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"When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G]

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MessageSujet: "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] EmptySam 2 Mar - 21:14

J'étais de retour sur les lieux du crime. Je m'y revoyais comme si ça n'avait été qu'un rêve. J’apercevais la jeune femme à la crinière blonde monter dans cet ascenseur et pris d'un élan d'impulsivité, je la suivais immédiatement. Un moment plus tard, nous étions déja prêt à nous sauter dessus sauvagement comme si nous ne nous étions jamais quittés. C'était peut-être ça l'amour après tout, l'envie de l'autre en tout circonstance, cette force incontrôlable qui vous dit de laisser cours à vos pulsion alors que votre tête vous dit qu'il faudrait y réfléchir à deux fois avant de franchir cette ligne une nouvelle fois. Non, à l'époque nous n'étions pas en état d'avoir une longue discussion sur nos sentiments et nos attentes car c'était encore l'époque de la nouveauté pour nous qui n'étions que de très bon amis qui avaient décidé de ne plus se voir à cause de l'inclination non partagée de l'un d'entre eux. Autumn m'avait dit qu'elle m'aimait cette fameuse soirée à la fenêtre de ma chambre, sur ce toit ou nous étions les maîtres du monde, regardant et scrutant chaque mouvement des étoiles et de la lune. Je ne pouvais me résoudre à lui rendre la pareille, ce n'était pas possible d'être amoureux, pas encore une fois. Mon coeur avait été brisé par mon amour d'adolescence et je m'étais juré après ce fâcheux incident qu'aucune fille n'aurait le pas sur moi à nouveau, cette emprise diabolique que l'autre prend à partir du moment où l'on s'ouvre un peu trop. La blonde quant à elle n'était pas du tout de cet avis, elle était la première à me dire que les relations longues étaient ennuyeuses à mourir et qu'elle préférerait perdre un membre plutôt que de laisser un mec la mener par le bout du nez. Malheureusement c'était ce qui nous attendait si nous avions pris cette voie 7 ans plus tôt, l'un de nous finirait par craquer pour une autre personne et notre amitié en serait d'autant plus gâchée. Quelle perte de temps. Je ne croyais pas en l'amour, non je croyais en l'amitié, en la famille mais l'amour restait un sujet assez épineux pour moi en toute circonstances. J'avais épousé Meleya, j'étais heureux avec elle et je me sentais complètement épanoui, sauf qu'un énorme vide restait dans mon coeur. Pourquoi ? N'étais-je pas prêt à aimer à nouveau ? Étais-ce de la peur ? La peur de l'inconnu peut-être... pourtant j'avais compris depuis quelques temps déja que tout cela était seulement du à mon amour inconditionnel pour mademoiselle Rowen-Glaswell qui hantait mes nuits et mes journées. Sa démarche gracieuse et son regard hautain au possible me faisait vibrer, lorsqu'elle me disait non alors qu'elle pensait oui au travers des moindres pores de sa peau, j'étais en émoi.

Mon coeur battait de plus en plus vite tandis que j'attendais de voir si madame prendrait la peine de venir me retrouver ici. Je pensais que c'était l'endroit idéal pour donner un point final à notre relation si tel était son souhait, car c'était là que tout avait commencé. Là qu'elle n'avait pas cessé de me retourner le cerveau en me faisant comprendre que moi aussi j'avais des sentiments pour elle qui étaient bien plus fort qu'une simple amitié. Elle m'avait en quelque sorte réveillé mais pris de panique, je n'avais rien trouvé de mieux que d'aller me jeter dans les bras de la facilité. Meleya était la femme qui m'était destinée depuis ma naissance par nos parents respectifs, et je préférais suivre mon devoir, la raison pure et simple plutôt que mon coeur que j'essayais de garder silencieux par tous les moyens. Or, il m'était impossible de nier que quelque chose n'allait pas, je n'étais pas heureux comme je le laissais paraître et comme j'essayais de m'en convaincre d'ailleurs. La seule chose qui me maintenait dans cette relation était le respect profond que j'avais pour Meleya qui était pour moi une des femmes les plus extraordinaire que je connaissais. Elle était parfaite, mais simplement pas la fille parfaite pour moi.

