the great escape
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(.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV

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MessageSujet: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyDim 18 Nov - 20:25


EVERY GREAT LOVE STARTS WITH A GREAT STORY
▬ Nicholas Sparks , The Notebook
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❝.SHE WANTED SOMETHING ELSE, SOMETHING DIFFERENT, SOMETHING MORE. PASSION AND ROMANCE, PERHAPS.❞ La mine basse, le cœur en miette. Elle est malheureuse parce qu'elle est triste, elle est triste d'être malheureuse. Prise dans son propre cercle vicieux, elle passe son temps à bouder d'amertume. Sa joie de vivre s'estompe au gré de ses soupirs, alors que ses songes tourmentés lui passent les mots de Cameron en mémoire, comme pour lui rappeler que finalement elle n'est pas aussi appréciable qu'elle le pensait. Imparfaite aux prises d'un garçon qui se fiche d'elle et n'a pas honte de le crier, voir de moquer son désespoir, elle passe ses journées à maugréer sur son compte, ses nuits à soupirer de regrets. Elle élude sans cesse les regards navrés d'Eleanore, qu'elle entend s'énerver au téléphone sur la source de tout ses maux. Elle esquive les traits sévères d'Ethan, qui n'en manque jamais une de lui signaler qu'il l'avait prévenu, que le tort lui revenait de ne pas avoir écouté son éternel conseiller. Recroquevillée sous ses couvertures à la recherche d'un silence reposant qui n'arrivera jamais, elle regarde sans but le plafond au travers de ses draps rosés. Elle pense trop, cherche ses défauts et le comportement qui pouvent lui avoir fait défaut dans sa quête à l'Oméga de ses rêveries, alors qu'elle ne réalise pas encore qu'il est seul fautif et qu'elle n'a jamais été plus ou moins qu'elle-même. Et qu'il ne l'aime pas simplement parce que son cœur ne l'a pas choisie elle, c'est tout. Tant pis pour lui. Elle hausse les épaules à cette seule pensée. Qu'est-ce qu'elle peut y faire après tout ? Changer n'est pas au programme et certainement pas pour un garçon. Elle est bien comme elle est, une fille simple aux multiples talents, aux multiples facettes. Elle entend la porte s'ouvrir dans le coin opposé et surgissant de nulle part, le Daniels saute dans ses couvertures pour la rejoindre et se glisse même sous ses draps pour la prendre dans ses bras. L'invitation alléchante qu'il lui lance l'aurait en temps normal enchantée, pourtant elle reste perplexe, trop peu emballée par l'idée de sortir d'une léthargie qu'elle commence à doucement apprécier. La fête foraine battait son plein en ce moment et Ethan s’enthousiasmait de s'y rendre en ma compagnie, là où Eleanore divaguait ce soir vers la résidence Eynsford. Elle dépose l'azur de ses iris sur la fenêtre et y trouve une pénombre grandissante, devinant ainsi que sa tornade brune a déjà mis les voiles vers la demeure du prince charmant et en découle, qu'elle va devoir se battre seule contre Ethan gagner sa soirée tranquille. « .Allez, viens ça va être drôle ! Tu adores ça d'habitude. » Il marque un point, ce qui ne manque pas de la faire grimacer. Elle n'aime pas lorsqu'il sort les bons arguments comme ça, parce qu'elle n'aime pas le laisser gagner. C'est vrai qu'elle aime ça, la fête foraine. L'odeur des confiseries, le fourmillement de centaines de personnes cherchant avec enthousiasme la prochaine attraction à faire et puis, l’adrénaline. Le piment dont elle a rudement besoin dernièrement, la folie du moment, l'engouement de l'imprévu. Et puis, elle mangerait bien une barbe à papa, maintenant qu'il en parle. Affichant une moue résignée, elle se laisse tenter par le manège du meilleur pour finalement terminer habillée et prête à divaguer entre les stands de la fête foraine une heure plus tard. Décidément Peter Pan trouvera toujours grâce à ses yeux, puisqu'il est le seul et l'unique à savoir lui extorquer un sourire en temps de grisaille. Un air candide dessinant ses traits, elle se laisse doucement glisser vers une euphorie récemment devenue rare. Et comme si lui seul ne suffisait pas, les renforts lui apparaissent entre deux stands de confiseries. Le visage doux et facétieux de Remy Bradford-Duma venant dans leur direction la conforte dans l'idée que finalement elle a fait le bon choix. Son visage s'illumine d'un sourire intense alors qu'elle la salue d'une accolade enjouée. Loin de ses derniers tracas, elle se laisser bercer par les effluves caractéristiques de la fête foraine et s'engage dans une marche guillerette, bras dessus bras dessous, en compagnie de ses deux fidèles camarades. Voilà, la joie est revenue. Et il ne fallait rien de plus que deux parfaits compagnons et une ambiance enfantine pour la replonger dans un bain rempli d’excitation. Un stand de tir, un autre de pêche, un manège par-ci, un manège par-là. Prête à faire des miracles et d'humeur à planter le campement dans cet endroit merveilleux pour le reste de la semaine, ses pommettes sont entravées d'un sourire radieux. Toutefois, son attention ne manque pas de remarquer certains regards. Elle a l'habitude des regards, puisqu'elle se produit sur scène devant des millions de personnes. Néanmoins, elle sait que certains sont plus pénétrant que d'autres, plus captivant. Au détour de certaines attractions, elle capte l'attention particulière qu'on lui accorde et parfois même certains rictus qu'elle jurerait être des sourires. Décontenancée, mais pas moins enjouée pour autant, elle préfère éluder son observateur à chaque fois. Jusqu'à ce que ses traits déconcertés n'attire l'attention. « .Andrea de Beauclaire. Français et comme tu peux t'en apercevoir, magnifique. » murmure-t-on à son oreille gauche, la laissant perplexe. Andrea de Beauclaire, un nom français, donc en découle, un nom pouet pouet l'aristo. Qu'il soit très beau, certes. Elle peut parfaitement s'en apercevoir et sa fierté ne la force même pas à prétendre le contraire. Toutefois, il serait magnifique à ses yeux si sa personnalité se conformait à ses traits élégants. Elle ne juge jamais seulement sur le physique, plus sur la personnalité, l'aspect moral. Toujours est-il qu'il a un nom d'aristocrate français et qu'elle ne répond pas au mythe de l'attirance indéniable pour tout ce qui est français, italien ou plus généralement étranger. Toujours est-il aussi qu'il n'arrête pas de la fixer d'un air ténébreux et qu'elle trouve ça dérangeant. Peut-être pas dérangeant, plutôt étrange, troublant. « .C'est quoi son problème à lui ?. » siffle-t-elle, sans pour autant se dépêtrer de ses traits candides. Elle n'aime pas qu'on la fixe de cette manière, du moins sans raison. Ses fans encore, elle peut le comprendre puisqu'elle à l'habitude. Toutefois il n'avait rien du fan. Il affichait un air assuré, discutais parfois avec ses compagnons tout en soutenant son regard dans sa direction et ça, ça la rendait folle. Elle s'imaginait les mots qu'il échangeait avec sa bande, ce qu'ils pouvaient se dire, s'ils parlaient d'elle ou bien pire, s'ils se moquaient d'elle. « .Il est toujours comme ça. Ténébreux, ce genre de choses. Je peux lui filer ton numéro si tu veux. » Ah, il est toujours comme ça, le français. Soulagée de ne pas être un cas isolé, elle pousse un vague soupir et décide de se retourner vers d'autres occupations plus passionnantes que l'analyse d'un stalker. Quant à savoir si son numéro devait être distribué, elle répond par une négation ferme du visage. Quelle idée. Décidée à faire toutes les attractions qu'offrent le parc, elle laisse ses prunelles divaguer vers les cieux. Je fais celle qui est la plus haute, la plus impressionnante et qui m'offrira le meilleur panorama, pense-t-elle. Un espèce de manège projetant les gens de hauts en bas, non merci, elle n'a pas envie de vomir devant foule de témoins. Un autre où à l'inverse, les projections se fond de gauche à droite. Même principe, elle préfère ne pas tenter le diable. « .Raiponce ! On va faire un tour de roue. » la somme Ethan, l'invitant à le rejoindre d'une vague de la main. Tellement rêveuse qu'elle n'a même pas remarqué qu'il s'est frayé un chemin jusqu'aux pieds de ladite roue et qu'un groupe dense de personnes les séparent. Amusant aussi de constater qu'elle se retourne directement lorsqu'on l'appelle Raiponce. Un sourire de félicité sur les lèvres, elle acquiesce sans opposer aucune résistance et s'apprête à se frayer un chemin au travers de la foule. Elle s'excuse maladroitement, pousse doucement l'un et remercie sagement l'autre. Le but presque atteint, elle adresse un sourire à Ethan qui lui tend la main pour l'aider à s'extirper du groupe. Elle essaye de s'en saisir, sans succès. Le bras tendu dans le vide, ses doigts effleurant ceux d'Ethan sans pouvoir les agripper, la frustration s'installe lorsqu'elle voit la roue démarrer un nouveau tour sans eux et par sa faute en plus. Elle pousse un soupir. Tant pis, ils attendraient le prochain. Néanmoins, elle relève ses saphirs et dépose un regard sur le dernier qui aurait le droit à ses excuses dans sa quête au Daniels. Ses traits lui sautent presque au visage, elle le reconnaît. The Stalker. Enfin, du moins, c'est son surnom officieux, puisqu'elle n'est pas censée savoir qu'il se prénomme Andréa. Elle lui adresse un vague rictus embarrasser, avant de se débarrasser d'un vague « .Excusez-moi. » . Vague, mais très poli. Elle lui fait un grand sourire, avant de poursuivre. « .Vous êtes en plein milieu et je voudrais juste passer. » dit-elle, pointant du regard la roue et donc Ethan qu'elle souhaite ardemment rejoindre. ❝. OR MAYBE QUIET CONVERSATIONS IN CANDLELIT ROOMS, OR PERHAPS SOMETHING AS SIMPLE AS NOT BEING SECOND.❞
