Un sourire timide pour seul parure, un regard inquiet en guise d’accueil… Faith ne savait absolument pas comment se comporter en soirée. Son petit nez avait franchi la porte dans l’espoir de ne pas se retrouver seule en ce jour particulier. En effet, aujourd’hui, elle fêtait ses dix huit ans. Aujourd’hui, elle était grande. Maintenant, elle pouvait se débrouiller seule, tomber seule… Quelle différence avec les faits ? Aucune !

Les doigts coururent sur un gobelet de plastique ou du jus de fruit avait été fait prisonnier. Il était là dans l’optique de donner une contenance à la gamma plus que par réel intérêt pour la boisson. Elle analysait tout avec un espoir non caché de comprendre quel comportement adopter. Est-ce qu’elle devait se trouver un garçon et se pendre à son cou pour lui manger la bouche comme le faisait si bien la fille au milieu du salon ? Devait-elle faire le concours de la fille qui aurait avalé le plus de verre de jus de fruit à l’image du petit groupe qui descendait verres après verre dans des chansons ridicules ? Ou alors, elle serait plus utile à glousser avec les filles en groupe autour du punch ? A vrai dire, aucune des solutions qu’elle parvenait à trouver ne lui convenait. En se mordillant la lèvre, elle recula de quelques pas vers le couloir. L’angoisse était telle qu’elle se dirigea presque automatiquement vers les chambres de l’étage du dessus. Elle avait rajusté son haut mauve, son jean et sa petite veste pour avoir l’air plus présentable. Que se passait il dans les étages supérieurs ?

Poussant la première porte qui s’offrait à elle, elle tomba sur un spectacle peu glamour, une fille avait plongé sa tête dans la cuvette des toilettes. En fronçant le nez, la blonde referma la porte. Eurk. Deuxième porte ? Deux mecs et trois filles presque nus… Un moment, Faith resta perplexe à cligner des paupières. Qu’est ce qu’ils faisaient ?

« Tu peux venir si tu veux, poupée. » lui souffla un nouvel arrivant en passant sa main sur la taille de Faith pour l’entrainer à l’intérieur.

« Euh…je préfère rester habillé. »

« Oh mais tu peux juste regarder si tu veux. » Déclara t il en laissant sa main tomber sur la fesse de la gamma qui bondit comme un beau diable hors de sa boite.

« Non mais je vais plutôt aller finir mon verre en bas ! » S’écria t elle avant de se ruer vers la porte et, sans prendre la peine de la refermer, se ruer vers l’escalier.

Ils étaient tous fous ! Mais la jeune femme se retrouva nez à nez avec une autre gamma. Aussitôt, elle fut presque rassurée de tomber sur une tête connue.

« Ebony ! » S’exclama t elle surprise en sentant ses joues se teindre de rouge.