Un coup d'oeil à ma montre m'indiquait qu'il était déja 20h, j'avais donné rendez vous à Autumn a 20h15, je commençais à me sentir nerveux, mais pourquoi étais-je nerveux ? Peut-être à cause de la dernière fois où nous nous étions vu. J'avais été un idiot fini en essayant d'expliquer aux deux femmes de ma vie que je n'étais pas en position de choisir entre l'une d'entre elles, malheureusement il allait falloir que je le fasse un jour et ce soir était le bon moment pour ça. J'avais enfin éclairci mes idées après ce rapide voyage en France en compagnie de mon meilleur ami, je n'aurais jamais cru être capable de revenir et de faire face à tout cela mais il fallait que j'arrête de faire souffrir les personnes qui tenaient le plus à moi, cette attitude était loin d'être moi et je devais rectifier le tir avant qu'il ne soit trop tard. Autumn ! criais-je au travers du lobby tandis qu'elle venait d'entrer, toujours aussi magnifique et toujours aussi en colère après moi d'après le regard qu'elle avait lancé lorsqu'elle avait entendu le son de ma voix. Je m'approchais d'elle, doucement, sans trop me précipiter vers ce gouffre qu'elle ouvrait devant moi, je tenais à avoir le temps de lui dire tout ce que j'avais préparé avant qu'elle ne me gifle ou qu'elle ne parte en courant. Je suis content que tu sois venue, je pensais que j'allais me retrouver ici comme un idiot à me saouler au bar, comme quoi certains vieux démons nous rattrapent parfois. Je souriais légèrement, j'étais clairement nerveux et je commençais par dire absolument n'importe quoi. Je sais que tu dois encore m'en vouloir pour le bal de noël mais si tu me laisses t'expliquer juste en quelques minutes ce que j'ai envie de te dire depuis longtemps, tu ne seras pas déçue je t'assure. Je l'invitais à s'asseoir dans l'un des canapés qui se trouvaient là et un serveur arriva presque immédiatement pour apporter les boissons que j'avais commandé un peu plus tôt en vue de son arrivée. J'ai pris la liberté de commander ton vin préféré, enfin c'était celui qu'on passait notre temps à boire lorsqu'on vidait la cave de mes parents à l'époque où nous étions en France... Je pris mon verre de scotch avant d'en descendre la moitié histoire de me donner un peu plus de courage. Je suis désolé d'avoir mis autant de temps avant de t'appeler, je sais que tu ne voulais pas me revoir, et je sais que j'ai complètement tout foiré entre nous, mais j'aimerais que tu me donnes une dernière chance, tu es de nouveau célibataire et... moi et Meleya allons divorcer d'ici peu alors il n y a plus rien qui peut nous empêcher d'être ensemble maintenant, plus d'excuse, plus de jeu, juste nous.

Je la regardais dans les yeux, ces yeux assassins qui me transperçaient de poignards tous plus tranchants les uns que les autres depuis qu'elle avait posé le pied dans cet hôtel. Je me demandais encore si elle allait être aussi conciliante que je le pensais, je savais que si j'étais à sa place je ne lui ferais aucun cadeau, et étant à peu près les même personnes, nous allions nous livrer encore une guerre sans merci ce soir, j'espérais simplement que la fin de celle-ci serait propice à notre couple. Cela faisait tellement bizarre de nous appeler ainsi tous les deux, mais il fallait au moins qu'on en passe par là, ne serais-ce qu'une fois pour voir si c'était au moins possible. Plus aucun obstacle ne se dressait désormais entre nous, si ce n'est notre orgueil bien marqué et notre volonté d'avoir le dernier mot à tout prix. Restait donc à voir quelle partie de nous prendrait le dessus ce soir, ce n'était pas évident à dire voire même impossible.
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MessageSujet: Re: "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] EmptyMar 12 Mar - 21:58



"I don’t want just words. If that’s all you have for me, you’d better go."