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyMer 21 Nov - 19:41


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Andreagan
- ❝WILL YOU GO OUT WITH ME ? - WHAT ? NO ! - WHY NOT ? - I DON'T KNOW, BECAUSE I DON'T WANT TO.❞ -
Le regard d'Andrea filait à la vitesse de l'éclair de ses doigts tapotant nerveusement la table à Keyllan, qui venait de lui faire la proposition la plus saugrenue qui soit. Son sourire triomphant l'agaçait, parce qu'il savait qu'il n'aurait d'autre choix que de céder à sa requête. « La fête foraine. Tu veux qu'on aille à la fête foraine. Ecoute, je sais que tu as toujours été un immense fan de moi, mais si tu voulais que je t'offre une peluche, il suffisait de me le demander, je l'aurais fait bien volontiers ». Un sourire moqueur s'étira sur ses lèvres. Malgré ses railleries, Keyllan n'en démordait pas. Une fête foraine s'était installée à San Francisco, peut-être de façon permanente, le projet était encore en discussion. « Allons, soyons sérieux, j'ai une tête à manger des barbapapas et à faire des tours de train fantôme ? Tu sais que j'ai horreur de ce genre de trucs » poursuivit-il, dans une tentative vaine de se sortir de ce guêpier. La conversation s'éternisa encore un peu plus et Andrea écoutait d'une oreille distraite les arguments en faveur de la fête foraine. Bonne ambiance. Filles niaises à toutes les attractions qui se pâmeraient s'il faisait tomber toutes les canettes au chamboule-tout. Une occasion de rire et de se moquer des couples. A cet argument, il leva un sourcil perplexe. « Keyllan, quand est-ce que t'es devenu une femme ? » répliqua-t-il avant d'éclater de ce rire tout à la fois moqueur et joyeux. Cela dit, à force de le travailler au corps – métaphoriquement – et parce qu'il était bien plus aisé de céder à ses requêtes plutôt que d'essayer de refuser, le Monégasque fit ce qu'il aurait du faire dès le début afin d'éviter ces longues minutes de plaidoyer en faveur d'une sortie à la fête foraine. « Très bien. Je choisis toutes les attractions, tu n'as pas ton mot à dire. Et tu ramènes tes potes, je ne veux pas que l'on s'imagine qu'Andrea de Beauclaire est gay. Ma réputation a déjà subi bien trop de coups durs » ordonna-t-il avec un sourire. Keyllan acquiesça et il eut l'impression d'avoir fait office de Père Noël avant l'heure en lui offrant le cadeau de rêve. La dernière fois qu'il avait été dans une fête foraine, celle-ci s'appelait Disneyland et avait un petit quelque chose de moins populaire, et de plus féérique. Cela dit, il avait toujours été très friand des attractions dont il prenait plaisir à se moquer, des trains fantômes, des stands de tir, l'odeur de la barbe à papa et l'illusion, pendant quelques minutes, quelques heures, de retomber dans la bienheureuse enfance, où les soucis étaient inexistants. Les fêtes foraines avaient toujours ce petit quelque chose de magique et pour quelqu'un qui refusait de grandir, éternel Peter Pan coincé à l'âge de l'immaturité, c'était l'endroit de rêve. Alors même s'il prétendait devoir accomplir un immense effort pour accompagner son meilleur ami, il se montrerait souriant et affable, comme à son habitude.

* * *

Nuit tombée, lumières partout, bruit incessant autour de lui et animations, Andrea déambule entre manèges et stands en tout genre. Même si sa virilité l'en empêche, il rêverait d'une pomme d'amour et ses yeux se posent de temps à autres sur les stands de confiserie dont l'odeur familière le fait retomber en enfance, lorsque ses parents l'emmenaient lui, ainsi que Jeremiah et Zara, à la foire du Trône lors de leurs vacances parisiennes. Keyllan était avec lui et avait pris le soin de répondre à sa demande en ramenant de la compagnie, quelques gars qu'Andrea ne connaissait absolument pas mais qui se montraient assez sociables et amusants pour qu'il accepte de discuter avec. Ce fut au détour d'un énième stand qu'il l'aperçut. Ses mèches blondes virevoltant, son large sourire, les yeux plissés d'amusement. Il émanait d'elle une félicité infinie. « Key, tu la connais ? » demanda-t-il, ne parvenant pas à décrocher son regard de cette fille. Keyllan suivit l'indication d'Andrea, avant d'esquisser un sourire. « Mon gars, je ne sais pas sur quelle planète tu vis. Tu dois être le seul au monde à n'avoir aucune idée de qui c'est. » Andrea leva les yeux au ciel, agacé par le mystère un brin moqueur dont pouvait parfois faire preuve son ami. « Reagan Lennon-Barckley. Tu sais, une chanteuse connue dans le monde entier, star internationale, tout ça ? » Ah. Oui, maintenant qu'il le disait, le nom lui revenait en mémoire, il se pouvait qu'il ait un jour entendu une de ses chansons à la radio, sans pouvoir toutefois l'affirmer avec certitude. C'était le problème, lorsqu'on passait pas mal de temps derrière les barreaux, on perdait plus ou moins le contact avec les informations – cruciales ou non – et l'actualité mondiale. Mais il devait probablement avoir déjà entendu parler d'elle, oui, autrement il ne se serait pas montré si réceptif en apprenant son nom. Malgré l'impolitesse flagrante, il continua à la fixer, la détaillant du regard sans pouvoir s'en empêcher. Il l'observait de cette façon si particulière, le visage sans expression mais les yeux flamboyants, et cela, même si son insistance polie l'avait poussée à le regarder elle aussi, la moue curieuse, peut-être aussi un peu surprise. « Tu m'écoutes quand je te parle ? Qu'est-ce que t'as à la fixer comme ça, on dirait un pervers. » La remarque de Keyllan finit par le pousser à détourner le regard. Il avait raison, son charisme ne lui permettait pas de dévisager qui il voulait comme bon lui semblait sans passer pour un psychopathe – encore que certains le considéraient comme un psychopathe pour beaucoup moins que ça. « Elle est... jolie » commenta-t-il, à court de terme pour la qualifier. Jolie n'était pas suffisant, belle ne correspondait pas exactement à ce qu'il avait en tête. Non, vraiment, il ne pouvait pas tout à fait décrire ce qu'il pensait d'elle – extérieurement tout du moins. Il pouvait simplement affirmer qu'il n'avait jamais vu de fille comme elle, et pourtant dieu seul savait s'il en avait vues, des filles. Elle avait l'air enfantin, un peu poupin, et un sourire qui lui donnait envie de sourire avec elle, même s'il n'y avait aucune raison de le faire. « On va faire un tour de grande roue. Tu viens ? » Andrea acquiesça et suivit le groupe sans trop réfléchir. En ayant rompu le contact, il l'avait perdue de vue, la foule se faisant trop dense pour l'apercevoir, et les chevelures blondes bien trop nombreuses pour discerner qui que ce soit. Ils arrivèrent trop tard pour le tour de roue, les obligeant à patienter gentiment jusqu'au suivant et Andrea profiter de ce moment pour la chercher à nouveau. Chance, hasard, destin, il la retrouva à l'instant même où elle le bouscula, poussée par la foule. Sa voix se fit timide, son regard un peu hésitant et une ombre de sourire se dessina sur ses lèvres. Il n'esquissa pas le moindre mouvement, restant à sa place et la fixant, un brin amusé. Elle pointa à son ami, suspendu à plusieurs mètres au-dessus du sol sur la grande roue, contemplant la scène avec inquiétude. « Qu'est-ce qui se passe si je refuse de bouger ? » répondit-il avec facétie, lui offrant un sourire plus large cette fois. Keyllan et les autres, quelques mètres plus loin, patientant tranquillement pour leur tour de grande roue, lui firent de grands signes de la main, l'intimant de les rejoindre. Il répondit par un autre signe de la main, manière polie de les faire attendre. Il reposa son regard sur la blonde devant lui. « Je te laisse passer si tu acceptes une sortie avec moi » proposa-t-il, carnassier. Il lui offrait un pacte avec le diable qui, s'il était alléchant, ne sembla pas l'amuser. La chance sourit aux audacieux, disait-on, et l'audace était justement sa spécialité. Il se moquait qu'elle ait l'air outré par une telle franchise et ce ton légèrement insolent qu'il utilisait tout le temps. Il était à peu près certain que personne n'avait jamais osé faire ça avec elle – encore que, après tout, si elle était une star comme Keyllan le disait, elle devait avoir déjà tout vu – mais il trouvait ça d'autant plus amusant. « Allez, je ne demande pas grand-chose ! Juste une sortie. Dans un restaurant. Cette semaine. » poursuivit-il, repoussant les limites de l'audace plus loin encore. Pour sa défense, il se montrait rarement aussi direct, généralement, les filles venaient naturellement vers lui sans qu'il n'ait besoin de faire quoi que ce soit. Pour une fois, il inversait les rôles. Et puis, il connaissait assez bien la gente féminine pour savoir qu'elles adoraient qu'on leur fasse la cour. Sans compter que fier comme il était, non ne serait pas une réponse acceptable pour lui. « J'en oublierais presque les politesses d'usage. Reagan, c'est ça ? Andrea » se présenta-t-il en adoptant son ton le plus séduisant. « Maintenant que tu sais qui je suis... tu n'as plus de raison de refuser » continua-t-il, voix mielleuse à l'appui.