EBONY&FAITH

Il fallait que je me bouge rapidement. La nuit était déjà bien avancée et je venais juste de sortir de la douche. Génial ! Un coup d'oeil dans la glace pour m'apercevoir que les cernes marquant mes yeux n'avaient rien de naturel. J'avais peut-être un peu forcé sur la fumette hier soir m'enfin, ce n'était pas comme si l'habitude devenait désagréable ! Un sourire décontenancé pour m’apercevoir que j'avais une réelle envie de me bouger les fesses. Depuis combien de temps, depuis mon retour de Paris je ne mettais pas amuser à mes plaisirs particuliers ? Jouer avec les gens hum ... Je ne leur avais sûrement pas manqué mais moi ils m'avaient manqué et c'était ce soir que j'allais pouvoir leur prouver toute mon affection en me jetant corps et âme dans mes nouveaux traquenards. J'enfilai une robe noir et descendis l'allée séparant ma vieille bicoque de la rue. Le doyen avait été clair plus que jamais, plus d’habitations appart c'était maintenant un pour tous et tous pour un avec la jolie résidence qu'il avait mis à disposition de tous les étudiants. J'en avais rigolé de rage. Se retrouver avec les étudiants de toutes les confréries réunies ne m'avait guère enchantée. Et de plus, il fallait le dire, j'avais manqué encore plus de chance lorsque j'avais compris que mon retour tardif dans l'université signifiait tout simplement une place merdique dans les dortoirs. Me voila avec six autres élèves dont je n'avais l'envie de faire la connaissance. Eux me connaissaient sûrement de réputation puisqu'ils prenaient un très grand soin à m'éviter mais qu'importe, mon charme opérait toujours si je le voulais et quand je le voulais. Malheureusement, j'avais l'impression d'avoir été destitué de bien pus de choses que ma petite maison en ville. Moi l'ancienne présidente des gammas avec tous les reclus de la société ? J'avais brandit les armes et avaient demandé une autre chambre mais à mon grand dame on m'avait tout simplement expliqué que le fait d'être revenue après la rentrée avait ses inconvénients. Des inconvénients ? Bien plus que ça je devais dire mais j'en avais que faire. On ne voulait pas me satisfaire ? Alors faisons le mur. Voila pourquoi j'étais de nouveau chez moi à essayer de me refaire une santé pour sortir dans l'un de mes petits palaces. Enfin en route dans le premier taxi que je trouvais, je fila en direction de l'université. On m'avait parlé d'une soirée qui s'y déroulait et bien sûr, qui disait soirée avec nos chers étudiants disait la belle Bonny pour pimenter le tout. Et c'est ce que j'allais faire. Les portes passées je sentis tout de suite l'exitation monter. De l'alcool, des filles à quatre pattes, des gobelets rouges virevoltants de main en main et des hommes. Des hommes à gogo et bien que tous connaissaient ma réputation, ils s'évertuaient tous à se pendre à ma taille en montrant avec qu'ils pouvaient se pavaner jusqu'au moment où ils tombaient dans mes pièges subtils. Hum ... A vouloir trop jouer avec la bête on se faisait vite mordre. C'était bien d'avoir une physique qui plaisait, on pouvait encore plus jouer avec les gens sans qu'ils ne s'en aperçoive. Je pris un verre dans la main d'une personne qui passait et continua à marcher sans remarquer les regards de la victime. Un regard ravageur vers lui et il s'escusait d'un regard plein de charme. Dommage pour toi, j'avais d'autres chats à fouétté ce soir. Je monta enfin les marches de la grande salle en espérant y découvrir bien plus interessant lorsque je tomba nez à nez avec une Faith au visage un peu déboussolé. J'eus un sourire malicieux. Elle semblait surprise de me voir mais je ne pouvais que l'en excuser, étant à PAris, je n'avais pu prendre part aux joies des premières festivités qui avaient constituées l'année. Ma chère Faith, facebook m'a appris ton anniversaire, alors je sens qu'on va devoir féter ça non ? Changement d'idées maintenant il allait encore que je m'enjaille avec la chère gamma qui était devenue en quelque instant mon centre d'occupation. J'aimais la divertir et lui faire gouter les joies d'une vie sans attache et sans conséquence. A voir si ce soir elle allait encore accepter une petite virée façon Ebony ...

Traitre de Facebook ! Mais pourquoi avait elle crée un compte pareil ? En grande pirate de la toile, elle savait ce que représentait Facebook mais il fallait avouer qu’elle l’avait fait avec l’espoir d’être un peu plus visible dans l’immensité de la faculté. L’impression d’avoir des amis arrivait vite grâce à cet outil. Les orbes de la jeune femme coulèrent sur cette femme au tempérament de feu. L’ainée savait pertinemment que Faith ne refuserait pas. Trop contente de trouver de la compagnie pour supporter la soirée avec elle, trop satisfaite d’avoir un regard sur le sien, elle suivait sagement les propositions qui lui étaient faites. Il demeurait presque impossible de lui faire avaler de l’alcool. La jeune femme avait été mineure jusqu’à présent et elle l’était toujours lorsqu’il était question d’alcool. La majorité pour ce genre de chose était de 21 ans non ? Elle ne voulait pas se faire arrêter. Elle ne voulait pas finir au poste. C’était trop risqué pour elle. Sa réputation de gamma risquait d’en prendre un coup mais sa belle mère n’attendait qu’un faux pas pour la ramener au pays. Enfin aux paroles de la jeune femme, un ivrogne passa à coté de Faith en riant.

