the great escape
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flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated.

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MessageSujet: flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. EmptyMer 26 Déc - 11:12


❝Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.❞
17TH OCTOBER 2014 • CECIL ALLEN-EASTWOOD ft TYLER REESE WITHMORE-SINCLAIR. nothern san francisco. ; Assise sur le rebord de sa baignoire ronde, un miroir maintenu à la hauteur de son visage, elle s'appliquait un rouge à lèvres que l'on venait de lui offrir, prétextant sa non-féminité. Elle n'était pas du genre à passer des heures dans cette pièces, à arpenter ce carrelage, se demandant qu'elle robe elle allait porter ou encore qu'elle coiffure l'accompagnerait dans sa sortie. Non, Tyler Reese était plutôt jean et converse, elle était abonnée au confort et ne se souciait guère de tuer une certaine sensualité qu'elle se disait ne pas posséder d'ailleurs. Pourtant ce soir, elle avait fait un effort, un effort tellement intense que la jeune fille qui l'observait à travers le miroir semblait être une autre. Ses cheveux blonds lisses arborant un joli volume sans un seul épi, ses yeux azurs étaient mis en valeur par un crayon noir qui lui donnait quasiment une apparence de femme fatale. Elle sourit à cette idée, se disant que toute cette préparation ne rimait à rien et nerveuse du premier rendez-vous. Elle ne savait pas pourquoi il l'avait invitée, après toutes les moqueries adressées au fil des années, tous ces mots cinglants qui gommaient la gentillesse dont il avait fait preuve une seconde auparavant. Cécil Allen-Eastwood n'avait cessé de jouer une composition avec elle, tantôt une musique douce cassée subitement par de la batterie, or une batterie n'avait pas sa place dans un orchestre, oui c'était cela, il avait toujours était surprenant, frappant là où elle ne l'attendait pas. Mais cela faisait plusieurs mois que la batterie ne s'était pas invitée dans leur relation, laissant cet air doux lui dévorer les tympans et la charmer comme jamais précédemment. Pourtant elle avait peur, il n'était pas ce que l'on pouvait qualifier une personne fiable, et malheureusement pour elle, elle tombait amoureuse de l'infidélité. Enfin, ça, il ne le savait pas encore. Ce soir ne serait pas un simple dîner, il faudrait qu'elle s'assure de ses attentes, qu'elle l'interroge sans éveiller ses soupçons et sans le mettre sur la piste qu'elle lui vouait de l'intérêt. Elle souffla, jeta un dernier coup d'oeil sur cette robe noir qui épousait un corps gracieux dont elle n'avait pas conscience, puis elle sortit. Arrivée à côté de la cuisine, elle écrit une note à l'attention de Zachariah, lui disant qu'elle ne rentrerait pas trop tard et abordant le restaurant dans lequel elle allait dîner sans toutefois mentionner Cécil. Son meilleur ami tomberait forcément du mont blanc s'il la voyait en compagnie du diable. Ses doigts se refermèrent sur ses clefs de voiture et elle sortit dans cette nuit d'octobre, un peu froide mais ce n'était pas sa principale préoccupation, ses pensées étaient toutes tournées vers Cécil. Elle sentit son coeur battre un peu trop fort et se reprit avant de démarrer le moteur. La voix de Kari Amirian amorça l'une de ses chansons favorites et les roues de la voiture prirent la direction de Nothern San Francisco. Sa concentration faiblissait de temps en temps, faisant des allers-retours entre le réel et ses songes, elle se mettait à vivre différentes versions du repas avec Cécil, autant des catastrophiques que des variantes qui se rapprochaient de la féérie. Cécil et féérie, un rire éphémère s'échappa de ses lèvres pendant qu'elle terminait sa manoeuvre sur le parking. L'instant suivant, elle fronçait les sourcils, se reprochant son caractère rêveur qui ne s'était jamais estompé au fil des années. Elle finit par saisir un petit cylindre en plastique et consulta l'heure. 