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyMer 28 Nov - 15:53

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❝. YOU DON'T KNOW ME, BUT I KNOW ME. AND WHEN I SEE SOMETHING I LIKE, I LOVE IT ! I MEAN, I GO CRAZY FOR IT !.❞ Le ciel étoilé fit pâle figure en comparaison aux milles éclats de la fête. Ses iris s'accrochent à chaque détails et pourtant elle est captivée par la lumière que dégage la grande roue. Elle agite sa main en direction d'Ethan qui s'impatiente, tapote presque sa montre imaginaire afin de la presser. Enveloppée par la chaleur de la foule, elle se mord la lèvre à la recherche du meilleur raccourci qui la guiderait vers Peter Pan, avant que la roue n'entame son prochain tour. Un seul écart de la part du français au regard persistant lui suffirait à rejoindre le meilleur ami, toutefois vu la réponse qu'il lui offrait, elle comprit rapidement que ce ne serait pas ce tour-là, mais certainement le prochain ou bien celui d'après encore, qu'elle aurait. Son insolence la perturba. Elle qui avait l'habitude de recueillir les faveurs de tous d'un simple sourire, se retrouva à le regarder hébétée. Comment ça refuser ? Elle ne comprit pas sur le moment, mais surtout elle n'avait pas envie de comprendre. Ce n'était pas le bout du monde de faire balancer son popotin d'un simple pas histoire de la laisser passer. Ses traits surpris se délayèrent dans un visage circonspect, un sourcils froncé et c'est finalement armée de toute sa gentillesse, ainsi que d'un sourire crispé qu'elle se décida à répondre, aussi maligne et facétieuse qu'il pouvait l'être. « .Je suppose que je trouverais un autre chemin. M'enfin si tu pouvais juste te décaler d'un pas vers la gauche, ce serait génial. Ou la droite, soyons fou. J'apprécierai vraiment. » Ses commissures s'étirèrent en un sourire insistant, ses saphirs pointaient son propre petit groupe d'amis tapant des pieds au sol afin qu'elle ne se dépêche. Ethan insista d'un regard et malgré le contre jour, elle arriva à discerner sur sa bouille un rictus agacé. Captivée par la perspective de les rejoindre et de se défaire de son retard, elle fut d'autant plus interloquée d'entendre la proposition qu'Andréa lui formula. « .Pardon ?. » balbutia-t-elle, d'autant plus hébétée avant de comprendre l'approche. Des invitations de ce genre, elle en recevait par paquets de mille tous les jours, bien que le courageux possédait un sourire et un charme que les autres étaient loin de posséder. Si pour certains la franchise et la spontanéité marchait, Reagan était de celle qui ne se laissait pas séduire par pareille invitation, bien qu'elle soit formulé par un très beau garçon. « .Non. » répondit-elle d'un ton ferme, croisant les bras autour de sa poitrine. Et pour le moment, elle ne comptait pas en démordre. Obnubilée par le comportement d'Andréa, elle en oubliait presque son tour de roue et déposa un regard à mi chemin entre le frustré et l'outré sur le français. Une sortie, dans un restaurant, cette semaine. En plus il avait des conditions. Qu'adviendrait-il de ce rendez-vous loin d'être gagné si elle préférait aller manger fast food dans huit ans ? Resserrant son étreinte autour de sa poitrine, elle le toisa un instant avec insistance, sans pour autant paraître condescendante ni-même essayer de paraître supérieur. Parce qu'elle ne l'était pas. Elle était juste un poil contrariée d'être prise par surprise de cette manière, par un total inconnu. Tout ça pour qu'il se décale, elle aurait du prendre un autre chemin, elle serait déjà arrivée au terminus et aurait peut-être même terminé son tour. « .Exigeant en plus. Non mais, on ne se connaît pas. Qu'est-ce qui me dis que t'es pas un pervers, un hystérique, un psychopathe ou j'en sais rien. Allez, y a un tas d'autres filles à inviter ici, fais ton choix !. » Elle poussa un profond soupir, tapant du pied au sol. Ses prunelles lui pointèrent les alentours, la fête était pleine de filles, toutes aussi jolies qu'elle si ce n'est plus. Elle était simple, du moins se considérait comme simple, sans particularité qui ferait qu'elle était au dessus du lot. Notamment dernièrement, car même si elle osait s'amuser à une fête foraine, elle n'oubliait pas que l'Eynsford s'était amusé à lui faire croire monts et merveilles, puis à la faire redescendre sur terre en la poussant dans le gouffre. Reagan, fille simple et sans intérêt, elle avait grâce à lui compris le message. Ainsi invita-t-elle Andréa à choisir plus intéressant et surtout plus facile. « .C'est ça. Enchantée. » siffla-t-elle, levant les yeux au ciel. En effet, Reagan, célébrité de profession, bien deviné charlot. Son prénom ? Elle s'en fiche, tout ce qu'elle souhaite – et maintenant elle le souhaite désespérément – c'est passer devant lui pour rejoindre son groupe. Mais là encore c'est trop demandé. Elle n'aimait pas se faire aborder de cette façon. Elle n'aimait pas se faire aborder tout court cela dit, excepté lorsqu'il s'agissait de fan ou ce genre d'individu, à qui elle signait un papier, faisait un sourire et basta. Mais un dragueur de midinette ? Elle les voyait arriver à des kilomètres à la ronde et l'accroche qu'Andréa lui servit la conforta dans l'idée qu'il n'était qu'un dragueur de plus. Heureusement, elle n'était pas une fille facile de plus et ça, il allait très vite le comprendre. Idiote une fois, certainement pas deux. Tu remercieras l'ami Cameron passé juste avant. Décidée à se renfrogner, elle fut néanmoins coupée dans sa lubie par ses derniers mots. Ses commissures se contractèrent en un petit sourire, qu'elle retint un moment en se mordant la lèvre du bas. « .Waw. Le ton enjôleur, le regard de braise, la petite technique tout ça. Tu es fort. Tu es même très fort. Je dirais même que tu es fantastique à ce jeu-là. Vraiment, je suis impressionnée. Tu dois en faire tomber des filles avec tout ça dis-moi. » Le tout accompagné d'un rire franc et enjoué. Elle ne se laisse pas prendre au jeu certes, mais au moins elle trouve le moyen de le prendre avec humour. Dans tous les cas, Reagan prend tout avec humour, elle est très bonne joueuse et trop à l'aise avec la vie pour se braquer face à telle technique de drague, aussi franche et hasardeuse soit-elle. Au moins il tentait sa chance et elle lui offrait les honneurs pour cela. Tout charmeur qu'il était, son numéro ne fonctionnerait certainement pas sur elle. Elle aimait être un véritable défi, sans pour autant s'en rendre compte. On ne l'aurait jamais à moins de l'impressionner, de prouver sa valeur. Autant le dire, il était mal barré avec ses phrases toutes faites. « .C'était drôle. » ajouta-t-elle, une fois son rire amusé calmé et tout à fait sincère. Au moins, il l'amusait, c'était déjà ça. Seulement, elle avait beau en rire maintenant, brièvement cela dit, le problème restait le même. Il se tenait devant elle, seul obstacle dans sa quête à la grande roue. Elle annota qu'Ethan et Rémy n'était pas les seuls à l'attendre, puisqu'un autre groupe interpellait mon interlocuteur, sifflait même parfois. L'entourloupe se dessina comme simple dans son esprit. « .Ton pote t'appelle. » l'annota-t-elle, pointant le Hermès-Cador, parfois croisé en compagnie d'Eleanore, du regard. Sauf qu'elle mentait. Keyllan était trop occupé à acheter les billets pour sommer Andréa de le rejoindre et elle se servit de l’inattention de ce dernier pour le pousser un peu et se glisser dans le peu d'espace qu'il venait de lui dégager. « .Non c'est pas vrai !. » lança-t-elle, toute facétieuse, une fois plus loin. Lancée vers la grande roue, un dernier regard, un dernier sourire malicieux flanqué sur son visage de poupée, offert à l'inconnu hardi du soir. Premier duel, gagné haut la main ! Fière de son coup et débarrassée de l'audacieux, elle se fraya un chemin vers Ethan qui souffla d'agacement avant de lui tendre la main et l'inviter à grimper sur l'estrade. Elle sentit aussitôt que son brève intermède, sa rencontre fortuite venait de gaver Ethan au point que finalement il soit celui qui se renfrogne. Quel protecteur ! Parfois trop. « .Qu'est-ce qu'il voulait lui ?. » quémanda-t-il aussitôt, circonspect. Lui aussi la fixait avec insistance, cherchant une réponse dans ses prunelles sans attendre patiemment qu'elle ne réponde vraiment. Comme s'il l'a sondait, sait-on jamais qu'elle ne dise pas la vérité. Elle adressa un sourire à Pan, sa main épousseta de la poussière invisible sur son épaule en guise de geste de moqueur et encore elle s'amusa à répondre une vérité confirmée. « .Rien, un beau parleur. » Les épaules rehaussées, elle s'installa dans la nacelle aux côtés d'Ethan, saluant au passage Rémy installée derrière eux. Ses jambes battant dans le vide, elle adressa alors un regard inquisiteur à la foule. Foule où elle croisa une fois de plus le regard pénétrant et en d'autres mots perturbant d'Andréa. Au moins un epic fail ne lui faisait pas perdre son sourire, même au travers du groupe dense elle arrivait à être captivé par son seul visage lui souriant. Sourire auquel elle répondit vulgairement, lui tirant la langue d'un air dédaigneux, grande enfant qu'elle était. Tiens grande asperge, compose avec ça maintenant, en attendant elle a gagné ! Elle le narguait et se trouvait drôle en plus. Connerie du soir faite, elle se tourna vers Ethan et attendit patiemment que la roue ne daigne enfin les faire grimper vers les étoiles. And kids, this is the story of how I met your father Ou pas.❝.YOU'RE GOOD. YOU ARE GOOD. YOU'RE GOOD. YOU ARE. YOU'RE FANTASTIC ! YOU REALLY ARE. I'M IMPRESSED !.❞
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyVen 30 Nov - 23:48

