the great escape
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a long time ago, we used to be friends (seth)

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MessageSujet: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyMer 18 Sep - 0:28

A long time ago we used to be friends, but I haven't thought of you lately at all. If ever again, a greeting I send to you, short and sweet to the soul I intend. Come on now honey bring it on, bring it on, just remember me when you're good to go.

❖ ❖ ❖

Un dernier coup d'œil dans le miroir avant qu'elle ne claque la porte de sa chambre d'étudiante, embarquant sa veste en cuir au passage. Les cours avaient repris depuis peu à Berkeley, et l'université grouillait de nouveau d'étudiants fraichement rentrés, encore enthousiastes à l'idée de retrouver leurs petites habitudes. L'illusion ne tarderait pas à disparaître, et la routine retrouverait sa place entre soirées révisions et réveils à l'aube. Aurore, elle, était parfaitement indifférente à son cycle de sommeil qui ne se trouverait que très peu raccourci tant il était le même depuis plusieurs mois. Certes elle avait été dispensée des montagnes vertigineuses et forêts tropicales qui peuplaient habituellement ses vacances idéales, et ce suite à son déménagement de Paris, qui lui avait pris tout l'été. Pour autant elle avait également su occuper ses journées en sport et autres activités plus réjouissantes. Car s'il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était perdre son temps, et passer des heures nonchalantes et improductives à mariner dans son propre jus. Elle est comme ça, Aurore, elle vit à cent à l'heure et préfère ne pas voir les choses arriver et se les prendre en pleine figure plutôt que de les attendre sans rien faire, pour finir par passer à côté. Progressant d'un bon pas dans l'allée des grecs, elle quitte bientôt le campus et prend le volant de sa voiture d'occasion que ses frères se sont cotisés pour lui offrir quelque jours avant son départ pour San Francisco. Eux d'habitude si avares en attentions lui avaient offert le plus beau des cadeaux, qu'elle avait accepté en toute humilité afin de leur éviter un malaise certain. Sitôt ses valises posées à Berkeley qu'elle s'était empressée d'acheter le modèle qu'ils avaient spécialement choisi pour elle. Chaque fois qu'elle y mettait les pieds, elle ne pouvait s'empêcher d'y penser, à eux, ses trois frères qui vivaient une toute autre vie à des milliers de kilomètres de là. Si une pointe de nostalgie ne pouvait s'empêcher de l'envahir, elle n'avait pas besoin de plus de quelques secondes pour se ressaisir. Berkeley, une bourse, sa ville natale ; c'était plus qu'elle n'aurait jamais rêvé d'obtenir, et elle s'en estimait particulièrement chanceuse. Elle reconnut bientôt la rue familière qu'elle avait déjà arpentée et s'y gara sans difficulté. Se sachant attendue, elle n'eut qu'à sonner une fois avant qu'on ne lui ouvre, et c'est un malicieux sourire aux lèvres que la jeune femme fait son entrée chez sa meilleure amie, Davy Lancaster. Cette dernière dépose un baiser sur chacune de ses joues, suivi d'une brève accolade. « Vous ne m'avez pas trop attendue, j'espère ? » minaude-t-elle en saluant ses colocataires, eux aussi de la partie -l'avantage de la colocation, lorsque celle-ci comprend trois étudiants issus de la même université. Quant à Davy, il ne fallait pas se fier à sa confrérie qui n'en disait que très peu sur sa personnalité. Aurore l'avait toujours dit, la Lancaster était une omega dans l'âme, et elle n'approuvait pas complètement son choix d'intégrer la confrérie des intellos. Alors qu'elle est accueillie par les invités - une dizaine d'étudiants en comptant Davy - elle s'arrête quelques instants sur une tête qu'elle ne croit pas connaître, et qu'elle salue brièvement, convaincue qu'elle aurait le temps d'y revenir plus tard dans la soirée. Elle fronce un sourcil alors qu'elle tente de repérer une tête brune, qui n'est visiblement pas de la partie. Elle est forcée de déplorer l'absence de celle qui, en plus de Davy, n'est pas loin de lui être indispensable. « Je suppose que notre rat de bibliothèque n'a pas daigné se joindre à nous... Une fois de plus. » darde-t-elle non sans un soupir. Ah, Pippa ; un sacré bout de femme. Bien trop studieuse pour l'aventurière qu'est Aurore, qui n'est toujours pas parvenue à accepter son style de vie si privatif. Université, appartement, appartement, université. Une