the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Partagez

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptySam 16 Mar - 12:11

Je ne quémandais que le silence. Voilà qu’on me l’arrachait pour le jeter violemment par-dessus la cime des nuages. Etait-ce trop demandé, qu’à cette heure matinale, on me laisse tranquille ? Il faut toujours des êtres maladroits qui ne font, soit disant, pas attention et qui, finalement, réussissent à réduire une journée qui avait bien commencé en lambeaux. Je fulminais intérieurement. Non pas parce qu’il venait de rompre ma quiétude mais plutôt d’avoir pensé que je pourrais avoir un instant de répit. Avec ces américains et leurs manières de crocodiles, il ne fallait pas s’attendre à mieux. Un point pour ma chère Angleterre, zéro pour vous les minus du langage et du respect d’autrui. Je levai mes yeux vers celui qui m’insupportait à l’instant. L’air hébété, le regard compatissant, tout ce que je n’arrivais pas à apprécier chez les autres. Tu m’as cassé mon MP3 et après ? Ce n’est rien, je peux m’en repayer un. Hélas, je n’étais guère d’humeur compatissante moi-même. Je n’avais jamais fait preuve de clémence au cours de mon existence et ça n’était pas près de commencer. Devrais-je le prendre en pitié ? Méritait-il mon pardon ? Certainement pas. De plus, cet individu passif me disait quelque chose. Faisait-il parti de l’échange ? Etait-il l’un des larbins sur lequel j’asseyais mon pouvoir à Oxford ? Non, américain, jusqu’au bout du pif, comme je l’avais auparavant remarqué. Cet air angélique, ces yeux doucereux et même le port de sa tête, il m’était familier. J’étais coutumière des détails et je me plaisais à noter en mémoire tout ce qui m’était utile. Je n’oublie jamais un visage. L’incident repassa en boucle à mon esprit. J’étais en pleine expédition, tentant pour la première fois d’arpenter ces titanesques rues de San Francisco. J’avais besoin de nouvelles tenues pour me rendre en cours et, les bras chargés de paquets, je me suis retrouvée trempée des pieds jusqu’à la racine des cheveux. Tout pimpant et guère consterné par ma présente allure, le jeune homme descendait de cette roulotte de gueux des temps modernes. Il se dirigeait même dans ma direction. Il était passé à côté de moi sans même une once de compassion, c’est de là que j’avais empoigné son bras, mettant ainsi mon équilibre en péril. Je ne me souviens plus des termes exacts de notre échange mais j’avais été simplement moralisatrice, là où il avait été odieux, un vrai goujat. Nous nous sommes quittés en très mauvais termes, il n’a même pas voulu rembourser sa dette en me dédommageant matériellement. Ma tenue vestimentaire était alors très mal en point et n’avait d’ailleurs pas survécu à cette inopinée attaque. Je lui en voulais, encore plus aujourd’hui. Par deux fois il me faisait du tort. Un tort que je ne pensais pas mériter et que, effectivement, je me méritais pas.
Il me prenait deux choses précieuses auxquelles je tenais plus que tout. Mais briser cet instant de quiétude dans lequel je m’étais plongée, ça en était trop. Je me relevai, lui faisant face de tout mon long. Mes yeux surplombaient, tels deux éclairs vibrant dans la brise matinale, sa silhouette désarmée. « Devrais-je accepter vos excuses pour m’avoir éclaboussé lors de notre premier interlude ou pour m’avoir volé mon moment préféré de la matinée ? » Hélas, je n’avais guère de moyens de pression ici. J’aurai pu ternir sa réputation, le faire poursuivre pour une histoire quelconque ou tout simplement que mes gardes du corps lui rendent une petite visite. Mais ici, à par mes cris de petite dame outrée, je n’avais aucun poids. Je lorgnai des yeux mon MP3, désignant celui-ci d’un mouvement de tête. « La moindre des choses serait d’aller le récupérer. Je ne comprends même pas que vous n’ayez pas déjà sauté en bas de la jetée pour me le rapporter. » Je soupirai, l’un de ces soupirs qui en dit long sur la façon de penser de son propriétaire. Je ne pouvais cracher plus de venin que cela à son frêle visage mais j’aurai volontiers écartelé ce malfrat en insistant bien sur les parties les plus douloureuses, celles que je pensais les plus douloureuses. Sûrement la section entre les bras, lorsque le dernier nerf se rompt et que la dernière lame d’os se craquèle. J’étais trop exaltée, il fallait que je me contienne. Je regardais tristement mon MP3, il allait fortement me manquer celui-là, heureusement que j’avais pensé à sauvegarder toute ma playlist. Ce n’était pas bien grave au final mais ce type, dont j’ignorais le nom, je ne pouvais me le voir en peinture et ce, dès notre première rencontre.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptyDim 17 Mar - 13:34

