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"But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥

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MessageSujet: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptySam 7 Sep - 22:54



“Sometimes it seems the going is just too rough, and things go wrong no matter what I do. Now and then it seems like life is just too much but you've got the love I need to see me through.When food is gone, you are my daily meal, when friends are gone, I know my saviour's love is real. Your love is real ...”


FLASHBACK - JUILLET 2013 - SAN FRANCISCO. « C’est tellement plus facile de sourire,  plutôt que d’être heureux ». La porte se refermait doucement. Il venait de partir, emportant avec lui les effluves d’un rêve qu’elle avait cru possible, d’un « nous » qui aurait du avoir la chance d’exister. Il ne restait rien, et elle cherchait en vain des réponses au fond des yeux de son cousin, de son Wren. Il n’y avait pas de réponses, le château s’était effondré sous ses pieds, c’était seulement la fin. Un point final. Ses yeux azurs étaient humides et dans sa tête résonnait les dernières paroles de celui qu’elle aimait. Elle revoyait la scène, qui à l’intérieur de son esprit tournait en boucle tel un cauchemar infini. Malheureusement Eileen ne rêvait pas, la cruelle réalité s’abattait sur son visage parfait et réduisait en cendres les derniers vestiges de son coeur qui en s’étant raccrochés à des espoirs étaient parvenus à demeurer intacts. Il avait frappé le premier, et Jayan avait répliqué à cette attaque sans la moindre gêne. Elle ne le connaissait pas violent, peut être se trompait t’elle, peut être ne l’avait elle en réalité jamais réellement connu. Les yeux voilés par l’admiration et l’amour lui avaient fait perdre la tête, elle avait vu la réalité telle qu’elle aurait voulu qu’elle soit dans ses rêves les plus fous. Elle avait rêvé sa vie plutôt que de la vivre, et payait désormais le prix de sa négligence. Elle aurait voulu fuir, très loin, s’envoler mais était incapable de s’y résoudre. Son corps était immobile, elle était incapable de bouger comme prisonnière de la glace. Le moindre mouvement provoquait en elle une douleur lancinante, elle était condamnée. Lorsqu’elle avait le malheur de fermer les yeux, c’était son visage présidentiel qui se dessinait, il revenait la hanter comme s’il n’était jamais parti. Pourtant elle était contrainte de se rendre à l’évidence, il n’était plus là. Il l’avait trahi une nouvelle fois, il avait enfoncé un poignard dans sa poitrine, il lui avait promis la lune, mais il n’était pas resté, il n’avait pas eu le cran de lui répondre. Des provocations, des confidences qui désormais n’avaient plus d’intérêts, plus de sens. Elle voulait être seule, et ce, aussi longtemps que nécessaire. Se laisser mourir à petit feu dans sa chambre trop grande et cruellement vide, rayer d’un coup de stylo tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à lui, à ce qui l’était ou à ce qu’elle avait cru possible. Adieu les slows sensuels et les solos monotones joués au piano, adieu la piste quatre de « A Rush of Blood to the Head », adieu le destin et sa délicate épaule marquée à l’encre noire, adieu les diamants et l’or scintillants qui trônait à son poignet, adieu les rêves de gloire, les rêves à deux. Ses yeux croisèrent ceux de Wren une ultime fois, puis elle s’éloignait. Il n’avait pas besoin d’être à ses côtés, pas besoin de l’entendre se plaindre sur son sort maudit durant toute la nuit. Elle n’avait pas besoin de Wren, elle avait besoin de Jayan. Le destin se jouait d’elle, la roue ne tournait pas. Pourquoi avait elle cru qu’ils avaient droit à une seconde chance ? La triste et épique soirée au DNA Lounge l’hiver dernier aurait du la mettre sur la piste. Neige, cocaïne, quelle différence ? Dans ce monde ci il n’y avait ni contes de fées, ni prince charmant. Elle regagnait sa chambre, la nuit allait être longue, elle n’avait rien à rajouter. Elle s’était laissée prendre au jeu des rêves faciles, elle payait le prix de sa naïveté. Elle devait retourner à la case départ. Là ou tout avait commencé. Car lorsque l’on ne peut plus aller en avant, la seule solution est de faire marche arrière. Redevenir celle que l’on a toujours été et que l’on s’est mise à détester. En équilibre au dessus du vide, elle décidait de tomber, de poursuivre cette longue descente aux enfers qu’elle avait déjà entreprit par le passé; avant qu’il ne tente de la sauver. Il ignorait alors qu’elle était condamnée, rien, ni personne ne la sauverait jamais, et là haut le soleil ne brillerait plus, ce serait la nuit pour toujours.


FLASHBACK - AOUT 2013 - ENTRE SAN FRANCISCO ET LAS VEGAS -  « Parce que t’es beau comme une planète, je t’ai dans la peau, je t’ai dans la tête » .Il y avait des lumières multicolores qui s’agitaient, leurs mouvements incessants lui brulait la rétine. Elle avait chaud et pouvait à peine respirer, elle était au coeur du repaire des noctambules, de la jeunesse dorée Californienne. Elle était dans son monde, celui qu’elle avait tant évité au cours des huit derniers mois. Sa crinière blonde retombait en cascade sur ses frêles épaules, elle secouait la tête au rythme de la musique avec une sensualité non dissimulée. Une cigarette se consumait lentement entre son index et son majeur, et le regard qui transparaissait de ses pupilles azurs ne présageait définitivement rien de bon. La coupe de champagne à moitié vide qu’elle tenait fermement dans sa main délicate vint s’abattre contre le verre d’une autre personne dont elle ignorait le nom. Elle affichait un large sourire avant de rire aux éclats. Mais tout était faux, tout n’était que mise en scène et supercherie. Debout sur la table de la boîte de nuit, Eileen exposait son corps aux yeux de tous. Perchée sur ses talons vertigineux, elle mouvait son corps, les yeux demi-clos, elle était morte à l’intérieur. Elle était devenue un produit de consommation, un produit périssable et jetable. Il l’avait prise, il l’avait abandonné, il avait bafoué ses rêves, piétiné son coeur. Rosenbitch dans toute sa splendeur était de retour. Plus de coeur, plus de sentiments. Juste l’argent roi et le plaisir de la fête jusqu’à l’aube. Ses oreilles bourdonnaient, elle n’entendait même plus la musique electro-branchée qui était diffusée dans le club. Robe microscopique et diamants, elle dansait et s’enivrait. Des hommes rodaient autour d’elle mais elle ne les voyait pas, elle était à des années lumières de la réalité, elle planait, en apensanteur. Le fil sur lequel elle était autrefois en équilibre était rompu, elle retrouvait ses vieux démons, ses vilains défauts. Elle troquait l’amour contre une autre drogue. C’était de la neige, partout, de la neige en plein mois d’aout. Le neige qui remontait dans ses narines jusqu’à atteindre son cerveau, jusqu’à lui faire perdre la tête et la raison. La cocaïne et l’alcool lui permettait d’atténuer la douleur qu’elle portait comme un poids atrocement lourd. La cicatrice sur son coeur et le trou béant dans sa poitrine semblaient même se refermer. Illusions, encore et toujours. Elle avait beau se mettre la tête à l’envers du matin au soir, puis du soir au matin, elle ne parvenait pas à l’oublier. Elle était un zombie avec des souvenirs. Un zombie qui errait entre les clubs les plus en vogues de la ville et les boutiques branchées. La drogue lui permettait d’oublier de façon éphémère, de reprendre sa respiration, d’atteindre un monde ou il n’était pas, où il n’existait même pas. Pourtant dès lors que l’alcool se dissipait de son organisme l’image de Jayan revenait la hanter. Elle revoyait tous les instants qu’elle avait passé avec lui, c’était comme un film incroyablement long. Le film de leur histoire. Du premier soir où elle avait failli mourir le crâne fracassé contre une fontaine gelée, au dernier soir où il était parti après assommé d’un coup Wren. C’était sa fichue qu’elle entendait à chaque fois que la musique s’éteignait, et son visage qu’elle voyait dès lors qu’elle fermait les paupières. Alors, Eileen ne dormait plus pour ne pas rêver. Pour ne pas rêver de ce « nous » qui n’existait qu’au pays des rêves perdus. Elle sortait tous les soirs, elle embrouillait ses pensées à l’aide de musique étourdissante et de lignes de poudreuse. La journée elle tombait de fatigue, fatiguée d’avoir trop dansé, d’avoir trop lutté pour ne pas penser à lui. Les journées se ressemblaient toutes, elle n’avait plus le goût à rien, mais elle refusait de se laisser mourir à petit feu dans la villa des Rosenbach. Elle prenait son courage à deux mains et s’efforçait de garder la tête haute, mais elle n’avait plus de fierté, plus de dignité, plus de coeur. Elle brulait la vie par les deux bouts, elle était retombée dans la coke alors qu’elle avait eu tant de mal à en sortir. Maintenant qu’il n’était plus là, elle n’avait plus aucune raison d’être parfaite sous tout rapports. Dans les toilettes des boites de nuit elle voyait toujours ce même reflet effrayant à travers les miroirs, celui d’une jeune femme qui était entrain de creuser sa tombe prématurément et qui ne serait plus jamais sauvée. Elle ne supportait plus son reflet, la vérité était encore plus cruelle que Jayan lui même. Le nez en sang, elle tenait bon pour ne pas craquer maintenant, sachant d’avance que demain elle serait exactement au même endroit. Ce serait une nouvelle journée dans laquelle il ne serait présent que dans sa tête, une nouvelle journée loin de lui. Les dernières parcelles de son coeur le réclamaient incessamment, mais elle n’écoutait pas. Elle ne pouvait pas prendre le risque d’accourir de nouveau dans ses bras et d’être de nouveau trahie. Elle était trop fragile désormais, elle n’y survivrait pas.

Les jours défilaient, les semaines passaient sans grands changements. Le coupable du meurtre de l’anglais avait été arrêté et les étudiants pouvaient dès lors partir en vacances et quitter la ville. Elle fut la première à foutre le camp de cette ville qui lui rappelait Jayan. Chaque lieux, chaque café, chaque pièce de sa maison lui rappelait celui qu’elle avait aimé et qu’elle aimait encore. Elle regagnait Vegas, son oasis au milieu du désert, la seule ville sur cette planète dans laquelle elle acceptait volontiers de mourir. Si elle devait se porter le coup fatal, le sortir définitivement de sa tête elle le ferait là-bas. Elle n’avait jamais eu l’intention de mourir, elle aimait trop la vie pour ça, mais elle savait que s’il y avait une solution quelque part, elle était au Nevada. Dans l’avion qui devait la conduire à Vegas, elle ne cessait de se poser inlassablement la même question. « Partir ou rester ? » sous-entendu au Portugal. Voulait-il encore d’elle là bas après plus d’un mois sans s’adresser la moindre parole, le moindre regard ou le moindre geste ? Elle l’avait royalement ignoré, lui et tout ses appels, elle s’était contenter de faire comme s’il n’existait pas. Elle aurait pu ou essayer du moins de l’oublier dans les bras d’un autre, mais personne n’arrivait à la cheville de son Jayan. Il était la moitié d’un tout, il était sa destinée, il était le seul parmi les autres. Elle avait envie de ses lèvres et seulement des siennes. Se perdre dans son regard bleuté pendant des heures et lui murmurer à l’oreille des mots doux. S’endormir dans ses bras et ne plus jamais se réveiller.

Une semaine après son arrivée dans son royaume, les choses ne s’arrangeaient pas. Princesse Rosenbach faisait du surplace, ses pensées étaient toujours les mêmes, les questions qui lui brulaient les lèvres demeuraient encore et toujours sans réponses. Elle faisait les cent pas dans sa suite royale, elle pesait le pour et le contre. Partir ou rester ? Le rejoindre au Portugal pour donner une vraie fin à cette histoire ou rester aux Etats-Unis tout en supportant ce goût d’inachevé éternellement. Elle aurait voulu que la réponse tombe du ciel car elle était actuellement tiraillée entre les élans du coeurs et les envols de l’esprit. Son coeur lui ordonnait de sauter dans le premier jet privé sans réfléchir, tandis que son cerveau se chargeait à la perfection de lui rappeler à quel point il lui avait fait du mal, elle pouvait encore ressentir la douleur, un mois après. Ce qu’elle savait en revanche, c’était que la solution ne serait ni dans la cocaïne, ni dans les cocktails en champagne, ni même dans les paroles des tubes d’électro. Elle s’était écartée du droit de chemin, beaucoup trop. Elle s’était pourtant jurée de ne jamais recommencer. Déconner à ce point ce n’était pas possible, elle avait la désolante sensation d’avoir fait deux pas en avant pour ensuite en faire quinze en arrière. Elle n’était même plus à la case départ, elle était perdue. Et il était le seul sur Terre à avoir les réponses. Il suffisait d’avoir un peu d’audace, dix heures d’avion la séparait des questions suspendues, des questions existentielles à ses yeux. Elle l’aimait toujours autant, peut-être même plus, l’éloignement n’avait en rien altéré ses sentiments. Elle fixait une ultime fois le plafond miroité de sa chambre à coucher, elle devait le lui dire. Se bruler les ailes une dernière fois, vider son coeur et ne plus jamais avoir ce genre d’hésitations et de doutes. Etre fixée sur ses sentiments à lui, et mettre un vrai point final à cette histoire. Elle ne se contenterait jamais d’un claquement de porte, d’appels restés sans réponses, et d’une descente aux Enfers. Eileen méritait une fin à sa hauteur, une fin épique. Elle prenait une grande inspiration avant de d’attraper son téléphone, elle partirait ce soir, son jet devait impérativement être prêt d’ici une heure, avant qu’elle ne change d’avis à jamais. Ses valises monogrammées s’empilaient sur le sol de sa chambre, elle ignorait si elle partait pour un jour ou quinze, alors elle n’avait pas fait dans la demi-mesure .

