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champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE

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MessageSujet: Re: champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 EmptyJeu 10 Jan - 23:50


Aussi loin que remontent mes souvenirs, je crois que je n’ai jamais eu à endosser l’habit du confident. Au moins jusqu’à ce soir. Oh bien sur, au cours des années lycées, j’avais bien sur eu droit à quelques petits moments d’aveux douteux et peu reluisant, mais je n’avais jamais été le genre de personne à laquelle on racontait sa vie. Pourquoi ? Sans doute une question de carrure et de réputation. A vrai dire, ça m’arrangeait bien : ma patience avait de grandes, d’immenses limites, et les gens qui dissertaient sur leur vie pendant des heures, très peu pour moi. Seule ma sœur jumelle, à de rares fois, avait été l’exception confirmant la règle. Cependant, je mettais ça sur le dos de la complicité, de la confiance mutuelle, et de notre lien si particulier. Elle savait que je n’étais pas celui que l’on disait, qu’il pouvait y avoir un peu de sérieux derrière ma façade de fêtard invétéré et coureur de jupons. Mon malaise était presque palpable, tant j’étais distant et hésitant. Je ne savais pas quelle attitude adopter, ni même quoi lui dire. Quoiqu’il en soit, je gardais mon calme, et j’avisais au fur et à mesure des réactions de la rouquine. Jusqu’à ce que décuite s’en suive.

Sauf qu’elle semblait avoir un don tout particulier pour me mettre mal à l’aise. A croire qu’elle le faisait exprès, que tout cela était volontaire. Dresser un portrait élogieux de ma petite personne ? Merci chérie, c’est bien sympa, mais t’es à mille lieues de la vérité. A croire que ma froideur apparente et mon détachement clair des comportements des étudiants, avaient renvoyé une image de moi plutôt positive. Néanmoins, il suffisait qu’elle rencontre n’importe qui d’autre qui avait été à Paris avec moi, pour qu’elle se rende rapidement compte qu’elle s’était totalement fourvoyée. Peut-être que mon séjour dans le désert m’avait changé, finalement. Ou peut-être n’étais-je pas encore prêt à reprendre la vie que je menais avant – à savoir celle d’un étudiant sans attaches, qui passaient plus de temps à reluquer les filles qui passaient sous son nez qu’à potasser ses cours. « Ouais. Peut-être que tu as raison. » Déclarais-je en haussant les épaules, à peine convaincu. « Mais je te signale qu’on n’est pas arrivés. Il peut se passer encore pleiiiiiiiiiiiiiin de choses. » Dis-je en souriant, appuyant volontairement sur le « plein ». Ce sous entendu (qui au fond, n’en était pas un) scabreux avait juste un but : détendre l’atmosphère. Bien évidemment, je n’allais rien faire. Je n’allais