« Ahahah Faith…book… »

Même Faith, qui pourtant avait l’humour facile eut du mal à en sourire. Elle se força un peu avant de sentir ses joues s’empourprer. Fêter son anniversaire lui semblait étrange mais l’idée lui faisait chaud au cœur. Elle ne l’avait jamais fait. Ne souhaitant pas avoir l’air de venir d’une planète lointaine, Faith évita de question Ebony sur la façon dont on fêtait ce type d’évènement. Est-ce que c’était une obligation ? Le mot verbe « devoir » marquait il une contrainte ? L’idée pouvait vous sembler étrange mais Faith réfléchissait bien plus vite que la moyenne et la moindre petite chose se voyait analysée.

« Je te croyais à Paris. » Déclara Faith en cherchant à faire passer la surprise qui écarquillait ses yeux. Une façon de noyer son malaise en retournant sur un sujet qu’elle maitrisait mieux.

La plus jeune savait pertinemment qu’Ebony animerait cette soirée comme il le fallait. L’imagination ne lui manquait pas. Toujours de bonnes idées pour encourager la plus jeune à la suivre et même sobre, Faith était prête à faire une montagne d’ânerie uniquement pour rester un peu plus longtemps avec un sourire banane, un sentiment de liberté et l’impression ne plus être seule. Alors, il fallait faire des bêtises, découvrir le monde de la nuit.

« Alors comment …Enfin qu’est ce… qu’est ce qu’on fait pour fêter un anniversaire ? »

EBONY&FAITH

Faith m'avait toujours intrigué. Elle était sûrement l'une des plus jeunes de notre confrérie et surtout l'une des plus renfermée et timide. Je ne connaissais rien de son passé et rien de sa vie pour pouvoir me permettre un quelconque commentaire sur ce malaise qu'elle avait en compagnie des gens. Néanmoins j'étais bien curieuse de comprendre en quoi elle pouvait être totalement différente des autres. Et c'est pour quoi j'avais alors jeté mon dévolu sur elle. J'étais sûrement tout le contraire de la personne. Après tout, j'étais bien connue pour être assez extravertie et l'inconnue n'avait rien d'un luxe pour moi, je plongeais dedans sans hésitation et je m'y fondais mon monde. Faith était bien plus réservée mais j'imaginais bien que si elle était ainsi chez les gammas, ce n'était pas pour rien. Qui choisissait cette confrérie lorsqu'on avait aucun secret à se remémorer ou à oublier ? Sûrement personne, à moins qu'il faille être bien fou ou sot... Ou tout simplement qu'on écrivait une histoire sur les psychopathes de l'université qui finirait finalement, comme tous les étudiants de celle-ci, à des grades hauts placés. Dieu bénisse les futurs employés. J'eus un sourire. Non, ce n'était pas un hasard si elle était dans la même confrérie que moi. Pourtant, j'aurais pu totalement l'ignorer comme je faisais avec certains qui me ressemblaient bien plus qu'elle ne le paraissait. Pourtant c'était ceux qui en faisaient le moins certaines fois qui était les plus fascinants. Ils étaient dur à cerner et alors je me faisais la promesse de découvrir des choses sur eux et à les emmener dans mes jeux sans aucun scrupule. Jusque là, Faith n'avait pas osé dire non aux quelques conneries que je lui avais proposé. J'avais joué forcément de mon statut d'ancienne présidente pour lui montrer qu'à mes côtés il ne pouvait rien lui arriver de bien grave. Mouais, fin ça, elle n'était pas assez débile pour croire une seule seconde être en sécurité avec moi. Pourtant qu'elle reste souvent à mes côtés montrait qu'une part d'elle n'avait qu'une envie, sauter dans le grand monde et ce soir, c'était une occasion en or pour qu'elle en fasse autant. C'était mon jeu de la soirée à présent. La débrider et je savais parfaitement comment les choses allaient commencer. Malgré ça, je me demandais bien comment les choses allaient finir et où elle me dirait stop, éberluée par ce que je lui aurais demandé. Qu'importe, nous verrions bien ! Un garçon par là alors, me coupant dans mes pensées des plus flippantes pour jeter une remarque qui se voulait drôle. Je tourna mon regard vers le jeune homme pas une once de sourire sur le visage. Un regard froid, dur qui lui rappela qu'il ne fallait pas jouer avec les gens que je fréquentais. Je me tourna enfin vers Faith avec un sourire apparent sur le visage, le jeune homme ayant compris sa maladresse. Je manquais bien trop à Berkeley. Il faut le dire qu'il ne s'est rien passé de croustillant depuis mon départ, il fallait remédier à ça ! Un clin vers la jeune femme pour lui faire comprendre que mon retour n'allait pas se finir par quelques siestes dans le dortoir des étudiants. Non, j'étais revenue, je comptais bien restée pour le meilleur comme pour le pire. Je me demandais bien si elle m'avait posé cette question car elle était ravie ou dégoutée de mon retour mais qu'importe, son visage ne me montrait pas totalement ses émotions à mon grand damne. J'eus un nouveau sourire à sa phrase bagayante. j'avais bien l'intention de lui donner de l'assurance ce soir. Avec moi il fallait se lâcher ou me lâcher. Rien d'autre. C'est pourquoi je passa ma main dans ma poche pour en sortir deux petites pilules. Je pensais à tout. Je lui en tendis une, mon regard pétillant planté dans le sien, un sourire en travers du visage. Qu'est-ce qu'on ne fait pas plutôt ?! J'attendais sa réponse. j'espérais que ce soir, la fille qui ressemblait à un autre allait bien vouloir m'accompagner dans mon paradis à moi...