Deux heures plus tard elle survolait les Etats-Unis à dix milles mètres au dessus du sol. Lancée à trois mille kilomètres heures il était trop tard pour faire demi-tour. Lentement ses yeux se fermaient, elle partait vers l’inconnu. Un inconnu où ils seraient enfin réunis.


PRÉSENT - SEPTEMBRE 2013 - PORTUGAL - « On s'regarde droit dans les yeux, on veille jusqu'au lever du soleil. » Le soleil se reflétait dans les verres teintées de ses lunettes de soleil, il faisait presque aussi chaud qu’à Las Vegas. Un demi-sourire sur le coin des lèvres Eileen quittait le hall d’arrivée d’un pas léger mais assuré. Elle n’avançait pas le noir, elle savait exactement où elle devait se rendre. Elle connaissait l’adresse par coeur, fut un temps où elle avait rêvé de ce voyage jour et nuit. Elle s’était imaginée nager dans l’océan avec lui, se promener le soir dans les ruelles pittoresques des villes Portugaises, trinquer au destin, à elle, à lui, à eux. S’endormir et se réveiller dans ses bras, parler uniquement à la première personne du pluriel, former un tout; comme si elle avait toujours mérité cette fin heureuse. Jayan lui avait tant parler de cette maison familiale au bord de l’océan. Une maison qui avait une réelle importance à ses yeux, il y avait passé de nombreuses vacances d’été avec sa famille. C’était un retour aux sources, une partie de lui qu’il acceptait de lui dévoiler en lui ayant proposé cette invitation. Elle l’avait d’abord accepté avec l’enthousiasme d’une enfant, puis refusé après l’épisode du baiser. Aujourd’hui, si elle était ici, au Portugal, ce n’était pas pour vivre d’amour et d’eau fraiche, mais pour savoir si il l’avait déjà un tant soit peu aimé, si lui aussi avait pensé à l’éventualité d’un « nous », si il avait vraiment était sincère lorsqu’il lui promettait la lune et les étoiles. Elle s’installait au volant d’un 4X4 allemand qu’elle avait loué pour l’occasion. Ses valises étaient dans le coffre et le GPS était activé. La route n’était pas très longue mais suffisamment pour la faire douter de nouveau, pour qu’une boule d’appréhension et de peur s’installe au fond de sa trachée. Et si en la voyant il décidait de la mettre à la porte comme une malpropre, et si, il lui demandait de retourner de là où elle venait, et si les vérités qui allaient sortir de sa bouche étaient insupportables ? Elle ignorait si elle avait fait ou non le bon choix, mais elle n’avait plus grand chose à perdre à présent. Les ruines d’un coeur, les effluves de vieux rêves, et un semblant de dignité, quasiment rien. Trois choses qui méritaient d’être remises en jeu au nom de la vérité, aussi cruelle soit elle cette fois-ci. Son regard azur se perdait à travers le paysage de carte postale qui défilait sous ses yeux, si c’était un rêve, il était drôlement beau. L’océan d’un bleu envoutant à perte de vue et les plages de sable blanc. Les pancartes écrites en Portugais rajoutaient un peu d’exotisme à son épopée, ça changeait des croisières sur le Pacifique qu’elle avait l’habitude de faire sur le yacht familial. Elle fixait le GPS avec intérêt, observant le nombre de kilomètres qui la séparait de son Président. De minutes en minutes la distance s’amenuisait, bientôt elle reverrait ce regard bleu qui tant de fois lui a fait tourner la tête, elle ré-entendrait le son mélodieux de sa voix, elle oublierait en un claquement de doigt ce mois passé loin de lui. Il était devenu son oxygène, elle ne pouvait respirer sans lui. Elle roulait lentement, arrivant dans un quartier plutôt huppé à la vue des villas hors de prix qui semblaient se cacher derrière les barricades de béton. Entourée par l’océan la presqu’ile avait tout d’un endroit privilégié réservé à une élite. C’était un petit paradis sur terre bordé de palmiers et de coquillages. Elle ne pouvait réprimer son sourire, tout était tellement beau, encore plus que dans son imagination. La voix robotisée du GPS manquait de la faire sursauter, on lui indiquait qu’elle était arrivée à destination. Elle tournait la tête, il avait bien une villa à sa droite, une villa qui semblait gigantesque. Nichée sur le haut de la falaise elle imaginait parfaitement la mer en contrebas et le petit chemin de bois qui permettait de s’y rendre. Jayan lui en avait tant parlé qu’elle se sentait capable de dessiner l’endroit sans même le voir. Elle coupait le moteur, laissant ses valises dans le coffre. Dans l’hypothèse où il ne voulait pas d’elle ici elle ne les auraient pas sorties pour rien. Ses talons foulaient lentement le sol, plus elle s’approchait de la porte, plus elle ralentissait la cadence. Son souffle était court, et pour la première fois depuis longtemps, elle entendait son coeur qui tambourinait dans sa poitrine, elle aurait pu en compter chaque battement. Elle pouvait encore faire marche arrière, mais une fois qu’elle aurait actionné la sonnette ce serait trop tard. La main tremblante, hésitante, elle se décidait à faire ce geste déterminant. Elle avait parcouru la moitié du globe rien que pour lui, ce n’était pas une preuve d’amour en soit, mais c’était tout de même une action louable. Elle se mordait la lèvre inférieure avant d’enfoncer fermement le bouton. Elle patientait durant une minute qui semblait durer une heure et réitérait son geste à deux reprises, toujours rien. Elle en arrivait à la conclusion qu’il n’était pas là car l’adresse était correcte, et le nom sur la boite aux lettres n’avait pas échappé à son regard vif. Une idée traversa alors son esprit, et s’il l’attendait ? Si depuis son arrivée au Portugal, il n’avait jamais cessé de l’attendre. Par acquis de conscience elle soulevait délicatement le paillasson dans l’espoir d’y trouver le Saint-Graal, la clé du bonheur. Elle n’aimait pas forcément entrer chez les gens de cette manière mais elle n’avait pas eu d’autre choix. Poussant la porte, elle avançait religieusement à travers la pièce aux dimensions démesurées. L’immense salon était convivial, confortable et offrait grâce à la présence de nombreuses baies-vitrées une vue incroyable sur l’océan. Elle découvrait les pièces avec émerveillement, sachant pertinemment qu’elle ne s’était pas trompée d’endroit. Elle reconnaissait des affaires appartenant à Jayan, sa montre dorée sur le plan de travail de la cuisine, et sa chemise de créateur posée négligemment sur le canapé. Il y avait aussi l’odeur de son parfum présente dans chaque recoin, il y avait tout, sauf lui.

La grande baie-vitrée qui permettait d’accéder au jardin était restée ouverte. Elle donnait directement sur une piscine à débordement gigantesque et qui par cette chaleur avait toutes les raisons d’être. Une légère brise vint caresser ses cheveux blonds qui se mirent à virevolter, vêtue d’une petite robe blanche en soie, Eileen laissait tomber ses escarpins vertigineux sur la terrasse et trempait ses pieds dans l’eau. Elle tournait le visage vers l’océan au loin, à perte de vue, lorsqu’elle le vit. En contrebas, par delà le chemin de bois, Jayan était assis dans le sable face aux vagues. Elle se redressait pour mieux le voir, elle savait qu’elle était à la croisée des chemins. Aujourd’hui n’était définitivement pas une journée comme les autres. « Jayan ! » hurlait t’elle en ponctuant ses paroles de grands signes de bras. Mais il était trop loin, sans doute ne l’avait il même pas entendu. Ni une, ni deux, elle se laissait dans une course folle. Elle dévalait le chemin qui conduisait à la plage sans s’arrêter, sans même reprendre son souffle. Elle s’approchait, il était l’eau au milieu du désert, la lune au milieu d’un ciel étoilé, celui qui lui permettait de rêver même lorsqu’elle était éveillée. Plus que quelques mètres. Elle ralentissait son allure, marchait sur la pointe des pieds avant de s’assoir juste à coté de lui. Il ne s’attendait sans doute pas à ce qu’elle vienne finalement, il paraissait surpris. Agréablement surpris. Elle plongeait ses yeux dans les siens, et affichait un mince sourire. Elle ignorait quoi dire, par où commencer. Lui faire part de ce mois d’égarement, de ses hésitations, et de sa présence qui ne l’avait jamais quitté même dans les nuits les plus sombres, même lorsqu’elle n’était plus elle même. Elle avait perdu le contrôle et fait des erreurs, mais elle était là désormais prête à tout pour rendre ce « nous » réel. « J’aurais voulu venir avant, mais je n’ai pas pu. » Avant elle était ivre, ou défoncée. Avant elle avait cette colère en elle, rien de bon, des choses qui l’avaient empêché de venir jusqu’ici. Sa voix était calme, c’était presque un murmure, mais elle était sincère. Elle ne jouait pas avec lui, elle n’avait jamais joué. « J’ai essayé de t’oublier, de nous oublier, et de faire une croix sur tout ce qu’on avait mais ça n’a pas marché. J’ai besoin de connaitre la vérité, j’ai besoin de toi. ». Elle s’approchait de lui, passait ses mains le long de son visage. Elle était tellement heureuse de le retrouver. Elle voulait rester là avec lui pour toujours. Ne jamais retourner en Californie. Ses lèvres s’avancèrent vers les siennes jusqu’à les toucher, scellant un délicat baiser. Peut être le dernier, peut être le premier d’un nouveau chapitre. Ce qu’elle voulait plus que tout finalement, c’était écrire un nouveau chapitre de leur histoire, ne jamais mettre de point final.
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyDim 15 Sep - 20:30


I need your smile, i need your eyes. I need you dear. Cause
every line on your face makes a beautiful maze for my eyes to trace..
Au volant de sa voiture, Jayan filait à vive allure. Cela faisait longtemps, qu’il n’avait pas roulé à cette vitesse et étrangement ça lui faisait du bien. Sans peser le pour et le contre du danger, il traversait la ville sans destination fixe. Tout ce que cherchait le jeune homme, c’était un coin où se poser, un coin où il pourrait faire le vide, fixant souvent la main qu’il avait portée jusqu’au visage du cousin de sa dulcinée. En effet, il n’aurait pas imaginé de tels actes et surtout, il n’osait pas imaginer les conséquences. En plus d’avoir blessée Eileen, il avait également été violent avec l’un de ses proches. On pouvait donc constater que seuls les mauvais points s’additionnaient. Même s’il n’avait pas été le premier à lever la main. Il serait sans aucun doute le premier à en payer le prix plein et cette simple idée pouvait le rendre dingue. Jayan le savait, il n’était pas parfait. Il avait essayé de la prévenir pour la protéger, la préserver. Sauf, que les sentiments ne peuvent pas être contrôlés. La jeune femme ne pouvait plus les arrêter et étrangement, il arrivait à la comprendre, à le concevoir. Car, il semblerait qu’il soit également en train de les partager. Il semblerait que le jeune homme soit  touché par cette beauté, par ce qu’elle lui inspire. Un avenir meilleur et de beaux souvenirs. Il semblerait que le jeune homme se soit rendu compte trop tard, de ce qu’ils pouvaient vivre côte à côte, de ce qu’ils pouvaient ressentir. S’arrêtant brusquement sur le bas-côté de la route, il se rendait compte de la distance qu’il avait parcourue. Au bord du précipice, Jayan avait roulé pendant plus de deux heures. Il avait roulé en perdant toute notion du temps et de la distance. Il était là sur face montagne qui reliait deux quartiers. Il s’avançait de la barre de sécurité et pouvait remarquer la hauteur à laquelle, il se situait. Un coup de vent et la chute serait fatale pour l’étudiant de Berkeley. Bien sûr, Jayan n’avait aucune tendance suicidaire. Il n’avait pas ça dans ses gênes et encore moins dans la tête. Tout ce qu’il pouvait réaliser à cet instant, c’est surtout que la vie ne tient qu’à un fil. La vie est précieuse. Nous n’en avons qu’une. Une seule chance de tout accomplir : d’être heureux, de tomber amoureux et de mourir vieux. Il respirait un grand coup, avant d’attraper son téléphone portable. Jayan faisait appel à sa moitié que très peu de fois. Il n’osait pas la dérange, en réalité et il s’imaginait qu’elle avait toujours mieux à faire que de recoller les morceaux de son frère ainé. Normalement, il ne pouvait pas manquer son rôle. Jayan était celui qui devait donner l’exemple à Reagan depuis toujours. Il était celui qui la protégerait contre vents et marées. Celui qui affligerait les coups à ceux qui oseront la blesser. Jayan devait être le plus solide et il avait fait toujours preuve de fidélité dans ce rôle. Il s’était tué à la tâche pour le respecter et l’honorer. Mais, parfois, il se peut qu’on se sente vide. Vide au point de ne plus savoir vers qui se retourner, vers quelle direction avancer. Gauche ou droite. Un pas en avant ou un pas en arrière. C’est donc à cet instant, dans un moment de crise qu’il composait son numéro. Cinq bruits retentissaient avant qu’il ne tombe sur sa messagerie. Jayan raccrochait pour ne pas laisser de message, de trace sur le numéro de sa sœur. Cependant, il se décidait à parler. Comme si tout était normal, comme s’il était toujours en ligne. Torturé par ce grand besoin de se confier. « C’est moi. Je sais, tu dois être occupée à écrire ou à chanter. Je voulais juste savoir comment tu te portais et si je te manquais.. » Marquant un temps de pause, il fermait les yeux avant de poursuive. « Parce que tu me manques. J’ai besoin de toi. J’ai fait le con. Tu vois cette fille dont je t’ai parlé, Eileen. Je l’ai blessée et pour couronner le tout, je me suis battu avec son cousin. L’amour, c’est tellement compliqué. Comment est-ce que je peux me sentir prêt ? Comment je peux savoir si je fais le bon choix ? Tu sais, je n’ai pas envie de la blesser davantage. Je n’ai jamais voulu en arriver là. Sauf, que les sentiments ne sont pas fait pour moi. Je n’arrive pas à les comprendre, à savoir pourquoi mon cœur bat plus fort, à chaque fois qu’elle se trouve dans mes bras. Donc comme tu peux encore le remarquer, j’ai encore été loin de cette perfection que maman voulait pour moi. Je suis toujours loin du compte, quand il s’agit de me poser. J’aimerai tellement lui apporter tout ce qu’elle mérite. J’aimerai être l’origine de ses sourires, de son bonheur. » finit-il par articuler, tout en se détachant du cornet. Jayan replongeait son téléphone dans sa poche. Il réalisait ce qui se passait. Il comprenait qu’il l’aimait.. Encore fallait-il trouver les mots pour s’exprimer, pour lui avouer mais, surtout il fallait se faire pardonner. Beaucoup de choses compliquées à gérer et tellement peu de temps pour la récupérer. Le jeune homme remontait à bord de son véhicule. Il rallumait le moteur et traçait sur cette route. Il revenait dans son quartier. Il revenait chez lui. Sans savoir comment il allait pouvoir recoller les morceaux, comment il allait pouvoir la récupérer, s’il y avait encore cette possibilité. Cette chance de pouvoir renouer.

