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flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do.

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MessageSujet: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptyMar 15 Mai - 18:31


flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. 379386Tylerflashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. 881943Zachariah
Elle avait fini de revoir tous ces chapitres de droit et avait les chapitres principaux sur le bout des lèvres, comme une grande poésie qu'elle s'était récitée durant des mois, elle était capable de restituer des pages entières et saurait noircir les feuilles d'examen mieux que tous les autres élèves, enfin pas tous. Ils s'étaient parlés pour la première fois dans un amphithéâtre où leur retard et le manque de chaises les avaient réunis côte à côte. Il était aussi brillant qu'elle et avait tout de suite compris ce qu'elle ressentait, il avait senti cet soudaine énergie qui la noyait lorsque ses oreilles attrapaient l'annonce d'une bonne nouvelle mais il avait aussi reconnu son manque d'assurance et sa timidité au sein de sa confrérie, comme si elle n'avait jamais réussi à trouver sa place. De toute manière, il lui avait toujours dit qu'elle avait l'âme d'une alpha mais que quelque chose s'était produit au bureau des admissions et par maladresse elle était devenue epsilon, comme un verre que l'on renverse sur une photocopie importante, mais ce n'était pas grave parce que c'était juste une photocopie. Elle avait ri à cette anecdote, y trouvant une part de vérité et trouvant aujourd'hui que les motifs qui l'avais guidé à la maison des mauves avaient été ridicules, juste pour éviter d'avoir une étiquette collée sur le front et élargir son cercle d'ami, l'étiquette avait tout de même fini par venir se coller et le cercle avait gardé le même diamètre. Il s'appelait Taylor et ils formaient un couple depuis bientôt six mois, elle l'avait d'abord considérer comme un ami mais plein de petits signaux l'avaient poussée vers une colline qui s'arpentait plus à l'amour et maintenant elle était en train de la dévaler. Tout d'abord, ils avaient tous les deux un prénom mixte, puis lui aussi rêvait d'être ambassadeur et enfin il ne jurait que par la pistache en matière de glace, étrange puisque la première fois qu'ils en avaient partagé une, ils avaient tous les deux pensé que l'autre était plutôt vanille. Il était maintenant devant elle, au centre de son exposé devant un professeur suspendu à ses lèvres, comme chaque âme vivant dans la pièce d'ailleurs, et elle partageait leur sentiment, savourant la remarquable pertinence de sa dissertation orale. La classe était silencieuse, seuls quelques cris naissaient à l'extérieur, derrière les vitres, des paroles iotas qui se jetaient le ballon avec le plus de force possible et elle prit confiance que bientôt elle ne les entendrait plus, il ne lui restait plus que quelques jours à passer sur le campus, un changement effrayant après six ans passés à errer sur les mêmes pelouses et à avaler les mêmes pomme de terre parfumées au ketchup. L'herbe était toujours aussi verte et la saveur des patates restait la même, il n'y avait plus aucune surprise dans sa vie mais voilà qu'elle allait devoir tout réinventer, trouver de nouvelles pommes de terre aussi savoureuses alors qu'elle était attachée à l'assiette du réfectoire. C'était idiot de s'en faire autant pour une assiette de purée. Et puis elle allait suivre Taylor, l'homme que tout le monde voyait comme parfait, il était le plus populaire des alphas et son génie dépassait celui de ses camarades, mais il était aussi sportif et avait même subi le bourrage de crâne d'un président des rouges pour rejoindre leur rang, il aurait aussi pu être orange, monsieur Fletcher lui avait dit une fois qu'il jouait de la guitare comme Beethoven jouait du piano. L'idée d'enfin vivre sa vie d'adulte l'apeurait, elle avait fait une liste de ses craintes sur un bout de papier pour mieux reprendre le contrôle mais sa méthode avait eu l'effet inverse, Taylor était alors entré en jeu et s'était transformé en gomme, redonnant à la page son blanc d'origine. La cloche sonna et elle remarqua qu'il avait donné la conclusion depuis quelques secondes et elle eut honte d'avoir été divertie et de s'être évadée dans le couloir de ses pensées. Elle joignit ses applaudissements à celui des autres et elle quitta sa chaise, jetant son quatre couleurs dans sa trousse et triant soigneusement ses feuilles entre ses intercalaires. Elle allait ranger son classeur dans son sac quand elle sentit des doigts dégager ses cheveux et glisser furtivement sur sa nuque. « Qu'est-ce que tu en as pensé ? ». Elle se retourna et fut submergé par l'intensité du vert, comme à chacune de leur rencontre. Elle avait cru trouver un antidote au bout d'un certain temps, devenir indifférente à ce regard intense, après tout, en se noyant plusieurs fois, on finit bien par retenir la leçon, mais pas cette fois-ci, elle continuait par être frappée par la vague de ses yeux. « J'ai adhéré à la question sur l'approvisionnement énergétique. Tu as livré un travail consciencieux, comme toujours. ». Elle se pencha vers ses lèvres et les effleura brièvement avant de terminer son rangement le sourire aux lèvres. Elle était heureuse avec lui, récemment, elle avait cru perdre son équilibre et elle avait réussi à trouver une stabilité dans l'étau de ses bras. Elle commençait à repenser à sa vie avant lui et commençait à se faire trop absente. Elle marqua un temps d'arrêt avant de revenir à la réalité, elle aurait tout le temps d'être nostalgique plus tard. « Je dois passer chez Lise, elle veut que l'on revoit tous les problèmes du manuel de diplomatie. On se retrouve ensuite ? ». Lise était devenue l'un de ses piliers sur Berkeley, une grande blonde aux yeux bleu nuit qui se présentait sous une coupe au carré plongeante. Elle donnait cette première impression de femme libre mais qui avait tout planifié et ne laissait rien au hasard, impression qui se révélait être vraie avec le temps, tout était sous son contrôle. « Ça marche, bon courage ma puce. ». Il l'attira vers lui et la congédia d'un baiser, de ceux qui vous incitait à en redemander encore. De toute sa vie, elle n'avait jamais été aussi joyeuse d'être comparée à une puce.

Sitôt sortie de la salle, elle amena ses ballerines sur la pelouse en direction du parking, embêtée par ses pensées de toute à l'heure qui revenaient au galop et elle s'y replongea avec tristesse, revoyant ce visage qui l'avait accompagnée durant toute son enfance et qui était absent aujourd'hui. Elle sentait déjà ses commissures faire la grimace et cette odeur de sel remontait jusqu'à ses narines. Six mois qu'il n'avait plus donné signe de vie et qu'elle recomposait à chaque fois ce numéro plus attribué sur son cellulaire, dans l'espoir que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve ou qu'une personne daigne lui répondre et l'éclaircir au mieux. Elle ne savait pas comment ils en étaient arrivés là, rien n'était aller de travers, aucun haussement de voix ne lui avait mis la puce à l'oreille, tout allait bien dans le meilleur des mondes et pourtant il lui avait tourné le dos du jour au lendemain. Peut-être en avait-il eu marre de la supporter durant toute ces années, de porter la responsabilité de son traitement médical sur ses épaules. Mais rien n'était pire que le silence, elle souffrait de ne plus entendre sa voix au bout du fil et de ne plus le voir sur scène lors de leurs rencontres occasionnelles. Il était un morceau de sa vie et en ouvrant la porte au silence, il avait laissé s'échapper une partie d'elle. Entre les pleurs et les élans de colère qui offraient un répit à sa souffrance, elle avait eu la confirmation qu'il était l'une des personnes les plus importantes de sa vie et qu'elle était dorénavant handicapée, incapable de vivre entièrement sans lui. Elle inspira l'odeur des fleurs du petit jardin devant lequel elle passait et leva sa tête vers le soleil, se forçant à sourire et apprécier la journée d'aujourd'hui, rangeant l'image de Zachariah dans une petite boîte imaginaire. Elle quitta le ciel des yeux et promena son regard sur les environs, souriant à plusieurs étudiants qu'elle connaissait. Ce fut à ce moment qu'elle perdit son sourire et eut un vertige. Son coeur était mort durant plusieurs secondes avant de battre soudainement la chamade, si fort qu'elle se demandait comment ses camarades pouvaient continuer à marcher sans se retourner pour chercher l'origine de tout ce bruit. Comme si il s'était échappé de son esprit, il s'était matérialisé devant elle, devant la bâtisse principale qu'il dévisageait longuement. C'était impossible, il devait être l'oasis et quand elle se pencherait pour boire, elle se remplirait la bouche de sable. Son sac en bandoulière tomba de son épaule et elle retrouva enfin sa motricité, avançant d'abord lentement vers la silhouette de son meilleur ami perdu pour ensuite courir à grande enjambée et manquant de percuter les inattentifs qui gênaient sa traversée. « Zachariah.. Zachariah ! ». D'abord un murmure pour ensuite s'époumoner, elle gagnait du terrain et si elle n'arrêtait pas sa vitesse, elle finirait par le percuter de plein fouet. Elle finit le pied sur la ligne d'arrivée, jetée dans ses bras et luttant contre les larmes qui menaçaient de peindre ses joues. Elle se fichait de l’importuné, s'il ne voulait plus la voir ou si la serrer dans ses bras étaient la dernière chose au monde à laquelle il se prêterait, elle avait tellement rêvé de ce moment que plus rien ne lui importer. Son coeur tambourinait, jamais de sa vie elle n'avait couru aussi vite mais elle ne prêtait aucune attention aux détails, submergée par l'émotion, si elle l'avait fait, elle aurait remarqué que lui au contraire ne la serrer pas, elle aurait aussi aperçu le regard incompréhensible qu'il lui jetait. « Tu n'as pas idée à quel point ton absence s'est faite sentir comme un vide. Il n'y a pas une journée où je n'ai pas pensé à toi. », avoua-t-elle en se détachant de lui et appuyant ses paumes sur ses genoux pour reprendre son souffle. Il avait été inconscient d'agir ainsi et de ne pas se rendre compte à quel point il comptait pour elle. « Tu m'as tellement manqué et... mais attends, qu'est-ce qui t'a pris ? ». Elle les voulait ses explications, comprendre pourquoi elle avait lutté contre la peine durant six mois et savoir pourquoi il avait foudroyé son bonheur quand elle avait tenté de l'appeler pour lui annoncer la grande nouvelle par rapport à Taylor et qu'elle avait appris que le numéro n'avait plus de propriétaire. « Quelque chose ne va pas ? ». Elle le regarda avec inquiétude, prête à s'excuser à sa place si elle avait fauté sans s'en rendre compte et le supplier de ne plus jamais quitté sa vie. Mais elle fut bloquée par ce regard vide, cette fixation insistante qui lui donnait l'impression d'être observer par un étranger.
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Zachariah La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptySam 19 Mai - 18:41


« Les souvenirs oubliés ne sont pas pour autant perdus. » Someone send a runner through the weather that I'm under for the feeling that I lost today. Someone send a runner for the feeling that I lost today. Someone send a runner through the weather that I'm under for the feeling that I lost today. You must be somewhere in London. You must be loving your life in the rain « Tyler & Zachariah - 18 juin 2017 »