pas l’abandonner sur le bord de la route, ou profiter de sa faiblesse pour la séduire. J’avais quelques principes, quand même. « Chiant et têtu. Bah merci, me voilà rhabillé pour l’hiver. » Lâchais-je, faussement vexé. Je ne le prenais pas mal, sachant pertinemment que j’étais bel et bien comme cela. « Mais merci quand même pour le compliment. » Notais-je en souriant légèrement, jouant avec les pointes de ses cheveux. Elle avait beau être dans un état lamentable, je savais qu’elle était honnête. Tout en elle respirait la sincérité. « Je saurais m’en servir quand tu auras décidé de me pourrir la vie. » Ajoutais-je, taquin. Et ça ne tarderait pas à arriver, j’en étais certain. Connaissant le phénomène, une phrase (que dis-je, un mot !) de travers, et j’étais bon pour une leçon de morale en bonne et due forme. Demain, par exemple, si elle gardait un souvenir de tout ce qu’elle m’avait dit ce soir. Plus ses confidences devenaient personnelles, plus mes questions se faisaient pointues. J’avais bien conscience d’abuser, de laisser ma curiosité prendre un peu trop de place, mais c’était plus fort que moi. Bien sur, dès qu’elle s’était sentie mal à l’aise ou inquiète, j’avais abandonné l’idée d’aller plus loin. Mais dès l’instant où elle se montrait ouverte et réceptive, je n’hésitais pas à creuser. Comme en ce moment précis, où je l’interrogeais sur un homme qui l’avait, apparemment, brutalisée par le passé. J’ai froncé les sourcils face à la description qu’elle m’en faisait ; dire que je m’inquiétais pour elle relevait de l’euphémisme. « On dirait un schizophrène. » Murmurais-je plus pour moi-même que pour la Gamma. Elle semblait suffisamment perturbée comme ça pour que j’en rajoute une couche. D’une main réconfortante, j’ai caressé son épaule, avant de souffler, sur un ton très bas : « Il est dangereux, et tu le sais. Pourquoi est-ce qu’il est toujours dans les parages ? » La question à un million, à mon sens. Je ne la comprenais pas. A moins… A moins qu’elle ne m’ait pas tout dit sur la relation qu’elle entretenait avec lui. Subtilement, j’essayais de lui tirer les vers du nez, pour savoir ce qu’il en était réellement. « Est-ce qu’il t’a déjà menacée ? Est-ce que tu es… Bloquée, avec lui ? » Demandais-je, les sourcils froncés. Parce que si c’est ça ma chère, il suffit que tu me le dises, et ton problème s’envolera en une fraction de seconde. « Le passé n’est jamais très loin. » Déclarais-je, peu convaincu par ses propos. J’étais bien placé pour en témoigner : à l’instant où on ne s’y attendait pas, il refaisait surface, nous blessant plus qu’on n’aurait pu l’imaginer. « Et puis tu connais le dicton : chassez le naturel, il revient au galop. » Concluais-je, un brin fataliste, mais pourtant parfaitement réaliste.