A bord de l’avion, Jayan s’envolait pour le Portugal. Il avait décidé de quitter San Francisco pour revenir sur ses belles années. Celles où il était inconscient des étapes qu’il lui restait encore à franchir. Il pensait que le décès, la perte d’un être était tout ce qu’il y avait de complexe à gérer. Cependant, le jeune homme était loin du compte, loin de la réalité. En mettant donc un pied sur le sol de son innocence, Jayan se sentait léger.  Le soleil réchauffait sa peau et la nostalgie enrobait son cœur. Il avait tout prévu. Il avait loué une décapotable pour l’occasion mais, surtout si Eileen avait été du voyage. Il aurait voulu que tout soit parfait. Il aurait voulu qu’elle se sente bien, si loin de chez elle. Seulement, il n’avait plus à se tracasser de ce détail. La jeune femme avait répondu absente à l’aéroport. Elle ne s’était pas résilier à lui pardonner et cela faisait presque deux mois qu’ils n’avaient eu aucun contact. Jayan n’avait pas cherché à lui courir après car, il ne voulait pas l’étouffer. Il avait laissé quelques attentions dans ses journées mais, il n’en avait pas fait des tonnes. Ils s’étaient croisés réellement une ou deux fois, comme si en vérité, elle essayait à tout prix de l’éviter. Jayan avait compris. Il l’avait vu dans son regard. Rien n’aurait pu l’aider, si ce n’est que l’attente et la patience. Il saura quand sera le bon moment pour faire un pas vers elle et sans se retrouver face à cette sensation, il restait à sa place. Donc, il bouillonnait. Il attendait et surtout il s’inquiétait. La distance n’avait pas été de tout repos. Surtout, quand il avait appris que la jeune femme avait retrouvé ses anciens démons. Il s’en voulait. Il ne voulait pas en être la cause et surtout il réalisait tous les efforts qu’elle avait faits avant de retomber dans ses tranchées. Souvent, Jayan arpentait les bars pour la trouver, l’observer. C’était tout ce qu’il avait trouvé à faire, si loin d’elle et surtout en dehors de sa vie. Une ou deux fois, il l’avait croisé. Il l’avait trouvé. Jayan était arrivé dans un bar où elle se trouvait être le centre de toutes les attentions. Il s’en souvenait comme un mauvais cauchemar. Il s’en souvenait comme si ça avait été cette situation-là, tous les soirs. Eileen était en train de s’amuser, verre de champagne à la main et petite pochette blanche dans l’autre. Elle était toujours entourée d’une bande d’amis et d’un mec louche. Il aurait voulu s’imposer dans ces moments de faiblesses qu’elle connaissait. Dans son ombre, Jayan aurait voulu avoir le cran pour l’arrêter, l’obliger d’y renoncer. Fallait-il encore avoir une place dans son cœur, dans sa vie. Car, il s’imaginait déjà la situation, s’il faisait un pas vers elle dans cette ambiance. Elle l’ignorerait. Elle ferait semblant de ne pas le connaitre et de crier au secours. Il cherchait donc à tout prix d’éviter ce genre de tensions. Il ne voulait pas être l’origine d’une bagarre générale dans un bar. Il ne voulait pas lui pourrir davantage sa vie, pensant en avoir déjà fait assez. Il se satisfaisait donc de la guetter. Ne la quittant pas du regard, jusqu’à ce qu’elle se retrouve devant sa demeure. De retour au Portugal, Jayan pensait désormais à tourner la page. Il voulait garder en tête tous les souvenirs de cette année, les bons comme les moins bons. Leur rencontre. Le premier bal et puis, le second. Le spring-break. Vegas. Le dernier regard qu’il lui avait accordé. Jayan avait gardé chaque image, chaque souvenir et même à des milliers de kilomètres de chez lui. Il avait réellement comme principal objectif de se retrouver et donc, il s’était muni de tout. Il avait glissé dans l’un de ses livres la photo qui avait été prise au bal de cette fin d’année. Une photo où sa cavalière était la plus belle, la plus ravissante. Cela faisait donc trois jours qu’il était arrivé, trois jours qu’il occupait la maison familiale. Au bord de la plage, Jayan était posé. Il lisait l’un de ses bouquins préférés. Il était au calme et surtout loin de tout. En torse nu, il bronzait et profitait. Jayan se sentait bien. Il se sentait en paix et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas connu un tel apaisement. Quand soudain au loin, une voix se fit entendre. Un son qu’il aurait pu reconnaitre entre mille. Une tonalité qui lui fit un grand frisson dans le dos. Il croyait rêver. Il n’arrivait pas à y croire. Mais, il se décidait à tourner le visage et à la voir. Eileen était là. Elle était venue et surtout elle l’avait retrouvé. Il ne savait pas de quelle manière agir, de quelle façon réagir. Néanmoins, il se redressait et se levait pour lui faire face. Il l’écoutait parler. Il n’ajoutait rien, ne voulant pas gâcher la beauté de cette nouvelle. C’était d’ailleurs la première fois qu’une femme faisait autant de kilomètres pour le retrouver. La première fois qu’on lui accordait autant d’importance. Comme figé, il ne rajoutait rien. Il était spectateur de cette scène magnifique, de ces retrouvailles. Plongeant ses prunelles dans les siennes, il sentit la douceur de sa peau, caresser son visage. Il lui souriait et l’admirait jusqu’à sentir ses lèvres venir se poser délicatement sur les siennes. Il aurait voulu que la terre s’arrête de tourner pour pouvoir en profiter pleinement, pour pouvoir immortaliser chaque attention, chaque geste qu’elle lui accordait. Est-ce que le jeune Barckley allait se réveiller ? Est-ce qu’il était en train d’halluciner ? Non, il le réalisait en sentant sa chaleur l’envelopper. Ce baiser. Ce touché. Il était charmé. Il était surtout en vie. « Est-ce que tu vas bien ? Tu as fait bon voyage ? » déclarait-il maladroitement. Simplement parce qu’il perdait tous ses moyens, tous ses sens. Il réalisait que cette seconde chance était devant ses yeux. Avait-il le courage de la saisir ? Car ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Jayan arrivait encore à douter face à la jeune femme. Il arrivait à avoir peur et c’était la première fois également qu’il était dans cette position. D’habitude, il s’était lancé dans chacune de ses relations sans vraiment se poser les bonnes questions. Cette fois-ci avec la reine Rosenbach, c’était bien différent. Il connaissait les interrogations et il craignait de ne pas être à la hauteur. Il craignait de la blesser encore et encore. Sentant une légère brise caresser ses narines et bousculer les cheveux de Cendrillon, il prenait conscience de l’importance du présent et des choix à prendre. Brisant toute distance entre leurs corps, il s’avançait pour l’attirer dans ses bras. Il en faisait sa prisonnière avant de lui murmurer : « Tu m’as manqué. Tu n’imagines pas à quel point. » Déposant également un baiser sur son front, il passait l’une de ses mains sur sa nuque. Elle était tellement importante, tellement essentielle. Eileen avait bien agis en venant ici et peut-être qu’elle aurait toutes les réponses à ses questions. Peut-être qu’elle allait pouvoir connaitre la vérité. Il décidait donc de s’en détacher et de l’attirer vers son siège. Une discussion devait avoir lieu et ils en avaient tous les deux consciences. Réalisant par fragment, qu’elle était vraiment là, près de lui et ici-bas. Il venait à lui poser cette première question, celle qui amènerait le reste. « On doit discuter. Alors, je te laisse commencer.. Que veux-tu savoir ? Pas de déviation, je répondrai à tout et en toute sincérité. » lâchait-il en raclant sa gorge. Jayan allait devoir tout lui dire. Il allait devoir tout lui avouer sans réellement savoir quelle réaction elle pourrait avoir. Il ne s’en tracassait plus. Ils étaient réunis. Certes, il ne savait pas pour combien de temps. Il ne savait pas si elle était de passage ou si elle avait emmené ses valises. Finalement, il ne savait pas grand-chose et en attendait énormément. Cet échange pourrait être celui qui détermine le reste, celui qui donne un sens à leur destin.
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyJeu 19 Sep - 1:28



“I have heard you cry and it breaks my heart for
I love you so.
I would never lie, this is not the end there is still a hope”