Il offrit à la dénommée Reagan un sourire angélique, contrastant avec son regard malicieux, ange et démon réunis dans le même corps pour créer un être charmeur et insolent, à qui l'on ne refusait rien et pardonnait tout. Son visage laissait apercevoir son humeur enfantine, redevenu gamin l'espace d'une soirée, en se rendant à la fête foraine d'abord, puis en jouant de façon complètement immature avec une inconnue sur laquelle il venait de jeter son dévolu sans aucune raison. Mais puisqu'elle se trouvait en face de lui, il n'allait pas laisser passer l'occasion de faire sa connaissance, même si elle semblait déterminée à ne pas lui en offrir la possibilité. Qu'à cela ne tienne, le Monégasque n'était pas connu pour obtempérer si facilement, encore moins lorsqu'une ravissante blonde se tenait devant lui, la moue un brin boudeuse, décidée à passer qu'il le veuille ou non. Il lui adressa un sourire indescriptible, à mi-chemin entre l'esquisse moqueuse et les traits charmeurs, plantée devant elle sans daigner bouger ne serait-ce que d'un millimètre malgré sa requête. Elle apprécierait qu'il bouge ? Dommage pour elle, car cela n'arriverait pas avant un moment, pas avant qu'il n'ait le temps de l'observer correctement et de déterminer si la vue de près équivalait à celle de loin. Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour constater qu'elle était encore plus belle de près, il discernait les nuances de bleu dans ses prunelles, les boucles de ses cheveux, les traits fins et élégants, lui conférant un petit air d'innocence qui le ravit plus encore. On lui aurait donné le bon dieu sans confession, et s'il pouvait se faire passer pour un véritable démon, elle était son complet opposé – physiquement, du moins. Lui possédait des traits presque abrupts, sans être grossiers, qui contrastaient avec son visage de poupée de porcelaine. « Et en plus tu me laisses le choix entre la gauche et la droite, quel chanceux je fais » répondit-il en lui offrant un sourire amusé. Mais il ne bougea pas pour autant, se contentant de rester face à elle, immobile tel une statue, se montrant plus facétieux que d'ordinaire. Il attendait de voir sa réaction, de voir si elle s'offusquerait de son comportement immature ou au contraire s'en amuserait. Il fut finalement bien incapable de dire quel côté l'emportait, tant ses traits étaient tout à la fois rieurs et boudeurs. Il accueillit son refus sans sourciller, peu surpris d'une telle réponse. Il aurait fallu être inconsciente pour accepter un repas avec un inconnu, même s'il se montrait charmant. Plus encore si comme Keyllan le lui avait dit, elle s'avérait être effectivement une star de la musique. Ce détail ne lui importait que peu. Après tout, des fils et filles de, des célébrités, il avait eu l'occasion d'en côtoyer par dizaines dans sa vie, l'avantage d'être issue de l'élite européenne. Autant dire que l'envie de partager un moment en sa compagnie n'était absolument pas liée à la satisfaction de dîner avec une star. Star ou pas star, elle était humaine avant tout, et se montrait d'ailleurs étonnamment simple, dans son attitude mutine ou même dans son style vestimentaire, ce qui le renforça encore plus dans son envie. Il avait rencontré tellement de filles dont les maîtres mots étaient la futilité et la superficialité que de rencontrer une fille simple et naturelle dans son genre lui faisait le plus grand bien. « Non ? » répéta-t-il, lui offrant la même moue amusée que précédemment. Si elle ne se vexait pas de son refus de se décaler, lui ne se vexait pas de sa réponse ferme. Elle finirait par changer d'avis. Elles changeaient toutes d'avis – encore que généralement, il n'avait pas besoin de se donner cette peine, la première rencontre suffisant largement à les séduire. Il ne lui demandait pourtant pas grand-chose, un simple dîner, qui n'engageait à rien sinon à quelques heures en sa compagnie, mais il pouvait comprendre sa méfiance. Il éclata de rire lorsqu'elle le traita de psychopathe. Pauvre d'elle, si elle savait à qui elle s'adressait. Andrea, martyre parmi les martyres, accusé injustement d'un crime atroce. Si elle l'avait su, sans doute n'aurait-elle même pas daigné lever un regard sur lui, faits avérés ou non. Il savoura son ignorance, chose qu'on ne lui offrait plus tellement, ces derniers temps. Il avait appris à faire avec les regards suspicieux et les commentaires acerbes, mais il était rafraichissant d'y échapper pour une fois et de se lancer un badinage innocent en compagnie d'une fille qui ne savait rien de lui. « Est-ce que j'ai l'air d'un psychopathe ? Soit, tous les psychopathes disent probablement ça mais je ne suis absolument pas ce type-là. Je sais que se faire aborder aussi directement peut laisser penser le contraire, mais je n'aime simplement pas m'appesantir en détails quand je peux aller droit au but » répondit-il calmement, son regard toujours planté dans les prunelles azurées de la chanteuse. « Sans compter que si j'avais voulu inviter une autre fille, ce n'est pas en ta compagnie que je me trouverais. Mais c'est toi que j'ai envie d'inviter, mon choix est donc fait » ajouta-t-il, comme s'il tentait d'expliquer à un enfant une énigme plutôt simple, pour ne pas dire simpliste. Elle lui plaisait, au moins physiquement, et c'était assez rare pour être signalé. Généralement, Andrea ne se formalisait pas tant, ne faisait même aucun effort pour séduire qui que ce soit et il s'avérait que bon nombre de ses conquêtes ne lui plaisaient pas tant que ça. Elle mettait beaucoup d'effort à le détourner de son but initial, en lui pointant du doigt un tas de filles toutes plus fades les unes que les autres. Aucune n'attirait son regard comme Reagan le faisait, le confortant plus encore dans son idée qu'elle était celle qu'il voulait – au moins pour un repas, à défaut d'obtenir plus. Le Monégasque n'était pas assez naïf pour croire au coup de foudre, mais si ce mythe n'existait pas, ce qu'il vivait s'en rapprochait grandement. Elle commença à s'agacer de son insistance et surtout de son refus de bouger, ce qui ne fit que le pousser à poursuivre sur sa lancée. A force de le lui demander, elle finirait bien par céder, non ? Apparemment pas. Elle semblait tout aussi déterminée que lui à obtenir ce qu'elle voulait, à savoir s'éloigner au plus vite de lui et rejoindre son benêt d'ami qui lui faisait de grands signes inquiets depuis sa nacelle sur la grande roue. Du calme, l'ami, il n'allait certainement pas lui faire de mal. Devant son rire cristallin teinté de moquerie, Andrea ne put que lui offrir un sourire éclatant, se voulant le triomphe modeste. Certes, sa technique depuis le temps était parfaitement rodée, ce qui ne signifiait pas qu'elle marchait à tous les coups, preuve en était avec son interlocutrice des plus sceptiques. « En toute honnêteté, et aussi peu crédible que cela soit, je fais rarement le premier pas. Mais quand la fille en vaut la peine, je suis prêt à sortir les techniques de drague les plus monstrueuses qui soient. Excuse ma maladresse, tu me fais perdre mes moyens » fit-il d'un air penaud, comme s'il était un gosse pris en flagrant délit par sa mère. S'il disait cela sur le ton de l'humour, il n'en restait pas moins sérieux. Reagan semblait un peu plus difficile à atteindre qu'une fille lambda, ce qui n'était absolument pas pour lui déplaire. Cela prendrait juste un peu plus de temps et d'audace, voilà tout. Et elle se montrait aussi joueuse que lui, pointant du doigt son groupe d'ami, afin de le faire se retourner et lui donner enfin la possibilité de filer en douce. Elle était maligne. Ce geste lui arracha un sourire tandis qu'elle partait rejoindre son ami sur la grande roue. Keyllan et les autres le rejoignirent bien vite et il lui lança un regard suspicieux. « Qu'est-ce que tu fabriques ? On t'attend depuis tout à l'heure pour aller faire un tour sur la roue ! » Le Monégasque laissa son regard s'attarder sur la langue tirée à son attention de Reagan, lui adressant un nouveau sourire, pas rancunier pour un sou. « Watch and learn » se contenta-t-il de répondre avant de doubler toute la queue et de rejoindre l'entrée de la grande roue. Il patienta sagement quelques instants, avant que la nacelle où se trouvait la jeune femme et son ami ne retourne en bas. Pris d'une audace qui le surprit lui-même, il fit quelques pas, avant de sauter dans la nacelle à son tour et d'être amené vers le haut. Tout le monde poussa des cris de surprise et de d'exclamation. Cela devait bien être la première fois que quelqu'un faisait ce genre de choses. Le souffle coupé par l'effort, il tenta tant bien que mal de s'installer en plein milieu de la banquette, entre Reagan et son ami, feignant ne pas les avoir remarqué. Il finit par la regarder avant d'éclater de rire. « Je ne vous dérange pas, j'espère ? » demanda-t-il, faussement inquiet d'une quelconque perturbation qu'il aurait pu provoquer. Il sentit la roue monter, les amenant au sommet, avec une vue imprenable sur tout San Francisco. « Désolé, je n'ai pas pour habitude de me contenter d'un non. Alors, est-ce que tu accepteras d'aller dîner avec moi maintenant que j'ai risqué ma vie ? Niveau audace, ça te suffit ou ma technique de drague mérite-t-elle encore un peu de travail? » Son sourire s'était fait facétieux, son regard grandement amusé par la situation, sans même se rendre compte qu'il venait de prendre un risque inconsidéré pour la rejoindre. Il entendit un grognement à côté de lui et se retourna pour dévisager l'ami de Reagan, qui semblait ne pas apprécier le spectacle qu'Andrea venait d'offrir, probablement pas habitué à se voir voler la vedette de la sorte. « Excuse-moi, j'en ai oublié de me présenter. Andrea. Et je suis ici pour inviter cette demoiselle à dîner, j'apprécierais grandement que tu m'aides à la convaincre. A moins bien sûr que tu ne sois son petit ami, auquel cas... et bien la situation est très embarrassante, mais je ne sais pas pour lequel d'entre nous elle l'est le plus ! » fit-il, avant de se mettre à rire, complètement hilare.