21h00. Parfait. Elle avala son médicament et fit ses premiers pas sur le goudron, enchantant le lieu de stationnement par le son de ses nouveaux talons. Un réceptionniste l'accueillit immédiatement. « La table a été réservée au nom de Allen-Eastwood. », annonça-t-elle un peu trop nerveusement. Ils se connaissaient depuis des années et c'était pourtant la première fois qu'ils jouaient cette scène pourtant banale. Suivant le placeur, son esprit se paralysa brutalement. Était-elle trop habillée ? Mais après un coup d'oeil environnant, elle constata avec soulagement que la clientèle était venue sur son 31. Tout comme lui d'ailleurs, elle l’aperçut assis à leur table, beau comme elle ne l'avait jamais vu. « Je vous remercie. ». Le personnel s’éclipsa et elle le regarda se lever, venir même lui tirer la chaise. Une simple courtoisie qui pourtant l'emballa grandement. Comme si dans son action résidait quelque chose d'héroïque. Elle réussit cependant à se contenir et répondre à son attention par un sourire poli, bien que ses sourires polis étaient bien plus chaleureux que la moyenne. « Le restaurant est agréable. Merci, ton invitation m'a fait plaisir. ». L'histoire de sa vie, elle passait ses matins, ses midis, ses goûters, ses soirées à remercier le monde entier. Mais c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher d'étaler toute cette reconnaissance. « Le costume te va à merveille. », souligna-t-elle avec gentillesse. Elle n'aurait jamais pensé lui adresser ces mots un jour, en fait, elle avait l'impression d'évoluer dans une autre dimension et lorsqu'elle se réveillerait, rien de cette soirée n'aurait existé. « Je suis un peu étonnée par notre présence ici. ». L'aveu venait d'être posé sur la table et avait pour ambition de décrocher les réponses à ses questions. « Que tu veuilles dîner avec moi... ». Ses yeux bleus se baissèrent vers son assiette, éclairés à présent par une lueur méfiante. Oui, elle voulait savoir si il s'était levé un bon matin soudainement frappé par une envie inédite, passer une soirée avec son souffre-douleur favori. Elle s'appliqua à chasser sa suspicion et reporta sur lui un sourire enchanté, avide de sa réplique.
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MessageSujet: Re: flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. EmptyVen 28 Déc - 15:25

“ In the game of seduction, there is only one rule : never fall in love.”
- CECIL ALLEN-EASTWOOD & TYLER REESE WHITMORE-SINCLAIR -
La voix sucrée de Cadence résonna dans le téléphone comme une douce mélodie. Celle-ci semblait commencer à douter de ses talents de séducteur, ce qui arracha à Cecil un sourire en coin amusé. « Allons, Cadence, où serait le plaisir si je jouais mes meilleurs atouts dès maintenant ? Nous avons fait un pari, nous n'avons pas mis de date limite. Je préfère prendre mon temps. » se contenta-t-il de répondre avant que son regard ne se pose sur les gens qui se promenaient dans l'allée des Grecs. Il n'écoutait plus que distraitement la réponse de son interlocutrice, avant de la saluer et de raccrocher. L'impatience de la Française était de plus en plus évidente, contrairement à Cecil qui, fidèle à son habitude, aimait prendre le temps d'enfoncer le couteau dans la plaie. Où serait l'amusement s'il se montrait aux antipodes de sa véritable personnalité en seulement quelques semaines ? Cela ne ferait qu'attirer les soupçons sur sa réelle motivation à l'égard de Tyler, et le défi serait perdu. Ce que Cadence semblait de toute évidence incapable de comprendre. Elle avait beau se trouver à des milliers de kilomètres de lui, dans sa France natale, elle prenait régulièrement des nouvelles concernant l'avancée de sa mission Brightside : séduire et détruire. Cecil n'en était encore qu'à la phase séduction, prenant le temps de faire languir la jeune Epsilon, de la décontenancer, peut-être même de la frustrer. Il se montrait insaisissable comme à son habitude, tour à tour charmeur puis froid, de telle sorte qu'elle ne sache pas sur quel pied danser. Et jusqu'à présent, il pouvait se targuer de réussir parfaitement la première partie de son défi. Il sentait Tyler confuse, attirée mais craintive, et il avait décidé de mettre ses convictions plus à mal encore en l'invitant à dîner dans un restaurant chic de San Francisco. Il l'avait sentie surprise mais réjouie de l'invitation, et n'avait eu aucun mal à la convaincre d'accepter. Ponctuel, comme le voulait les traditions anglaises, il était arrivé à vingt heures cinquante dans l'un des restaurants les plus gastronomiques de la ville. Quitte à la séduire, il pouvait au moins s'offrir le luxe de le faire