Une violente sueur froide glissa dans son dos en sentant le contact de la petite pilule dans la paume de sa main. Elle refusait de céder à l’appel de la drogue. Des images bien sombre lui sautaient à la figure comme pour se venger d’enfermer et oublier trop souvent les douleurs passées. Elle n’avait jamais connu sa mère autrement qu’un filet de bave aux coins des lèvres, un air agar ou en manque, agacé, prête à tout pour un peu plus de poudre blanche. L’amante poudrée, la dame blanche, la trainée qui habitait continuellement la couche de sa putain de mère. C’était ce qu’elle avait entre les doigts. La substance demeurait différente et Faith ne reconnaissait en rien le comprimé. Aucune connaissance en médecine ne pouvait l’aider savoir avec exactitude quels seraient les effets de cette petit chose une fois ingérée.

« Qu’est ce que c’est ? Ca va faire quoi ? Tu sors ca d’où ? »Trop de questions fusaient dans son esprit. L’ensemble restait déstabilisant pour elle. Jamais personne ne lui avait proposé de la drogue en sachant pertinemment qu’elle ne prenait jamais d’alcool. C’était angoissant et elle avait besoin de donnée pour réagir. Toutes personnes normalement constituée et qui se retrouvait dans cette situation aurait posé les mêmes interrogations non ? Elle attrapa son verre, elle le leva avec un sourire un peu tendu. Qui ne le serait pas avant de tenter ce type d’expérience pour la première fois ? Elle avait bien comprit qu’elle parlait trop et qu’elle agissait que trop peu.

« Ok, aller, trinquons à la soirée ! » S’exclama Faith en s’assurant qu’Ebony prendrait sa drogue en même temps qu’elle.

Impossible de le refuser, elle le savait. Ebony était une pointure parmi les gammas et la compter parmi ses amies seraient un privilège dans sa petite vie à elle. D’abord car avoir un ami semblait bien nouveau pour elle et ensuite parce qu’elle savait que la jeune femme savait s’amuser et pourrait lui montrer ce que c’était que d’être jeunes et insouciants. Mais Faith était maline et rusée et avait trompé son monde durant toute sa vie. On lui avait enseigné l’air de la dissimulation et du mensonge. Depuis qu’elle savait marcher, elle savait dissimuler de petit objet avec aisance autant qu’elle était capable de jouer les pickpockets sans que personne ne sente rien. Un art qu’elle comptait utiliser pour duper l’ancienne présidente. Glissant ses doigts vers sa bouche, elle fit semblant d’avaler la pilule qui tomba dans sa manche avec une discrétion incroyable. Ni vu ni connu. Gobant une ou deux gorgées de sa boisson, elle culpabilisait en réalisant qu’elle basait cette étrange amitié sur un mensonge. C’était mal mais rapidement, elle se donnait raison en revoyant les camés des bas fonds. C’était comme ca que les macs parvenaient à garder les filles sous leurs coupes. Finalement, elle plaça sa main dans les poches arrière de son jean, un geste nerveux qu’elle réalisait souvent. Ce n’était qu’un moyen de plus remettre le comprimé dans un coin sûr. Maintenant, elle allait devoir improviser. Comment jouer les droguées sans l’être ? Au feeling ! Elle n’aurait qu’à faire comme Ebony.