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyMer 12 Déc - 23:31

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❝. YOU HAVE COME THIS FAR. DON'T GIVE UP NOW.❞ « .Les femmes les plus belles sont celles qui me disent non. . » Elle fait partie de ces femmes qui ont le constant besoin d'être voulue. Un défi indescriptible, insaisissable et pourtant à la merci du premier venu qui s’essaierait à l’envoûter, par simple esprit de compétition. Elle n'est rien de moins qu'une chimère pleine de promesses alléchantes, remplie de secret et de mystère que seul les plus braves et les plus courageux se lasseraient de vouloir conquérir à tout prix. Et devant ses prunelles inquisitrices, décontenancées par la surprise de cette rocambolesque apparition, se dessinait les traits d'un pompeux téméraire. Elle trouva cela étrange, cette façon qu'il avait de sourire continuellement malgré ses réponses moulées d'une négation apathique. Elle se fermait à ses propositions spontanées, invraisemblable et offrait un air teigneux à sa rencontre là où il n'avait de cesse de lui souffler un rire amusé au visage. Pourtant elle serait la première qui soupirerait d'amertume et d'admiration, si jamais elle cette scène était rejouée aux cinémas par deux grands acteurs. Quoi qu'encore, deux grands acteurs n'auraient probablement pas fait meilleur vaudeville romantique qu'eux. C'est bien elle ça, rêvasser à outrance et pleurnicher devant une panoplie de films à l'eau de rose, puis ronchonner lorsque la sincérité et la beauté du geste lui est offerte dans la douce réalité d'un soir d'automne. Et lorsqu'il faut persister et signer, elle est toujours première de sa classe. « .Non. » affirma-t-elle, toute coriace qu'elle pouvait être, après qu'il eut employé le même mot d'un ton interrogateur, mais pas moins souriant. Un peu plus et elle prenait cette éternelle risette pour une marque d'insolence délibérée. Une hilarité dont elle s’imprégna elle-même automatiquement, sans même s'en rendre compte. Vérité étant, le magnifique sourire d'Andrea de Beauclaire était contagieux, à telle point que bien malgré elle, elle arqua un rictus amusé franc bien qu'involontaire. Foutu, foutu, foutu rire transmissible. Elle ne voulait pas sourire, encore moins rire comme elle le faisait. Pourtant elle ne pouvait pas s'en empêcher. Il était drôle et ça, en dépit de son envie de lui trouver tout les défauts possible et imaginable, elle ne pouvait pas le lui enlever. Dissimulant maladroitement son sourire dans le col de sa veste, le temps de parer un air plus austère, elle prêta toutefois une oreille attentive à l'orateur certifié du soir. Du jour. De la décennie peut-être. Bien sur qu'il avait la dégaine d'un psychopathe. Peut-être avait-il une aisance sans borne à bavasser avec la gente féminine et tout le charme masculin à la française assorti à cette même aisance, il n'en restait pas moins que selon demoiselle Barckley, qui s'offusquait pour un tout et un rien selon l'humeur, on n'abordait pas une jolie fille d'une façon aussi abrupte. A moins d'être un clochard, ce qui n'était absolument pas son cas. Ou bien un pervers. Pervers – Psychopathe, disons que c'est la même chose. « .Vérité étant, tu as un peu une tête de psychopathe et comme le but de la manœuvre est de ne pas faire dans la dentelle, je dirais même plus, tu as franchement une tête de psychopathe. » répondit-elle, ses yeux turquoises scrutant ce regard entendu qu'il lui adressait, avec autant d'avidité que lui si ce n'est plus. L'assaut à travers un échange implicite, informulé, à travers une œillade persistante. Persistante ou passionnée, seulement elle ne s'en rendait pas compte, pour le moment. Elle manquait de ça, dans sa vie. Plus de piment encore. Elle en possédait dans sa vie professionnelle, toutefois le personnel manquait de braises, d'ardeur, d'une dose de piment pour parfumer le tout. Et c'est là tout ce qu'il lui inspira sur l'instant, tout ce qui lui manquait pour composer une vie comme elle l'entendait. Si seulement elle n'était pas aussi encline à repousser la nouveauté. « .Mais je suppose qu'il y en a qui adore les psychopathes. Tu sais, ça doit donner un charme que je n'arrive malheureusement pas à cerner. » renchérit-elle d'un ton badin, haussant les épaules. Tu me fais perdre mes moyens , celle-ci resta dans son esprit, à valser comme une jolie ritournelle, au point à lui donner le tournis. Un tournis hilarant vraisemblablement, puisqu'un rire moqueur et non contenu s'échappa de sa bouche. « .Boy ! Tu l'as sort à toutes les nanas celle-là ?. » Evidemment, ce dragueur du dimanche. Pas impressionnable pour un sous, elle s'acheta même le droit de renchérir d'un ton goguenard. « .Tu dois avoir l'habitude qu'on accepte toutes tes demandes, toi, n'est-ce pas ? . » Hé bien ce ne sera pas son cas, définitivement. Elle était celle qui refusait d'offrir à ceux qui ont déjà tout et n'ayant aucun mal à deviner qu'il devait avoir la terre à ses pieds, elle se jurait d'être celle qui se tiendrait debout devant lui, même si elle devait être la seule. « .Allez, je te donne un point, parce que j'ai bien rigolé alors que d'habitude, je t'aurais déjà filé un bon coup de pied. Dans le tibia si tu es chanceux. Et si tu ne l'es pas... well. » sourire entendu, elle haussa les épaules telle une enfant cherchant à faire deviner ses affreux desseins. S'il n'était pas chanceux, un coup de pied dans les bijoux de famille et olé taureau !. Et même une fois au large, elle se surprenait à sourire de cette entrevue, sans pour autant s'en rendre compte. Elle souriait, puis lorsqu'elle y repensait plus intensément, elle perdait sa risette pour en revenir à un air contrit et agacé. Quel crétin. Un beau crétin, charmant et spontané. Mais quel crétin. Chassant ce qu'elle pensa n'être désormais rien de plus qu'un souvenir, elle s'amusait déjà à enquiquiner Ethan, dans une réalité où on ne viendrait plus l'importuner avec de bien indécentes invitations. Ses prunelles malicieuse, une regard facétieux dévoués à son seul meilleur ami, elle s'amusa à pincer son épaule d'un geste téméraire, l'histoire de chercher une guerre des chatouilles sans fin à Peter Pan, le magnifique. Un tour de roue et voilà que ses chaussures pouvaient facilement toucher le tapis de gravillon où reposait la grande roue. Instinctivement, elle déposa un regard au sol, afin de voir la pierre blanche se rapprocher et s'éloigner d'elle, là où Ethan manqua presque de lui sauter dessus après son pincement téméraire. Néanmoins ce fus geste loupé, puisqu'un invité surprise se hissa à bord sans s'annoncer. Reagan, prise de furie sursauta et se décala instinctivement dans le fond de son siège, un regard scandalisé imprimant son visage de poupée. Et l'esclandre débuta par une série d'insultes comprenant un « .Psychopathe !. » d'introduction, craché d'un ton énervé. Puisque nous en revenions à l'épisode du psychopathe, désormais elle en avait la certitude, il en était bien un et un bon. Et comme elle ne s'arrêta pas en si bon chemin, ses jérémiades se terminèrent par toute une série de « .Malade mental ! Taré ! Idiot du village ! Descend, dégage, bon sang !. » très acerbes. Joignant le geste à la parole, elle commença même à le pousser, ses paumes repoussant le Andréa trop audacieux à son goût. Le repoussant vers Ethan, certes. Mais mieux valait Ethan qu'elle, non ? Toutefois consciente qu'elle risquait de les balancer par-dessus bord, elle se stoppa et croisa les bras autour de sa poitrine, renfrognée. Offusquée par son insistance insolente, ce qui l'aveugla quant à la prestation qu'il se donnait la peine de mener à son encontre, elle poussa un grognement furibond et tapa du pied sur une rambarde située au-dessous de la nacelle. « .Quoi ? Non !. » persifla-t-elle, offensée par la demande et la façon dont tout cela se goupillait. Paradoxalement, elle n'aimait pas faire l'objet d'attention trop particulière. Elle n'avait pas choisit le bon métier pour cela certes, mais pour preuve, elle n'aimait pas les photographes en bas de chez elle, ceux qui la suivaient lors de ses déplacements et cela même lorsqu'elle ne se rendait qu'au Starbucks pour se prendre un chocolat viennois. Alors qu'on vienne la mitrailler d'invitation de cette manière, elle commençait à doucement se faire à l'idée que ce soir, elle allait taper quelqu'un, toute pacifiste qu'elle pouvait être. « .Va te faire voir, j'irais pas dîner avec toi. Jamais. » déclara-t-elle, parfaitement renfrogné. Jamais, c'est très long, chère Reagan. Et comme si cela ne suffisait pas, elle coupa court à son hilarité grotesque en ajoutant une question à la conversation. « .S'il te dit que c'est mon petit ami, tu lâches l'affaire ?. » Ethan était habitué, depuis le temps, à passer pour son petit ami. Les journaux s'étaient fait une raison à la longue, mais cela n'empêchait pas ses fans de s'imaginer quelques fantaisies entre la petite princesse blonde et son Peter Pan de meilleur ami. Après tout, ils étaient si bien assortis, secrètement elle le savait. Alors qu'il ne passe encore pour son petit ami, cette fois-ci serait l'occasion où jamais que cela ne serve positivement. Et dans un craquement, la machine se stoppa. Progressivement, la roue s'approcha d'une vitesse zéro et nous accrocha aux étoiles, stoppant sa course en plein ciel. Elle se serait réjouie du spectacle en d'autres occasions. Rêveuse incommensurable aurait dégustée le spectacle nocturne, le papillonnement des milles lumières au sol, le fourmillement de cette vie restée en contrebas. Toutefois elle n'en fit rien, trop occupée à détailler Andréa, affublée d'un visage fâché. « .Deux personnes dans les nacelles les jeunes !. » héla une voix en contrebas, vraisemblablement le machiniste. Si elle était fâchée auparavant, cela n'était rien en comparaison de l'air furax qu'elle arbora l'espace de quelques secondes. Voilà, elle le connaissait depuis peu et déjà, il était fatiguant. Elle poussa un profond soupir et se laissa retomber contre le dossier de la banquette, les bras toujours indéniablement croisés. « .Saute, c'est toi l’intrus. » grogna-t-elle cruellement, détournant le regard vers une direction opposée, avant de réalisé que s'il était là, avec eux, c'était bien parce qu'il était capable de tout. « .Je plaisante. » ajouta-t-elle, pétrifiée, plantant son regard dans le sien. Plaisanterie douteuse, très chère Reagan, plaisanterie douteuse.