Je venais de dormir une nuit complète depuis des semaines. Cela faisait si longtemps que j'avais des insomnies que je ne me souvenais même plus quelle sensations on pouvait éprouver après huit heures à dormir. Mais j'avais enfin réussi. Et mieux encore, sans les somnifères du médecin. Pas que je n'étais pas tenté de les prendre, mais ils déclenchaient mes maux de ventres. Je devais sans doute voir dans cette nuit de sommeil un bon présage pour une journée qui allait être réussi. Du moins, je voulais y croire, il y avait tant de choses qui n'allaient pas dans ma vie, que je m'accrochais à n'importe quel espoir de voir le bonheur enfin arriver. Comme avec Anastasya. Maintenant que je l'avais retrouvée je ne voulais plus la perdre. Elle était tant pour moi, toujours prête à m'aider, à s'inquiéter pour moi. Et je le lui rendais bien, après tout, elle n'avait pas eu la vie facile après notre première rencontre. Quand j'étais avec elle, j'arrivais à oublier tout ce qui me rongeait habituellement, toutes ces pensées noires qui m'empêchaient de dormir alors je cherchais sa compagnie très souvent. En plus, elle était vraiment adorable. Parfois je me demandais si je ne ressentais pas plus que de l'amitié pour elle, surtout que nous étions assez fusionnels quand nous étions tous les deux. Il n'était pas rare de nous voir nous prendre la main, ou se serrer dans nos bras. Si des rumeurs couraient sur notre relation, nous nous en moquions : il n'y avait que de l'amitié entre nous. Elle était là pour moi et moi pour elle, et cela s'arrêtait là. Du moins, c'était ce que je disais, et je le pensais très fort dans ma tête. Mais peut-être mon coeur ne serait-il pas d'accord avec ça.
Ainsi, lorsque je me réveillais, reposé et calme, j'enfilais un jean et un tee-shirt. Le sport m'était désormais interdit. Les médecins ne savaient pas comment la tumeur réagirait à un effort trop intense, et si je me mettais à courir, j'allais sans doute pousser mes forces à bout sans tenir compte de ma santé. Donc, j'avais laisser tombé le sport pour le moment. Mais cela ne m'empêchait pas de faire de longues ballades. D'ailleurs, je les faisais souvent la nuit, quand je n'arrivais pas à dormir. Je sortais en catimini de la maison des Alphas et je me promenais dans la ville. Souvent j'allais dans des parcs ou alors au port. Le bruit des vagues me distrayait, un peu comme une musique de fond sur laquelle je préférais me concentrer plutôt que sur mes pensées. Ce matin, sans rien avaler, je partis donc en direction du port. Il était encore tôt, peu d'étudiants étaient debout, mais une fois que je sortis du campus, le bruit de la ville atteint pleinement mes oreilles. Si pour certain il aurait pu être oppressant, ce n'était pas le cas pour moi. Ayant grandi à New York, j'avais vécu dans cette ambiance qui était beaucoup plus forte et donc San Francisco me paraissant toujours calme.
Plutôt que de prendre le bus, je marchais dans les rues de la ville. Je croisais bon nombre de personne qui partait au travail, ou qui se rendait à un rendez-vous. Personne ne prêtait attention aux autres. Quant à moi, je fixais chaque personne que je croisais pour tenter de deviner la vie qu'elle menait. C'était un jeu que j'aimais pratiquer. J'imaginais souvent beaucoup de bonheur pour les passants : un mariage heureux, une famille épanouie, une belle villa... J'étais toujours très optimiste pour les autres. Par contre, je voyais ma vie en noir.
J'arrivais au port après cette marche. Je m'arrêtais devant l'océan pour le regarder, laissant mon esprit s'évader. Combien de fois avais-je imaginer partir loin, fuir ma vie d'ici, oublier tout ce qui m'arrivait. J'avais l'impression que si j'arrivais à pousser suffisamment loin mon voyage par l'esprit, tout disparaitrait. Je me disais que si mon esprit atteignait l'autre bout du Pacifique, je serais sauver. C'était un rêve enfantin. Comme quand j'étais en Angleterre et que je rêvais que je rejoignais ma mère à New York.
