the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyDim 16 Sep - 17:00

Vous jouez avec votre vie ! - Et alors ? Il faut bien jouer avec quelque chose.
(angelo milli)the field. thaïs ddc
‹ september 2012, san francisco general hospital › Les lumières du jour s'effacèrent à mesure que les nuages grisâtres apparus tôt dans la matinée, se répandirent dans ce ciel brumeux. Ils finirent par éclater, et libérèrent de grosses gouttes d'eau ayant conservées la tendre chaleur de l'été. Thaïs, vêtue de son blouson noir en cuir matelassé et de ses vieilles converses usées, jura contre ce mauvais temps, sa chevelure brune dégoulinant le long de ses petites épaules droites. Elle désirait profondément retourner goûter à la saveur brûlante de son séjour parisien au mois de juillet dernier, qui avait joliment teinté sa peau crémeuse d'une couleur caramel doré. Depuis une semaine déjà, ses cours universitaires avaient repris, et rien de tout cela ne l'enchantait vraiment. D'une main, elle essuya ses deux joues mouillées, et entreprit de traverser la route principale menant à l'établissement, en poussant sur ses deux roues en fer. Naturellement, l'immense bâtiment, dont les grandes façades étaient en brique rouge, était pris d'assaut par le personnel médical que les arrivés continuelles de patients rendait ivres d'une profonde excitation. Se frayant un chemin au travers de la masse humaine prostrée sous l'abri de l'hôpital, Thaïs s'enfonça à l'intérieur de l'établissement, et huma sitôt l'odeur médicamenteuse qui imprégnait les lieux. Elle conduisait son petit trône de princesse avec intelligence, les mains pressées contre les barres en ferraille de son fauteuil pour aller plus vite. Sa fine silhouette parcourue les longs couloirs du bâtiment, la mine à la fois sérieuse et fermée. Elle retroussa les manches noires de sa veste, ôta son petit sac marron en cuir qu'elle déposa sur ses genoux, et laissa échapper un soupir. Cela faisait tout juste deux semaines qu'elle avait pris la décision d'entamer de multiples séances de rééducation, qui n'avaient été jusqu'alors qu'un terrible enchaînement et confluent de circonstances toutes inabouties . Elle avait participé à une réunion regroupant des accidentés invalides, mais n'avait pas pris la peine de s'y rendre une nouvelle fois, complètement exaspérée par leurs discours interminables visant à s'apitoyer sur leur sort. Son âme combattante gardait pour autant espoir, et s'obstinait à croire que ce nouveau combat, si ardu et délicat soit-il, modifierait le cours de sa vie. Thaïs regagna la petite salle d'attente du cinquième étage de l'hôpital, et s'installa près de la grande baie vitrée qui éclairait la pièce. Elle laissa son regard dériver sur la pluie battante qui se dressait sur la rue d'en face. L'atmosphère générale était trop sombre, oppressait son cœur confiant à chaque fois qu'une porte s'ouvrait. Elle n'en pouvait plus, lisait des vieux journaux amassées les uns sur les autres sur la seule table basse de la salle, en espérant s'occuper l'esprit. Puis, le médecin arriva enfin, ses mains cachées dans les poches blanches de sa blouse. La peur la gagna soudain, et pourtant Thaïs sentit un mince sourire imprévisible éblouir l'éclat beige de son visage humide. Elle est là, à moitié heureuse, avec ses joues roses angoissées et sa beauté de petite fée. Et aujourd'hui, elle le sait. C'est le combat de sa vie. ‹ Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres petites filles, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d'amour › Coincée dans une grande salle solitaire, des mains vinrent saisir ses deux poignets, et tout d'un coup légère, elle observa ses deux jambes s'élever sous l'impulsion de sa propre volonté. Son corps fébrile tressaillait d'impatience. Et puis, ses doigts fins finirent par caresser les deux barres parallèles en bois, trônant au beau milieu de la pièce. Thaïs sentit les muscles de ses bras se tendre, raidir, puis durcir, soutenant le poids de son petit corps de princesse. La tête baissée, elle dévisagea, attentive, ses deux petits pas de danseuse effleurer le sol suave. Le bas de sa silhouette pendait dans l'air, suspendu dans cette sphère aussi rassurante que vulnérable. Thaïs sourit. Un sourire fin et fragile. Il y avait quelque chose de si particulier à susciter ce sourire, à le voir étirer les joues de son visage d'ange et à creuser ses deux fossettes adorables. Puis, il disparu aussi si vite qu'il était apparu. Elle sentit le vertige la suspendre, et faire hérisser les poils de ses avants-bras. En se penchant en avant, elle se demanda si elle pouvait encore faire marche arrière. Retourner s'assoir dans son fauteuil d'argent, et rester résolument juchée à l'intérieur. Être debout était une terrible sensation, à laquelle elle était devenue complètement étrangère. Son corps était perdu, baignant dans une autonomie nouvelle. Le cœur battant, Thaïs inspira profondément, et épousa l'un de ses pieds sur le sol, d'un air hésitant. Puis, sa jambe gauche vint accompagner sa démarche incertaine. Son pieds droit trembla, et tourna légèrement vers l'extérieur, sans qu'elle ne puisse le retenir. Elle se laissa aller, et sentit la chaleur de son corps atteindre son cœur. Ses yeux noisettes ne quittèrent pas une seule seconde le sol, et sa bouche rose resta fermée, à l'afflux de la moindre erreur. Thaïs était là, debout au cœur d'une salle silencieuse, l'esprit courageux et espiègle. Tenace, et sereine. Le temps bondissait en avant ou en arrière, rendant sa course folle instable. Par acquit de conscience, elle s'engagea dans un pas brusque, et rapprocha son pieds droit de quelques centimètres. Sa vision se brouilla d'un seul coup, plongeant dans son regard la noirceur de sa fragilité. A cet instant précis, elle prit soudainement conscience de sa propre faiblesse, celle dont on ne peut se résoudre à combattre. Thaïs sentit son corps s'incliner dangereusement, se mouver sans la moindre logique. Ivre de déficience. Elle fixa ses pieds, immobiles, qu'elle ne sentait pas, qu'elle n'avait jamais plus sentit. Elle divague, car son monde meurt à ses pieds. La terre se soulève, le ciel pluvieux s'effondre sur sa tête. Elle tombe. ‹ On lui demande souvent pourquoi elle vit ainsi. La réponse est aussi simple, qu'elle lui parait évidente. Elle vit à cause du 27 février 2010. ›. « Bonjouuuuuuur Zéphyr, il est l'heure de se réveiller ! Devine qui c'est ? Ton emmerdeuse de copine ? Ouais, peut-être bien ! Je t'appelle parce que finalement, j'ai annulée mon rendez-vous, on peut se voir, si tu veux. Je ne bouge pas, moi, de toute façon. Alors... quand tu auras mon message, appelle-moi, d'accord ? Voilà. A tout à l'heure, j'espère. » Situé au rez-de-chaussée de l'établissement universitaire de Berkeley, la salle de musique était plongée dans une grande clarté, les lueurs du jour pénétrant au travers des grandes vitres de la pièce. Sur le seuil de la porte, Thaïs rangea soigneusement son téléphone portable dans la petite poche de son pantalon en jean, et s'avança jusqu'au milieu de la salle, en songeant à Zéphyr. Leur relation avait pris un tournent décisif lors du bal de fin d'année en juin dernier, la nuit même où ils s'étaient embrassés pour la première fois. Thaïs s'en souvenait encore, et la simple idée d'être véritablement avec lui ne la dérangeait plus désormais. L'amoureux, et l'amoureuse. Elle tourna sur elle même, son visage irradiant d'une profonde tristesse. Au fond, caché sous une bâche noire et poussiéreuse, un immense piano trônait seul, autour de multiples instruments de musique. Intriguée, Thaïs s'approcha lentement, laissant ses bras pendre autour de ses roues. Elle ôta le vieux drap ancien de l'outil musical, puis, son index effleura délicatement l'une petite touche blanche. Instinctivement, elle esquissa un léger sourire, mince et imperceptible. La jeune française songea à son enfance, brillante et merveilleuse, bercée par ses contes de princesse, et ses cours de danse le mercredi après-midi sous l'intonation des quelques notes de piano. Par habitude, elle laissa ses doigts s'étendre sur l'instrument, et débuta une vielle composition, inventée par sa mère. En fermant ses paupières, Thaïs se remémorait cette vie, aussi lointaine qu'elle lui paraissait être, rythmée par ses éclats de bonheur. Elle se revoyait voguer sur la scène de son école primaire parisienne, ses ballerines roses chaussées à ses pieds. Tout le monde contemplait avec admiration ses deux petits pas de danseuse magiques, qui s'évadaient aisément sur les planches. Rien n'était plus pathétique que cette triste destinée, la privant de ses capacités motrices, et détruisant son rêve de petite fille. En réalité, tous ses souvenirs semblaient figés dans le temps de son enfance, suspendus dans ce passé à jamais révolu, comme posés au fond d'une valise de voyage, dans la pénombre d'un grenier, dont elle s'interdirait d'ouvrir. Thaïs, hagard et vidée, sentit les larmes monter au fond de sa gorge, et s'ordonna à elle-même de tenir. Tenir bon. Elle avait cette manière si particulière de percevoir le monde, ses yeux lisaient distraitement les lignes de notre univers avec un courage invraisemblable, et pourtant, bien réel. Son cœur se serra seulement, rien de plus. Elle continua à jouer, comme pour préserver la danse éternelle de sa vie, celle qu'elle n'exécutera jamais plus. Résignée, elle l'était, cloitrée dans cette salle morte de monde. Morte de tout. La mélodie s'estompe, et sa main gauche s'aventure dans les profondeurs de sa poche. Une nouvelle fois. « Salut, c'est encore moi. Je ne me sens pas très bien au final. Je vais sans doute rentrer chez moi, mais on pourra se voir demain, promis ! J'espère que tu ne m'en voudras pas, et puis surtout, ne t'inquiète pas pour moi. Voilà... c'est tout, je crois. Je voulais juste te le dire. A demain. »
in seven days, god created the world. and in seven seconds, I shattered mine.