EBONY&FAITH

Mon regard restait figé dans celui de la jeune femme. Elle paraissait si fragile et pourtant, elle aurait pu être le diable en personne. Son regard ne trahissait pas une seul seconde ses pensées ce qui n'était pas du tout le cas de tout le monde ! Un sourire lorsqu'elle prit enfin la pilule que je lui tendais. J'espérais qu'avec ce geste elle allait peut-être s'ouvrir à moi et surtout que j'allais voir qui elle était vraiment. Par chance elle ne parut par refusé mais néanmoins, elle avait l'air beaucoup plus anxieuse quant à ce que pouvais produire la drogue que je lui fournissais aux yeux de tous. Elle s'inquiétait beaucoup trop à mon avis et se méfiait finalement de moi avec une bien trop grande vigueur. Les choses allaient devoir changer. M'enfin, je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas me faire confiance. Mon regard ensorcelant n'était rien d'autre que celui du diable qui se foutait bien de savoir si les gens iraient bien ou non du moment que moi tout allait à merveille dans le meilleur de mon monde. Bon d'accord, c'était peut-être un peu trop sombre comme tableau et puis finalement quand on y pensait, il fallait le dire que si je ne lui donnais qu'une pilule à la base c'est bien pour pas qu'elle ne fasse d'overdose. Je connaissais suffisament les doses qu'il fallait prescrire à chaque type de personne pour savoir si j'étais en train de faire une connerie ou non mais elle n'en savais visiblement rien puisqu'elle essayait de retarder le moment fatidique ou elle prendrait contact avec la dose que je lui donnais à présent. Je leva les yeux à sa première remarque. Je paraissais exaspérée par sa remarque et pourtant, je ne l'étais finalement pas du tout. Je comprenais sa réaction plutôt infantine mais m'amusait à lui montrer mon désarrois face à sa naïveté. Qu'importe il fallait que je la pousse un peu sinon j'étais sûre que j'allais me retrouver à la fin de la soirée à jouer à la poupée et sans Ken pour avoir un de sexe ! Bordel, quelle soirée de dingue. Avale et tu verras ! Ok ma phrase était bien étrange vis à vis du contexte m'enfin, elle était si différente des gens que je cotoyais que je me demandais même si cela ferait tilt dans sa tête. Non peut-être pas vierge ou même assurément pas, elle en cachait bien des choses sous son minois mais elle avait une insolence naissante qui me faisait penser qu'elle ne jouait pas toujours sa timide. Je n'allais sûrement pas lui dire non plus d'où venait la came. J'avais eu tellement d'histoires avec mes drogues qu'il valait mieux ne pas ébruiter le sujet bien que tout le monde savait dans quoi je trafiquais sauf qu'à présent, je ne revendais qu'aux gens que je cotoyais et utilisais pour moi. Je n'étais plus la dealeuse que j'avais pu être et que grand bien m'en fasse ! Bien sûr, cela avait son lot d'inconvénients lorsqu'on utilisait de la drogue au sein de son université. Combien de fois pour m'amuser j'avais drogué des filles juste pour le plaisir de les voir faire n'importe quoi en soirée. Vilaine Ebony c'était des plaisirs qui me manquaient néanmoins j'avais freiné mes ardeurs depuis quelques temps. Je reporta mon attention sur la blondinette et mis la pilule dans ma bouche au moment où je la pensais le faire. Bien sûr, je n'avais pas vu son subterfuge. Bien que j'étais bonne pour tromper les gens, nous n'avions visiblement pas les mêmes techniques donc il m'étais impossible à cet instant de comprendre qu'elle m'avait bien berné. J'eus donc un sourire en travers du visage. Voila qui est mieux ! Maintenant viens on va danser ! J'espérais via l'absorsion de cette fameuse drogue qu'elle m'en dévoilerait plus sur elle qu'elle ne l'aurait voulu, à voir ... Je l'entraîna lui prenant la main délicatement pour l'ammener au milieu des danser qui bougeait de manière frénétique sur une musique des plus bruyantes. La lumières clignotait dans un spectacle qu'on ne comprenait pas mais qu'importe, l'ambiance était lourde de conséquences. J'eus un sourire et me mis à danser avec la jeune femme, ce soir elle était bel et bien à moi ...