dans les meilleures conditions – sans parler du fait que les occasions de s'habiller correctement se faisaient de plus en plus rares et qu'il ne rechignait jamais à se présenter sous ses meilleurs atours. Il observa les gens autour de lui, et s'amusa de les voir tous guindés dans leur costume trois pièces et leur robe des grands soirs. Lui s'était habillé élégamment et sobrement, veste de costume, pantalon sombre, tee-shirt gris, il n'aimait pas en faire trop, et surtout, ne voulait pas avoir l'air d'avoir quarante ans. Son regard finit par se poser sur la silhouette de Tyler, qui venait de faire son entrée dans le restaurant. Elle donnait l'impression d'être mal à l'aise au milieu de ces gens si bien habillés. Pourtant, il constata rapidement qu'elle ne dénotait absolument pas dans la salle, avec sa robe et son rouge à lèvres. Il préférait de très loin sa tenue à son habituel jean/converses, si peu féminins à son goût. « Bonsoir Tyler » fit-il de sa voix policée. Il se montra véritable gentleman, veillant à tirer sa chaise afin qu'elle s'asseye, geste qui semblait venu d'un autre temps, la courtoisie masculine se faisant de plus en plus rare. Il revint s'asseoir, avant de plonger son regard gris dans les grands yeux de la jeune femme. Il aimait l'observer, la voir déroutée d'un simple contact visuel, il la sentait fébrile, comme mise à nue par ses prunelles froides. Il répondit à son remerciement par un imperceptible hochement de tête, tandis que ses commissures se relevaient en un sourire discret. « Je ne sais pas ce qu'il vaut, pour tout dire, mais je n'en ai entendu que de bons échos. Vraiment ? Tu semblais plutôt nerveuse pourtant, lorsque je t'ai invitée... » constata-t-il, se délectant de la voir mal à l'aise. Elle n'était jamais assurée en sa compagnie, la faute aux mois, aux années passées à la torturer de diverses façons, ne lui laissant jamais aucun répit. Le souvenir de son comportement en Russie, lorsqu'il lui avait sauvé la vie, se dessina dans son esprit. Une image qu'il balaya bien vite, reportant son attention sur Tyler. « Je peux en dire autant de ta robe. Je ne te savais pas capable d'autant de... sensualité » fit-il, veillant au choix de ses mots. Elle était un peu l'antithèse de la sensualité, généralement, au point qu'il en oubliait parfois qu'elle était une femme séduisante, bien que discrète, mais cette tenue remettait les choses à leur place, et rendait le tout bien plus facile. Il écouta avec attention ses interrogations, s'amusant intérieurement de la voir aussi peu sûre d'elle. Comment Cecil, l'homme de glace, pouvait s'intéresser à une étudiante aussi transparente et aussi douce qu'elle ? Comment pouvait-il l'inviter dans ce restaurant chic qui donnait l'impression d'un couple noyé au milieu de tous les autres ? Il ne l'avait pas vraiment remarqué jusqu'alors, mais ils étaient effectivement entouré de couples se regardant dans le blanc des yeux, mièvres. « Cela te surprend-il tant que ça, que je puisse avoir envie de dîner avec toi ? » s'enquit-il, son ton se faisant plus enjôleur, son menton posé sur le revers de sa main, laissant le silence s'installer durant quelques secondes déstabilisantes avant de poursuivre. « Allons Tyler, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, ces derniers temps, celui-ci n'est rien d'autre qu'un moment de plus. Essaie de l'apprécier, plutôt que de te montrer aussi mal à l'aise. » Il n'avait rien perdu de ses remarques tranchantes et froides, jouant tantôt avec le feu, tantôt avec la glace, la laissant confuse au milieu de ce déluge. « Nous n'avons pas souvent l'occasion de pouvoir passer des moments dans un cadre aussi élégant, j'ai pensé que cela te plairait... Peut-être à tort. » Sa voix était veloutée, trahissant une inquiétude parfaitement simulé. Le seul fait qu'elle soit venue prouvait qu'elle était aussi intriguée qu'enchantée de son invitation. Un serveur vint vers eux, deux menus à la main. « Apportez deux coupes de champagne, s'il vous plaît. » déclara-t-il sans même accorder un regard au serveur, qui repartit tête baissée, comme s'il était habitué à ce genre de comportements rudes. « Tu aimes le champagne, Tyler ? » Il n'avait même pas pensé qu'elle puisse ne pas aimer, mais la savait de toute façon bien trop polie pour décliner la coupe.
