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Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights.

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MessageSujet: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptySam 2 Juin - 7:06

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Joe Shark était un infatigable séducteur. Inutile de sortir de Sciences Po pour le comprendre, il était un prédateur aussi redoutable dans les affaires qu'avec la gent féminine. Après une tentative inespérée de se caser avec la seule femme dont il se soit jamais senti amoureux, il n'était ressorti de cette histoire qu'un gamin fait dans le dos que sa Sophie n'avait pas eu le courage de lui annoncer. Elle avait préféré fuir lorsqu'il avait dit sans détour - et sans savoir qu'elle était enceinte - qu'il souhaitait si possible éviter d'avoir à s'encombrer d'un gnome à deux pattes. Résultat des courses : Sophie était dans le coma depuis plus d'un an et c'est Joe qui devait veiller à l'éducation du jeune Connor. Cet échec dans l'amour et la blessure qu'il avait ressenti au départ de la jolie brune il y a huit ans n'avaient fait que le conforter dans ses opinions. Les femmes ne doivent être que des relations sans lendemain, avec qui on peut partager sans compter tous les plaisirs charnels, pourquoi pas même un trait d'affection, mais jamais une forme de sentiment amoureux quelconque. L'amour est un luxe que son emploi du temps et sa personnalité ne pouvaient permettre. En revanche, ce n'est pas parce qu'il était brutalement devenu père célibataire presque par hasard qu'il allait mesurer sa conduite, ses ardeurs et ses envies pour autant.
La preuve en est de ce soir. Il avait donné rendez-vous à une ravissante jeune femme du doux nom de Leïla. Ne vous fiez pas aux apparences, il n'y a presque que le prénom qui est doux. Malgré son âge relativement jeune par rapport au sien, n'allez pas croire que Joe était un homme qui essayait de cacher son âge en enchaînant les minettes qui pourraient lui faire croire qu'il était un amant merveilleux. Petit un, il est un amant merveilleux et petit deux, il assumait parfaitement son âge. Pour tout dire, il ne voyait pas tellement la différence entre ses trente ans et ses quarante ans, il n'avait guère changé. En revanche, l'éditeur savait que certaines femmes préfèrent les hommes avec davantage d'expérience… et même réaliser le fantasme de coucher avec un professeur. En effet, la demoiselle était étudiante à l'université de Berkeley, université où il avait été engagé comme professeur de littérature depuis le mois d'avril. Depuis son arrivée à San Francisco, Leïla était sa maitresse. Pas l'une de ces conquêtes passagères ou bien même une sex-friend banale, non… elle était sa maîtresse avec tout ce que cela supposait comme avantages : ils se voyaient régulièrement, partageaient une torride complicité dans les draps - ou ailleurs, quand l'envie les prenaient - Joe avait la faiblesse de lui offrir de somptueux présents en témoignage de l'affection qu'il avait pour elle. Avec le temps, il avait fini par apprécier toute la personnalité de la jeune femme au point qu'il la considère comme une amie vraiment à part… mais il n'éprouvait pas la moindre attirance sentimentale pour autant. Et tant mieux, puisqu'elle non plus. Sans doute était-ce aussi pour cette raison qu'il se laissait aller plus facilement avec elle : Leïla n'était pas l'une de ces femmes qui essaient de charmer juste pour se faire passer la bague au doigt ou une connerie du genre. Elle est volage, libertine, indomptable, et c'est très exactement ce qu'il recherchait chez une maîtresse digne de ce nom. Qu'elle n'ait pas la moindre attache.

Ce soir, le businessman avait donc pris le téléphone pour appeler son cher ami de toujours, Noah, afin de déposer son fils chez lui pour le reste de la soirée. Bien que l'écrivain se soit montré quelques instants réticent à l'idée de devoir encore subir les effets de la morale décadente, douteuse et libertine de l'Anglais, il n'avait pas résisté bien longtemps quand Joe avait passé le téléphone à Connor. Sa petite voix avait eu raison de toutes les difficultés possibles émises par Noah. C'est ça, d'être businessman : toujours garder plusieurs atouts dans sa manche. Lorsque la voiture de l'écrivain avait fait son apparition dans la rue, Joe s'était empressé d'ouvrir la porte d'entrée afin d'enjoindre le petit blond à rejoindre tonton No' dans les plus brefs délais. A le voir faire, on aurait presque cru qu'il se débarrassait d'une peluche gênante… c'est beau, l'amour d'un père pour son fils. Dommage, fiston, Papa adore aussi s'envoyer en l'air avec les plus belles créatures de la planète. Dans la vie, il faut faire des choix, et chacun place ses priorités où il l'entend. Il referma la porte d'entrée puis soupira avant de s'accorder un mince sourire amusé. Voilà, la maison est vide.
Puisque Leïla devait arriver autour de vingt heures, le riche éditeur avait commandé un repas chez le meilleur traiteur chinois de tout San Francisco. Avec toutes les calories qu'ils allaient certainement brûler ensemble, il était d'avis que cela ne serait peut-être pas de trop. Il aurait aussi pu cuisiner, étant lui-même un sacré cordon bleu… mais il ne cuisinait pour personne. A peine pour lui-même… Puis il n'avait pas envie non plus de faire tout un repas pour la Bêta : ça fait couple installé et cette idée leur donnait la nausée aussi bien à l'un comme à l'autre. Alors qu'un petit repas chinois commandé, c'est déjà nettement plus acceptables. Environ dix minutes après la livraison, on sonna à sa porte. Joe rangea dans un tiroir le manuscrit qu'il était en train de parcourir avant de soupirer d'amusement : bien évidemment, Joe avait aussi demandé à son fils d'embarquer le chien avec lui, un berger allemand que l'éditeur ne pouvait pas voir en peinture. Lui qui avait horreur des chiens… encore une faiblesse qu'il avait eu pour que son fils lui colle la paix. Enfin, bref. Il ouvrit la porte et arqua un sourcil en regardant la tenue de Leïla. "Bonsoir. Rentre, je t'en prie." Politesse anglaise, toujours. Autant Joe pouvait se montrer très animal, direct, et joueur dans un lit, autant il faisait preuve d'égards et de savoir-vivre en dehors. Un étrange contraste que les femmes avaient tendance à apprécier. Lorsqu'elle le frôla, il ne put s'empêcher d'adresser un regard appuyé et appréciateur sur la chute de reins de la jolie blonde, s'armant d'un sourire de requin. "Superbe robe… j'ai toujours pensé que tu les choisissais exprès pour me donner envie de te les enlever." Quoique parfois, le professeur lui offrait lui-même des robes en s'imaginant déjà les arracher avec envie… Joe avait du goût en matière d'esthétique et de mode, à plus forte raison lorsqu'il posait son regard sur les divines demoiselles portant de la haute couture. Il déposa un baiser très léger sur ses lèvres après avoir fermé la porte puis l'invita à passer à la cuisine. "Si tu as faim, il y a de quoi faire. Quoi de neuf, depuis notre dernière rencontre ?" demanda-t-il en s'asseyant sur un tabouret. Il prit un nem et commença à le manger. Car oui, Leïla et lui pouvaient communiquer en dehors d'un plumard. Cette fille est peut-être blonde, mais cela ne veut pas dire qu'elle n'a pas les moyens d'entretenir une conversation intéressante, bien au contraire.
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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptyMer 6 Juin - 20:45

Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Tumblr_m19hnrdAIV1qb9v25o2_250« Mademoiselle Carpentier-Greenden, vous m'entendez ? » bien sûr que je l'entendais ce crétin, bien sur que j'avais entendu qu'il avait gentiment énoncé que mon traitement allait encore devoir être augmenté, bien entendu que j'avais entendu que ma maladie allait à une vitesse impensable que j'avais des métastases qui commençaient doucement à évoluer sur mon foie, ainsi que sur mes ovaires. J'étais condamnée, le bon dieu avait donc décidé de me tuer, de m'envoyer au purgatoire plus vite que prévu. Clignant légèrement des yeux, je me replaça sur le fauteuil, un peu plus droite qu'il y a quelques secondes et lança « Je ne suis pas sourde. Quelles sont mes options ? » Comme s'il y avait beaucoup d'option face à un cancer du foie, qui se développait bien trop vite pour une jeune femme de dix neuf ans, une gamine plutôt. J'avais l'impression que l'on m'arrachait le cœur pour une énième fois depuis le début de l'année. J'étais la seule femme qui avait perdu son petit ami, son mari, son amant et son meilleur ami en plus ou moins quatre mois. J'étais maudite, pourrie jusqu'à la moelle osseuse et je commençais doucement à me dire que tous ces gens qui en avaient après moi avaient raison. Ils avaient tous raison, tous autant qu'ils étaient. La méchanceté me rattrapait, j'étais malade comme pas possible et ce n'était que le début, le début de la fin. « Vous allez devoir subir une opération pour enlever le maximum de grosseurs mais, vous allez surement avoir besoin de quelques séances de chimiothérapies. Tout cela risque d'être dur à supporter surtout que je ne vous cache pas que vos ovules en prendront un coup. Il faudra quelqu'un avec vous pour cette épreuve mademoiselle Carpentier-Greenden. Nous pourrons commencer dès que vous le voudrez. » Mon cerveau c'était machinalement arrêté à l'annonce du risque pour mes ovules. Je ne voulais pas d'enfants, c'était clair et net mais qu'en était-il dans cinq ans ? Dix ans ? Vingt ans ? La nouvelle n'était franchement pas facile à avaler. Il m'avait annoncé cela d'une façon. Avalant difficilement ma salive, je dis « Mes ovaires vont en prendre un coup ? Je vais être stérile, c'est bien cela que vous voulez dire non ? Y a t il un moyen de les conserver pour plus tard, juste au cas où... » Au cas où je laisse cette histoire de fausse couche derrière moi et décide de me calmer sur les enfants et pourquoi pas d'en avoir. Je n'étais franchement pas sûre de tout cela mais il valait mieux prévenir que guérir. Un rendez vous était pris avec un psychologue pour voir les modalités de cette extraction, voir si je ne voulais pas d'un enfant tout de suite ou je ne sais pas quoi. Sortant de la salle d'examen, le médecin tenta de m'encourager comme il le pouvait, en vain. Comment pouvait on me dire que le pire était derrière alors que je portais un début de cancer en moi et que je n'avais personne avec moi, pensant simplement renouveler une ordonnance. Soupirant, j'attrapai mon portable et composa le numéro de ma mère. J'en avais assez de mentir, il fallait que je la mette sur le fait accompli, qu'elle comprenne que mentir était une chose mais nier une autre. Mon père avait longtemps douter de sa fidélité et ce putain de cancer qui arrivait doucement était le fruit de son infidélité. J'avais attrapé la maladie de Wilson à cause de mon père, de ce géniteur inconnu pour le moment et c'était cette maladie qui avait dégénéré en cancer. Leïla la fille malade, qui voudrait d'une telle gamine pour enfant. Bip. Bip. Bip. « Maman ? J'ai quelque chose à te dire mais avant, tu dois me promettre de ne rien dire avant que j'étais fini, ok ? (…) Je suis malade maman, j'ai un cancer qui arrive, un cancer du foie ainsi qu'un cancer des ovaires, à dix neuf ans. Et tu sais d'où ça vient ça ? De l'hépatite que j'ai à cause de la maladie de Wilson et comme tu le sais, cette maladie est héréditaire alors je vais te poser une question, une seule question et ne me mens pas, pour une fois. Est-ce que papa est mon père biologique ? » Je n'avais pas le temps de dire ouf que j'entendais la respiration de ma mère s'accélérer ainsi que sa voix trembler lorsqu'elle tentait de dire un mot. Je savais enfin la vérité : mon père n'était pas mon père, j'étais le fruit d'une infidélité et cela me brisa le cœur un fois de plus. Sortant de l'enceinte de l'hôpital, j'avançais tant bien que mal sur mes talons et me dirigeais vers l'air de taxi non loin de là. « J'ai compris. Tu dois la vérité à papa et rapidement. Au fait, je vais devoir faire congeler mes ovaires à cause de tes infidélités. Merci maman » Ma voix était plate, sans un mot plus haut que l'autre. Je raccrocha et leva le bras pour héler un taxi. Une fois dans ce dernier, je relâcha toute la pression et regardais dans le vide. Pleurer ? Trop peu pour moi, d'autant plus que je n'avais pas que cela à faire. Il était dix sept heures et j'avais un rendez vous dans plus ou moins trois heures. Ce soir, je passais ma soirée avec Joe, mon amant. Nous nous entendions parfaitement, il n'y avait pas à dire, aussi bien moralement que physiquement. Bien entendu, il avait quelques secrets et je comptais bien les trouver avant de me faire avoir comme une bleue. Je savais déjà qu'il avait un fils et qu'il faisait toujours son maximum pour que je n'ai pas à croiser le mini Shark. Autant éviter de donner de faux espoirs à ce gosse et je faisais assez d'efforts avec Zéphyr et Luca. Arrivant chez moi, je paya le trajet et me dirigea rapidement dans la salle de bain. J'avais besoin de me doucher, de laisser couler l'eau sur mon corps pour éviter de penser, pour me laver de tous ces maux, pour tout laisser derrière moi, en quelque sorte. Passant une main devant mon visage déconfis, j'avais envie de me gifler. Bouge ton cul Greenden, ne reste pas là à souffrir, comme une conne. Me plongeant dans l'eau du bain, j'y resta quelque longues minutes. Je réfléchissais à tout. Était-ce une bonne chose de subir une opération pour enlever les métastases ? À quoi ressemblerait mon corps après avoir été charcuté ? Et la chimiothérapie là dedans ? Mes cheveux, ma peau, mon teint hâlé ? Il y avait trop de choses à penser. Trop pour aujourd'hui. Me laissant glisser sous l'eau, je profita du calme que j'avais sous l'eau.

Dix neuf heure quarante. Regardant mon reflet dans le miroir, un léger rictus se dessina sur mes fines lèvres. J'avais l'air si sereine alors qu'à l'intérieur, c'était l'apocalypse. J'avais rendez vous chez Joe dans vingt minutes. Il habitait à quelques rues de chez moi mais ce n'était pas pour autant que j'allais y aller à pied, il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Me tournant, je regarda mon dos dans le miroir et je ris légèrement en voyant que cette robe dos nu était vraiment l'achat du siècle. Perchée sur mes louboutins, j'avais une allure de sirène et c'était ça l'effet recherché, après tout. Laissant un petit mot à mon colocataire, je quitta la villa que j'habitais et me dirigea vers la route, histoire d'héler un taxi. Moins de dix minutes plus tard, j'étais arrivée chez mon cher et tendre amant et je comptais bien profiter de ma soirée, comme il se doit, s'il vous plait ! Faisant glisser mon dos sur la sonnette, j'avais un léger sourire sur les lèvres. Oublie tout pour une soirée Leïla, absolument tout. Lorsqu'il passa la porte, mon sourire s'élargit quelque peu. Il avait beau avoir presque l'âge de mon père, l'anglais était vraiment tout ce qu'il y avait de plus séduisant dans sa tranche d'âge. « Bonsoir Joe » lui lançais-je après avoir pénétré dans son humble demeure. Passant près de lui, j'avais un sourire sur les lèvres qui ne disparaissaient pas. Je savais très bien que ses yeux étaient scotchés à mon dos, nu, mais je tentais tout de même de ne rien montrer. Plus on attend, meilleur c'est. Riant légèrement, je dis « C'est peut être le cas, effectivement » Peut être oui parce que ma collection de robe de couturier était plus ou moins composé de robes montrant de nombreuses parties de mon corps. La grande classe, comme il se doit après tout. Prenant place aux côtés du bel anglais, je tenta de garder mon sourire lorsqu'il me demanda comment j'allais depuis notre dernière rencontre. Je ne me voyais pas tout lui déballer, surtout pas à lui. Nous étions claire sur notre 'relation' : du sexe et de la discussion mais tout dans la mesure, je ne me voyais donc pas pleurer sur mon sort avec lui. Be strong Carpentier-Greenden, t'es pas une mauviette fille. Je lui souris et dis « Rien de bien passionnant et toi ? Ton poste au sein de l'université te plait toujours autant ? » Ça devait être intéressant d'être professeur de littérature non ? Attrapant un beignet de crevette, je commença à le manger avec délicatesse. Dieu que j'aimais le chinois mais avec mes cachets, autant éviter de manger trop vite, d'être dégoutée trop rapidement et de finir la tête dans la cuvette. Je sentais que la nuit risquait d'être longue et mouvementée mais ce n'était pas moi qui allait m'en plaindre !