routine et un travail acharné dont elle ne semblait pas vouloir se lasser, ce qui exaspérait ses deux meilleures amies, toutes deux bien plus fêtardes. Ce n'était pas faute d'avoir essayé de la sortir de ses épais bouquins, mais elle était bien trop têtue pour ça. Bientôt débarrassée de son sac et de sa veste, la demoiselle prend place sur le canapé du salon. Devant elle, une table basse puis un nouveau canapé qui lui fait face. Alors que Davy s'installe sur le second canapé, un jeune homme au sourire espiègle et à la mine insouciante la suit de près et vient s'assoir à ses côtés. Un beau garçon, ça ne fait pas le moindre doute. Pour autant ne s'attarde-t-elle pas très longtemps sur ses traits rieurs. Du moins jusqu'à ce que l'alpha n'en décide autrement et ne se mette à faire les présentations. « Et ça, c'est Seth. » lâche-t-elle en regardant Aurore, tout en étudiant tour à tour les concernés. Ce prénom ne fait qu'un léger tilt dans son esprit, tant il est commun ici en Amérique. Pour autant, ayant passé plus de dix ans en France, le destin ne lui en a fait connaître qu'un, qu'elle a rencontré des années plus tôt dans une lointaine jeunesse. Les souvenirs d'une colonie de vacances remontent peu à peu, quoi qu'encore trop lointains pour en prendre pleinement conscience. Elle ne semble cependant pas perturbée d'un pouce, et offre un sourire à celui qu'elle croit rencontrer pour la première fois. « Aurore. » annonce-t-elle sobrement, tendant une main gracieuse au dessus de la table pour s'emparer de la sienne. A ce stade, elle n'a pas encore de francs soupçons, seulement quelques souvenirs qui remontent par bribes, et qui ne se révèlent pas aussi déplaisants que ça. Elle revoit les journées sportives, les déjeuners agités, les randonnées exaltantes et, surtout, les balades nocturnes à l'abri des regards. Ces nuits interdites qu'elle ne partageait qu'avec un seul, son alter égo. Cauchemars des animateurs, ils n'avaient que faire des autres lorsqu'ils s'éclipsaient tous les deux, après l'extinction des feux. Alors ils s'élançaient, tels deux animaux encore trop jeunes et immatures, avides de partir à l'aventure. Si tout semblait aller pour le mieux, il en fallait pas pour autant oublier qu'ils n'étaient que des gosses, rien de plus. A huit ans, les disputes naissent d'un petit rien, et si la rancune ne leur était pas familière à un si jeune âge, le hasard avait fait en sorte qu'ils n'aient pas le temps de se pardonner ; quoique, dans l'histoire, Seth eut été le seul à devoir mériter son absolution. Une nuit parmi d'autres, il avait fallu que ce garçon au tempérament turbulent décide de faire une mauvaise blague. Celle de trop, sûrement. Et alors qu'il se cachait dans un arbre en attendant le clou du spectacle, Aurore arpentait une obscurité quasi totale sans le moindre soutien. Pas de quoi la faire paniquer cela dit, pour autant n'était-elle pas complètement rassurée, surtout lorsque son soit disant compagnon de jeux s'amusait à intensifier l'aspect effrayant de la situation. Enfin, il jugea bon de lui sauter dessus - ça ne devait pas partir d'une si mauvaise intention que ça, s'était-elle déjà dit - pour autant il lui cassa une jambe. Un regrettable accident, qui provoqua la fureur de la brune. A la fin du séjour, ils se dirent à peine au revoir, mettant ainsi un point final à leurs chamailleries, qu'ils savaient depuis le début éphémères. Jolie histoire me diriez-vous, qu'elle n'aurait certainement pas ressassé si elle n'avait pas rencontré ce fameux Seth. Seth qui, au fur et à mesure que les minutes passaient, lui donna l'impression d'un homme espiègle et caractériel. Pas si différent du garçon qu'elle avait un jour connu, dix années plus tôt. Pour autant ne se faisait-elle pas de films, et sirotait-elle tranquillement ses verres tandis qu'elle apprenait à connaître le jeune delta - ou du moins observait sa façon d'agir. Une petite heure après le début de la soirée, alors que l'alcool s'infiltre doucement dans son corps et commence à l'engourdir, elle adresse au jeune homme un regard intrigué alors qu'elle pince les lèvres en une délicieuse mimique. « C'est drôle, tu me rappellerais presque quelqu'un... » souffle-t-elle, songeuse, d'une voix presque imperceptible. Drôle, en effet. Si seulement elle savait à quel point.
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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyLun 30 Sep - 14:22