Faith détestait la façon dont elle devait réagir pour tenter de rester dans les bonnes grâces d’Ebony. C’était cruel de se jouer d’une personne qui tentait de se montrer sympathique. Aurait elle dû simplement dire non et s’affirmer ? Peut être qu’elle n’aurait pas profité la soirée de la même façon si elle n’avait pas lentement glissé dans le mensonge. Qu’adviendrait-il de son état une fois la drogue dans le sang ? Probablement qu’elle devrait changer son comportement, sa locution et sa démarche. Mais le moment n’était pas venu et elle pouvait trouver une solution le temps que la pilule commence ses effets sur Ebony. Etait il prudent de la faire boire ? Est-ce qu’elle pouvait la laisser seule à présent ? Combien de prostituée, Faith avait vu disparaitre suite à une overdose ? Etouffée dans leur vomi, crise cardiaque… Combien de fois, Faith avait elle subir leurs crises de manque, leur descentes, leurs angoisses ? La jeune femme priait le ciel pour ne pas avoir à se retrouver dans cette situation. Elle saurait gérer mais ne savait pas si c’était une bonne chose de se montrer sous un tel jour.

Danser ? L’idée était bonne. Faith jeta un coup d’œil en arrière, sur ce qui servait de piste de danse. Elle aurait plutôt parlé d’une bande d’épileptiques en pleine crise. Hochant la tête avec un sourire, elle attrapa la main d’Ebony pour l’entrainer sur la piste. Autant se laisser aller à quelques familiarités pour parvenir atteindre une certaine relation.

« Si tu commences à te déhancher, plus aucun garçon ne pourra regarder ailleurs. » Plaisanta Faith, consciente qu’Ebony devait particulièrement plaire à la masse d’hommes présents dans les parages.

Un compliment n’avait jamais fait de mal à personne. Même si Faith ne savait exactement comment se comporter avec Ebony, elle savait qu’elle devait être gentille. Être gentille restait vague comme terme. Comment connaissait on les limites d’une telle chose ? A partir de quand devient on un lèche cul ? Comment savoir ? Comment dansait on dans ce type de soirée ? Faith savait se fondre dans les danses de soirées : valse et autre réjouissance du même ordre. Pourtant, à en voir les autres autours, elle parierait qu’il ne suffisait pas d’un pas de valse pour faire tourner les têtes ! Elle s’arrêta donc bêtement aux cotés de la gamma avant de jeter un regard sur les environs. Peut être devrait elle copier ? Aussitôt, elle commença à faire comme ceux les plus visibles. Le ridicule ne tue pas ! Heureusement ! Agitant les bras comme dégénérée, elle eut l’air d’une chose étrange. Les bras semblable à des tentacules, les jambes raides qui se pliaient et se dépliaient ne manquèrent pas de provoquer l’hilarité ca et là. Quoi c’était pas comme ca ?

Tant pis! Une bonne partie de son jus de fruit vola dans les airs suite aux mouvements de bras. Une fille en fut éclaboussée et Faith en rit aussitôt.Elle eut l'air un peu joyeuse, peut être éméchée. Si elle buvait de l'alcool, normale qu'elle commence à en sentir les effets. Se rapprochant, elle tira la langue pour venir lécher la joue de la demoiselle en question.Cette dernière ne tarda pas à la repousser avec violence prête à faire un scandale tandis que Faith riait toujours, prise dans son rôle!