quotes ► seven pounds + la mome - post (1), zéphaïs
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyVen 21 Sep - 21:39

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Tumblr_lbvzvunmjs1qa4pzjo1_500
❝toutes les femmes sont jolies, beaucoup sont belles, certaines sont rares.❞
Assis sur le banc de son piano, l'italien ne pouvait s'empêcher de constater, que le soleil avait déja terminé sa journée et qu'il avait maintenant laissé place au nuage et à la grisaille, ce qui ne manqua pas de déprimer le jeune homme. Il était né dans un pays où le soleil était omniprésent, durant la plus grande partie de l'année, et il était assez triste pour lui, que de subir un temps si sombre. Même si, il n'en doutait pas, une charmante voix, un doux accent parisien, lui remonterait le moral en moins de deux, assurément, selon le Princeton. Inspirant longuement, fermant les yeux, ne laissant pas le moindre bruit le déconcentrer, il laissa ses doigts experts, agir, sur les touches noires et blanches, avec une fluidité digne des plus grands, et, se laissa bercer par la musique que produisait cet instrument, dont le prix exorbitant, était preuve de la noblesse de son art. Depuis tout petit, nombre d'activités lui avaient été proposé, et si, au demeurant, il avait les qualifications requises pour chacun d'entre eux -du football américain à la peinture, en passant par la littérature et le basketball- aucun n'avait réussi à garder son charme plus de quelques semaines, mis à part, la musique, et plus précisément, jouer du piano. Il repensait et se souvenait aisément de la première fois qu'il avait joué de cet instrument, et même, il se souvenait de la première fois qu'il en avait entendu. Sa mère était une bonne joueuse, elle avait appris seule et, elle avait tenu à ce que sa progéniture en joue à son tour. Il n'avait même pas besoin d'avoir les notes sous les yeux, la mémoire eidétique qu'il possédait lui permettait de n'avoir qu'à fermer les yeux, et laisser l'air guider ses doigts, lentement, avec une grande dextérité, et une sensibilité que dieu-merci, personne n'avait jamais pu déceler en lui, si ce n'est la belle dupont de calendre, et il n'était pas près de laisser le monde entier savoir, qu'au fond de lui, il n'était pas un total salaud comme nombre de ses anciennes conquêtes pouvaient le penser, non, il était avant tout une personne qui avait été trop blessée pour laisser apparaître au grand jour, qu'il pouvait, à son tour, être faible. Tout simplement. Mais, il ne comptait pas passer pour un faible, non, sa carapace était bien trop épaisse pour être fissurer, même si il ne pouvait plus réellement dire que jamais personne n'avait un jour, réussi à passer les barrières qu'il avait dressé, car, assurément, c'aurait été, au jour d'aujourd'hui, un mensonge éhonté, de sa part. Et si il était aussi beau parleur que charmeur, il n'avait jamais menti à une femme qu'il convoitait ou charmait, non, ce n'était pas le credo du Princeton. Si manipuler était un art, mentir était un crime. True story. Et alors que se termina, la dernière note, son téléphone sonna mais, la sonnerie s'arrêta trop vite pour qu'il ne réponde, et il n'eut d'autres choix que d'appeler sa boîte vocale, pour entendre une voix qui, en plus de lui être particulièrement familière, lui redonna instantanément le sourire, tandis qu'il écoutait la demoiselle, il ne put -non plus- s'empêcher de laisser échapper un léger rire. Son sourire était plus large et amusé que, celui qu'il portait sur le visage la plupart du temps, qui était plus un rictus qu'un sourire, à vrai dire. Rappelant la belle, il ne laissa pas le téléphone sonner une seule seconde, raccrochant à la hâte, en se disant que, vu l'heure, la demoiselle devait surement être dans une salle de musique de Berkeley, et même si il n'était pas le plus romantique des hommes, il fallait avouer qu'il se voyait bien prendre la demoiselle de court, et lui faire la surprise de la rejoindre là-bas. Ni une, ni deux, il enfila sa veste et mit dans sa poche, la belle boîte qui contenait un joli cadeau pour la française, et se hâta pour la rejoindre, malgré le ciel gris, malgré la tranquillité de sa villa aujourd'hui. Se mettre en danger, encore et toujours, c'était comme cela qu'il vivait et qu'il aimait vivre, en prenant des risques, en ne se reposant jamais sur ses acquis. En particulier quand ceux-ci avaient un charmant et doux accent parisien, et une crinière oscillant entre le brun et le blond. Sans oublier des yeux noisette, qui ferait pâlir n'importe quel homme sur cette Terre. C'était dire, la femme que cela pouvait être, et à quel point, il était difficile de ne pas être attrapé dans ses filets.
Elle désirait qu'ils se voient, et si Zéphyr avait bien un conseil à donner aux jeunes garçons, c'était que lorsqu'une belle femme désire ardemment vous voir, c'est un crime contre l'humanité, que de refuser, sauf en cas de force majeur. Il était beaucoup moins fermé, lorsqu'il était à ses cotés, que lorsque l'on pouvait le trouver avec d'autres personnes, femmes ou hommes d'ailleurs, il n'était pas du genre à raconter sa vie à tout le monde, il aimait avoir son intimité et qu'on le croit ou non, il se trouvait être quelqu'un de très pudique, qui n'aimait pas exprimer son excitation ou ses sentiments, devant d'autres personnes. Non, il préférait un tête-à-tête plutôt qu'une fête ou que d'aller dans une boîte de nuit, et ce, avant même d'avoir un enfant. Ils n'aimaient pas voir des gens ivres autour de lui, car tout simplement, il n'aimait pas la sensation d'être ivre, alors, ce n'était ni le cas pour lui, ni pour ce qui l'entourait. Et cette soirée serait tout ce qu'il aime, à priori, c'était ainsi qu'il le voyait dans son esprit. Il allait être seul avec une, non, LA fille, et il espérait de tout son coeur, que sa toute nouvelle petite-amie serait de bonne humeur et qu'ils pourraient donc, passer une belle soirée ensemble. C'était le moins qu'il puisse attendre, venant de la plus douce et la plus attendrissante des demoiselles, qui peuplaient la ville californienne de San Fransisco. Il chercha vainement son téléphone, et se résigna au fait qu'il avait surement du l'oublier chez lui, et que si la demoiselle était déja partie depuis longtemps, il aurait fait tout ce trajet pour rien, même si, sacrifier du temps pour une belle cause, n'était pas le sacrifier vainement. En sortant de sa voiture, il se hâta vers l'aile de l'université où se trouvait les salles d'arts en tout genre et de musique, en espérant voir une chevelure tombant le long d'un fauteuil roulant. Non plus celle de la soeur de son meilleur ami, mais celle de sa petite-amie. Purement et simplement. Même si cela semblait être une évidence, avec l’ambiguïté qui se voulait de plus en plus forte, tout comme l'attirance pour l'un envers l'autre, c'était assez bizarre pour eux de se dire qu'ils étaient finalement, ensemble. Elle avait longtemps été, simplement, la soeur de son meilleur ami, et il se trouvait aujourd'hui, si bête, de ne pas avoir vu quelle personne elle était, avant que Nattéo ne lui demande de passer du temps avec elle. Puis, de fil en aiguille, il avait réussi à la découvrir, de nouveau, la petite parisienne, aux rêves brisées, cloîtrée dans un fauteuil roulant, et pourtant, jamais il ne l'avait entendu se plaindre de son sort, jamais il ne l'avait entendu souhaiter que ce soit un autre qu'elle, qui ait été ainsi blessé. Non, elle avait beau avoir vu ses rêves brisées, en éclat, elle gardait toujours une attitude fort louable, elle faisait avec, chaque jour, et c'était en cela, qu'aux yeux de Zéphyr, elle était différente des autres. Elle était de dos, et discrètement, il s'approcha de la demoiselle, jusqu'à pouvoir sentir l'odeur de son exquise de son parfum, et, relevant ses cheveux, avant même qu'elle ne le voit, il vint déposer un doux baiser dans la nuque de la demoiselle, qui, alerté, se retourna immédiatement, et fut surement rassuré de voir que ce n'était pas un dégénéré, mais bel et bien son alpha de petit-ami. « Bonjour princesse. » Laissa-t-il, doucement, échapper de ses lèvres, tandis que ces dernières s'approchèrent de celles de la demoiselle, jusqu'à ce qu'elles rencontrèrent, celle ci, à nouveau. Si il y a quelques mois, un baiser aurait été quelques peu perturbant pour eux, dans la mesure où leur relation ne dépassait pas le cadre de l'ambiguïté, aujourd'hui, alors qu'ils étaient en couple, ce geste semblait être en passe de se banaliser, au grand désarroi du milanais, qui espérait qu'à chaque fois qu'il embrasserait la belle, son coeur battrait toujours aussi fort que la toute première fois. Ce n'était tout de même par le souhait le plus fantaisiste de l'histoire de l'humanité, non, c'était le plus simple et pourtant le plus essentiel. Et à ses yeux, cela valait plus que tous les millions de dollars que détenaient sa famille, et il pensait cela, avec toute la sincérité qui pouvait être la sienne. « Excuse-moi pour tout à l'heure, de ne pas avoir répondu au téléphone, j'étais totalement dans un autre monde, à vrai dire, et puis, je voulais te faire la surprise, tu ne m'en veux pas, mon ange, hein ? » Lâcha-t-il, en faisant la moue, ce qui ne manqua pas de faire sourire la parisienne, tandis qu'il reprenait. « Je manque à tous mes devoirs de petit-ami modèle, tu sembles me déconcentrer, Azylis. J'espère, que tu vas bien, et aussi, que tu es libre ce soir. J'espérais, en mon for intérieur, que tu accepterait mon invitation à dîner, dans le restaurant de ton choix. Je t'écoute princesse, sache que, à cet instant précis, tes désirs sont des ordres. » Dit-il, tendrement, avant de caresser la joue de la demoiselle en la regardant, comme depuis toujours, avec la plus grande tendresse du monde.Il la regardait, comme toujours, avec tout l'amour et la tendresse qu'elle méritait. Il lui devait bien ça. En se levant le matin, elle était la première personne à qui il pensait, et ses lèvres s'écartaient, chaque matin, à cet instant précis, pour laisser apparaître un sourire. Le sourire d'un homme heureux ? Certainement. Le sourire d'un homme amoureux ? Pourquoi pas, après tout...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptySam 29 Sep - 20:07