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MessageSujet: Re: flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. EmptyVen 4 Jan - 11:47


❝ Even more treacherous than he is attractive, he has never uttered a single word without some dishonorable intention. Every woman he has successfully pursued has regretted it. Stay away from him. . ❞
Elle était enveloppée par des rumeurs. Des bourdonnements provenant des tables voisines et qui se trouvaient être étrangement rassurant. En fait, plus elle y pensait et plus elle comprenait qu'elle avait peur du silence. Elle se trouva à chercher le mot définissant cette phobie du silence, bien qu'elle savait qu'elle ne le trouverait pas. Effectivement chacun de ces mots n'avaient rien à voir avec la phobie qu'il caractérisait. Est-ce que quelqu'un pouvait deviner que l'ophiophobie était la peur des serpents ? Sûrement pas. Elle était donc angoissée à l'idée que la conversation puisse mourir, qu'un blanc s'installe entre elle et Cécil. Heureusement, elle chassa cette peur, revenant doucement à l'instant présent et puisant sa force dans cette clameur pour affronter ce dîner. Ses calots bleus se perdirent sur Cécil et un sourire naquit sur ses lèvres qu'elle rattrapa de justesse comme un sourire de courtoisie, gommant de ses commissures tout ce qui était béat. Malgré toute la rudesse qui lui avait livré tels des bouquets de fleurs depuis Moscou, ses sentiments se réveillaient pour lui. Cécil n'était autre que le fleuriste de l'atrocité, le livreur de la tyrannie. Et sa plus fidèle cliente était actuellement assise en face de lui, essayant pitoyablement de résister à son charme alors qu'il était déjà bien trop tard. Pourtant, elle n'en avait pas encore conscience, comme si son coeur avait voulu garder ce secret pour lui tout seul. Il la sortit de ses pensées et la gêna en même temps, si bien qu'elle baissa les yeux sur son assiette vide et mit du temps à répondre. « Je suppose que j'étais juste surprise. », finit-elle par dire en haussant les épaules. Elle n'avait jamais envisagé cette possibilité d'un restaurant, de fourchette en argent et de Cécil derrière un menu. Elle avait même manqué de se retourner et voir si il ne s'adressait pas à une autre fille derrière elle quand l'invitation avait été lancée. « Tu sais, c'est comme la semaine des quatre jeudis, la Saint Glinglin, les poules qui auront des dents. », hasarda-t-elle, oubliant un instant à qui elle s'adressait. Mortifiée, elle serra discrètement un pan de la nappe, elle s'y agrippait telle une bouée qui pourrait la sauver de la noyade. « Oublie les exemples, c'était juste pour souligner l'impossibilité de la chose. », rattrapa-t-elle, déposant son regard sur le décor et tapotant machinalement son couteau avec son index. Elle regarda les murs, elle regarda les lustres, elle regarda également ce couple sur sa droite qui se souriait tendrement et semblait communiquer uniquement par le sourire. Ils étaient en train d'inventer leur propre langage et elle trouva ça touchant. Puis ses prunelles se déportèrent légèrement sur la gauche et elle revit Cécil. Un peu plus tôt, dans la voiture, elle avait pensé qu'il la complimenterait sur sa tenue mais cette version n'avait pas été envisagée. A vrai dire, elle ne savait même pas si la maxime était recevable comme un louange ou comme une tentative visant à la déstabiliser. « Merci. », remercia-t-elle cependant, laissant son couteau pour tapoter son assiette. Elle aperçu son reflet sur le dos de la cuillère et se trouva jolie, une pensée qui aurait pu lui donner de l'assurance en temps normal mais devant Cécil, elle ne quittait jamais cet état de vulnérabilité. Cette fragilité était collée à elle, comme une seconde peau. Elle releva les yeux et fut charmée par son timbre. Elle s’apprêtait à lui répondre par l'affirmative, prenant soin toutefois de tourner la discussion sur le moment présent et annonçant qu'elle profiterait de ces instants. Mais il l'a devança et pris un ton auquel elle ne s'attendait pas. Ses idées entrant en collision, elle eut peur de l'avoir froissé, qu'il pense qu'elle soit insensible à ses efforts. « Oui bien sûr. C'est juste le contexte. De la musique, un joli décor, des bougies. », lista-t-elle, essayant de rattraper comme