Perdu dans mes pensées, je me remis en marche, sans faire attention à ceux qui m'entourait. J'étais parti dans mon monde, celui où tout ce passait bien. Là bas, j'étais un autre homme, pas malade. Sans faire attention, je heurtais un objet dur. Le temps que je me concentre sur ce qui se passait ce vit un casque accompagné d'un baladeur MP3 voler avant de tomber sur le sol de la jetée. J'espérais que l'objet continuerait de fonctionner, parce qu'il semblait coûteux et si je devais le rembourser à sa propriétaire cela allait peut-être mettre mon compte dans le rouge ce mois-ci. D'autant plus que lorsque la fille se retourna, elle semblait pleine de rage. Il me semblait que je la connaissais. Elle faisait parti de l'échange avec Oxford. Une anglaise, donc. Et vu son air, elle faisait parti de l'aristocratie. Il ne manquait plus que ça... "Je suis désolé, je ne vous avais pas vu." Tout en m'excusant, je priais pour que cela suffise à cette demoiselle et qu'elle allait se calmer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptyLun 18 Mar - 21:37

Je ne quémandais que le silence. Voilà qu’on me l’arrachait pour le jeter violemment par-dessus la cime des nuages. Etait-ce trop demandé, qu’à cette heure matinale, on me laisse tranquille ? Il faut toujours des êtres maladroits qui ne font, soit disant, pas attention et qui, finalement, réussissent à réduire une journée qui avait bien commencé en lambeaux. Je fulminais intérieurement. Non pas parce qu’il venait de rompre ma quiétude mais plutôt d’avoir pensé que je pourrais avoir un instant de répit. Avec ces américains et leurs manières de crocodiles, il ne fallait pas s’attendre à mieux. Un point pour ma chère Angleterre, zéro pour vous les minus du langage et du respect d’autrui. Je levai mes yeux vers celui qui m’insupportait à l’instant. L’air hébété, le regard compatissant, tout ce que je n’arrivais pas à apprécier chez les autres. Tu m’as cassé mon MP3 et après ? Ce n’est rien, je peux m’en repayer un. Hélas, je n’étais guère d’humeur compatissante moi-même. Je n’avais jamais fait preuve de clémence au cours de mon existence et ça n’était pas près de commencer. Devrais-je le prendre en pitié ? Méritait-il mon pardon ? Certainement pas. De plus, cet individu passif me disait quelque chose. Faisait-il parti de l’échange ? Etait-il l’un des larbins sur lequel j’asseyais mon pouvoir à Oxford ? Non, américain, jusqu’au bout du pif, comme je l’avais auparavant remarqué. Cet air angélique, ces yeux doucereux et même le port de sa tête, il m’était familier. J’étais coutumière des détails et je me plaisais à noter en mémoire tout ce qui m’était utile. Je n’oublie jamais un visage. L’incident repassa en boucle à mon esprit. J’étais en pleine expédition, tentant pour la première fois d’arpenter ces titanesques rues de San Francisco. J’avais besoin de nouvelles tenues pour me rendre en cours et, les bras chargés de paquets, je me suis retrouvée trempée des pieds jusqu’à la racine des cheveux. Tout pimpant et guère consterné par ma présente allure, le jeune homme descendait de cette roulotte de gueux des temps modernes. Il se dirigeait même dans ma direction. Il était passé à côté de moi sans même une once de compassion, c’est de là que j’avais empoigné son bras, mettant ainsi mon équilibre en péril. Je ne me souviens plus des termes exacts de notre échange mais j’avais été simplement moralisatrice, là où il avait été odieux, un vrai goujat. Nous nous sommes quittés en très mauvais termes, il n’a même pas voulu rembourser sa dette en me dédommageant matériellement. Ma tenue vestimentaire était alors très mal en point et n’avait d’ailleurs pas survécu à cette inopinée attaque. Je lui en voulais, encore plus aujourd’hui. Par deux fois il me faisait du tort. Un tort que je ne pensais pas mériter et que, effectivement, je me méritais pas.