“Et puis avec le temps on pardonne, on finit même par en rire...
Après tout ce n’est qu’un jeu.”


Seth déambule entre les convives avec un large sourire accroché aux lèvres. Il recherche désespérément le coin bar afin d’atténuer tant bien que mal cette soif d’alcool qui s’intensifie de minutes en minutes. Il n’a jamais vu tant de monde chez Davy Lancaster, à croire qu’elle a invité la moitié de Berkeley pour fêter dignement cette rentrée. Seth est à Berkeley depuis seulement quelques semaines mais déjà il se sent dans son élément. Parfaitement intégré en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le jeune à le contact facile doublé d’un sourire des plus charmants et d’un corps bien avantageux. Seth n’a pas tardé pour remplir son répertoire de nouveaux numéros et déjà, il a des fans parmi la gente féminine Californienne. A défaut de mettre le nez dans ses bouquins de géopolitique, il se montre dans les soirées étudiantes, il sympathise, il s’enivre, et il ne repart jamais seul. Ce train de vie lui convient parfaitement, d’autant que reprendre ses études, c’était avant tout pour faire plaisir à son paternel. Alors oui, il a bien tenté de faire un effort et essayé de comprendre quelque chose aux conflits qui se déroulent à l’autre bout du monde, mais rien n’y fait. Il s’en moque comme de l’an quarante et les termes techniques utilisés lui donne à tous les coups une migraine fulgurante. A choisir le Joynner-Hill préfère largement avoir mal au crâne à cause d’un cocktail mal dosé ou de hurlements de filles trop stridents, qu’à cause de lignes barbantes traitants des conflits armés dans des pays dont il ignore même le nom ou l’emplacement. Pour l’instant, il voit l’université comme un immense parc d’attractions, et il doute sincèrement que cela va changer au cours des prochains mois. San Francisco étant sa ville natale, c’est tout naturellement qu’il connait le beautiful people du coin, à commencer par Aislynn. La reine des Iotas et sa meilleure amie depuis sa naissance, et après trois longues années d’absence, il est sincèrement heureux de la retrouver et a bien l’intention de rattraper le temps perdu. Trois longues années que Seth a passé loin de chez lui, à parcourir les Etats-Unis de long en large. Un road trip qui avait un goût d’éternité, et surtout de liberté. Il redécouvre doucement et avec un intérêt certain un rythme de vie plus conventionnel. Quelques accords de guitare endiablés s’échappent des enceintes que Davy a disposé dans son salon. Du haut de son mètre quatre vingt cinq il cherche des yeux la susdite Davy en vain, mais c’est elle qui le trouve en premier. Ni une, ni deux elle l’attrape par le bras en lui offrant un délicieux sourire, ne comprenant pas trop ce qui se passe Seth se laisse guidé à travers les gens ivres. Elle se stoppe net devant un large canapé où est assise une ravissante jeune femme, l’une de ses amies qu’il n’a pas encore eu le plaisir de rencontrer. Elle joue les entremetteuse avant de disparaitre parmi la foule. « Aurore, comme la princesse. » lance t’il lorsque la jolie demoiselle lui donne son prénom. Elle est incroyablement souriante, alors immédiatement il se dit que le courant va passer entre eux. Les amis de Davy sont ses amis après tout, et il n’y aucune raison pour qu’elle ne l’apprécie pas. Puis soudain, il se souvient d’une certaine Aurore qui a marqué son enfance lorsqu’il devait avoir neuf ou dix ans. Il s’était souvent moqué de cette petite l’a comparant en permanence à la belle aux bois dormants. Ses parents l’avaient inscrit contre son gré à une sorte de colonie de vacances basée sur le sport et la découverte de la nature. L’idée ne l’avait dans un premier temps pas du tout emballé, lui qui rêvait de plages de sable dorée et de soleil brillant pour son été allait se retrouver coincé en pleine nature avec une horde d’inconnus. Manque de chances, ses parents ne voulaient rien savoir, la décision était prise, ses valises déjà prêtes. Il n’en avait rien à battre des arbres et de la découverte de la faune et de la flore de la Californie, c’était pas des vacances mais une punition bien rodée. Admettons, Seth avait un comportement relativement turbulent à l’époque mais de là à le priver de crème glacé et de partie de football avec ses potes du quartiers c’était cruel. Déterminé à faire de ce séjour un monde d’anarchie, il n’avait pas tardé à trouver une partenaire de crimes à sa hauteur. Aurore qu’elle s’appelait, un visage angélique mais une personnalité des plus démoniaque. En deux jours à peine ils étaient parvenus à se mettre à dos la totalité des animateurs et à enfreindre une bonne demie douzaine de règles. Aurore reprit soudainement la parole, rompant le fil de ses pensées. Les souvenirs de ces précieux moments d’insouciance enfantine s’évanouirent aussitôt. « Et qui ça donc ? Il est beau au moins ? Il s’appelle comment ? Peut-être bien que je le connais. » articule t’il en lui lançant un clin d’oeil complice. Le monde est tellement petit et tout le monde se connait. Désormais il est intrigué par les hypothèses d’Aurore, mêlant l’humour au sérieux, il détourne le regard lorsqu’il aperçoit un type qui distribue des canettes de bières. Miracle. Décapsulant avec élégance sa canette, il se retourne de nouveau vers Aurore mais cette fois ci il la regarde avec beaucoup plus d’intérêt et d’intensité comme pour faire surgir dans le fond de ses pupilles un fantôme du passé. Il esquisse un mince sourire en imaginant que la Aurore qui est confortablement installée chez Davy pourrait être sa Aurore, mais au fond de lui il espère sincèrement qu’il se trompe. Et pour cause, cette colonie foireuse ne s’est vraiment pas bien terminée, ni pour lui, ni pour elle. Un soir alors qu’il s’ennuyait fermement après l’extinction des feux et ne trouvant pas le sommeil, il est allé chercher cette chère Aurore qui ne pionçait pas non plus dans la tente voisine. Pour finir le séjour en beauté, il a voulu aller explorer les bois en sa compagnie. C’était incroyablement effrayant, déjà parce qu’il faisait nuit noire, ensuite parce que à cet âge là, le décor de la foret hantée était propice aux scénarios les plus rocambolesques et funestes. Téméraire comme personne, et un brin aventurier il s’était débrouillé pour perdre son amie avant de grimper dans un arbre. Mimant une attaque d’animal sauvage il lui avait bondit dessus. Ceci entrainant cela, ils avaient atterri dans un ravin après une chute interminable rythmée par des pirouettes non désirées. Recouvert de feuilles et de boue, il avait éclaté de rires, tellement fier de la réussite de sa blague. Sauf que la gamine ne riait pas du tout, elle ne le savait pas encore mais Seth venait de lui casser la jambe. L’histoire s’arrêta là, et à la fin du séjour ils redevenaient deux parfaits inconnus l’un pour l’autre. Aurore Hemingway qu’elle s’appelait, une fille a qui il avait sans doute laissé un souvenir des plus impérissables. Il n’a jamais su si elle a retrouvé après cette épisode un usage parfait de sa jambe, mais si ce n’est pas le cas, pour sur qu’elle doit le maudire chaque jours. « Après réflexion toi aussi tu me rappelles quelqu’un, mais c’était une vraie petite peste. » ajoute il en avalant une longue gorgée de bière. A bien la regarder Aurore à bien des airs de la gamine qui revient hanter ses souvenirs. Mais plus de treize années se sont écoulées depuis l’événement, si bien qu’il est incapable d’affirmer ses soupçons, et pourtant y’a quelque chose de bizarre entre eux, comme si ils étaient liés.
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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyVen 22 Nov - 19:01