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyVen 14 Déc - 23:57

Lorsqu'elle refusa une nouvelle fois sa demande, il ne put rien faire d'autre que d'esquisser ce sourire dont il était si friand. N'importe quel type lambda serait reparti, déconfit face à un tel échec – ou bien n'importe quel type lambda ne se serait même pas aventuré à se montrer si direct – mais pas Andrea. Bien au contraire, plus elle refusait, plus cela l'encourageait à poursuivre. Pas parce qu'il était persuadé qu'à force de la pousser à accepter, elle le ferait, plus parce que cela lui offrait une distraction qu'il appréciait – et celles-ci se faisaient bien rares – sans même parler du challenge qu'il se devait de relever, en Don Juan qui se respectait. Pourtant, derrière son esquisse enjôleuse et ses yeux charmeurs, il ne cherchait pas à l'amadouer comme il le faisait avec toutes les autres filles. Elle semblait particulière et à femme particulière, technique particulière. Cela l'amusait, grand enfant qu'il était, tant et si bien qu'il ne s'offusquait d'aucun de ses refus, même si la façon dont elle répondait, choquée et moqueuse, le perturbait sincèrement. Il n'avait pas pour habitude qu'on lui refuse quelque chose, encore moins en dîner en sa compagnie, et plus que ça, généralement, il n'avait même pas besoin de le demander. A croire que mademoiselle Reagan aimait se faire désirer. Qu'à cela ne tienne, la patience ne lui faisait pas défaut, et il était prêt à prendre le temps qu'il faudrait, jusqu'à ce qu'elle cède. « Tu es redoutable » commenta-t-il avec amusement. Il la vit esquisser un timide sourire, et fut satisfait de constater qu'au moins, à défaut d'accepter sa demande, elle le prenait avec humour. Lorsque l'on savait de quoi les femmes étaient capables, il n'aurait pas été surpris qu'elle crie à l'agression ou parte en courant. Mais non, elle restait plantée devant lui – sans avoir d'autre choix, certes – et semblait s'amuser tout autant que lui de la situation. Il avait le sentiment qu'elle refusait plus par défi que par réel manque d'envie, ce qui rendait le tout bien plus facile pour lui. Andrea afficha un air faussement choqué par son aveu avant de se mettre à rire, franchement amusé. On pouvait l'accuser de beaucoup de choses, mais il n'était certainement pas un psychopathe et au contraire, savait se montrer des plus gentlemen. Elle n'avait simplement pas encore eu l'occasion de le constater, puisqu'elle s'obstinait à refuser. Quant à avoir une tête de fou furieux, personne ne s'en était jamais plaint jusqu'à présent, la plupart de la gente féminine facilement séduite par son visage relativement atypique. Pommettes saillantes et yeux quasiment noirs, il n'avait rien des playboy que l'on pouvait faire à la télévision. On disait de lui qu'il faisait ténébreux, mais il restait persuadé que quiconque le voyait sourire ne pouvait absolument pas penser cela de lui. Il porta une main à son cœur, comme s'il venait d'y prendre un coup fatal. « Aouch, touché coulé. En plus d'être redoutable, tu as de la repartie. J'apprécie. C'est assez rare chez quelqu'un pour être noté » répondit-il. Il posa un regard moqueur sur elle, déterminé à contrer chacune de ses attaques avec des compliments. Cela l'amusait beaucoup, à vrai dire, il prenait grand plaisir à s'obstiner dans sa quête. « Je suppose oui... Mais c'est bien la première fois que l'on me prend pour l'un d'eux. Mon charme réside ailleurs, du moins, j'aime à le penser. » Il laissa son regard se perdre sur la foule qui profitait des plaisirs que leur offrait la fête foraine, riant, dégustant des barbes à papa qui cachaient la moitié de leur visage, avant de reporter son attention sur une Reagan toujours plus railleuse. Il arqua un sourcil, sincèrement surpris pour une fois. Seigneur, il osait espérer qu'il avait assez d'imagination pour ne pas sortir ce genre de répliques à toutes les filles qu'il rencontrait. Il n'était peut-être pas très peu dragueur mais tout de même, il connaissait les limites à ne pas franchir. « Et bien à vrai dire... Je crois que tu es la première à laquelle je le dis, je n'ai pas pour habitude de perdre mes moyens généralement » avoua-t-il sur le ton de la confidence, la voix douce et le visage trahissant sa franchise. Libre à elle de le croire ou non, mais Andrea n'était pas quelqu'un de menteur – ce qui le différenciait en tout point de son cadet, d'ailleurs – et ce qu'il venait de dire n'était que pure vérité. Un De Beauclaire ne perdait pas ses moyens, pas sans une très bonne raison, et son interlocutrice se révélait en être une, de très bonne raison. « Ca se voit tant que ça ? » plaisanta-t-il, peu surpris d'être si rapidement démasqué. On ne pouvait de toute évidence pas dire qu'il s'en cachait. « A vrai dire, je n'ai généralement pas besoin de faire de demandes, ce qui explique mon côté novice en la matière. » Le tout accompagné d'un large sourire, peu soucieux d'être pris en faute. N'importe quelle fille normalement constituée aurait trouvé ça charmant, mais Reagan resta de marbre face à ses aveux et son air d'enfant timide, se contentant de se moquer une nouvelle fois de lui. Il aurait presque fini par se vexer de son indifférence. Allons bon, n'y avait-il rien sur terre qui puisse la séduire un tant soit peu ? Se pouvait-il vraiment qu'il ne soit pas son genre ? Il était pour ainsi dire le genre de toutes, et il fallait qu'il s'intéresse à la seule susceptible de ne pas l'être. De l'art de chercher les complications. Dans le pire des cas, elle resterait un moment divertissant de sa soirée à la fête foraine et dès le lendemain, il y repenserait avec un sourire amusé avant de repartir pour de nouvelles rencontres, de nouvelles filles qui se montreraient moins difficiles qu'elle. Mais avant cela, il était déterminé à ce qu'elle cède, même s'il devait mettre en place des actions rocambolesques et dignes de séries niaises à l'eau de rose. Le Monégasque savait se montrer audacieux, peut-être un peu trop téméraire pour la situation, n'hésitant pas une seconde à prendre des risques pour monter la rejoindre sur la nacelle. Et devant tant d'efforts pour le repousser à coup d'insultes venues d'un autre âge – idiot du village ? - il s'installa tranquillement entre elle et l'imbécile heureux qui lui servait de compagnon de soirée. Elle refusa une fois de plus sa demande, il commençait à s'y habituer mais sa ténacité l'obligeait plus ou moins à persister dans sa tentative désespérée de la convaincre. Il pouvait l'entendre pester contre lui, et il retint un rire moqueur. Qu'allait-elle faire, perchée à 5 mètres de hauteur ? Le pousser pour qu'il tombe et leur fiche la paix une bonne fois pour toutes ? « Jamais ? Tu en es sûre ? » C'était un mot qu'il ne connaissait pas, jamais, et sa réponse n'était toujours pas satisfaisante. Tant pis pour elle, plus elle s'obstinerait à refuser, plus il continuerait. Elle aurait plus vite fait d'accepter, au moins là il aurait accepté de la laisser tranquille. Il posa son regard sur son accompagnateur, un regard teinté de mépris qu'il ne cherchait pas à dissimuler. Pitié, sans se prendre pour un dieu sur terre, l'idée qu'elle puisse sortir avec un type comme lui semblait surréaliste. « Non » répliqua-t-il, sourire carnassier aux lèvres. « J'ai du mal à croire que le genre fade te plaise, mais après tout, je ne serais plus à une surprise près ce soir » ajouta-t-il, s'attirant le regard meurtrier dudit petit-ami. Lorsque la grande roue s'arrêta, les laissant suspendus à quelques mètres au-dessus du sol, il ne put s'empêcher de penser que le destin était réellement avec lui ce soir. Aucune chance qu'elle ne s'enfuît de sa nacelle, à présent. La voix bourrue du machiniste vociféra, leur rappelant qu'ils ne pouvaient être que deux dans chaque nacelle et Reagan n'hésita pas à se saisir du prétexte pour l'enjoindre à partir. Une idée saugrenue germa dans son esprit à l'instant même où elle déclara plaisanter. Dommage pour elle, le Monégasque avait une certaine tendance à tout prendre au premier degré. Elle voulait qu'il s'en aille ? Qu'à cela ne tienne. Il se leva de la banquette, attrapant au passage l'une des barres de la grande roue. Andrea prit une profonde inspiration avant de se lancer dans le vide, cette fois complètement suspendu. Un seul geste et il faisait une chute mortelle. Il jeta un bref coup d'oeil autour de lui en entendant les cris de tous. Des gens le pointaient du doigt, d'autres hurlaient, et la douleur dans ses bras commençait à se faire doucement sentir. « Et là, c'est assez audacieux ? » fit-il à Reagan, qui affichait un air choqué. « Sors avec moi » poursuivit-il, réitérant pour la énième fois sa demande. « Juste un repas. Ce n'est vraiment pas grand-chose. Et je suis sûr que personne n'a jamais été jusque là pour te supplier d'accepter, tu ne pourras pas dire que je n'y ai pas mis de ma personne ». Son sourire se transforma en une grimace. Encore trente secondes et il lâchait prise, autant dire qu'elle avait plutôt intérêt à répondre rapidement. « Ecoute Reagan, je suis suspendu dans le vide et mes mains commencent à glisser, j'apprécierais beaucoup que tu répondes rapidement, je n'aimerais pas mourir ce soir. » Son regard perçant planté dans les azures de la jeune femme, il tenta de tenir autant qu'il le pouvait, tandis qu'il entendait des échos tout autour de lui, à commencer par le machiniste qui hurlait à plein poumons. Au moins, s'il venait à mourir ce soir, ce serait d'une mort héroïque, tout le monde se souviendrait de lui comme l'homme qui avait perdu la vie en voulant séduire une star de la chanson.