Spoiler:
(princess) i can read your foolish mind going dark from time to time
▬ quelque soit la nuit, le jour se lève. ▬
( thaïs jane azylis rose carolane ddc )
► DEUX PETITS PAS SUR LE SABLE MOUILLE. « Thaïs est privée de tout. Elle ne bouge pas, elle ne parle pas, elle n'entend pas, elle ne chante pas, elle ne rit pas, elle ne voit pas. Elle ne pleure même pas. Mais elle aime. Elle ne fait que cela, de toutes ses forces. A travers ses blessures, ses infirmités, ses défaillances. » C'était une petite fille, au regard malicieux. Elle avait les joues rosées ce matin-là, un teint pâle et délicieux, qui se fondait parfaitement avec les couleurs blanchâtres du paysage. Sous ce ciel nébuleux, on entendait l'interminable danse des vagues, s'échouant contre le sable mouillé, et le roulement de la mer qui s'étendait sur le rivage. Protégée par son immense manteau rouge pourpre en laine et sa longue écharpe noire enroulé autour de son cou fin, Thaïs courait avec ses frères, Nattéo et Matthias, sur cette plage de Bretagne. Chaque vacances, Jane, leur mère, les emmenait ici, dans sa région natale, là où elle avait grandie. Elle y retrouvait cette sérénité perdue, qu'elle avait laissée en s'installant à Paris, des années auparavant. Dans un écho de fanfare, les pieds minuscules de petite fillette s'enfoncèrent dans le sable mouillé, en laissant ces traces adorables. La fratrie jouait ensembles, avec ces cris d'enfants attirants et remarquables. Leurs voix s'unissaient parfaitement les uns avec les autres, tout comme la couleur brune de leurs cheveux, leurs yeux foncés, et leurs jeux bruyants. Au coeur de cette matinée d'hiver, les traces d'une enfance merveilleuse restèrent inscrites sur cette plage déserte. Le crépitement de leurs pas réunis attirait le regard des inconnus, médusés et curieux de savoir comment cette petite marmaille d'enfants parvenait à s'entendre aussi bien. Au loin, leurs silhouettes semblèrent infimes, leurs mains serrées dans une profonde fraternité. Son sourire rusé se dessina sur ses petites lèvres sèches, et ses prunelles chocolats fixèrent longuement les tâches d'écumes qui mouillèrent ses pieds. Déjà, elle se voyait danseuse, parcourant le monde avec ses ballerines roses attachées à ses chevilles fines. On ne refuse rien à une enfant, d'à peine sept ans. Les rêves font partis de cet atmosphère réconfortant, rempli par les dessins animés, et les prouesses héroïques de personnages surnaturels et bienveillants. Quand elle était plus petite, Thaïs enfilait souvent sa petite robe rose en soie, qui dévoilait le haut de ses genoux. Un petit coeur de princesse, avec sa beauté saisissante. Les atrocités de l'humanité lui étaient complètement étrangères, et dépourvues de sens. Elle vivait dans son monde de fée, et de royaume enchanté, à dévaler les rues parisiennes, avec son air malicieux. Engoncée dans son siège auto, ses mains s'agitaient souvent dans l'air, sous les sons mélodieux de ce chant de Disney. Il en faut peu pour être heureux, vraiment très bien pour être heureux. L'univers merveilleux d'une enfant naïve, et amoureuse de la vie. Pendant tout ce temps, où elle ne connut que bonheur et volupté, Thaïs resta cette charmante petite fille enfermée dans ses nuits de rêverie, inconnue des pleurs et des cauchemars, merveille du royaume de sa jeune existence. Elle chantait des mélodies, riait très fort dès le lever du jour, s'intéressait à tout, et aimait découvrir les éléments féeriques qui constituaient notre monde. Les fêtes de Noël, une tradition lointaine, et si saisissante dans les yeux d'un enfant. Toujours, elle courrait dans le long couleur de l'appartement, avec sa robe noire pailletée collée contre sa chair crémeuse, et dévorait ses présents avec ses yeux brillants d'impatience et d'excitation. Les images foisonnaient, s'entrechoquaient si rapidement. Le temps d'une enfance révolue, et dignement achevée. Ce fut tout ce dont elle se souvenu ce jour-là. Lorsque abasourdies, ses paupières s'ouvrirent sous l'écho des cris des machines entourant son lit blanc. Autour d'elle, des murs d'écrans, un vacarme de sons, et des lignes rouges sang clignotant chaque minutes. Bien qu'elle sourit, elle devina obscurément qu'elle aurait dû pleurer. Puisqu'étrangement, elle sembla consciente de l'ampleur irréversible des évènements. La douleur paralysait sa nuque, gagnant ses deux bras raidis, son corps se fondait sous l'affaissement de ce poids, symbole de sa propre perte. Elle sentit toutes ces émotions, les uns après les autres, sans jamais ne verser de larme. Elle y croit encore, et se rappela de cette matinée d'hiver, où elle parcouru pieds nues le sable d'une plage sous le ciel gris de Bretagne. Elle laissa son cœur cousu, et son souffle court la porter à travers ses blessures. Ce jour-là, Thaïs a eu vingt-ans, au petit matin, sous un ciel encore noir et brumeux d'où il pleuvait une épaisse couche de neige argentée.

C’est l’histoire d’une jeune femme qui aima tellement qu’elle eut besoin d’un autre cœur, puis d’un autre encore.
Les yeux rivés sur l'immense baie vitrée de la salle, Thaïs resta silencieuse, ses mains délicatement posés contre ses genoux. Un silence passe, puis revient. Elle bat plusieurs fois ses paupières, laissant place à l'amertume et la déception. A nouveau, elle eut l'impression que la situation échappe à son contrôle. Quelque chose ne tourne pas rond. Loin de s'arranger réellement, elle sentit tout d'un coup incapable de fournir le moindre effort, et contempla ses deux jambes invisibles avec dégoût. Pour la première fois depuis son accident, elle ressentit cette rage naissance au fond d'elle, bouillant dans le creux de son estomac. Sous un énième rayon orangé, qui traversa doucereusement sa petite figure d'enfant éblouissante, Thaïs sentit le poids de son corps immobile, engoncé dans ce tas de ferraille imparfait et indissociable. Elle le sentit vibrer, et puis rien. Sa tête s'affaissa en avant, tandis que ses deux épaules courageuses restèrent droites, figées dans leurs rôles. Rideau. La danse de sa vie s'échoua devant son fauteuil de princesse, et la mélodie de son passé s'interrompit brusquement. Derrière elle, l'ombre d'une silhouette masculine s'étira sous les lueurs jaunâtres du soleil. Son visage se retourna lentement, et sa longue chevelure brune descendu en cascade sur ses épaules. La jeune française l'aperçut, avec ses cheveux foncés ébouriffées, et esquissa un léger sourire, un peu faussé. Elle resta immobile, le laissant venir à ses côtés. Puis, son regard si sombre resta rivé sur le visage souriant de son petit ami – un terme dont elle avait d'ailleurs tellement de mal à prononcer - « Je manque à tous mes devoirs de petit-ami modèle, tu sembles me déconcentrer, Azylis. J'espère, que tu vas bien, et aussi, que tu es libre ce soir. J'espérais, en mon for intérieur, que tu accepterait mon invitation à dîner, dans le restaurant de ton choix. Je t'écoute princesse, sache que, à cet instant précis, tes désirs sont des ordres. » acheva t-il doucement, une main caressant sa petite joue rouge, encore un peu froide. Thaïs tâcha de sourire, malgré l'énorme désillusion qui noyait son coeur. Un instant, elle demeura silencieuse, en observant les contours de son visage exquis, pris dans cet infernale tourbillon doré et virulent que certains appelaient l'Amour.Elle réfléchit un moment, avant de répondre. Dîner au restaurant, pour le regarder manger, et l'écouter parler pendant des heures, lui tenir la main amoureusement, son esprit tordu dans sa seule préoccupation de la journée, étant de faire face à ses propres sentiments, sans risquer de s'effondrer d'un seul coup, la tête la première dans son assiette déjà vide. En avait-elle envie ? Et surtout, se sentait-elle réellement capable de surmonter une journée entière, à faire semblant ? Thaïs ne pris même pas la peine de se tourner vers lui, puis elle balança son visage vers le piano, prostré en face d'elle, en se demandant pourquoi rien ne consent à répondre à ses questions. L'air songeuse, elle resta indécise de longues minutes, piégée dans ses pensées. La décision lui appartenait, et elle n'était pas sûr d'en connaître réellement la réponse. Elle perdit le souvenir de cette gaieté qui l'animait toujours, comme si elle en avait oubliée l'existence, et cessa de sourire. Son visage se ferma, leurs traits raidis et figés dans ce chagrin dont elle avait tant de mal à contenir. Concentre-toi, n'oublie pas à qui tu parles. Inspirant profondément, elle le regarda cette fois-ci, le visage légèrement incliné. « Je ne sais pas si c'est une très bonne idée, à vrai dire. Je me sens un peu idiote de t'avoir demandée de venir, alors que.. » répondit-elle à voix basse, avant de s'interrompre elle-même. La tête baisée, Thaïs observa méticuleusement ses mains déposées sur ses fines cuisses : elle a brusquement envie de pleurer, maintenant, tout de suite. Elle voudrait se blottir dans ses bras, ou bien appeler sa mère, si remarquable et attachante, en sanglotant comme une petite enfant. Pourtant, elle ne s'autorisa rien, restant immobile, ses boucles de cheveux brunes suspendues en avant. Elle se trouvait au bord du vide, la tête la première, à deux doigts de se noyer, vraiment. Pour autant, Thaïs retenue son souffle un court instant, puis, elle reprit la parole. « Je ne te l'ai pas dis mais, j'ai décidée de réapprendre à marcher. Au départ, c'était juste comme ça, pour voir ce que ça faisait. Mais aujourd'hui.. je me sens.. je ne sais pas, différente. Je ne parviens pas à réussir quoi que ce soit de bon, je tombe sans arrêt. Je te dis ça, mais en réalité, ce n'est pas très important. Le soir, je rentre chez moi, et je m'affale sur mon canapé, pour revoir un Disney. Tu vois, tout va bien. » dit-elle, sur un ton faussement enjoué. Elle se laissa aller contre le dossier du fauteuil, d'un air un peu lasse, mais soigné. Tout d'un coup, elle a froid, et la chaleur de sa main posé contre sa joue, disparaît. Elle ne ressent plus rien. Elle a juste froid, gagnée par la peur. Même lui ne parviendrait pas à lui remonter le moral.

