the great escape
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(thaïs + cameron) . maybe being grateful is appreciating small victories admiring the strugle it takes simply to be human.

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MessageSujet: (thaïs + cameron) . maybe being grateful is appreciating small victories admiring the strugle it takes simply to be human. (thaïs + cameron) . maybe being grateful is appreciating small victories  admiring the strugle it takes simply to be human. EmptyVen 2 Nov - 11:29

. DON'T LET IT FOOL YOU DOWN. DOWN'S SITTING ROUND, FOLDS IN THE GOWN .
THAÏS ► CAMERON.

Spoiler:
SF, dancing room. Depuis plus d'une heure, Thaïs contemplait son reflet dans le grand miroir d'un vestiaire vide. La tête légèrement de côté, elle distingua la forme de sa silhouette disloquée dans la vitrine, ses mains déposées contre ses maigres cuisses recouvertes d'un collant blanc de neige. Ses yeux noisettes reluquèrent le tissu fin d'un rose mauve virant au pâle qui se plaquait contre sa chair brune. Elle portait cette robe de danseuse, aux longs volants blancs cachant le haut de ses genoux immobiles, et qu'elle portait si souvent deux ans auparavant. Elle recula légèrement en arrière, et sentit son petit ventre se tordre contre l'étoffe rose de sa robe. Thaïs n'avait plus le corps de ses seize ans : sa poitrine d'adolescente avaient grandie sous son corsage, et ses hanches de jeune fille s'étaient élargis contre son bassin. Elle était devenue une femme, coincée dans un fauteuil de fer. D'un air maussade, elle se força à sourire, comme pour vérifier qu'elle en était toujours capable. Ce fut un instant bref de gaieté faussé, où les rubans de son passé se déversaient sur elle, et oppressaient sa cage thoracique. Et pourtant, elle continua à sourire, à rire même aux éclats à s'en fendre la bouche, et balancer les blagues d'une fillette ayant grandie trop vite dans un royaume de fée. Oui, Thaïs pouvait encore sourire, même si elle n'en avait pas envie. Demeurant seule entre deux bancs en bois, elle songea à son enfance dorée, en sentant les pas de sa belle robe scintillante frotter contre sa chair. Elle se revu si jeune, avec ce visage d'enfant aux traits réguliers et au sourire d'argent, parcourir entre les lames du parquet, son chemin effréné dans une danse éternelle. Elle se remémora cette joie intense qu'elle ressentait autrefois, lorsque ses joues rosissaient sous la chaleur brutale qui embrasait son corps agile, et lorsque son âme tourbillonnait mille fois sur lui-même sans ne jamais basculer d'un côté ou d'un autre. Sous cette avalanche de souvenirs lointains, des relents d'amertume l'assaillaient soudain. Le visage fermé, elle enfonça sa main gauche à l'intérieur de son sac, et y sortit ses vieilles ballerines d'un rose triste. Entre ses doigts fins, elle sentit toutes les sensations d'antan, qu'elle avait perdue, et que sans doute, elle ne retrouverait jamais. Dans la paume de ses mains, Thaïs tira légèrement sur les ficelles de ses chaussons, et lâcha un profond soupir. Puis, elle dévisagea à nouveau l'ombre de sa vie, celui qui s'était imposé à elle sans lui demander son avis, et qui soutenait son corps trop fragile pour éviter qu'il ne meurt. Cet engin de ferraille, et de boutons multiples dont elle connaissait les usages par coeur. Non, ce ne serait pas lui qui dictera sa vie, se dit-elle convaincue. Dans un élan d'une joie éphémère, Thaïs se pencha en avant avec prudence, attrapa ses petites chevilles, enleva ses vieilles converses rouges, puis, enfin, au bout de quelques minutes d'efforts, réussit à enfiler ses petites ballerines de danseuse étoile. Un instant, elle ferma ses paupières, implora les cieux et son courage perdu, chercha en elle, la force qui lui manquait cruellement, sans ne jamais l'effleurer. Elle désirait avec hargne et détermination, sentir les muscles de ses pieds répondre à ses sollicitations, mais rien, absolument rien ne se produisait. Alors, une nouvelle fois déçue, Thaïs ouvrit ses petits yeux chocolats, découvrit à nouveau sa silhouette brisée, et parcouru d'un regard avide d'un passé heureux, sa petite robe rose de danseuse. Puis, ses mains vinrent se plaquer contre les deux grandes roues de son fauteuil, et exercèrent leur rôle habituel. Elle s'en alla en silence, et s'engouffra dans un long couloir obscure, dépourvu de luminosité, avant de distinguer au loin, de très loin, une salle dont le sol était recouvert de lame de parquet. Durant de longues minutes, Thaïs resta là, les yeux rivés sur cette foule de jeunes filles de son âge, laissant leurs corps minces glisser et vaciller, avec une facilité déconcertante. Elle contempla leurs têtes hautes et leurs dos droits, leurs silhouettes athlétiques et élancées, tout en les comparant au sien, si noué et impossible à détacher. Une mélodie démarra et encercla d'un écho la pièce. Toutes, les uns après les autres, se mirent à danser, le buste fier et les jambes tendues dans les airs. Des petites étoiles illuminèrent le regard de la belle Thaïs, mais elles disparurent aussitôt. Ce rêve, c'était le sien, et on lui avait enlevé, subtilisé, supprimé, d'un seul battement de cil. Des larmes si brillantes, embuèrent le coin de ses yeux et coulèrent sur ses joues d'enfant. D'un revers de main, elle les sécha, certaine de voir dans cet instant de faiblesse, son courage renaître. Elle revoit sa vie, si frêle et imputable, et tout l'effraie d'un coup. Les séances de rééducation, la douleur et les échecs, les projets avortés, l'avenir incertain. Alors, comme pour fuir ce monde ancien auquel elle n'appartenait plus, Thaïs tourna entièrement son fauteuil de princesse, et s'en alla, dans un silence de mort.