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptyMer 26 Déc - 16:56

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L'audace. Parfois certains en manque, d'autre au contraire en possède à foison, tellement que cela en devient grossier. Et Andrea de Beauclaire nageait dans son audace grossière comme l'un des sept nains nagerait dans un soutien-gorge de Maïté. Ce sourire assuré énervant eut raison de toute la patiente et surtout, de tout l'humour qu'elle pouvait avoir en magasin. Pourtant dieu seul sait combien elle sait rire de toutes les situations qui se présentent à elle, même les plus farfelues. Toutefois lorsque le farfelue devient grotesque, la voilà aussi souriante qu'un dépressif. Contrariée à la manière d'une petite fille et pour la peine affublée d'un visage enfantin presque risible, elle croisait les bras autour de sa poitrine et décréta qu'elle ne piperait mot jusqu'à ce que la machine soit remise en marche. Le bougre s'installait tranquillement, bienheureux de s’immiscer et elle ne misa pas sur Peter Pan pour faire migrer l'intrus de la nacelle vers un vol plané direction le bitume en contrebas. Elle refusait ces invitations et pourtant il n'en démordait pas, plus encore, elle avait la douce impression que plus ces réponses se faisaient négatives et énervées, plus il se délectait de cette situation. L'adage voulait qu'une fille qui dit non, veut en réalité dire oui. Exception qui confirme la règle, lorsque Reagan dit non, cela veut dire non. « .Je suis toujours sûre moi, monsieur. » se renfrogna-t-elle, toujours aussi offensée par sa présence. Ses saphirs se déposèrent sur Ethan qu'elle incita à parler, bouger, faire quelque chose. N'importe quoi qui puisse faire réagir le français, mais pourtant rien. Il restait muet devant pareil excès de théâtralité, au plus grand dam de princesse Reagan dont les prunelle se parèrent d'exaspération. Ainsi décida-t-elle de prendre les devants, puisque son meilleur ami était incapable d'aligner trois mots, tant il était abasourdi. « .Plutôt taper dans le fade que dans l'exubérant agaçant. » siffla-t-elle, laissant ses iris foudroyer le plafond étoilé. « .Et il n'est pas fade. » ajouta-t-elle, protestant, défendant alors son meilleur ami dans un élan de contrariété mal contrôlé. Elle montrait l'exemple à Ethan, pour que cela lui serve de leçon un jour prochain. Et puis, pour qui il se prenait celui-là, à décréter qu'untel était trop ou pas assez ceci ou cela pour elle. Au moins il était clair qu'elle ne sortirait pas avec lui et qu'elle préférait largement offrir son temps et ses attentions à un Ethan fade plutôt qu'à un Andréa insolent. Et pour continuer dans l'insolence, chacun démontra par A+B qu'ils pouvaient tous les deux être aussi con l'un que l'autre. Ses directives balancées avec légèreté et sans profondeur eurent le don d'embraser plus encore l'audace récalcitrante du français qui, avant qu'elle ait pu réagir et se reprendre, se retrouva à balancer dans le vide. Les mains agrippées à une seule barre de fer, elle jura qu'il devait posséder la force de mille pour être encore suspendu dans les airs et non étalé comme une crêpe indigeste sur le goudron. Elle poussa un hurlement à mi chemin entre l'affolement et le furibond. Ses mains tremblantes déposées sur ses lèvres, ses pieds tapaient au sol avec une nervosité sans borne. Ses prunelles le détaillait avec terreur et elle se tenait prête à lui tendre les bras si jamais il lâchait prise, bien que sa propre prise ne serait qu'une plaisanterie contre la gravité. Et si cela ne suffisait pas, la panique s'empara de la foule quelques mètres en dessous, pointant du doigt le spectacle que le prestidigitateur offrait malgré lui. Elle serra les dents lors de sa première demande, énervée qu'il puisse aller aussi loin pour obtenir un satané rendez-vous. C'est donc tout naturellement qu'elle maugréa plus que de raison. « .Quoi ? Non ! Encore non ! Purée, mais tu t'en lasseras jamais ou quoi. Non, non, non. » insista-t-elle, joignant à ses négations une série de frappe des deux pieds sur la nacelle. Elle persiste et elle signe. Elle y ajouterait même un '' Go fuck yourself '' dans le tas, si seulement elle n'était pas déjà trop occupée à scruter ses mains glisser lentement autour de la barre. « . Allez Reagan, dis oui !. » héla-t-on dans la nacelle voisine, un peu plus bas. Une voix amusée par le spectacle visiblement et que, même sans accorder un regard en arrière, elle devina appartenir à Remy. Merci Remy. Elle tapa du pied une nouvelle fois, mécontente d'être mise au pied du mur. « .Mais merde !. » grogna-t-elle sans vergogne. Sur Remy, sur Ethan, sur Andrea, sur le reste du monde et bien plus encore, la galaxie. Elle râla un bon coup et finalement lâcha une réponse qu'elle s’étonna de concéder. « .Ok, ça va, je vais sortir avec toi. » dit-elle avec un aplomb surprenant, ses prunelles se hasardant toutefois partout ailleurs que sur l'équilibriste improvisé. Remarquant après une petite seconde que cela ne suffisait pas, elle en rajouta une couche, daignant enfin lui adresser un véritable regard. Le bleu de ses yeux plantés dans les siens. « .Je vais sortir avec toi, j'ai dis. » Elle rouspéta de façon à ce qu'il ne daigne enfin monter dans la nacelle. Seigneur, qu'est-ce qu'il pouvait être énervant celui-là. Tout ça pour un satané rencart. Qu'est-ce qu'ils ne feraient pas tous pour avoir un tête à tête avec la célébrité. Elle s'exaspérait de même se l'imaginer. Énervée au possible, elle s'accorda même le droit suprême d'agripper sa chemise et de l'attirer de toute sa petite force de poulet dans la nacelle, là où plus tôt elle avait espéré le voir faire un bond dans le vide. « .Reviens t'asseoir bon sang !  » hurla-t-elle à plein poumons. Consciente de se ridiculiser et de lui offrir une mémorable occasion de se foutre de sa gueule, elle décida de faire la gueule jusqu'à la fin des temps. Elle n'aimait pas perdre. Bonne joueuse, mais très mauvaise perdante. Cela dit, il utilisait des moyens qu'elle n'aurait jamais même imaginé. Alors oser, seigneur. Dieu nous préserve, à l'inverse du monégasque, elle se serait planté comme un piquet au sol en moins de trois secondes. Elle savait qu'elle avait une attitude risible et que toutes les conditions étaient réunis pour qu'il se foute magistralement de sa gueule. Idée qui l' insupporta au plus au point, tellement qu'elle hurla de plus belle. « .Tu t'crois drôle hein. Tu crois que t'es le champion du monde là. Ça ne me fait vraiment pas rire, t'es qu'un imbécile. » Elle s'égosillait, pour un rien peut-être, mais au point où elle en était elle avait tout les droits. Ou du moins, elle se prenait tout les droits. Ce qu'elle n'aimait pas être, en quelques sortes, victime des autres. Toutefois elle avait conscience que dernièrement elle était la victime de tous. Victime des jeux de Cameron Eynsford, victime des manigances d'Augusto Pelizza Da Volpedo et maintenant victime du bon vouloir de l'inconnu qu'était Andrea de Beauclaire. N'apprendra-t-elle donc jamais à être celle qui mène la danse ? Probablement jamais, puisque sa bonté n'a d'égal que sa naïveté grandissante. La roue les importa de nouveau vers le sol et c'est dès lors que la barrière de protection se releva qu'elle se jeta à terre et entama une marche frénétique vers la foule. Foule qui au passage murmurait un milliard de choses indiscernables, mais qu'elle devinait être toutes dévoués au duo improbable qu'ils formaient. Puis finalement, elle se rappela que même si la vengeance était un plat qui se mangeait froid, elle préférait les mets chaud. Elle fit volte face et droite comme un piquet devant Andrea qui lui avait emboîté le pas, elle opta pour l'effet de surprise. Ses mains habiles se déposèrent sur la boucle de sa ceinture et d'un geste vif, elle dégrafa le tout et laissa son pantalon glisser jusqu'au sol. « .Là, égalité !. » pointa-t-elle à son adresse, coincée entre l'irrépressible envie de rire et les restes de sa colère s'estompant désormais. Une armée de rire se dressa autour d'eux et déjà les flash' vinrent se pointer autour d'eux. Elle devina que les photographes s'étaient fais un véritable festin photographique autour de la démonstration de force d'Andrea, balancé dans le vide. Mais maintenant qu'il avait le pantalon aux genoux et le caleçon en vitrine, le régal ne serait que plus grand pour ces paparrazis qui suivaient sans relâche la jolie Reagan. « .Fais donc un sourire, demain ton caleçon fera la une. » s'amusa-t-elle de souligner, avant de lui désigner du bout du doigt la foule de photographe s'amassant pour immortaliser l'exploit qu'il venait d'accomplir : Décrocher un rendez-vous avec la très célèbre Reagan Barckley. A moins que d'ici-là, elle ne change d'avis. Ce qui est déjà fait. Chacun son instant de gloire et s'il s'était joué d'elle, alors il était tout naturel qu'elle le lui rende bien, au centuple par exemple. Bonne joueuse, elle décida de lui accorder un sourire franc, de toutes ses dents. Un point partout, la balle au centre.