Il me prenait deux choses précieuses auxquelles je tenais plus que tout. Mais briser cet instant de quiétude dans lequel je m’étais plongée, ça en était trop. Je me relevai, lui faisant face de tout mon long. Mes yeux surplombaient, tels deux éclairs vibrant dans la brise matinale, sa silhouette désarmée. « Devrais-je accepter vos excuses pour m’avoir éclaboussé lors de notre premier interlude ou pour m’avoir volé mon moment préféré de la matinée ? » Hélas, je n’avais guère de moyens de pression ici. J’aurai pu ternir sa réputation, le faire poursuivre pour une histoire quelconque ou tout simplement que mes gardes du corps lui rendent une petite visite. Mais ici, à par mes cris de petite dame outrée, je n’avais aucun poids. Je lorgnai des yeux mon MP3, désignant celui-ci d’un mouvement de tête. « La moindre des choses serait d’aller le récupérer. Je ne comprends même pas que vous n’ayez pas déjà sauté en bas de la jetée pour me le rapporter. » Je soupirai, l’un de ces soupirs qui en dit long sur la façon de penser de son propriétaire. Je ne pouvais cracher plus de venin que cela à son frêle visage mais j’aurai volontiers écartelé ce malfrat en insistant bien sur les parties les plus douloureuses, celles que je pensais les plus douloureuses. Sûrement la section entre les bras, lorsque le dernier nerf se rompt et que la dernière lame d’os se craquèle. J’étais trop exaltée, il fallait que je me contienne. Je regardais tristement mon MP3, il allait fortement me manquer celui-là, heureusement que j’avais pensé à sauvegarder toute ma playlist. Ce n’était pas bien grave au final mais ce type, dont j’ignorais le nom, je ne pouvais me le voir en peinture et ce, dès notre première rencontre.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptyMer 20 Mar - 17:30

Au moment où la jeune femme se leva pour me juger de toute sa hauteur, je me rappelais qui elle était... Elle faisait parti des anglais qui venaient d'envahir le campus. Et plus encore, madame appartenait à la haute bourgeoisie du Royaume Uni. Autant vous dire que notre première rencontre, qui n'était pas celle-ci, n'était pas un très bon souvenir pour moi.
Sur le principe, je n'avais rien contre ces abrutis de riches. Ce n'était tout de même pas leur faute s'ils étaient nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Mais bon sang, leur comportement me donnait parfois envie de les plonger dans la vraie vie quelques instants et peut-être qu'ils comprendraient enfin qu'ils n'étaient les rois du monde que parce qu'ils avaient les ressources économiques. Pour moi, les vrais êtres supérieurs, c'était des gens qui n'avaient jamais eu de chance, qui avaient des vies horribles mais qui continuaient de sourire malgré tout. Ces personnes méritaient mon admiration. Cette fille superficielle et sans profondeur, elle ne méritait que mon dédain. Ce qui ne lui plaisait sans doute pas... Mademoiselle devait avoir l'habitude d'être courtisée par les aristocrates comme les gueux. Manque de chance ma belle, je ne mangeais pas de ce pain là. Et surtout, au vue de ta tête, je n'avais qu'une envie, ne plus jamais te revoir !
Elle m'avait déjà fait cette impression la première fois que je l'avais vu. Je venais de sortir d'un bus de ville, un jour de pluie. J'étais d'une humeur plutôt exécrable : c'était seulement quelques jours après que j'ai appris que j'avais une tumeur au foie. Et le bus venait de passer dans une flaque d'eau, juste devant cette aristocrate qui s'était retrouvée aspergée d'eau. En temps normal, j'aurais offert à la demoiselle un sourire compatissant. Au mieux quelques commentaires sur le conducteur du bus qui avait roulé dans l'eau. Bref, j'aurais été gentil, comme à mon habitude. Mais d'une, lors de ce moment, je n'étais vraiment pas d'humeur parce que je ne dormais pas des masses, et de deux, elle m'avait littéralement rendue responsable de ce malheureux accident. Alors quand je lui étais passé devant, elle m'avait accusée d'avoir provoqué l'incident. La patience n'était pas mon point fort, et encore moins quand je n'avais dormis que deux heures par nuit pendant une semaine alors j'avais répliqué, m'étonnant moi même. Je n'étais pas hargneux habituellement; Mais elle n'avait pas été en reste : elle criait aussi bien que moi. Après quelques phrases assassines, j'avais laissé tombé, récupéré mon bras qu'elle avait agrippé, dans un moment de grande détresse -je n'en doutais pas- alors qu'elle devait prendre un bus, moyen de transport pour le bas peuple. Pauvre petite fille qui avait l'habitude des chauffeurs et des limousines. J'avais déclaré que je haïssais cette fille parce qu'elle représentait tout ce qui faisait que j'avais eu une vie difficile. C'était les personnes comme elles qui empêchaient les autres de pouvoir vivre normalement... Et mademoiselle espérait sans doute que je lui rembourse sa tenue bousillée, du moins c'était ce que j'avais cru comprendre dans les mots qu'elle m'avait criés à ce moment. C'était à ce moment que j'étais parti; je n'aimais pas attirer l'attention sur moi et c'était ce qui se passait alors que je me disputais avec elle à ce moment.