(F. Scott Fitzgerald)
Les lettres dansaient devant ses prunelles irritées par la luminosité bien trop violente, des lettres qu’elle connaissait par cœur à force de les avoir contemplées, des lettres qu’elle détestait autant qu’elle appréhendait, depuis cette nuit, l’une de ces nuits qui les avaient encore détruits. Il avait sans doute cru qu’elle l’attendrait patiemment, à la recherche de ces mots qu’il n’avait jamais osé prononcer, coincée dans une impatience fébrile à l’idée que ce choix qu’il se devait de faire serait sien, que son nom sortirait de l’urne, que cette histoire connaitrait ce point final qu’elle avait osé imaginer, des années plus tôt, bien trop d’années plus tôt. Elle voulait croire qu’il se faisait des illusions, mais, au fond, une partie d’elle-même avait été, et serait toujours là à attendre ces quelques mots qu’il n’avait pas su prononcer en écho aux siens, sur ce toit sept années plus tôt. Cette partie d’elle qu’elle détestait chaque jour un peu plus, ne cessant de revenir à lui. Des semaines, des mois même s’étaient écoulés depuis qu’elle avait pour la dernière fois croisée son regard, lors de cette étrange reproduction à l’inverse de l’exacte situation qu’ils avaient vécue. Comme si leur relation était forgée de ces instants, sans cesse se répétant, éternel cercle vicieux duquel ils n’avaient jamais réussi à s’échapper, duquel ils ne s’échapperaient sans doute jamais. Elle en avait perdu le compte, l’esprit embrumé par les dernières aventures qu’elle s’inventait sans cesse, les sorties qui se succédaient à l’infini, la plongeant dans cet éternel brouillard, mélange de cigarettes, alcool, halo d’interdit la rendant de plus en plus inaccessible, de plus en plus enviée, de plus en plus admirée et intrigante à chaque seconde. Ses prunelles fixées sur ce message qu’elle connaissait pourtant par cœur, dont les lettres restaient imprimées sur le rideau de ses paupières fermées, elle laissa s’échapper un soupir. Elle ne l’avait pas attendu, toute cette histoire avait marqué son point final à la seconde où il les avait abandonnées en cette nuit glaciale, emportant définitivement avec lui cette partie d’elle-même qui lui avait toujours été consacrée, des années durant. Elle avait poursuivi sa route, son existence jonchée de bosses et d’obstacles ayant étrangement la forme de son visage lorsque les brumes de l’alcool lui rongeaient le sang, lui obscurcissaient la vue, lui faisaient s’imaginer son ombre allongée sur son lit, à l’attendre, enfin, après toutes ces années. Elle l’avait enfin oublié…enfin, en apparence. Jusqu’à ce message, ces lettres qui ne pouvaient, cette fois-ci, être tâchées de larmes, ou de cocktail inidentifiable, lettres pixellisées sous sa vision troublée, ne prenant forme qu’après l’énième lecture du message qu’elle n’attendait plus. D’une heure, d’un lieu demandé dans un message concis, il demandait à déplacer le point final de leur relation, ou à le confirmer. Quelques secondes, ses doigts flottèrent sur le clavier, glissèrent sur les touches sans oser s’appuyer dessus. Elle ne répondit pas, elle ne répondrait plus, elle ne le verrait plus. Le point final, elle le mettrait elle-même, sur cette journée, et ce dernier message suppliant de Gaulthier. Une fin amère pour les deux qui n’avaient jamais su se retrouver à temps. Pourtant, malgré ses bonnes résolutions, ses prunelles azur voguaient sur l’heure, décryptaient les chiffres qui défilaient avec une appréhension certaine, un étau de fer enserrant son cœur, étau bien trop familier qui revenait l’étouffer au pire des instants. Les heures défilaient, la journée s’écoulait dans un brouillard différent de celui des lendemains de soirée, brouillard confus de toutes ces interrogations laissées au hasard, de cette relation inachevée. Coincée dans sa voiture, le pied enfoncé sur l’accélérateur, les lumières de la ville s’éloignant doucement, la dizaine de kilomètres heures au-delà de la vitesse autorisée clignotant rouge dans son esprit. Elle s’en fichait, complètement. Plus rien n’avait d’importance, et ce depuis longtemps. Vingt heures s’affichaient. Les minutes avant l’heure fixée s’égrenaient bien trop rapidement, la vieille musique pop défilant dans sa radio ne parvenait pas à couvrir les battements furieux de son cœur, ses prunelles rivées, pour une fois, sur l’autoroute déserte essayaient d’ignorer le claquement nerveux de ses ongles sur le volant. Soudainement, son pied trembla sur l’accélérateur, elle qui avait toujours été si certaine d’elle, se retrouvait à la croisée des chemins, incapable de décider si la prochaine sortie était la bonne. Peut-être était-ce les quelques grammes d’alcool restants de toutes ces nuits qui s’enchaînaient, ou peut-être était-ce son cœur, parlant au-delà de la raison, qui força ses mains à donner la trajectoire qu’elle n’osait pas prendre. Prochaine sortie, la fin. La vraie.