Finalement, après un trajet qui me permit d’apprendre de nombreuses choses sur la Gamma, nous sommes arrivés. Je me sentais soulagé : il ne me restait plus qu’à la mettre au lit, la border comme une gamine, et attendre le lendemain que la belle au bois dormant se réveille. Du gâteau, après toutes les péripéties que nous avions rencontré avant d’arriver à destination. J’ai réglé la course au chauffeur, avant d’attendre patiemment qu’Alaina ne se décide à bouger. Je me moquais allégrement d’elle, alors qu’elle s’extirpait – non sans peine – du taxi. Chancelante à cause de son taux d’alcoolémie encore haut, j’ai attrapé son bras d’une main ferme pour éviter qu’elle ne tombe. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour les demoiselles en détresse, franchement ! Souriant narquoisement alors qu’elle me remerciait, j’ai légèrement secoué la tête. « Il en aurait fallu plus pour gâcher ma soirée. » Dis-je, complètement désintéressé. A la base, je voulais simplement trouver ma sœur. Mais à la réflexion, je préférais l’idée d’être tombée sur la Gamma : mieux valait que ce soit moi qui la prenne en charge, plutôt que quelqu’un de mal intentionné. « La prochaine fois, juste, évite de descendre tous les verres qui te tombent sous la main. Et mange, aussi. » Conseil d’expert, tu peux me faire confiance. Nous sommes finalement rentrés dans l’appartement de ma sœur, vide. Elle n’était pas là – sans doute avait-elle décidé d’aller chez son nouveau petit-ami. Un Alpha, d’après ce que je savais, avec des prénoms improbables. Il me tardait d’en apprendre plus sur l’énergumène même si, je le savais déjà, je le détestais par avance. Je n’eus pas le temps de dire quoique ce soit que déjà, Alaina s’était éloignée en courant vers la salle de bain. J’ai grimacé de dégoût, avant de me diriger vers la chambre d’ami où j’avais parfois pris mes quartiers. Cette chambre était la mienne, je le savais : Thaïs me l’avait dit et répété à maintes reprises, sous-entendant même le fait que je puisse venir vivre avec elle. J’avais toujours poliment refusé, prétextant que j’avais besoin de me faire des amis, et que j’y arriverais mieux en vivant à l’université. Ce n’était qu’une excuse fumeuse ; en réalité, j’avais décliné l’offre parce que je lui mentais depuis des mois. Peu après mon retour, je lui avais dit que tout allait bien, que je ne gardais pas de séquelles, que j’avais retrouvé ma vie d’antan : il n’en était rien. J’avais été décrété « traumatisé » par les divers psychologues que j’avais pu voir, je ne dormais pas des nuits, et j’avais beaucoup de mal à reprendre une vie dite « normale ». J’ai légèrement secoué la tête, avant de retirer mon pull. Inutile de ressasser tout ça ; ce n’était ni l’endroit, ni le moment. J’allais me mettre en quête d’un jogging, quand j’ai entendu la Gamma m’appeler à l’aide. J’ai froncé les sourcils, me demandant bien quelle connerie elle avait pu m’inventer pour clore la soirée en beauté. « J’arrive ! » M’exclamais-je, joignant le geste à la parole. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’étais dans la salle de bain. J’ai soupiré en voyant le spectacle que m’offrait Alaina. « Tu sais, en principe, quand on prend une douche, il faut se déshabiller. » Précisais-je en comblant l’espace entre nous pour l’aider avec sa maudite fermeture éclair. Je me suis assis sur le rebord de la baignoire, puis j’ai ouvert sa fermeture. « C’est fait ! » M’exclamais-je en me redressant. J’allais sortir de la salle de bain, mais je me suis ravisé au dernier moment. Prenant appui dans l’encadrement de la porte, les bras croisés sur le torse, j’ai enchaîné : « Bon, la fin de la soirée est la suivante : tu dormiras dans la chambre d’ami. Je serai au salon, comme ça, si tu as besoin de moi, tu sauras où me trouver. » Déclarais-je d’une voix neutre. « C’est d’accord ? » Questionnais-je. Mais la réponse à ma question ne vint jamais. « Tu as encore besoin de moi pour un shampooing, peut-être ? » Demandais-je, ironique, alors que je remarquais qu’elle ne bougeait toujours pas d’un pouce. A moins que l’information soit encore en train de monter au cerveau, à la réflexion.