Les souvenirs de colonie de vacances lui trottent dans un coin de la tête, tandis qu'elle contemple d'un air pensif le jeune homme qui lui fait face. Il lui semble familier, désormais, bien qu'elle mette ça sur le compte d'une simple coïncidence qu'elle n'arrive pourtant pas à balayer aussi rapidement qu'elle le devrait. Elle ne peut s'empêcher de songer qu'elle puisse être en compagnie d'un Seth version adulte, plus grand, plus mature (ou pas), et plus beau, aussi. Si la version enfant était bourrée d'un charme juvénile, le jeune adulte n'avait rien perdu de ses atouts bien qu'il gardait un air espiègle familier. Voilà qu'elle divague, Aurore. Si elle s'est maintes fois laissée convaincre par les bizarreries du hasard, elle songe que c'est un peu trop gros pour être vrai, cette fois-ci. Ses pensées se perdent dans une nouvelle gorgée de son verre, et elle se laisse aller à un examen plus poussé des traits du jeune homme, sans gêne aucune. Oppressante mais jamais oppressée. Alors qu'elle vient de se présenter à lui, il lui lance une remarque qui la fait doucement sourire. Comme la princesse, qu'il dit. A quelques différences près, alors. « La sieste de cent ans en moins. » fait-elle remarquer, un mince sourire aux lèvres. En vérité, la seule chose qu'elle a en commun avec la princesse blonde, c'est son prénom. Pour le reste, dont une naïveté propre aux histoires mielleuses, Aurore n'aurait pu être plus différente. Comment ça, la Hemingway n'est pas une princesse ? Elevée dans une famille à prédominance masculine, il était aisé de croire que l'unique demoiselle de la famille puisse être traitée comme un fragile bijou. Et pourtant, pour son bien ou non, elle n'en avait que plus bavé encore. Alors princesse, dans le sens élégante du terme, oui. Mais pour le reste, on ne pouvait être plus éloigné de sa personnalité. Elle se retient cependant de le faire remarquer, et se contente de s'amuser de la comparaison dans un coin reculé de son cerveau. Il a l'air pensif, lui aussi, quoique la pointe de désarroi dont il semble être la proie n'enlève rien à l'aura de confiance qui l'entoure. L'étudiant est si insouciant qu'il dégage un certain charme. Agaçant, certes, tant il semble faire partie de ceux que rien ne peut atteindre, mais un charme tout de même. N'est-ce pas un peu étrange de songer ainsi à celui qui pourrait être un vieil ami d'enfance ? Tant pis, au pire. Elle va pas s'empêcher de se faire son propre avis simplement pour quelques suppositions stupides. Il semble intéressé par la conversation, tout comme elle l'est de la tournure qu'elle prend. Alors qu'elle mentionne celui qu'il lui rappelle tant, le dénommé Seth s'empresse de lui poser diverses questions avec un naturel déconcertant. Elle fait mine de réfléchir, comme si les traits de son acolyte d'enfance s'étaient effacés de sa mémoire avec le temps. Il n'en est rien cependant, et elle n'a aucun mal à visualiser sa tignasse en bataille et ses yeux rieurs. « Il avait un certain charme, je suppose. Enfin, quand il se séparait de son air arrogant... Ah oui, donc jamais, en fin de compte. » qu'elle conclut alors, espiègle. Elle va pas lui lancer des fleurs non plus, au briseur de jambe. Elle termine la dernière gorgée de son verre, qu'elle repose sur la table avant de jeter un bref coup d'oeil aux alentours. Là, elle croise le regard furtif de Davy, qui reprend soudainement une conversation un peu trop animée avec son voisin, qui la dévisage d'ailleurs avec une légère incompréhension. Fouine jusqu'au bout, l'alpha. Ca la fait soupirer affectueusement, avant de reporter son attention sur cet énigmatique étudiant. Elle remarque qu'elle lui a toujours pas donné le nom qu'il lui a demandé un peu plus tôt, afin de vérifier s'il le connaissait. « Seth. C'était son prénom. Drôle de coïncidence, hein ? Quant à savoir si tu le connais, j'en doute. Etant donné le sale gosse qu'il était, ses seuls amis aujourd'hui doivent être ses voisins de cellule. » Qu'elle est mauvaise, Aurore. Elle se garde bien d'avouer que si lui était un sale gosse, elle était certainement pas mieux. En vérité - et elle est incapable d'expliquer pourquoi - la jeune femme éprouve une certaine pudeur à évoquer ainsi ce garçon dont elle était si proche. Comme s'ils avaient partagé un bref secret de gamins, et que l'ébruiter ainsi au premier venu serait une trahison à cet été passé ensemble. Stupide, sûrement, mais c'est ainsi, et tant qu'elle n'en saurait pas plus sur lui, elle n'a pas l'intention de dévoiler ses si précieux souvenirs, que certains qualifieront de futiles. Il ne fait aucun doute que leur intérêt l'un pour l'autre s'est considérablement intensifié, depuis le début de la soirée. S'ils n'étaient auparavant que deux malchanceux étudiants destinés à subir le speed-dating improvisé de Davy, ils partagent désormais un passé commun, alors qu'ils ne s'en sont pourtant toujours pas rendu compte. Puis, nouvelle coïncidence (cette soirée en est d'ailleurs un peu trop remplie pour être qualifiées comme telles, si vous voulez mon avis) l'iota lui rappelle à lui aussi quelqu'un qu'il a un jour connu. Soit dit en passant, elle rêve ou il vient de la traiter indirectement de peste ? Elle aurait pu s'offusquer (en fait non, Aurore ne s'offusque jamais) mais elle se contente de le contempler avec un certain étonnement. « Vraiment ? Elle devait avoir ses raisons. » proteste-t-elle avec défi, comme si elle se défendait elle-même. Elle devient vraiment insolite, cette conversation. Elle sait pas s'il dit ça comme ça, dans le feu de la conversation, ou s'il a vraiment le souvenir d'une gamine un peu comme elle. Si la jeune femme a l'esprit vif et que nombreux auraient déjà posé la fatidique question quant à sa possible identité, elle ne se résigne pourtant pas à demander ça aussi brusquement. Elle est subtile, Aurore, enfin quand ça l'arrange. Parce que quand ça concerne les autres, mettre les pieds dans le plat ne semble pas lui poser de problème. Elle ne tient plus, cependant. « T'aurais pas déjà fait de la prison, par hasard ? » qu'elle demande soudainement, les yeux pétillants. Pas loin du fameux "Seth, c'est toi ?", elle opte cependant pour un fin rapport entre sa précédente remarque sur le Seth gamin et ses copains de cellule. Sa curiosité est piquée à vif, et les battements de son coeur semblent s'accélérer. Sûrement qu'il en a jamais fait, et peu importe à vrai dire. Ce n'est pas ça qui l'intéresse. Le plus important, c'est de pouvoir mettre un souvenir sur ce nouveau visage qu'elle croit avoir rencontré seulement quelques minutes plus tôt. D'obtenir la confirmation que le hasard est décidément plus surprenant encore que ce qu'elle aurait pu croire. Et de la lui faire payer, à ce sale gosse, cette foutue jambe cassée.
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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyDim 19 Jan - 0:44