09 NOVEMBRE 2016 – PARIS ; 22h59

Une dernière note posée sur le piano avec la légèreté d’un papillon. Un silence d’environ cinq secondes à tout casser. Puis c’est l’explosion. Ce vacarme assourdissant qu’une standing ovation provoque en vous. Un sourire fleurit sur le coin de mes lèvres. Me produire dans l’un des plus prestigieux opéras du monde était désormais chose faite. Paris, ville de l’amour et surtout ville de la réussite pour moi. Adolescent, j’avais des envies plus énormes les unes que les autres. Et voilà que quelques années plus tard, mes rêves se réalisaient. Notre chef d’orchestre, Frederick Maazel se tourna vers le public qui était debout pour nous ovationner. Doucement, il courba l’échine pour s’incliner face aux spectateurs, puis il nous fit signe de faire de même. Les applaudissements se tarirent quinze minutes plus tard. Les yeux étincelants de bonheur, je pris congé de la scène pour me glisser avec mes autres compères dans les coulisses. Changement de costume pour remettre un jeans et une chemise plus confortable et me voilà prêt à rentrer à l’hôtel. Une nuit de repos était bien méritée vu le nombre d’heure que nous passions chaque jour à nous entraîner. Une même partition pouvait être répéter des dizaines de fois avant que Frederick soit satisfait. Le métier de musicien n’est pas de tout repos, c’est le moins que l’on puisse dire. Toutefois, je ne regrettais en rien mon choix d’avoir quitté l’université de Berkeley pour pouvoir vivre pleinement ma vie professionnelle comme je l’entendais. J’étais heureux et c’est tout ce qui comptait à mes yeux. La seule personne qui me manquait affreusement depuis quasiment six mois était ma meilleure amie Tyler. Pour elle, les études n’étaient pas encore terminées et elle devait encore y consacrer une partie de son existence. Sa présence se faisait ressentir tous les jours, cependant, j’essayais de faire en sorte que nous nous voyions le plus possible. Et en sortant, ce soir-là sur le trottoir parisien, j’essayais de la joindre pour lui raconter mes péripéties. Si mes calculs étaient bons, 23h en France signifiait 14h à San Francisco. Je saisis mon téléphone pour rechercher son nom dans mon répertoire quand deux autres musiciens de la troupe sortirent également. Apparemment, ils n’avaient pas pour projet de rentrer directement. L’un d’eux s’approcha de moi et me dit. « Viens Zach’, on va s’amuser un peu avant de se coucher. » Deux joyeux lurons partant en vadrouille dans les rues. Secouant la tête en signe de négation, je m’écartais un peu de leur duo. Entre parler un instant à l’epsilon ou aller me bourrer la gueule avec eux … Le choix était vite fait. Collant mon téléphone contre mon oreille, j’entendais les bips qui annonçaient que de l’autre côté de l’atlantique, une sonnerie retentissait. Posant un pied sur la chaussée goudronnée, puis un autre, j’avançais sans me soucier de rien. Allez Tyler décroche, j’en ai marre d’attendre vainement. C’est à ce moment-là que deux phares là jaillirent. D’où ? Je ne saurais le dire. Le crissement des pneus contre la route vint déchirer le silence de la nuit. Immobile, la peur m’avait pétrifié sur place comme une statue de sel. Mes paupières recouvrèrent mes pupilles si fortement que je ne vis pas le choc se produire. Par contre, je sentis mon corps se faire propulser à travers les airs. L’homme rêve de voler … Eh bien, je pouvais me vanter d’avoir réussi l’exploit. On dit que la mort est paisible. Je ne suis pas d’accord. C'est bien une idée saugrenue que les vivants se martèlent en tête pour étouffer leur peur. Personnellement, je ne vis pas de grande lumière blanche en dehors des phares. Pas d’ange qui se penchait sur mon corps pour m’emmener au paradis. Dès l’instant où mon corps frappa le bitume, c’est une immense douleur qui me parcourut entièrement. J’avais l’impression d’être un pantin désarticulé et j’avais beau être stoïque, chaque particule de mon être bouillonnait et souffrait sans répit. Si j’avais été capable de parler, je crois que j’aurais hurlé pour me libérer. Des cris, du bruit de toute part … J’ai mal. Je ne sais pas si vous m’entendez, vous qui arrivez à tenir vos deux yeux ouverts mais moi, j’ai mal. Je tressaillis une dernière fois puis le noir. Un tourbillon sombre et sans fin qui m’emporta comme une vague déchaînée emporte un surfeur. Et pour couronner le tout, j’ai mal.


18 JUIN 2017 – SAN FRANCISCO ; BERKELEY


Les roues de l’avion de la compagnie Air France vinrent se poser sur le sol américain. Quelques minutes après, l’engin était à l’arrêt complet et les passagers que nous étions, fûmes remerciés par l’équipe entière pour ce voyage, en espérant que ce dernier avait été agréable pour nous et patati et patata. Le bla bla usuel des commandants de bords et des hôtesses de l’air. Enfin, c’est que ce mon voisin marmonna dans sa barbe juste avant de se lever avec brusquerie pour descendre au plus vite. A croire qu’il était pressé de fouler le plancher des vaches. En débarquant de l’appareil, le soleil vint aveugler mes yeux si fragiles depuis mon accident. D’un mouvement brusque, je dégageais mes lunettes de soleil de la poche de ma veste pour les mettre. Tout de suite, je me sentais mieux. Un bout de papier dans la main, je marchais et fendais la foule dans le terminal où grouillait touristes et hommes d’affaires. Dix minutes plus, je m’asseyais dans un taxi et je donnais au chauffeur le papier sur laquelle était inscrite une adresse. Il n’y jeta qu’un vague coup d’œil et démarra en trombe. Muet, je laissais mon regard divaguer sur le paysage. A la recherche d’un indice, d’un vaste détail qui ferait toute la différence. Tout simplement en quête de ma mémoire. Forcément, comme je m’y attendais plus ou moins, rien ne me revint et ce fut un échec assez délicat à encaisser. Je faisais tous les efforts possibles et inimaginables pour redevenir celui que j’étais avant mais je n’obtenais aucun résultat positif en échange. De découragement, je préférais baisser la tête pour me concentrer sur ma prochaine mission : Faire un saut dans l’enceinte de Berkeley. Un campus où des milliers d’étudiants séjournaient à année entière. Apparemment, j’en avais fait partie à un moment de ma vie. Reste à savoir quand maintenant. Il fallut que le chauffeur émette un sifflement pour que je réalise enfin que son véhicule était à l’arrêt. Je fouillais rapidement dans mes poches pour le payer et je me jetais dans la gueule du loup. Direction le campus universitaire en vue de retrouver des réminiscences oubliées. Ou pas. Mes premiers pas se firent hésitants. Je ne savais pas trop où aller m’informer. Interroger les étudiants qui passaient à côté de moi en les stoppant pour les questionner « t’as déjà vu ma tête » ou bien « tu peux me dire qui je suis », ça ne le fait vraiment pas. En agissant ainsi, j’étais bon pour me faire embarquer et pour passer les prochaines semaines voire même les prochains en maison spécialisée pour les cinglés. Mains dans les poches et regard fixé au sol, j’attendais sans grand espoir qu’un déclic se produise. J’aurai mieux faire de rester à Paris pour recommencer une nouvelle vie plutôt que de vouloir à tout prix réintégrer mon ancienne. Je songeais sérieusement à partir d’ici quand une voix sortit du lot. « Zachariah.. Zachariah ! » Selon les papiers d’identités que l’on avait retrouvé sur moi, c’est ainsi que je me prénommais. Tout du moins, c’est ce que les médecins en avaient déduits. Je ne vis pas directement une jeune femme blonde courir vers moi. Mes yeux farfouillaient dans la masse compacte de jeunes. Elle arriva comme un boulet et se jeta littéralement sur moi. Ses bras se refermèrent autour de moi mais de mon côté, l’excitation était quelque peu mitigée. Impossible de mettre un prénom sur ce visage, une étrangère était en train de me serrer fortement et je n’appréciais pas vraiment. Les bras ballants, j’attendais qu’elle veuille bien se dégager. Que cette étreinte se termine au plus vite car je n’étais véritablement pas à l’aise avec ces retrouvailles qu’elle imaginait pleine de bonheur. Regard d’incompréhension et mine fermée, je l’écoutais déblatérer toutes ces phrases qui sonnaient creux pour moi. Lui manquer ? Qui était-elle ? A sa dernière question, j’hochais prudemment la tête dans un mouvement affirmatif. Effectivement, quelque chose ne va pas. C’est le moins que l’on puisse dire. « Je suis désolé mais je ne vous connais pas. » Déjà grosse différence entre elle et moi. Elle avait utilisé avec simplicité le tutoiement dès qu’elle avait ouvert la bouche tandis que je pris d’office le vouvoiement. Après tout, nous n’avons pas élevé les cochons ensemble. Ou peut-être que si mais dans ce cas, je ne m’en souviens pas. Peu ravi de ternir de cette manière sa joie naissante, je m’excusais platement. « Pardon mais … Je ne sais vraiment pas qui vous êtes. » Affirmais-je presque avec maladresse. Par contre, je ne serai pas opposé à ce qu’elle m’explique la relation que nous paraissions entretenir. Histoire qu’elle commence à mettre en place les morceaux du puzzle.
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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptyJeu 24 Mai - 13:35


Flashback, 24th december 2016. Assise sur le rebord intérieur de la fenêtre, elle regardait les flocons s'écraser sur le sol et les passants rajuster leur manteau d'hiver, essayant de refuser un accès au froid. Inutile. Elle avait compris qu'aucun effort ne pouvait l'empêcher de s'installer, il ne s'était pas arrêter devant le feu rouge qu'elle avait dressé au milieu du mois de novembre, il avait fini par complètement l'envahir, l'engourdir, un peu plus chaque fois qu'elle tapotait les mêmes chiffres sur l'écran de son cellulaire. Elle avait d'abord pensé qu'il était devenu un artiste des plus occupés, qu'il ouvrait chaque semaine les yeux dans une nouvelle ville et qu'il devait se joindre immédiatement aux répétitions après avoir furtivement avalé un petit déjeuner maigre. Rebelote l'après-midi, puis le bleu de la nuit recouvrait le théâtre où il se reproduisait et il finissait par tomber de fatigue lorsqu'il posait le pied à l'hôtel après trois heures de concert. C'était la seule explication. Il n'avait pas une seule minute à lui et donc encore moins pour appeler l'outre atlantique. Mais l'explication était devenue floue au fil des semaines, elle s'était effacée jusqu'à ce qu'elle vive dans l'incompréhension. Un petit garçon se mit à balançait une boule de neige sur un homme qui lui ressemblait trait pour trait mais travaillé par la vieillesse, son père surement. Se plongeant dans la scène, elle imagina que la pierre remplaçait la neige, la glace devenant un simple cailloux, un projectile qu'elle jetterait sur Zachariah pour lui apprendre le mot souffrance. La boule de neige s'écrasa sur son carreau et elle sursauta, s'éloignant de la fenêtre, habitée par une fureur dont elle avait honte. « Ça va Tyler ? ». Elle se retourna un peu trop brutalement à son goût, ne prenant même pas le temps de cacher l'expression qui lui avait volé le visage. Elle se pinça les lèvres, un peu plus furieuse mais cette fois-ci contre elle-même, et puis cette inquiétude dans sa voix, il s'était trahi à la seconde où il l'avait appelé Tyler, s'épargnant le Tyty habituel et plein de chaleur. « Oui Mark. Je te remercie. ». Et en plus elle se vengeait, le punissant du papou coutumier. Ce qui était étrange, c'est qu'elle avait commencé à l'appeler ainsi une fois trop grande, quand elle avait fini par découvrir que son père biologique restait à Londres n'était finalement pas son père biologique et qu'il existait un troisième papa quelque part, qui avait élevé sa jumelle Micah. La nouvelle l'avait secouée mais son émoi ne fut rien comparé à celui de Mark. Il se battait au quotidien contre la photographie de monsieur Brightside qui ornait sa table de chevet, maintenant un troisième homme entrait dans la bataille. Elle l'avait alors affublé ainsi et il avait retrouvé le sourire. « Ne te renferme pas. ». Ses sourcils venaient de se froncer et l'une de ses mains vint réconforter son épaule. « Raconte-moi. ». Finalement, elle avait fini par se débarrasser de cette dose de froid, elle se sentait bouillir et l'exaspération se mélangeait à la colère, un trait mauvais mixage, elle finirait par le comprendre après. « Que veux-tu que je te raconte ? Que demain c'est noël et qu'il ne s'est toujours pas manifesté pour le passer avec nous ? Qu'il s'est débrouillé pour rompre tous les moyens que j'avais pour le contacter ? Qu'il est parti et m'a lâchement abandonnée.. ». Sa voix s'était envolée, portant sur toute la pièce pour finir en un murmure à peine audible, à travers lequel l'ouïe la plus fine aurait pu déceler un sanglot qu'elle avait étouffé. Ses mains commençaient à trembler mais elle les dissimula derrière son dos, agacée plus encore par l'air désolé de Mark et de sa ride sur le front qui trahissait son état de réflexion, il s'humectait les lèvres, à la recherche des mots apaisants qu'il pourrait lui distribuer. Ses prunelles chagrinées tombèrent sur un grand miroir où elle put voir apparaître son reflet, malheureuse, hystérique, elle apparaissait sous son plus mauvais jour, pitoyable comme jamais. Enfin jamais, c'était un bien grand mot, elle était une fidèle abonnée aux crises de nerfs et aux élans violents, maladie bien cachée derrière sa petite bouille. « Ne te fatigue pas, je veux juste entendre le silence. ». Elle rêvait à ce moment de s'enfoncer dans une piscine et d'être coupée de tout son, être coupée du monde. Elle sentait bien qu'il n'allait pas l'écouter et qu'il allait tout de même rompre son souhait. La meilleure chose à faire était donc de traverser la pièce en trombe, sans s'excuser de l'avoir bousculer avec son épaule droite, et de disparaître dans une salle où elle aurait la paix, en somme, une partie de cache-cache pour laquelle, elle le désirait, Mark ne compterait pas.