staying up to count the stars, we believed the world was ours
quotes ► anne-dauphine julliand + one two, without you - post (2), zéphaïs
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyVen 5 Oct - 21:59

He loved until he was unable to don't.
Lorsqu'on la voyait, assise dans son fauteuil roulant, ses fines jambes immobiles, son petit sourire de princesse affiché sur ses lèvres, elle n'avait l'air de rien d'autre qu'une petite fille, fragile, à qui l'on a retiré la force de marcher. Lorsque l'on ne la connaissait pas, et que l'on était amené à la croiser dans la rue, poussant à la force de ses bras, le fauteuil métallique dans lequel elle était cloué, bien trop longtemps, on pouvait avoir envie de la plaindre, d'avoir de la compassion ou de la pitié pour elle. Pour la petite princesse qui avait cessé de marcher. Mais lui ne l'avait jamais fait. Certes, il avait de la compassion pour elle, du fait que ses rêves de danseuse étoile s'était brisé, à l'instant où ses jambes en firent de même, mais il avait avant tout de l'admiration, pour elle. Princesse courage. Malgré ce handicap qui aurait pu lui pourrir, lui gâcher la vie, il n'en était rien. Sa situation n'était pas enviable, et on ne peut la souhaiter à personne, pas même à son pire ennemi. Il avait de l'admiration pour elle, car, malgré toutes les désillusions qu'elle avait connu dans sa vie, elle restait dans son coeur, une petite fille, qui ne demande qu'à vivre sa vie, une petite fille qui sourit sans arrêt, sans penser à ce que les gens peuvent bien penser d'elle. Thaïs s'en moque. Elle ne désire pas que les gens ait pitié d'elle, ni qu'il l'aime pour ce qu'elle n'est pas. Thaïs semble être une petite fille, mais dans son coeur, elle est plus adulte que quiconque. Et c'était une des raisons pour laquelle il l'aimait. Il avait eu peur, pour l'une des premières fois de sa vie, de ressentir cela, pour elle. Il n'avait jamais vraiment aimé, enfin, il avait apprécié certaines personnes, souvent des femmes, dans sa vie, mais, jamais il n'avait aimé, au sens le plus fort de ce terme. Et à vrai dire, il ne s'en rendait compte qu'aujourd'hui, pas comme si c'était quelque chose qui lui avait manqué durant les vingt-trois premières années de sa vie, non, il avait très bien vécu en étant aimé, sans pour autant aimer en retour, non, il se rendait compte aujourd'hui, que cela avait surement valu d'attendre aussi longtemps. Tout n'était pas idyllique, ce n'était pas un de ces contes de fées qu'elle aimait tellement, il était beaucoup plus les pieds sur terre qu'elle, ce qui faisait un réel contraste entre ces deux jeunes gens qui formaient un couple tout nouveau. C'était tout nouveau pour lui, d'être dans un vrai couple, et de ressentir de vrais sentiments, car il n'avait jamais ressenti quoi que ce soit de ce genre, rien d'aussi fort du moins. Mais il y avait un problème, que le jeune homme n'avait pas arrêté de se poser depuis ce fameux bal. Il ne se demandait pas si il pouvait l'aimer. Il se demandait justement, si il pourrait l'aimer assez fort. Elle méritait quelqu'un qui l'aimait, plus que tout, car c'était une personne qui méritait le meilleur tout simplement. Et il y avait une seule chose qui trottait dans son esprit. Etait-il cette personne ? Serait-il celui qui arriverait à l'aimer autant qu'elle le mériterait ? Il ne savait pas. Si elle avait été sur qu'il ne serait pas cette personne, il l'aurait laissé, en espérant qu'un jour, elle trouve cette personne. Mais il n'avait aucune incertitude. Il était maître dans la manipulation, expert en séduction, et le langage n'avait aucun secret pour lui. Mais, en amour, il était un novice, et c'était quelque chose qu'il n'appréciait pas. Mais, comme toujours, il l'espérait, il réussirait à apprendre plus vite que les autres. Puis, il fallait dire qu'il y avait tâche plus dure, que celle d'aimer mademoiselle Dupont de Calendre.
Certes, il n'était pas le plus sympathique des hommes, il avait longtemps usé des faiblesses des gens, pour les abuser, les manipuler et les obliger à faire ce que bon lui voulait. Mais, il avait toujours un espèce de don d'empathie, grâce à une observation toujours minutieuse des gens, de leurs réactions. Et là, il voyait bien que la demoiselle n'était pas au mieux, mais, il ne pouvait pas se montrer très utile, pour le moment, dans la mesure où il n'avait aucune idée de ce qui tracassait à ce point, sa petite-amie. Pour le moment, car, il ne tarderait pas à le découvrir, et si possible, le plus rapidement possible. La voir ainsi lui faisait mal au coeur, car oui, si avant, les gens pouvaient sincèrement en douter, en témoignent les victimes de sa cruauté passée, il était désormais acquis que le milanais avait un coeur, et même, qu'il était capable de ressentir de forts sentiments, qui par ailleurs, était destinée à la parisienne qui se trouvait, non loin de lui, désormais. Il était son petit-ami, c'était assez bizarre à penser, étant donné que leur relation se voulait être plus complexe qu'elle n'aurait jamais du l'être, plus encore quand on savait que l'un des frères de celle-ci était le meilleur ami de l'italien, et qu'à l'inverse, son deuxième frère n'aimait pas du tout l'alpha. Mais, même si il avait eu quelques problèmes à l'idée d'étaler sa relation avec la parisienne, au grand jour, il devait bien avouer que cela lui faisait un bien fou. Pas qu'ils avaient eu besoin de se cacher jusque là, mais, presque. Ses doigts passaient à présent dans les cheveux de la demoiselle, essayant coûte que coûte de la rendre heureuse, de la faire sourire, car, c'était de cette manière qu'il l'aimait le plus. Il aurait voulu pouvoir faire quelque chose, pour lui rendre le plus beau de ses sourires, pour que, ne serait-ce qu'une seconde, il fasse d'elle, la femme la plus heureuse du monde. Il sentait encore le parfum, enivrant, de ses lèvres contre les siennes, et il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était le parfum le plus doux qui puisse exister. Elle n'osait pas le regarder, elle semblait presque avoir honte, alors que cela ne devait pas être le cas, il était son petit-ami, elle pouvait absolument tout lui dire, peu de choses pourraient bouleverser le Princeton, et il savait que de pouvoir s'appuyer sur quelqu'un, en toute circonstances, était une aide précieuse. Remarcher. Il se doutait qu'un jour ou l'autre, elle voudrait, au moins, essayer de remarcher, et c'était compréhensible. Lorsqu'on nous dit qu'il y a une chance que l'on puisse remarcher, on se dit forcément que ca doit valoir le coup. Mais l'on ne pense pas aux désillusions que cela peut être. Et l'écoutant, il fut touché au coeur, tant même dans des moments de désarroi, elle n'arrivait pas à partager sa douleur, sa tristesse. Il aurait voulu porter, sur ses épaules, tous les poids qu'elle avait sur le coeur, mais, elle n'était pas décidé à le laisser aller en ce sens, ce qu'il regrettait amèrement. « Je pense, au contraire, que c'est plus important que tu ne le crois, princesse. Je vois que ca te rend triste, et donc, forcément, cela ne me rend pas heureux non plus. Mais, je pense que si tu dois remarcher, un jour, ca arrivera. Puis, si tu te décourages, pendant quelques instants, je serais là pour que tu ne perdes pas espoir. Tu sais, Thaïs...» Lâcha t'il, doux, tout en caressant la joue de la demoiselle. Un jour ou l'autre, ces quelques mots finiraient bien par sortir, alors, pourquoi pas ce soir, après tout. « Je pense que je t'aime. Au moins assez pour que tu puisses partager tout ces choses là avec moi. Je voudrais que tu puisses te reposer sur moi, quand les choses ne vont pas. Oui. C'est ce que j'aimerais. Sincèrement.» Dit-il, doucement, avant de venir déposer ses lèvres sur celles de la parisienne. Elle n'était comme aucune autre, il n'existait pas de semblable à l'alpha. Et elle paraissait si fragile, qu'il avait ce besoin vital de toujours avoir à la protéger. Et maintenant qu'il l'avait enfin dit, il pouvait aussi le penser. Il avait besoin de protéger celle qu'il aime. Comme tout homme, en ce bas monde. Il retira sa veste, et la déposa sur les épaules de la demoiselle, qui semblait mourir de froid. Elle était triste, et lui, semblait ne rien pouvoir y faire. Et ca le tuait. Car aimer, c'est ressentir les choses de façon décuplée. Milan Zéphyr Princeton n'avait jamais fait dans la demi-mesure, pour rien. Et souffrir avec elle, ce soir, cela semblait plus dur que de se faire arracher le coeur de la poitrine.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyMar 16 Oct - 21:55

Spoiler:
.twice i turn my back on you, i fell flat on my face but didn't loose.
I WAS IN THE WINTER OF MY LIFE.