Les lieux qui avaient contenu leurs premiers ébats n’avaient pas changé, mais eux, si. Toujours cette même façade reconnaissable entre mille, ce portier prêt à lui ouvrir la porte, arborant ce sourire qui faisait revenir quelques secondes à sa mémoire l’une de ces premières nuits passées ici, à l’aube de ces soirées désastreuses, à l’aube de leur début, et de leur fin. Tout le trajet, elle l’avait passé les yeux dans le vague, les lettres de ce message la conviant au pire endroit possible pour sceller leur fin, défilant devant elle. Vitesse anormalement lente pour elle, qui avait l’habitude des dix kilomètres heures au-dessus de la moyenne, s’était retrouvée à ralentir aux feux, à espérer qu’ils deviennent rouge, puis à s’agacer du temps perdu à attendre le changement de couleur annonçant le départ. Fébrile, passablement agacée, elle était toute une contradiction de sentiments à elle toute seule, un mélange qui ne pouvait qu’exploser au mauvais moment, un mélange qui allait encore faire de cette rencontre aux apparences pacifistes la troisième guerre mondiale. Cependant, alors qu’elle quittait son véhicule hors de prix une rue après l’hôtel, elle fut certaine d’une seule chose : cette situation avait depuis bien trop longtemps échappé à son contrôle, il lui avait échappé, il était temps de remédier à cela. Pas d’échappatoire, pas de laps de temps autorisé à penser, pas d’adieux glacés et de retrouvailles brûlantes. Elle le briserait, elle l’achèverait sur ces draps qui avaient connu la concrétisation d’années de sentiments refoulé, s’il fallait en arriver là pour en cesser avec ces instants qui avaient bien trop longtemps hanté ses songes les plus sombres…et les plus heureux. D’un pas déterminé, d’une robe qui montrerait les atouts qu’il perdrait si, à nouveau, il osait faire un pas de travers, la reine ne répondit pas au salut du sous-fifre lui ouvrant la porte d’entrée, les yeux rivés droit devant, vers les portes de l’ascenseur hermétiquement fermées qui avaient connu leurs débuts. Un frisson se posa sur ses bras, qu’elle rechigna d’un haussement d’épaules agacé. Ses yeux croisèrent Gaulthier, lui barrant la route, surgissant du néant pour la détruire à nouveau. Son prénom sur ses lèvres, une pure torture qui faisait pourtant palpiter le sang dans ses veines. Elle le toisa en silence, captant dans son premier sourire l’un de ces instants qu’ils avaient perdus, à la plage, sept années plus tôt. « Qui sait, c'est peut-être ainsi que va se terminer ta soirée, LC », lâcha-t-elle d’un ton glacial, contraste total avec le feu brûlant dans sa poitrine à sa vision. S’il espérait que cette conversation s’annonçait simple, il se trompait lourdement.« Oh, explique moi tout, je t'en prie. Je m'attends à être déçue, tu ne m'as jamais habituée à plus. » Signe que, quoi qu’il fasse ou dise, elle essayerait de ne plus être affectée par ses propos. Plus facile à dire qu’à faire, c’était une apparence qu’elle entretiendrait avec vigueur. Elle le suivit pourtant, l’adolescente en elle se retrouvant intriguée, envieuse de ces mots qu’elle n’avait que trop attendus, et dont elle ne pouvait s’empêcher d’espérer la douce mélodie. S’installant dans le canapé, elle saisit immédiatement le verre de vin présenté, le goûta, s’arrêta dans son élan, le dévisageant pour la première fois, pas de façon froide, mais presque fascinée. Oui, elle se souvenait de toutes ces nuits passées à voler le vin chez les parents Levy-Carcenac, de toutes ces années à boire au clair de lune. Et ça faisait plus mal qu’un couteau en pleine poitrine, ce vin aux saveurs fruitées de leurs étés. « Je m'en souviens. » Première faille dans sa coquille, minuscule. S’il avait du talent, il pourrait s’y engouffrer. Mais elle ne le laisserait pas. Elle laissa le verre glisser entre ses doigts, ses prunelles voguant vivement de ses yeux à ce vin. Essayait-il de l’acheter, ou de la faire souffrir ? Je suis désolé. Moi aussi, Gaulthier. Un soupir franchit ses lèvres, suivit d’un rire, amusé, agacé. « Tu penses réellement que j'ai attendu que tu reviennes ? Même si c’était le cas, même si une partie d’elle l’attendrait toujours, jamais elle ne l’admettrait. Tu me connais si peu, LC ? Ses boucles blondes volèrent un instant, alors qu’elle enregistrait toutes les informations. Divorce, Meleya. Un frisson la parcourut au souvenir du baiser que cette nonne avait osé lui donner, au souvenir de cette dispute le soir du bal de noël. Une dernière chance. L’étreinte de ses doigts se resserra sur son verre un instant. « Une deuxième chance ? Oh, levons nos verres à cela, lâcha-t-elle, amère, levant son verre en sa direction. Puis, ne résistant pas, elle reprit une gorgée de vin avant de poursuivre. Tu en as eu des centaines, et tu les as sans cesse gâchées, alors, qu'est ce qui peut bien me faire croire que celle-ci est enfin la bonne ? Je suis passée à autre chose, Gaulthier. Il faudra plus que de belles paroles mensongères pour me récupérer...si tel est ton désir. », poursuivit-elle, ses prunelles azur voguant jusqu’aux portes closes de l’ascenseur. Ce qu’elle attendait de lui, elle ne le savait pas…mais c’était bien plus que des mots, et de plates excuses. Pas après sept ans.