Today, 18th june 2017. Incroyable, ce mot n'avait pas cessé de se répéter dans sa tête à mesure qu'elle s'était rapproché de lui et que ses petites jambes avaient gommé les mètres qui les séparaient. La scène était même irréelle, elle avait l'impression d'avoir été vaincue par la folie et d'avoir été abusée par son imagination. Après un blanc, il réapparaissait d'un coup sans prévenir, plongeant ses prunelles dans la couleur. En fait, elle ne savait plus très bien où elle en était, partagée entre la joie, la colère, la confusion, elle avait l'impression que son cerveau traitait un trop plein d'informations à la fois, et c'est ce qui la fit restée à la même place durant trop longtemps. Mais tout avait dû se rétablir puisqu'elle fut libérée et put courir jusqu'à lui à toute vitesse. Après une embrassade qu'elle avait cru chaleureuse, ses paroles brisèrent le bonheur qu'elle avait ressenti, son cerveau aurait dû être soulagé, elle le libérer d'un poids, mais ce fut tout le contraire. Comment ça il ne la connaissait pas ? Pourtant il avait eu l'occasion de la voir haute comme trois pommes, elle avait été aussi présente quand il avait appris son adoption et il avait été là quand on l'avait capitonnée dans cette clinique privée et que le père adoptif de l'ancien sigma avait établi le traitement qu'elle devait recevoir. Elle le regarda un instant avec des yeux ronds, toutes traces d’allégresse ayant pris la fuite, chassées par un froncement de sourcil que l'on était pas habitué à lire sur son visage. « D'accord, c'est vraiment pas drôle Zachariah. Tu peux pas tout simplement réapparaître comme par enchantement et me dire ça. C'est.. ». Elle baissa doucement la tête, le regard fixé sur ses ballerines et s'empêchant de déborder. Non seulement il s'était évaporé dans la nature et maintenant il s'amusait d'elle. Elle ne savait pas très bien à quoi il jouait mais savait qu'elle ne voulait pas jouer avec lui. Elle aurait voulu lui dire combien la déception était grande et l'importance de la peine qui était en train de la foudroyer. Elle commençait à s'en vouloir d'être aussi sensible et pénétrable, de toute manière, elle était incapable de cacher ses émotions, alors comment pouvait-elle essayer avec Zachariah. Ce n'était pas une simple chute après un pied qui se coince par mégarde dans une branche, c'était interminable, comme celle d'un gigantesque immeuble, et les rires qui continuaient à exploser autour d'elle l'attristaient davantage. Regarder la fin de Titanic et en rire, elle vivait son propre drame mais personne n'était là pour compatir, le monde continuait de tourner. « Pardon mais … Je ne sais vraiment pas qui vous êtes. ». Elle releva la tête mais d'un geste plus vif cette fois, creusant la ride qui lui barrait le front un peu plus. Elle plongea son regard dans le sien mais y trouva quelque chose de changer, à présent il était marqué par l'indifférence, si il n'avait pas eu cette apparence, son esprit aurait décidé qu'il n'était rien de plus qu'un passant percuté un peu plus tôt par ses bons soins. Son regard bleu se perdit sur la main droite de son interlocuteur, elle resta un instant à se demander si elle allait oser pour finalement s'en emparer avec timidité et déchiffrer sa paume. Elle en avait conscience, elle avait sûrement l'air d'être pas très nette et il devait probablement être mal à l'aise mais il fallait qu'elle vérifie. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres quand elle vit qu'elle était bien là, la minuscule cicatrice dessinée par un éclat de vaisselle qu'elle avait fait maladroitement tomber lors de leur déménagement cinq ans plus tôt. Il s'était abaissé pour nettoyer la scène de sa maladresse mais avait sûrement dû être contaminé par celle-ci. « Excusez-moi. Je voulais juste m'assurer de quelque chose. », se justifia-t-elle, un vague rire dans la voix et affublée de ce sourire que l'on distribuait à la première rencontre. Elle avait fini par calquer son vous, comme si c'était la meilleure chose à faire, souhaitant ne pas énerver la brusquerie et démêler cette folie avec calme. Oui, elle décidait de le croire sur parole, après tout il n'avait jamais eu de côté mauvais farceur et elle préférait avoir foi en une amnésie quelconque qui justifiait plus honorablement son absence. « Vous êtes venu voir quelqu'un ? », s'enquit-elle avec un petit espoir. Elle était complètement gênée par ce vouvoiement qui confirmait la distance installée depuis quelques mois, elle le tutoyait depuis l'enfance et ce changement était brutal, comme le soudain changement de son comportement à vrai dire. « Tyler Reese Brightside. », se présenta-t-elle, en appuyant dans sa tête sur toutes les lettres, comme si elle avait le pouvoir de lui faire recouvrir la mémoire par la pensée. « Enfin, en vérité c'est Tyler Reese Withmore-Sinclair mais c'est une longue histoire. ». Elle haussa les épaules, songeant que cette histoire, normalement il la connaissait. Elle avait tout de même conservé son nom de baptême, monsieur Brightside l'avait élevée comme sa propre fille et elle avait pensé que ce serait un bel hommage. « Je suis supposée être ta meilleure amie.. ». Au diable le vous, ça ne rimait à rien et il ne collait pas à la phrase qu'elle venait de prononcer, certaines maximes avaient besoin d'être énoncées dans l'intime pour ne pas sonner faux. « Je.. ». Elle s'arrêta pour le dévisager un instant en silence, ne sachant pas trop quoi dire alors qu'avec lui elle avait toujours eu le mot qu'il faut et elle essaya de trouver des idées dans les cailloux qui entouraient leurs chaussures. « Je suis complètement dépassée. Qu'est-ce qu'il s'est passé Zach ? ». Ses paupières se levèrent à nouveau vers le ciel et ses prunelles purent se loger dans les siennes tandis qu'elle se préparait au pire. ♪ You're eyes whispered "Have we met ?".

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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptySam 2 Juin - 22:25


You and I we're friends from outer space. Afraid to let go, the only two who understood this place and as far as we know. We were way before our time as bold as we were blind. just another perfect mistake, another bridge to take on the way to letting go. This ain't goodbye « Tyliah - 18 juin 2017 ;;;; 30 000 messages :plop: »




Le trois mars deux mille dix-sept – Mes paupières s’ouvrent lentement pour se referment comme brûlées par cet éclat de lumière qui jaillit sans prévenir. Je fais une deuxième tentative. Nouvel échec. Le brouillard flottait qui m’entourait il y a de cela encore quelques minutes me correspondait beaucoup plus. Disons que lui au moins ne m’agressait pas. Finalement j’opte pour retourner dans le noir en refusant d’ouvrir de nouveau mes yeux qui ne s’habituent pas à la clarté. Je les ferme si fortement que je sens que je pourrai bientôt me laisser transporter dans un monde où je me sens plus à mon aise. Retrouver le confort douillet des rêves. Ça me plait bien comme perspective. Toutefois, la réalité ne me laissa pas m’échapper. « Monsieur La Tour Dubois ? » Une voix s’élève et me ramène brutalement sur terre. Une voix féminine. Que je ne connais pas. Il faut dire aussi que dans mon cerveau c’est le vide intersidéral. J’ai l’impression d’avoir un trou dans le crâne. Je n’arrive pas à mettre bout à bout deux idées sans m’embrouiller. Bon sang, que m’arrive-t-il ? Je ne comprends rien. Je cligne des yeux mais cette fois-ci c’est pour me réveiller totalement. Sortir de cette torpeur une bonne fois pour toute. Mon regard se pose sur cette pièce qui m’est totalement inconnue. Elle est vide à l’exception d’un fauteuil qui semble être de mauvaise qualité, d’une chaise dans un état tout aussi piteux à mon goût. Il y a aussi tout un tas de machines dont je ne soupçonnais même pas l’existence jusqu’à aujourd’hui. D’ailleurs en parlant d’aujourd’hui, quel jour sommes-nous ? J’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’arrive pas à mettre une date précise. De ma fenêtre, je peux apercevoir que les arbres ont leurs feuilles et que le soleil brille. Le printemps sûrement. « Vous m’entendez Zachariah ? » Encore cette même voix qui me relance en m’affublant d’un prénom aux consonances étrangères. Mon visage se tourne vers la gauche et je découvre une femme qui me regarde avec anxiété. Tout comme cette pièce, elle m’est complètement inconnue. Décidemment, ce n’est pas mon jour de chance. Je la scrute dans les moindres détails et ce qui me choque en premier c’est la blouse blanche qu’elle porte. Mes prunelles passent des machines qui ne cessent de produire des bip bip terribles à celle qui se tient à mes côtés. Et c’est là que le rapprochement s’opère. L’hôpital. Je suis à l’hôpital. Mes sourcils se froncent et je cherche vainement la cause de mon alitement en un pareil endroit. Voyons voir … Il ne m’est rien arrivé de terrifiant et je n’ai commis aucune imprudence ces derniers temps. Alors pourquoi suis-je ici ? Ça ne rien rythme à rien. Ils ont dû se tromper. Moi, je vais faire mes valises et quitter cette pièce. Je commence à bouger car le lit me paraît de plus en plus inconfortable. Puis les draps ne sont pas doux. Je ne me plais pas ici mais alors pas du tout. Voyant que je m’agite plus que je ne le devrais, le médecin appose ses mains contre mes épaules pour me maintenir allongé. Non mais elle n’a pas dû bien assimiler : Je veux partir. Et je m’en irais coûte que coûte. Cela veut dire quoi de retenir les gens contre leur gré ? « Zachariah regardez-moi. En quelle année somme-nous ? Quelle est votre profession ? D’où venez-vous ? » Non mais c’est quoi ces questions à la con ? Et puis, pourquoi elle m’appelle encore Zachariah. Moi je me prénomme … Et là c’est le trou noir. Rassemble tes esprits mon grand, tu sais forcément ton prénom, ce n’est pas sorcier. Apparemment pour moi, ça l’est. Je me repasse en tête les trois autres questions mais même en cherchant comme un malade, je ne sais pas deviner la réponse. C’est à ce moment que la panique commence son invasion. Je me rends compte que je suis incapable de formuler une phrase sur ma personne, je suis incapable d’émettre la moindre information sur ma vie. « Je … Je ne sais pas. » Murmurais-je comme anéanti par cette révélation qui me bouleverse au plus profond de mon être. Je suis comme un gamin qui arrive lors de son premier jour d’école et qui ne sait ni lire ni écrire. Je vis ce même état d’ignorance. Et c’est loin d’être plaisant, croyez-moi. La doctoresse me sourit avec compassion mais à travers ses yeux je n’arrive qu’à discerner de la pitié. Une pitié qui me révulse. « Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose ? Une ville ? Une couleur ? Une chanson ? » Je veux m’enfoncer six pieds sous terre et ne pas me souvenir parce que le fait de voir que c’est insurmontable me rend nauséeux. Néanmoins, je fais un nouvel effort dans l’espoir de me remémorer le détail qui ferait tout la différence. Mes lèvres s’entrouvrent et dans un chuchotement, je parviens à dire « Constance. » Un prénom. De fille qui plus est. Avec ça, je vais aller très loin c’est sûr.

