle a grandement besoin d'ami ici. Que c'est pas en draguant ouvertement les seuls qui arrivent à l'apprécier qu'elle va se faire une place en Amérique. Néanmoins pour l'heure, elle a plus envie de le considérer comme un ami. C'est juste un mec prisonnier de sa connerie dans son arrière cours qui essaye de la soudoyer avec des milkshakes et qu'elle essaye de faire paniquer un coup. Au fond, elle veut juste voir ce que ça lui ferait, si elle était pas là. Elle risque sa vie pour rigoler, elle est pas sérieuse. Mais dans le fond, elle veut juste le voir paniquer un bon coup. Si pas, tant pis. « .Tant que j'te vois encore, j'reste là. » Elle finit par s'arrêter en plein milieu du balcon, tenant autant que possible droite et titubant maladroitement de temps à autre, à cause du vent et de l'orage qui s'annonce, essaye de la faire plier et tomber comme une feuille en plein automne. « .Ça fait quoi de voler, tu crois ?. » demande-t-elle d'une voix fluette, l'air songeur. Y a du vent qui s'engouffre dans son mini-shirt et la grisaille qui commence à ternir les couleurs pourtant pétantes de ses chaussettes quand elle décide de lâcher la rambarde d'une main. La droite. Elle la pointe vers le ciel et rapidement, la seconde vient la rejoindre. Savoir qu'un pas en avant pourrait causer sa perte lui fait un drôle d'effet. Loin d'être terrifiée ou même effrayée, tout ce qu'elle se demande, c'est comment c'est de l'autre côté.


“.And they say she's in the Class A Team,
stuck in her daydream, been this way since 18
but lately her face seems slowly sinking, wasting
Crumbling like pastries and they scream :
The worst things in life come free to us. ”  

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MessageSujet: Re: “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth) “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.”  (davy & seth) EmptyMer 11 Sep - 1:46