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MessageSujet: Re: "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] EmptyDim 17 Mar - 18:02

En attendant la jeune femme à notre sacro-saint point de rendez-vous, je réfléchissais de plus en plus à ma vie et aux choix que j'avais fait. J'avais fait souffrir bien trop de personnes tout cela en raison de mon coeur qui était devenu de glace lorsque ma première petite amie m'avait annoncé qu'elle me trompait depuis un moment déjà et qui plus est avec mon pire ennemi. Cette déchirure ne s'était jamais vraiment refermé, et j'avais toujours cru qu'aucun amour, aucune femme n'arriverait à panser cette plaie jusqu'à la faire disparaître. Pourtant, aujourd'hui j'avais compris que si je ne guérissais pas, c'était uniquement parce que je refusais de me laisser guérir. Plus exactement, j'interdisais à l'amour d'entrer dans ma vie si bien que je n'avais toujours eu qu'une grande affection pour ma femme et qu'Autumn, qui était certainement mon âme soeur restait hors de portée de mon coeur. La voir arriver devant moi avec cet air hautain qui cachait sa profonde amertume contre moi m'avait fait sourire intérieurement car je la connaissais bien, je savais que si elle avait daigné venir ici, c'était qu'elle tenait encore à moi. Elle n'était pas le genre de fille qui s'embarrassait des gens dont elle n'avait rien à faire, nous étions du même acabit elle et moi, ce qui nous rendait presque impossible à satisfaire. Toujours aussi piquante à ce que je vois, je pensais que tu n'aurais pas fait les choses à moitié et que tu serais venue avec un autre mec histoire de me rendre jaloux, ou une fille d'ailleurs puisque j'ai vu que toi et Meleya vous entendiez plutôt bien ! Je lui lançais un regard de provocation tout en lui tendant le verre de vin que j'avais commandé pour la faire flancher. Malgré tout il fallait que je lui parle sérieusement, je me cachais toujours derrière mon tempérament de pure connard et cela ne me réussissait pas tout le temps, je devais enfin jouer franc jeu avec elle et ne plus tourner autour du pot comme nous avions pu le faire ces derniers mois.Elle s'empressa de préciser que je ne la connaissais absolument pas et que tout ce que je disais était foutaise. Malheureusement pour elle je la connaissais, oui je ne la connaissais que trop bien et c'était ce qui la tuait encore plus car elle ne pouvait pas échapper à mon regard perçant qui remarquait chacun de ses gestes, chacune de ses mimiques sujettes à mon interprétation qui était bien souvent juste. Je sais que tu m'as déja donné pas mal de chances de te dire ce que je ressentais vraiment et que je n'ai jamais saisi les occasions qui se présentaient mais aujourd'hui... aujourd'hui j'ai envie que tu saches que je suis désolé pour tout ce que j'ai pu te faire subir par le passé, j'ai envie d'avancer, je me suis rendu compte que j'avais fait pas mal d'erreurs dans ma vie, mais lorsqu'on était tous les deux... lorsqu'on était si proches, su fusionnels... je n'ai jamais été aussi vrai que dans ces moments là. Tu m'as fait me sentir mieux que je ne l'avais été depuis longtemps et je ne peux pas oublier ça. Je pris son verre pour venir le poser sur la table avant de lui prendre la main pour qu'elle se lève. Mon but n'était pas vraiment de la ramener ici pour que nous retournions faire des cochonneries dans cet ascenseur. J'avais décidé qu'il était temps pour moi d'évoluer et de passer au niveau supérieur. Fini les enfantillages, si ce soir nous faisions quelque chose, ce serait parce qu'il y avait une raison et pas par pur désir physique de l'autre.

