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Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda)

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Swan Cartwright-Hansen
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) EmptySam 15 Déc - 12:11

« DOWN THE STREET, I'M THE GIRL NEXT DOOR. I'M THE FOX YOU'VE BEEN WAITING FOR »
Située sur les hauteurs californiennes, à deux pas de San Francisco, l'immense propriété de la famille Mayhew était plongée dans l'obscurité. Seule une géante lumière d'appoint brandissait sa lueur à travers une vaste chambre, dont les rideaux en soie s'ondulaient et faisaient danser ce soleil sur le corps replié de Josephine. L'australienne contempla d'un oeil froid et nostalgique la nappe de photographies qui recouvrait son grand lit italien. De vieux clichés présentaient son visage d'enfant, ce sourire innocent de petite bourge royale derrière le décor idyllique des Bahamas. D'autres, plus récents, où elle batifolait de manière provocante sur un lit, fraîchement dévêtue, ne portant qu'une petite culotte blanche et un vieux tee-shrit trop large. Elle se remémora cette période rebelle, où adolescente, elle conduisait illégalement les voitures de luxe de sa Grand-mère, un joint coincé entre ses lèvres de droguée. Une main tenant sa tête abîmée, Joey avait les nerfs à vif, se sentait terrassée par l'angoisse et la fatigue, et avait un sale goût dans la bouche, une sensation pâteuse qui se répandait sur sa langue. Vêtue d'une petite jupe noire, et de bas en laine blanche, elle se leva d'un bond, traversa les longs couloirs de l'appartement, et rejoignit la cuisine, en glissant d'un pas las sur le sol en bois de cannelle. Elle retroussa les manches de sa chemise bleu marine Ralph Lauren, puis versa trois centimètres et demie de vodka dans le fond de son verre. Au même instant, elle chercha dans son nouveau sac Lancaster rouge vermeille son paquet de cigarettes, en alluma une, but d'une traite son verre, et s'en resservit un. Électrisée par la frénésie croissante que lui procurait l'alcool fort, Josephine mit la bande original de Grease dans son immense lecteur CD noir, tout juste arrivé de Suède la semaine dernière, l'alluma, et tituba jusqu'à la salle de bain. Disséquant son profil à travers le miroir mural de la pièce, elle étira péniblement ses lèvres et afficha un léger sourire idiot. Elle était saoule, défoncée, consciente de rien, et passant à côté de tout. Emprisonnée dans son univers de luxure, marquée par une débauche précoce et tenace, Joey s'aspergea à plusieurs reprises de Chanel n°5, le doux parfum de sa mère défunte qu'elle avait conservée dans une petite boîte rose. Elle but à nouveau, fuma l'intégralité de son paquet de cigarette, enfila une dizaine de robes haute-couture, sans savoir pourquoi. Au bout de cette vie à moitié déchue, elle menait une existence brillante et branchée, multipliait les bars de la ville, séduisait les hommes puissants et avides de nouveauté, dégradait son corps juvénile dans ses excès. Ce soir, elle était une pauvre fille, perdue dans l'abondance de sa richesse, et son incapacité à poser des limites à ses moindres de désirs. Elle, que l'on voyait si géante et merveilleuse n'était plus qu'une petite chose voûtée et fatiguée, puant la clope et l'alcool fort. Poor Majesty. Assise dans sa baignoire aux dorures splendides, son corps tout entier était inondé et humide : elle baignait dans de l'eau froide, sa peau était recouverte par une robe blanche transparente Dior. Enserrée, elle resta comme ça de longues minutes, en passant du rire aux larmes d'une minute à l'autre. Enfin, son esprit presque retrouvé, Josephine quitta la pièce, changea deux fois de tenue, et attacha dans une queue de cheval ses longs cheveux blonds, encore humides. Elle traversa l'appartement, vide, puant la mort et l'absence. Aucun membre de sa famille aristocrate venait vivre ici au cours de l'année. Elle s'était dit que ce patrimoine immobilier ne servait pas moins qu'à rajouter à leurs longues listes de possessions, un bien convoité, rare, et forcément, témoin de leurs imposantes fortunes. Elle sentit une profonde douleur marteler ses tempes, en descendant négligemment l'escalier, sa main gauche accrochée à la rambarde. Qu'importe son état lamentable, elle irait rejoindre le désastre qui rythmait désormais ses nuits, et dont elle avait au fur et à mesure, agrandie l'ampleur. D'un pas décidé, Joey s'empara de son sac à main, sortit de l'appartement, emprunta l'avenue bourgeoise qu'elle entrevoyait du balcon de sa résidence familiale, et monta dans sa voiture, qui sentait le neuf, la richesse et le tabac froid. Dans un brusque soubresaut, le véhicule fonça à toute allure, et remonta la rue dans l'insouciance des mauvais jours. Elle alluma son lecteur CD, et sélectionna sur sa playlist, le célèbre I love rock'n'roll, de Joan Jett. Les deux fenêtres avant s'ouvrirent en silence, laissant