 Le soleil brillait très haut dans le ciel et ses rayons frôlaient ses bras nus. Cachée derrière une large paire de lunettes noires elle le regardait en face comme s’il s’agissait d’un symbole annonciateur de bonne nouvelle. La lumière au bout du tunnel enfin, le calme après la tempête, l’espoir qui renait de ses cendres. Elle avait finalement pris la décision de venir au Portugal et de parcourir tout ces kilomètres qui la séparait de lui. En chute libre durant tout l’été, elle s’était enfoncée dans les profondeurs de sa propre âme jusqu’à perdre toutes notions de temps ou de lieux. Elle était forcée de reconnaitre que sans Jayan à ses cotés elle était perdue et déboussolée. Plus qu’une simple peine de coeur, elle s’était laissée envahir par la peur et par des envies irrépressibles. En huit mois elle avait atteint les plus hautes sphères du bonheur avant de s’écraser violemment contre le sol, Eileen s’était crashée et aujourd’hui elle ne parvenait plus à savoir qui elle était vraiment. C’était tellement simple de se regarder dans les pupilles de Jayan et d’y voir la personne qu’elle avait toujours rêvé d’être. Une personne saine, jeune, et souriante. C’était plus dur de voir dans son reflet chaque matin la caricature ratée d’une garce qui détruisait à petit feu la vie des autres et la sienne. Elle jouait avec la vie, et avec le bonheur, sans s’en rendre compte elle le laissait filer entre ses doigts, elle l’anéantissait à coup de lignes de cocaïne et de champagne français. Aujourd’hui elle était ici, au Portugal, et elle savait au fond d’elle qu’elle avait fait bon le choix. Elle avait écouté son coeur, elle avait mis sa fierté de coté pour reconquérir l’homme qu’elle aimait. Le bonheur ne s’achète pas, il se mérite, mais sans la vérité il est impossible. Elle avait besoin de connaitre toute la vérité à son sujet, au sujet de leur histoire peu commune. Des questions qui demeuraient sans réponses lui brulaient les lèvres, tout s’était terminé trop vite, dans une précipitation qu’elle n’avait pas vu venir et qu’elle regrettait profondément. Se tenant devant la porte d’entrée de la maison de Jayan, elle ne pouvait nier avoir peur. Une boule au ventre la faisait hésiter plus que jamais. Elle avait encore le choix, elle pouvait repartir à Las Vegas et tirer définitivement un trait sur cette histoire inachevée ou au contraire prendre un risque supplémentaire. Elle craignait de le perdre à tout jamais, elle craignait aussi qu’il la déteste après toutes les horreurs qu’elle avait osé lui lancer au visage. Elle était très forte à ce petit jeu là, trouver le point faible des gens, appuyer là où ça fait le plus mal. Mais, même tout ça n’avait pas suffit à faire de Jayan un étranger dans son coeur et dans sa tête. Ils s’étaient fait du mal mutuellement depuis le début. Il l’avait trahie et blessée, elle l’avait déçu plus d’une fois. De sauveur, il était devenu son bourreau. Son bourreau des coeurs. Elle ne savait pas qu’elle serait sa réaction lorsqu’il la verrait fouler le sol de sa maison familiale, l’invitation tenait elle seulement toujours ? Elle aurait beau lui faire le sourire le plus charmant du monde s’il ne voulait plus d’elle ses efforts seraient vains. Elle était capable de tout pour lui mais elle ne pouvait pas le forcer à commencer une histoire dont il n’avait peut être pas envie. C’était une question de réciprocité des sentiments, et cette route à sens unique lui paraissait interminable. Eileen voulait se réveiller de son cauchemar et se sentir enfin vivante. L’air iodée lui offrait une bouffée d’oxygène bien désirée, elle prenait son courage à deux mains mais plus le moment fatidique approchait plus la peur se mêlait à l’appréhension l’empêchant de réfléchir convenablement. Assis sur le sable il fixait l’horizon, peut être que lui aussi cherchait des réponses à ses questions, peut être avait il peur tout comme elle de faire les mauvais choix, de prendre les mauvaises décisions. La part de risque était tellement immense, c’était huit mois qu’elle pouvait effacer d’un simple revers de la main, huit mois qu’il pouvait balayer de son esprit. Elle s’accordait quelques secondes de réflexion, d’observation. La scène était belle et presque romantique s’ils n’avaient pas été en froid. Avec ou sans lui, le temps tout de même défilé, il ne les avait pas attendu. Eileen se demandait si durant cette période durant laquelle ils s’étaient comportés comme deux étrangers l’un envers l’autre il avait essayé ou voulu faire un pas vers elle. L’avait il cherché et trouvé ? Qu’avait il vu ? La thérapie idiote qu’elle avait tenté ne l’avait mené nulle part et c’était principalement pour cette raison qu’elle n’était pas venue avant. Son esprit était retourné et brouillé, et son coeur avait été passé dans un broyeur. Elle l’avait cherché partout, au fond des coupes de champagnes, dans les recoins des clubs de Vegas et entre les lignes de cocaïne. Elle n’avait pas compris alors qu’il vivait à l’intérieur d’elle, grâce aux souvenirs, grâce à ce sentiment jugé plus puissant, plus intense que tout les autres : l’amour. Alors elle hurlait, elle hurlait son prénom à l’infini. Sa voix portée par le vent pour qu’il l’entende, pour qu’il se retourne. Il était la seule chose qui avait de l’importance, le reste n’était qu’illusion. Le paysage s’effaçait lentement tandis qu’elle se rapprochait de lui au pas de course. C’était donc ça, la dernière ligne droite. Son palpitant battait à mille à l’heure et ses yeux brillaient tels de petites étoiles quasiment imperceptibles. Elle ne réfléchissait plus, elle suivait son instinct, ses envies, tout en se jetant à son cou. Elle ne lui laissait même pas le temps de réaliser. Elle lui avait juré que jamais de son vivant elle ne viendrait, elle avait refusé l’invitation en le regardant dans les yeux et il savait qu’en temps normal la jolie blonde n’avait qu’une parole. Elle s’emparait de ses lèvres tiraillée par les regrets, par la colère, par l’amour. Elle ne voulait plus repartir, plus jamais. Rester ici sur cette plage pour toujours, regarder inlassablement le soleil s’élever au dessus de l’océan, former un nous, former un tout. Ne jamais se réveiller de se rêve, le confondre à une réalité qu’on a tant idéalisé. Elle était enfin dans ses bras, elle redécouvrait comme au premier jour la chaleur de son corps et la douceur de ses lèvres. C’était une immense bouffée d’oxygène, et elle planait à des kilomètres au dessus du sol. Elle voulait être sa prisonnière et que jamais il ne la lâche, ne la laisse partir. Pourtant lorsqu’elle quittait son étreinte elle fut subjuguer par son regard, il était surpris, mais agréablement. Elle lui accordait une ultime chance à lui et surtout à eux, une chance qu’il devait saisir immédiatement ou jamais car elle refusait d’attendre plus longtemps ou d’avancer sur un chemin pavé de doutes et d’incertitude. Elle refusait de se réveiller chaque matin en se disant qu’aujourd’hui serait peut être la dernière qu’elle lui parlerait, qu’elle l’embrasserait. Le bonheur a un immense besoin de solidité, de certitudes et il ne peut pas reposer sur des peut-être, sur des je t’aime moi non plus. Il lui demandait maladroitement si elle avait fait un bon voyage et elle fut incapable de répondre, aucun son ne franchissait le seuil de ses lèvres.  Elle se contentait de le regarder, de l’admirer, de le remettre sur un piédestal tandis que le vent faisait virevolter ses délicates mèches blondes. Quelques instants plus tard, après un silence nécessaire il reconnaissait qu’elle lui avait manqué. Elle prenait alors conscience qu’elle avait de l’importance à ses yeux, qu’elle était parvenue de près ou de loin à le toucher à un moment donné. Elle ressentait un pincement au coeur, c’était comme une piqure de bonheur liquide directement injecté dans son organisme et qui lui faisait pousser des ailes. « Toi aussi Jayan, tu n’as même pas idée. » murmurait t’elle tandis qu’il déposait doucement un baiser sur le haut de son front. Il l’avait cherché dans les bars, dans les endroits glauques et dans les clubs de filles à papa où elle tentait de l’oublier et d’enterrer leur histoire. Ils avaient tout deux brillamment échoués. Il n’avait pas osé la sortir de là, elle n’avait pas osé affronter la vérité en face pour revenir vers lui. Des hauts très hauts, et des bas très bas, ils avaient tout connu jusqu’ici, tout sauf cet amour réciproque qui se matérialisait sous leurs yeux. Ils n’écoutaient plus rien d’autres que l’organe qui battait à l’intérieur de leurs poitrines, ensemble, ils devenaient invincibles. Il l’invitait alors à prendre place, ils avaient des tas de choses à se dire. Elle n’était pas venue jusqu’au Portugal pour se bercer une nouvelle fois avec des illusions édulcorées. Elle avait besoin d’entendre la vérité aussi difficile soit elle à écouter, elle devait savoir, tout savoir. Rester ou partir. Mettre un point ou écrire un nouveau chapitre. Il était le seul sur cette Terre capable de lui dire qu’elle chemin prendre, le seul capable de chasser ses doutes et de rétablir l’unique vérité. S’installant, elle avait l’honneur de débuter cette conversation qui s’annonçait d’ores et déjà longue, alors elle prit une longue inspiration pour faire fuir la peur, pour savoir où commencer. Elle n’était pas forcément très à l’aise alors elle se mit à rire comme une enfant, un rire rempli de joie et d’espoir. Un rire qui n’avait pas résonné de tout l’été, mais qui semblait être réapparu comme par magie. « Je pourrais te mentir tu sais, et te dire que j’ai passé deux mois géniaux sans toi, mais c’est complètement faux. Non, je ne vais pas bien. Je me suis écartée du droit chemin à plusieurs reprises et il n’y avait absolument personne pour me dire d’arrêter ou pour m’aider. J’étais seule dans un monde trop grand, tu étais mon repère et quand tu es parti tout s’est effondré. » commençait t’elle d’un ton très calme, sa voix tremblait subjuguée par le trop plein d’émotions. Elle lançait un regard vers lui afin d’examiner sa réaction. « Le voyage non plus n’était pas forcément bien, je me sentais tiraillée entre l’envie de te voir et la rancoeur qui se cache quelque part à l’intérieur moi. J’avais peur et j’ai encore peur. A chaque occasion que j’ai eu de faire demi-tour j’ai hésité, j’ai pesé le pour et le contre un bon millier de fois. C’était toujours la même conclusion. Quoi que je fasse tu serais toujours là dans ma tête et il y aurait toujours ces souvenirs impérissables. Même si j’étais restée à Vegas je n’aurais pas cessé d’avoir des sentiments pour toi. » Elle marquait une brève pause attrapant délicatement la main de son président. Ce n’était pas évident de lui parler à coeur ouvert de la sorte, elle craignait à tout instant qu’il interprète mal ses paroles. Quoi qu’il en soit elle s’était jurée de lui dire la vérité, limpide. Elle n’allait rien laisser de coté, elle allait faire le grand déballage, soulager ce poids qu’elle porte sur les épaules. « Tu sais, j’aurais dû arriver avant. Ca faisait plusieurs jours que je le voulais, mais je ne pouvais pas. Je n’étais pas en état. T’imagines pas à quel point c’est éprouvant un été a essayer de t’oublier à l’aide d’alcool et de cocaïne. » ajoutait elle en riant avec légèreté, afin qu’il avale mieux la pilule. Afin aussi, de ne pas se replonger dans le souvenir de ces nuits de perdition. Elle serrait sa main de plus en plus fort, le contact ne devait pas être rompu. Ce qu’elle était entrain de lui dire sortait du fond du coeur, elle avait besoin de concentration et de force sans quoi plus rien n’aurait de sens et tout serait vain. Délicatement elle se relevait du siège, et vint se placer en face de lui. La suite allait être plus délicate, elle n’était plus certaine de vouloir tout savoir, elle ne voulait pas prendre le risque d’être blessée à nouveau. Il venait de lui promettre la sincérité, et des centaines de questions lui vinrent en tête. Elle ne savait pas par ou commencer, mais seulement trois d’entres elles avaient vraiment de l’importance. « J’ai vraiment pas envie qu’on tourne autour du pot pendant des heures et de m’aveugler avec mes rêves ou mes illusions de fille amoureuse. Tu pourrais me briser le coeur, ça ferait mal sur le coup mais je m’en remettrais, par contre ce que je ne veux pas que tu fasses c’est que tu me laisses espérer. Si il n’y a pas d’espoirs ne me fais pas croire qu’un nous serait possible, ce serait cruel. J’ai pas le courage d’attendre quelque chose qui n’existera peut être jamais pour toi. » Elle posait ses conditions de façon claire, Jayan ne pouvait plus jouer. Il prenait tout, ou rien. Doucement elle se rapprochait de lui jusqu’à ce que son souffle se mêle au sien, elle frôlait ses lèvres et passait ses bras autour de lui, avant d’ajouter dans un murmure. « Je n’ai que trois questions. Qu’est ce que je représente à tes yeux ? Est ce que tu as déjà imaginé un nous ? ». Elle déposait alors un baiser sur ses lèvres, il serait peut-être le dernier. La dernière question était évidente, tellement évidente qu’elle ne jugea même pas bon de la lui poser. S’il ressentait la même chose qu’elle, il comprendrait, il le dirait. Est ce que tu m’aimes ça ne se demande pas, ça se ressent. Je t’aime ça ne se pense pas, ça se dit. Elle relevait lentement les yeux vers lui tout en attendant qu’il prenne la parole, elle n’avait plus rien à ajouter. Jayan avait toutes les cartes en main, il pouvait en faire ce qu’il désirait. Renvoyer la Reine ou la placer à coté du Roi.

15 000 pour ma Cortex :plop: et pour ce sujet d'ores et déjà parfait :plop:
Jayaleen :mimi:
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyDim 6 Oct - 19:56


Quand il s'agit de nos sentiments, inutile d'employer
le conditionnel. Ils sont présents, point final.
Elle était là. Devant ses yeux, Eileen se tenait. Elle lui faisait face et naturellement, il retrouvait ses prunelles. Celles qu’il avait connues d’abord rosées, touchées par la drogue et toutes ces conneries qu’elle pouvait consommer. Pour ensuite, y voir son éclat et sa pureté. Une fois, toutes ces choses nocives évacuées. Il y avait quelque chose chez la jeune femme qui l’attirait, qui l’apaisait. Tant de choses auxquelles, il n’avait jamais succombé avant. Eileen était différente des femmes qu’il avait connu, des femmes qui l’avaient intéressées. Il n’y avait pas de mot pour la résumer. Aucune note pour l’exprimer. Pas même leur balade, leur chanson pouvait la décrire. Toujours imprévisible mais, toujours fidèle. La jeune femme avait fait le voyage. Elle avait parcouru des kilomètres pour le retrouver, pour parler. Il en prenait conscience, à cet instant, où leurs peaux se touchaient. Il réalisait qu’elle n’était pas un rêve ou une vision. Mademoiselle Rosenbach était une réalité. Elle était cette jeune femme sur laquelle, il était tombé par hasard. Une jeune femme à laquelle, il s’était attaché et surtout qu’il commençait tout juste à aimer. Peut-être que Jayan avait mis du temps avant d’en prendre conscience, avant de réaliser que cupidon l’avait touché. Néanmoins, à cet instant où ils se regardaient sans rien dire, il le savait. Il le sentait. C’était dans ses veines, puis jusqu’à son cœur, Eileen était partout en lui. Sur sa peau. Dans sa tête. Elle était là par évidence. Elle était là parce qu’elle avait su faire la différence. Malgré les crises, les trahisons, elle était toujours sur pied. Elle était toujours prête à se lier, à nouer leurs destinés pour un sacré bout de chemin. Nous ne savons pas de quoi est fait demain. On peut juste s’assurer qu’il soit meilleur que le jour précédent, que les jours de pluies ou de mal être. Les jours où il avait commis des erreurs, où il n’avait pas pesé ses mots et l’ampleur de ses actes. Ces mêmes souvenirs qui les avaient opposés puis, réunis. Cependant, Jayan était loin d’imaginer une seconde chance. Pas après avoir embrassé Camélia, après avoir levé la main sur son très cher cousin. Il pensait réellement que toute ses opportunités avaient été gâchées et surtout par ses soins. Il n’avait pas réfléchi aux dommages collatéraux. Il n’imaginait pas qu’elle puisse l’aimer comme ça, de cette manière. Alors, en la voyant sur cette plage, chez lui, il était comblé. Il ne pouvait pas imaginer meilleure compagnie, meilleure compagne pour retrouver ce pays où il avait grandi pendant de nombreux étés. C’était également une chance pour le jeune homme, il allait pouvoir s’ouvrir à elle. Il allait pouvoir partager et communiquer. Changer surtout ces conversations à sens unique, qu’ils avaient entretenues. Car en réalité, il connaissait beaucoup de chose à son sujet mais, elle en connaissait très peu sur lui. Elle avait entendu et écouter quelques histoires. Elle l’avait parfois interrogé. Seulement, il n’avait jamais fait le premier pas sur cette route, s’ouvrir pour se dévoiler, confier et prendre le risque d’être blessé. Contre lui, Jayan ne pouvait donc pas résister longtemps. Il ne pouvait pas en rester éloigné. Surtout qu’elle était là à quelques centimètres, après avoir passé des heures au bord d’un avion, à se poser mille et une questions. En ce moment, tout ce qu’il se sentait apte à faire, était de la câliner. Sentir son parfum chatouiller ses narines. Toucher sa peau aussi douce et fragile que de la soie. La serrer contre lui pour tout oublier et prendre conscience du chemin parcouru.  Cette année, Jayan avait beaucoup changé dans ses humeurs, dans ses attitudes. Il avait connu des bas très bas et des hauts très hauts. De quoi le rendre fou. De quoi l’égarer. Du moins, c’était sans compter sur le soutien de cette jeune femme, cette demoiselle aussi perdue que lui. Déposant à cet instant un baiser sur son front, il entendait ses mots et ne pouvait pas s’empêcher de resserrer leurs étreintes. Il aimait tellement l’avoir là, la sentir blottie contre lui. En pensant être le seul et l’unique, celui qui ne pouvait qu’en profiter et la connaitre sous ce côté. Eileen n’était pas la même quand elle éprouvait des sentiments. Il se rappelait encore son air, sa façon d’être quand ils se fréquentaient à leurs débuts. Puis, elle s’était laissée découvrir, attendrir et débordait de passion. A chaque baiser, il ressentait ce même frisson, celui qui lui faisait réaliser qu’elle était celle dont il avait besoin. Celle qui pourrait l’aider à avancer dans la bonne direction. En entendant donc ce rire, Jayan comprenait. La discussion qu’ils s’engageaient à avoir, allait être longue. Elle allait être la réponse à toutes ses questions. Ils allaient devoir être francs, honnêtes et sincères. Ils allaient devoir faire face à des interrogations plutôt gênantes, plutôt difficiles à accepter. Pour cette raison, ils prenaient place sur cette plage. Les pieds recouverts par la chaleur du sable et sa main délicatement posée sur celle d’Eileen. Le jeune homme l’écoutait attentivement et il était brisé par chacun de ses mots. Comme s’il ressentait la douleur qu’il lui avait infligé, celle qui l’avait durement tourmenté. Il aurait simplement souhaité y remédier. Il aurait voulu lui faire tout oublier, tout lui ôter pour l’aider à se redresser avec facilité. Sauf qu’à cette avancé, dans leur relation, il ne pouvait plus rien n’y changer. Il ne pouvait plus les gommer.

