J’avais donné rendez-vous à Joe devant l’hôpital ou je travaillais en tant que bénévole mais aussi désormais en tant qu’étudiante, ayant entamé un nouveau cursus. Certes j’avais obtenu mon diplôme donnant accès à une carrière de photographe mais aider les gens et me sentir utile était bien plus excitant pour moi et plus important aussi. Je donnais de ma contribution à ceux qui en avaient besoin et cela m’aidait à me sentir mieux, à être utile !
Prenant ma douche, j’enfilais une tenue moins conforme, un jean, un petit top blanc col en V, une paire de converses et une petite veste assortie de cuir brun avant de prendre mon sac pour atteindre le rez de chaussé de l’établissement descendant gaiement les marches, sourire aux lèvres. J’avais hâte de rejoindre Joe pour cette soirée entre amis. C’était un homme avec qui je me sentais « vivre » et avec qui je me sentais toujours de bonne humeur.

Sortant entre les grandes portes automatisées, je le vis là, appuyé contre sa voiture en ce début de nuit, ayant hâte de voir ce qu’il avait prévu en pour cette nouvelle rencontre. Peu importait de ce que ce serait, je savais que cela serait agréable et changeant. Peut-être aller faire la tournée des bars ou m’emmènerait-il dans une fête bien arrosée ? Ou que sais-je encore ?! Mais une chose était certaine, je n’allais pas m’ennuyer et puis autant profiter de ce genre d’occasion au lieu de rester au château où j’aurai été me coucher après avoir relu quelques chapitres de mes cours de médecine entre autres. Et puis James devait soit dormir ou travailler dans son bureau si ce n’est à l’extérieur pour l’un de ses diners d’affaires comme à l’habituelle. Louna devait être déjà couchée à cette heure si tardive. J’avais prévenu James tout de même qu’il ne m’attende pas vu à laquelle je terminerais mon servie à l’hôpital et qu’ensuite nous irions prendre un verre avec des amis, en l’occurrence c’était avec un seul. Mais ne devait-on pas garder une part d’intimité dans un couple ? Et Joe en faisait partie, il était mon échappatoire lorsque je n’allais pas bien. Et puis je ne savais même pas au final, s’il était au courant de ma relation d’avec le milliardaire qu’était James O’Malley même si la presse avait sauté, il y a quelques temps de cela sur l’occasion pour nous montrer au grand jour. Une sordide histoire d’agression sur ma personne…

Me dirigeant donc vers le jeune homme, tout sourire, je vins à sa rencontre, le saluant chaleureusement et attendant la suite du programme ! J’avais besoin de me défouler suite à cette longue journée passée auprès de patients.je devais me vider la tête, m’aérer l’esprit et me sentir insouciante pour pouvoir décrocher de mon travail au sein de cet hôpital où un jour j’y serais médecin !
« Alors où allons-nous ? S’il te plaît dis-moi qu’on va s’amuser ? J’en ai grandement besoin, juste pour ce soir pouvoir se déconnecter du monde réel ? »Je le regardais tentant de percer son regard pour essayer de percevoir le moindre indice, n’ayant rien voulu me dire jusqu’à présent sur cette sortie nocturne ! Mais j’avais hâte de découvrir tout ceci ! J’étais excitée comme une puce même si physiquement je tentais de cacher mon excitation !
 
 

J’étais heureuse et me sentait bien plus à l’aise ce soir en dehors des murs de l’hôpital ou il y eut affluence aux urgences. Je m’en irais ce soir prendre l’air avec Joe, je ne sus où d’ailleurs mais je lui faisais entièrement confiance !Large sourire aux lèvres, je me dirigeais vers mon ami, à la hâte, pressée de quitter ce lieu après y avoir été enfermé des heures durant. Bien entendu je lui posais des questions sur notre destination mais il n’en dit pas un mot ! Mystérieux ? Cela éveillait mon excitation ! J’étais si heureuse qu’on se retrouve que ce fut comme si toute la fatigue accumulée s’était évaporée ! Une douce et agréable sensation !
« C’est tout ?! Dis-m’en plus ! »
M’installant je regardais ici et là voir si je pourrais reconnaitre dans les rues de San Francisco un endroit précis où il souhaitait m’emmener…Ne restant pas en place sur mon siège jelui lançais quelques regards interrogateurs pensant qu’il céderait sous mon air de petite fille égayée mais rien ! Il semblait intransigeant ! Quelle poisse ! Joueur ? Oui il l’était et j’aimais ce côté enfantin cela adoucissait l’existence pensais-je. Mais il détourna ma curiosité en me demandant si j’avais passé une bonne journée ? Quel culot avait-il ? Il savait manipuler les choses en son sens et j’aimais beaucoup ça, cela signifiait qu’il savait où il allait au sens figuré bien entendu et propre peut-être également.
« Fatigante et longue, je viens de terminer une garde de plus de trente-six heures mais ça va maintenant que tu es venu me chercher. Et j’avoue que je suis intriguée par ton silence. Allez je veux savoir. »
Il gardait cet air impartial et restait muet seul le son de la musique résonnait en l’habitacle. Je baissais donc un peu le son de l’autoradio avant de poursuivre.
« Très bien, alors je vais tenter de deviner dans ce cas ! »
Reprenant aisance dans mon fauteuil passager, je tentais de réfléchir à sa personnalité et à ce qu’il était pour essayer de trouver où nous passerions la soirée…
« Je sais tu vas m’emmener sur les hauteurs de la ville pour voir un splendide coucher de soleil. On sera assis sur le capot de voiture, à boire quelques bières et ensuite on partira en virée là où tu as l’habitude d’aller, avec des gens pas très fréquentables, on dansera jusqu’au bout de la nuit ou encore non, je sais ! On ira jouer aux malfrats ! On se prendra pour des caïds et pour les rois du monde le temps d’une soirée. Ou alors tu vas m’emmener dans les fins fonds de la ville, dans ces lieux sombres et peu fréquentables, les dessous de San Francisco ou ils se passent des choses pas très catholiques… »
Tout en le regardant du coin de l’œil, je pus apercevoir cette petite étincelle. Avais-je vu juste ? Le regardant tout en me tournant de trois quart vers lui, j’attendis une réaction de sa part.
« C’est ça ? Tu nous conduis là où personne ne pourra nous restreindre ? »
Je ne savais pas ce qu’il n’était exactement, mais là où nous allions, j’étais certain que l’illégalité était le mot maitre ! À voir maintenant, où Joe s’arrêterait…