entrer l'air frais nocturne dans la voiture. Le volume monté au maximum, elle baigna ses tympans de paroles électriques. Sa tête bougea dans tous les sens, au rythme des sonorités. D'un seul coup, elle se sentit mieux, beaucoup mieux, se lança sans décélérer sur une route périphérique qui semblait s'étirer à l'infini. Sous son passage ahurissant, des hurlements de klaxon surgirent de toute part, mais Joey s'en foutait, elle n'en avait jamais rien eu à foutre. Depuis toujours, elle faisait ce qu'elle désirait, payait pour fumer dans les lieux publics, exigeait de ses domestiques un travail irréprochable. Rien n'était assez bien pour elle, si ce n'est la perfection qu'elle se devait d'atteindre à tout moment. Lancée à plus de cent quatre-vingt douze kilomètres-heures, ses yeux bleus luisirent encore de ce qui lui restait de drogue dans le sang. Des mèches blondes s'ondulaient autour de son visage poudrée, sa tête, sa nuque, son crâne, tout, lui faisait atrocement mal. Des grimaces apparurent le long de son front, mais tant pis, elle donna un grand coup de volant sur la gauche, s'engagea sur la voie sans vérifier au préalable si elle était libre. Dans un instant de pure folie, elle accéléra à nouveau, sortit miraculeusement saine et sauve de la route périphérique, et regagna en une poignée de minutes San Francisco, avant de s'arrêter sur le parking des plages du Sunset District. Une main perdue dans son sac à main, elle y sortit tout sourire, son rouge à lèvres vif, et s'en appliqua une couche gracieusement, le regard perché dans le rétroviseur. Une petite touche de gaieté dans cette obscurité luxuriante. Requinquée, Joey sortit avec délicatesse de sa voiture, manquant de tomber à la renverse à plusieurs reprises. Son bras gauche déposé sur le toit noir d'encre de son véhicule, elle réussie à se saisir de son téléphone portable. La lumière vive et dense de l'appareil lui brûla les yeux, et invoqua à nouveau, ses maux de tête douloureux. Un large soupir brava la barrière de ses lèvres de junkie, tandis qu'elle sélectionna parmi sa longue et interminable liste de contact, le nom d'Esmeralda. Elle composa, maladroite, quelques mots sur son clavier tactile, ne sachant distinguer parfaitement chaque lettres. Peut-être était-elle douée pour parler chinois ? Bref, elle lui fixait rendez-vous, peu importe son niveau de langue à l'heure actuelle. Esme, esme, répéta t-elle dans sa tête hurlante, en se souvenant de leurs moments communs. Josephine savait pertinemment ce qu'elle avait à faire : elle n'était pas prête de fermer l'oeil de la nuit, et devait bien trouver quelqu'un avec qui la passer. Et de préférence, quelqu'un qui réussirait à la rendre palpitante, et profondément excitante. D'un pas mal assuré, elle s'engagea sur le rivage, son sac à main pendant sur son avant-bras. Sa vision se brouilla quelques secondes seulement, son coeur crépitant contre sa poitrine menue. Elle crut distinguer des silhouettes devant elles, des ombres noires de plus en plus grandes, qui s'approchaient d'elles. Des fêtards comme elle sans doute, shootée à l'ecstasy, enfermés dans leurs désinvoltures et leurs trop courtes jeunesses. L'haleine chargée d'alcool, Joey foula le sable ferme et humide de la plage, puis aperçut la fine silhouette de son amie. Assise sur une petite dune, elle semblait paisible, bien qu'une bouteille jonchait à ses côtés. Décidément, elle ne s'était pas trompée. Le visage rougie par l'excitation, la jeune bêta se mit à courir avec ses hauts talons Gucci en daim noir dans les pieds. Ils s'enfoncèrent chaque mètres un peu plus, alors que ses yeux azurs ne cessèrent pas de crépiter d'euphorie. Arrivant près d'Esmeralda, elle se laissa tomber sur elle, la tête entre les genoux, et rit à gorge déployée, sans gêne. « Tu.. tu sais que tu m'as manquée toi ! » s'exclama t-elle d'une voix bruyante et affectueuse, puis sentit un bruit d'étranger dans sa gorge – sans doute un énième rire resté muet – Étalée sur son corps allongé, elle eut le sourire aux lèvres, fière d'elle même. Il ne s'agissait pas de n'importe qui, mais d'Esmeralda Alexander. Une fille précieuse et brillante, avec qui elle partageait une amitié passionnelle. Leurs deux corps se fondaient dans l'obscurité, seuls quelques réverbères à la luminosité basse consommation répandaient leurs faibles lueurs. Un peu chancelante, Joey bascula en arrière, et se leva difficilement sur ses deux jambes fléchies. Le corps déjà salé par le mistral marin, elle enleva son jean et ôta d'un geste vif son pull à perles blanches. « Je vais me baigner ! Tu viens ? » s'enquit-elle d'une voix qui lui semblait entraînante. Un bain de minuit, sur une plage parfaitement calme et brillante sous les reflets de la Lune, au plein milieu d'un mois de décembre ? Totalement banal. Spontanée et aventureuse, elle resta là, debout tanguant vaguement de droite à gauche, son maigre corps tremblant de froid.