“Et puis avec le temps on pardonne, on finit même par en rire...
Après tout ce n’est qu’un jeu.”


Confortablement installé dans le canapé, Seth profite de cette soirée qui démarre plutôt bien. Finalement il se dit que Davy elle est loin du cliché concernant les membres de sa confrérie. Sa maison pourrait être un vrai temple de la débauche pour la plupart des Omégas, sauf que Davy est une Alpha. Un rat de bibliothèque qui à la nuit tombée siffle cul-sec des verres de tequila. Il se dit qu’elle était complètement bourrée ou à coté de ses pompes le jour où elle a franchi la porte de la maison des têtes pensantes de l’université. D’ailleurs, l’endroit commence à se remplir, les discussions vont bon-train et la musique est excellente. A cette allure là, dans quelques mois les fêtes de Davy Lancaster seront réputées sur tout le campus. Néanmoins, Seth se concentre davantage sur la demoiselle avec qui il a le plaisir de partagé un bout de canapé, que sur la propriétaire des lieux. Elle est vraiment canon cette Aurore. Un sourire enjôleur, des yeux de biche, et un prénom de princesse; et pour couronner le tout : une repartie inégalable. C’est qu’elle maitrise l’art de répliquer à son interlocuteur comme personne la petite. Derrière ses mèches châtain clair et sa bouille d’ange se cache en réalité une fille avec une très forte personnalité. Il l’a comprit direct Seth. Aurore c’est pas le genre à se laisser marcher sur les pieds. C’est sans doute pour ça qu’elle est copine avec Davy, après tout qui se ressemble s’assemble. Tempéraments de feu, remarques cinglantes, folie passagère. « Et le prince charmant en moins aussi ? » qu’il demande sans la moindre gêne. C’est pas qu’avant de la draguer il aimerait savoir si elle est célibataire ou non, mais dans l’absolu il apprécierait de ne pas se prendre un poing -en plein dans son visage d’ange- par son petit-copain potentiel. De plus, il ne voit pas pourquoi il devrait se gêner, ou prendre des pincettes avec elle. Primo, il ne la connait pas alors il n’a pas grand chose à perdre (à part sa dignité, et sa fierté masculine si jamais elle lui met un gros vent). Secundo, vu la manière dont elle l’observe sous toutes les coutures depuis toute à l’heure, il estime avoir le droit d’en faire de même. Elle est presque envahissante, cette manière qu’elle a de le scruter comme s’il avait un cil posé sur la joue ou une insulte inscrite au marqueur en plein milieu du front, c’est troublant. C’est presque agressif. Aurore Hemingway veut sonder son âme. Bordel. Il l’avait pas vu venir. Visage impassible, Seth s’enfonce davantage dans le canapé et fait mine d’être totalement à l’aise. Néanmoins il ne parvient pas à s’ôter de la tête que Aurore est bizarre dans son comportement. Il se demande si quelqu’un n’a pas balancé discrètement un truc dans son verre pendant qu’elle ne regardait pas, trop occupée à le regarder lui. Il boit une nouvelle longue gorgée d’alcool dans l’espoir d’avoir les idées plus claires, mais c’est alors qu’Aurore reprend la parole. Elle décrit son double maléfique avec une pointe de condescendance dans la voix. Arrogant, qu’elle dit. Arrogant vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Seth a beaucoup de défaut mais définitivement pas l’arrogance. L’immaturité, l’impulsion, la spontanéité, le côté joueur et turbulent, ok. Mais jamais l’arrogance. « Tout le contraire de moi en somme. » ré-enchère t’il en affichant son plus sourire. Celui qui fait craquer toutes les filles à la manière d’une arme de séduction massive. Puis, il manque de s’étouffer et/ou de recracher sa bière lorsqu’elle dit que l’homme en question s’appelait Seth. C’est courant comme prénom soit, n’empêche que là, ça fait quand même beaucoup de coïncidence. Il connaissait une Aurore, elle connaissait un Seth. Il y a soudain comme un air de déjà-vu qui plane dans l’air. Seth fronce les sourcils et reste sur ses gardes, sait on jamais que Aurore soit l’Aurore unijambiste de la colo. « Tu reconnaitras au moins que son prénom avait pas mal de panache ! » ajoute t’il l’air de rien, en tentant d’additionner dans sa tête toutes les coïncidences. Déjà au niveau de l’âge de la demoiselle et du prénom ça colle, en plus elle parle de Seth comme d’un -sale gosse- ce qui revoit à bien loin dans le passé, et enfin, elle ne semble pas l’apprécier du tout. Aurore est donc le genre de fille à faire la gueule même 13 ans après. Il en a connu un bon paquet de filles rancunières, mais à ce point là non ( du moins si ses suppositions se confirment). Seth pose son regard sur la mine enjouée d’Aurore en essayant de l’imaginer beaucoup plus jeune, avec les cheveux plus courts, et des vêtements moins élégants. Malgré tout ses efforts, il ne visualise rien du tout, et pire que ça, il ne sait pas du tout comment obtenir le fin mot de l’histoire. « Au final, elle a mérité son sort. On récolte toujours ce que l’on sème. Personne ne le sait mieux qu’elle. Les filles c’est ça, tu te conduis comme un prince et le jour où tu fais une connerie, elles décident de ne plus jamais t’adresser la parole. » poursuit il avec conviction. La Aurore de la colo’ était une petite peste. Attachante, certes; mais peste quand même. Finalement, elle est de plus en plus étrange cette soirée. Ils sont en train de débattre sur une fille qu’il a connu il y a 13 ans et qu’elle ne connait pas. De son coté, elle lui parle d’un Seth arrogant et sale gosse. « Pardon ? » scande t’il lorsqu’elle lui demande s’il a déjà fait de la prison. Non, évidemment que non, il aurait pu, mais non. Seth est loin d’être un exemple et son adolescence était aussi mouvementée que dans les séries à succès, par chance son paternel veillait au grain pour que son rejeton n’ait jamais de démêlés avec la justice. « Tu penses quand même pas que c’est moi le Seth arrogant de ton histoire ? » Voisin de cellule, prison, il n’est donc pas le seul à avoir des doutes, à trouver ces coïncidences beaucoup trop crédibles. Puis, il se rend compte qu’il ne s’est pas encore présenté en bonnes et dues formes. « Tu sais que je m’appelle Seth. C’est pas une blague. Du tout. » Ajoute t’il en pointant son index vers lui, puis il se lève brusquement du canapé. Il ne tient plus en place, il veut des réponses désormais. Il prend une longue inspiration, tourne les yeux vers Davy qui semble occupée à faire la conversation à un homme. Décidément, il n’a rien à quoi se raccrocher, et doucement, il a la sensation de tomber dans un piège, dans s’embourber dans une histoire bien compliquée. Il ne sait même pas comment lui demander si c’était elle la Aurore du stage - vivons dans la nature- treize ans plus tôt. D’une traite, il termine sa bière et plonge dans le grand bain la tête première, en désignant la jambe de la jeune femme d’un signe de tête. « Ca va mieux ta jambe ? » Si c’est elle, elle comprendra immédiatement l’allusion - avant de lui arracher la tête - et si ce n’est pas elle, il passera juste pour un taré, ou un mec pleins de mystères au mieux. Il commence alors à s’esclaffer de rire témoignant de son impatience, même si finalement il se demande s’il a vraiment envie de savoir de quoi il retourne.
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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptySam 19 Avr - 19:16