elle le pouvait sa maladresse et ne pas laisser Cécil s'enlisait dans une froideur extrême. « Ce n'est pas la même chose que traîner dans les gradins du stade ou errer dans une salle de classe. ». Elle se voulait rassurante, pensant même à attraper sa main mais c'était Cécil, elle laissa donc sa main traîner à côté de sa fourchette. Tout avait si bien commencé et pourtant, elle avait l'impression que leur instant privilégié se cassait la figure. Elle imagina même un nez se tordre un peu plus à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, comme si ses mots étaient de terribles coups de poings qui ruinaient la beauté humaine. « Ça me plaît beaucoup, je te le certifie. », confirma-t-elle, se pinçant l'extrémité des lèvres et détaillant des prunelles la parure de l'assiette. Elle releva soudainement deux yeux pénétrants bleus, ce regard était si inattendu que le percepteur pouvait penser être gagné par un tsunami. « Quelque chose dans mon attitude fait penser le contraire ? », demanda-t-elle d'une franchise déconcertante cette fois-ci. Elle avait fini par dire merde à sa timidité, à cet handicape qui la suivait comme son ombre et qui ne cessait de fournir Cécil en armes. Il l'avait invitée après tout, et cette invitation lui conférait un certain pouvoir, elle passait du Liechtenstein à quelque chose qui ressemblait à sa terre natale, une nation beaucoup plus grande comme le Royaume-uni. Elle acquiesça poliment pour la coupe de champagne, accompagnant son geste par un oui bienséant, laissant ses iris divaguais sur le parcours du serveur, slalomant entre les tables. « Tu sais, j'ai apprécié passer du temps en ta compagnie dernièrement. ». Sa tête se tourna de nouveau vers lui et elle lui adressa un sourire. Elle n'osait pas s'étaler plus en confidence et de toute manière, elle n'en eut pas l'occasion. Un Pakistanais vint se présenter à leur table, les bras chargés de roses rouges que la majorité des couples déjà présents avaient acheté. Son malaise revint au grand galop, si elle avait appris quelque chose sur Cécil au cours des années, c'était qu'il ne faisait pas parti de ces hommes qui achetaient des fleurs. Et il ne faisait pas parti non plus des hommes qui ajournaient le petit personnel avec une courtoisie bienveillante. Non, aux dernières nouvelles, Cécil était arrogant, Cécil était l'antipode du romantisme. Elle craignait le pire. Elle craignait aussi d'être blessée par sa non délicatesse.

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MessageSujet: Re: flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. EmptyDim 6 Jan - 15:34

Son regard profondément ancré dans les prunelles azures de son rendez-vous, Cecil sentait le malaise se distiller lentement en elle. Il l'effrayait encore, malgré tous les moments passés ensemble, il l'effrayait encore et cette pensée l'amusait beaucoup. L'Anglais n'avait pas pour habitude de se montrer sociable, ou même affable, se contentant généralement de toiser les gens, et de parler peu, mais bien. Tyler était son exact inverse, toujours gentille avec tout le monde, sociable et bavarde – un peu trop bavarde à son goût, même. Et surtout, il avait passé tellement de temps à se montrer odieux avec elle qu'il ne pouvait qu'approuver son anxiété à passer un moment comme celui-ci en sa compagnie. Il n'avait rien fait pour qu'elle l'apprécie, du moins, avant que Cadence ne le lance dans sa mission séduction, et la confiance se gagnait avec le temps (ce que la jeune femme semblait avoir oublié, en voulant le précipiter ainsi dans son défi). Depuis quelques temps, néanmoins, il s'efforçait de se montrer plus sympathique à son égard, ce qui s'était avéré bien plus facile qu'il ne l'aurait pensé. Il n'avait rien à proprement parler contre Tyler, en dehors de son goût vestimentaire plus que discutable et sa manie de toujours parler pour ne rien dire, mais il avait pris l'habitude d'en faire un bouc émissaire subissant ses foudres chaque fois que son regard se posait un peu trop longuement sur lui. Mais lorsqu'elle cessait d'être toujours craintive en sa compagnie, elle se comportait d'une façon bien plus naturelle, et ses babillages incessants se transformaient en discussions sérieuses, qui lui laissaient tout le loisir d'apprécier sa culture et son