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jayan&caitlynn

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MessageSujet: jayan&caitlynn jayan&caitlynn  EmptyJeu 20 Déc - 15:23

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we used to be together, every day together, always.
Berkeley. J'ignorais tout de cette ville, de ce qu'elle allait pouvoir m'apporter sur le plan personnel comme professionnel. Mes études seraient-ils toujours les miennes, ma vie au sein de l'université ? Les personnes allaient-elles être aussi accueillante que celle que j'avais connu à Harvard ? A vrai dire je n'y pensais pas, je m'en foutais. Je n'avais pas peur, ou du moins j'ignorais cette peur parce que je savais que j'allais me retrouver auprès de lui. C'est tout ce qui me motivait. Jayan. Sans cette personne, à l'heure actuelle, je ne serais pas ce que je ferais. Je serais probablement retournée auprès des miens, auprès de ma famille. Mais j'étais tant effrayée à l'idée de prendre contact avec eux : j'avais la sensation de m'être sauvagement enfuis, et de les avoir totalement négligée lorsque je savourais mon bonheur. Aujourd'hui j'ai compris mes erreurs, mais ne sais pas comment faire pour me faire pardonner. C'est donc perdue, déboussolée comme excitée que je m'avançais dans l'une des allés principales de l'université. Mon premier souhait ? L'informer. Je n'avais pas envie d'aller me jeter dans la gueule de l'administration, je n'avais pas envie de m'engouffrer dans un tas de paperasses inutiles m'expliquant ma vie future d'étudiante à Berkeley. Il était ma priorité. Je décidais donc de m'asseoir sur un banc, et de rapidement croiser mes jambes. J'attrapais cette cabine que je possédais en guise de portable et m'empressais de lui envoyer un message. Ce message pour l'avertir de ma présence. Je suis là marquais-je, et lui envoyais. Je ne savais pas s'il allait comprendre mes mots, je ne savais pas s'il allait réagir face à ces quelques lettres. J'espérais. J'en avais réellement besoin. Besoin d'être à ses côtés afin de me retrouver. Tant pis tout ce qui a pu se passer, ce qui a pu nous séparer. J'étais prête à ignorer ses sentiments qui me bouleversaient lorsque j'osais penser à cette nuit que nous avions partagée. Je préférais que cela reste un mystère pour moi, plutôt de perdre une amitié à laquelle j'étais bien trop attachée.

Mes doigts glissèrent dans mes cheveux, afin de les déposer tous d'un même côté de ma nuque. Je tremblais, du moins du bout de mes doigts. Je ne savais pas où me mettre, tant j'étais torturée par le désir d'être auprès de Jayan et par l'angoisse à l'idée de retrouver mon ami. Et s'il s'en foutait, et s'il ne voulait pas me revoir ? Des questions que j'avais totalement négligé, idiote que j'étais. Peut-être n'allait-il pas supporté l'idée de me savoir à Berkeley, peut-être même ne l'a-t-il jamais souhaité. Songeuse, je fixais mon portable tout en me mordant la lèvre. Je comprenais que j'étais peut-être naïve de croire que Jayan pouvait deviné où je me trouvais. C'est pourquoi je décidais de lui envoyer un nouveau message : Berkeley, allée principale ajoutai-je, je voulais une fois de plus me montrer brève mais précise. Je n'aimais pas envoyer des messages, je n'ai su apprécié cela. Je préférais les contacts humains, les relations en face à face, c'est pourquoi mes messages étaient toujours court, pour le grand désarrois de ceux qui tentaient d'obtenir des réponses de ma part via ce type d'outils. Par contre, vous pouvez être sûr que je ne manque de discutions lorsque le contact se fait réellement et non virtuellement. Je tendais, repliais mes jambes, ne sachant pas réellement quelle attitude adoptée afin de me sentir à mon aise. Plus les minutes passaient, plus le rythme cardiaque de mon coeur s'emballait. J'étais incapable de rester insensible face à ce qui allait se produire. Car quoi qu'il allait se produire, je savais que cela allait d'une façon ou d'une autre m'affecter. Ne pas le voir me briserais, le voir également. Mais quoi qu'il arrive, pas de Bonnie sans Clyde. Plus de Bonnie sans Clyde.
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MessageSujet: Re: jayan&caitlynn jayan&caitlynn  EmptyDim 23 Déc - 17:51



Nous ne sommes que la moitié d'un tout.