Berkeley University, 14:45. Emmitouflée dans son pull en maille beige, Thaïs brava la fraicheur de ce mois d'octobre, en arpentant les allées universitaires, jonchées de feuilles mortes jaunies. Les roues de son trône de fer les firent craquer les uns après les autres, dans un bruit criard, et interpellèrent ainsi l'ensemble de ses camarades de sa présence. Devant ce cortège d'individus scrutant du coin de l'œil les formes de son petit corps fracassé et l'ombrage noirâtre de son siège en acier, ni leurs chuchotements étouffés, ni leurs gloussements moqueurs ne parvinrent jusqu'à elle. Avec le temps, elle s'était forgée une forteresse dorée, protégée par de hautes tours en pierres, et qui dispersait, une fois le pont-levis abaissé, toutes les saloperies puérils et superficielles crées par la société de l'homme. Rien de tout ça ne l'atteignait vraiment. Ces préjugés parcourraient futilement la beauté de son visage, sans ne jamais emporter son sourire enchanteur. Elle était juste là, comme un petit papillon plongeant dans sa liberté, si vulnérable, si sensible une fois emporté dans la force du mistral. 15:08. Les yeux rivés sur l'immense rétroprojecteur de la salle, Thaïs contempla avec grand intérêt, les fragments de ce bijou cinématographique, l'âme captivé par ces images en noir et blanc. Marilyn Monroe, symbole de cette lignée de pin up des années cinquante, au visage d'ange et à la beauté divine. « I'm through with love. I'll never fall again. Said adieu to love, don't ever call again. » Sa voix résonna longuement dans l'atmosphère tiède de la pièce plongée dans l'obscurité. Certains l'aiment chaud, une oeuvre classique et mélodieuse, déployée depuis des décennies dans l'histoire du cinéma américain. Dans cet instant de pure convoitise, Thaïs observa la blondeur ténébreuse de ses cheveux, et admira son aisance sur la scène, la façon exceptionnelle qu'elle avait d'élever sa voix et d'attirer les regards de tous sur la féminité par excellence que renfermait son corps. Dans ses pensées défilèrent le fil conducteur de la vie de cette actrice déchue. Les mille démons ayant condamnés l'apogée de sa carrière, entachés son image de poupée et teintés d'une couleur terne ses jours les plus sombres. Une pauvre femme abîmée par une vie de plaisirs et de décadences. Elle entrevoyait ses actes passés, ce temps où les hommes aimaient tisser leurs plus grands fantasmes le long de son buste plongeur, et de son cou parfumé de Chanel. Assisse au centre de cette petite assemblée de camarades, Thaïs se rêvait en vedette de cinéma. Son regard tendre survolerait les hauteurs d'Hollywood, charmerait l'opinion publique, et s'immiscerait confortablement dans le coeur de la vie des gens. Le regard ancré dans l'écran géant se tenant devant elle, Thaïs imaginait déjà l'excitation envahir ses mains tremblantes, devant la terrible attente du lever de rideau. Elle pourrait mourir au théâtre, et donner son âme à la scène. Les bâillements inopinés d'un camarade attablé derrière elle la sortirent de ses pensées illusoires. Au même instant, Marilyn Monroe chantait l'un des grands moments du film, I wanna be loved by you, encerclant la salle obscure dans sa voix douce et atone. Absorbée par la fascination de cette créature emblématique, ses lèvres doucereuses furent prises