(thaïs + zéphyr) • little miss sunshine
► DON'T BREAK ME DOWN. « Elle donnait beaucoup son jolie coeur, Thaïs. Servante des autres, aimante de la solidarité entre êtres humains,de même sang. Et puis, un jour, entamant le mois festif de juillet, sa petite face angélique était tombée sur le regard chaleureux d'un jeune adolescent, infréquentable, inaccessible, mais irrévocablement craquant. Frêle, et docile, elle créait des petites forteresses autour de son coeur, à jamais prisé par le regard chocolat au lait de son amoureux. Elle avait l'âme enjouée. Pleine de bonne volonté. Elle enterrait ses faux espoirs, ses méchants cauchemars. Fuir les désillusions, et vivre le présent. Elle était amoureuse, Thaïs. Amoureuse de tout. Des sourires enchanteurs, des crèmes chocolats de sa mère, des photographies d'Andy Warhol tapissant les murs de sa chambre, de ses journées confortables de parisienne. Et elle était avant tout, amoureuse de Lui. » Thais ne bouge pas. Assise éternellement dans son fauteuil de fer, elle resta nimbée d'une lumière fade et solitaire, qui donnait un léger air triste à son visage d'enfant. Une longue minute s'écoula, avant que Zéphyr ne reprenne la parole. Elle l'écouta à la fois attentive, et un peu perdue, ne sachant que faire contre ses multiples pensées qui s'entrechoquaient dans son esprit. Plongée dans la torpeur, elle se souvint des fragments de son adolescence, où l'insouciance de ses actes de jeune rebelle à la Joan Jett rythmait ses journées. Le soir, elle errait dans les rues parisiennes, en contemplant les jeunes de sa banlieue aux allures de petits bandits passer et repasser incessamment autour d'elle, avec leurs bicyclettes de fugitifs. Ils la reconnaissaient toujours, grâce à ses vieilles converses usées rouges qu'elle portait tout le temps, et son mini-short en jean déchiré où elle avait l'habitude de glisser ses mains agiles. De temps en temps, elle fourrait dans sa bouche une cigarette, dénichée au lycée au petit matin devant son établissement privé, et restait là, à regarder le monde tel qu'il était exposé devant ses yeux noisettes. Empli de liberté, d'indépendance, et d'espoir. Thais se rappella de ces nuits blanches d'ivresse, où elle portait en escapade sur les motos de ses amis. Ses cheveux bruns se déversant dans l'air, projetés en arrière dans le sens du mistral, son visage fermé dans cette folie de jeunesse. Devant elle, elle voyait les réverbères des avenues fendre la nuit à pleine vitesse, et sentait la douceur de l'été coller à sa peau claire. Ainsi, elle se sentait vivre, excitée par le vent et l'adrénaline qui naissait dans ses veines. Cet été là, elle n'avait que seize ans. Et elle est tombée pour la toute première fois amoureuse. L'empreinte de son visage de délinquant avait perforé son petit coeur innocent, en y laissant des traces fines de rêves illusoires. Sous l'avalanche de leurs sentiments, Thaïs s'était abandonnée elle-même, quite à se perdre dans l'océan noir de l'amour. En le voyant s'enfuir à la fin de l'été, quand les chaleurs estivales s'estompaient et laissaient s'entrevoir les couleurs de l'automne, la petite danseuse trimballait ses pas étoilées dans Paris, d'un air las et vague de toute vivacité. L'intensité dans son regard, cette lueur pure et unique, qui flamboyait dans le creux de ses iris avait disparue, à l'instant même où elle avait aperçue sa silhouette se fondre dans la masse des voyageurs. La tête gonflée de maux et de tristesse, Thaïs était rentrée chez elle, les yeux rivés sur la fenêtre ouverte de sa chambre. Elle admirait l'horizon et l'ombre de cette dame en forme A, puis, elle s'était promis de ne plus tomber amoureuse. Un serment précieux tenu. Du moins, jusqu'à maintenant. « Je pense que je t'aime. Au moins assez pour que tu puisses partager tout ces choses là avec moi. Je voudrais que tu puisses te reposer sur moi, quand les choses ne vont pas. Oui. C'est ce que j'aimerais. Sincèrement. » déclara le jeune alpha d'un air aimant. Il vint se pencher délicatement vers elle, et embrassa ses lèvres de petite fille généreuse. Le coeur ravie, elle lui adressa un léger sourire, puis sentit un léger frisson parcourir son échine. Elle devrait lui répondre en retour. N'est-ce pas ce que font les personnes qui s'aiment lorsqu'ils se déclarent leur amour ? Les traits de son visage se froncèrent, et les poils de ses avants-bras se hissèrent un instant. Thaïs n'a encore jamais dit « je t'aime » à un homme. Pas sérieusement du moins. Jusqu'alors, elle l'avait maugrée à des types sans grand intérêt, sous l'effet d'un alcool fort brûlant dans sa gorge, totalement incapable de savoir ce qu'elle faisait. Sans doute avait-elle un don pour esquiver ces moments de pure romantisme, où autour d'une table satinée, et quelques bougies éclairant la pièce, on ouvrait son âme à l'autre. Dans un état de grande hébétude, elle avait toujours trouvée le chemin idéal dans chacune de ses relations sentimentales, et elle réussissait à traverser aisément les entraves de ce jeu de séduction. Pourtant, bien qu'elle avait amplement conscience que cette conduite instinctive ne ferait qu'agiter le couteau dans la plaie, Thaïs en était fière, presque surprise de sa propre efficacité. Ayant le sentiment d'avoir perdue toutes les cartes du puzzle, la jeune française se sentit envoûté, admirant les grands yeux bleus de Zéphyr s'étaler devant elle. Cette sensation étrange, ce désir simple et sincère qui étreignaient sa chair crémeuse, ne fut qu'une manière de précaution pour tâter le terrain, là où son instinct resta indécis, une manière de foncer sur la pointe des pieds, sans trop se précipiter. Thaïs se rappela cette période d'extravagance et d'excès, cet instant où, engoncée dans son corps de petite adolescente rêveuse, elle ne savait rien de la vie. Et où, elle avait encore tant de choses à apprendre. Il y avait dans son regard à cet instant, un aspect troublant et raffiné, cet air innocent et enfantin qui lui allait si bien. Pour autant, dans les parcelles de cette couleur brune qui colorait ses prunelles, on pouvait y déceler cette lueur fragile et maussade qui déchira les éclats du grand jour. Son coeur lui fit mal d'un seul coup. Un frappement sournois contre sa petite poitrine, qui lui retint son souffle. Jusqu'à présent, seul un mince sourire se détacha de ses lèvres. Son visage de poupée resta figé, elle ne dit rien. Le silence encombra leur espace, elle tremble un peu, et sent ses lointains souvenirs envahir à nouveau ses pensées. Thaïs le fixa du regard sans ciller, puis rompu leur mutisme. « J'ai toujours eu l'habitude de vaincre mes peurs, d'aller au de-là de ce que certains qualifieraient d'insurmontables. Oui, j'ai toujours su agir de la meilleure manière qu'il soit. Et aujourd'hui.. je n'y arrive plus. » marmonna t-elle d'un ton posé, les yeux rivés dans le vide. Ses doigts se crispèrent dans sa main, les os se craquelèrent. Elle se sentit destituer de toutes forces, ficelée dans les entraves de sa propre souffrance. « Pardon... Je sais que j'ai merdé. J'aurai du t'en parler, mais, je ne suis pas le genre à apprécier la pitié des autres. Il me semblait plus judicieux de taire cette.. chose, et de m'y confronter seule. » ajouta t-elle d'un ton penaud, avant de redresser ses épaules droites. Elle retint un long soupir entre les commissures de ses lèvres rosées, puis sentit le prolongement de sa douleur s'estomper peu à peu. Au cours de ces dernières semaines, les évènements s'étaient précipités, rendez-vous sur rendez-vous, aller/retour dans les couloirs fades de l'hôpital, si bien qu'une pression intense s'était emparée de son petit coeur fragile. Pour une fois, la barre semblait trop haute à atteindre. « Merci d'être là. » répondit-elle, sans en dire davantage. Puis, Thaïs tira sur les grandes roues de son fauteuil, et s'approcha délicatement de lui. « Prends ma main, et aide-moi. » poursuit-elle d'une voix calme et reposée, en se positionnant plus poliment sur son fauteuil. Puis, une fois redressée, elle enroula sa main affectueuse autour des accoudoirs de son trône de fer, et fit basculer le poids de son corps sur les muscles de ses cuisses insensibles à n'importe quel effort. Inspirant profondément, Thaïs tâcha de retenir les tremblements de ses genoux, et déposa ses pieds sur le sol timidement. Enfin, elle déposa la paume de sa main contre l'épaule de l'alpha, cherchant l'équilibre absolu. Elle n'avait pas besoin de machines et de soignants en blouse blanches à ses côtés. Elle avait simplement besoin de lui. « I was always an unusual girl, my mother told me I had a chameleon soul. No moral compass pointing due north, no fixed personality. Just an inner indecisiveness that was as wide and as wavering as the ocean. »
quotes ► little dragon, twice + lana del rey - post (3), zéphaïs
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyMar 30 Oct - 19:54