Jayan devait affronter les blessures qu’il avait laissées sur son cœur, sur son visage. Il était mal. Il était déstabilisé et surtout, il essayait de ne pas flancher. Le jeune homme devait être fort. Il devait être ce pilier sur lequel, elle puisse se reposer, sans craindre qu’il vienne par se fissurer. « Je suis vraiment touché par ta venue, Eileen. Sincèrement. Je pensais que j’avais tout détruit et crois moi, j’aurai mérité que tu m’oublies. » répliquait-il, tout en sentant ses mots le briser. Jayan avait beaucoup de difficulté à l’avouer mais, il devait l’accepter. Il avait été un enfoiré. Un crétin de première classe. Il était un homme avec beaucoup de faiblesses, énormément de doutes. Il reprenait donc aussitôt la parole, pour terminer, pour lui expliquer. « Tu sais que je ne suis pas doué pour tout ça, pour te parler de mes sentiments.  Seulement, je n’ai pas le choix. Si je veux te garder, si je veux qu’on essaye, je dois y arriver. Te dire que je tiens à toi. J’éprouve de grandes choses quand je te regarde, quand je te sens si près de moi. » avouait-il tout en plongeant ses prunelles dans les siennes. En sentant sa main, tenir avec plus de force, la sienne. Ils étaient sur cette plage et en oubliaient le reste. Plus rien d’autre ne comptait, que ces échanges, ces réponses qu’elle attendait. Avouant en même temps, qu’elle avait flanché. Il était la raison de sa rechute. Il l’avait sorti de son trou et quelques mois plus tard, il l’avait repoussé. Inconsciemment, il commençait à réaliser ce qu’il avait fait de bon, ce qu’il avait fait de mal. Il l’avait aidé à s’ouvrir, à montrer son vrai visage sans la drogue, ni l’alcool. Puis, il avait lâché prise. Il l’avait mis face à ses erreurs. Il lui avait jeté la faute. Il l’avait jugé faible et il avait embrassé Camélia. Il avait additionné les faux pas. A côtés des bons souvenirs, du premier bal qu’ils avaient partagés, de cette réconciliation au spring-break, ce cadeau qu’il avait pris le soin de choisir pour clôturer cette année. Face à ses souvenirs qu’il voyait défiler dans son regard, face à ces mots qu’elle essayait d’assimiler. Des paroles qui voulaient dire bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Une vraie déclaration et certainement sa seule chance de pouvoir saisir le bonheur de ne former qu’un, tout en étant deux. « Je sais. Je t’ai vu à l’œuvre avec cet oméga. Je t’ai vu prendre ces conneries. Tu sais, je ne t’ai jamais quitté d’un œil. Je n’ai jamais renoncé à toi. » déclarait-il tout en la voyant se lever. Eileen ne voulait plus tourner en rond. Jayan suivait donc son mouvement et il se levait. Tandis qu’elle se posait face à lui, il sentait sa gorge se nouer. Il le savait, il n’était plus temps de rigoler. Même si Eileen pouvait éprouver des difficultés à gérer ses ricanements nerveux. Elle essayait de gérer mais, c’était bien plus compliqué. Arrêtant sa respiration, Jayan l’écoutait sans la couper dans son élan. Sans repousser ce baiser qu’elle venait de déposer sur ses lèvres. Mélangeant leurs chaleurs humaines, leurs émotions et peut-être leurs sentiments. Il ne restait plus qu’au jeune homme à trouver la force de répondre, de parler, de s’expliquer. Eileen avait droit à une réponse claire et précise. Elle devait être fixée et jamais, il n’accepterait la bloquer, être le frein qui l’empêcher d’avancer, vers le bonheur, vers sa destinée.  « Tu représentes un équilibre. Tu me donnes envie de profiter de chaque instant, sans ressasser mon passé. Tu m’aides à me retrouver. Avec toi, je sais qui je suis. Je sais où je veux aller. » Déposant ses mains de part et d’autre de son visage, Jayan tombait dans son regard. Il reprenait son souffle et se laissait voyager à travers ce dernier. Il devait y arriver. Il ne devait pas avoir peur de l’exprimer. Le jeune homme ne pouvait pas être éternellement maudit par l’amour, par ce risque qu’il s’apprêtait à prendre, en répondant à sa seconde question. Sachant d’avance, qu’il avait les cartes en main, qu’il était le seul à pouvoir les lancer dans cette direction. Car, Eileen n’attendait plus que sa confirmation. « Toi et moi, j’ai déjà essayé d’y songer, de voir plus loin que cette amitié compliquée. Peut-être que j’ai été maladroit, égoïste et que je risque encore de te décevoir. Mais, il y a une chose dont je ne doute pas. Je n’en doute plus, Eileen. Je veux être avec toi. Je veux être le seul et l’unique. Je veux que t’avoir pour moi tout seul. Je crois que je suis prêt à parler de nous, à la première personne du pluriel. » Il était là face une femme. Pas n’importe laquelle. Il venait de tout lui avouer, de tout lui dire. Jayan avait fait un énorme pas de géant. Il lui ouvrait cette porte. Il lui promettait d’essayer sans avoir peur d’échouer. On ne peut pas savoir à l’avance ce qu’il va advenir. Ensemble ou séparé, ils ne pouvaient pas le savoir sans essayer un minimum. Sans se dire qu’il n’y avait plus personne. Ils étaient là l’un pour l’autre. Ils semblaient prêts à affronter la vie de cette manière, main dans la main. Quitte à devoir prouver à Wren qu’il le méritait, qu’il ferait tout pour la garder. Qu’importe son choix, ce qu’il avait juré de faire pour la protéger. Jayan allait se battre. Il allait lui prouver qu’il n’était pas le seul à décider et que l’amour pouvait gouverner. Cela pouvait passer au-dessus des ragots, des jalousies. Pour une fois, Jayan voulait penser à lui, en premier. Il voulait agir sans imaginer ce que les gens iraient raconter. De toute façon, qu’il décide ou pas de se mettre avec la belle blonde. Les gens continueraient de parler. Les langues se délieront toujours dans son dos. Il aura éternellement quelque chose à rajouter, les juger ou les critiquer. Il s’en foutait ! Le jeune homme voulait avoir cette femme près de lui. Il ne voulait pas la partager et face à ce visage, à côté de ce couché de soleil, il savourait l’instant, il continuait à l’admirer. Sa tête logée entre ses mains. Leur destin encré au creux de leurs cœurs.  
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyJeu 10 Oct - 1:25



“La terre a tourné pour nous rapprocher ;
elle a tourné sur elle-même et en nous,
jusqu’à ce qu’elle nous réunisse enfin, dans ce rêve...”