de mouvement, et glissèrent quelques paroles de chanson. Sans qu'elle n'en sache la raison, son esprit décela au travers de cet ouvrage lointain, des fragments de son passé inachevé, et s'autorisa doucement à dériver vers lui, à entrevoir ces rêves brûlés, avortés, au lendemain d'un accident brutal. Son visage plongée dans la pénombre de la pièce, porta un regard froid et royal, et couronna ses lèvres dans une expression vide et lointaine. Prise par des relents d'amertumes, Thaïs décida de partir avant la fin du cours, sous les yeux dénonciateurs de ses camarades. La tête droite sur ses épaules menues, elle affronta avec sagesse leurs jugements préconçus, puis ouvrit la grande porte de sortie. Arpentant les couloirs vides de l'Université, Princesse Courage s'arrêta à mi-chemin, et son soupir de bonheur s'évapora dans l'atmosphère tiède des lieux. Une peau de chagrin fendit lentement son coeur de petite fille, et des petites larmes envahirent ses joues. Elle sentit son corps secouer de sanglots, puis essuya ces rivages d'eau salées de la paume de ses mains féeriques. Pourquoi était-elle si faible ? Son éternelle audace s'était enfouie au plus profond d'elle-même, et réapparaîtrait sans doute, le jour où elle en devinera l'origine. Son petit sac caramel contre ses cuisses Thaïs inspira un bon coup, et se remit en route avant d'atteindre son casier. Situé à sa hauteur, elle enclencha son ouverture avec minutie. Des photographies inondaient chaque parois, celles de son enfance heureuse et ses seize ans de danse classique, aux côtés de ses deux frères jumeaux. Parfaitement rangé, son casier était d'un goût élégant et harmonieux à la française. Une main aventureuse précipitée à l'intérieur, elle chercha ses gros livres de littérature entre les peluches Disney qui décorait son univers. Dans un mouvement brusque, elle fit basculer directement au sol d'innombrables calepins. Son petit sac de danseuse juste sous ses pieds. Un profond soupir traversa la barrière de ses lèvres, tandis qu'elle s'inclina en avant pour les ramasser. Tout bonnement inatteignables, Thaïs ne put se résoudre à abandonner et redoubla d'efforts, en vain. Agacée, les traits de son visage se froncèrent sous l'élan de la colère, et sa gorge déployé émit un grognement d'irritation. Du coin de l'oeil, elle distingua une grande silhouette arriver par le couloir opposé. Retroussant les manches de son pull sur ses avant-bras, elle tâcha à nouveau de ramasser ses affaires étalées sur le sol, mais ne les frôlèrent seulement du bout des doigts. D'un geste soudain et rapide, son corps chavira en avant, et se renversa à terre. Ses longs cheveux bruns dissimulant l'immense déception inscrite sur son visage, Thaïs serra sa mâchoire, et étouffa un cri au fond de sa gorge. Elle venait de toucher le fond.
. A CAREER IS WONDERFUL, BUT YOU CAN'T CURL UP WITH IT ON A COLD NIGHT . (marilyn monroe)
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MessageSujet: Re: (thaïs + cameron) . maybe being grateful is appreciating small victories admiring the strugle it takes simply to be human. (thaïs + cameron) . maybe being grateful is appreciating small victories  admiring the strugle it takes simply to be human. EmptyMer 16 Jan - 17:47

corbeille
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