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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptyJeu 7 Juin - 9:27

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Par nature, l'Anglais était un homme volage, libertin et sans la moindre attache affective. C'est pour cette raison qu'on ne le voyait jamais deux fois accompagné par la même femme lorsqu'il sortait ou même dans son lit. Coucher une fois, c'est profiter, coucher deux fois, c'est s'installer. L'une des très rares pour qui il faisait une exception était la magnifique jeune femme blonde qui venait de franchir le seuil de sa maison, vêtue d'une bonne dose de rêve et d'une robe de grand couturier qui offrait une vue spectaculaire sur son dos... Pourquoi faire de Leïla sa seule maîtresse au sens strict du terme ? Pour ce genre d'attention, le fait de savoir se rendre désirable en toute circonstance, de savoir jouer avec son corps et de chercher à séduire bien qu'ils se connaissent déjà. Ils n'avaient pas leur pareil pour rendre chacun de leurs moments aussi épique que le précédent - si ce n'est davantage - et ce n'était jamais à l'un de faire plus d'effort que l'autre pour entretenir cette passion. Cependant, c'était loin d'être l'unique raison qu'il voulait bien donner à l'affection qu'il éprouvait pour Leïla. Car oui, malgré tout, l'insensible et égocentrique Shark avait fini par s'attacher à elle. Il n'était pas un pot de colle, n'irait jamais jusqu'à lui envoyer des mots transis d'un amour à en vomir... mais il s'inquiétait pour elle. Et ça, c'est déjà beaucoup, dans la mesure où il ne se souciait du bien être que d'une très mince poignée de personnes en ce bas-monde. Ses yeux avaient été captivés par l'enchanteresse vision qu'elle lui offrait à cet instant, mais son esprit avait parfaitement su capter qu'elle songeait à autre chose. Quoi donc ? Il n'aurait su le dire, il n'était pas médium non plus. Toutefois, être un businessman implique d'être capable de déceler certaines émotions bien cachées chez ses vis-à-vis et ses semblables...
La Bêta était une femme remarquablement forte sur le plan du contrôle de soi, et ce malgré son âge. C'est une qualité qui avait immédiatement forcé le respect de l'éditeur. Leïla est une femme qui sait ce qu'elle veut, qui sait jouer de ses atouts quand elle veut obtenir quelque chose d'une personne réticente et qui peut ériger un mur de glace entre son coeur et son esprit, rendant ainsi à son regard un verrou comparable à celui qui animait ses si jolies yeux à cet instant. Tout le monde a ses secrets et il va sans dire que les deux personnes présentes dans cette cuisine en avaient de sacrés à protéger coûte que coûte. Joe aurait aimé connaître le fond de la pensée de son amante, savoir ce qui pouvait la tourmenter au moment où ils discutaient... mais il connaissait aussi les limites de ce jeu dangereux. Dis-moi tes secrets et je te laisserai m'interroger sur les miens. Sans façon, il préférait éviter de s'aventurer sur ce terrain. Malgré toute la passion qui pouvait enflammer leurs nuits et leurs ébats, une profonde méfiance s'était déclarée presque en même temps. Ils se jaugeaient l'un l'autre, se posaient des questions intérieurement et menaient certainement l'enquête chacun de leur côté. Jouer avec les limites était une bien curieuse façon de se défier et de pimenter encore davantage leur relation.

Joe pencha la tête sur le côté en prenant une bouteille de bière dans le frigo, un sourcil légèrement arqué. Oui, il voyait bien que Leïla lui cachait quelque chose... toutefois, il mit un point d'honneur à ne pas lui demander directement de quoi il pouvait s'agir. Lui faire passer une nuit mémorable entre ses bras aurait déjà le mérite de la distraire pour lui permettre d'oublier tous ses soucis afin de ne se laisser envahir que par l'amalgame si enivrant du désir et du plaisir. "Oui, je dois dire que je m'attendais à pire en prenant ce poste. Martyriser les cancres et semer le chaos dans la classe à force de remarques acerbes et sarcastiques, ça n'a pas de prix." fit-il remarquer avec un très fin sourire machiavélique sur le visage. De la pitié, Joe n'en était pourvu que tous les 36 du mois de février lors des années bissextiles... autrement, il pouvait se montrer particulièrement détestable, manipulateur et arrogant dans sa manière d'être. Quand le requin rencontre une sirène telle que la belle Leïla, ils ne peuvent que s'entendre et se méfier l'un de l'autre en même temps, cela va sans dire.
Après avoir terminé de manger son nem, le businessman s'essuya la bouche puis approcha de l'étudiante en déposant ses mains avec douceur sur ses épaules, baissant la tête pour croiser son regard avec le sien. Ses doigts se mirent à parcourir sa nuque d'une façon caressante et rassurante à la fois. "Tu sais que si tu rencontres des problèmes, tu peux m'en parler ?" lui dit-il avec simplicité. Avec subtilité, il se retrouva dans son dos et déposa ses lèvres sur le sommet d'une de ses épaules avant d'embrasser doucement sa nuque. "Nous avons fixé des limites, c'est vrai... mais je ne veux pas que tu penses que je ne te fréquente que pour ton corps. Bien que ce corps puisse largement contribuer à mon égoïste satisfaction, cela va sans dire..." précisa-t-il avec un sourire vaguement amusé, tandis qu'il continuait à parcourir le cou délicat de Leïla à force de tendres baisers supposés la détendre. "Toi et moi, nous avons des secrets l'un pour l'autre, c'est le lot commun de tous. Je n'interfère pas dans ta vie privée, tu n'interfères pas dans la mienne, c'est un accord qui nous convient aussi bien à l'un qu'à l'autre. Mais je veux que tu saches que si jamais tu as besoin de quoique ce soit qui puisse t'aider, il te suffit de m'en parler pour que je veille à ce tu ne manques de rien. Que ce soit d'ordre financier, matériel ou tout simplement d'une présence. D'une personne qui tient à toi." Ses mains larges s'étaient mises à masser lentement mais sûrement les épaules de sa maîtresse. Se tenir derrière elle lui laissait au moins le loisir de ne pas lui imposer un face à face qui pourrait mettre Leïla mal à l'aise, mais il tenait à lui dire ces choses qui pourraient peut-être lui apporter une dose de réconfort supplémentaire. "J'ajoute que n'étant pas du genre à me soucier de qui que ce soit en dehors de moi-même ou de quelques rares privilégiés, je pense et j'affirme chacune de mes paroles." précisa-t-il avec un très subtil sourire au coin des lèvres. La Bêta le connaissait d'ailleurs assez pour savoir qu'il n'était pas d'une nature à lancer des promesses ou même des discours d'une telle sincérité aussi facilement. Le peu de considération qu'il avait à l'égard de ses semblables en exaspérait d'ailleurs plus d'un, mais il était comme ça. "Je suis ton amant, mais je peux également être un appui solide sur lequel tu peux te reposer, je voulais que tu en sois certaine."

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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptyDim 17 Juin - 17:25

Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Tumblr_m37fe343pB1r7cmcvo1_500Ce que j'aimais le plus chez Joe, c'était le fait d'être appréciée à ma juste valeur et surtout, le fait qu'il ne cherchait jamais à aller contre ma volonté ou me poser x questions sur moi et mon état. Je n'étais pas folle, ni inconsciente, j'avais beau faire mon maximum pour cacher ma douleur, ma faiblesse et tout ce qui allait avec, je n'étais pas toujours totalement de marbre. Pourquoi ? Surement pas pour attendrir qui que ce soit ! Mais c'était dur, tellement dur de devoir tout cacher à tout le monde. La plus part des quelques personnes qui m'entouraient savaient pour mon hépatite et donc la maladie de Wilson mais peu étaient ceux qui savaient pour ma maladie de Parkinson. À vrai dire, personne ne le savait à part mon père, ma mère et le docteur qui me suivait à la clinique de la ville. Je ne m'ouvrais jamais et ne voulais surtout pas que l'on remarque ma faiblesse. Une seule et minuscule brèche dans mon armure et tout pouvait se retourner contre moi. Les étudiants me verraient comme un futur légume et les professeurs comme une petite blonde à protéger, ce que je ne pouvais pas supporter, même pas en pensée. Je cachais donc ma première maladie autant que possible, avalant des tonnes de cachets pour éviter de trembler. J'avais trop à perdre et la perte de mon ambition avait été assez grande comme cela. Dire que j'aurai du intégrer une première année de mode et que j'étais coincée en histoire de l'art. Mais quelle connerie ! C'était peut être cela qui me faisait le plus de mal en fait, être réduit à un second choix ; chose que je ne supportais pas mais alors pas du tout. Passant devant Joe, j'évitais de penser à cela, ce soir c'était moi le premier choix et non pas une autre femme. La relation que nous entretenions pouvaient en choquer certains mais ce n'était pas mon cas, ni le sien d'ailleurs. Mon père n'avait que quelques petites années de plus mais qui pouvait interdire une telle relation pour une cause d'âge ? J'étais lucide, consciente de mes choix et je ne pourrais pas me laisser commander là dessus, surtout la dessus ! Mon corps, j'en faisais ce que je voulais et vu le temps qu'il me restait avant de me faire opérer et de subir quelques rayons de chimiothérapie, je me devais de profiter ! Rester au lit, à la maison à vivre par procuration n'était pas pour moi. J'aimais vivre, rire, coucher et écraser les gens sur mon passage. Rien de bien glorieux, dieu devait se venger de moi pour mon comportement abusif le long de ces quinze dernières années. Je pouvais partir de ce postulat et pleurer sur mon sort ou bien avancer, reprendre le contrôle de ma vie et ne jamais le perdre, absolument jamais. J'avais appris à me contrôler il y a bien longtemps, détruisant la vie de ma chère cousine Estell alors que je n'avais que quatre ou peut être cinq ans. J'étais le diable, un monstre qui ne pouvait s'arrêter qu'une fois pleinement satisfaite et me satisfaire était quelque chose d'assez difficile, aussi bien sur le plan moral que sexuel. Seulement, Joe arrivait à remplir l'une des deux cases de mon exigence extrême. Il était un très bon amant et je ne me voyais pas battre retraite maintenant. Profiter à deux, c'est toujours mieux n'est-ce pas ? Il me semblait donc inconcevable de mettre fin à cette relation, bien que je savais qu'il y avait bien des secrets la dessous. Joe me cachait quelque chose ou plutôt quelqu'un mais j'avais bien du mal à trouver quoi, l'éditeur étant toujours seul lorsque j'arrivais, que ce soit prévu ou à l'improviste. J'imaginais une femme, une ex un peu trop présente ou pire, un enfant. Le dernier membre de l'équation devait être le bon mais je voulais éviter de penser à cela. Un enfant c'est peut être bien pour certaine personne mais il devait se douter que cela me ferait fuir, et pas qu'un peu ! Les enfants et moi, ce n'est pas le grand amour et cela n'est un secret pour personne, loin de là. Regardant discrètement autour de moi, je tentais de trouver une chaussette taille 26, un pantalon en taille 6 ans ou je ne sais quoi. Rien, tout était nickel, blanc comme neige et cela rendait ma quête des petits secrets encore plus difficile. Souriant au professeur je dis « Au moins tu réussis à attirer l'attention de tes élèves ce qui n'est pas le fort de la plus grande partie du corps professoral. Mou, mou et mou. Un peu d'actions ne fait jamais de mal à personne après tout » et ça, il ne pouvait pas dire le contraire ! Parler était agréable de temps à autre mais rien ne voulait l'action et la folie, simple avis pourtant véridique. Ma remarque était suivie d'un léger sourire, l'indiquant légèrement sur ce qu'il pouvait se passer dans les heures qui allaient suivre. Manger c'est bien, perdre des calories c'est mieux. Seulement, je n'avais plus franchement besoin de ce genre d'exercice pour perdre du poids, mon corps était de plus en plus fin, non, maigre puisque je me nourrissais de moins en moins. L'appétit était coupé par ces tonnes de médicaments que je devais prendre. Je haïssais ces deux maladies qui découlaient l'une de l'autre. M'essuyant légèrement les mains, je releva la tête pour croiser le regard du professeur. Non, non, non, il n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche que je voyais déjà qu'il allait dire quelque chose de doux et un peu trop mielleux à mon goût. Mais qu'est-ce qu'il me faisait ? Certes je pouvais lui parler et oui, je le savais, mais aller me confesser sur l'oreiller et sur son épaule, non merci. « Je n'en doute pas Joe mais j'ai un psychologue pour ça tu sais » quand j'y allais et quand je lui parlais, ce qui était de moins en moins fréquent. Je lui fis un léger sourire en coin accompagné d'un léger signe de tête. Sentant ses lèvres sur ma nuque, je sentais que la discussion risquait d'être écourtée et ce n'était pas pour me déplaire. Certes, j'aimais bien parler de moi mais en aucun cas de me plaindre ou pour me faire plaindre. Je l'écoutais me parler et tout cela me dépassait. Vraiment ? Il pensait vraiment tout cela ? « Mais je veux que tu saches que si jamais tu as besoin de quoique ce soit qui puisse t'aider, il te suffit de m'en parler pour que je veille à ce tu ne manques de rien. Que ce soit d'ordre financier, matériel ou tout simplement d'une présence. D'une personne qui tient à toi. » Je buga rapidement, la bouche à moitié ouverte sans aucun son qui en sortait. Quelqu'un qui tient à moi ? C'était nouveau ça ! Bien entendu, je tenais à lui d'une certaine manière mais tout de même, de là à papoter et à lui offrir tout ce dont il avait besoin, il ne fallait pas rêver. C'était là que je voyais que les vingt deux ans qui nous séparaient montraient bien des choses. Mon visage semblait changer de couleur au fur et à mesure qu'il parlait. Je n'étais pas obligée de contenir mon visage, de le contrôler à la perfection. Je pouvais me laisser aller et me préparer à lui faire volte face. Ses mots me touchaient mais après, je me voyais mal mettre à exécution tout ce qu'il me disait. Il était là pour moi, c'est bien mais je n'avais pas vraiment besoin de lui sur ce point. Ou peut être que si mais je n'étais pas prête pour l'avouer ni à lui, ni à moi même à vrai dire. Je me tourna vers lui et mon visage était limpide, doux et souriant. « C'est gentil mais tu sais, ce que tu m'offres déjà est bien assez » Je ne parlais pas forcément des cadeaux et de tout ce qui allait avec mais plutôt de l'attention sexuelle et chimique qu'il y avait entre nous. Directe comme jamais, je me rapprocha dangereux du professeur et dis « L'attention que tu me portes est bien assez suffisante à mon goût tu sais. Plaintes et déprimes, ce n'est franchement pas pour moi » Mon corps était de plus en plus proche de celui du professeur et je me pencha doucement en avant pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. « Bien entendu, je prends tout en compte mais non merci, pas pour le moment. Un jour peut être. Aujourd'hui, j'ai bien d'autres envies si tu veux tout savoir » Je prolongeais son regard et étais fière du petit coup que j'allais lui faire dans pas très longtemps. Sensuellement, je dis « Et ça commence par.. finir de manger ! » Je lui fis un large sourire avant d'attraper une nem et de me décaler pour croquer dedans. Le jeu était ma qualité première, il fallait s'y faire ! Le côté 'sensuel' de faire manger l'autre était une option mais entre le nem croustillant et la sauce niokman, je tenais à ma robe de créateur tout de même. J'avais un large sourire sur les lèvres, plus que fière de mon coup. Cela n'allait peut être pas lui plaire mais j'étais joueuse alors comme ça.
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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptyDim 17 Juin - 21:38