Devra-t-elle remercier Davy à la fin de la soirée ou plutôt s'assurer que la demoiselle ne l'embarque plus jamais dans ce genre de plan en l'étouffant dans son sommeil ? Seul l'avenir nous le dirait, quoiqu'avec la surprise que s'apprêtait à subir Aurore, la balance pencherait certainement vers la seconde hypothèse. Il est rare pour la jeune femme d'être prise au dépourvu, et malgré les échanges piquants avec ce séduisant inconnu qu'elle vient tout juste de découvrir, elle n'est pas sans remarquer que la situation lui glisse entre les doigts.  Elle sent que quelque chose cloche, que le regard perçant qu'elle jette au delta lui est bien vite retourné, et qu'ils se détaillent comme si une simple fouille visuelle suffirait à mettre en lumière leurs retrouvailles dont ils ignorent pour l'instant l'existence. Ce Seth n'est décidément pas docile pour un sou, et c'est avec tout le naturel du monde qu'il s'enquière de son statut et de l'éventuelle présence d'un petit ami. « Personne n'est parfait. » qu'elle réplique tranquillement, les yeux plein de malice et un mince sourire au coin des lèvres. Si seulement elle pouvait se rendre compte de l'étrangeté de la situation : deux jeunes étudiants appréciant chacun le charme de l'autre en train de discuter par sous entendus alors qu'ils n'étaient, une dizaine d'années plus tôt, que deux gosses en quête d'aventure. Aurore avait beau ne pas croire au destin, elle serait bientôt forcée de reconnaître que la coïncidence de leur rencontre était bien plus grosse que d'habitude. Il est aisé pour elle de se rendre compte que son examen poussé du jeune homme a tendance à mettre ce dernier quelque peu mal à l'aise, ou du moins a-t-il l'air dérangé dans sa tranquillité. Réaction compréhensible tant l'iota se sait parfois intrusive, ou du moins déstabilisante puisqu'elle n'est elle-même que très rarement gênée. Malgré tout, elle ne le quitte pourtant pas des yeux et se contente de porter elle aussi son verre à ses lèvres afin de paraître moins à l'affut, quand bien même elle le reste tout autant. Curieuse et cruellement intriguée, elle sait que cette conversation finira bien par s'éclaircir, mais elle trouve cependant plus intéressant encore de faire perdurer un certain suspense en évitant de rentrer trop vite dans le vif du sujet : leur ressemblance plus qu'évidente avec leur ami d'enfance respectif. Lorsqu'elle en vient à qualifier le Seth enfant d'arrogant, le Seth adulte ne manque pas de faire remarquer qu'ils sont dans ce cas radicalement opposé. Seulement le sourire qu'il joint ensuite à ses mots, étincelant et aguicheur, ne fait que renforcer la jeune femme dans ses positions. « Malheureusement, nous ne sommes pas encore assez intimes pour que je puisse en juger. » souffle-t-elle sur le même ton, tout en haussant les sourcils avec une certaine satisfaction. Après tout, il n'y a pas de raison pour qu'il soit le seul à glisser quelques sous-entendus dans leur échange. Ils s'enfoncent d'avantage dans leurs souvenirs, et il faut croire que la révélation du prénom commun entre l'étudiant et ce fameux garçon qu'elle a connu le désarçonne. Elle lui offre peu à peu, et bien malgré elle, les indices qui le font doucement réaliser le fond du problème. Et en les énonçant à haute voix, c'est elle qu'elle commence également à convaincre. L'idée qu'ils puissent être la même personne a déjà germé dans son esprit, c'est indéniable, et il ne manque désormais plus qu'à effacer cette absurde et improbable coïncidence. « Bof, c'est un prénom plutôt commun. Lui, par contre, l'était un peu moins... » qu'elle fait remarquer, songeuse. Par ce compliment déguisé qu'elle fait au garçon de son enfance, elle sait désormais qu'elle complimente également le Seth au sourire ravageur, qui commence lui aussi à se poser des questions. Beaucoup de questions. Elle n'a pas encore le loisir de se laisser aller à la rancune qu'elle a toujours en elle, et qu'elle n'a surtout jamais vraiment eu l'occasion de lui renvoyer à la gueule. Elle réserve sa colère pour l'instant où elle sera réellement fixée sur cette curieuse fusion du passé et du présent. Quoi que, elle n'est pas loin de revoir son jugement quand l'étudiant estime que la gosse - à laquelle elle s'identifie désormais complètement, et ce sans grande surprise - a mérité son sort. Elle lâche un léger rire tandis qu'elle répond, le regard cette fois-ci rempli de défi. « Si elle a mérité ce qui lui est arrivé, je n'ose pas imaginer ce qu'il est advenu de ce garçon. Le karma a du lui faire payer ses conneries, et la liste était longue. » Et si le Seth qui sirotait sa bière était bien le même que celui qui lui avait cassé la jambe, son karma avait été particulièrement clément. Avec ces pics et les regards désormais soupçonneux qu'ils se lancent, nul doute que la vérité va très vite éclater. A force de se monter la tête avec toutes ces théories qu'elle a encore du mal à croire, Aurore s'est finalement jetée à l'eau jusqu'à lui demander s'il n'a pas, par je ne sais quel hasard, déjà fait un séjour un prison. Le delta semble surpris, et c'est le moins que l'on puisse dire. Il lui demande alors, de but en blanc, si elle n'est pas en train de sous-entendre que les deux Seth sont en réalité une seule et même personne. Méfiante, elle garde un calme olympien, contrairement au jeune homme qui commence peu à peu à s'agiter. « A toi de me le dire, puisque selon toi tu n'es pas arrogant. » répond-elle, soupçonneuse. Tout semble se passer très vite dans la tête de l'étudiant, qui paraît réfléchir à toute vitesse et ne tient plus en place. Puis soudainement, il lui rappelle que lui aussi s'appelle Seth, et qu'il est loin de plaisanter. « Je sais. » dit-elle d'une voix presque inaudible. Première coïncidence qui n'était finalement qu'une parmi tant d'autres. Sauf qu'au final, elle est de plus en plus convaincue que ce ne sont pas du tout des coïncidences. Elle en est même intimement persuadée désormais. Et, alors qu'il se lève brusquement du canapé et hésite quelques secondes, il désigne sa jambe d'un regard, puis lui demande si cette dernière va mieux. « Elle s'en est mieux remise que moi. » dit-elle fermement, une pointe de menace dans la voix et posant instinctivement la main sur le haut de son genou. Ca y est. Le morceau est craché, le mystère résolu, les coïncidences balayées. Seth et Aurore version remastérisée, dix ans plus tard, en train de parler de leur enfance sans même se rendre compte qu'ils en ont partagé un épisode. Elle se lève à son tour du canapé, contourne la table et vient s'arrêter face au jeune homme, la tête légèrement levée pour accrocher son regard. « Alors comme ça tu pensais vraiment agir comme un prince, Seth ? » Selon ses propres dires, son comportement avait été exemplaire jusqu'à une seule et unique bêtise. Sauf qu'une jambe cassée, c'est quand même une sacrée bêtise. Et que la lui faire payer, même dix ans plus tard, c'est une idée terriblement alléchante.
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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyJeu 21 Aoû - 21:35



“Et puis avec le temps on pardonne, on finit même par en rire...
Après tout ce n’est qu’un jeu.”