 Ses pieds nus enfoncés dans le sable brulant, elle ne parvenait à regarder ailleurs que dans ses yeux. Pour la première fois depuis longtemps, elle y revoyait ses rêves se matérialiser. L’espoir était revenu et il avait chassé au loin ses démons intérieurs grâce à sa lumière céleste et inespérée. Les ruines du conte de fée se redressaient peu à peu, et l’histoire reprenait là où elle s’était arrêtée, là où ils avaient osé la laisser en suspens. Les battements de son palpitant résonnaient de nouveau à l’intérieur de sa poitrine alors qu’ils s’étaient tus au cours des derniers mois. Elle avait l’étrange sensation de sortir d’un cauchemar pour entrer dans un rêve féerique où la seule issue était le bonheur. Ses dernières semaines de perdition lui paraissaient lointaines, elles étaient tel un coma artificiel dans lequel elle s’était laissée happer contre son gré. Des heures, des jours et des nuits durant lesquelles elle avait cessé de vivre mais où elle s’était contentée de survivre. A travers les bars et au delà des néons aveuglants, Eileen avait cherché des réponses à toutes les questions qui lui brulaient les lèvres. Elle avait cherché une solution, une manière, de pouvoir surmonter l’épreuve qu’elle était entrain de vivre; en vain. Dès lors qu’il n’était plus là, elle cessait de ressentir, elle devenait une coquille vide dénudée de toute émotion. Elle s’enivrait d’émotions superficielles, artificielles au possible, et se répétait inlassablement que la roue finirait par tourner, que bientôt elle finirait par revenir à la fameuse case départ. Le coeur tailladé, l’esprit malmené et les idées confuses et elle avait été incapable de faire les bons choix et d’agir correctement. Elle avait jeté au feu ses promesses et toutes les bonnes résolutions qu’elle s’était engagé à tenir, sans lui, la saveur des choses et le goût de l’effort s’évanouissaient. Elle se laissait dériver encore et encore, comme un navire qui a perdu le cap, comme une fille amoureuse qui a perdu le seul être capable de faire battre son coeur. Elle aurait voulu atteindre un certain degré de perfection, pour lui, mais aussi pour elle, car elle était parfaitement consciente qu’à force de se laisser tomber dans les abysses excessives des fêtes endiablées, elle finirait par ne plus jamais voir la lumière du jour. Le bateau serait englouti par les flots, son coeur serait asphyxié par des sentiments refoulés. L’épave demeurerait éternelle, cachée de tous, au fond de l’océan tel un passé rempli de souvenirs heureux qui ne seraient plus, un -nous- conjugable uniquement au passé. Encore aujourd’hui, elle craignait de se relever pour mieux tomber. Se sentir pousser des ailes l’espace d’un court instant hors du temps, prendre son envol et s’écraser au sol. Rien n’était pire que de reculer pour mieux sauter, pour mieux sauter au fin fond d’un précipice infini. Difficilement elle s’était raccrochée aux derniers souvenirs heureux pour avoir le courage de le rejoindre au Portugal. Comme un vieux film, les images des neuf derniers mois défilaient dans son esprit. Il y avait ces sourires au goût d’éternité et les inflexions de sa voix lorsqu’il faisait d’elle sa reine d’une nuit. Il lui suffisait de cinq minutes et neuf secondes pour que tout resurgisse, quelques notes sur un piano, deux mains qui se joignent, et deux bouches qui se frôlent. Instantanément des larmes franchissaient le seuil de ses yeux, le perdre, le laisser partir sans tenter de décrocher au moins la lune était impossible. Pas après tout ce qu’ils avaient vécus, pas après cette bataille acharnée qu’ils avaient menés contre le destin et la fatalité, pas après avoir découvert ce que c’était d’aimer à en perdre la raison. Ses craintes étaient légitimes, cette case départ pouvait à la fois être une bénédiction et une malédiction, et pourtant ce qu’elle craignait le plus était aussi ce qu’elle désirait le plus : la douce et cruelle vérité. Doucement elle se hissait sur la pointe des pieds pour apposer un baiser sur ses lèvres, du bout des doigts elle caressait son visage dont elle connaissait par coeur les moindres particularités. Ils étaient de nouveau liés comme au premier jour, harmonie, synchronisation et amour réciproque. « Je crois sincèrement qu’on a tout les deux notre part de responsabilité dans tout ça. Je ne peux pas rejeter entièrement la faute sur toi et sur tes actes et prétendre que tu es le seul coupable. Je me sens aussi coupable que toi, parce que je suis loin d’être un modèle d’intégrité.  Je me suis rendue compte qu’une relation, aussi compliquée soit-elle , demande de savoir reconnaitre ses torts au bon moment pour fonctionner. » Elle ne le quittait pas des yeux et remarquait à quel point il avait du mal à lui parler avec tant de sincérité. Pourtant c’était nécessaire, s’ils ne se disaient pas tout maintenant, à coeur ouvert, jamais ils ne pourraient avancer. Eileen avait besoin de qualifier cette relation, elle avait besoin de connaître toute la vérité pour agir en conséquences. Elle refusait d’être prisonnière d’un passé trouble et d’un avenir incertain. Simplement, elle ne pouvait plus se tenir en équilibre de la sorte au dessus du vide en ignorant si elle allait tomber dans l’heure ou dans une année. Les premiers aveux franchissaient les lèvres de Jayan tandis qu’un délicat sourire se dessinait sur ses lèvres. Malgré les difficultés qu’il avait à dire tout haut ce qu’il ressentait, il faisait cet effort pour eux, pour elle, pour ne pas laisser passer leur chance. Elle lui en était reconnaissante, tellement qu’elle avait le besoin irrépressible de le rassurer, de garder précieusement sa main dans la sienne. « J’aimerais vraiment qu’on puisse recommencer, tourner la page et faire les choses biens. Seulement si c’est aussi ce que tu veux. » murmurait elle doucement et pourtant c’était évident, quelque chose se passait entre eux. L’idée de perdre l’autre était devenue si impensable que les mots fusaient, tout était bon pour retenir l’autre un peu plus longtemps contre soi. Pour être deux et ne faire qu’un. Sa respiration cessait instantanément lorsqu’il lui avouait qu’il l’avait suivit à travers les clubs branchés et les ruelles embuées de San Francisco. Des larmes gagnaient le centre de ses pupilles, jamais elle n’aurait cru qu’il aurait pu voir ces scènes de débauche, jamais elle n’aurait cru qu’il tenait à elle au point de veiller sur elle dans l’ombre. Cet été sans qu’elle le sache, il avait été sa bonne étoile, présent mais invisible, bienveillant mais trop loin d’elle. La culpabilité l’envahissait, elle regrettait de ne pas avoir fait plus attention, de ne jamais l’avoir remarqué. Elle regrettait horriblement d’avoir ingurgité toute cette cocaïne et tout cet alcool qui lui avait bouché la vue, qui lui avait empêché de voir le bonheur qui se tenait juste derrière elle pendant qu’elle se laissait mourir à petit feu. Elle était devenue méconnaissable, elle avait du le dégouter à un point incommensurable. « Je ne savais pas. Pourquoi tu ne m’as pas arrêté Jayan ? Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu n’avais pas renoncé lorsque je m’étais persuadée du contraire. » lui demandait elle à demi-mots en se mordant les lèvres. La vérité avait beau être romantique, elle faisait mal, elle lui envoyait une décharge électrique en plein coeur. Evidemment, elle se souvenait très bien de ces soirées qu’elle enchainait comme si la nuit était devenue éternelle, entourée de fils à papa, de noceurs en manque de sensations fortes, elle s’était laissée prendre au piège de la spirale infernale de la nuit. Elle enfonçait ses pupilles azurs dans les siennes et elle était d’ores et déjà convaincue qu’il avait vu le pire. Il avait vu les cadavres d’alcool s’empiler sur les tables des discothèques, il avait vu la cocaïne qui envahissait les lieux et qui ornait le coin de ses narines. Ses yeux révulsés et rouges d’excès. Il avait forcément aperçu ses faux sourires, ceux qu’elles servaient à ses compagnons nocturnes, ceux qui mentaient et qui affirmaient que tout allait bien quand ce n’était pas le cas. « Je suis tellement désolée, parce que je sais exactement les choses que tu as pu voir si tu étais là. L’argent à profusion, l’alcool mélangé à la cocaïne et à tout ces autres trucs dont j’ignore le nom. Je me suis perdue en chemin, encore. C’était comme si j’étais revenue au bord de cette fontaine, sauf que cette fois tu n’étais pas là. » elle faisait référence à la nuit de leur rencontre, où il avait prit soin d’elle pendant des heures, ou il avait veiller sur elle comme si elle était un trésor déjà précieux à ses yeux. Elle aurait du mourir ce soir là, le crâne fendu en deux contre cette fontaine, son corps inerte recouvert par la neige. Les mains de Jayan se posaient alors de part et d’autre de son visage, et prise d’un léger tremblement de peur, d’adrénaline et d’incertitude, elle l’écoutait. La boule au ventre, elle savait qu’il allait finir par répondre à ses questions, il n’était pas assez cruel pour laisser planer le doute durant des heures. Elle avait trop souffert pour lui et pour ce « nous » qu’elle avait toujours cru possible, il ne pouvait pas lui faire endurer une attente supplémentaire. Un équilibre, elle était son équilibre, son point de repère dans un monde trop grand. L’étoile qui ne cesserait jamais de briller même durant les nuits les plus sombres. Elle l’aidait, ils s’aidaient mutuellement à affronter le destin et les épreuves de la vie. Pour avancer, ils avaient désormais besoin d’être ensemble, d’être deux, main dans la main. La vérité se dessinait de plus en plus nettement alors que la conversation poursuivait son cours. Elle buvait la moindre de ses paroles, et le moment qu’elle redoutait tant, qu’elle avait attendu durant des mois arrivait. La respiration complètement coupée elle se noyait dans son regard avec la peur au ventre. La peur de ne pas l’entendre dire les mots tant espérés, la peur de voir toute leur histoire partir en fumée. Non, elle ne voulait pas faire demi-tour et remonter dans un avion, mais peut-être n’aurait elle pas le choix. Au royaume des espoirs vains et de l’amour idéalisé, elle était la reine. La reine qui s’était bercée d’illusions durant trop longtemps et qui s’était perdue. Une demie seconde plus tôt elle était encore en équilibre au dessus d’un océan d’incertitudes, la seconde d’après elle le regagnait la terre ferme à ses cotés. Un sentiment indescriptible l’envahissait lorsqu’il lui annonçait qu’il voulait être avec elle, qu’il voulait être le seul et l’unique. Elle en restait muette, jamais elle n’aurait cru que ses rêves puissent se fondre à la réalité avec tant de perfection. C’était presque trop beau pour être vrai, et elle avait beau avoir imaginé cette scène une bonne centaine de fois, elle se retrouvait paralysée. Elle prenait une longue inspiration tandis que doucement un sourire apparaissait sur ses lèvres. C’était donc ça le bonheur. C’était se sentir immortel, invincible, comblé comme jamais, rêver en ayant les yeux ouverts, faire disparaitre la pression, les doutes et le trac en un claquement de doigts. « Je veux qu’on soit heureux tout les deux et qu’on profite de cette chance. Je veux qu’on se contente de vivre l’instant présent sans penser aux autres, aux lendemains. Je veux t’aimer un plus plus chaque jours. » un large sourire s’emparait de ses lèvres et des centaines d’étincelles brillaient dans le fond ses yeux azurs. Les rayons du soleil venaient se refléter dans ses cheveux blonds, l’instant était parfait, magique, féerique et au delà de toutes attentes. Un bref silence s’imposait à eux, ils avaient besoin de savourer ce moment, de profiter de ce calme tant mérité après toutes les tempêtes qu’ils avaient subi. Son coeur battait la chamade tandis qu’elle avait un besoin irrépressible de s’accrocher à lui et de ne jamais plus le lâcher. Il était le seul, il était l’unique, le président de son coeur, le roi de ses sentiments, celui qu’elle aimait. La magie du premier amour. « Et je veux faire ça. » clamait t’elle en s’accrochant à son cou et en passant ses jambes de part et d’autre de son corps avant de s’emparer fougueusement de ses lèvres. Elle mêlait son souffle au sien et les battements qui provenaient de leurs poitrines s’harmonisaient, ils étaient deux et ne formaient qu’un. Lèvres contre lèvres, peau contre peau, et coeur contre coeur.
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyDim 3 Nov - 14:39


La raison peut nous avertir de ce qu'il faut éviter,
le cœur seul nous dit ce qu'il faut faire.
C’était confus, comme le baiser qu’elle venait de lui accorder. Un touché mélangé à la retenu. Une caresse qui lançait cet appel à l’aide. Besoin d’éclairer son chemin. Besoin de savoir s’ils partageront, un instant, la même direction. Trop de questions. Peu de réponses. Tellement d’incertitudes. Voilà la route qu’ils avaient empruntée, voilà où ils s’étaient égarés. Dans ce baiser. Dans ce regard, Jayan pouvait tout comprendre. Il pouvait désormais réaliser les entailles qu’il avait laissées sur son cœur. Ces mêmes entailles qu’il s’était fait en y renonçant, en pensant que tout ceci n’était qu’illusion. L’amour est son illusion. C’est le plus grand mensonge de l’humanité. Il le savait et il avait tout fait pour l’éviter, pour ne pas être contaminer par ces frissons qui en disaient long, cette sensation de pouvoir tout affronter, en ayant qu’une seule et unique personne à ses côtés. Le jeune homme était déjà passé par cet état. Cette émotion qui fait qu’on oublie le reste, qu’on ne voit que le bon. On devient aveugle et les conséquences sont importantes. Elles sont fracassantes, quand elles nous rattrapent et nous enveloppent, nous rappellent que rien n’est éternel. Pas même l’amour. Pas même l’espoir. Pas même la paix. Il y a toujours un moment où nous n’avons plus droit à ce répit, à ce bonheur. Et c’est ce qu’il craignait. Jayan ne voulait pas l’embarquer dans cette descente aux enfers. Il savait que ça arriverait. Il le savait parce que l’amour et lui, ça avait toujours fait deux. Il n’était pas voué à aimer une seule et unique femme. Il n’était pas capable de la combler comme elle le méritait. Il n’était pas assez hypocrite pour oser y croire. Penser que cette fois-ci, tout pourrait changer, qu’elle pourrait être cette exception. C’est certainement pour toutes ses raisons, qu’ils avaient rencontré quelques difficultés. En presqu’une année, ils avaient connu l’extase comme la peine. Ils avaient côtoyé la passion et joué avec la haine. Ils s’étaient mis dans tous leurs états. Ils ne s’étaient jamais menti, quitte à se blesser au passage. Ils avaient été eux-mêmes, dans toute leur beauté, toute leur complexité. Alors, à cet instant, où elle réclamait quelques explications, Jayan réalisait qu’il devait lui dire. Il devait s’expliquer. Il devait s’ouvrir à Eileen. Elle le méritait plus que personne. Elle était celle à qui il devait tout cela. Etre honnête. Prendre des risques. L’aimer. La détester. Qu’importe ce que leur réserve la suite, l’avenir ou le destin. Il devait se laisser aller. Il était temps pour le jeune homme de baisser les armes. Plongeant ses prunelles dans celles de la jeune femme, il comprenait tout. Il y voyait plus clair. Sur cette plage, pendant que le soleil donnait cet éclat à sa peau, cette brillance à son regard, il buvait ses paroles. Il écoutait ses idées, son avis sur leur situation, sur leur relation. Elle avait toujours eu ce petit plus dans leurs échanges. Eileen avait toujours parlé pour deux. Étrangement, elle le comprenait sans même en prendre conscience. Elle savait s’avancer vers lui, en utilisant ses pensées les plus profondes, les plus secrètes. Tourner la page, était véritablement l’expression qu’il aurait pu utiliser, s’il avait eu son courage. Son courage de prendre les devants, d’oser tout avouer, de faire table rase du passé juste pour essayer, pour voir ce qu’un nous pourrait donner. A ce même instant, où il venait de lui avouer, de lui déclarer qu’il l’avait suivi. Il remarquait ces perles se former aux coins de ses yeux. La jeune femme réalisait encore une fois, qu’elle avait agis sous le coup de l’impulsivité. Comme elle l’avait fait ce soir où ils s’étaient croisés par hasard. Eileen n’avait pas d’autre remède pour imaginer qu’elle relevait la tête. S’amuser était sa philosophie, elle avait baigné dedans. Dans les vices. Dans l’alcool et la cocaïne. Donc à chaque coup dur, elle retrouvait ses démons. Elle retrouvait ce plaisir qui la détruisait à petit feu. Jayan ne pouvait rien faire. Il n’était pas de poids face à son passé, face à sa façon d’aborder les aléas de la vie. Elle était comme ça. Elle n’était pas parfaite et il était loin de l’être également. A chacun sa façon d’y arriver, de surmonter les épreuves, de profiter de chaque seconde, de chaque respiration que nous avons. Il ne pouvait plus juger. Il ne pouvait plus la critiquer. Car, elle était sa leçon. Eileen était sa plus belle rencontre de l’année et pour rien, il ne changerait quoi que ce soit. Qu’importent toutes ces fois, où ils s’étaient engueulés, où ils ne s’étaient plus compris, où ils avaient songé que tout serait plus facile sans cette relation, sans ces complications et ces nombreuses incompréhensions. Aujourd’hui, ils étaient là. Elle était là, au Portugal. Il tenait ses mains dans les siennes et son regard ne se détachait plus d’Eileen. « Je ne peux pas toujours m’imposer dans tes choix, dans ta vie .. Sans savoir si j’y aie toujours ma place. » avouait-il à demi-mot. Alors, que le vent commençait à se lever, à bousculer ses parfaites mèches blondes. A bousculer ses pensées, à troubler ses souvenirs. Surtout quand il entendit qu’elle évoquait celui-ci. Le début. La première approche. Le premier soir et la grande évidence. Il s’en rappelait également. Il se souvenait de tous les sentiments qu’il n’arrivait pas à gérer, avant de la rencontrer. Il se souvenait de ce regard qu’elle portait, cet espoir qui s’était éteint. Une fatalité qui lui avait sauté au visage. Une mine qu’il n’avait plus eu l’occasion de croiser. Pensant secrètement qu’il avait pu l’aider, qu’il avait pu changer quelque chose dans sa vie, qu’il avait pu la marquer de la même façon, qu’elle l’avait marqué. Indélébile. Un peu comme ce tatouage qu’il portait au poignet. Un mot qui les résumait. Du début à la fin. « Tu es une femme forte. Alors, même si tu t’égares, je suis certain que toujours tu retrouveras ton chemin. Et si tu doutes, regarde derrière toi. Regarde ce que tu as parcouru. Souviens-toi d’où tu viens et tu sauras vers où aller. Peu importe si tu dois passer par cette folie qui te suis telle une ombre. Peu importe si tu dois en décevoir plus d’un.. Ne change jamais rien. Les gens qui te méritent, t’apprécieront telle que tu es. Les autres, ils peuvent aller se faire foutre. » déclarait-il, en essuyant ses larmes qui s’étaient échappées, en positionnant de part et d’autre de son visage, ses mains. A cet instant même, où Jayan se lançait à parler clairement, à ouvrir son cœur, sans imaginer les conséquences. Peu importe si demain, ils seraient toujours ensemble. Dans un mois, un an, une vie. Il s’en foutait largement. Tout ce qui comptait à ce moment précis, c’était le présent et cette chance. Cette possibilité d’être heureux aux côtés de cette jeune femme. Cette opportunité de se laisser aller, de s’évader dans ces baisers qu’ils avaient déjà partagés. Jayan ne fermait plus aucune porte. Il se laissait aller. Il l’avait décidé. Pas parce qu’il pensait au bon moment qu’ils pourraient encore vivre. Mais, surtout pour tout ce qu’ils pouvaient s’apporter. Ils en avaient déjà fait pas mal et le jeune homme n’était pas encore décidé à y renoncer. Impossible de faire marche arrière, de rembobiner le film et d’oublier. Tant de raisons le poussaient à se confier, à tout lui dévoiler. Un équilibre. C’était le mot qui était sorti naturellement. Il n’avait rien trouvé d’autre pour le moment, parce que c’était déjà tellement. Ses mots, ses confidences se succédaient et le visage de la demoiselle s’illuminait. Une émotion dont il était la source, l’origine. Aux côtés de ce couché de soleil, qui décidait de le laisser. La boule de feu tirait sa révérence et laissait le couple se retrouver. Il disparaissait peu à peu dans l’océan. Tandis que Jayan s’ouvrait plus que jamais. Il l’avait dit. Il l’avait prononcé. Il souhaitait être encore à ses côtés mais, cette fois-ci, c’était officiel et elle le comprenait. Son bonheur n’avait donc plus de limite. Elle l’aimait et elle le répétait. L’entourant également de ses jambes, le faisant prisonnier de sa personne, Eileen le désirait. Il le sentait. Ses lèvres étaient la confirmation de ce sentiment. Ce baiser. Cette délicatesse et cette passion qu’elle pouvait faire passer. Le jeune homme ne retenait plus aucune émotion. A son tour, il l’entourait de ses bras et la collait contre son torse. Se détachant dangereusement de sa bouche pour venir lui murmurer quelques mots. « Je tiens tellement à toi. » Déposant ses lèvres le long de son cou, Jayan se décidait à prendre place sur le transat qui l’occupait précédemment. Un fois posé, il ôtait cette chemise légère qu’il portait. Laissant ainsi son corps appeler celui de la jeune femme. Laissant cette chaleur qui le contaminait s’évaporer. Il la désirait. Il l’aimait. Cependant, le jeune homme n’était pas doué pour s’exprimer, pour tout lui confier et surtout d’un seul coup. Car, il avait déjà fait un sacré bout de chemin. Il avait déjà avoué des choses qu’il aurait pu tenir secrète pendant quelques semaines, quelques mois encore. Retrouvant ses lèvres, il s’emparait d’elles. Il l’embrassait fougueusement, délicatement et passionnément. Peut-être même qu’il ne l’avait jamais embrassé de cette manière auparavant. Peut-être parce qu’il n’avait jamais eu la force de lui faire comprendre la nature de ses sentiments. Maintenant, plus rien ne comptait que son plaisir, que ce message qu’il voulait confirmer. Ce n’était pas que des mots, il y était attaché. Il y était lié et jamais il ne pourrait l’oublier. Attiré par cet opposé, par cette folie qui cache une grande fragilité, parce que c’est ce qu’elle était. Eileen était différentes des femmes qu’il avait l’habitude de fréquenter, par lesquels, ils étaient attirés. Il lui adressait d’ailleurs un sourire. Un de ces sourires rare, source d'éternel réconfort, comme on n'en rencontre que quatre ou cinq fois dans sa vie. Un sourire qui défiait -ou semblait défier - brièvement le monde entier. Puis se focalisait sur vous comme s'il vous accordait un préjugé irrésistiblement favorable. Qui vous comprenait dans la mesure exacte où vous souhaitiez être compris. Qui croyait en vous comme vous auriez voulu croire en vous-même. Jayan lui faisait passer tout ça, dans un sourire, dans un regard, dans un battement de cœur. Sur cette plage. Dans ce monde. Il dégageait l’une de ses mèches de cheveux. Il reprenait son souffle après ce baiser dangereux. Celui qui avait tout balayé, toutes les incertitudes. Et à nouveau, il se perdait dans son regard azur, dans les profondeurs de ses prunelles. « Tu restes avec moi ? Ici, quelques jours, encore ? » proposait-il, tout en priant pour connaitre déjà la réponse. Pour reprendre là, où il s’était arrêté, il y a tout juste quelques secondes. Continuant en détachant les premiers boutons de son chemisier, faisant glisser cette soie le long de ses épaules, sur la longueur de ses bras. Il ne pensait plus à rien. Ils étaient seuls au monde et personne, ni rien ne pouvait troubler cette magie. Ce sentiment qu’elle ravivait. Cet amour qu’elle lui contaminait.  Jayan renaissait. A travers ces émotions qu’il confirmait. Cette sensation qui l’envahissait. Il était en train de tomber amoureux. Il l’était peut-être déjà et commençait simplement à se l’avouer. Enfin, ce détail était encore bien compliqué. Assumer ses sentiments était une chose, les confier en était une autre. Pourtant ce n’était que trois mots, huit lettres. Une déclaration.
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyMar 5 Nov - 17:18