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MessageSujet: Re: Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) EmptyMar 25 Déc - 23:29

❝ I got the globe, yeah, in the palm of my hand. Wherever I spin it, that's where I land ❞

La lumière de la lune traversa la fenêtre, éclairant sur son passage le berceau déposé dans cette chambre. Eleanore y dormait à poing fermé, ignorant tout des problèmes d'insomnies de sa jeune mère. Debout à côté du berceau, la jolie grecque tentait par tous les moyens de repousser ses démons qu'elle arrivait à faire disparaitre la journée mais, qui revenaient l'accablée une fois le calme de la nuit venu. Soupirant de lassitude, elle remonta la petite couverture sur sa fille, déposant un baiser sur son front comme pour la protéger du monde extérieur. Eleanore grandissait à perte de vue et sa mère s'épuisait encore plus vite. Rien de plus normal lorsqu'on savait comment l'étudiante occupait ses soirées depuis quelques mois déjà. Les Omégas n'étaient pas réputés pour être des rats de bibliothèques, encore moins, pour leurs talents artistiques ou sportifs - même si cela ne l'excluait pas -, ils préféraient -et de loin - les soirées arrosées à n'en plus en finir et ses problèmes de santé la poussaient à aller dans ce sens. Quoi de plus normal que de danser allégrement avec la mort quand celle-ci vous guette à chaque seconde du jour et de la nuit. Vivre dangereusement faisait à présent partie de sa vie. La brunette n'ignorait pas les murmures à son passage, les non-dits en sa présence, certains la trouvaient totalement inconsciente de vivre ainsi avec une enfant à sa charge, d'autres encore la prenaient pour une folle. Elle voyait les choses différemment et pas seulement parce qu'elle portait un regard différent des autres sur la vie et ce depuis toujours mais, c'était elle qui vivait au jour le jour sans savoir si elle pourrait se réveiller le lendemain et serrer son petit trésor dans ses bras. Jetant un dernier regard à son bébé, elle quitta doucement sa chambre pour rejoindre la salon un étage plus bas. C'était une pièce chaleureuse dont la décoration avait été faite avec soin, digne de son parrain. Stefano était le genre d'homme à soigner son image et ses biens et ça ne lui en sied qu'à ravir. Depuis son arrivée à San Francisco, quelques semaines plutôt, sa filleule lui avait confié sa fille et prenait toujours un plaisir sans nom à venir squatter chez lui quand la vie à la résidence lui tapait sur les nerfs. Habillée d'une simple robe qui lui arrivait aux genoux, elle se mit à faire les cent pas, son esprit bouillonnant comme de l'eau, ne sachant pas comment occuper sa nuit en attendant que le sommeil l'honore de sa présence. Soudain, la sonnerie caractéristique signalant l'arrivée d'un sms retentit dans la pièce, brisant le silence presque religieux qui y régnait depuis maintenant une quinzaine de minutes. Un sourire se dessina sur ses douces lèvres tandis qu'elle voyait le nom affichait. Joey. Esme n'eut pas besoin de plus pour se décider, passer toute une nuit avec la jolie blonde n'était pas pour lui déplaire. Bien au contraire. Son gilet et ses chaussures en mains, elle attrapa une bouteille de vodka dans la réserve de son parrain après avoir griffonné quelques mots sur un post-it à son attention. Sa voiture garée dans l'allée, son sourire s'élargit encore plus, la vitesse et l'air frais de la nuit ne lui feraient que le plus grand bien. Arrivé à la plage, elle retira ses chaussures qu'elle laissa dans sa voiture avant de quitter l'habitacle et de rejoindre la plage, sans oublier sa meilleure amie, sa bouteille d'alcool. La belle grecque n'attendit pas d'être rejointe par son amie pour commencer à boire. Joey ne lui en voudrait pas, enfin, elle l'espérait. Et alors que le liquide lui brulait son œsophage, ses souvenirs la ramenèrent quelques heures plus tôt, les paroles de son médecin résonnant dans son esprit comme une mauvaise chanson qui tournait en boucle sans qu'on ne puisse