intelligence, deux choses qui avaient tendance à se perdre par les temps qui couraient. « Ce n'est pas si surprenant que ça, à bien y réfléchir. Je dirais que c'est un cheminement logique » déclara-t-il avec une pointe d'indifférence, se moquant bien de la perdre plus encore dans les méandres de son comportement versatile. Il trouvait divertissant d'inclure des sous-entendus subtils à ses propos, et faire passer le tout pour un raisonnement purement mathématique, de telle sorte que Tyler ne sache plus vraiment sur quel pied danser. Il aimait la déstabiliser, et aurait encore plus aimé qu'elle ne se laisse pas faire. Malheureusement, elle restait toujours aussi mal à l'aise et ne s'énervait jamais en sa compagnie, peut-être par crainte qu'il puisse s'en prendre à elle. Il ne l'aurait jamais fait, pas même dans les moments où elle l'agaçait le plus. Il était taciturne, mais pas violent, et élevé dans les bonnes manières anglaises, la politesse et la bonne éducation étaient des caractéristiques importantes chez lui. Il lui accorda un mince sourire en la voyant s'empêtrer dans des explications ridicules pour définir l'improbabilité de leur présence ici. Comme à son habitude, il ne fit rien pour l'aider à s'en sortir, se contentant d'attendre qu'elle finisse sa phrase et qu'elle se rende compte elle-même de l'absurdité de ce qu'elle venait de dire. « Rien n'est impossible » se contenta-t-il de trancher d'un ton froid et sans appel. Si parfois il avait l'impression qu'il aurait finalement pu s'entendre avec Tyler, l'obstination qu'elle mettait à ne jamais croire qu'il puisse faire quelque chose de désintéressé (et à juste titre, d'ailleurs), commençait à sérieusement l'agacer. Cadence n'aurait pas pu lui choisir une proie un peu moins farouche, tant qu'à faire ? Il se ressaisit néanmoins, ne laissant rien transparaître sur son visage, ni exaspération, ni contentement, absolument rien d'autre que des traits placides, avec peut-être une pointe de curiosité. « Le romantisme de la situation te met mal à l'aise ? » s'enquit-il, cette fois-ci avec beaucoup d'amusement, tandis que son regard acier se promenait sur les autres personnes présentes dans le restaurant. Tout l'endroit criait à l'amour, et lui avait délibérément choisi d'y amener la jeune femme, aussi s'amusait-il grandement de la voir si fébrile et si nerveuse, incapable de savoir ce qu'il avait en tête, s'il l'avait fait volontairement ou s'il se contentait juste de la torturer mentalement comme il l'avait fait si souvent. « Je te le concède, ça n'a pas le même charme, mais je me suis dit qu'un peu de changement ne nous ferait pas de mal » poursuivit-il, ses commissures se relevant en une esquisse charmeuse. Enfin, elle sembla prendre un peu sur elle et abandonner pour quelques instants au moins son malaise grandissant, pour lui offrir un regard pénétrant, qu'il lui rendit avec soin. « Et bien, jusqu'à présent tu as plutôt fait preuve d'une certaine gêne, mais je ne saurais dire si c'est en raison du lieu, ou en raison de ma présence. Tu as toujours tendance à te montrer mal à l'aise en ma compagnie... » commenta-t-il, tandis qu'il sirotait une gorgée du champagne de qualité, servi quelques secondes auparavant. Il apprécia son goût fruité, son piquant, et la douce chaleur qui se répandait dans son œsophage. Il reporta son regard sur la jeune femme, un regard énigmatique qu'il lui réservait généralement, avant d'hocher imperceptiblement la tête. « Pareillement. Et c'est une grande surprise, pour ma part » fit-il, se moquant allègrement d'elle, après l'avoir repoussée violemment tant de fois. Ils furent interrompus par l'arrivée d'un de ces hommes qui venaient avec des bouquets de roses dans les restaurants, dans le but de se les faire acheter par des hommes romantiques désireux de plaire à leur compagne. Il observa avec attention la réaction de Tyler, hésitant encore à lui en acheter une ou non. S'il ne le faisait pas, cela serait considéré comme un acte de rudesse indigne de sa part, s'il le faisait... Il se montrerait bien plus charmant qu'il ne l'avait jamais été en sa compagnie. Il était sur le point de prendre sa décision lorsque le Pakistanais se fit agonir d'insultes par le propriétaire du restaurant, qui ne saurait tolérer que l'on