Avec elle, il avait l'impression que c'était toujours une sorte d'équilibre instable, et c'était assez dur à vivre, à comprendre et à assimiler, pour quiconque. C'est à dire que la demoiselle n'était pas du genre à montrer quand les choses n'allaient parfaitement, pour elle, elle préférait garder ses problèmes pour elle, les enfouir au plus profond de son coeur de princesse et tout faire pour que personne ne voit la détresse qui, parfois, pouvait venir la guetter, dans sa fragilité quasi-enfantine. Elle voulait souffrir seul, si elle avait à le faire, ne pas tracasser les gens qui l'entouraient, et qui l'aimaient, car justement, ils l'aimaient et qu'elle ne voulait pas que l'aimer signifiait souffrir à ses côtés. Mais lui, il l'aimait, surement depuis la première fois que leurs lèvres s'étaient rencontrés, lentement, doucement, dans un silence de cathédrale, il était tombé amoureux d'une parisienne, en fauteuil roulant, et qui, au grand jamais, ne réussissait à perdre son sourire. La vie lui avait retiré beaucoup, mais rien ni personne ne semblait en mesure de lui enlever ce sourire, qui montrait, aux yeux de tous, qui elle était. Princesse courage. Lui, l'aimait, si fort qu'il aurait voulu souffrir à sa place, si fort qu'il avait espéré, maintes fois, que ses douleurs soient siennes, qu'elle n'ait plus à souffrir. Mais ce n'était pas aussi facile. Elle avait du batailler, quand on lui avait tout servi, depuis sa plus tendre enfance, sur un plateau d'argent. Ses cheveux longs tirant parfois sur le châtain, ses iris noisette, faisaient face aux cheveux noir de jais du jeune homme, et aux grandes perles bleus turquoise qui lui servaient d'yeux. Tout ce qu'il pouvait faire, aujourd'hui, pour elle, la princesse au coeur dévasté par les méandres et les malheurs de la vie humaine, c'était tenté de la réconforter, faire son possible pour la faire sourire, la faire espérer. La faire rêver, rêver à des jours meilleurs. La pièce était vide, sans saveur, et n'avait en son sein, rien de bien intéressant, excepté deux âmes qui se mêlaient, tantôt violemment, tantôt avec une douceur que l'on avait pas connu depuis Roméo et Juliette, depuis Rose et Jack. C'était leur histoire, et même si tout n'y était pas rose, et que cela ne serait surement jamais le cas, ils ne la laisseraient de côté, pour rien au monde. On pouvait penser ce que l'on désirait de l'italien, du grand et méchant Milan Zéphyr Princeton, mais personne, en ce bas monde, ayant déjà vu la façon dont il la regardait, ne pouvait pas jurer qu'il l'aimait du plus profond de son être. C'était un fait. Il n'avait jamais aimé auparavant, pas de cette façon du moins, et comme toujours, il ne faisait pas les choses à moitié. Quand il détestait, c'était avec une vigueur sans pareil. Et maintenant qu'il aimait, c'était à en perdre la raison. Etait-il prêt à cela ? C'était difficile à dire, pour lui, mais ce qu'il savait, c'était qu'il était désormais impossible de reculer. Peut-être un jour le regretterait-il, mais la vie est censé être jalonnée de risques pris, et c'était bien ce qu'il comptait faire. Il venait d'ailleurs d'en prendre un, qui se voulait être énorme. Il savait que la demoiselle avait encore un peu de mal, avec le fait d'être en couple, et à vrai dire, il la comprenait, dans la mesure où c'était aussi son cas, mais, les mots étaient sortis de sa bouche avant qu'il n'ait le loisir de se demander si il était judicieux de lui déclarer sa flamme, à cet instant précis. Il pensait la réconforter, en lui montrant qu'il l'aimait, quoi qu'il arrive, mais cela semblait plutôt la mettre mal à l'aise. Il avait encore des tas de choses à apprendre, il était encore dans un domaine où il était novice, un domaine où il fallait savoir, parfois, prendre des pincettes, ce qu'il avait oublié de faire quelques secondes plus tôt, mais désormais, c'était fait, il ne pouvait plus rien y faire, si ce n'est attendre la réponse de la parisienne. Et comme il s'y attendait, elle éluda ses mots, les laissant dans son esprit mais loin de sa bouche. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui dise en retour, il ne s'attendait même pas à le dire lui-même. Des frissons parcoururent son corps, quand, inlassablement, elle lui fit comprendre que sa souffrance était sienne, et entièrement sienne, qu'elle pensait pouvoir la surmonter seule. Mais cette fois, il ne lui laisserait pas le choix, elle était sa petite-amie, et dans un couple, Zéphyr aimait penser que l'on partageait aussi bien le bonheur que la malheur, aussi bien la joie que la tristesse. Un peu comme dans le mariage, mais sans l'engagement, en théorie, éternel. Il redressa le menton de la belle, et la regarda, avec un air qui montrait qu'il était soulagé qu'elle ose enfin lui parler de ses peines, mais triste qu'elle ait mis tant de temps à le mettre dans la confidence. « Ne t'excuses pas, voyons, tu n'as rien à te faire pardonner. Mais tu agis de la meilleure des manières, tu l'as toujours fait et tu le feras toujours. Peut-être cette fois-ci l'obstacle te semble trop haut, mais tu es Thaïs. Pour toi, pour la volonté de fer que tu as depuis que je te connais, rien n'est impossible. Rien. Maintenant, je suis là pour toi. Et je te promets, que jamais je n'éprouverais de pitié pour toi. Tout ce que je veux, c'est me sentir utile, dans ta vie, tu comprends.» Lâcha-t-il, compatissant et doux, tout en caressant du bout de ses doigts, la joue, rosé par le froid, de la belle parisienne, ne lâchant pas son regard, pas un instant. Elle le remerciait, mais c'était lui qui devait le faire. Il devait la remercier de la laisser entrer pleinement dans sa vie, en lui permettant de savoir ce qui pouvait bien se passer dans sa tête, cr, c'était là que résidait la partie la plus difficile dans sa relation avec la Dupont de Calendre. Il ne réussissait pas à lire en elle, c'était impossible pour lui de savoir si elle était réellement heureux, car elle camouflait ses peines avec des sourires de facade. Mais elle était comme ça. Et elle resterait surement ainsi, jusqu'à la fin des temps. Auquel cas, ce ne serait plus Thaïs. « Ne me remercies pas, je t'en prie. Je n'ai encore rien fait.» Car ce n'est que le début, d'une belle histoire. A ses mots, l'intimant de l'aider à se lever, il fut paniqué, un instant. Il avait peur d'être tétanisé, qu'elle tombe, ou qu'elle se blesse. Il n'avait pas reçu de formation pour aider les personnes dans leur rééducation, et pourtant, il allait devoir l'aider. Comme toujours, il ferait son maximum, pour elle. Il tendit sa main à la française, qui ne tarda pas à l'attraper, avant de faire en sorte que ses pieds ne se retrouvent, enfin, posés sur le sol, acte qui fut rapidement suivi de sa main rejoignant l'épaule de l'italien. Il ne savait pas comment s'y prendre, et pourtant, il semblait se débrouiller plutôt bien, paradoxalement. Il la tenait fermement, alors qu'elle en faisant de même. Puis, équilibré, elle tenta de faire un pas, toujours avec le soutien, de fer, de son petit-ami. Sa jambe se déplaca, difficilement, avant d'être rejoint par l'autre, dans la même difficulté, mais, avec réussite, cette fois-ci. « Peut-être me suis-je trouvé une vocation.» Celle de petit ami ? Possible.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyJeu 22 Nov - 19:48

ELLE EST MARRANTE CETTE PHRASE RÉFLEXE : NE BOUGE PAS. DANS NOTRE SITUATION, ELLE EST COMPLÈTEMENT INAPPROPRIÉE, MAIS ON SE LA SORT QUAND MÊME A TOUT BOUT DE CHAMP. C'EST COMME QUAND TU DIS A UN AVEUGLE : ON SE VOIT DEMAIN.
Ses yeux chocolats rivés sur le mouvement décousu de ses chevilles osseuses, Thaïs avait le souffle coupé, lui-même suspendu dans l'effondrement du temps. Ses maigres genoux frémissaient sous l'allongement soudain de son corps, et chaque muscles de ses membres s'étiraient dans la longueur. Les mains de Zéphyr vinrent saisir ses petits poignets, et l'emportèrent vers l'avant, vers ce vide immense tourmenté par ses nombreuses quiétudes. Les joues rougies par la peur et l'appréhension, la petite française s'appuya vaillamment sur la force des bras tendus de son compagnon, sans lâcher de son regard fatigué ses deux petits pieds brisés. L'esprit déterminé, elle rassembla toutes ses forces pour se concentrer sur sa démarche hésitante, déposer sa jambe droite près de sa jambe gauche, articuler ses muscles endormis, ne pas fléchir son talon ni se précipiter dans l'enchaînement frénétique de chacun de ses gestes. Thaïs voulait sentir le temps des larmes se déverser à l'extérieur de son corps, démolir son corps usé, son corps fatigué de cette bataille infinie, écrire la ligne de sa démarche imparfaite, laisser l'empreinte de ses pas s'ancrer dans le sol. Thaïs voulait en finir avec son fauteuil, pouvoir le regarder un jour d'un sourire confiant et lui dire : Je suis partie, tu vois, j'ai réussie. Elle n'en pouvait plus de cette silhouette morne et estropiée, elle n'en voulait plus de cette vie là, gouvernée par les mouvements de son fauteuil, elle désirait sentir les choses, les savourer, être vivante. Le visage radieux de Thaïs laissa entrevoir sa patience et sa lucidité, son âme dévouée et rythmée par le long trajet de sa vie, escarpé et parsemé d'obstacles. Ses lèvres restèrent fermées, crispées, mais sereines, voguant dans un souffle de confiance nouveau. Thaïs savait ce qu'elle faisait. Sa force d'ange résidait là, dans les battements de son cœur fébrile, dans la chaleur de sa gentillesse et de son courage inépuisables. Elle éprouvait les difficultés du chemin abrupt que représentait désormais sa vie, saisissait les moindres futilités heureuses de son quotidien, triomphant de ses victoires, et oubliant la trace amer de ses échecs. Dans son allure vacillante et incertaine, Thaïs ressentit cette délicieuse sensation de liberté, qui parcourue sa tête et son esprit, chamboula son cœur embrasé. Lorsqu'elle est juchée dans son trône grisâtre, elle ressemble à une petite poupée fragile, à une poupée de fer qui brille et s'éteint, qui vit et se meurt. Le soir, elle est assise au bord de son lit d'étudiante, et dédouble la force de ses bras pour se déshabiller. Parfois, elle voit sur ses jambes nues la pâleur de leurs immobilités, des petites traces invisibles se répandre sur sa chair, et l'abîme de ses souffrances forger un trou dans son cœur d'ange. Et puis, elle est là, toute fragile, tel un petit oiseau déplumé et qui tremble, et qui tremble dans le ciel. Le jour où la flamme s'éteint, on regrette sa chaleur, le jour où l'été s'éloigne, on regrette son soleil brûlant, et le jour où l'on ne marche plus, on se rend compte de l'infirmité du bonheur, et à quel point il peut partir en courant, sans faire de bruit. Dès lors, l'invalidité de Thaïs fut pour elle une forme de rupture violente entre la réalité et ses illusions. La douleur s'était