Le dix-huit juin deux mille dix-sept Se retrouver avec une inconnue dans les bras est une position où je ne contrôlais pas grand-chose. La jeune femme agissait comme si l’on se connaissait sauf que son visage ne me rappellerait strictement rien. Par conséquent, sa marque d’affection me mettait horriblement mal à l’aise. Alors j’avais laissé mes bras ballants pour qu’elle comprenne que je n’étais pas celui qu’elle attendait. Du moins, je n’étais plus ce garçon. Sauf qu’elle ne le vis pas immédiatement et j’eus le droit à des reproches. Muet et renfermé, je n’exprimais rien. A son contraire. Je l’écoutais sans prendre part à la conversation. De toute manière, je ne savais pas quoi répondre alors autant rester discret. Je relevais la tête pour la fixer intensément en attendant qu’elle poursuive. C’était quoi ? Raaah, ce que je pouvais détester le silence qu’elle venait d’installer consciemment entre nous. Je n’avais déjà plus de souvenir alors si en plus, j’avais le droit à des cachoteries … Je me sortirai jamais. Allez, finis ta phrase blondie parce que la patience et moi ça fait deux. Haussant avec négligence les épaules, je répondis peut-être un peu trop sèchement. « Je ne cherche pas à être drôle. » Non définitivement pas du tout. D’ailleurs, je ne vois pas ce qu’il y a d’hilarant dans la situation actuelle. Rien du tout. Ou alors j’ai également perdu mon humour d’antan. Je choisis de lui redire à nouveau que moi je ne la connaissais pas. Ni d’Adam, ni Eve. Inconnue au bataillon la jolie blonde. Et je crois que c’est en me regardant dans le fond des prunelles qu’elle sut que je ne mentais pas. Elle décela probablement un je ne sais quoi qui la convint de mon honnêteté. Ce n’est pas trop tôt. C’est à ce moment qu’elle me prit la main pour la détailler minutieusement. Cet examen me gêna un peu et je me raidis instinctivement. C’est quoi cette inspection. Cela avait quelque chose de dérangeant. Ça ne me plaisait pas des masses mais je n’avais d’autre choix de celui de me laisser faire. Ma main était emprisonnée entre ses doigts fins. Attendre qu’elle la délivre était tout ce qu’il y avait à faire. Quand elle reprit la parole, j’hochais simplement la tête. Cependant, je ne pus m’empêcher de planter mes mains dans les profondeurs des poches de mon jeans. Tiens, je venais de découvrir quelque chose sur moi que j’avais oublié : Je n’appréciais pas que l’on me détaille. Je me sentais comme une bête de foire et le mutisme dont nous faisons part entre chaque phrase était tout sauf réjouissant pour la suite. « Constance … Je ne sais pas trop si elle est ici. Je ne sais pas trop de qui il s’agit mais je me souviens de son prénom. Puis il paraît que j’ai étudié à Berkeley. » C’est grâce à mon portefeuille que les médecins avaient pu rechercher les derniers lieux (pays, ville) dans lesquels j’avais séjourné. San Francisco et l’université de Berkeley était arrivés en tête de liste et après des semaines, j’avais enfin pu avoir confirmation de l’administration : J’étais un ancien étudiant du campus californien. Je lui présentais à mon tour ma main pour serrer doucement la sienne. Les présentations étaient formelles mais c’était tout aussi bien. « Zachariah mais tu le sais déjà à ce que j’ai pu voir. » Murmurais-je doucement autant pour elle que pour moi. J’étais prêt à lui dire « enchanté » mais ce mot aurait été malvenu puisque pour elle ce n’était pas une rencontre mais plutôt des retrouvailles. Tyler, Tyler, Tyler … Je me repassais son prénom en boucle dans ma tête, néanmoins aucun flash la concernant ne me revenait en mémoire. Déçu comme jamais, je ne pipais pas un seul mot, préférant l’écouter. A présent, je comprenais mieux pourquoi elle avait agi avec autant de familiarité à mon égard. Elle était ou devrais-je dire est, ma meilleure amie. Curieux d’en apprendre davantage, je me lançais après une brève hésitation. « Depuis longtemps ? On s’est rencontrés où pour la première fois ? » Autant les questions me venaient avec une facilité extrême, autant les réponses se faisaient rare depuis le jour où j’avais repris connaissance. Je me rendais compte qu’il n’y avait que Tyler qui pouvait m’aider dans ma quête d’identité. Si elle le souhaitait bien entendu. Ce qu’il s’est passé ? J’aimerais bien le savoir moi aussi. Malheureusement, j’avais beau être sorti du coma depuis plus de trois mois, aucune réminiscence n’était revenue se loger dans mon esprit. Alors donner une explication sur quelque chose dont on ne se souvient pas … Aussi casse gueule que le fait de marcher sur des œufs. Néanmoins, je lui relatais le peu que l’on m’avait raconté à mon réveil. Les détails était quasi inexistants et l’histoire maigre, mais il faudrait qu’elle s’en contente. « J’ai été retrouvé étendu sur la route. Une voiture m’a percuté. C’était le 9 novembre 2016. Et je me suis réveillé le 3 mars de cette année … En ayant tout oublié. » Ce que je n’arrivais pas à saisir c’est le pourquoi de mon accident. Pourquoi je n’avais pas regardé si une voiture roulait sur cette route. Qu’est-ce que je pouvais bien faire de si important pour que mon attention soit détournée du danger que représentent les véhicules à moteur pour les piétons. Le mystère restait tout entier mais je comptais bien tout mettre en œuvre pour le résoudre. Mes prunelles étaient rivées dans les siennes. Je m’en voulais terriblement de la considérer comme une étrangère alors qu’elle semblait me connaître sur le bout des doigts. Un monde nous séparait et pourtant nous étions censés être les meilleurs amis du monde selon ses dires. « Je suis comment … Hmm … en temps normal ? Qu’est-ce que je fais ? Pourtant j’étais en France et toi ici ? » Les questions qui me taraudaient depuis des semaines entières venaient enfin d’être libérées. J’en avais des dizaines à lui poser, des montagnes même. J’aurai pu y passer des journées dans l’attente de redevenir le même Zachariah. Cependant rien n’est gagné.
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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptyMer 6 Juin - 22:05


Disons que le futur reste à écrire...
La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 9 novembre 2016 était un mercredi. ✿ zachariah && tyler ;; about the 18th june 2017.