EBONY&FAITH

La jeune blondinette devant moi semblait ne pas savoir sur quel pied dansé. A bien l'observer je voyais une lueur s'allumer dans ses yeux. C'était peut-être ça qu'on appelait la lueur de confiance en soit lorsque tout semblait nous diriger vers autre chose. Elle semblait perdue et pourtant je sentais que quelque chose en elle lui criait de se laisser faire et de se mouvoir dans la masse comme elle n'avait peut-être jamais eu l'occasion de le faire. Se donner de l'importance, se montrer, fermer les yeux et se laisser flotter au milieu des cadabres qui jouxtaient la pièce. Des cadavres. c'était ça, ils semblaient tous animés d'une toute autre lueur de vie que la notre. C'était ça les drogues. C'était vivre dans un autre monde, être ailleurs le temps d'une soirée, ne plus comprendre que les choses qu'on n'avait jamais compris auparavant et se laisser flotter au milieu d'un rythme entraînant d'une musique qui nous parviendrait que bien trop loin pour deviner d'où elle venait. Et puis le mieux était les lumières qui nous perdaient au milieu d'une pièce remplit de danseurs où chacun finalement était dans le même état. Alors seulement à ce moment-là, on se sentait bien, on se sentait mieux que jamais, on échappait à tout ce qui pouvait nous prendre la tête avant et on se laissait entraîner. On touchait des mains et des corps inconnus, effleuraient des peaux aux parfums bien différents de ceux qu'on connaissait et c'était l'extase pur. Encore mieux qu'une partie de jambe en l'air, encore mieux qu'une road trip sur la route 66 encore mieux qu'un décollage dans l'espace et bien encore mieux que le sentiment amoureux qui pouvait nous traverser lorsque nos lèvres touchaient celles de l'homme qu'on aimait. J'espérais que ce soit tout ça que ressentirait la jeune femme à mes côtés car c'était le genre de moments qu'on n'oubliait pas et qu'on se rappelait comme un moment des plus magique. Mais encore fallait-il être dans de bonnes conditions, avec quelqu'un qu'on appréciait un minimum ou encore dans un endroit qui nous permettrait toutes sortes de fantaisie. Heureusement pour elle, ce soir, la recette était prête, tous les ingrédients étaient réunies et malgré que j'étais presque sûre qu'elle ne m'appréciais pas vraiment, il fallait le dire qu'elle était le mieux tombé du monde pour vivre tout ce à quoi j'avais pensé. L'attirant sur la piste de danse elle me fit un compliment et je ris la drogue commençant à monter au cerveau. Je posa mes mains sur ses joues en posant mon front contre le sien sourit en embrassant ses lèvres fines avec un sourire puis je me recula. Maintenant ils ne pourront que regarder par ici. Je ris à l'étrange expression que la jeune gamma avait sur le visage et je me fichais bien de savoir si cela la choquait un peu. Abbat les pauvres inhibitions de chacun, j'aimais me lâcher alors c'est ce que je faisais. Puis la jeune fille se mit à danser d'une bien drôle de manière; Elle qui deux secondes plus tôt semblait constipé, prenait un malin plaisir à se déhancher comme si le diable tirait les ficelles de ses membres. Je ris et me mis à l'imiter. Il n'y avait pas de bonnes ou de mauvaises choses, elle me faisait rire et c'était dans ces moments-là qu'on pouvait tout ce permettre alors pourquoi pas. La tête m'en tournait mais je repris quelque peu mes esprits lorsque Faith renversa de l'alcool sur le visage d'une jeune femme. Elle me surprit alors lorsqu'elle se mit à lécher la joue de celle-ci comme excuses probables. J'étais ravie par l'attitude de la jeune femme qui commençait à bien se défouler mais malheureusement, j'avais bien l'impression que la jeune femme qu'elle avait arrosé n'était pas du même avis c'est pourquoi je la vie se rapprocher dangereusement de ma consœur gamma avec un regard emplit d'amerturme, je ne pus que me décaler tout en continuant à danser avec une faith déluré et mettre mon pied en travers du chemin de la jeune femme qui, s'avançant tout en fixant faith, ne pus que s'étaler de tout son long entre nous deux. J'eus un fou rire, pris le verre de Faith, en bus une gorgée et le jeta sur la tête de la fille encore au sol, je leva les bras en signe de victoire tout en rigolant. Bon maintenant il valait mieux s'évaporer ! Je pris la main de Faith une nouvelle fois et courus en direction d'une pièce adjacente où les gens dansaient toujours pour disparaître aux yeux de l'autre femme. La soirée était plutôt bien amorcée finalement ...