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MessageSujet: Re: champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 EmptyMar 22 Jan - 20:32



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Champagne supernova in the sky

MATTHIAS & ALAINA ❦ How many special people change? How many lives are living strange? Where were you while we were getting high? Slowly walking down the hall, faster than a cannon ball, where were you while we were getting high? Someday you will find me caught beneath the landslide, in a Champagne Supernova in the sky... champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 Tumblr_lvqzqo1ekZ1qaho1po6_250Wake up the dawn and ask her why? A dreamer dreams she never dies. Wipe that tear away now from your eye... Slowly walking down the hall, faster than a cannon ball, where were you while we were getting high? Cause people believe that they're gonna get away for the summer. But you and I, we live and die, the world's still spinning round, we don't know why?



C’était étrange. Elle avait l’impression d’avoir perdu toute notion du temps, tout sens de la logique. Comment était-elle arrivée ici ? Elle avait comme l’impression qu’il y avait à peine une seconde, elle était encore allongée sur la banquette arrière du taxi, sa tête aux cheveux écarlates reposant sur les genoux de Matthias. Toutefois, en y réfléchissant, elle avait l’impression que cette balade en voiture remontait à des siècles. Alors, quel sentiment était le moins traître ? Elle se souvenait vaguement de la fin de leur conversation, de la manière dont Matthias avait qualifié Lenny, son Lenny, celui qui avait été son ami et qui aurait peut-être été plus si elle ne l’avait pas systématiquement repoussé. Elle se souvenait de la gravité avec laquelle il avait appréhendé la situation, attribuant des qualificatifs à Lenny auxquels Alaina n’aurait jamais pensé. Lui expliquant qu’il était dangereux, lui demandant s’il la menaçait. Elle s’était empressée de démentir et de le détromper, affirmant avec ferveur qu’il se fourvoyait sur toute la ligne. Que Lenny avait ses défauts, mais qu’il était un mec bien. En y repensant, Alaina avait envie de se taper la tête contre le mur. Quelle idiote elle faisait ! Elle n’aurait jamais dû mentionner Lenny, elle aurait dû se douter que Matthias ne resterait pas de marbre. Déjà, elle regrettait. Heureusement pour elle, le reste de sa conversation avec Matthias, toutes les révélations qui avaient précédé l’épisode sur Lenny, tout cela n’était plus qu’une brume impénétrable dont elle ne risquait pas de se souvenir de sitôt. Sinon, elle n’aurait pas hésité une seconde de plus à se cogner la tête une bonne fois pour toutes contre le mur. Elle tenta de en plus y penser, d’oublier sa bêtise, en laissant couler l’eau à flots sur sa tête encore étourdie et confuse. En tout cas, suffisamment confuse pour qu’elle prenne sa douche presque entièrement habillée.

En parlant de ça, heureusement que Matthias n’avait pas tardé à rappliquer. Alaina ignora superbement la petite pique qu’il lui lança, trop désireuse d’être soulagée de ce morceau de tissu qui n’allait pas tarder à entraver sa respiration. Elle adressa un sourire radieux à Matthias pour le remercier lorsqu’il déclara qu’il était parvenu avec succès à la débarrasser du vêtement. Matthias reprenait déjà le chemin de la porte, mais étrangement, il ne sembla pas vouloir partir immédiatement. Alaina ne put détacher son regard confus de la haute silhouette du Iota, comme si elle s’attendait à ce qu’il fasse quelque chose. Elle ne bougea pas, comme médusée. Lorsqu’il prit la parole pour lui exposer la suite et fin de la soirée, elle l’écouta d’une oreille distraite, sans détourner une seule fois les yeux de son visage. Enfin, ce n’était pas tout à fait exact – de temps à autre, le regard de la jeune femme dévia vers le torse du jeune homme, sur lequel il avait croisé les bras, tendant ainsi le tissu de son haut qui épousait du coup les lignes de chacun de ses muscles sculptés, laissant deviner leur forme sans trop de difficulté. Alaina ne savait pas pourquoi elle n’arrivait pas à détacher son regard du jeune homme. Encore un reproche à adresser probablement à l’alcool, qui ne se lassait pas de faire des dégâts ce soir. Alaina mit quelques secondes à réaliser que Matthias ne parlait plus, et finit par reposer son regard perdu sur le visage du jeune homme. Celui-ci ne tarda pas à manifester son impatience par une nouvelle remarque acerbe, ce qui réveilla aussitôt Alaina, piquée au vif. Elle passa machinalement une main dans sa crinière, qui était trempée par la douche qu’elle venait de prendre et dont elle ne s’était toujours pas extirpée. Son expression se fit agacée, et elle finit par réagir sans se soucier de répondre aux questions de Matthias. Elle lui tendit sa robe trempée et lui sourit en lui demandant, après quelques secondes supplémentaires de silence : « Tu peux la mettre à sécher ? Elle est un peu mouillée à cause de ma douche. » L’explication n’était sans doute pas des plus nécessaires mais Alaina avait jugé important de signifier clairement à Matthias pourquoi elle lui demandait de lui rendre ce service. Elle s’affaira ensuite à se débarrasser de la multitude de bracelets qu’elle portait à chacun de ses poignets, les empilant un des coins de la baignoire avec un soin tout particulier. Il devait y avoir une cinquantaine de bracelets, certains en argent, certains en perles ou en pierres précieuses, d’autres dont la valeur était clairement uniquement sentimentale – il y en avait des gros, des fins, des créatifs, des classiques, des colorés et des sobres, et comme tous les soirs avant d’aller se coucher, elle les rangea avec un soin tout particulier, absorbée par sa tâche au point d’en oublier Matthias.