Je ne cherche pas à être drôle. Le ton attaché à ces quelques mots venaient de balayer les dizaines de reproches qui se bousculaient dans son esprit alors que la seconde auparavant ils lui avait semblé assurément justifiées. Comme un argument imparable, elle avait senti toutes ses armes lui filaient entre les doigts et se mit à croire à cette histoire aussi farfelue soit-elle, il ne la connaissait pas et il n'était plus zachariah ou du moins, c'était un zachariah remis à zéro, quelque part derrière sa nuque, un maladroit avait dû appuyé sur le bouton reset. Elle se sentait bête à présent, complètement engloutie par son idiotie et embarrassée par le regard qui l'assaillait, ce même genre de regard qui contemple la folie et ne sait pas comment interagir avec cette dernière. Pour le coup, elle était devenue soudainement très calme, exactement comme les paysages qu'il figeait sur les papiers photos jadis. Elle finit par acquiesçait sereinement de la tête et ramener son regard bleu vers le sol, s'épargnant la difficulté de dévisager son meilleur ami réinventé, surtout après le manège autour de sa main, elle avait été une fois de plus trop envahissante. C'était qu'elle avait toujours eu l'habitude de vivre hors des limites avec zachariah, libérée de toutes critiques, par exemple, elle pouvait manger des frites sans une fourchette sans qu'il hausse un sourcil pour la juger, même si elle préférait largement utiliser l'ustensile culinaire, rien que le fait de connaître cette liberté lui suffisait de toute façon. L'objectif de sa visite tomba enfin, ce n'était pas un zachariah culpabilisant venant la retrouver après des mois d'absence mais un individu essayant de reconstituer le puzzle de son identité et visiblement, il avait oublié les pièces les plus importantes du casse-tête. Elle ne parvint pas à dissimuler son inquiétude lorsqu'elle remonta son visage, fronçant les sourcils malgré elle, elle finit par prendre une inspiration avant de commencer ses explications. « Constance La Tour Dubois. Elle a quitté berkeley il y a plusieurs années déjà, c'était l'ancienne présidente des iotas et aussi.. ta soeur. ». Aussi, ou plutôt surtout, puisqu'au final son glorieux poste au sein de l'université devait le laisser de marbre mais elle avait préféré avancer cette information avant la plus colossale, aller du plus léger vers le plus lourd pour que le tout soit plus digérable. Elle ne savait pas du tout dans quel état émotionnel il se trouvait, raison de plus pour y aller en douceur et ne rien froisser. « Nous sommes arrivés ensemble sur le campus, le lendemain d'une fusillade, tu ne t'en souviens plus je présume.. ». Elle laissa sa phrase en suspend alors qu'elle connaissait très bien la réponse, elle pouvait la lire clairement dans ses yeux, un livre qu'elle ne pouvait même pas refermer malgré la tristesse dans laquelle il la plongeait et elle serait obligée d'en tourner chaque page à partir de maintenant, elle prenait enfin compte de l'étendue du cauchemar qui s'installait dans sa vie. Chassant ses pensées moroses, elle essaya de retrouver une once de joie qui l'avait habitée au début de la journée, elle n'avait pas le droit de se laisser déborder, elle devait plutôt lui montrer son soutien. « En tous cas nous étions colocataires et deux fugitifs de Moscou. », conclut-elle en relevant ses commissures aussi loin qu'elle le pouvait, c'est à dire pas très haut. C'était fou comme elle se sentait éteinte. En buvant son chocolat, ce matin, elle s'était réjouit de toutes ces petites choses badines qui l'attendaient bien sagement dans la journée, elle avait été un peu trop agité sur le chemin qui l'avait emmenée au premier amphithéâtre et c'était surprise à trottiner, entraînée par la musique qui s'évadait de ses écouteurs, et maintenant tout lui semblait loin, tout lui paraissait plus amer et plus insignifiant, qu'est-ce que cela changeait si le soleil était au rendez-vous et si le ciel bleu encourageait ses protégés californiens à planifier enfin les activités qui les avaient fait rêver en hiver, maintenant qu'il n'était plus là pour les partager. Elle voulut basculer dans le noir, fermer les paupières et tout rembobiner, la chandeleur, le nouvel an, noël et thanksgiving, revenir à la période précédant son amnésie. « Oh, tu y avais toujours vécu. », ajouta-t-elle en guise de précision sur le pays de l'Est. Elle n'avait toujours pas quitté l'état de choc qui l'avait emprisonnée quand il avait commencé à la vouvoyer et la compter comme une parfaite étrangère, elle devenait donc maladroite dans ses propos, ne sachant plus comment raconter l'histoire de leur vie, elle cafouillait et révélait la chute avant le prologue, il fallait qu'elle se ressaisisse, cesse de se répéter que rien ne serait plus pareil. Il se présenta à son tour, accentuant le malaise qui l’assaillait malgré lui, oui, plus rien ne sera comme avant. « C'est une évidence. ». Son ton était aussi bas que le sien, elle le rencontrait pour la deuxième fois et cet échange la faisait frissonner, elle haïssait son statut de simple inconnue et ce comportement qu'elle était obligée d'adopter, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes alors qu'elle avait envie de tout ce qui était étranger au calme. D'un côté elle n'avait pas envie qu'il prenne congé d'elle, elle n'était même pas sûre d'être capable de le laisser partir si il le désirait, le risque de ne jamais le revoir était bien trop grand, mais dans un autre sens, elle avait envie de se retrouver seule et de se débarrasser du masque qui lui barrait la figure, bien trop lourd à porter. Elle déclina enfin son identité de meilleure amie, vivant dans l'espoir d'un tilt chez son interlocuteur, d'un soudain réveil au passé la concernant, souligné par un sourire radieux et ses paumes se refermant sur son échine dans de chaleureuses retrouvailles mais rien de tel n'arriva. « Si ça ne tenait qu'à moi, je dirai depuis toujours. ». Il était le seul à connaître le plus d'éléments sur sa vie, également celui à avoir vécu le plus longtemps avec elle, entre les années passées chez lui à Moscou, la colocation en Californie, même Mark arrivait en deuxième position. Il l'avait vu pour la première fois sous ses huit ans et demeurait son plus vieil ami. « Nous nous connaissons depuis l'enfance, mon beau-père devait se rendre en Russie pour raison professionnelle et il a collaboré avec ton père adoptif. ». Elle se pinça la lèvre immédiatement, paniquée par le surplus d'information qu'elle venait de laisser s’échapper et qu'elle ne pouvait pas rattraper, comment courir après des mots, ils étaient comme le temps, l'homme ne pouvait pas les récupérer. « Je suis désolée, j'aurai pas dû lâcher ça de but en blanc, c'était pas intentionnel. ». Ses prunelles se fixèrent aux siennes alors qu'elle songeait au jour où son adoption lui avait été révélé après une de leur partie de cache-cache, de la manière la plus crue qui soit par le célèbre propriétaire d'une grande chaîne pharmaceutique. Même si elle n'avait pas été concerné, elle avait senti ses jambes faiblirent sous l'annonce du grand russe et sa main s'était automatiquement nichée dans celle de Zachariah. Elle resta parfaitement muette après avoir posé la question qui n'avait cessé de tambouriner contre ses lèvres, comme un visiteur pressé qui attend que l'on vienne lui ouvrir la porte. Torturée par l'impatience et l'anxiété, elle ne savait plus très bien si elle voulait entendre cette épopée ou non, elle redoutait son récit plus que tout mais elle finit par se convaincre que l'ignorance était d'un degré plus grave. Il avait été renversé le 9 novembre 2016, étrangement, elle se rappela que c'était un mercredi, qu'ils avaient parlé de cette date toute la semaine qui la précédait, c'était tout de même un concert à Paris qu'il donnait ce soir là, un grand évènement malgré le fait que les représentations musicales s'enchainaient et commençaient à glisser vers une histoire répétitive, ils essayaient toujours de faire ressortir le merveilleux et pensaient aux milliers de musiciens qui aimeraient être à sa place. Il y avait aussi eu la question sur sa venue dans la capitale française, ça faisait un petit moment déjà qu'elle n'avait pas enfilé une robe plus moulante que d'ordinaire et qu'elle ne s'était pas mélangée à une foule avide de symphonies, mais la quantité de travail attachée à la dernière année d'étude avait décidé pour elle, elle avait fini par rester de l'autre côté de l'Atlantique. Elle croisa les bras pour réprimer un froid inexistant, ne savant pas quels mots seront assez puissants pour le réconforter et assez légers pour ne pas offenser un inconnu. « C'est horrible.. ». Bon petit résumé de la situation, les mots lui manquaient. Un mauvais endroit, au mauvais moment et une grande gomme apparaissait, tout ça dans son dos, elle n'avait même pas pu être à son chevet. « J'aurai voulu être présente après ton accident mais j'étais loin de m'imaginer que tu avais été blessé. Comment tu te sens à présent ? ». Le regard soucieux, elle était partagée entre l'envie de le serrer encore une fois dans ses bras et sa raison qui lui criait de s'abstenir, une fois avait dû lui suffire et supporter les multiples embrassades d'une anonyme n'était pas la chose la plus réjouissante qui soit. Elle garda donc une distance qu'elle jugeait respectable. Bientôt, elle fut confrontée à la difficulté de le résumer en quelques mots, comment former quelques phrases sur des années d'existence, elle aurait été capable d'écrire un bouquin pour expliquer à quel point elle le trouvait merveilleux, si seulement il pouvait se voir à travers ses yeux. En fait, elle pouvait le définir en un mot, canne. La comparaison n'avait pas l'air très flatteuse mais c'était grâce à lui qu'elle avait continué d'avancer sans tomber. « Une personne relativement normale, si ça peut te rassurer. Tu es quelqu'un d'assez profond, tu ne t'ouvres pas automatiquement aux autres mais ça n'entrave pas le fait que tu sois apprécié, tu es indépendant et n'aimes pas que l'on décide à ta place. Tu es protecteur, concerné, parfois sombre pour les premières impressions. Tu aimais photographier les visages qui passaient sur la place rouge de Moscou et tu as toujours rêvé d'une vie normale. Comme moi. ». L'objectif de leur fameux projet berkeley, il rêvait de s'éloigner d'une famille trop oppressante et elle rêvait d'oublier l'ambiance pesante de sa clinique privée. Elle savait que ses petites informations étaient loin d'être suffisantes, mais elle avait tellement de réponses à fournir qu'elle essayait de glisser quelque chose sur chaque domaine, et elle pourrait compléter son portrait plus tard, devant un rafraîchissement par exemple. « Professionnellement parlant, tu es un artiste. Après l'université, tu as commencé à participer à des tournées à travers le monde et de fil en aiguille, tu as réussi à te faire une place dans un orchestre de renom, vous faisiez une tournée en Europe quand cela c'est produit.. ». Elle fixa un instant ses chaussures, laissant le temps à la gêne de se dissiper. « Je n'ai plus eu de nouvelles après ça. ». Ses épaules se haussèrent et elle s'autorisa enfin à faire surface et détailler son visage à nouveau, elle voulait se laisser aller à une vraie expertise, scruter ses traits jusqu'à obtenir le plus d'informations possibles mais son analyse serait inconvenante. Au lieu de ça, elle se réchauffa les bras à l'aide de ses paumes et inclina la tête vers la droite. « Tu veux marcher ? », proposa-t-elle en commençant à se tourner vers l'allée principale, pratiquement déserte à présent, les usagers ayant tous rejoint leur salle ou étant réfugiés à la bibliothèque en prévision de l'examen final. Elle voudrait tant de choses à vrai dire, la plus folle étant de réparer cet accident en un claquement de doigts, peut-être qu'elle pouvait tout de même recoller quelques morceaux. « On pourrait aller prendre un petit quelque chose et tu auras le loisir de me demander tout ce qui te passe par la tête. », surenchérit-elle, affublée d'un sourire poli, le même dont on usait quand on avait affaire à l'administratif. Elle se sentait un peu en pleine audition, le nouveau zach allait-il penser que cette petite blonde plus enjouée que la normale aurait pu être une meilleure amie satisfaisante, allait-il l'autoriser à faire parti à nouveau de sa vie et si il l'abandonnait au bord de la route comme un petit chien que l'on ne peut plus garder. Des centaines de questions qui l’étouffaient et la poussèrent à défaire le premier bouton de sa chemise. Et il y avait une nouvelle interrogation qui flottait au-dessus de sa tête, elle hésita plusieurs secondes avant de la laisser s'envoler. « Zachariah, il y a une chance que tu recouvres la mémoire un jour ? ». Le silence tomba et inconsciemment ses ongles creusèrent la peau qu'elle arborait au-dessus de ses coudes. Elle restait figée comme un point à la fin d'une phrase, suspendue à ses lèvres qui ne tardèrent pas à s'entrouvrir.
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Zachariah La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptyMar 19 Juin - 22:11


« This is a story of boy meets girl, but you should know upfront, this is not a love story. » Ce fut pour moi une mémorable journée, car elle opéra en moi de grands changements. Mais il en est de même pour n'importe quelle vie. Imaginez que l'on fasse disparaître une seule journée choisie avec soin, et voyez comme le déroulement en eût été différent. Songez à la longue chaîne de fer ou d'or, d'épaines ou de fleurs, qui ne vous aurait jamais enserré si le premier maillon ne s'en était trouvé forgé au cours de quelque mémorable journée. « Tyler & Zachariah - Tyliah ; 18 Juin 2017 »