« Certains disent qu’on reconnaît le grand amour
lorsqu’on s’aperçoit que le seul être au monde
qui pourrait vous consoler est justement
celui qui vous a fait mal. »


Elle était envahie. Complètement submergée par ce sentiment d’infini, ce goût d’éternité qu’il lui faisait entrevoir. Elle se sentait pousser des ailes. Des ailes, qui lui permettaient d’accéder à un futur plus beau, parce qu’elle le partagerait dorénavant avec lui. Elle n’était plus seule contre tous désormais, il était là, tatoué dans sa chair, contrôlant les battements de son coeur. Un coeur pourtant si fragile qui avait été malmené par le passé et qui doucement cicatrisait les blessures qui le recouvrait. Il parvenait à faire de ses rêves les plus fous, une réalité. Ce sentiment trop puissant qui s’emparait d’elle, était celui d’un amour réciproque qu’elle avait toujours cru impossible, comme si elle avait été autrefois condamnée à ne jamais pouvoir gouter au bonheur. Regarder les gens heureux, les gens amoureux et ne pas pouvoir l’être à son tour, c’était une torture inexplicable.  Une torture qui venait de prendre fin dans un délicat murmure, grâce à ces quelques mots qui valait tout l’or du monde. Qui avaient des allures de bénédictions sacrées, de promesses éternelles. Sa main tenait fermement celle de Jayan, tandis qu’elle se laissait bercer par le bruit des vagues derrière eux. Doucement le soleil semblait tomber dans l’océan pour laisser place à une nuit qui serait pleines d’étoiles. La perfection de l’instant était telle qu’elle avait envie de se noyer dans le bleu de ses yeux jusqu’à en devenir parfaitement aveugle. Elle aurait pu pleurer, et même cesser de respirer pour que ce moment éphémère mais unique se transforme en une éternité en quelque chose d’inoubliable, de gravé à jamais. Elle ne l’oublierait pas, elle n’oublierait rien de toute leur histoire. Du premier baiser sur le toit du campus lors du bal de Noël, aux scènes de disputes les plus éprouvantes de sa vie. Mais, si elle ne devait garder en mémoire que quelques secondes de ses derniers mois, ce serait celles-ci. Juste avant que ses lèvres viennent frôler les siennes, juste avant de l’entendre dire qu’il voulait être le seul et l’unique homme à avoir de l’importance à ses yeux. Juste avant, qu’ils se fassent la promesse de continuer ensemble désormais, de marcher main dans la main, de s’aimer. Elle avait conscience qu’elle était entrain de vivre un instant exceptionnel, le temps devait se figer, ne jamais les rattraper. Le temps devait leur accorder ce répit qu’ils méritaient plus que n’importe qui. Se regarder dans le blanc des yeux, et laisser les sentiments, les élans du coeur parler à la place des mots. Savoir et avoir cette intime conviction d’être à l’aube de quelque chose de beaucoup plus grand, de beaucoup plus merveilleux. Une nouvelle page s’ouvrait, une page dont ils allaient prendre soin, parce que ce nouveau départ méritait d’être à la hauteur de ce qu’ils avaient déjà vécu tout les deux au cours des derniers mois. Le destin les réunissaient aujourd’hui à l’autre bout du monde. Néanmoins elle savait que l’amour était une chose compliquée, que ce n’était pas un combat gagné d’avance. Mais, elle se rassurait en se disant qu’à deux ils parviendront à tout affronter. Ils avaient été capables du pire, désormais ils allaient tout donner pour le meilleur. Combien de fois la jeune femme avait elle emprunté des chemins semés d’embuches, combien de fois était elle tombée au fond du gouffre. Ses démons ne l’avaient pas épargné et pendant trop longtemps elle avait joué un rôle pour se protéger. Il ne s’agissait plus de ça désormais, elle était parvenue à relever la tête hors de l’eau, et ce, en grande partie grâce à lui. Ils se soutenaient mutuellement, se poussaient vers le haut, vers le mieux. Il avait été là, à tout les instants, et lentement Jayan s’était imposé comme un élément essentiel de sa vie, il y était entré et en ferait désormais, à jamais, parti. Elle n’avait pas le moindre doute à ce sujet, Jayan était et resterait à jamais son premier et véritable amour. Elle avait droit d’avoir peur du futur, du passé, de l’inconnu. Ne pas savoir de quoi demain sera fait, ignorer si tout sera plus beau ou ne sera plus. Le destin tirait les ficelles à leurs places, mais se débrouillait malgré tout pour les faire revenir l’un vers l’autre à la fin, comme deux aimants sans cesse attirer par une force mystérieuse, une force invisible mais d’une puissance inégalable. «  Tu as ta place dans ma vie, tu y auras toujours ta place et ce, quoi qu’il puisse se passer demain, dans un mois, ou dans un an. Tu es Jayan, l’homme le plus merveilleux qu’il m’a été donné de rencontrer. Tu ne peux pas douter de tout ça parce que je te confierais ma propre vie les yeux fermés, sans hésiter une seule seconde. » murmurait t’elle à son intention tandis que le vent s’engouffrait entre eux. Des mèches de ses cheveux virevoltaient dans l’air et son regard azur ne quittait plus le sien. Jayan avait ce don pour trouver les mots et les dire au bon moment. Il avait toujours ces paroles presque sacrées qui lui redonnait de l’espoir lorsqu’elle s’apprêtait à baisser les bras. Des paroles, des gestes et des actes qui l’avaient changé, qui lui avaient permis de s’épanouir, de grandir et de vivre. Leur histoire n’était pas parfaite , il avait lui aussi fait des erreurs, emprunté des chemins hostiles et pourtant, cette flamme brulante à l’intérieur d’eux n’avait jamais cessé de bruler. Il avait gardé le cap, il était resté lui même, parfait avec ses imperfections. Les paroles qui franchissaient le seuil de ses lèvres étaient tellement sincère, qu’elle était émue, qu’elle en restait muette. Jamais personne auparavant ne lui avait dit des choses si belles, des choses qui donnaient envie de se battre et de ne plus jamais se laisser tomber au fond du précipice. Elle pourrait vivre avec des remords, de la culpabilité, mais pas avec des regrets. Elle ne regrettait rien, les épreuves qu’ils avaient endurés les avaient rendu beaucoup plus forts, beaucoup plus liés, beaucoup plus amoureux l’un de l’autre. -Regarde comme on est indestructibles, comme on est beaux tout les deux, malgré tout. Malgré cet enfoiré de destin et malgré tout les gens qui auraient pu nous faire du tort. J’ai envie d’être demain pour me réveiller dans tes bras, et pour vivre à pleines dents cette première journée ou nous ne serons plus Jayan et Eileen, mais un Nous, un Nous intemporel et immuable.- avait t’elle envie de lui murmurer sans pouvoir le faire. Tout allait trop vite et les sentiments qui l’envahissait ne lui permettaient pas de réfléchir convenablement, de vider une fois de plus son sac. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle lui avait déclarer sa flamme et où il n’avait pas répondu. Elle s’était battue, et n’avait jamais lâché l’affaire, car le jeu en valait la chandelle. Aujourd’hui, au Portugal, sur cette plage, elle pouvait l’affirmer, l’hurler; elle était heureuse. Elle était la personne la plus heureuse du monde, grâce à lui. « Je n’ai plus envie de m’égarer désormais. Tu es là et mes pas me ramèneront toujours à toi. Et même si un jour, on s’éloigne l’un de l’autre, je m’en souviendrais Jayan. Je me rappellerais de tout ça et ça me donneras la force d’affronter mes démons, le reste des gens, de ne plus perdre pied, de rester debout. » lâchait t’elle dans un murmure tandis qu’une larme s’échappait du coin de son oeil avant de rouler le long de sa joue rose. Tendrement, il déposait ses mains de part et d’autre de son visage et essuyait la perle qui y glissait. Elle affichait un mince sourire, avant de se rapprocher un peu plus de lui et d’enfouir son visage dans le creux de son cou. Ses mains caressaient sa nuque brulante et ils étaient seuls au monde prisonniers d’un rêve enchanté. Le bruit de l’océan et le soleil qui disparaissait étaient les seuls témoins de cette profusion de sentiments. Finalement, il ne manquait que les airs de piano qui introduisait The Scientist pour que tout soit encore plus parfait. Ils étaient revenus à cette fameuse case départ, ils s’étaient pardonnés l’un l’autre, elle lui avait dit à quel point elle avait besoin de lui, il lui avait dit qu’elle était un être à part. «  Questions of science, science and progress, don’t speak as loud as my heart.Tell me ... » commençait t’elle à fredonner avant de s’agripper à sa taille et de l’encercler avec ses jambes. Ses lèvres partaient au contact des siennes tandis que ses paupières se fermaient doucement. Ce baiser scellait leur nouveau départ, leur amour. Le souffle court, le coeur battant à deux cent à l’heure, il resserrait leur étreinte et elle joignait ses mains derrière son cou. De nouveau, il lui affirmait qu’elle comptait énormément pour lui, et elle manquait de lâcher prise. Elle ne parvenait toujours pas y croire, tout était trop beau et intense. «  Si tu tiens à moi, alors ne me lâche surtout pas. » articulait t’elle dans un petit rire enfantin. Il y avait des étincelles dans son regard, et elle mordillait sa lèvre inférieure avec un charme particulier. Ils se connaissaient par coeur désormais, ils étaient sur la même longueur d’ondes, ils avaient les mêmes désirs, les mêmes envies. Là, maintenant, tout de suite, ils avaient le besoin irrépressible de se retrouver, de ne faire qu’un, de rester l’un contre l’autre des heures durant. De regarder ce coucher de soleil au dessus de l’eau, de faire les choses bien, d’inscrire des instants de rêve dans cette réalité, d’obliger le destin à être de leur coté. Doucement, ils se retrouvèrent sur le transat et il laissait tomber sa chemise dans le sable. Elle s’emparait de sa peau brûlante. Envahie par l’extase de cet instant passionné, elle en oubliait tout le reste, il n’y avait que lui, il n’y avait toujours eu que lui. Il déposait alors dans son cou, puis sur ses lèvres, un baiser qui valait toutes les déclarations du monde. C’était intense, fougueux, volcanique, ardent. Ce baiser remplaçait était spontané, sincère et jamais, on ne l’avait embrassé comme ça auparavant. Jamais personne ne l’avait aimé comme lui à cet instant. Si elle avait pu douter des sentiments du jeune homme quelques instants plus tôt, ce n’était évidemment plus le cas. D’un simple baiser dangereux, il avait fait disparaitre tout ses doutes, ses appréhensions et ses peurs. Il l’aimait, elle le savait et ça l’a consumait de l’intérieur, le désir qu’elle avait pour lui était de plus en plus grandissant. Sa peau était fiévreuse, son sourire béat, et ses yeux ne quittaient pas les siens lorsqu’il s’éloignait légèrement de son étreinte. Les bretelles de sa robe glissèrent le long de ses épaules nues tandis qu’il lui proposait, ce qui à ses yeux était une évidence. Evidemment qu’elle comptait rester ici, avec lui, et ce jusqu’à la fin de l’été. Quelques jours, quelques semaines, qu’importe, elle avait tant de choses à découvrir sur lui, sur sa vie, sur son passé. Se balader main dans la main dans les ruelles des rues portugaises, s’embrasser au bord de l’océan, connaitre l’histoire de cette demeure familiale, et se contenter d’aimer, de s’aimer. « Aussi longtemps que tu voudras bien de moi chez toi. Par chance, je ne suis pas venue les mains vides. » murmurait t’elle, elle avait envisager que les choses puissent si bien tourner. Ses valises étaient devant la porte d’entrée, là où elle les avaient laissé, entre le passé et le futur. «  Et puis j’aimerais vraiment que tu racontes l’histoire de cette maison, que tu me fasses découvrir ton monde ... » finissait t’elle par dire en tournant la tête vers la sublime demeure qui trônait sur les hauteurs. Jayan avait toujours été sur la réserve lorsqu’il s’agissait de se confier, de parler de lui ou des sentiments qui l’habitait. Mais désormais, ils n’avaient plus de raisons d’avoir de secrets l’un pour l’autre, et elle espérait qu’il serait capable de lui en dire plus sans craintes, sans gêne. Elle se mouvait puis entrelaçait ses doigts dans les siens. Dans un regard intense, elle laissait tomber sa robe au sol et l’attirait vers elle. Ses lèvres se raccrochaient une ultime fois aux siennes, ses cheveux blonds portés par le vent s’échappaient sur ses épaules et sa poitrine. Ils partageaient plus qu’une histoire d’amour, ils partageaient un rêve.
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MessageSujet: Re: "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥ "But you've got the love I need to see me through." - Portugal ♥  EmptyVen 27 Déc - 17:53