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MessageSujet: Re: (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) » PV (.take a risk. dare to move. love is a leap of faith.) »  PV EmptySam 29 Déc - 0:52

Les prunelles d'Andrea étincelaient d'amusement, hilare de voir Reagan si fermement obstinée à refuser. Il commençait à croire qu'il allait finir par devoir redescendre de la grande roue sans avoir réussi à la convaincre, tant elle n'y mettait pas du sien. Quelle femme normale aurait encore décliné sa demande après qu'il ait littéralement sauté dans sa nacelle pour le lui demander ? Il s'imaginait que c'était un geste d'une bravoure incroyable, qui nécessitait un remerciement à la hauteur. Mais elle ne semblait pas penser de la même façon, le visage fermé, le ton particulièrement irrité. Cela ne l'amusait pas le moins du monde, contrairement à lui qui affichait toujours un visage souriant et enjoué. Andrea se targuait d'avoir toujours été quelqu'un de très audacieux, capable de prendre des risques, vivant pour les dangers et les excès. Ses excès avaient d'ailleurs failli lui coûter la vie, et à plusieurs reprises, mais il s'en moquait. Cela donnait de l'adrénaline et de l'exaltation à une vie qui aurait été bien plus fade sans cela. Si Jeremiah vivait pour le tempéré, la certitude, Andrea, lui, ne vivait que pour l'imprévu. Sa rencontre avec Reagan en était la preuve. Concours de circonstances, hasard diraient certains, destin diraient d'autres, toujours était-il qu'une fois son regard posé sur ce visage rieur et cette chevelure blonde, il était prêt à se montrer audacieux à l'extrême, simplement pour la satisfaction de l'entendre dire oui. Satisfaction pour l'instant encore déçue, mais le Monégasque n'abandonnait pas. « Je ne parierais pas aussi vite, si j'étais toi » répliqua-t-il avec humour. Il n'avait encore jamais connu quelqu'un qui ne cédait pas lorsque poussé à bout. C'était une technique particulièrement efficace, en témoignait sa petite sœur Zara qui se montrait tellement collante lorsqu'elle voulait quelque chose qu'il se voyait dans l'obligation de céder, même lorsqu'il ne le voulait pas. Son regard se posait sur son compagnon d'infortune, obligé de se serrer contre le rebord métallique de la nacelle pour le laisser s'installer tranquillement entre eux deux. Andrea avait l'air et la manière de se montrer insolent au point d'en irriter le monde. D'aucuns n'auraient pas été agacés par ce comportement enfantin parfaitement immature, et le jeune homme en était la preuve vivante. Il lui accordait un regard moitié effrayé, moitié agacé, le même que Reagan lui offrait. Sa présence n'était pas la bienvenue, mais il s'en moquait. Il éclata de rire en la voyant défendre son ami, obligée de se corriger elle-même, rectifiant ce qu'elle venait juste d'insinuer. Elle-même le reconnaissait, il était fade, fade à en mourir d'ennui. Comment faire concurrence à Andrea, si exubérant, si joyeux, plein d'entrain, s'amusant comme un gosse ? « Admets quand même que personne n'a jamais été aussi loin pour t'amadouer, tu ne peux qu'être impressionnée par tant de conviction. » répondit-il, balayant de quelques paroles son plaidoyer pour défendre son ami. « Je suis navré de te le dire, mais il est vraiment fade. Désolé mon pote » fit-il sans avoir l'air le moins du monde désolé. Cela ne suffisait pas. Ca ne lui arrachait même pas l'ombre d'un sourire. Elle semblait à présent vraiment agacée, au point d'en être énervée et de se montrer plus que glaciale avec lui. Mais il s'en moquait, persuadé de pouvoir la faire changer d'avis et elle lui en donna elle-même l'opportunité, sans s'en rendre compte, ce qui rendait le tout d'autant plus amusant. Andrea ne connaissait aucune limite, aucun bon sens (ce n'était pas pour rien qu'il avait rejoint les Omegas, d'ailleurs), il se moquait éperdument des conséquences de ses gestes, de mettre sa vie en danger pour une chose aussi futile que séduire une fille et l'inviter à un dîner. Ses mains agiles agrippaient férocement les barreaux de la roue. Le métal froid lui glaçait tout le corps et ce n'est que lorsque son regard se perdit sur la contemplation de la foule agglutinée en bas de l'attraction qu'il prit conscience du risque démesuré qu'entraînait son geste. Tout cela, simplement pour séduire une fille. Il n'était plus très sûr de savoir si c'était l'envie, ou son égo, qui refusait d'accepter le refus de Reagan mais dans un cas comme dans l'autre, il était prêt à des gestes insensés pour la faire changer d'avis. Il l'entendit refuser encore une fois, puis une deuxième fois, et encore et encore, malgré les cris de la foule. Ses bras commençaient à s'engourdir, et si d'ici une minute elle n'avait pas cédé, il allait soit s'écraser quelques mètres plus bas, soit remonter dans la nacelle, l'égo définitivement brisé. Dans un cas comme dans l'autre, il aurait perdu sa soirée. Heureusement, l'engouement des gens pour la scène surréaliste qu'ils avaient sous les yeux se faisait de plus en plus fort, de plus en plus pressant. Il entendait des voix crier ici et là qu'elle devait accepter. Il avisa la nacelle en-dessous, où une blonde enjoignait Reagan à céder. Et, alors qu'il n'y croyait plus, elle prononça les quelques mots magiques, mettant fin à la torture que subissait ses membres depuis plusieurs secondes. Elle avait dit oui. D'un ton particulièrement agacé, certes, mais elle avait dit oui et il ne la laisserait pas faire marche arrière. Andrea de Beauclaire obtenait toujours tout ce qu'il voulait, mais ce n'était pas par pure satisfaction personnelle, cette fois. Le tempérament de feu de la jeune femme lui plaisait, l'attirait, le poussait à faire des choses ridicules. Pour la première fois depuis des mois, il sentait la familière sensation de picotements dans le ventre, et de cœur qui tambourinait dans sa poitrine. Sa simple présence lui faisait ressentir des choses auxquelles il ne croyait plus depuis Iris. Sans le vouloir, sans savoir pourquoi, il était attiré par elle, et pas uniquement pour le physique. Elle dégageait quelque chose d'autre, quelque chose de plus, qui séduisait chaque fibre de son être. « Qu'est-ce que tu as dit ? Je n'ai pas entendu » cria-t-il, pour le plaisir de la voir répéter. Il afficha un grand sourire lorsqu'elle accepta, encore une fois. « Tu veux aller dîner avec moi ? Et bien tu vois, quand tu veux » répondit-il avec suffisance. Il sentit ses mains menues l'agripper afin de le faire rasseoir dans la nacelle, tâche qui était bien plus compliquée que de s'en extirper. « T'emballes pas, Blondie, tu l'auras ton dîner avec moi » fit-il, une fois retourné dans la nacelle, en sécurité. Il éclata de rire, hilare, jubilant de sa victoire. Elle avait dit oui, elle avait accepté. Peut-être parce qu'elle n'avait pas eu d'autre choix face à une détermination aussi insolente, mais quand même. Il l'entendit crier, discerna quelques mots, comme t'es qu'un imbécile, mais s'en moquait complètement. Elle s'énervait parce qu'elle avait eu peur, tout simplement. « Tu ne voulais pas accepter, il fallait bien que je trouve un moyen de te faire changer d'avis » déclara-t-il avec le ton mi penaud mi amusé du gosse pris en faute qui cherche à se faire pardonner. Ses grands yeux gris observaient les iris agacées de Reagan, et il esquissa un sourire en guise d'excuse. « Tu vois, il ne faut jamais dire jamais ». Si elle ne lui collait pas une baffe devant tout le monde, il pourrait se considérer comme un véritable miraculé. La roue reprit sa descente, les ramenant tous trois sur la terre ferme, au grand soulagement de la foule. Il pouvait sentir les visages rieurs, les échos emballés de l'assemblée qui avait assisté à cette demande pour le moins saugrenue. Pour un peu, ils auraient presque applaudis. Galvanisé par ce succès, il descendit de la nacelle, précédé par Reagan et Ethan. Il croisa les regards exaspérés des amis avec lesquels il était venu ce soir, à qui il n'accorda qu'un sourire fier. Fier, il l'était, et c'est d'un pas triomphal qu'il fendit la foule, prêt à partir, à présent qu'il avait obtenu ce qu'il voulait. Il vit Reagan s'éloigner, puis revenir vers lui, et sans comprendre le pourquoi du comment, il se retrouva bien vite avec le pantalon sur les chevilles, la vue parfaitement dégagée sur son caleçon. Elle semblait se réjouir de sa petite vengeance et malgré l'humiliation qu'elle lui faisait subir, il n'avait pas le cœur à pester contre elle. Au contraire. Il l'avait marquée. Qu'elle l'admette ou non, il l'avait marquée. Il voyait les flashs autour de lui. Demain, il serait la risée de tout Berkeley, mais il s'en moquait complètement. Elle avait dit oui. Le reste n'avait pas grande importance et son humiliation serait bien vite remplacée par les faits et gestes d'autres gens. « Si tu voulais me voir nu, il suffisait de me le demander » répliqua-t-il sur un ton amusé. Il la laissait s'enorgueillir de son petit tour, ravi de la voir enfin sourire pleinement, au lieu de lui concéder ce regard irrité. « Je m'en réjouis d'avance » ajouta-t-il, sans qu'on ne puisse dire s'il était sérieux ou non. Il remonta son pantalon alors même que Reagan s'apprêtait à repartir. Il l'interpella à nouveau, afin qu'elle se retourne. « Reagan ? Vendredi prochain, huit heures tapantes, au La Folie. Je te ferai découvrir les charmes de la France. » Ce n'était pas une demande, c'était une affirmation. Cette fois-ci, après avoir durement gagné son accord, il ne la laisserait pas faire marche arrière.

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