propagé dans son corps, et devenait partie prenante de son quotidien. Et pourtant, il fallait accepter, le tournant radical de la vie. La vie, c'est qu'un jour, on perds l'usage de ses jambes, et qu'il faut se relever, avancer, continuer. La vie, c'est laisser passer le bonheur, comme arrive la douleur, avec patience et courage. C'était toujours ses yeux bruns que les gens captait avec admiration, ces lueurs scintillantes qui traduisaient son espoir infini. Elle semblait loin, comme protégée de ce monde sinistre, loin dans son royaume de princesse. Dans son ultime ascension, et drapée dans un silence profond, Thaïs contrebalança son énergie, s'efforça de continuer à bouger ses jambes, à les tirer vers l'avant, vers une ligne imaginaire qui l'extirperait à jamais de son fauteuil oppressant. L'œil embué, et un léger sourire inscrit sur ses lèvres, elle avança toujours un peu plus, le regard éclatant fixé sur ses jambes mobiles. Cette fois-ci, elles ne fléchiraient pas. Son corps tout entier se mouva avec une légèreté déconcertante. Ses petits pas effleurèrent le sol, avant de l'épouser délicatement. Quelque chose en elle avait ressurgi. D'un seul coup, son visage s'illumina, retrouvât ses couleurs d'antan. Ses yeux noisettes étincelantes d'espoir et de générosité. C'était Thaïs, tout ce qu'elle avait été, et ce qu'elle sera toujours. Une petite étoile, brillant au milieu de tant d'autres, avec cette faille ancrée dans son âme qui ne s'effacera jamais tout à fait. Le petit oiseau déplumé a vu renaître sur ses omoplates, les ombres de ses ailes blanches. En relevant sa tête pour la première fois, elle dévisagea de ses yeux embués, Zéphyr, avec sa bouche entrouverte, prenant conscience que ses jambes soutenaient parfaitement le poids léger de sa silhouette athlétique. Ses larmes de joie déchirèrent le silence : une certitude s'imposa à elle, monta aussitôt dans son esprit, et y resta attaché hardiment. Thaïs releva son visage si lisse et lumineux, dont on pouvait percevoir aisément la beauté et la marque ineffaçable de sa différence. Elle avança, gracieuse, sur un fil invisible, tel un funambule expérimenté. Il fallait y voir le plaisir et l'apaisement intense qu'elle y trouvait, son armure d'invalide s'éloignait peu à peu d'elle, elle le sentait, et l'appréciait. Les joues trempées de larmes tièdes, elle sauta brusquement au cou de Zéphyr, lâcha tout ses efforts et sa volonté de réussir, laissa retomber le lots d'angoisses et d'amertumes dans les multiples sanglots qui firent mouver son corps fragile. « Tu as vu... tu as vu ! » fit-elle d'une voix brisée au creux son oreille. Le coeur vibrant contre sa petite poitrine. La rééducation, cela signifiait réapprendre à sentir, à bouger, à aimer, réapprendre tout à la machine de ses jambes, à la mémoire de son cerveau. Il a fallu reprendre le chemin à l'envers, avec des membres paralysées, pendant comme deux cadavres contre son corps. A cet instant, Thaïs entrevoyait toutes les jolies choses qu'il lui restait à faire, les épreuves qu'elle allait devoir accomplir, et pourtant, elle savait que chaque pas était une victoire. Elle sentit son corps plus vaillant, tout titubant, et pourtant solide, se maintenir, vivre, battre, ne pas faiblir. Enfouie dans les bras de son amoureux, elle ferma ses paupières, apaisée, tellement heureuse. C'était fini tout ça, elle en était persuadé, c'était fini. Fini de passer à côté de la vie, de ses rêves oubliés, de son destin chiffonné, de son malheur inavoué. Adieu le noir, le silence, les peurs. Adieu les larmes, les médicaments, les défaillances. « Eh bien, je crois qu'il faut fêter ça ... Qu'est-ce que tu proposes ? » quémanda t-elle en essuyant d'un revers de main ses petites joues humides. Pour ne pas basculer en arrière, elle s'accrocha fermement au cou de Zéphyr, en lui adressant son plus beau sourire, noble et parfait. Une mélodie doucereuse s'installa alors dans ses pensées, elle rit en silence, avec le souvenir de cette chanson qu'elle écoutait si souvent lorsqu'elle était petite. « Des nuits d´amour à plus finir, un grand bonheur qui prend sa place. Des ennuis, des chagrins s'effacent. Heureux, heureux à en mourir. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyDim 2 Déc - 1:41

Il avait eu peur, et dieu sait que cela ne lui arrivait qu'en de très rares occasions, et que quand cela était le cas, c'est que la chose qui l'apeurait à ce point était d'une importance capitale, cela allait sans dire. Il avait eu peur de ne pas être à la hauteur, de vivre et de ressentir la détresse de la demoiselle, qui s'apercevrait qu'il n'était pas plus doué pour l'aider dans la reconquête de son corps d'antan que tous ces gens affublés de blouses blanches. Pourquoi n'en seraient-ils pas capables alors que lui serait dans la capacité de le faire ? Cela n'avait aucun sens, et, Zéphyr était de ces gens qui se trouvaient dans les plus rationnels, pour contrôler ce qui se passaient autour d'eux, certes, mais aussi car c'était souvent la rationalité qui offrait les explications les plus plausibles. Et pourtant, malgré que sa tête lui disait que cela ne marcherait pas, mais que son coeur lui disait le contraire, le pied de la belle se posa sur le sol, et ce fut comme si le temps s'arrêtait, durant une seconde. Une seconde qui parut à la fois si courte et si longue. Mais quelle que soit sa durée, ce fut une seconde magnifique. Son pied se posa, et, s'appuyant sur le milanais, la parisienne réussit, tant bien que mal, et, plusieurs années après ses derniers, les pieds de la belle, avec une légèreté qui lui était propre réalisèrent quelques pas. Des larmes coulèrent, fort rapidement, sur les jours de l'alpha, mais, pour une fois, ce furent des larmes de joie qui apparurent, laissant une trace sur le visage de la belle. Son visage s'éclaircit, et à cet instant précis, le jeune homme se dit que jamais, dans sa vie, il ne pourrait oublier le visage qu'elle avait à cet instant là. Elle était radieuse, d'un épanouissement total. Toute trace de malheur s'était estompée à une prodigieuse vitesse, c'était comme si ces quelques pas avaient disparaître tout ce qu'elle avait vécu depuis son accident, et cela semblait être un énorme soulagement pour l'alpha. Son sourire. Elle lui offrait le plus beau de ses sourires, peut-être le plus beau et le plus vrai de toute la vie de la française, et c'était à lui qu'elle décidait de l'adresser. C'était un moment de pur bonheur qu'elle partageait avec lui, et même si il savait que tout ne serait pas plus facile par la suite, il voulait profiter de cette soirée, où la demoiselle semblait pleinement heureuse et donc, par conséquent, où il l'était lui aussi. Sans qu'il s'y attende, les quelques pas effectués par Thaïs furent suivis d'un relâchement total de la demoiselle, qui ne tarda pas à se jeter dans ses bras, qui étaient prêts à l'accueillir, et ce, tant qu'elle le désirerait. Elle semblait toute excitée, et fit part de cette excitation à Zéphyr, qui ne put s'empêcher de sourire longuement, et avec une assurance qu'il avait souvent eu du mal à garder en la présence de Thaïs. Sa poitrine contre le torse de l'italien, il n'avait aucun mal à sentir les battements de son coeur, qui allait à cent à l'heure. Il ne pouvait pas réellement savoir comment elle se sentait, car il n'avait jamais connu la situation dans laquelle elle vivait depuis des mois, mais tout ce qu'il savait, c'est qu'il arrivait à partager cette joie avec elle, et c'était tout ce qui comptait ce soir. Qu'elle soit heureuse. Dans la vie, on espère qu'un jour, les difficultés resteront derrière nous et que le beau temps arrivait enfin. C'était ce qu'elle allait croire ce soir, et il allait tout faire pour que cela soit le cas le plus longtemps possible. Dans l'intérêt de Thaïs. « Bien sûr que j'ai vu. C'est une belle victoire. La première d'une longue série, assurément.» Lâcha-t-il, doux, avant de déposer un baiser sur le front de la française alors que les paupières de celle-ci se fermèrent quelques instants. Il allait tout faire pour qu'elle profite de cette victoire, salvatrice pour elle. Evidemment, ils allaient fêter cela, ça ne faisait aucun doute, et étant donné que le milanais ne faisait pas dans la demi-mesure, elle allait en avoir pour son argent. Il essuya le coin de l'oeil de Thaïs, où une larme résidait toujours, attendant son heure, tout en cherchant une petite boîte dans sa poche, avant de la sortir, de l'ouvrir et de la mettre sous les yeux de la française. « Bien sur que nous allons fêter cela. Mais avant toute chose, j'ai ce cadeau pour toi. Et ne fais pas d'histoires, s'il te plaît, mon ange, ce me fait plaisir de t'offrir des cadeaux et je suis sur qu'il t'ira à ravir.» Un collier en argent résidait dans la boîte noire que tenait le jeune homme, qui ne tarda pas à le sortir pour que la demoiselle puisse l'arborer. Après avoir déposé un énième baiser sur ses lèvres, il reprit, plus chaleureux désormais. « Etant donné que c'est ta soirée, je propose de t'inviter dans ton restaurant préféré, pour commencer. Et ensuite, tu pourrais venir chez moi, et on regarderait ton Disney préféré. Enfin, c'est toi qui décide, c'est ta soirée, alors, tes désirs sont des ordres, Thaïs.»Un sourire se trouvait sur son visage, alors qu'il attendait la réponse de Thaïs. C'était maintenant clair et définitif. Milan Zéphyr Aymeric Maksym Princeton, à la célèbre réputation de coureur de jupons et au nombre incalculable de conquêtes, était tombé amoureux. Il était tombé de la soeur de son meilleur ami. Mais avant tout, il était tombé amoureux de la fille la plus courageuse et la plus douce qu'il lui ait été donné de rencontrer. Et même si les choses étaient très loin d'être facile tous les jours, lorsque l'on est amoureux, il fallait avouer une seule et unique chose. Il n'échangerait cela pour rien au monde. Parce qu'il n'était pas tombé amoureux de n'importe quelle fille. Non. Il était tombé amoureux d'elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) EmptyDim 2 Déc - 19:05