Je devais sans doute être maudit des dieux pour tomber sur cette fille le premier jour où j'allais mieux... Maudit, sans aucun doute. Mais ce n'était pas pour autant que j'allais me laisser marcher sur les pieds par cette aristocrate de mes deux... Elle voulait des cris, elle allait en avoir, je n'allais pas rester sans broncher à l'écouter m'accuser de tous les maux qui lui arrivaient depuis qu'elle avait quitté la maison de papa et maman... Si cela l'agaçait tant pourquoi était-elle venu ?
"De toute évidence, mes excuses sont pour le MP3, ce n'est pas ma faute sur le bus est passé dans une flaque d'eau qui a bousillé vos vêtements." J'utilisais le même ton hautain qu'elle. Ce qui faisait que ma phrase était vraiment ironique. Je n'avais pas beaucoup d'ennemis, mais elle, j'étais sûr que je n'allais pas l'aimer, à aucun moment de ma vie ! Mais elle avait raison sur un point, il fallait que j'aille chercher son foutu baladeur. Si j'avais su, je serais resté chez moi plutôt que venir prendre le risque de respirer le même oxygène qu'une bourge orgueilleuse.
Je me rendis sur le bord de la jetée et ramassais l'objet. Au moment de lui rendre j'hésitais presque à le lui lancer à la figure. Sans aucun doute que cette demoiselle aurait vu rouge. Mais je savais me tenir et je ne le fis pas. "Tenez !" Aucun doute, la colère qu'elle venait de réveiller en moi était visible dans ce seul mot.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptyJeu 11 Avr - 13:39

Un muffle, tous des muffles au fond. Le plus drôle dans cet histoire restait qu’il était si aisément malléable qu’il obéissait au moindre de mes petits caprices. Aurais-je trouvé un sujet susceptible de convenir à l’altesse que je suis ? Possible mais ce Mason ne m’inspirait que de l’antipathie. Un loyal et bon sujet aurait protégé ma garde-robe plutôt que de l’éconduire. Je restais perplexe quant aux chances que nous avions de nous entendre plus que ça. Chiens et chats, loup et ours, nous ne nous accorderions jamais. J’étais la princesse dominante tandis qu’il restait le petit roturier, peureux devant tout ce qui touche aux grands de ce monde. Je le devinais rien qu’à son accoutrement et ses manières…une lâche, voilà ce qu’il était. Les hautes instances de ce monde n’avaient guère dû l’épargner mais à chacun suffit sa peine et je n’étais guère Mère Thérésa à venir m’enquérir de son émoi. S’il avait eu des problèmes au cours de son existence et qu’il en voulait à la terre entière, ce n’était point mon premier souci. Bientôt, alors que j’attendais, tapant du pied sur le quai, balayant ainsi quelques gouttes à chaque « clap », j’étais exaspérée, qu’il se faisait long. Il me tendit enfin mon MP3 en prétextant auparavant qu’il n’était pas l’auteur du crime que j’avais énoncé. J’eus envie de rire mais je me retins, il paraissait si crédible en disant cela, tel un chien aux abois qu’il aurait pu faire du théâtre. Un spécimen guère sympathique mais ô combien divertissant ce petit être. Je pris donc du bout des doigts mon MP pour ne pas rencontrer les siens et rétorquai : « La politesse serait de mise en des circonstances semblables à celles-ci. Je pense que vous sous-estimez combien celui peut me blesser de voir quelqu’un attenter à ma personne, par deux reprises. » Je m’attendais à coup sûr à me faire incendier par ce rustre mais qu’importe. Tandis que ses foudres allaient sûrement s’abattre, un autre manant venait en notre sens. Il tenait la barbe longue, le béret des marins et la pipe au bec. Une vrai stéréotype à lui tout