l'oublier. Son état laissait à désirer, comme si elle ne le savait pas. Comme si ce corps à l'article de la mort n'était pas le sien. Comme si ce cœur qui se mourrait de jour en jour ne lui appartenait pas. Elle but un peu plus, dans l'espoir que toutes ses voix qu'elle entendait ne disparaissent pour lui laisser un peu de répit. Sentant une tête se posait sur ses genoux, elle remercia silencieusement la bêta d'être apparu au bon moment. « Moi qui croyais que tu m'avais oublié ! » La charia-t-elle tandis qu'elle passait délicatement la main dans ses cheveux. Joey était devenue avec les jours une amie sur qui elle pouvait compter, l'une des rares personnes qui connaissait la gravité de son état mais, dont le jugement n'avait pas changé à son égard. L'arrivée de Joey ressemblait à une bouffée d'oxygène dans une vie de tourmente. N'étant pas dans un meilleur état que la belle Lindley-Mayhew, Esme la regarda se déshabiller, sourire aux lèvres, avant de l'inciter à faire de même et de la rejoindre. Un bain de minuit. Au point où elle en était, ce n'était surement pas une mauvaise idée. Se levant à son tour, elle retira son gilet ainsi que sa robe. La Oméga frissonna en sentant l'air frais courir sur sa peau mais, elle n'en tint pas gare. Ce soir tout est permis, sur cette plage, avec cette fille, tout devenait possible. Attrapant son amie par la main, elle se mit à courir sur la plage, leurs cheveux au vent, rejoignant ainsi la mer. « J'ai même pensé à ramener un rafraichissement. » Dit-elle en brandissant sa bouteille en l'air. Elle mit un certain temps à s'habituer à la température de l'eau mais, elle avait l'impression de ne rien ressentir comme si cette froideur qu'elle ressentait dans son cœur prenait le pas sur le reste. Elle lui tendit la bouteille avant de s'écrier en riant. « Aux reines de la nuit ! A nous ! »

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MessageSujet: Re: Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) EmptyMer 2 Jan - 19:56



“ She was sad, though. But it was a hopeful kind of sad. The kind of sad that just takes time. ” .the perks of being a wallflower.
]
Son corps de poupée, frêle et fluet, reste debout, dans la froideur des eaux troubles de l'océan. Ses yeux bleus crèmes se fondent dans ceux de son amie, au cœur frénétique. Sur son visage de déesse grec, un large sourire souligne les traits réguliers de ses lèvres tartinées de rouge à lèvre framboise. Le bout de ses doigts tremblent de froid, tandis que sa peau fine s'imbibe de sel marin, frémit sous l'eau fraîche de l'océan. Une bouteille de vodka pointe son goulot dans la pénombre de la nuit. D'un œil ardent, elle la contemple, puis s'en empare d'un geste brusque, dévisse le bouchon, et s'enivre d'une longue gorgée du liquide glacé, le sentant descendre dans sa gorge. Elle porte en elle, la douleur de sa débauche quotidienne, se persuade de cicatriser de ses blessures, en laissant à son âme se perdre dans les flots de l'alcool. Simple prélude aux grands tourments qui constituaient sa vie. Josephine entendit son cœur pétiller d'impatience, appelant ses vices obscures dans le fond de ses pensées. Ce qu'il lui faut là, tout de suite, c'est un peu de peps, de l'euphorie, du mordant, des frissons et de l’ecstasy. Elle doit avoir la tête à l'envers, le crâne brûlant de ses excès, se retrouver tôt demain matin, le corps nue raclée contre la moquette de sa chambre. La bouche puant l'alcool et le tabac, Joey se mit à nager aussi loin que sa vaillance le lui permettait. Les mouvements de ses minces bras se firent un peu chancelant, masqués sous la finesse de la surface glacée. Sans qu'elle ne sache pourquoi, ses rires idiots brisèrent le silence de la nuit. Ses prunelles bleus foncés ressemblaient à la couleur acre de l'océan, si tristes et amers. D'une main, elle tint sa précieuse bouteille, se redressa sur la pointe des pieds, et distingua le vaste sourire de son amie Omega, l'air émoustillée. « Tu sais, j'ai bien eu peur que tu ne viennes