Ses pupilles noisettes scrutent avec une persistance accrue la peau diaphane de miss Hemingway, sans ciller et dans le plus grand secret, il tente de superposer un visage enfantin venu du passé sur les traits délicats de la Iota. En plissant légèrement les yeux, il essaye de l’imaginer avec une dizaine d’années en moins, un tee-shirt imprimé de petits-animaux et une queue de cheval un peu ratée. A vrai dire, il le sait déjà, ses certitudes n’attendent qu’une seule chose : être confirmées par son interlocutrice. A force de regrouper les preuves et d’enchainer les coïncidences peu banales tout commence à se dessiner clairement dans son esprit. Elle a le même regard envoutant rempli d’espièglerie, ce petit sourire en coin caractéristique à qui on donnerait le bon dieu sans confession, un sourire qui dissimule parfaitement sa folie. Aurore, elle aurait pu l’entrainer partout à l’époque, au sommet des montagnes qui entouraient le camp de vacances, dans les endroits interdits aux enfants. Elle avait cette force de persuasion incroyable, cette capacité à convaincre tout le monde que même les plans les plus calamiteux étaient voués à la réussite. Aurore aurait été capable d’ériger une armée contre les moniteurs avec les mômes du camp si elle l’avait voulu, mais à la place, elle avait trouvé un allié de choix en la personne de Seth. « C’est vrai. Personne. Même s’il faut admettre que je suis ce qui s’en rapproche le plus. » déclare t’il finalement amusé au sujet de la perfection, le tout avec sa modestie plus que légendaire. Seth connait ses atouts et n’hésite pas à en jouer, jusqu’ici tout à plutôt bien marché pour lui, il n’a aucune raison de se plaindre. Durant son périple aux quatre coins des Etats-Unis il a compris que son sourire enjôleur pouvait être une arme redoutable pour obtenir les faveurs de bien des gens. Le manuel de la drague, il aurait pu le co-écrire avec ses amis du clan Delta. Aussi, Seth jongle avec les sous-entendu et le second degré pour parvenir à ses fins, l’humour en association avec la belle-gueule, c’est redoutable. Pour autant, il n’a pas la prétention de se considérer comme parfait, physiquement peut-être, mentalement c’est une autre histoire. Ses parents auraient bien voulu d’un fils qui puisse se targuer d’être le gendre idéal, ils l’imaginaient déjà exercer une profession sérieuse, épouser une fille irréprochable issue d’une bonne famille. Sauf que Seth était un gamin turbulent. Désireux de ne rentrer dans aucun moule préconçu, il avait décidé sur un coup de tête de tout plaquer pour voir du paysage. Adieu les études, le chemin tout tracé par son paternel, il avait décrété bien trop tôt être un électron libre. Si Seth avait une idée derrière la tête, il s’avérait parfaitement inutile d’essayer de le raisonner. « On peut arranger ça. » sous-entendu l’intimité, rétorque t’il à son tour. Loin de lui l’idée de séduire ouvertement la copine de Davy, mais le petit jeu qui s’installe et qu’elle a lancé -probablement sans le vouloir- l’amuse on ne peut plus. Seth est un séducteur né, bien loin des clichés qu’on peut entrevoir dans les séries et autres comédies romantiques hollywoodiennes, le Joynner-Hill a développé au fil des années sa propre technique, redoutable. Mais pour l’heure, ce sont des questions bien moins futiles qui prennent possession de ses pensées. Aurore garde encore une part de mystère, se permet de faire planer le doute avec insolence. Lui, ne désire que des révélations, des confirmations, mettre un nom sur cet enchainement de coïncidences curieuses. « Porter le prénom d’une divinité égyptienne et être quelqu’un de banal ça n’aurait aucun sens. Visiblement, tes parents à toi étaient plus branchés dessins-animés, c’est bien aussi. » poursuit t’il en renvoyant la balle à Aurore, il la gratifie d’un mince sourire, mine de rien, c’est le premier compliment de la soirée, même s’il est fait de façon détourné. Encore un peu, il jurerait être de retour en colonie de vacances où tout était prétexte à des discussions enflammées. Le nombre de chamallows restants dans le paquet, le moniteur le plus sympa, celui qui montera le plus haut dans l’arbre, celui qui a le meilleur prénom ... Sans plus attendre, Seth revient au sujet principal de la discussion, à savoir une petite Aurore téméraire avec des dents de lait, une gamine possédée par la folie mais attachante comme personne. Si elle s’était blessée à l’époque, c’était davantage à cause d’un malheureux concours de circonstances, lui, il avait seulement voulu faire une blague. Encore aujourd’hui, il ne parvenait pas à se sentir pleinement coupable des erreurs passées. Seth était en passe de devenir le meilleur avocat du diable qui soit. « Au contraire, je pense que le karma sait faire la part des choses. Rien n’arrive par hasard. Les imprévues, les chutes, les blessures ... le reste. » lance t’il dans un soupir avant de croiser les bras pour signifier son mécontentement. Une jambe, c’est tout ce qu’elle a éventuellement manqué de perdre en route, pas de quoi établir une liste d’accusations aussi longue que pour un criminel de guerre. Si Aurore est bien Aurore, elle est gonflée. Autant qu’avant. Visiblement, les défauts ne s’amoindrissent pas avec l’âge. « Mieux vaut être arrogant qu’hypocrite ceci dit. » conclu t’il avant de vider sa bière d’une seule traite. S’il y avait des doutes, désormais la situation parait limpide comme de l’eau de roche. Se redressant rapidement du canapé, il ose la question qui lui brûle les lèvres depuis quelques minutes. Elle risque de partir au quart de tour Aurore face à ces retrouvailles pour le moins inattendues. Sans le savoir, il a littéralement réouvert de vieilles cicatrices. Peut-être porte t’elle encore sur sa peau les traces de cette blague d’enfant turbulent. « Tout ça pour une vulgaire égratignure ... » ajoute t’il dans un haussement d’épaules significatif et provocateur. Il a l’étrange sensation qu’elle lui en veut encore, quasiment dix ans après. Comme si elle n’avait rien oublier, comme si tout s’était passé la veille, comme si elle était désireuse d’assouvir sa vengeance désormais. « Attends, rafraîchis-moi la mémoire, combien de fois on m’a menacé de me renvoyer chez moi par ta faute ? Je couvrais presque toutes tes conneries, ça vaut bien une jambe. » Seth et sa logique imparable. S’en suit un duel visuel digne d’un film de mafieux, qui sortira l’arme en premier, tirera ou tirera pas ? Après coup, il se demande si c’est vraiment une bonne idée de ressassé le passé, d’autant plus avec elle qui ne partage pas du tout le même point de vue, et qui manque de sortir les crocs dans la seconde. « J’étais un prince, toi t’avais de -princesse- seulement le prénom. » C’est un peu expéditif, il le pense pas mais il le dit quand même. Il ne peut pas concevoir qu’on lui en veuille encore après tant d’années. Aurore semble avoir oublié tous les bons moments, pourtant en dehors de cette fin de séjour chaotique, cette pause estivale avait été véritablement enrichissante, drôle et épanouissante. Voulait t’elle vraiment répéter l’histoire une nouvelle fois et finir sur une note amère ?