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Un mince sourire de requin avait brièvement étiré les lèvres de Joe. Non, il n'avait décidément rien de commun avec les autres professeurs, pour la bonne et simple raison qu'il considérait la pédagogie comme profondément inutile et tellement peu distrayante. Voilà un point de commun qu'il entretenait avec Leïla : elle était aussi garce qu'il pouvait être mauvais. Ces deux-là savaient se montrer particulièrement cruels avec leur entourage... et le pire dans tout ça, c'est qu'ils adoraient ça. Elle aurait pu être sa propre fille, avec un caractère pareil, et autant dire qu'il en aurait été fier comme un paon, bien qu'il répugne la parentalité et ses contraintes. Il avait parfaitement conscience d'être allé loin dans ce qu'il venait de lui annoncer et, sans pour autant lire en elle comme dans un livre ouvert, l'Anglais avait remarqué la surprise qu'il avait provoqué chez la jolie blonde. Lui qui n'éprouvait de l'attachement que pour sa propre personne, Noah, quelques rares privilégiés et, par défaut, envers son fils, une telle attitude aurait pu choquer. Mais voilà, il faut aussi comprendre qu'un tel degré de passion dans leurs ébats finit par provoquer une certaine forme d'attachement. Attention, pas de méprise : il n'avait pas le moindre sentiment amoureux envers elle ou quoique ce soit qui puisse justifier qu'elle puisse s'enfuir en courant. Disons, pour faire simple, que le caractère de la Bêta l'avait touché autant que son physique. Avec lui, elle n'avait pas besoin de jouer un rôle, elle pouvait être elle-même sans qu'il y voit le moindre inconvénient, au contraire. Elle agissait comme bon lui semblait et ne lui faisait pas la morale. Ca, c'est pour les amis trop envahissants ou pour les parents. N'en déplaise aux plus réticents, Leïla était suffisamment intelligente pour faire ses choix toute seule.
Toutefois, il avait jugé important qu'elle sache qu'elle puisse compter sur lui en cas de problème. Elle lui cachait quelque chose, il le sentait parfaitement, mais ne tenait pas à savoir quoi avant qu'elle décide de le lui dire. Assis sur son tabouret, l'éditeur arbora un bref sourire amusé lorsqu'elle lui confirma qu'il lui apportait déjà bien assez. Tant qu'il pouvait au moins la distraire et lui offrir le plaisir de partager ses nuits, c'était déjà bien. Ils trouvaient l'un l'autre de l'intérêt à passer du temps dans le même lit. Cette attirance profonde sur le plan physique était certes ce qui les liait de plus près... Joe accepta ce baiser qu'elle lui offrit, ne lâchant plus son regard tandis qu'elle approchait de lui, toujours plus prédatrice et insondable. Il adorait cette façon d'être. Elle était joueuse, indomptable et particulièrement espiègle quand elle s'y mettait. Joe s'apprêtait à recueillir un nouveau baiser plus torride que le précédent, préparant déjà ses bras pour la serrer contre lui pour lui barrer toute fuite éventuelle... mais elle fut plus rapide en s'esquivant avec un air pour le moins victorieux sur ses traits. "Quelle cruauté..." releva-t-il en arquant un sourcil, restant légèrement bloqué dans la position d'un homme qui attendait bêtement de se faire embrasser.

Le Britannique attrapa un accras de morue puis mordit dedans avec faim. Peut-être avec un brin de frustration, également, ce serait mentir d'affirmer le contraire. "Je respecte ce choix, bien évidemment." lui répondit-il pour en revenir à leur précédente conversation. Il ne souhaitait pas s'y éterniser, d'ailleurs, mais juste préciser une dernière fois les choses. "Je ne te demande pas de me déballer tes problèmes, cela va de soi... puis ça ferait couple installé, de quoi nous donner des frissons d'angoisse à tous les deux. Tout ce qui compte c'est que tu saches qu'au cas où, tu as quelqu'un chez qui aller frapper. Le savoir suffit déjà." Joe lui servit un autre de ses sourires énigmatiques et rassurants à la fois. Nul besoin d'avoir fait de longues études de psychologie pour comprendre que la fierté de la douce Leïla la privait de confidence envers les gens, de même qu'une hantise qu'on puisse en venir à retourner cela contre elle, qui sait. Mais il est toujours appréciable de savoir qu'on a une issue de secours dans les moments difficiles.
En buvant une gorgée de bière pour faire passer le tout, Joe se leva et commença à tourner autour de Leïla à la manière d'un fauve qui jauge sa proie avant de se jeter sur elle. Son regard se faisait insistant, n'ayant pas le moindre scrupule à l'observer dans les moindres détails. Il se délectait simplement de la simple imagination de ses courbes mises en valeur dans une robe aussi parfaite... et au fond, il était persuadé que la Bêta était de celles qui aiment qu'on les regarde avec une telle envie dans les yeux. "A force de trop jouer avec moi, tu pourrais presque me contraindre à devenir... entreprenant. Entends par-là qu'il se pourrait que tu ne portes pas cette robe deux fois..." lui murmura-t-il dans le creux de l'oreille, sur un ton à la fois sensuel et sérieux. Après tout, il n'en serait pas à la première robe qu'il lui offrirait parce qu'il avait arraché sauvagement la précédente dans un accès de passion. Son index descendit de son épaule pour suivre la ligne de son dos nu, restant toujours en côté d'elle pour avoir le luxe de voir à la fois son corps réagir, mais également son visage. Leïla Carpentier-Greenden est une princesse de glace qu'il lui tardait de voir fondre... Elle le provoquait, il cherchait à lui faire perdre pied. Ainsi va la vie, et que le meilleur gagne. "Quand est-ce que tu te décides à prendre des cours de littérature...? Ca relèverait le niveau de certaines de mes étudiantes et me donnerait une motivation supplémentaire de faire cours à la majorité de ces idiots finis..." Sa bouche se déposa sur le sommet de son épaule et commençait à remonter dangereusement vers son cou. Allait-elle vouloir jouer et le frustrer davantage ? "Je sens qu'il y a une autre faim que nous pourrions également satisfaire... et ça n'a rien à voir avec l'estomac." ajouta-t-il avec une pointe d'humour.
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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptySam 23 Juin - 18:23

Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Tumblr_m1krrypUVZ1rsn64yo2_250Voir son monde s'écrouler à même pas vingt ans n'est pas vraiment quelque chose que je souhaite à quiconque. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela fait mal, horriblement mal et que c'est dur de se relever, seule. J'avais appris – sauvagement soit dit en passant – que j'avais des grosseurs sur deux de mes organes et que j'allais devoir me faire opérer puis subir des rayons pour tenter d'éviter la propagation de cette foutue maladie. C'était déjà une sacré nouvelle mais ajoutée à cela, j'avais appris que ma chère et tendre mère avait trompé mon père il y a vingt ans et que je n'étais pas sa fille biologique. De qui étais-je la fille, ça c'était une autre histoire que je ne voulais pas connaître pour le moment, j'avais besoin de m'aérer l'esprit et Joe était l'homme parfait pour cela. Seulement, son comportement – aussi bien adorable qu'étrange – me faisait comprendre que je n'étais plus si bonne actrice que je pouvais l'imaginer. Je laissais paraître quelque chose, c'était mauvais, très mauvais et je n'avais pas franchement envie qu'on puisse lire en moi comme dans un livre ouvert, je n'étais définitivement pas prête pour cela, ni pour me faire juger. Il fallait donc faire diversion et ma petite tactique devait faire son effet vu le sourire du jeune homme et sa remarque. Comment ça j'étais cruelle ? Jamais voyons.. Il ne fallait juste pas cherché à creuser la petite couche de protection que j'avais mis en place il y a bien longtemps. Avoir quelqu'un à qui parler était une bonne chose mais j'avais un père pour cela et deux psychologues pour remplir ce rôle. Cependant, je gardais cette possibilité dans un coin de ma tête, juste au cas où les trois hommes précédemment cités me fassent faux bon, ce dont je doutais vu le prix que je payais mes deux psychologues qui s'échangeaient – avec mon accord – bons nombres d'informations sur mon cas, histoire de pouvoir avoir un suivi effectif de mon cas. Je lui souris légèrement et dis « Jamais Joe, absolument jamais » Ce n'était pas de la cruauté après tout, c'était juste histoire de faire monter quelque peu la tension et surtout passer du temps pour penser à autre chose. Je n'étais pas la personne sensible par excellence mais tout de même, je ne me voyais pas coucher pour oublier ce qu'il venait de me dire. C'était une tactique que j'utilisais assez avec Zéphyr, enfin dans le passé vu la relation tumultueuse d'ami que nous vivions. Il fallait s'aérer l'esprit pour mieux profiter par la suite, c'était prouvé, ou le serait bientôt. Seulement, il ne semblait pas le voir de cet œil en ramenant le sujet sur le tapis. C'était tout à fait gentil de sa part mais s'il voulait me voir craquer devant lui, il prenait le bon chemin. Je n'étais plus la jeune femme forte que j'étais encore hier, il me fallait un certain temps d'adaptation à ma nouvelle vie, ma future vie sans ovaire ou je ne sais quoi. Je devais profiter à cent pour cent de chacune de mes soirées et là, cela semblait mal parti. Cependant, je savais qu'à un moment ou à un autre, nos corps ne feront plus qu'un et là, je n'aurais plus droit au 'je suis là pour toi' et tout ce qui va avec. La gentillesse, je n'y étais pas vraiment habituée et même si cela partait d'une très bonne intension, c'était toujours difficile pour moi, je n'arrivais pas à m'y faire. J'étais habituée à être détestée, snobée – même par mon propre colocataire – mais surement pas aidée, épaulée et tout ce qui allait avec. Finissant ma bouche, je l'essuya rapidement avant de dire « Au moins, ce n'est pas une discussion sur l'oreiller parce que ce serait encore plus étrange ! Merci en tout cas » Le remercier était la moindre des choses même si je n'étais pas trois fois sûre de vouloir aborder ce drôle de sujet – et douloureux – avec lui. J'étais là pour profiter de ma jeunesse pendant que mon corps m'écoutait encore. J'espérais qu'il avait définitivement passé ce sujet et que nous pourrions passer à autre chose, manger le doux repas qu'il y avait devant moi. J'étais une grande fan des plats chinois et cela, il avait du le remarquer vu ce qu'il y avait à manger. Je dînais à mon allure, mangeant lentement puisque mon estomac était plein de cachets contre mon hépatite ainsi que contre ma maladie de Parkinson et que j'avais un petit appétit depuis que je prenais ces deux traitements draconiens. Faire comme si de rien était une de mes principales qualités même si cela était de plus en plus dure, je devais l'avouer. Seulement, je ne devais pas cracher là dessus, j'aimais être au centre de l'attention et vu le comportement du jeune homme, j'étais le centre de son attention ce soir et non pas en tant que jeune minette totalement malade mais en tant que proie et ça, ça me plaisait amplement ! Je n'aimais pas être considérée comme malade et préférais étais bien plus à l'aise comme cela. Je me laissai faire, buvant une gorgée de ma boisson. J'entendais ses phrases au creux de mon oreille et je souriais légèrement. Je savais très bien que jouer l'indifférente pouvait en excéder plus d'un mais chez d'autre, c'était l'effet inverse. « Je ne suis pas pour porter deux fois la même tenue avec le même homme alors ce n'est pas mon plus grand soucis si cette robe n'est qu'à usage unique » Je me tourna légèrement pour lui faire un léger sourire avant de me concentrer à nouveau sur ce qu'il y avait devant soit pas grand chose à vrai dire. Je n'étais pas quelqu'un qui s'attachait aux choses et surement pas à une robe que je pourrais racheter ou voir remplacer par une encore plus exquise création. L'argent n'était pas un problème et ma garde robe était pleine de tenues à usage unique ou à renouveler après un certain laps de temps. Je souriais doucement à sa remarque. La littérature, ce n'était vraiment pas mon truc. Lire et étudier des oeuvres n'était pas pour moi mais alors pas du tout. Je n'y montrais aucune intérêt mais peut être qu'avec un professeur comme Joe, tout serait différent. J'étais persuadée que le professeur y était pour beaucoup. « Un jour peut être, je compte changer d'orientation à la rentrée, tu as donc toutes les chances de me convaincre » Du moins, c'est ce que je voulais qu'il pense parce qu'il était plus que fort possible que j'entre en première année de mode à la rentrée prochaine. Suivre mon rêve maintenant que le traitement pour Parkinson avait une dose parfaite et que je n'avais plus de tremblements incontrôlables. Je le lançais m'embrasser dans le cou et me tourna pour faire face à lui alors qu'il avait un léger sourire qui voulait tout dire. Glissant mes mains – propres – dans ses cheveux, je lança « Vraiment ? Le repas n'était pas assez complet, tu veux un dessert c'est ça ? » Je laissais mes doigts glisser le long de sa nuque et me pencha légèrement pour dire – tout bas au creux de son oreille – « Ça tombe bien, j'ai encore une petite place » Tout était basé sur un drôle de vocabulaire culinaire mais c'était ainsi. Déposant un léger baiser à la commissure de ses lèvres tout en continuant de faire glisser mes mains le long de sa nuque. Mains que je ne mis par longtemps à diriger près de son torse et à faire glisser jusqu'au bas de son haut. J'avais un léger sourire sur les lèvres et fis glisser mes mains quelques peu froides sous son haut, touchant sa peau chaude. Je laissais mes doigts caresser sa peau et l'embrassa légèrement avant de le prendre par la main, léger sourire sur les lèvres. J'avançais vers sa chambre et m'arrêta devant une autre porte. « Nouvelle soirée, nouvelle pièce ? » J'attendais son approbation avant d'enclencher et d'entrer dans la possible chambre d'amis ou autre, je n'avais aucune idée de ce qu'il y avait ici et cela m'intriguait quelque peu..
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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptyDim 24 Juin - 21:40

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L'heure n'était plus aux conversations plus ou moins esquivées, mais bel et bien au divertissement. On n'enlèvera pas de la tête de bois de Joe que quelque chose clochait pour Leïla. Mais la raison de ce doute ne serait sûrement pas révélée aujourd'hui... et la belle ne voulait guère s'épandre en confidences sur l'oreiller. Ainsi soit-il, l'éditeur mettrait donc un point d'honneur à ne pas déranger davantage sa maîtresse, étant donné que celle-ci ne souhaitait pas lui faire part de ce qui la tracassait. Entre eux, les règles étaient simples : ils pouvaient parler et se confier l'un à l'autre, mais en aucun cas se forcer à quoique ce soit. La Bêta voulait garder le silence, il le respecterait donc. La meilleure façon qu'il aurait de l'aider ce soir était de la regarder comme il le faisait en ce moment-même : comme une conquête qu'il s'apprêtait à honorer. Comme une proie sur laquelle le fauve qu'il était bondirait sans attendre plus longtemps. La regarder manger avec appétit ce dîner eut le don de lui tirer un sourire. Le chinois était l'un des péchés mignons de Leïla en matière de cuisine, voilà pourquoi il s'était abstenu de commander quoique ce soit d'autre. Ce sont de petites attentions comme celles-ci qui prouvaient qu'elle n'était pas qu'une femme parmi tant d'autres à ses yeux. Il n'y avait certes rien d'amoureux entre eux, mais il s'agissait plutôt d'une forme de complicité bien particulière. Ils s'offraient le luxe de passer des nuits plus que torrides sous le toit de l'éditeur et, en contrepartie, celui-ci ne ratait pas l'occasion de lui témoigner son affection au travers de détails comme celui-ci. Un repas chinois dans sa cuisine, une robe haute couture qu'il ferait livrer chez elle... il n'achetait pas Leïla ou ne cherchait aucunement à se placer. Il ne s'agissait que d'une galanterie et d'une politesse naturelles pour un Anglais pure souche. Certains diront que ce style est dépassé, mais il a quand même plus de classe qu'une clope lancée négligemment sur un lit à une femme avec laquelle on a partagé un moment intime. Même s'il pouvait paraître vieux jeu par moments, le businessman se plaisait à affirmer qu'il avait l'élégance de traiter sa maîtresse avec autant d'égards qu'elle pouvait en mériter à ses yeux.
Cette remarque sur ses vêtements à usage unique lui tira un léger rire. "Avec des principes pareils, je crains fort que tu ne doives imposer un sacré roulement à ta garde-robe dès que tu franchiras le seuil de cette maison." Si en plus la jolie blonde le laissait arracher à sa guise ses vêtements, elle allait devoir choisir des robes dont elle pouvait se passer car quand il s'y mettait, Joe n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Sans quitter son épaule de ses lèvres, il l'écouta très attentivement. Changement d'orientation ? "L'histoire de l'art ne t'intéresse plus, alors ? Et vers quoi cette ravissante sirène se dirigerait-elle, en ce cas ?" Lui-même avait étudié l'histoire et plus particulièrement l'histoire de l'art contemporain au cours de ses propres études... le rapport avec l'édition ? Rien d'autre que le besoin de se forger une solide culture générale. En outre, Joe avait toujours été particulièrement sérieux et travailleur, curieux de nature dans le domaine scolaire. Il ne se plaisait pas à le répéter, mais avec quatre diplômes de haut niveau dans les deux plus grandes universités de Grande-Bretagne, il en avait dans la tête. Il eut d'ailleurs la prétention de se dire que s'il avait lui-même enseigné à Leïla, cette dernière aurait sans doute nourri un peu plus d'intérêt pour cette matière. Néanmoins, jamais ils n'auraient pu avoir cette relation actuelle, en contrepartie.