J’étais au dernier banc de l’amphithéâtre. Mon attention se portait souvent sur ce qu’il y avait à l’extérieur ; le temps, les gens et l’horizon. Le cours obligatoire de littérature ancienne n’était pas prenant. Voir quasi inintéressant, quand on se retrouve devant un professeur comme monsieur Smith, répétant à trois reprises les mêmes phrases, les mêmes histoires. Comme si on était sénile. Enfin, j’avais déjà fait l’effort d’être parmi les présents. Mon attention n’était que facultative. C’est alors que je sentis mon portable vibré. Le sortant de ma poche, je remarquais cette enveloppe qui m’annonçait l’arrivée d’un texto. Un numéro qui ne m’était pas inconnu. Un surnom unique, que je lui avais directement donné. Caitlynn, ma Bonnie. Je réalisais à cet instant que cela faisait plusieurs semaines, que je n’avais pas pris de ses nouvelles. Sur le coup, je m’en voulais mais, je ne pouvais pas réparer cette erreur. Depuis mon retour à Berkeley, j’ai essayé de retrouver une certaine stabilité. Me réinscrire, reprendre en quelques sortes mes habitudes qui me manquaient tant. En mettant de côté, certains de proches, je le réalisais et je m’en voulais, soudainement. Seulement, il était trop tard pour revenir sur ses pas, pour éviter ce silence. Sans attendre une seconde de plus, j’ouvrais ce texto. Ma respiration se stoppa. Trois mots, qui pouvaient tout changer. Est-ce que je comprenais vraiment ? Est-ce que je réalisais ? Je levais le regard de mon écran et regardais à l’extérieur de la pièce. D’un seul coup, le silence m’entourait, plus rien d’autre ne comptait. Si la jeune femme était venue à Berkeley, c’est qu’il y avait certainement une raison. Est-ce que j’étais cette raison ? Je n’en avais pas la moindre idée mais, je pouvais toujours le penser.. Entre nous, ça avait été tellement simple au début, qu’on ne se quittait plus. A Harvard, elle reste sans aucun doute la plus belle de mes rencontres, une personne merveilleuse à qui je me suis attaché. Peut-être trop, quand on repense à ce qui s’est passé la dernière fois où nous avons partagé le même lit. J’avais franchis la limite. J’étais passé au-dessus, parce que même si elle comptait, je n’avais aucune idée de quand, je la retrouverais. Cette simple idée me torturait. Je faisais des choix. Je décevais les personnes qui comptaient, celles qui faisaient la différence. Néanmoins, je ne pouvais pas les épargner. Je ne pouvais pas lui sourire en lui disant à demain. Alors que je savais pertinemment, que je devais partir. Mon vol n’attendrait pas et Reagan était heureuse de me retrouver. Au fil des années, j’ai rencontré beaucoup de monde. Je me suis attaché à certains d’entre eux. Je suis parfois tombé amoureux. Cependant, aucune relation ne s’est rélévée à la hauteur de celle que je partage avec ma sœur et cela n’arrivera jamais. Qu’importe si notre sang est différent, elle fait partie de ma famille et elle sera toujours le premier choix. Je rallumais mon écran et relisais cette phrase qui pourtant, ne pouvait pas être plus claire. Je regardais l’heure et réalisais que le cours allait se terminer dans une demi-heure. Et si elle partait ? Si elle n’avait pas le temps de m’attendre. Un paquet de questions qui tournaient et aucune réponse à l’horizon. C’est alors, qu’un second message apparu à son nom. Elle ne pouvait pas être plus précise. Caitlynn était à Berkeley. Sans réfléchir une seconde de plus, j’attrapais ma farde. Je me levais de ma chaise et me dirigeais vers la sortie. Tous les regards étaient posés sur moi, ils se demandaient ce que je faisais. Ce n’est pas mon genre d’être impoli et pour cette raison, j’ajoutais une explication. « Une urgence. Désolé d’avoir perturbé votre cours. » Ajoutais-je d’un ton vif et sec. Je ne lui laissais pas le temps de m’interpeler ou d’y répondre, que j’étais déjà à l’extérieur de l’amphithéâtre. Je la cherchais. Je l’imaginais. Parce qu’en peu de temps, on a tant partagé. Parce qu’en quelques mois, elle est devenue importante. Je tenais à elle et si elle était venue me saluer, je ne pouvais pas la faire attendre plus longtemps. Je la voyais alors debout, à une dizaine de mètres de moi. Toujours aussi ravissante, sa chevelure blonde cachait son visage. J’accélérais alors mes pas, jusqu’à venir la retrouver, jusqu’à pouvoir la serrer contre moi. Pas un mot, ni une parole. Je l’enlaçais de mes bras. Son parfum n’avait pas changé et ses cheveux respiraient encore l’odeur de son shampoing. Pendant de longues secondes, je n’ajoutais rien. Je ne faisais que la tenir contre mon torse. Ce geste était à la hauteur de ce que je ressentais. J’étais heureux de la retrouver et je comptais en profiter, parce que je n’avais aucune idée, de quand elle devrait rentrer. Mes lèvres se mirent à bouger, prononçant quelques mots. Je plongeais mon regard dans le sien. « Comment est-ce que ça va ? Qu’est-ce qui t’amène jusqu’à moi ? » Naturellement, j’attrapais sa main. Nous avions toujours été proches et tactiles, même avant de franchir le pas qui aurait pu tout bouleverser. En la retrouvant, aujourd’hui, je réalisais que rien n’avait changé. On était toujours les mêmes. On était plus que jamais Bonnie et Clyde, parés à franchir n’importe quelle épreuve, n’importe quel défi. J’avançais jusqu’à ce banc à quelques mètres de nous. Je pense que nous devons discuter de certaines choses et je n’ai pas réellement envie de remettre ça, à plus tard. J’avais des questions à lui poser. Savoir le temps qu’il nous restait à partager, avant qu’elle ne rentre à Harvard. Je ne voulais pas perdre minute. Je ne voulais pas avoir le moindre regret.