« . COME ON BABY, LET'S RIDE. WE CAN ESCAPE TO THE GREAT SUNSHINE . »
« Je n'aime pas le mot anormal, ni les personnes qui l'emploient sans réfléchir une seule seconde au poids de leurs paroles. Anormal. Qu'est-ce que cela signifie ? Ne pas appartenir au reste de l'humanité, être un genre de monstre étrange que personne ne souhaite approcher ? Non, je n'aime pas ce mot, parce qu'il représente tout ce dont les hommes cherchent à répudier avec un immense dégoût, ces marques de reniement qui frôle les lignes de leurs visages. Lorsque je regarde mon petit corps invalide, je préfère utiliser l'expression ' différente '. Être différente ne signifie pas être moins bien que les autres. Être différente, c'est contenir en soi ce trait unique que personne ne peut vous enlever. J'aime penser que je ne suis pas venue faire un petit tour sur Terre dans le but unique de souffrir, et contempler jour après jour l'ombre de mes jambes coupées de leurs mobilités. Aux yeux de tous, je donne à voir la jouissance secrète que j'éprouve à mener ce combat interminable, à travers les centres hospitaliers et autres rendez-vous avec des professionnels de renom. Parallèlement, je reste frapper par notre capacité à oublier, effacer, détruire les espaces sombres de notre disque dur, libérer ces zones les uns après les autres, faire table rase de nos souffrances, avancer. Et pour autant, je sais que rien ne peut totalement défaire nos barrières passées. Il ne suffit que d'un signe imprévu pour vous mettre à nu face à vos défaillances, un signe simplement pour vous faire replonger dans les profondeurs de votre passé. Je me souviens de ce jour où j'ai aperçue pour la première fois mes jambes repliés, insensibles, déposées sur le drap blanchâtre d'un hôpital. J'avais la sensation que ces deux bouts de ma chair ne m'appartenait plus, étaient tout simplement éliminer de mon organisme. Je me suis relevée d'un coup, et le cri est sorti de mon corps, puissant, suspendu dans le temps. Je ne voulais pas que l'idée m'atteigne, je ne voulais pas l'admettre, c'était hors de question. J'étais allongée sur le dos depuis des jours, le visage pointé vers les rideaux jaunes de la chambre, à attendre la venue des infirmières, à voir défiler les visages inquiets des membres de ma famille. Face à eux, je me voulais rassurante et heureuse, forte et déterminée devant l'immense aventure qui m'attendais. En réalité, j'avais peur, je gémissais les nuits, j'étais vidée soudée à ce lit immonde, je ne pouvais plus bouger, mon corps s'enfonçait de plus en plus, mes mains tremblaient, et je me disais, il faut te calmer, tu vas t'en sortir, n'ai pas peur, tout ira bien. Il me fallait être debout pour résister au poids de la terreur, évacuer la souffrance, lui dire merde, dégages, va t-en. Tout autour de moi, les gens ne comprenaient pas. Personne ne pouvait comprendre. [ ... ] . » Radieuse, la petite Thaïs contempla de ses deux yeux chocolats, le vaste sourire de son petit-ami. Ses joues étaient devenues roses sous l'élan de l'excitation, et son teint frais de petit fille regorgeait de bonheur. Accrochée à son cou, elle le vit sortir de la poche de son jean, une boîte noire minuscule qu'il tint dans la paume de sa main. Il la lui tendit, un large rictus de fierté épousant ses lèvres. Thaïs l'observa avec circonspection, et ne sut quoi penser. Elle sentit ses mains frémir, et des frissons parcourent ses avant-bras. Ses paupières se fermèrent lentement tandis qu'elle se gratta la tête comme une petite enfant sur le point d'avouer à ses parents qu'elle vient de faire une bêtise monstrueuse. Un court instant, elle eut honte de sa réaction, se sentit odieuse d'agir ainsi. Provenant d'une famille aimante et joyeuse, la jeune française ne fut jamais particulièrement amoureuse de ces cadeaux précieux, que tant de filles rêveraient obtenir. Sa gaieté, sa drôlerie incontestable, étaient irrésistibles. Les gens appréciaient la musique de sa voix d'enfant, son lexique de petite fille, la poésie de sa langue virtuose. Sa beauté gironde et impressionnante était à l'image de sa personne, et de son enthousiasme sans cesse renouvelé. Thaïs était aimée pour son courage et sa bienveillance, cette merveilleuse reconnaissance des siens la comblait aisément. Elle n'a jamais eu besoin d'offrandes, peu importe leurs valeurs, pour montrer toute sa tendresse et sa bonté. Ses deux bras fins entourant la nuque de l'alpha, elle huma l'effluve de son parfum qui imprégnait ses vêtements. Ses yeux fixèrent la petite boite noire désormais ouvertes, et entrevirent le collier argenté qui y reposait. Un léger sourire affectueux baigna sa bouche, alors que les traits de son visage firent la moue. « Oh ! Tu n'étais pas obligé. Tu sais bien que je n'aime pas ces choses là. Elles ne sont pas faîtes pour moi ! » tenta t-elle de lui expliquer sur un ton solennel. Finalement, son corps vacillant se tourna sur quelques centimètres. D'un geste gracieux, elle tira sa masse de cheveux brune sur le côté gauche, et laissa Zéphyr attacher son fameux présent. Thaïs finit par s'en emparer du bout de ses doigts avec l'attention requise, admirant la beauté du collier qui scintillait à travers la lumière de la salle. « Tu crois que tu vas réussir à m'acheter avec ça ? » plaisanta t-elle un instant, l'âme joueuse. Elle laissa la parure recouvrir son cou, et éclata de rire en observant le contraste de la luxure qui émanait de cet objet et le reste de ses vêtements désordonnés. « Tu vois, il y a encore pas mal de chemin à faire si tu veux que je devienne la nouvelle Paris Hilton. » Elle lui emprisonna le visage entre les mains, et plongea son regard dans le sien, avec ce mince rire bouillonnant au fond de sa gorge, et qui appuya ses paroles plein d'enthousiasme. « De toute façon, je ne deviendrai jamais blonde, et ne porterai encore moins du Chanel un jour. Tu te donnes du mal pour rien ! » s'extasia t-elle, totalement consciente que quoi qu'elle fasse, il ne lui reprendrait pas ce collier bien trop BCBG pour elle. Les seules choses de valeur qu'elle portait aisément étaient les petites perles d'or que sa mère lui avait offerte lors de son sixième anniversaire. « Bon. Ça va pour cette fois-ci, je veux bien le garder. Mais, je ne serai pas aussi clémente à l'avenir. » lâcha t-elle avec son regard de chien battu résigné. Elle avait intelligemment appuyée son intonation sur sa deuxième phrase, ne voulant pas se déclarer vaincue de si tôt. Approuvant par la même occasion sa proposition, Thaïs adorait avoir la main sur tout, et encore plus lorsqu'il s'agissait de Zéphyr. Cette perspective la ravit grandement. Submergée par une frénésie croissante, la jeune étudiante lui attrapa la main pour l'aider à basculer sans chuter vers l'avant. Elle déposa ses mains délicates sur ses épaules, et d'un mouvement brusque et abrupt, ses hanches tirèrent sur les muscles de ses cuisses pour s'agripper au dos de son petit prince. Ses jambes croisées autour de son brave corps, ses mains restèrent accrocher à ses épaules. « Allons y, mon prince. » murmura t-elle à son oreille, avant de déposer sur sa joue lisse et chaude, un petit baiser. Elle, agrippée à son dos, lui, soutenant la plume de son corps, ils quittèrent la salle de musique, parcoururent les couloirs déserts, et les allées fleuries de l'université, sous le chant de la petite alpha. Look for the bare necessities, the simple bare necessities. Forget about your worries and your strife. « [ ... ] Une simple fêlure s'est dessinée en moi, une fêlure présente au cœur de ma souffrance, là même où il m'a fallu apprendre comment y sécher ses larmes. A la hauteur de mes angoisses, je suis revenue de loin, revenue de tout, laissant derrière moi mes heures sombres et sinistres au bord de l'océan de mes pleurs salés. Dans un ultime instinct de survie, j'ai menée un combat, long et progressif visant à retrouver la lueur lumineuse de la victoire. Peu à peu, j'ai amorcée cette brèche désastreuse qui compressait mon coeur, et appris à savourer chaque instant de ma vie. Je suis retournée étudier à l'université. J'ai recommencer à lire et à écrire. J'ai retrouvée mon vieux poste de radio, y est écouter mes chansons préférés de Disney. Je me suis aspergée de Miss Dior, peignit ma petite bouche d'enfant d'un rouge à lèvres tendre. J'ai revue mes amis, arpenté les avenues de San Francisco, en éclatant de rire. J'ai troqué ma vieille veste en cuir noir et mes bottes de rebelle adolescente contre des tee-shirt fleuris et des ballerines à la couleur bienveillante. Je me suis intéressée à la presse, aux films de Clint Eastwood, à la beauté ensorcelante de Marilyn Monroe. J'ai retrouvée mon petit grain de folie, ma voix de petite fille, mon teint de princesse généreuse. J'ai construit une incontournable forteresse en argent, je me suis déguisée en Belle et Cendrillon. Je voulais être une héroïne, je voulais être belle pour mon courage et ma joie de vivre. Et par dessus-tout, j'aimais croire à ma réussite, celle d'avoir d'une manière ou d'une autre appris à marcher pas à pas vers la vie. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty
MessageSujet: Re: And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS) Empty

Revenir en haut Aller en bas

And at once I knew, I was not magnificent ► (ZEPHAÏS)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» « but there's a side to you that I never knew, never knew » romeo.
» ❝sometimes love is not enough, and the road gets tough❞ ;; zéphaïs
» you remind me of a girl, that I once knew ▬ catahleen.
» there's a side to you that i never knew. ☞ bowie
» thought I knew my heartbeat (+wren)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-