Face à elle, Joe arqua un sourcil en répondant à ses allusions par un regard profondément amusé. Et en plus, elle a de l'esprit. Elle n'était décidément pas comme les 80% des femmes qu'il mettait dans son lit. Des femmes somptueuses mais qui se contentaient souvent d'un simple plaisir charnel plutôt que d'entretenir un jeu semblable à celui entretenu par la Bêta. Qu'importe la carrière qu'elle choisirait, il était certain qu'elle n'aurait aucun mal à parvenir à ses fins si elle devait faire face à la gent masculine. "Attention, c'est un dessert qui se déguste pendant un long moment... doux ou relevé, ce sera selon tes goûts." ajouta-t-il en fixant la jeune femme tandis que les mains de cette dernière caressaient enfin son torse sous son t-shirt. En effet, il était un amant versatile, sans doute était-ce ce qui plaisait le plus à ses amantes. D'un partenaire tendre, doux, câlin et sensuel, il pouvait devenir plus animal, plus direct et plus bestial dans sa façon d'être. A chacun ses plaisirs et Joe s'adaptait toujours en fonction de ce que ces dames préféraient. Et ce soir, il voulait avant tout distraire et combler Leïla. Elle en avait besoin et il comptait bien passer la nuit à accomplir un maximum de ses envies afin de lui changer les idées entre ses bras.
Ils montèrent l'escalier, l'Anglais se laissant emmener par la main en pensant qu'ils iraient jusqu'à sa chambre... mais elle en avait décidé autrement. Pourquoi pas, après tout ? Il y avait deux chambres d'amis, deux salles de bain, son bureau... et une chambre qu'il ne voulait pas qu'elle voit. Trop tard, elle avait déjà sa main sur la poignée. "Non, attends, cette pièce est en..." Pas le temps d'ajouter qu'elle était en travaux que Leïla avait déjà mis un pied à l'intérieur. Une chambre d'enfant, décorée avec soin. Des stickers de voiture ici et là, des posters, pas mal de petites voitures et de figurines laissées en vrac. Sur la commode près de l'étudiante se trouvait une photo de l'habitant de cette pièce et de sa mère, une femme très élégante et souriante répondant au nom de Sophie Gallagher. Un peu gêné, le visage de Joe resta neutre et fermé, aussi distant qu'il pouvait l'être en temps normal. Voilà ce qui arrivait dès qu'on effleurait sa vie privée : il revêtait ce masque de répression sentimentale. "C'est la chambre de mon fils. Connor." lâcha-t-il avec simplicité. Pas une seule fois Leïla n'avait vu de photo de lui avec son propre enfant... et pour cause, Joe n'en avait pas. Ses rapports avec cet enfant étaient très complexes et il n'avait aucune envie de les partager. "Personnellement, faire l'amour sur un lit avec une couette « Le Monde de Nemo » ne m'excite pas franchement. Donc si tu veux bien, nous allons aller ailleurs." reprit-il en s'écartant légèrement pour permettre à Leïla de sortir. Une note d'humour anglais pour esquiver les questions gênantes, cela devrait suffire.
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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptyMar 10 Juil - 23:52

Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Tumblr_m1krrypUVZ1rsn64yo7_r2_250 S'il y avait bien une chose que je détestais plus que tout, c'était les sentiments. Pourquoi s'attacher à quelqu'un alors qu'on savait qu'on pouvait la perdre ? J'avais une drôle de politique sentimentale, je devais l'avouer mais c'était ainsi et pas autrement. Je ne supportais pas de voir ces gens accrochés à d'autres comme si leur vie en dépendait. C'était quoi ce bordel, depuis quand on dépendait d'un être humain pour vivre voire survivre ? C'était une idée totalement saugrenue et même impensable à mes yeux. Tout ce qui se rapprochait des sentiments n'était pas pour moi et même si la relation que j'entretenais avec Joe se rapprochait de quelques choses où l'autre comptait, il y avait des limites totalement posées et ce, depuis un petit bout de temps. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'étais pas là pour avoir quelqu'un avec qui discuter, avec qui passer mes soirée devant la télévision et à s'embrasser comme des amants. Il aurait très bien pu être mon père et je ne voulais surtout pas le comparer à mon paternel. Joe et moi, c'était du sexe, de la curiosité, des cadeaux mais sûrement pas une relation de protection. Bien entendu, il semblait concerner par mon état mais quel être humain ne serait pas concerné par une jeune femme de vingt ans qui allait bientôt se faire ouvrir le ventre, congeler ses ovaires et autres. J'étais un cas à part, on me l'avait assez souvent répété mais là, cela me portait bénéfice. Je n'étais pas une grande bavarde et il fallait avouer que la retenue et le mystère avait quelque chose de craquant et d'envoûtant, du moins à mes yeux. Tout savoir de l'autre c'était ne plus rien découvrir et s'ennuyer, voilà comment je voyais les choses. C'était donc tout naturel d'y aller petit à petit aussi bien avec la séduction que les sujets abordés. Venir chez le professeur était un plaisir et non pas une obligation et je comptais bien que cela reste ainsi pour un bon bout de temps. Je souriais à ses remarques, ses questions et celle sur le fait que l'histoire de l'art ne m'intéressait plus était la meilleure ! Cette matière ne m'avait jamais intéressé mais alors absolument jamais. J'avais pris cette matière pour me rapprocher de l'ex petit ami de ma cousine et j'avais bien réussi mon coup puisque j'étais sortie quelques temps avec Benjamin. Seulement aujourd'hui, ma seule motivation pour ces cours fastidieux était enterrée six pieds sous terre. J'avais donc dans l'objectif de me reconvertir dans la mode, mon premier et unique amour. Ce ne serait pas tous les jours faciles de dessiner avec la maladie de Parkinson mais j'étais prête à relever le défi. On ne pouvait pas m'interdire d'exercer ce que j'aimais et puis, je ferais tout pour éviter de trop m'énerver et d'abîmer mon cerveau encore un peu plus. « Je n'ai jamais réellement été intéressée par cette matière. Je vais aller vers mon premier amour, la mode et au moins, je pourrais me faire un bon paquet de robe que tu pourras te faire un plaisir de m'ôter et plus si affinités » Je tiendrais à ces robes, bien entendu, mais bien moins qu'à des robes à plusieurs milliers de dollars. J'avais des goûts de luxe, je devais bien l'admettre mais c'était normal pour une jeune femme qui avait été élevée, une cuillère en diamant dans la bouche. J'avais toujours eu ce que je voulais, d'une manière ou d'une autre et ma première année de faculté allait se solder par une réorientation juste parce que l'objet de mon orientation première n'était plus. De plus, il fallait avouer que le professeur qui nous enseignait les matières – bien que physiquement alléchant – ne m'inspirait pas confiance et je me transformais donc en vilain petit monstre avec lui, lui faisait tourner la tête à multiples reprises. Pas envie de faire un devoir, eh bien c'est ainsi, que monsieur le veuille ou non. Je n'étais jamais envoyée au bureau de la directrice, ou très peu puisque toute ma famille était passée par là et que mon dossier médicale avait été communiquée au conseil d'administration. Ils croyaient tous que mes petites crises en cours étaient dû à Parkinson et donc mon problème de nerfs mais non, j'étais belle et bien consciente de mes pensées, paroles et de mes actes. S'il y a bien une chose que l'on ne pouvait pas me reprocher c'était que, quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, que j'aille bien ou mal, personne ne pourrait décider pour moi. J'avais les cartes en main et je jouais ma vie – ou plutôt vivais ma vie – comme je l'entendais. J'oscillais entre fermeté et légèreté, douceur et poigne et j'usais de mon esprit pour mettre l'eau à la bouche de l'éditeur et lui donner un avant goût de la soirée. Bien évidement que je n'allais pas rester toute la soirée ici, à manger toutes sortes de plats chinois. Bien évidement que les gâteaux de riz, le nougat et tout ce qui allait avec n'était pas forcement le dessert prévu ce soir. Je n'aimais pas trop le sucre pour dessert, préférant le goût des lèvres de Joe. Sa remarque me fit doucement sourire. Il était vraiment ce que l'on appelait un gentleman, toujours là pour service les jeunes femmes et s'adapter à elle, ce que rares hommes de mon âge faisaient de nos jours. « Aujourd'hui, je suis d'humeur plutôt relevée, il n'y a plus qu'à voir où cela nous mène » J'accompagnais ma phrase d'un léger clin d'oeil avant de me diriger vers les escaliers et vers une pièce inconnue. J'étais d'humeur joueuse alors pourquoi pas changer de pièces ou je ne sais quoi. Je n'avais pas réellement de fantasmes non exécutés mais cette soirée risquait d'être riche en émotion. Enclenchant la porte devant moi, j'eus un drôle de sentiment. Pour être pleine d'émotion, cette soirée allait l'être ! Voilà donc le secret de l'anglais, il était père ! Et d'un gosse sacrément grand vu la taille du lit. J'arquai un sourcil et le regardais en coin. Un fils, mon dieu quelle horreur. Mon pire cauchemar, dans cette chambre. Help, somebody help me. Alors que le père de famille avouait que faire l'amour ici ne lui plaisait pas vraiment, je lança « Doux Jesus Marie Joseph, moi non plus ne t'inquiète pas pour ça ! Un fils, ouaw ça c'est de la nouvelle mais je ne t'en tiendrais pas rigueur pour ce soir, ni pour jamais ! » Moins on en parlerait, mieux je me sentirais ça c'était clair et net. Fermant la porte sur moi, je fis un léger sourire à mon amant mais il semblait ailleurs. Olé, voir la photo de cette femme l'avait il refroidi à ce point ? Glissant mes mains contre son torse, je dis « Tu as l'air distrait... Si j'ouvre la porte là haut je ne risque pas de tomber sur le monde de Cars ou de Barbie ? » Légère touche d'humour mais je n'étais pas trois fois sûre que cela faisait rire l'anglais. One, two, three, je devais réfléchir. Inspirant, j'attrapai la main de l'anglais et avançais vers la porte que j'avais pointé de la tête quelques minutes auparavant. Un bureau, ça ça m'intéressait un peu plus. Sourire aux lèvres, je dis « C'est un bureau bien vide et sans vie dis moi... » Allez, en un coup de main, le peu d'objet présents pouvaient valser. Seulement ce serait bien moins sensuel et sauvage que je l'avais en tête. Je m'approcha du jeune homme et posa mes lèvres dans son cou tout en faisant glisser mes mains sous son haut, le faisant remonter tout doucement. Come on Joe, sois pas ramolo !
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MessageSujet: Re: Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. Pleasure and mistrust... it's the secret of awesome nights. EmptySam 14 Juil - 21:58