Okay je sais que ça va te paraître bizarre mais j'aimerais te faire une surprise, après ça tu pourras t'en aller si tu veux. Je te promets que ce n'est pas un truc bizarre, je ne t'ai pas acheté de cadeau hors de prix pour me faire pardonner, ce n'est pas mon genre tu sais bien. Le pardon n'est pas notre fort à tous les deux d'ailleurs. Je lui fis un petit sourire en coin voyant son air septique avant de lui mettre ce bandeau sur les yeux. Fais moi confiance... je lui pris la main et l'emmenait en dehors de l’hôtel, la bouteille de vin à peine entamée à la main afin que nous prenions un taxi. Un taxi qui allait nous ramener tout droit chez moi car il fallait absolument que je puisse lui prouver que je n'étais pas qu'un salaud qui piétinait son coeur en permanence en lui laissant une lueur d'espoir d'un amour presque éteint. Tandis que nous étions assis, je tenais toujours machinalement sa main dans la mienne, la caressant doucement de mon pouce avant qu'elle ne l'éloigne de moi, sans doute par crainte de me céder trop vite, je la comprenais parfaitement.
Une fois arrivé sur les lieux, je l'aidais à sortir avant de l'emmener à l'intérieur, je la fis monter les escaliers et nous nous retrouvâmes bien rapidement dans ma chambre, il y faisait noir et cela faisait bien longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Oui depuis que Meleya avait emménagé nous avions pris la chambre vide de ma soeur Cadence qui était bien plus grande pour nous deux et pour que l'on puisse mettre toutes nos affaires. Je fis un sourire en revoyant mes posters, ma planche de surf, mes habits éparpillés un peu partout. Rien n'avait changé. Enfin je me décidais à lui retirer le bandeau qu'elle avait sur les yeux. Et voila, on est arrivés ! Je sais que tu ne t'attendais surement pas à ça mais je me suis dis que le meilleur moyen pour nous d'avoir un nouveau départ serait de recommencer à partir du moment où tout a dérapé et donc, je t'invite à passer sur le toit mademoiselle. Je riais légèrement comme un gosse qui venait de faire une grosse blague. J'esperais qu'elle serait un minimum touchée par mon geste tandis que j'enjambais le rebord de ma fenêtre exiguë pour venir m'asseoir. Tu sais si j'ai pris cette chambre à la base en sachant que c'était la plus petite de la maison c'était juste pour pouvoir continuer de venir m'allonger ici et regarder les étoiles en buvant comme un trou, comme on avait l'habitude de le faire. Je lui servis à nouveau un verre de vin avant de le lui tendre et de m'en servir un également. Je me sentais tellement bien ici avec elle, c'était comme revenir à l'époque où nous étions tous les deux les meilleurs amis du monde. Je pris une gorgée de mon verre avant de m'allonger et de poser mes yeux sur le ciel qui laissait apparaître un million d'étoiles. Me redressant après quelques instants, je décidais de rompre le silence qui s'installait. Je sais que ça ne va pas effacer tout ce que je t'ai fait subir mais... j'espère que ça pourra être le début d'une nouvelle histoire pour nous deux. Cette fois je promets de ne pas faire le con, enfin sauf au lit évidemment parce que je suis incroyablement bon. Je riais avant de venir déposer un baiser sur sa joue, comme j'aurais pu le faire lorsque nous étions plus jeunes. Ce contact avec sa peau me donnait envie de prendre ses lèvres contre les miennes et de ne plus les lâcher mais je me retenais malgré tout, attendant le jugement qu'elle rendrait concernant mon attitude. Elle n'était pas une de ces filles niaises qui se laissent avoir par quelques mots gentils et une bonne bouteille de vin, elle avait du caractère, elle était tout simplement parfaite, parfaite pour moi.