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MessageSujet: Re: jayan&caitlynn jayan&caitlynn  EmptyMer 26 Déc - 10:23

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we used to be together, every day together, always.
J'étais naïve, stupide et foutrement trop impatiente. J'allais détruire mes ongles pourtant bien conservés, j'allais détruire mes cheveux pourtant bien solides. Je devais cessé de bouger et de gesticuler dans tous les sens. Je n'avais qu'à prendre une profonde inspiration pour que tout aille soudainement mieux. Ou pas. Je n'en pouvais plus de cette excitation débordante, ni même de cette angoisse qui se faisait de plus en plus grande. Je savais pourtant que dès que je me trouverais à ses côtés, tout s'envolera aussi rapidement que ça m'a envahis le corps et l'esprit. Je savais que toutes mes douleurs ne seront plus qu'un bref souvenir à l'instant même où son regard se posera dans le mien. Tout ira mieux, j'irais mieux. Je plaquais mes doigts contre mon visage, une douleur naissant dans mon ventre, un noeud prenait place. Allait-il venir, allait-il s'empresser de me rejoindre ? Serait-il déçu, surpris, heureux ? M'aimait-il toujours autant ? Des questions tellement stupides .. Car je ne pouvais pas dire avoir couper totalement les liens qui m'unissaient à lui, nous avions continuer de nous parler même si ce n'était plus pareil. Dépêches-toi Jayan murmurais-je tout en me redressant. Je me levais et commençais à marcher autour de ce foutu banc. Je jouais avec mes doigts tandis que mon visage souriait à toutes les personnes qui croisaient mon chemin. Je me sentais si bête de réagir ainsi. Soudain, je sentais une présence auprès de moi, un regard réconfortant ; c'était lui, j'en étais sûre. Je me retournais alors et découvrais avec plaisir le visage de cet homme auquel je tenais tant. Je n'étais plus capable de bouger, je le laissais venir jusqu'à moi. Je ... marmonnais-je sans trop savoir ce que je tenais à dire. Il se jeta contre mon corps, j'en fis de même, nichant aussitôt mon visage dans sa nuque. Je me prenais alors une violente claque, me permettant de réagir sur la puissance de mes sentiments à son égard. Mon bel ami. Mon rythme cardiaque s'emballait, mes paupières se fermaient tandis que mon corps tout entier prenait appui contre le sien. Son odeur m'avait tant manqué, je la laissais m'enivrer jusqu'à me faire perdre la tête. La forme de ses courbes également, que je caressais du bout de mes doigts. Doucement, il se décala, mon regard se noya dans le sien. J'étais bien, enfin. J'étais loin de mes soucis, loin de ces problèmes qui me tourmentaient. Comment est-ce que ça va ? Qu’est-ce qui t’amène jusqu’à moi ? me demanda-t-il tout en m'attrapant ma main. Je la caressais déjà avec mon pouce. J'étais si heureuse d'être auprès de lui, si heureuse que je sentais quelques larmes glisser le long de mon visage. Je n'avais pas su rencontrer de plus belle amitié que celle qui me liait à lui, le rencontrer me faisant tant de bien. Je le laissais nous entraîner sur banc qui m'avait auparavant accompagné dans l'angoisse de mon attente. Je glissais mes jambes au dessus des siennes et attirais de nouveau ses mains contre les miennes afin d'en caresser toutes les parties. J'étais une personne tactile, qui l'étais encore plus et davantage auprès de sa personne. J'avais besoin de te voir avouais-je alors, j'avais tant de chose à lui expliquer que je ne savais par où commencer. J'allais probablement en oublier l'essentiel, lui dire que je n'allais plus quitter cette ville et que j'étais en train de m'y installer. C'est intensément que je le regardais, je voulais profiter de tout sans ne rien négliger. J'avais appris à comprendre combien la vie était éphémère. Je ne souhaitais pas parler de moi, pas maintenant, je voulais tout savoir sur lui, ses sentiments, son bien-être. Je préférais privilégier sa personne avant la mienne. Je ne voulais pas avoir la sensation d'être venue afin de me plaindre auprès de