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Dans l'encadrement de la porte menant à la chambre de son fils, Joe garda son attention fixée sur Leïla. Depuis l'épisode Norah, il avait tendance à se méfier de ses maîtresses découvrant l'existence de Connor. Pourtant, il faisait tout pour que ce gosse passe inaperçu : il l'envoyait dans les pattes de Noah ou de Maxwell dès qu'il voulait avoir la paix, il engageait une baby-sitter aimant son travail et physiquement intelligente afin que Joe puisse joindre l'utile à l'agréable. Passer du temps avec lui ? Seigneur, jamais de la vie. Il avait fini par s'attacher à ce gosse, mais de là à l'admettre ou à vouloir créer un lien père/fils, il faudrait voir à ne pas abuser, quand même. Mais au-delà de ça, il devenait un véritable mur de silence dès qu'on lui posait une question sur lui... et un fauve sanguinaire si on avait le malheur d'insister. Réveiller le Shark qui dort, c'est pire que réveiller un dragon endormi. Il y avait un défaut qu'il n'appréciait pas tellement chez la Bêta, bien qu'il soit très vite gommé par d'autres de ses talents, il s'agissait bien de sa manie de toujours fouiner sans arrêt. Avec une demoiselle comme celle-ci, il valait mieux être vigilant. Très vigilant. Un regard à gauche, un regard à droite, une main qui s'égare sur un tiroir pour jeter un coup d'oeil, une commode qui s'ouvre comme par enchantement lorsqu'elle se trouve à côté... Bref, surveiller cette petite enquêtrice en puissance était un travail de tous les instants. Et aujourd'hui, sa vigilance avait été prise de court par la vivacité de la jeune femme. Tandis qu'il attendait patiemment qu'elle veuille bien sortir de cette pièce, il arqua un sourcil, surpris. "De toutes manières, je n'aurais pas vu en quoi avoir un fils aurait pu nous gêner." Dans un sens, Joe se sentit rassuré : Leïla pensait qu'il s'agissait du secret par excellence de l'Anglais ? Que c'était LA chose qu'il lui cachait ? Parfait. Il allait donc poursuivre dans ce registre... pour lui, ce n'était qu'un détail, mais si cela pouvait freiner ses envies de fouineuse, tant mieux.

Une fois la porte refermée, il eut une petite absence. Selon vous, pourquoi n'y avait-il aucune photo de Sophie ailleurs que dans la chambre de Connor, chambre dans laquelle il ne mettait pour ainsi dire jamais les pieds ? Parce que plus il voyait le visage de la mère de son fils et moins il se sentait bien. Pendant huit ans après le départ précipité et imprévu de la Française, Joe ne s'était pas privé de s'envoyer en l'air avec toutes les filles aguichantes sur lesquelles il avait jeté son dévolu... mais plus il multipliait les conquêtes et plus il cherchait à effacer le visage de Sophie de ses souvenirs. Cela avait très bien fonctionné jusqu'à ce que Connor débarque dans sa vie. Et là, ce soir, en face de Leïla, cette vision du visage de son ex commençait à hanter son esprit. "Non, rien de tout ça. J'ai déjà dû céder sur Nemo, il ne faut pas pousser trop loin." répondit-il avec un sourire distrait, histoire de lui répondre. God, il avait horreur des sentiments. C'est tellement pénible à gérer, lui qui n'était pourtant qu'un insensible enfoiré dénué de toute forme d'humanité en temps normal. Il avait un fils et ne se souvenait ni de ses goûts ni de la date de son anniversaire, ce sont des signes, non ? Il faut croire qu'en deux ans de vie commune, cette Sophie l'avait assez marqué pour le bloquer dans certaines situations.
Sans grande conviction, il se laissa entraîner jusqu'à son bureau. Un environnement de travail par excellence, un endroit où nul ne devait rentrer sans sa permission sous peine de manger liquide jusqu'à la fin de ses jours. Notre Britannique restait un professionnel extrêmement bien organisé et rien qu'à la décoration classieuse mais un peu austère, on pouvait s'en rendre compte. Leïla s'approcha de lui, il ne répondit rien et posa ses yeux dans le vide. Tu vas te reprendre, Shark ? Il y a une jeune femme absolument divine qui n'attend que toi et tu es là, à repenser à une femme plongée dans le coma... Et ton sens des priorités, il est où ?! Voilà ce qu'une petite voix lui hurlait dans sa tête.

Lorsque les lèvres de la belle étudiante se posèrent sur son cou et que ses mains se glissèrent sous sa chemise, il ferma enfin les yeux et soupira. "Et puis merde..." murmura-t-il à voix basse, plus pour lui-même qu'autre chose. Il leva les bras et finit de retirer ce haut que Leïla avait commencé à lui enlever, révélant ainsi son torse puissant. Il saisit la jeune femme par les hanches et la souleva sans la moindre difficulté pour l'embrasser avec une passion dévorante, virant d'un mouvement ample du bras tout ce qui se trouvait sur son bureau afin de l'y allonger sans plus attendre. Voilà, ça y est ! On retrouve enfin le Shark des grands jours, l'animal qui ne réfléchit pas avec le bloc de pierre gelée qu'il avait à la place du coeur, mais avec un tout autre organe qui lui semblait aussi vital. Une fois la blondinette plaquée - sans pour autant chercher à lui faire mal, évidemment - sur la surface du bureau, les lèvres de l'éditeur s'emparèrent férocement du cou et de la nuque de sa maîtresse tandis que ses mains larges remontaient le long de ses jambes pour les découvrir peu à peu sous une robe qui allait très rapidement voler, en un seul morceau ou en lambeaux, cela dépendrait de son humeur. Leïla lui avait dit qu'elle était d'une humeur relevée, il allait donc la cuisiner en conséquence, en bon cordon bleu qu'il était. Ok, c'est bizarre, comme métaphore, mais on fait avec ce qu'on a. "A la rentrée, n'hésites pas à passer me voir à mon bureau ou dans un amphithéâtre après un cours... ça m'inspire, ce genre de lieu..." murmura-t-il à son oreille d'une voix amusée, avant d'en enfermer le lobe entre ses lèvres brûlantes. Mention spéciale pour Leïla qui avait enfin réussi à lui faire oublier à la fois Sophie mais également son fils et n'importe qui d'autre. La seule personne à laquelle il pensait dans l'immédiat, c'était elle. Pari réussi, à en juger par la main caressante qu'il passa dans son dos nu, prêt à déchirer cette robe sans plus de cérémonie.
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