Ses lèvres se posèrent sur les siennes, électrisant son esprit un instant. Faith ressenti le besoin de hurler, de crier et de repousser cette injustice ! Depuis quand ses lèvres n’étaient elles qu’un morceau de chair que l’on pouvait posséder aussi facilement ? Qui était elle pour se permettre de donner si peu de valeur à un acte si précieux ! Ce soir, on lui volait son premier baiser et elle devait sourire… le cœur n’y était pas ! Elle avait rêvé de cet instant avec tant de passion. Le romantisme pullulait dans son cœur. Un peu fleur bleue, elle avait cru que l’âme sœur arriverait sur son cheval blanc pour la sortir de sa tour d’ivoire. Non. Une femme droguée et presque inconnu avait prit sa place. Ses entrailles se nouèrent alors qu’elle s’agitait toujours. La joue, le coup de langue… Ebony prenait les choses en main pour mieux semer la pagaille.

Entrainée au loin, elle perdit son verre en route. Le brouhaha dans leurs oreilles ne leur permettait nullement de se communiquer tranquillement. Soit elle devrait se rapprocher, soit il lui faudrait hurler. De sa petite voix, elle tenta de se faire entendre.

« Ou on va ? » S’exclama t elle en la suivant dans l’autre partie de la pièce. La folle furieuse n’avait pas eut l’opportunité de les suivre. Tant mieux pensa Faith en se félicitant de ne pas avoir avaler cette foutue pilule. Est-ce qu’elle aussi serait devenue violente ? Elle était contre par principe. Sa mère s’était suffisamment fait cogner par son patron pour que Faith accepte de retourner dans ce monde de violence. L’angoisse commençait à monter. Une forme de stress dû à la masse de monde et d’étrangers se mouvant contre elle sans même qu’elle ne connaisse leur nom.

" Et si on visitait la maison ? » Demanda Faith en tirant la main vers l’escalier.

Certes, elle savait que les chambres étaient occupées mais elle s’en fichait. Elle trouvait d’ailleurs étrange que des petits couples décident de faire bébés dans un tel endroit. Nul doute qu’elle tenait à faire passer son stress par un petit vol. Chopper quelques petites choses pouvant lui apporter du réconfort lui ferait le plus grand bien.

« Hey les chéries ! Ca vous dit un petit jeu à boire ? »

A boire ? Non merci pensa aussitôt Faith en sachant pertinemment qu’elle risquait fortement de devoir suivre le mouvement. Et puis, quel meilleur moyen pour fuir la furie que venait d’étaler Ebony au sol ?

« Aller les filles… on va bien se marrer ! » Insista l’un des garçons.

Après un bref regard complice à Ebony, Faith haussa les épaules.

« Ok. » Déclara la jeune femme « Mais c’est moi qui donne le jeu ! Vous avez les cartes de placées en centre. Vous devez dire paire ou impaire avant de retourner une carte et si vous vous trompez, vous buvez. Vous pouvez lancer un défi à un joueur. Vous le défiez si vous gagnez uniquement. S'il parvient à deviner la couleur de la carte, noir ou rouge, qu'il va retourner et si elle est paire ou impaire, c'est celui qui a défié qui boit! »

Faith attrapa un paquet de carte neuf et entama son show. Battre les cartes, les distribuer et les mémoriser, c’était son petit truc à elle ! Elle était même douée ! Une chose qu’elle avait apprise dans la rue pour arnaquer les touristes et mieux les détrousser. Nul doute, elle allait les faire boire.

« Je commence ! Paire ! »

Ses doigts glissèrent sur la carte sur l’une des cartes qu’elle savait être le deux de trèfle. Elle retourna la carte et sautilla de joie en remarquant qu’elle avait gagné !

« Je vous préviens je suis trop douée. D’ailleurs, je vais me prendre un cocktail à coté pour rester alcoolisée. »

Retenons-le. Elle était une mauvaise perdante ! Perdre n’était pas une option ! Elle eut juste à se tourner pour arriver sur le plan de travail. Elle remplit son verre d’un jus de fruit avant de faire semblant d’ajouter une bonne dose de vodka.

« A qui ? » Demanda t elle en s’asseyant à la table en sirotant son cocktail.