Les rencontres dans la vie sont comme le vent. Certaines vous effleurent juste la peau, d'autres vous renversent.
Il y a des personnes qu'on ne pensait jamais rencontrer ou des rencontres qu'on ne voyait jamais autant s'imposer. Eileen était arrivée dans sa vie, avec tellement d'innocence, tellement d’insouciance que jamais il n'aurait imagé de telles conséquences. L'apprécier de cette façon était une réalité bien particulière. Une évidence à laquelle, il avait pris goût, comme à la douceur de ses lèvres, à la délicatesse de ses gestes. La jeune femme était une révélation dans le quotidien de Jayan. Elle y avait trouvé sa place. Elle avait réveillé ses émotions. C'était pour ça que les choses se compliquaient, ça devient toujours plus complexe quand les sentiments décident de s'en mêler.. Quand ils décident de guider nos choix et nos actes. Parfois, violent mais, toujours très expressif. Cela n'avait pas enchanté Jayan de lever la main sur le cousin de la jeune femme. Il aurait préféré que les tensions soient différentes. Il aurait préféré que ce dernier ne vienne jamais s'en mêler. C'était déjà difficile à gérer, de savoir quelle direction prendre.. Dans un coin de sa tête, il priait pour qu'elle vienne le rejoindre, pour qu'elle ose renouer le contact. Au Portugal, ça ne pouvait qu'être parfait. Il ne pouvait qu'être comblé. Le large sourire qu'il portait d'ailleurs ne faisait que confirmer son état d'âme. Le jeune homme s'y était attaché. Il se pourrait qu'il soit également prêt à l'aimer, à prendre tous les risques. Parce que l'amour, ça rime finalement avec danger. On tente le diable. On joue le tout pour le tout. On peut tout perdre.. On peut tout gagner. Mais, il faut toujours un temps pour le réaliser. Là, sur cette plage, les retrouvailles étaient uniques. Il n'aurait pas pu imaginer mieux. Il n'aurait souhaité personne d'autre qu'elle. Ici, c'était chez lui et c'était sans aucun doute la meilleure façon de s'ouvrir, de se livrer. A cet instant, Jayan songeait à de nombreuses choses, à des projets futurs. Il se voyait officialiser tout ceci à Berkeley. Il se voyait assumer cette relation qui semblait compromise. Il était surtout prêt à relever le défi, à faire taire les jalousies. Certes, Jayan n'était pas parfait. Il allait encore faire des erreurs. Peut-être même qu'il allait la blesser, l'écorcher. Néanmoins, il ne lui avait jamais caché. Il ne lui avait jamais fait croire mont et merveille. Il n'avait pas joué ce prince qu'elle attende toute. Il ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas être hypocrite. Il ne souhaitait surtout pas parier sur l'avenir. Même si leurs destins ne faisaient plus qu'un, à cet instant où leurs mains se joignaient.. Dans ce présent, où leurs sentiments se retrouvaient. Où leurs regards se liaient.. « Je te promets de faire mon possible mais, je ne pourrais jamais prétendre être à la hauteur sur tous les fronts. Parfois, je serai vraiment têtu. Souvent, j'aurai dû mal à admettre mes erreurs. Donc, si tu le supportes, si tu t'y fais.. On peut y croire. » ajoutait-il avec ce sourire malicieux dont il était le seul à connaître le secret. Il souriait simplement et innocemment. Pendant que le vent se réveillait, balayant au passage quelques mèches de ses cheveux. Des mèches qui venaient lui troubler la vue et l'empêcher de l'observer. Très rapidement, il prenait les devants. Il dégageait son visage et avait beaucoup de difficultés à s'en détacher. Elle était spéciale. Il était le seul à pouvoir la connaître sous cette facette. Le soleil ravivait les traits de son visage. Eileen était magnifique. Elle était une perle rare. Une personne qu'il fallait protéger. Il le savait et peut-être qu'il avait peur dans le fond. Peut-être qu'il doutait.. Pas d'elle. Non, parce qu'elle était une personne de parole. Elle ne lui avait jamais menti. Elle ne lui avait jamais fait de mal. Aucune douleur. La jeune femme semblait prête à partager le même bout de chemin. Elle décidait ainsi de ranger ses péchés. Elle décidait en quelque sorte, de changer. Même si pour le jeune homme, ce n'était pas un changement concret. Cette relation n'avait aucun impact sur la personne qu'elle était. Eileen se laissait uniquement vivre. C'était sa révélation. A travers cette relation, elle s'assumait. Elle acceptait une certaine faiblesse. Elle acceptait d'être cette demoiselle, accrochée à un homme, accrochée à ce destin. Fredonnant ainsi ses paroles qui voulaient tout dire.. Une chanson et une mélodie pour résumer. Pour expliquer ce qu'ils pouvaient ressentir, ce que les mots n'exprimaient pas assez.. Il souriait face à cette action. Il souriait et la sentait s'aggriper. Une à une, ses jambes l'encerclaient. Elle le tenait. Elle en faisait son prisonnier. Le prisonnier de son cœur. Le premier qu'elle aimait de cette façon, intensément et dangereusement. Il le sentait. Il le savait. Les personnes qui ont déjà croisé ce genre d'amour, sont plus méfiantes. Eileen était différente. Elle avait ouvert son coeur, comme on ouvre innocemment une porte. Elle savait que c'était risqué mais, considérait que ça en valait le coup. Son regard ne trompait pas. Les battements de ce précieux organe le confirmaient. Il la sentait si près de lui, si près de cette relation officielle. Jayan était prêt. Il le voulait, l'embrasser tendrement pour lui prouver délicatement.. Une attention qui ne pouvait plus tromper. La tenant, contre lui, le jeune homme s'appliquait. Il confirmait cette remarque qu'elle venait de lui accorder. « Compte sur moi et fais moi confiance, maintenante. » déclarait-il tout en plongeant ses prunelles dans les siennes. D'un revers de la main, le jeune homme en profitait pour lui ôter cette robe qu'elle portait. Il ne faisait pas froid et il n'avait pas froid, non plus, aux yeux. En effet, Jayan avait une idée derrière la tête. Il laissait ce tissu s'engouffrer dans le sable, considérant que sa partenaire n'en avait plus besoin. Il la soulevait de nouveau, la serrant contre lui, plongeant toujours ses prunelles dans celles d'Eileen. Jayan se mit également à marcher. Un pas devant l'autre, jusqu'à être guidé vers l'océan. Il en avait envie. Il la désirait. Elle était là. La jeune femme avait fait un sacré bout de chemin et il souhaitait lui montrer que ça en valait le coup. Elle n'avait pas fait de mauvais choix. Elle avait plutôt donné une grande tournure à leur relation, à cette évolution qu'ils pouvaient désormais observer dans la même direction. « Je te ferai visiter le coin. Je te raconterai quelques histoires. N’en doute pas. J’ai juste envie … envie de faire ça. » Au moment où Jayan prononçait ses paroles, leurs corps étaient entourés par l’océan. Ils avaient de l’eau jusqu’à leur taille et le jeune homme ne semblait pas décidé à s’arrêter. Sa chemise lui collait à la peau. Le soleil se couchait en douceur et en prenant tout son temps, ce qui donnait une certaine lueur sur l’endroit. L’ambiance était parfaite. Elle scellait deux chemins. Elle rapprochait deux personnes. Que sera fait demain ? Que devront-ils affronter ? Ils n’en avaient pas la moindre idée. Tout ce qui comptait, c’était le présent. C’était cette main qu’il tenait et cette seconde avec laquelle, il caressait le coin de ses lèvres. Elle était sienne. Il était sien. Pour cette journée, pour cette nuit et jusqu’à ce qu’ils le désirent. Rien ne sera de tout repos. De retour à Berkeley, Jayan savait d’avance que son choix ne plairait pas forcément à tout le monde. Evitant de polémiquer et d’y songer parce que personne ne pourrait l’approuver, que ce soit de son côté ou de celui de la princesse de Vegas. Leur couple était envié. Leur couple était compliqué. Souvent leurs attitudes avaient été mises sous les feux des projecteurs. Le passé d’Eileen ne rassurait pas les proches du bel epsilon. Il pensait qu’elle pouvait être une mauvaise fréquentation, voir une mauvaise personne. De son côté, Jayan avait déjà joué avec les émotions de la demoiselle. Il l’avait déjà fait pleurer. Il l’avait blessé en plein cœur et les proches de cette dernière n’étaient pas prêts à lui pardonner. Des réactions qu’on pouvait comprendre et concevoir dans les deux sens. Deux opposés s’étaient attirés, ça ne pouvait qu’être critiqué.. Ils n’avaient aucun pouvoir sur ce que disaient ou pensaient les autres. Ils pouvaient simplement profiter de leur relation, de ce qu’ils avaient tant que ça existait. Approchant une fois de plus, ses lèvres de celles de sa partenaire, Jayan restait silencieux. Il s’approchait vraiment doucement, prenant ainsi tout son temps pour la contempler. Comme si c’était le dernier moment qu’ils pourraient partager, comme si c’était sa dernière chance. Jayan s’accrochait à ses lèvres. Il l’embrassait langoureusement et fougueusement. Il l’embrassait comme il ne l’avait jamais fait auparavant, laissant tomber toute la retenue, laissant tomber toutes les barrières. Il était venu l’heure de se laisser aller et d’en profiter. Chérir ce que nous avons sans réellement savoir si ça sera pour cette vie, pour une année, pour quelques mois, une semaine, un jour. On ne sait pas. On ne peut pas parier sur notre futur. Alors, profitons de ce que nous pouvons toucher, ce que nous avons entre nos mains. Le présent et uniquement à cet instant, sans avoir peur du lendemain, sans craindre le pire. Car de toute façon nous n’aurons aucun pouvoir de changer ce qui n’existe pas, ce qui n’est pas encore réel. On avance étape après étape. Pas après minuscule pas. Dans cette vie, sur ce chemin que nous sommes le seul à gérer. Il faut le comprendre, le réaliser et l’accepter. Garder le meilleur pour ranger nos erreurs et nous rendre un peu plus meilleur.
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