Présidente, Constance, Iota, sœur. Ces multiples informations venaient de s’intégrer dans mon cerveau pour ne plus disparaître. La jolie blondinette venait de me redonner une micro partie de mon ancienne vie. Ce n’était pas grand-chose, même quasiment rien. Toutefois, maintenant je savais que je n’étais pas seul. J’avais une sœur, je ne sais où dans le monde, qui devait également attendre d’avoir des nouvelles de son frère. Encore une qui serait déçue si un jour, je parvenais à reprendre contact avec elle. Elle ne s’attendrait pas à voir débarquer un sans mémoire c’est certain. Doucement, j’esquissais un mouvement de la tête pour faire comprendre à Tyler que j’étais en train d’assimiler ses dires. Tandis que je m’imprégnais de ces renseignements, elle vint m’en donner d’autres qui me firent froncer les sourcils. Une fusillade ? Ici-même ? Je sus que ce n’était pas la peine de fouiller dans mes songes car cet évènement (pour le moins dramatique) ne me rappelait rien du tout. Pas de frisson. Pas de flash d’une cérémonie quelconque qui aurait suivi ce drame. Le néant. « Non pas du tout. Nous avons eu de la chance et nous sommes passés à travers les mailles du filet si j’ai bien compris. » Nous avions apparemment bien choisis notre date d’arrivée à Berkeley surtout. De la chance. Finalement, je n’avais pas toujours été aussi poisseux que maintenant. Des tonnes de points d’interrogations se pressaient et dansaient devant mes yeux ? A cause de quoi ? Pourquoi une fusillade ? Par qui, des morts, des blessés ? Avions-nous dû faire quelque chose pour leur rendre hommage ? Ecœuré d’avoir oublié un moment aussi important et choquant dans la vie d’un être humain, je me scellais les lèvres pour ne pas l’interroger bêtement. Au pire, je pourrai toujours par la suite aller me documenter. Des dizaines, voire des reportages télévisés avaient dû être fait et écrit pour relater cette tragédie étudiante. Je n’avais pas à me reposer sur Tyler, j’étais assez grand pour faire mes propres recherches. « Nous sommes russes ? Fugitifs ? Je suis un peu embrouillé. » Lâchais-je avec un pauvre sourire contrit. Totalement à côté de la plaque serait plus réaliste. Tyler et Zachariah … C’est étrange, nos prénoms ne reflétaient pas les consonances que l’on retrouvait généralement dans les pays scandinaves. Le terme de fugitif restait également accroché à mes tympans. Qu’est-ce qui nous avait poussés à quitter la Russie pour venir ici ? Pourquoi la Russie alors que ma sœur était originaire à première vue d’ici ? Une première réponse ne tarda pas à me parvenir. J’avais toujours vécu en Russie … D’accord. Donc je suis russe. Mais je n’ai pas d’accent. Ou alors, je ne sais même plus reconnaître un accent. C’est possible ça avec une perte de mémoire ? « Je suis désolé de t’infliger cela. » Dis-je sobrement mais le plus sincèrement du monde. Désolé de ne pas être celui qu’elle pensait retrouver lorsqu’elle s’était jetée dans mes bras. Désolé de ne pas avoir ressenti un immense bonheur en la voyant sourire. Désolé pour tout. Cependant, les mots sont faibles et ils ne pourraient pas effacer cette pointe de tristesse qui se reflétait dans ses prunelles. J’avais beau essayer elle n’était … Qu’une étrangère. Désappointé par la tournure que prenaient ces « retrouvailles » pour elle et cette « découverte » pour moi, je tentais vainement d’étirer mes lèvres en un sourire compatissant. « Tu es la personne qui m’est le plus chère alors. » Affirmais-je. Sans savoir pourquoi, j’en étais persuadé. Une espèce d’intime conviction qui venait d’apparaître et qui ne me lâchait pas sans que j’arrive à le comprendre. La vérité qu’elle me fit entendre l’instant d’après me fit par contre l’effet d’une douche froide. Pour ne pas dire glaciale. Père adoptif … Ainsi donc, j’étais un enfant de l’assistance. Un gamin esseulé et abandonné qui s’est fait recueillir par un couple plus ou moins sympathique. Je crois que cette révélation … J’aurai pu ne pas l’apprendre. Vivre sans m’en souvenir ne m’aurait pas dérangé. Néanmoins, c’était fait. Et elle dut voir le choc qu’elle me procurait car Tyler s’excusa. Pour qu’elle ne se répande pas en pardon, je levais la main pour la faire taire. Après tout, elle n’avait rien à y voir, rien n’était de sa faute. « Je devais bien le savoir un jour ou l’autre, t’en fais pas. Je dois connaître la vérité, tu es la seule qui puisse m’aider. » Enonçais-je simplement. Je tentais de mettre en place tous ces scoops si je puis dire afin de reconstruire le fil de ma vie. Ce n’était pas encore ça, mais je m’approchais à petits pas d’un début pour recomposer ma mémoire. « A part toi, je ne vois pas à qui je pourrai me raccrocher. » Un aveugle qui s’accroche à son labrador parce que sans lui, il n’est rien. Merveilleux, j’en étais réduit à ce stade.

Horrible. Oui c’était le mot qui j’avais le plus entendu depuis le mois de mars. Les infirmières m’avaient raconté mon accident et l’avait qualifié de horrible. Les médecins avaient regardé mes blessures et ils avaient murmuré qu’elles étaient horribles. Tout depuis novembre était horrible dans ma vie. Tyler résumait parfaitement bien ces derniers mois. L’avoir auprès de moi aurait certainement été très réconfortant, néanmoins, elle devait se douter que je n’avais pas eu la possibilité de le faire puisque je ne me souvenais pas d’elle. Cqfd comme on dit. Triste vérité mais totalement véridique. Haussant vaguement les épaules, je ne sus lui exprimais ce que je ressentais. Il m’était bien difficile de m’être un mot sur les émotions qui me traversaient. « Physiquement je me sens bien. Pour le reste … Je me sens vide. Je suis vide Tyler. Je suis sans histoire, sans passé. Je suis une coquille vide. » J’avais toujours réussi à prendre sur moi et à ne pas tomber dans le mélodrame mais il faut croire qu’en cette journée de juin, j’avais décidé de me laisser aller. J’étais comme un nouveau-né. Je pouvais certes marcher, parler et me diriger sans aide mais j’étais aussi perdu qu’un bébé qui débarque sur terre. A présent, me voilà en train de déverser mes déboires sur cette pauvre Tyler qui devait avoir bien d’autres chats à fouetter. Je l’écoutais me dévoiler celui que j’étais censé être. A l’entendre, je frôlais la perfection et je laissais échapper un léger rire. Tiens première fois que je riais en la présence de quelqu’un. Tyler était une bonne thérapie pour reprendre goût à la vie. Elle parvenait à me trouver des qualités au travers de mes défauts. Peu de personne en serait capable. « J’ai l’impression d’être quelqu’un de bien. Comme toi. » Normal que nous soyons meilleurs amis et unis comme jamais. « Oui je me suis réveillé dans un hôpital à Paris. Je jouais de quel instrument ? Et toi aussi tu es une artiste ? » Musicien de renom dans un orchestre. Dis comme ça, j’avais juste envie de lâcher un « waaaaw » admiratif devant ma carrière que je ne me remémorais pas. Mais ça me laissait froid. Je ne savais pas si je serais de nouveau apte à jouer un morceau tout à fait ordinaire. J’acquiesçais d’un signe de tête affirmatif. Marcher, pourquoi pas. Un miracle pourrait se produire et des images me reviendraient sûrement si je divaguais dans les allées de l’université. Oui, c’est ça, on peut toujours rêver, ce n’est pas interdit. « J’ai tellement de choses en tête … Si tu savais. » Tellement de trous noirs que j’en avais le tournis. Le seul point de lumière dans cet horizon obscure ? Tyler indéniablement. La question à un million. La question qui me taraudait l’esprit depuis le mars dernier. A en croire tous les spécialistes qui avaient défilé dans ma chambre, oui je pourrai retrouver la mémoire. Selon ces mêmes personnes, mon amnésie totale au niveau souvenirs, n’était que partielle en terme de durée. Pour eux, avec un peu de bonne volonté et une grosse dose de patience, je redeviendrai celui que j’étais auparavant. Le point noir de toute cette histoire est que les heures sont devenues des journées, puis des entières à ruminer. Aujourd’hui, j’en étais à trois mois et demi après mon réveil et toujours rien. Alors je voulais bien qu’il faille prendre son mal en patience mais je commençais tout doucement à saturer. Néanmoins, il m’était difficile de paraître aussi défaitiste alors que je constatais que la jeune femme face à moi n’attendait qu’une chose : Que je la rassure au travers de mes paroles. Plus facile à dire qu’à faire. Silencieux, je l’observais et je vis les jointures de ses doigts blanchirent. Elle devait être en train de se pincer la peau ou d’enfoncer ses ongles dans son épiderme. Immédiatement, je m’en voulus de lui causer de la souffrance et spontanément, je lui pris les mains pour l’empêcher de se torturer. Je me rendis compte après coup, que j’avais agi sans réfléchir et qu’il aurait peut-être fallu que je reste à ma place. Je la traitais comme une étrangère et l’instant d’après je prenais soin d’elle. Ma réaction avait été impulsive et en tant que (ancien) meilleur ami, j’espérais qu’elle ne m’en tiendrait pas rigueur. « Oui elle me reviendra, je te promets. » Promesse, promesse, promesse. C’est bien joli d’en faire mais encore faut-il savoir les tenir sur la longueur. J’élaborais un sourire de circonstance et relâchais la pression que mes doigts exerçaient sur les siens. Je finis par reprendre ma marche et je la laissais me guider. Autrefois, j’avais dû connaître par cœur ces allées, sachant où j’irais si je prenais celle de droite par exemple. Aujourd’hui, je redécouvrais ce paysage et heureusement pour moi, le destin m’avait placé Tyler sur ma route pour qu’elle fasse office d’ange gardien. « Dis-moi … Je sais que c’est beaucoup te demander, tu dois avoir ta vie ici mais … » Peu confiant d’avoir une réponse positive de sa part, j’avais laissé ma dernière phrase en suspens. Je plantais mon regard sur son visage et ce que j’y vis me fit reprendre confiance. Courage Zachariah, tu ne la connais peut-être plus mais elle ne va pas te manger. « Je me suis dit que tu pourrais me montrer l’endroit où je vivais, les lieux où nous avions nos habitudes … Des choses qui m’aideraient à me souvenir. » Finis-je par avouer. En gros, est-ce que tu veux perdre ton temps à jouer la bonne samaritaine pour qu’un pauvre gars malade retrouve un semblant de cohésion dans sa vie ? Oui si l’on devait résumer, c’est ainsi qu’il faudrait le faire. J’étais un boulet qu’elle devait se traîner et cela ne me faisait réellement pas plaisir. Je le vivais même assez mal. Réprimant une grimace de dégoût de moi-même, j’enchaînais rapidement. « Tu n’es pas obligée d’accepter. Je ne veux pas te faire perdre des heures pour … Pas grand-chose. » Marmonnais-je. Mal à l’aise, je baissais la tête vers le sol tout en continuant d’être à ses côtés. Tyler ne méritait pas d’avoir un ami tel que moi. Non, définitivement, elle méritait mieux.
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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptyMer 20 Juin - 14:00