Seth poussait un énième soupir, peut être le cent-quinzième depuis qu'il était arrivé devant la maison de miss Lancaster, et en particulier devant cette porte qui restait close malgré ses efforts. Seth partait du principe qu'un beau sourire et que deux, trois compliments bien choisis suffisaient amplement à se faire pardonner. Il s'excusait souvent, c'était le revers de la médaille de son comportement de gamin immature avec les filles; désormais il connaissait par coeur ces petites phrases toutes faites qui peuvent sauver la mise. Néanmoins si ses techniques peu louables marchaient avec la plupart des filles, elles ne fonctionnaient pas avec Davy. Il était forcé d'admettre qu'il ramait complétement, il faisait du surplace, la preuve étant qu'en près d'un quart d'heure il n'avait pas bougé du pailasson de la jeune femme. Il n'était même pas parvenu à voir un bout de son visage, il n'y avait que sa voix. Un ton qu'il ne lui reconnaissait pas, un brin d'aggresivité qui masquait une tristesse bien plus profonde. A vrai dire, après avoir raccroché et en étant venu jusqu'ici, il avait su que ce ne serait pas de la tarte de convaincre Davy de sa bonne foi. Davy, elle n'était pas comme les autres filles. Premièrement elle était mille fois plus susceptible, mais aussi mille fois plus attachante. Elle était différente, dans le bon sens du terme, et il suffisait de l'observer quelques secondes pour s'en rendre compte. L'anglaise était souvent dans son monde, dans sa petite bulle acidulée où tout allait bien tant qu'elle avait quelque chose à boire et une vanne foireuse à clamer. Chieuse mais attachante, elle lui donnait du fil à retordre pour le coup. Davy était devenue un pitbull qui gardait une maison, qui avait faim, et qui s'appretait à dévorer tout cru l'invité désinvité si ce dernier ne se décidait pas à foutre le camp. Le karma s'amusait avec lui en ce moment, c'était son heure de gloire, sauf qu'il avait plus l'air d'une victime que d'un héros. Aislynn déversait sur lui sa mauvaise humeur et était toute disposée à lui dicter une liste de reproche longue comme son bras. Seth déviait du droit chemin, d'habitude aimé et adulé des femmes, voilà qu'elle se retournaient toutes contre lui. Il se transformait en punchingball vivant et ne supportait pas ça. Il faisait des erreurs, agissait comme un con, s'excusait plâtement, et elles se vengeaient. Il croisait les bras autour de sa poitrine et affichait une moue boudeuse. Elle pouvait hurler comme une dégénérée Davy, et lui ordonner de partir; il avait décreté qu'il ne bougerait pas et n'était pas prêt de changer d'avis. Elle était rancunière, très bien, lui était têtu comme un mule, et capricieux comme pas deux. De plus, il était convaincu qu'elle craquerait la première, car Davy était réputée pour plein de choses mais certainement pas sa patience. « Arrête tes bêtises » qu'elle osait lui dire, effrontée l'anglaise, elle ne machait pas ses mots. Il haussait les yeux au ciel, épuisé par la fermetée dont elle faisait preuve à son égard. Il se demandait comment faisaient les colocataires de Davy pour la supporter jour et nuit, une boule d'énergie inépuisable, voilà ce qu'elle était. Une sorte de vampire qui puisait son énergie personelle chez les autres et qui les tuaient à petit feu. Seth prenait alors les devants et changeait de plan après avoir essuyé un énième refus. Il n'avait aucunement l'intention de rester face à une porte close durant trois heures, et puis il pleuvait. Il n'avait jamais aimé la pluie, ses cheveux non plus. Ni une, ni deux, il ordonnait à l'Alpha de rester à sa place, et de ne surtout pas crier victoire trop tôt, parce qu'elle était encore loin d'avoir reussi à se débarasser de lui. Le Joynner-Hill s'attachait comme une coquillage s'attacherait à son rocher, n'en déplaise à miss Lancaster. Il entreprenait un parcours d'obstacles improvisé dans le jardin de Davy, escalade des haies, puis de la murette, regards furtifs vers la maison du voisin. Sans doute un parano prêt à appeler les flics pour un oui ou pour un non, et si il y avait bien une chose que Seth détestait encore plus que la pluie et que les portes qui ne s'ouvraient pas, c'était bien les cellules de gardes à vue. Une fois derrière la maison, il hurlait le prénom de Davy pour qu'elle réagisse. Elle ne mit pas bien longtemps avant de se faire entendre, répétant inlassablement que non, elle n'ouvrirait pas cette foutue porte, et qu'il ferait mieux de ce fait de rentrer chez lui. L'écoutant à moitié, il observait la facade tentant de voir si il y avait ou non un moyen de l'escalader. Il pourrait s'aider des bords de fenêtres pour prendre appui, mais les risques étaient quand même considérables. Chute, égratinures en tout genre, et même mort dans un tout autre registre. N'est pas Spiderman qui veut. « T’aurais pas une échelle dans le coin ? » se permettait il de la questionner sans vraiment attendre de réponses. Il lui avait même proposé un milkshake qu'elle avait refusé sans le moindre regret. Elle prétendait détester ça, il savait que c'était faux. Pas plus tard que la semaine dernière elle se délectait de sa boisson sur les marches de l'Université. Davy était une piètre menteuse, mais une redoutable tortionnaire quand elle y mettait du sien. « Tiens, maintenant on se connait pas vraiment ? C’est nouveau ? T’essayes de me faire du mal parce que je t’ai blessé dans ton égo