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MessageSujet: Re: "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] "When a chapter is over, it might be the right time to start a new book" [A&G] EmptyDim 14 Avr - 20:55


“I'll find you," he says, watching me with the eyes I remember. "I won't let you go again”



Son souffle courait sur sa peau, s’y infiltrait, glissait dans ses veines ne laissant derrière lui que cette sensation du grand bouleversement après une tempête, ne prêtant pas la moindre attention aux dégâts qu’il infligeait. Ces quelques paroles qu’il avait osé lui murmurer, ses prunelles azur dont elle connaissait toutes les nuances plongées dans les siennes, résonnaient en écho à chacun de ses pas sur le marbre de l’endroit qui avait connu le début, le véritable début de leur descente aux enfers. Tell me you don’t want it, and i’ll let you go. Ses lèvres à quelques centimètres des siennes à peine, comment aurait-elle pu répondre par la négative à cette pure provocation, réalisation de l’un de ces désirs troublant encore ses songes ? Et le signal d’alarme, dans sa tête, dans la cage d’ascenseur, avait éclaté ses tympans alors qu’ils avaient choisi de commettre l’irréparable. C’était ce même signal d’alarme qui, à nouveau, la consumait alors qu’elle s’avançait dans le lobby, espérant presque ne plus jamais avoir à croiser son regard. Pourtant, il était là, elle le sentait comme elle avait senti la brûlure de ses lèvres la première fois qu’ils s’étaient embrassés, les battements de son cœur s’accélérant soudain à une vitesse humainement impossible à mesurer lui signalaient qu’il était bien plus proche qu’elle ne se l’imaginait. D’un regard, il l’embrasa à nouveau, d’une parole, il l’entraînait sur des routes qu’elle s’était jurée ne jamais emprunter à nouveau. Le masque qu’elle avait appris à porter depuis bien longtemps en sa présence, se fissurait doucement, alors que d’un sourire il l’accueillait, comme si rien n’avait changé, comme s’ils étaient les deux mêmes adolescents se retrouvant sur la plage, prêts à partager une bouteille de vin en se moquant des baigneurs de nuit. Elle ne souhaitait pas rentrer avec lui, les derniers mots prononçant ce choix qu’il n’était pas prêt à effectuer l’avaient terrassée, pourquoi s’embarrasserait-elle de sa compagnie quelques minutes de trop ? Elle ne le savait pas, mais elle n’arrivait cependant pas à comprendre non plus comment ses Louboutins l’avaient amenée jusqu’au lieu de leurs premiers et derniers ébats. Un soupir agacé franchit ses lèvres, alors que chaque fibre de son être regrettait déjà avoir posé les pieds en cet endroit. Il n’était pas assez tard, elle n’avait pas assez bu, il était bien trop sûr de lui pour que tout se termine en happy end. Ils n’étaient pas faits pour ce genre de fin, de toute façon. Ils n’étaient faits que de sang et de larmes qui, malgré le temps, ne séchaient jamais sur leurs joues, les laissant éternellement hagards d’une histoire qui pourrait ne jamais se dérouler comme ils se l’étaient tant imaginés. Venir au bras d’un autre, voir le poison lentement grimper en lui, donnant à ces prunelles qu’elle connaissait tant cette étincelle féroce, brûlante de jalousie…il faut dire que l’idée lui avait traversé l’esprit, le temps d’une seconde, alors que les derniers immeubles passaient, avalés par la vitesse de son véhicule. Quant à Meleya…un frisson la parcourut au souvenir de leurs lèvres entrant en contact une seconde de trop. « Pourquoi te rendre jaloux, je ne cherche pas à te récupérer, Gaulthier. Sentence irrévocable, contradiction entre ses paroles et ses talons foulant le sol de ce qui pouvait supporter le poids de leur premier nouveau, véritable départ. Mais tu me fais penser qu’il ne faut pas que j’oublie mon rendez-vous avec Meleya. Tu as raison, ta femme et moi nous entendons à merveille. Il faut croire que nous n’avions pas tant besoin de toi, finalement. » finit-elle en saisissant le verre de vin qu’il lui tendait. Ils se cachaient tous deux, ils portaient ces masques qu’ils s’étaient fait fabriqué depuis le jour où elle avait osé lâcher les trois mots qui les avaient brisés. Comme à son habitude, malgré sa présence témoignant de son envie de comprendre, de connaître les mots de la fin qu’il lui délivrerait au cours des prochaines minutes, elle conservait cet air glacial, ces remarques piquantes et son apparent désintérêt total pour ce qu’il avait prévu pour eux. Au fond, elle tremblait, elle redoutait chaque mot qu’il oserait prononcer depuis qu’elle avait croisé son regard dans l’entrée. Comme s’il allait l’achever, de trois mots mal placés, comme s’il avait prévu de la tuer. Chacun des mots qu’elle le laissait prononcer était une énième chance qu’elle lui accordait de se rattraper, d’enfin poser une vérité sur ce qu’il n’avait jamais osé affirmer, des années plus tôt. Elle lui en avait bien trop données, des chances, et malgré ses résolutions, sa volonté de fer faillait