There's something going on here, something very wrong
You will always be a part of me, no matter what the case may be ;; Little darling, it's been a long cold lonely winter. Little darling, it feels like years since it's been here. Here comes the sun, here comes the sun and I say it's all right. Little darling, the smiles returning to the faces. Little darling, it seems like years since it's been here. Here comes the sun, here comes the sun and I say it's all right. Sun, sun, sun, here it comes... Little darling, I feel that ice is slowly melting. Little darling, it seems like years since it's been clear. you will always have me by your side, I'm always here to make you feel alright.. ✿ trb&zltd.
Terrorisée sans être en danger immédiat, c'était ce qu'elle ressentait en l'observant acquiescer lentement de la tête au fur et à mesure qu'il récupérait des morceaux de vie. C'était complètement irréel et elle se demandait encore comment tout cela été arrivé, quel était l'intrus qui avait bousculé sa petite vie tranquille et arracher les mémoires de Zachariah, comme elle le haïssait à présent cet individu sans visage. Aujourd'hui, elle avait appris la haine mais elle n'en éprouvait aucune fierté, seulement de la déception, c'était bien la première fois qu'elle voulait rendre un savoir et ne plus en entendre parler. Les sourcils de son interlocuteur se fronçaient, lui donnant encore plus l'impression d'être une démineuse, depuis le début de leur rencontre, elle ne cessait de réfléchir quels fils couper sans provoquer d'explosion, c'était tellement sensible les bombes, et il lui apparaissait comme une personne fragile actuellement, sans souvenirs, sans repères et donc sans défense. Déception, petite mais existante, bien évidemment qu'il ne s'en souvenait pas, il n'arrivait même plus à se rappeler des remparts de Berkeley, ce lieu et son histoire lui étaient inconnu. « Oui nous avons eu une chance énorme. L'évènement a même freiné nos grandes motivations envers cette université, on a longuement hésité à repartir pour Moscou, mais finalement l'espoir qu'on voyait en Berkeley a été plus fort. », énonça-t-elle en se remémorant leurs premiers pas dans les corridors des bâtiments. Entre une fusillade et leur ancienne vie, ils avaient choisi la fusillade, c'était pour dire à quel point leur routine russe leur plaisait. Malgré le fait qu'elle n'aimait pas se replonger dans les rues du pays de l'Est, elle fit un effort pour lui offrir plus de clarté, pour elle cela avait toujours été un sujet tabou, qu'elle avait enterré à des milliers de kilomètres de profondeur et dont peu de personnes avaient eu vent. « Non, nous le sommes pas. Je suis pas très fine, je te parle encore comme si il te restait des souvenirs. J'étais internée dans une clinique privée à cause de ma maladie, je souffre du trouble bipolaire. », lâcha-t-elle en prenant bien soin de glisser la dernière information sur un ton banal alors que la honte commençait à l'envahir, un peu comme si elle avait avoué qu'elle était celle qui avait fini les derniers cookies sans penser aux autres. « Quoiqu'il en soit, je venais d'être autorisée à quitter le centre et reprendre une vie normale, quant à toi, tu rêvais de t'éloigner de ta famille, de fil en aiguille, on a choisi de devenir colocataires et poursuivre nos études en Californie. ». Elle avait pris bien soin d'éviter le sujet adoption, le gardant pour une prochaine fois où elle y viendrait tout en douceur, bien que cette prochaine fois serait dans quelques heures, sinon elle aurait l'impression de lui mentir et elle deviendrait aussi nerveuse que si on lui avait dit qu'une panthère s'était échappée du zoo voisin, elle se mettrait à inspecter tous les recoins. Elle savait qu'elle ne l'avait pas contenté et que l'interrogation sur ses origines persistait, mais elle évita son regard et se concentra sur un oiseau qui rejoignait son nid, un colibri il lui semblait. Elle fut interrompue dans sa contemplation par une excuse. Flagrante, il voyait bien que ses prunelles se perdaient dans le paysage et que toute la joie dont elle avait fait preuve quand elle avait accouru vers lui, s'était faite la malle avec le même empressement. Elle aussi était désolée, désolée d'être aussi transparente et pathétique, il ne devrait pas s'inquiéter pour elle avec ce qui lui était tombé sur le dos, mais plutôt l'inverse, avec sa tristesse elle allait inverser les rôles. Elle tenta un sourire, luttant contre cette paralysie morose qui siégeait sans répit sur ses traits. « Non, rassure-toi, je vais bien. », affirma-t-elle hochant la tête de haut en bas avec l'énergie qu'elle jugeait nécessaire. Son sourire s'étira quand il la désigna comme quelque chose qui lui était précieux, cette affirmation commença a balayé sa peur et lui redonnait des couleurs, finalement il ne lui tournait pas le dos. Ses prunelles s'animèrent, comme si elle sortait d'une longue léthargie et qu'elle retrouvait son mode éveil. « C'est très plaisant à entendre. ». Il lui redonnait soudainement un nouveau souffle, c'était une impression bizarre mais elle pensait que l'air avait changé, autant au sens figuré qu'au sens propre. Elle voulait ajouter à quel point il était important pour elle et qu'elle avait eu le sentiment de tout perdre à tout jamais, puisqu'une vie sans lui n'était rien d'autre qu'une vie sous la pluie, enveloppée par la grisaille, mais elle appréhendait sa réaction, elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une hystérique ou que de nouvelles craintes apparaissent, comme celles de ne jamais pouvoir égaler le Zachariah qu'il avait été pour elle. Mais toute cette émotion lui avait pourtant délié la langue, puisque rassurée elle avait malencontreusement libéré l'information qu'elle avait d'abord scellé sous clefs, il n'était pas russe, seulement adopté par des russes. Elle ne savait plus vraiment ou se mettre à présent, elle avait l'habitude de sa maladresse mais à ce point là ça en était désespérant, voilà, elle venait de couper le mauvais fil et de tout faire exploser. Pourtant il ne réagit pas avec effervescence, ni ne se mit en colère, il la considéra plutôt comme une bouée de sauvetage. « Tu peux t'en remettre à moi Zachariah, tu n'es plus tout seul maintenant, le meilleur reste à venir. ». Elle posa sa main sur son épaule et le gratifia d'un sourire confiant, le confrontant à son optimiste, maintenant qu'ils s'étaient retrouvés, c'était pour ne plus se quitter.

Plus Zachariah lui racontait l’abominable sensation qui l'assaillait depuis les derniers mois et plus elle luttait contre une grimace qui se profilait sur ses lèvres et qui parvenait même à grimper jusque ses sourcils, une énorme envie de se tordre le visage comme si cela lui permettrait de mieux encaisser ses dires. Elle ne savait pas trop si elle parvenait à garder ce masque stoïque ou si on pouvait clairement lire la souffrance de la nouvelle sur les commissures de ses lèvres. Même ses yeux pouvaient la trahir, elle priait pour avoir une paire de lunettes dans son sac à main. Il y avait aussi cette odeur de sel, dieu non, c'était la même odeur qu'elle sentait lorsque ses larmes menaçaient de couler, il fallait qu'elle boive un verre d'eau. « Je suis tellement désolée, je ne trouve même pas les mots pour te réconforter. ». C'est comme si ils n'existaient pas, voulut-elle ajouter, mais elle se retint, la situation empirait déjà et elle n'avait pas envie de se la jouer grande sensible devant les prunelles de Zachariah, déjà qu'elle se trouvait abominable après cet aveu qui manquait grandement de subtilité, puis il l'avait dit, il s'accrochait à elle et on ne peut pas s'accrochait à quelqu'un de désespérer. Cette dernière pensée recula la vague de désespoir qui l'avait submergée, laissant place au soulagement. Ce fut comme une évidence, elle remplirait cette coquille même si elle comportait un ou plusieurs trous comme une passoire, elle continuerait à la remplir coûte que coûte. « On va faire en sorte que ça change Zach, ça ne sera pas notre première bataille. ». Les hôpitaux, la main qu'il lui avait prêté durant les visites chez le psy, les traitements, ils avaient réussi à surmonter tout ça, c'était encore possible aujourd'hui, même si leur rôles étaient inversés. Elle entendit son rire et ce son lui procura un élan de joie, il ne mordait pas finalement le nouveau Zachariah. Un grand sourire illumina son visage, il lui semblait qu'au fil des secondes, il gagnait une complicité et malgré l'hystérie dont elle avait fait preuve au tout début, elle lui laissait une première bonne impression. « Tu es la meilleure personne que j'ai rencontré, si j'ai une certitude aujourd'hui c'est bien celle là. ». Et c'était son coeur qui parlait, elle l'avait toujours considéré ainsi, il volait tellement haut dans son estime, de quoi faire pâlir Peter Pan lui-même. « Tu ne m'en veux pas alors pour tout à l'heure ? J'ai eu l'impression que l'on t'avait renversé un seau d'eau froide sur la tête. ». Elle ria un très court instant, c'était peut-être encore trop tôt pour en rire mais c'était une tentative pour chasser définitivement l'ambiance pesante qui les avait tant gênés dans leurs premiers mots. « Tu jouais du piano comme un dieu. Enfin la comparaison est bizarre, on n'a jamais vu un dieu jouer du piano, même pas à la télé. ». Du scotch, elle avait besoin de scotch pour barrer l'accès à ses âneries, qu'est ce qu'elle pouvait parler pour ne rien dire, elle éprouvait toujours une once de honte dans des moments comme celui-là. « Malheureusement non, je n'arrive même pas à plaquer correctement mes doigts sur une flûte. Je suis une personne sans le moindre talent. », déclara-t-elle en haussant les épaules, décorée par une petite risette qui aurait pu parler à sa place et dire, c'est la vie. Elle hocha la tête, n'arrivant même pas à imaginer le quart du capharnaüm qu'il avait à l'esprit. C'est alors qu'elle suggéra la marche, c'était ce qu'elle faisait quand elle voulait remettre ses idées en place et lui faire visiter les environs serait un bonus. Elle commença donc à longer les pelouses en sa compagnie, posant tout de même cette interrogation cruciale qui ne lui accorderait pas de repos sans réponse. Cette inquiétude lui donna envie de s'en prendre à sa peau, elles étaient bizarres ses envies parfois, mais elle ne chercha pas à lutter contre ce désir. Elle fut surprise à son contact et réalisa qu'il lui tenait les mains pour empêcher la torture qu'elle s'infligeait. Elle n'avait pas été discrète et redoutait l'image qu'elle lui renvoyait, mais elle ne se sentit pas idiote pendant très longtemps, elle avait eu droit aux mots qu'elle avait voulu entendre, un jour il se rappellerait d'elle, de leur histoire, de l'amitié qui les liait, un jour tout rentrerait dans l'ordre. « C'est formidable. J'ai moins peur maintenant. ». Elle savait que cette promesse serait dure à réaliser mais voir qu'il s'y engageait avec tant de sérieux lui faisait oublier la difficulté des épreuves auxquelles ils seraient bientôt confrontés. Il relâcha sa main et ils reprirent leur route, contournant tranquillement le bâtiment principal. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas marché de cette façon, d'habitude son petit pas était toujours pressé et ses pensées tournées vers son objectif, elle n'avait pas le temps de détailler les environs et elle avait l'impression de découvrir des éléments qu'elle ne connaissait pas tout au long de la route, pourtant ils avaient toujours été là. Voilà, elle prenait le temps de marcher, c'était une promenade qui favoriser la réflexion et elle en venait à penser aux arbres jusqu'alors invisibles, elle s'attachait à ses arbustes insignifiants avec force pour ne pas penser au plus grave. La revoilà qui fuyait le problème, pas bon, pas bon du tout, elle se tourna vers Zachariah pour parler de quelque chose, n'importe quoi, mais il la devança. Curieuse, elle plongea ses prunelles dans les siennes, attendant la suite de sa demande et savant déjà que sa réponse serait positive, il pouvait tout lui demander sans crainte, à lui, elle pourrait tout donner. Sans le savoir, il venait de changer les priorités de sa vie. Elle vit son regard fuir vers le sol et s'empressa de poser la main sur son bras pour faire disparaître son malaise. « Pas grand chose... On parle pas de l'averse annoncée pour demain, je prends ton histoire très à coeur et je me sens aussi concernée que toi, Zachariah. ». Elle lui sourit avec assurance, le genre de sourire qui vous aide à puiser la force ou l'espoir dont vous avez besoin, un sourire qui voulait dire qu'elle serait son parapluie. « J'ai juste un dernier oral à passer, assez important à vrai dire, c'est pour ça que je viens encore ici, aujourd'hui c'était le dernier cours de préparation. On en profitera pour commencer par l'épisode San Francisco, c'est ce qu'il y a de plus frais quand on y pense. », dit-elle en haussant les épaules, muni d'un petit sourire en coin. Après cet oral passait, il l'aurait tout à lui et ils iront où bon lui semblera. Elle marchait à présent d'un pas un peu plus léger alors que cinquante mètres plus tôt, elle ressemblait beaucoup plus à une condamnée à mort. Peut-être était-ce l'idée de pouvoir passer tout son temps avec lui après une grande période de blanc. « Tu sais, je vis toujours dans notre villa, on devrait commencer par là, ton ancienne chambre est restée intacte. ». Tant pis pour Lise, elle espérait qu'elle pourrait réviser seule et s'en sortir avec le même brio, le dernier examen était dans deux jours et la pression se faisait sentir plus que jamais.