lui. Tu vas bien Jayan ? Ça se passe bien ici ? Tes cours, ta soeur, ta nouvelle vie ? lui demandais-je, impatiente de connaître ses réponses. Mes lèvres se déposèrent contre la paume de sa main, puis sur la peau de son visage. Cela me faisait tant de bien d'être près de lui, tant de bien de l'entendre, de pouvoir le sentir, de le voir. J'ai envie que tu me dises tout et que tu m'expliques tout ce que tu as pu vivre ici ! m'empressais-je d'ajouter. J'ébouriffais ses cheveux, retirais mes jambes des siennes afin de m'installer en tailleur et souriais, tout simplement. J'étais prête à tout entendre. Comme convenu, toutes mes angoisses s'étaient entièrement volatilisées : mes peurs ne demeuraient plus, mes questions s'étaient évaporés. Ce n'était à présent plus que lui et moi. Sans avoir à se poser de questions sur nos sentiments. Parce que c'est ainsi que notre relation a toujours su fonctionner - si l'on fait abstraction des dernières pages de notre histoire. Tu m'as tellement manqué ... me sentis-je obligée d'ajouter dans un murmure. Je ne cessais de sourire, incapable d'estomper cela. Je ne cessais de caresser sa peau, ses doigts, incapable d'abandonner ce simple contact.
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MessageSujet: Re: jayan&caitlynn jayan&caitlynn  EmptySam 5 Jan - 0:31



Nous avons beaucoup plus d'imagination que la vie.
Caitlynn était là. Elle était à Berkeley. Je le relisais encore ce message, pendant que je marchais. Je me dirigeais vers elle. Je n’arrivais pas à y croire. Je n’arrivais pas à trouver l’imaginer dans mon monde. Et pourtant, je le désirais énormément. En débarquant à Harvard, je ne pensais jamais tombé sur une personne comme elle. Je ne l’aurai jamais imaginé. Pourtant notre relation est belle réelle. Notre amitié est bien sincère. Mes mains commençaient à trembler. Elle était venue à Berkeley, juste pour me retrouver. Je n’arrivais pas à m’y faire. Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’avais fait pour autant la marquer ? Je me posais encore la question, aujourd’hui. Néanmoins, ça ne m’empêchait pas d’avoir mes propres réponses si un jour, elle venait me poser la question. Il n’y avait tout simplement pas d’explication. Notre amitié ne se résumait. Le pourquoi du comment. C’est un détail qui ne m’intéressait pas. Notre amitié se vivait. A quoi bon chercher des réponses aux questions qui ne sont pas essentielles. L’important, c’est de pouvoir compter sur l’autre. De comprendre qu’importe les kilomètres, la puissance du temps, on peut toujours compter l’un sur l’autre. Depuis mon retour à Berkeley, je n’avais pas perdu de vue la jeune femme. Certes, ce n’était plus la même chose. Après avoir vécu quelques mois, côte à côte, quotidiennement, on gardait contact virtuellement. J’avoue que sa présence me manquait. Cette fille qui pouvait suivre mes délires sans qu’ils soient nécessairement marrants. Cette personne que je pouvais considérer comme double, comme mon reflet au féminin. Caitlynn était plus qu’une rencontre à Harvard, une relation complice ou notre million de délire. Elle était mon amie. Elle était ma Bonnie et j’étais son Clyde. C’était une évidence, la base de notre relation. Alors, quand je la voyais juste devant moi, je ne pouvais pas retenir mes ardeurs. Je ne pouvais pas lui serrer la main ou lui faire la bise. Je la serrais alors contre moi. Sa tête venait se bloquer dans ma nuque, mes mains se posaient autour de sa taille. Je souriais. J’étais heureux de pouvoir la voir, de pouvoir me plonger dans son regard. Je commençais naturellement à la questionner. Ma main attrapait la sienne. Ma curiosité ne pouvait plus se cacher. Je sentais alors son pouce caresser ma main. Je souriais davantage. Ces quelques semaines n’avaient rien changé à notre complicité, à la simplicité de notre attachement l’un pour l’autre. Comme si hier, j’étais encore à Harvard. C’était étrange et pourtant si plaisant. Puis je détournais mon attention, quelques secondes. Avant de