sans cesse sous le joug de ses prunelles azur plongées dans les siennes. Magicien capable de l’envoyer là où elle ne souhaitait pas aller, dans ces couloirs du passé dans lesquels elle avait sans cesse refusé de s’attarder, il contrôlait sa chute sans le savoir. Et, cette chute qui s’offrait sans doute encore à elle ce jour-là, elle n’était pas prête à l’effectuer à nouveau. Les douleurs qui suivaient étaient bien trop intenses pour qu’elle ne les supporte, encore, et encore. Ces mots qu’ils prononceraient seraient les derniers, et elle était prête à rebrousser chemin, ne s’attendant à rien d’autre qu’à l’amère déception à laquelle il l’avait habituée, aux songes d’un rêve de gamine brisée, comme les vagues se brisaient sur la plage qu’ils avaient tant fréquentée. Des excuses. Il en proférait par centaines, mais elles ne faisaient que verser un peu plus de sel sur ses plaies. Ses lèvres s’entrouvrirent, prêtes à lâcher une remarque, prêtes à le stopper dans ce discours qui ne signifiait rien. Mais, pour une fois, les mots ne sortirent pas. Sa main dans la sienne, elle se laissa entraîner en silence, les mots de fureur coincés dans son estomac alors qu’il lui bandait les yeux, la curiosité prenant une seconde le pas sur la rancœur de toutes ces années qu’ils avaient perdues. Fais-moi confiance. Un sourire se dessina sur son visage à cette simple phrase, alors qu’elle se retrouvait envoyée des années plus tôt, à cette exacte scène qui l’avait entraînée au bord d’une falaise, d’où il l’avait défiée de plonger. Ils n’étaient que des enfants, à l’époque. Pourtant, aujourd’hui, elle avait cette même impression de se retrouver à le suivre jusqu’au bord du gouffre, avant de répondre à son défi, par l’affirmative, ou tourner les talons et s’en aller. Deux choix. Si seulement ils n’étaient que des enfants, et qu’il suffisait de plonger dans l’eau sans se poser de questions sur les conséquences d’un tel acte. Un taxi, sa main dans la sienne, elle eut un mouvement de recul brusque, se refusant à le laisser la gagner ainsi. Elle acceptait l’aveuglément quelques instants, pas pour toute une vie, et cela ne signifiait pas qu’elle cédait. Il devait le comprendre. Aussi, elle ne le laissa tenir sa main que quelques secondes avant de s’éloigner, aussi loin que l’exiguïté du véhicule, et ses yeux bandés, le lui permettait. Seuls les sons comptaient dans ce monde où elle se retrouvait soudainement dans l’obscurité. Les battements furieux de son cœur alors qu’elle osait, pour la première fois, se laisser amener vers l’inconnu. La lente, puis soudainement plus saccadée, respiration de Gaulthier à ses côtés, et les mouvements lents dès qu’il changeait légèrement de position sur le siège en cuir du véhicule. Les crissements des pneus des voitures. Les gravillons d’une allée. Le claquement de la portière, la caresse du vent sur sa peau alors qu’il saisissait sa main pour l’extirper hors de la voiture. Son pas incertain, il la guidait, et elle se laissait presque prendre au jeu, prise d’une soudaine nostalgie de ces instants où elle avait une confiance aveugle en lui, de ces instants où elle le laissait sans peur la bousculer du haut de la falaise. Lorsqu’il se décida à lui donner la vue à nouveau, elle se retrouva plongée sept années plus tôt, retour brusque à cette scène qui les avait brisés, elle se sentit presque prise d’un haut le cœur. Il mentionnait le toit avec un large sourire, et, ses prunelles rivées sur les vêtements du jeune homme éparpillés à tout va, elle ne put cette fois retenir sa remarque. « Me briser une fois ne t’as donc pas suffit ? » cracha-t-elle violemment, avant de pourtant le suivre sur le toit. Elle ne ferait pas la même erreur cette fois. La gorge serrée, elle l’écouta, l’imagina posé ici, ses yeux glissant sur le rebord vide à ses côtés, ce manque…d’elle. Attrapant le verre qu’il lui tendait, elle le descendit d’une traite, à court de mots, une étrange tension pesant entre eux. Dans ces paroles, il n’y avait que ces affirmations qu’elle avait tant eu envie d’entendre entre ses lèvres des années plus tôt. Que des possibilités, l’univers, les étoiles et le vin à profusion qui s’offrait à eux. Un nouveau départ. « Je sais que tu vas faire le con, Gaulthier, lâcha-t-elle posément, fixant les étoiles. Tu fais toujours le con. Dans sa voix, ce n’était pas de la lassitude pourtant, cette fois, mais ses paroles avaient un air de défi. Mais si tu fais le con avec une autre que moi, c’est toi qui aura les yeux bandés. Et, contrairement à toi, je te ferais plonger de la falaise sans préavis, et sans douceur. » Référence à la falaise, référence à toutes ces chances qu’elle lui avait accordées, les yeux bandés. Une dernière fois, elle laissait ses défenses tomber, alors que ses lèvres rencontraient sa joue, et que, instinctivement, elle tournait la tête pour laisser leurs lèvres se rencontrer doucement, et sceller ce nouveau départ.

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