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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. flashforward •• I believe in you and me and everything we'll ever see and do. EmptySam 30 Juin - 21:34


« She's my best friend, certainly not the average girl. » Il y a des personnes qui marquent nos vies, même si cela ne dure qu'un moment. Et nous ne sommes plus les mêmes. Le temps n'a pas d'importance mais certains moments en ont pour toujours. On va tous dans la même direction, on prend des chemins différents c’est tout. « Tyler & Zachariah - Tyliah ; 18 Juin 2017 »



Philippe Soupault a écrit « Les peines qu'éprouvent nos amis nous affectent davantage que celles que nous éprouvons. » Je me rendais compte à quel point cette phrase était vraie. Surtout dans le cas présent. Mon amnésie semblait émouvoir Tyler et même si je n’avais aucune certitude concernant les liens qui nous unissaient dans notre passé, je savais que ces derniers étaient on ne peut plus forts. Il n’y avait qu’à voir la manière dont elle parlait de nous. Toutes les informations qu’elle divulguait à la minute étaient d’une précision sans faille. J’encaissais, je faisais le tri et je rassemblais le tout du mieux possible. Néanmoins, trop d’information tue l’information. Mon cerveau n’était plus qu’un terrain de tennis géant sur lequel les souvenirs faisaient des allers retours incessants pour se recoller mutuellement. Mes sourcils se fronçaient au fur et à mesure que j’intégrais de nouvelles données dans ma mémoire remise à zéro depuis mon accident. Alors qu’à première vue, je n’avais pas sauté de joie en découvrant la jeune femme me sauter dessus, je me rendais compte à présent de la chance que j’avais. Sans ces retrouvailles, j’aurai été bon à faire demi-tour tout en recherchant encore le moindre indice sur moi. « Nous n’étions pas heureux à Moscou … » Dis-je pour conclure ses dires. Pour une fois, je n’avais pas formulé de questions, juste une vérité par rapport aux paroles de Tyler. Choisir la fusillade plutôt que de rentrer au pays … Cela avait un je ne sais quoi de suicidaire. Ou bien, nous étions fous à lier, à voir. Quoi qu’il en soit, je laissais dans un coin de ma tête cette énigme. J’interrogerai plus tard Tyler, si vraiment j’en voyais une utilité quelconque. En attendant, je me focalisais sur ses prochaines remarques qui m’apprirent que je n’étais pas Russe. Elle non plus d’ailleurs, pourtant avec son visage de porcelaine, ses cheveux blonds et ses grands yeux clairs, elle aurait parfaitement correspondu. A l’entente de sa maladie, je restais durant quelques secondes complètement muet. Il n’était pas difficile de compatir pour elle et ce même si je ne la considérais encore comme une étrangère. « Je m’excuse, j’ai été indiscret. Quoi que je devais être au courant de ta maladie … On ne se cachait rien pas vrai ? » C’était un peu une évidence, j’avais le pressentiment qu’il n’y avait pas de cachoteries entre nous. D’ailleurs, elle était au courant de mon adoption puisqu’elle m’en avait parlé. En retour, sa vie ne devait pas avoir de secret pour moi non plus. Je n’avais aucune preuve qui me le confirmait, juste mon instinct qui me chuchotait que ce que je pensais été vrai. Pourtant, je finis par restais sur ma réserve et au lieu d’en apprendre davantage sur sa maladie en lui faisant subir un interrogatoire dans les formes, je me tus. Je préférais que ce soit elle qui me raconte cette partie de sa vie si elle le jugeait utile. « Finalement, nous n’étions pas tellement heureux avant d’arriver ici … » Murmurais-je pensivement. Je ne savais pas quoi en penser. A travers les mots de Tyler, je nous percevais comme deux gamins en apparence parfaits mais en grattant un peu la surface, on s’apercevait que de grosses failles venaient nous meurtrir. Peut-être que ma déduction était fausse. Peut-être que je prenais plaisir à nous imaginer ainsi de sorte à me déculpabiliser d’avoir oublié la plupart de ma vie. « A part Constance … Est-ce que j’ai d’autres contacts familiaux ? » Ouais des contacts, pas des liens. Parce que ça, je n’en avais pas le moindre. De plus, il était peu probable que j’en ai quand on y songeait car Tyler n’avait pas mentionné d’autres personnes qui m’étaient chères. Ma tête bascula automatiquement de gauche à droite pour lui signifier que je la croyais mais néanmoins un doute persistait. Elle affirmait aller bien, cependant son sourire s’était nettement effacé ces dernières minutes, elle n’avait plus le même entrain qu’auparavant. Incapable de lui redonner le sourire, je me maintins de mon côté tout en essayant de ne pas faire attention à son regard qui me fuyait et qui se posait sur la nature. Elle avait beau être la fille la plus adorable du monde avec une bonté qui dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer, j’étais sa plus grande déception. Depuis qu’elle avait ouvert la bouche, elle me portait une affection irréductible et pour le moment, je ne parvenais pas à lui rendre la pareille. Je m’en voulais énormément. La vie est vraiment mal faite. « A défaut d’être le Zachariah d’avant, je peux au moins t’offrir ma sincérité. » Ce n’était pas grand-chose mais en attendant de faire mieux, lui donner les compliments qu’elle méritait ne me paraissait pas démesuré. Elle me confiait sans retenue tout ce qu’elle savait sur moi et mon adoption vint alors sur le tapis. C’est exactement le type de chose que j’aurai bien aimé qu’elle passe sous silence. Au moins, le temps que je puisse avaler tous les renseignements déjà fournis. M’enfin, maintenant il était trop tard pour faire une marche arrière et tout effacer. Elle dut me sentir déboussolé car sa main vint faire pression sur mon épaule. Geste très simple mais qui me fit néanmoins du bien. Esquissant un pauvre sourire, bien pâle comparé à sa mine qui se voulait remplie de joie, je parvins à articuler. « Oui espérons. Nous verrons bien. » En tout cas, c’était à souhaiter car si le pire était à venir … Non, je n’osais même pas y songer. « Tu es toujours aussi joyeuse ? » Simple constat, neutralité absolue. Aucune volonté de ma part de critiquer ou de me moquer à outrance. J’étais plutôt admiratif devant un tel comportement.

Sans rentrer dans des détails superflus qui ne serviraient à rien au final, je lui contais mon accident, mon réveil et les semaines qui suivirent. Je remarquais qu’elle faisait des efforts pour ne rien laisser paraître, toutefois, elle ne masquait pas tout à fait ses émotions et je vis rapidement que mon histoire ne la laissait pas de glace. Je m’interrompis donc, préférant laisser mon regard divaguer sur les étudiants de manière à ce que la jeune femme ait le temps de digérer ce que je venais de lui apprendre. Si j’avais su, je n’aurai rien dit pour ne pas qu’elle se fasse du souci. Mes épaules se haussèrent sans conviction. Être désolée ne servait pas, culpabiliser non plus. Alors qu’elle efface cet air si tristounet de son visage et qu’elle redevienne aussi qu’optimiste que lorsqu’elle m’énonçait avec force que le meilleur était devant nous. Parce que si la personne la plus confiante se mettait le moral plus bas que terre, je ne m’en sortirais pas. « Il n’y en a pas et ce n’est pas de ta faute. C’est la vie. » vdm pour le coup. Un sale coup pourri, mauvais karma, mauvaise soirée de novembre … Bref, un truc irréversible qui m’a changé à jamais. N’ayant pas envie que la conversation se transforme en drame comme dans les mauvaises séries télévisées, je mis un point d’honneur à ne plus parler de l’accident. Nous avions des années entières à rattraper (enfin les rattrapages étaient surtout pour moi en fait) et je comptais bien ne pas passer à côté. Baissant légèrement la tête vers le sol, je laissais échapper un petit rire presque gêné. « Arrête de me complimenter, je vais finir par te prendre au sérieux. » Et au passage, je serai bien capable de rougir comme une tomate à force d’entendre de tels éloges sur ma personne. Ce qui me rendrait terriblement nerveux. Je ne me souvenais pas de si j’étais ainsi auparavant mais là, je venais de voir que je n’étais pas friand de ces congratulations que je trouvais peu fondées. « Non, je ne t’en veux pas du tout. J’ai eu du mal à tout assimiler et à me faire à certaines idées mais tu as été honnête, c’est le plus important. » Elle ne m’avait rien caché. C’était même tout l’inverse. Elle n’avait pas cherché à mentir sur mon adoption, sur le fait que nous n’étions pas très bien en Russie … La sincérité avant tout et j’aimais par-dessus tout cette qualité chez Tyler. « Sans le moindre talent ? Je n’y crois pas une seconde. Tu te dévalorises, je suis persuadée que tu es douée mais que tu n’oses pas te l’avouer. » Affirmais-je avec une conviction non feinte. Durant mon séjour dans la clinique parisienne, j’avais énormément lu pour m’agrafer au monde extérieur que m’était inconnu et j’avais ainsi vu un article dans lequel on y décrivait que chaque être humain possède un don mais qu’il ne l’exploite pas forcément ou bien de manière inconsciente. Tyler faisait partie de cette catégorie de personne qui ne rendait pas compte, cela ne pouvait pas en être autrement. Les premières minutes de notre marche se firent dans le silence le plus total. A mon tour, je vins rassurer Tyler en lui promettant de retrouver la mémoire. J’aurai mérité des baffes. Je lui créais de faux espoirs que je devrai peut-être anéantir un jour. Bravo Zachariah, grande classe. La chaleur de sa réponse me mit quelque peu mal à l’aise et je lui offris un léger sourire sans répondre directement. Autant de ne pas enfoncer le bouchon plus loin, j’avais déjà dit une connerie, cela était amplement suffisant. Pour continuer dans le malaise qui s’était emparé de moi, je lui demandais alors de me montrer divers endroits et bibelots qui pourraient officialiser de déclic. Elle accepta directement ce qui me soulagement grandement. Retourner jusqu’à la villa. L’idée est plus que tentante mais j’avais toujours cette frayeur en moi qui me tenaillait. Et si je n’arrivais pas à me rappeler encore une fois ? Il y avait des chances pour que lorsque j’arriverai sur les lieux, mes souvenirs soient au stade zéro. Néanmoins, je n’avais plus qu’à prendre le risque pour en avoir le cœur net. Hochant légèrement la tête dans un signe affirmatif, j’exprimais ainsi mon consentement à sa requête. Me voilà parti pour de nouvelles aventures. « Pourquoi tu n’y as pas touché, c’est moi qui t’ai demandé de tout laisser à sa place initiale ? » Je ne savais pas pourquoi, mais j’aurai pu vouloir qu’elle garde ma chambre … Apparemment, nous étions les meilleurs amis du monde alors je devais certainement aimer revenir à San Francisco de temps à autre pour venir la voir. D’où l’explication de la chambre intacte. Oui, c’était le plus plausible. Bref, nous voilà partis. Elle m’emmène visiter l’université et je l’abandonne le temps de son dernier cours de préparation. « On se retrouve à la fin pour aller à la villa. » Dis-je avant d’aller visiter le bâtiment. Le temps s’écoula rapidement et une petite heure plus tard, j’étais revenu près de la salle de Tyler pour l’attendre. Nous avons abandonnés le campus universitaire pour nous engouffrer dans un taxi. Direction la villa de mon passé. Durant le trajet, je laissais errer mon regard sur les quartiers de la ville. Puis je me tournais vers Tyler pour reprendre la conversation. J’avais encore beaucoup de points à éclaircir et la pauvre Brightside devrait encore subir mes nombreuses questions. « Tu n’as jamais repris de colocataire après mon départ ? » Questionnais-je pour me renseigner. Si j’avais bien compris, j’étais parti depuis un sacré moment et il aurait été normal qu’elle me remplace par quelqu’un.
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