revenir sur son visage et de voir ces larmes quitter ses yeux. D’un revers de la main, je lui effaçais ces dernières. Je ne sais pas ce qui causait ce trop-plein d’émotion mais, je n’allais pas tarder à le savoir. Je lui laissais juste le temps. Le temps de reprendre ses idées, de retrouver son calme. Néanmoins, je pouvais la comprendre. La retrouver m’avait également chamboulé, parce que je n’avais osé imaginer. Imaginer qu’elle serait chez moi. Devant moi, en chair et en os. C’était tellement bon. L’un près de l’autre, ses jambes me couvraient et ses mains ne quittaient plus les miennes. Je me perdais dans son regard. J’attendais une réponse, un son. Et il vient. Six premiers mots très rassurants. Le sourire que je portais depuis quelques minutes s’accentuait. J’étais comblé. Mais, j’allais la laisser parler. Je la regardais. Le silence s’imposait. Elle me regardait. On souriait. Elle sort ce sourire timide et en coin, que je connaissais bien. « Tu vas bien Jayan ? Ça se passe bien ici ? Tes cours, ta soeur, ta nouvelle vie ? » Je souriais toujours. Je ne bougeais pas et je ne comptais pas bouger. J’étais tellement bien. « Je vais bien mais, en quittant Harvard, j’aurai voulu te coincer dans une de mes valises. Sinon, j’ai bien retrouvé ma vie. Retrouvé mes amis, ma sœur. Tout se passe bien. On peut même dire que ta venue est la cerise sur le gâteau. » Si j’avais des projets pour ce soir, ils tombaient à l’eau. Je ne savais pas combien de temps, elle voulait ou elle pouvait rester ici. Je ne voulais pas perdre une seconde, éprouver le moindre et minuscule regret. Je sentais alors ses lèvres se poser sur la paume d’une de mes mains, sur mon visage et j’en profitais pour l’enlacer de l’un de mes bras. La serrant contre moi, à mon tour, je posais mes lèvres sur son front. Son parfum était toujours le même. Je le remarquais. Je le connaissais. C’était si bon, de retrouvé Caitlynn. De retrouver nos habitudes, nos gestes, notre proximité et nos échanges. « Tout ? Tu sais que ça peut me prendre une semaine voir deux, pour tout t’expliquer. Tu restes jusque quand ? Comme ça, je privilège les histoires les plus importantes. » Secrètement dans cette réponse, je posais la question qui tournait le plus en rond dans ma tête. Sentant sa main se promener dans mes cheveux, je ne pouvais même pas lui dire d’arrêter. Elle adorait me les mettre en pagaille. Après, je ne ressemblais plus à rien. C’était habituel chez elle, ça la faisait rire et c’est tout ce que je voulais à cet instant. « C’est réciproque ! Tu m’as manqué. » Je plongeais toujours mon regard dans le sien et je remarquais cette émotion. Elle ne pouvait pas me la cacher bien longtemps. Si Caitlynn était là, je ne pense pas que ce soit sans raison. En sachant qu’on est au beau milieu de l’année scolaire, que les examens vont arriver. Puis, je la connais tellement bien. Elle me ressemble beaucoup trop. Je sais ce que ce regard peut dire. Je sens cette tension dans ces gestes. Même si je ne doute pas qu’elle soit heureuse d’être à mes côtés, maintenant. Je pense que quelque chose ne s’est pas passé comme elle le souhaitait. Je me décidais donc à lui poser cette question ou plutôt à lui reposer. J’attrapais alors sa main. Je la serrais un peu plus fort, pour qu’elle sente cette pression, pour qu’elle fasse très attention à ce que je lui dis. Je ne la laisserais plus échapper à cette question. « A ton tour. Dis-moi comment tu vas ? Comment ça se passe à Harvard ? » Je ne quittais plus son regard, décelant la moindre expression. Le signe qui pourrait m’aider à y voir plus clair, si elle essayait encore d’éviter mes questions. Caitlynn compte beaucoup. Enormément. Alors si quelque chose la tracasse, elle ne devrait pas hésiter à me le confier. Surtout si je peux l’aider.. Je n’hésiterai pas une seconde.
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MessageSujet: Re: jayan&caitlynn jayan&caitlynn  EmptyMar 26 Mar - 23:28

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