vienne perturber les personnes présentes ici. Alors qu'il allait repartir, la tête baissée, Cecil l'interpella. Il lui tendit une pièce, en échange d'une rose rouge, en tout point parfaite. Il l'offrit à Tyler, un sourire amusé sur les lèvres. « Et voici la preuve que ta compagnie m'est très agréable » fit-il, toute trace d'humour ayant disparu de son visage. Il se montrait à présent étonnamment sérieux, tandis qu'il observait la réaction de son interlocutrice. Peut-être que Cadence avait raison, finalement, peut-être devrait-il précipiter quelque peu les choses, juste assez pour déstabiliser plus encore Tyler et amoindrir ses chances de ne pas céder face à lui. « Ta compagnie m'est agréable au point que j'en vienne à me demander s'il serait tellement improbable et ridicule que je puisse commencer à... m'intéresser à toi, d'une façon nullement platonique. »
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MessageSujet: Re: flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. EmptyMar 8 Jan - 14:40


200 :plop:
- TYLER REESE WHITMORE-SINCLAIR & CECIL ALLEN-EASTWOOD -
Perdue sur la bouche de Cécil, ses iris évaluaient le mouvement de ses commissures et lui offraient une vision quasiment hypnotique. Un aperçu rêveur qui, malheureusement, devait être quitté immédiatement avant qu'il s'en aperçoive. Elle se rappelait l'avoir toujours contredit, avoir toujours été révoltée par ses idées et complètement sciée devant ce comportement prétentieux qu'il traînait toujours derrière lui comme bagage. Pourtant ce soir, elle buvait ses paroles, elle avait oublié toutes les mises en garde et restrictions qu'elle s'était données avant d'appuyer sur l'accélérateur de sa voiture et venir le rejoindre. Mais à présent elle était d'accord, oui c'était logique, elle aimait bien ce mot. Pourtant, elle n'était pas certaine de ce qu'il cachait, elle espérait juste qu'ils s'enliseraient dans la même logique, celle qu'il venait de faire sous-entendre. Elle acquiesça lentement, trop incertaine pour demander si il s'agissait d'une logique qui déboucherait sur quelque qui s'approchait d'une relation ou si il parlait d'une logique amicale. Logique. Oh, et puis non, elle détestait ce mot. « Ravie de te l'entendre dire. ». Servie avec un petit sourire, elle se défendait avec une phrase passe-partout, une sentence qui dissimulerait tous les doutes qui arpentaient les couloirs de son encéphale au moment même. Elle se sentit agressée par sa prochaine réplique et de la sécheresse qui en était sorti, comme s'il s'était soudainement mis en colère contre elle. Elle détestait cette tendance lunatique, de sans cesse faire des demi-tours entre la chaleur et le froid. Il lui donnait l'impression de vivre un instant délicieux au près du feu et soudainement, sans raison apparente, la jeter dans le froid, hors du chalet et sans manteau dans la neige. Elle finirait par attraper froid, en tomber malade. Elle l'observa silencieuse, incapable de répliquer un petit quelque chose. Enfin elle décida de ne rien dire et resta complètement confuse. Elle avait pourtant le contact facile avec les gens en général, mais assise ici, encerclée par cette atmosphère qui faisait naître des espoirs de romance, elle ne savait pas du tout comment se comporter. Si elle devait essayer de capter son regard, de livrer ses plus beaux sourires, de lui parler de la pluie ou plutôt bavarder du soleil, en quelque sorte, trouver une histoire de nuages. Elle était irrécupérable, toutes ses pensées encombraient son esprit et venaient à la paralyser si bien qu'elle avait l'impression de revivre son premier rendez-vous. Une entrevue dont il n'y avait rien à extirper si ce n'était les grands blancs qui étaient venus s'incruster sans invitation. En plus son malaise était visible, Cécil venait de le remarquer. « Quelque peu. », répondit-elle avec un sourire fragile qui s'excusait pour elle. Son pouls s'emballa un peu mais s'apaisa quelques secondes plus tard, la faisant traverser un étrange sentiment. Elle pensa à un grand homme alarmé, criant dans tous les sens pour prévenir ses camarades avant de s'arrêter net et de se faire pardonner pour une fausse alerte. Cet homme était similaire aux battements de son coeur. « Toutefois je vais m'y habituer, j'apprécie le contexte. ». Son sourire prit plus d'assurance et elle lui accorda un regard complice, le premier regard complice qu'elle lui offrait depuis leur connaissance d'ailleurs. Toujours spectatrice de sa gestuelle, elle se surprenait à aimer tous les mouvements qu'il effectuait, heureuse d'assister à cette opéra cécilien. Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Puis ce fut comme une évidence, elle devait s'avouer ce faible qu'elle avait pour Cécil, elle avait beau repoussé cette idée dès qu'elle se présentait aux portes de son esprit, elle revenait comme un boomerang. « C'est une merveilleuse idée, je suis ravie que tu l'ais eu. », approuva-t-elle, son visage se faisant de plus en plus radieux. Elle attendit que le serveur finisse de verser le champagne et s'empara de sa coupe. Elle buvota les bulles pétillantes avec délice, se trouvant de plus en plus légère alors que ses premiers pas dans le restaurant lui avaient semblé si lourds. Il déposa adroitement le problème sur la table, une manie chez elle qui ne s'était pas atténuée malgré les années écoulées. Elle opta pour la franchise. « Pour être honnête.. tu m'impressionnes depuis toujours et tu m'impressionnes encore aujourd'hui. ». Elle avait préféré le mot impressionner à celui d'intimider, il délivrait une connotation meilleure et pouvait même se révéler flatteur. « C'est assez bête comme aveu, j'en ai conscience. », poursuivit-elle en haussant légèrement ses épaules dénudées, geste qui amena quelques mèches blondes près de son visage d'ange où deux perles d'un bleu intense observaient Cécil avec douceur. « Mais à mes yeux c'est l'un de tes meilleurs charmes. ». Un talent de séduction hors pair selon son avis. Il ne cessait de créer autour de lui une admiration inexplicable chez toute représentante de la gente féminine, et si elle y avait plus ou moins résisté, elle avait définitivement capitulé aujourd'hui. Elle fronça les sourcils à sa prochaine causerie, se demandant s'il la taquinait juste. « Ouïlle. », fit-elle, les traits faussement contrariés avant de se détendre et exprimer son amusement. Un rire léger se dissipa de ses lèvres. Les minutes où elle avait été hantée par la gêne lui semblaient loin à présent. Elle était parvenue à se détendre et voyait la soirée sous de meilleurs auspices. Mais elle fut interrompue dans cette pensée agréable par un fleuriste nomade qui eut à peine le temps de se présenter à leur table. Le propriétaire déjà sur ses talons, elle voyait les roses rouges foutre le camp et pensa que cette situation n'était pas une mauvaise chose. Le vieux vendeur avait été épargné d'un refus de Cécil. Mais à sa grande surprise, le jeune homme le rappela et la seconde d'après, une rose flottait sous ses yeux. « Elle.. elle est très jolie. Merci Cécil. », balbutia-t-elle, saisissant le cadeau fleuri avec précaution. Elle se laissa quelques secondes pour apprécier la fleur, savourer ses pétales du regard avant d'adresser un sourire séduit à son compagnon de table. C'était une belle surprise, un mouvement romantique surprenant qui venait de le qualifier pour la suite de ce championnat amoureux. Elle releva vers lui un visage déstabilisé par les propos qu'il venait de tenir. N'était-elle pas au fond de son lit, chaleureusement cachée par ses couvertures et en train de rêver ? Cette déclaration étonna son rythme cardiaque et lui procura des picotements dans les doigts, elle préféra donc déposer la rose à côté de son assiette avant de reprendre la parole. « Tu parles d'un intérêt qui dépasse le stade de l'amitié ? », essaya-t-elle de s'assurer d'une voix gagnée par la faiblesse au fur et à mesure que ses mots se révélaient. Elle planta ses joyaux bleus dans son regard, ses traits reflétant une attitude sérieuse et une réflexion en cours. « Puisque si je vois juste.. Je pense ressentir la même chose à ton égard. ». Le temps venait de se figer, les yeux toujours dans les siens, elle subissait un suspense qui la noyait dans l'angoisse.
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MessageSujet: Re: flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. flashforward. no one knows what it's like to be the bad man, what it's like to be hated. EmptySam 26 Jan - 9:58

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