pas ! » s'écria t-elle, en lui jetant un peu d'eau dans la figure. Son ventre nu glissa sous la surface, elle s'amusa à faire danser son corps dans l'eau, laissa ses jambes se mouver contre le courant, caresser ce monde avide d'euphorie. Elle semble pitoyable, enserrée dans sa beauté bohème, ne sachant que faire de cette vie déserte, de cette vie remplie, de tout et de rien à la fois. Pauvre gamine paumée. Sourire aux lèvres, son visage pâle disparut sous la fraîcheur de l'océan. Josephine bondit près de son amie, les cheveux dégoulinant d'eau de mer. Sitôt, son regard vif se porta sur la bouteille en verre entre ses mains. Elle la porta à ses lèvres abusées, avala une gorgée, et grimaça. « Merde ! » pesta t-elle, en se rendant compte que l'alcool s'était mélangée avec l'eau salée de l'océan. « Bon, on va devoir faire avec. Comment tu le trouve ? » Joey tendit la bouteille à moitié-vide à son amie, dressée en face d'elle, les joues rosées par l'exaltation, puis, elle poursuivit. « C'est un nouveau cocktail ! Oh.. il faut lui trouver un nom ! » Sa voix fendit l'air d'une manière théâtrale. Les yeux plissées, elle sentit une sensation de brûlure pincée son cœur contre sa poitrine menue, mais rien sur son visage ne vint éveiller cette douleur. La fatigue de ses nuits d'insomnies s'effondra sur elle d'un seul coup, ses jambes cassées soutinrent son corps léger. Deux étincelles finirent par éclairer son regard azur, revigoré par la vivacité de ses sens. Ce n'était pas une lueur séraphique, semblable à ceux que portent les anges dans le fond de leurs iris. Simplement la trouble lumière que façonne l'alcool à ses êtres avides d'outrances, sans lendemain. Elle rit, un pauvre « Ha ! Ha ! Ha ! », sinistre et sans joie. Ses mains virent essuyer ses paupières, regorgeant d'eau glacée, comme une petite fille irait se frotter les yeux, rougis par des larmes séculaires. Pourquoi semblait-elle si fragile, si triste, dans ces eaux obscures ? Peut-être parce qu'elle ne savait toujours pas de quoi allait être fait son avenir ? Elle songea, rigide, silencieuse, puis finit par se sentir gênée, là, en face de son amie, la bouche fermée, le corps tremblant. Ce n'était pas elle, cette fille laiteuse, au regard perdue sur le rivage de cette plage. Ce n'était pas son amie qu'elle voyait là, ce bout de chiffon imbibé de poussières et de chagrin. Josephine secoua sa tête un instant, tandis qu'un souffle de vent emporta sa chevelure humide contre ses épaules, hautes et gracieuses. « Je suis désolée... Je n'y arrive pas. » finit-elle par avouer, la voix basse, et les yeux noyés par des larmes versées à l'intérieur de son âme. Consciente de son embarras, Josephine se tourna vers le rivage, et s'y précipita, agitant ses jambes contre le courant et le roulement électrique des vagues. Quand elle regagna la plage quelques minutes plus tard, elle accouru vers la petite montagne de vêtement qui jonchait le sable fin, s'empara de sa veste noire, et l'enroula autour de ses épaules mouillées. Les yeux dressés droit devant elle, elle distingua la silhouette humide de son amie venant rejoindre le large à son tour. Sur son visage de sirène s'étira un léger sourire timide, tâchant de masquer tant bien que mal son immense désarroi. Joey finit par s’asseoir sur une minuscule dune de sable, la peau trempée de sel et d'eau. « Je sais ce que tu vas me demander, mais s'il te plaît, ne cherche pas à comprendre. » Sa respiration haleté tenta de retrouver un rythme normal, alors que son regard se déposa doucement sur Esmeralda, debout en face d'elle. Recroquevillée, le menton déposé négligemment sur ses genoux tremblants de froid, Josephine contempla l'horizon. En comptant les secondes qui s'égrenaient. Inlassablement.
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MessageSujet: Re: Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) Bad nights causing teenage blues. (josephine + esmeralda) EmptySam 19 Jan - 22:18

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