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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyDim 31 Aoû - 16:44

Sans qu'elle n'ait réellement eu le temps ni le loisir de s'en rendre compte, leur rendez-vous arrangé se transforme peu à peu en interrogatoire durant lequel ils ne cessent de se renvoyer la balle. Si le jeune homme qu'elle avait à cet instant en face d'elle était le même que l'espiègle garçon qu'elle avait rencontré bien des années plus tôt, elle était forcée de reconnaître qu'il n'avait rien perdu de sa superbe. Car étrangement, si ses traits s'étaient durcis, sa musculature développée et son charme perfectionné, il restait quelque part le gosse intrépide qui lui avait brisé la jambe. Un brin trop impulsif, il avait pourtant été tout ce qu'Aurore avait inconsciemment recherché lors de cette fameuse colonie de vacances. Bien trop jeune et insouciante pour savoir ce dont elle avait besoin, c'était par un pur hasard qu'elle avait fait la connaissance de son alter ego, qui lui avait offert un bon nombre de fou rires, mais également quelques mémorables punitions. Telle avait été la relation du duo insupportable qui s'était finalement perdu de vue durant plus d'une dizaine d'années. Il fallait croire que le destin s'était acharné pour faire en sorte que leurs routes se croisent à nouveau, et Davy en avait été la manifestation. Aurore ne le quitte désormais plus des yeux, son regard trahissant une légère excitation due à la curiosité. Alors qu'elle vient de lui faire remarquer que personne n'est parfait, lui en profite pour se jeter quelques fleurs au passage. Elle hausse un sourcil songeur devant une telle assurance, qui n'est pas sans frôler la prétention. « Tu m'en diras tant. » ricane-t-elle un brin moqueuse. Hors de question de l'encourager dans ses rêves, surtout lorsqu'un simple hochement de tête approbateur suffirait à flatter un égo déjà bien trop important. Elle ne manque cependant pas de s'amuser de son comportement, qui ne l'étonne pas réellement. Ses doutes s'amenuisent à mesure que les secondes s'écoulent et qu'elle jauge le jeune homme avec intensité. Plus aucun détail de son visage ne lui échappe désormais : la couleur de ses yeux, la façon dont ses lèvres s'étirent pour dévoiler un sourire éclatant. Le sous-entendu que lâche bientôt le delta fait lever les yeux au ciel de la demoiselle, quoi qu'elle laisse au passage échapper un rire cristallin. « C'est une possibilité à envisager. Je vais prendre le temps d'y réfléchir, si ça t'embête pas. » qu'elle répond d'une voix délicate avec un léger sourire qu'on pourrait presque croire timide. En vérité, elle est tout à fait sereine et tranquille face à ce rentre-dedans qui aurait pu en déstabiliser certaines. Mais Aurore n'en faisait pas partie. Elle n'avait jamais rien vu de mal à l'art de la séduction, tant que celui-ci était bien fait et ne dépassait pas les limites du lourd. Alors que Seth s'amuse à flirter avec elle, quand bien même il aurait fait ça pour se mettre en avant, ça ne dérangeait pas le moins du monde notre iota on ne peut plus joueuse. Lorsqu'elle lui fait remarquer que le Seth de son enfance n'avait rien de banal, la version adulte ne peut s'empêcher de surenchérir. A croire qu'il ne doute décidément de rien, ce qui n'arrive cependant toujours pas à agacer la jeune femme. Etre sûr de soi n'a jamais fait de mal à personne après tout. Mais si elle ne se lasse pas de son assurance visiblement sans limite, elle n'en oublie pas pour autant de lui balancer une de ses répliques piquantes en guise de provocation. « Dans les deux cas, il semblerait que nos géniteurs se soient trompés. Je n'ai rien d'une princesse et de ce que je peux voir, ta ressemblance avec une quelconque divinité est inexistante... Excepté l'orgueil, peut-être. » Elle lui adresse une moue charmante afin que sa remarque n'en soit que plus efficace. Néanmoins le temps des sous-entendus moqueurs camouflés par des sourires à ne plus compter semble prendre fin peu à peu, à mesure qu'ils mettent une fois pour toutes un terme à leurs doutes concernant leurs identités. Oui, Seth le gosse turbulent et Aurore la gamine intrépide sont bel et bien les mêmes que les deux étudiants en train de siroter une bière chez leur amie Davy. Et une fois le temps des incertitudes achevé vient naturellement celui des reproches. La jeune femme en prend très vite pour son grade au travers des attaques que lui lance l'étudiant. Le voilà qui rebondit sur le karma, l'incriminant au passage, avant de la qualifier d'hypocrite. Aurore ne peut que réagir au quart de tour face à une telle accusation. Envolés les faux semblants, et pour de bon cette fois. « Hypocrite, je rêve. Si tu te contentais d'abandonner ta mauvaise foi et d'admettre que t'as agi comme un idiot, ce serait bien plus simple. » l'accuse-t-elle en lui jetant un regard froid. Il enchérit de plus belle en qualifiant sa jambe cassée de simple égratignure. Plus culotté, tu meurs. « Une vulgaire égratignure ? Je ne crois pas avoir besoin de te rappeler que j'ai passé trois mois dans le plâtre et que tu m'as ruiné le reste des vacances. » Les deux anciens camarades sont désormais face à face et se toisent avec une agressivité nouvelle. Elle qui pensait avoir été la seule à sortir blessée de cette histoire se retrouve bien surprise de voir que Seth semble lui aussi porter en lui une certaine rancoeur à son égard. En quel honneur, ne peut-elle s'empêcher de se questionner. Après tout lui s'était très bien sorti de cette nuit chaotique, et n'avait pas perdu l'usage de sa jambe pendant une période incroyablement longue pour une enfant hyperactive. Ce qu'il ajoute ensuite ne fait qu'attiser l'agacement de la jeune femme, dont le sang ne fait qu'un tour. A l'entendre, on croirait qu'elle était la seule à avoir joué les enfants terribles pendant ces vacances, ce qui ne pouvait être plus faux. Certes elle avait un esprit espiègle et n'était jamais à court d'idées pour faire tourner en rond les moniteurs. Pour autant, si tous deux avaient été aussi insupportables, c'était bien parce que la malice de Seth s'était ajoutée à la sienne. « Tu n'aurais peut-être pas eu à me couvrir si tu ne t'étais pas contenté d'être un suiveur. » siffle-t-elle, amère. Elle n'en pense pas un mot, mais éprouve un irrésistible besoin de le provoquer après une telle accusation de sa part. Les voilà tous deux lancés dans un interminable lancé de pics et aucun des deux n'a l'air prêt à appeler à un cessez le feu. Et pour couronner le tout, il prétend avoir agi comme un prince contrairement à elle. « Je te préviens Seth, j'ai peut-être l'air calme mais ne me pousse pas à bout, ou tu pourrais bien finir avec une jambe cassée toi aussi. » lâche-t-elle d'une voix menaçante, rapprochant son visage de quelques centimètres du sien. Si elle n'était pas aussi focalisée sur le visage du jeune homme, elle aurait sûrement remarqué les quelques regards tournés vers eux, alarmés par leur soudaine animosité. Une chose est sûre : c'est Davy qui doit être ravie.
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MessageSujet: Re: a long time ago, we used to be friends (seth) a long time ago, we used to be friends (seth) EmptyDim 5 Oct - 12:59

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