seul. Son ventre bedonnant recouvrait presque entièrement ses cuisses tandis qu’il s’efforçait de reproduire le bruit d’une jambe de bois à l’aide de sa démarche mal assurée. L’odeur nauséabonde du poisson séché et la vodka prématurée montaient à mon nez, et probablement aussi à celui de mon interlocuteur. Il s’approchait déjà, je ne me pensais guère à l’abri tandis qu’il s’adressa à Mason. « Et toi, mon brave ! Tu me sembles bien frais pour un gringalet, un tour en mer ne te brancherait pas ? » Notons au passage que sa voix éraillée transpirait le vice et le mystère. Que désirait-il de Mason ? Intriguée, j’élevais alors également le ton. « Je pense, Monsieur, sans vous offenser, que vous jugez mal ce garçon. Si quelqu’un ici mérite votre attention, c’est bien moi. ». Il m’observa de haut en bas en crachant au sol, les femmes ne devaient guère être sa tasse de thé. « Ma petite dame, tu sais ce que j’en fais moi de la friture comme toi ? Je la découpe en morceaux, je la fais revenir avec des petits oignons et je la balance aux requins, plus aucune petite dame ne s’approchera de moi. Mais toi, jeune homme, je suis venu pour te sauver. » On y croyait tous, le sauver de…moi ? Hého, une minute ? Il n’avait rien à craindre. Je n’allais rien faire à Mason, je n’étais point une sauvage, ce roublard oserait-il me comparer à l’une de ces harpies assoiffées qui veulent sucer le sang de leur victime ? Je lui jetais un regard éberlué. « Oui oui fais pas ton innocente, tu vas lui arracher les yeux, lui tordre le cœur et le rendre aussi sénile que moi. » Je rigolais alors à gorge déployée en ajoutant : « Moi ? M’en prendre à lui de cette façon ? Vous divaguez mon bon monsieur. Comment pouvez-vous penser cela ? La bouteille ne vous réussit pas. ». Je pense qu’il saisit le sens de ma phrase puisqu’il se mit à vociférer des mots dont je ne comprenais pas le sens, un américain au fort accent du nord usant sûrement de termes peu gracieux à mon encontre. Je me tournais vers Mason, oubliant toutes mes convenances. « Qu’est-ce qu’il dit l’enflure là ? Il me compare à quoi ? Il va se prendre un coup bien placé là où je pense. ».


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptySam 27 Avr - 14:14

J'étais de plus en plus en colère, et pas forcément contre elle, mais aussi contre moi-même. Je venais tout simplement de lui obéir, à cette bourge d'anglaise ! J'avais fait exactement ce qu'elle voulait. Et tout ça parce que malgré tout, j'avais des valeurs auxquelles je tenais. Si je n'avais pas été tenu par ma volonté de ne pas être un rustre de la pire espèce, je serais sans aucun doute parti. J'aurais tourné le dos à cette aristo et je l'aurais laissé seule avec son MP3 foutu.
Mais non, je l'avais ramassé. Et tout ce que j'avais eu comme remerciement était une phrase très sentie sur la politesse et son dégout affiché sur son visage.
Pauvre petite princesse perdue qui n'avait sans doute jamais quitté papa maman avant ce voyage. Elle me faisait pitié, comme la première fois que je l'avais vu, trempé par la flaque d'eau dans laquelle le bus avait roulé alors qu'elle était à coté. Si elle n'avait pas été cette riche héritière je me serais arrêté, j'aurais proposé mon aide à la jeune femme, sans doute que je lui aurais payé un café et que je l'aurais raccompagnée chez elle. Mais elle avait commencé à me rendre coupable de cet incident. J'étais resté stoïque face à ses envolées et j'étais parti quand elle n'avait plus eut rien à dire. J'aurais pu m'en aller bien avant ceci dit. Mais bon...