Davy ? Si c’est le cas, laisse moi te dire que ça ne marche pas !. » répondait il au tac au tac plus véxé que jamais. Evidemment que le fait qu'elle remette leur amitié en doute lui faisait du mal, l'amitié faisait partie des choses qu'il considérait comme sacré et intouchable. Elle avançait dans un terrain dangereux Davy, elle avait tout intêret à faire demi-tour. « Et si jamais l’idée te prenait de voir combien de temps tu pourrais tenir sans manger, ôte toi ça du crâne. » sifflait-il avec une pointe d'autorité, c'était bien le genre de Davy ça. Faire des éxpériences incensées -juste pour voir- pour ensuite finir dans des situations plus qu'étranges. Davy, il lui arrivait toujours un tas de trucs, souvent elle accusait le destin, mais la vérité c'était que c'était souvent en grande partie de sa faute à elle. Elle jouait avec le feu, cramait la vie par les deux bouts quitte à s'en bruler les doigts. Il ne prenait même pas la peine de répliquer aux autres attaques verbales de Davy, il s'excusait encore et encore, Seth était devenu un vieu vinyle rayé qui jouait le même refrain en boucle. Soudain, elle menacait d'appeler les flics, elle en avait assez de l'entendre, et de la voir aussi. Sa voix s'éteignait brusquement tandis que ses yeux ne quittaient pas l'étage de la maison, de là où la voix menaçante de Davy provenait. Puis, au moment où il ne s'y attendait pas, il vit Davy. Elle passait sa tête à travers la fenêtre, et le moins que l'on puisse dire ce qu'elle n'était pas en forme. Son maquillage de la veille s'était fait la malle, ses fringues qui n'étaient sans doute pas les siens n'allait pas du tout ensemble, et ses cheveux semblaient avoir été victime d'un pétard ou d'une bombe. «  Si tu te suicides maintenant, demain tu feras les gros titres du Berkeley Chronicle. Ce sera écrit : Davy et son tee-shirt Mickey retrouvés morts. » Elle n'allait peut être pas trouver ça drôle après réflexion, mais la pluie qui s'abattait de plus en plus violemment sur sa tête lui faisait dire des choses stupides. Néanmoins, il était incapable de détourner ses yeux d'elle. Elle était tellement fragile à cet instant qu'il aurait fait n'importe quoi pour revenir en arrière et ne jamais lui raccrocher au nez. D'un coup il la vit passer une jambe au dessus de la rembarde puis l'autre, elle est inconsciente, complétement. Davy, la tête brulée. « baaah, vas-y Davy saute ! vu la hauteur t’as plus de chances de te retrouver sur un fauteuil roulant pour le reste de tes jours que de mourir.» Déjà, il avait parfaitement raison, et ensuite, il savait que jamais Davy ne sauterait. Elle aimait la provocation et la prise de risques, mais sauter scellerait son destin. Il n'y aurait pas de retours en arrière possibles, elle ne s'envolerait pas. Prise d'un élan d'adrénaline, la folle-inconsciente-attachante qui lui sert d'amie entreprant de faire ses premiers pas de future funambuliste. Il pensait d'abord halluciner mais non, d'un coup Seth se met à avoir vraiment peur. Davy n'a pas conscience du danger qui la guette, et si elle tombe, il sera complétement impuissant. «  Ok Davy, on est pas potes ! Maintenant sois raisonnable et descend doucement de ce truc. Petite précision : essaye de descendre du bon coté ! Sinon c’est moi qui vais être obligé d’appeler les flics. » Elle ressemblait à un chaton coincé un haut d'un arbre, sauf qu'en l'occurence le chaton retombe sur ses pattes là ou la Davy s'écrase comme une crêpe. En équilibre sur sa barrière mouillée, Davy se permettait de faire de l'humour, elle devait prendre un plaisir incommensurable à le voir flipper de la sorte. Il bougeait en même temps qu'elle dans l'espoir stupide qu'il serait capable de la rattraper en vol si jamais elle se mettait à tomber. Elle trouvait même le moment bien choisi pour lui dire à quel point elle tenait à lui. En temps normal il aurait été ravi d'entendre de telles révélations, or là il était plus concentré sur les pieds de Davy qui marche sur le bois mouillé que sur ce qu'elle pouvait bien raconter. «  Moi aussi je t’aime beaucoup Davy, mais en vie de préférence. ». Répliquait-il, elle lui ordonnait une nouvelle de partir ce qu'il ne fit pas. S'il s'éloignait elle le regarderait partir et elle pourrait en perdre l'équilibre, trop de risques. Il ne bougeait pas d'un poil tandis qu'elle lui demandait ce que ça faisait de voler. Il perdait alors patience, il avait peur, elle avait trop d'importance Davy, y'en avait pas deux comme elle et il refusait qu'elle se tue stupidement. « Tu veux qu’on aille demander à Riley ce que ça fait de voler ? La vie c’est pas un Walt Disney ! » Il aurait peut être pas dû mais elle l'a bien cherché, et ça va la faire réagir. La vie c'est trop précieux, elle tient à un fil, Davy n'a pas le droit de jouer avec de cette manière. « Ecoute bien parce que je ne le répéterais pas : Tu descend, TOUT DE SUITE ! C'est pas négociable. » Il n'a jamais été aussi autoritaire de sa vie, il n'a jamais eu aussi peur de sa vie, si elle tombe Seth ne se le pardonnera jamais.



relecture demain et désolée pour l'immense retard :plop:
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MessageSujet: Re: “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.” (davy & seth) “Words are easy, like the wind; Faithful friends are hard to find.”  (davy & seth) EmptyLun 16 Déc - 2:48

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