Je ne devais vraiment pas avoir de chance pour tomber sur elle à chaque fois que je voulais être tranquille. Peut-être que sa vie n'était pas parfaite, mais sans doute n'avait-elle jamais eu à se soucier d'autre chose que la couleur de sa robe à telle ou telle soirée mondaine. Ah, et aussi à se trouver un cavalier. Quelle vie difficile ! Et je ne voulais surtout pas en savoir plus sur elle. Je la voyais déjà comme elle était : une héritière qui s'imagine que les personnes lambda sont à son service. Le genre de personne que je déteste par principe. Je savais que certains d'entre eux pouvaient être gentils au fond. Mais elle, il n'y avait qu'arrogance et méchanceté dans son coeur. Je savais que je ne pourrais jamais m'entendre avec elle. Et j'allais sans doute prier jusqu'à la fin de l'échange pour ne plus la croiser et également pour qu'elle ne décide pas de rester ici. Pour cette dernière hypothèse, il y avait fort peu de chance, je voyais bien que la vie à San Francisco n'était vraiment pas à la hauteur de celle qu'elle devait avoir à Londres. Je n'avais qu'une hâte : qu'elle parte loin d'ici.
Selon elle, c'était la deuxième fois que j'attentais à sa personne. On voyait ici qu'elle n'avait jamais traversé un quartier difficile d'une grande ville. Elle ne pourrait pas y survivre une seule seconde. Juste pour rire, j'aurais vraiment aimer la voir traverser le Bronx de New York... "Puis-je dans cette situation, vous suggérer d'engager un garde du corps, pour veiller à votre sécurité et pour jouer au toutou à vos coté ? Cette option vous permettrait d'éviter à l'avenir toute rencontre aussi fâcheuse que celle qui viens de se produire" Encore une fois, j'utilisais son vocabulaire et ses tournures de phrases afin de me moquer d'elle. Mais je savais qu'elle ne pourrait pas comprendre l'ironie sous-jacente. Ou du moins, il y avait peu de chance. Même si je la haïssais, j'avais tellement envie qu'elle comprenne à quel point son comportement pouvait-être exagéré et pathétique. Mais c'était une cause perdue face à cette riche héritière.
Un pécheur s'invita dans notre conversation. Au départ, je pensais qu'il voulait draguer miss bourgeoise. D'ailleurs, s'il l'avait fait, je les aurais laissé tous les deux ensemble. Juste par pure méchanceté envers l'anglaise. Mais l'homme s'adressa à moi, cela me surpris, mais pas autant qu'elle puisqu'elle réclama son attention. Si elle espérait une quelconque aide de la part du marin, elle pouvait tomber de haut puisque l'homme venait, selon ses propres mots, me sauver des griffes de cette jeune femme. Il pensait apparemment que nous étions un couple. Grace le détrompa rapidement. La pauvre, comment quelqu'un pouvait-il imaginer une seule seconde qu'elle, riche bourgeoise et magnifique, puisse sortir avec un roturier tel que moi ? C'était sans doute ce qu'elle pensait. D'ailleurs pour se venger, elle lui fit une remarque assez déplacée sur l'alcool qu'il buvait, en référence à son ventre plutôt proéminent. Le pécheur s'énerva quelque peu et commença à lancer quelques critiques bien senties sur l'anglaise. "Je suis bien d'accord avec vous mon brave monsieur. Mais que voulez vous, les riches ne savent plus donner de la reconnaissance à ceux qui les ont mis sur leur trône..." Et puis la jeune femme, qui avait compris que l'homme se moquait d'elle sans vraiment comprendre tout le vocabulaire s'adressa à moi pour faire part de ses sentiments. Elle semblait vexée. Je souriais. Ainsi elle ne gardait pas toujours sa couverture de bourgeoise et il était possible de la transformer, pour quelque secondes au moins, en personne normale... "Il dit qu'il t'aime beaucoup..." lui répondis-je très ironiquement. "... Sérieusement, après l'insulte que son altesse à osé balancer à ce pécheur, tu t'attendais vraiment à ce qu'il t'offre des fleurs ?? T'as été élevée où ma pauvre fille ??" Toute ma rancoeur contre l'anglaise venait de ressortir dans cette réplique.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason EmptyDim 23 Juin - 8:57

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty
MessageSujet: Re: Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason Empty

Revenir en haut Aller en bas

Quand l'apaisante musique est remplacée par des hurlements ஐ Mason

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Quand la musique donne (...) quand la musique sonne... ♫ ft. Mattys.
» Tout est musique. Un tableau, un paysage, un livre, un voyage ne valent que si l'on entend leur musique. _ Sacha
» On sait quand commence la soirée, mais jamais quand elle se finit !
» SUJET COMMUN ▶ Quand va-t-il s'arrêter ? Quand arrivera-t-on à le démasquer ?
» quand y'en a marre y'a malabar, quand y'en a pas y'a d'la vodka ! ► ft. Kilian.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-