Lorsqu’elle eut terminé, elle finit par se relever en titubant légèrement, s’agrippant aux bords de la baignoire pour ne pas perdre son équilibre. Désormais uniquement vêtue de sous-vêtements, Alaina se surprit à grelotter malgré la température élevée de la pièce, et elle croisa ses bras sur son ventre pour ne pas avoir trop froid. Matthias était toujours là, mais Alaina ne semblait même pas réaliser qu’elle était dans une situation où la pudeur aurait dû intervenir. Le fait qu’il puisse la voir uniquement habillée de dentelle ne semblait absolument pas la toucher. Au contraire, elle ne semblait pas pressée de remédier à cette situation, si ce n’était qu’elle avait hâte de s’emmitoufler dans une serviette pour vaincre la sensation de froid. Elle sortit précautionneusement de la baignoire et grimaça lorsque ses pieds entrèrent en contact avec le sol. Maintenant qu’elle s’était débarrassée de ses talons et qu’elle pouvait marcher sans, ses pieds protestaient avec ferveur et commencèrent bien vite à diffuser une douleur lancinante qui l’empêchait de marcher normalement. Alaina retint une exclamation de douleur, peu désireuse de s’attirer encore les moqueries du Iota adossé à la porte, et, se déplaçant en faisant des pas de gnome, elle fit comme s’il n’était pas là et s’empara d’une serviette pour s’emmitoufler dedans. Mais il semblait bien qu’elle devrait faire le deuil de sa fierté pour le moment, car à peine recommença-t-elle à marcher qu’elle poussa une furieuse exclamation de douleur qu’elle eut du mal à ne pas réitérer à chaque pas qu’elle effectuait vers le bain situé de l’autre côté de la pièce. Elle s’assit sur le rebord de la baignoire, ses pieds étaient bien trop douloureux pour qu’elle pût rester debout. Et clairement, cela sentait la nouvelle requête…

Arborant un regard de chien battu, elle croisa celui de Matthias et, sans un mot, tendit les bras vers lui en espérant qu’il se montrerait coopératif. « J’ai maaaaaal… » Comme s’il ne l’avait pas compris de lui-même. Puis, elle réalisa que cette requête n’allait sans doute pas être accueillie avec joie de la part du Iota, alors elle tenta de prendre sur elle et fit une nouvelle tentative, se redressant lentement et évaluant la situation en posant précautionneusement ses pieds à terre. Mais dès lors qu’elle s’appuya dessus, elle se mordit la lèvre avant de se rasseoir précipitamment, lançant un regard apitoyé à Matthias. Au moins, il ne pouvait pas douter de sa bonne foi… Restait à savoir si cela suffirait au Iota.

Une fois arrivée dans la chambre, Alaina se débarrassa de sa serviette sans prêter attention au Iota, se dirigeant à tout petits pas vers la commode qui longeait le lit qui allait l’accueillir pour le reste de la nuit. Elle connaissait la pièce et savait qu’elle trouverait quelque chose à se mettre en cherchant dans le meuble. Elle s’empara d’un t-shirt qui lui arrivait un peu en dessous des hanches – toujours plus décent que de se trimballer en sous-vêtements. Elle se glissa ensuite dans les draps tièdes et vit que Matthias s’apprêtait à s’en aller. Elle s’empara d’une de ses mèches rousses encore humides et la tritura autour de son doigt, et, après une brève hésitation, héla d’une petite voix Matthias. « Matthias ? Je… je sais que t’en as déjà fait assez comme ça mais… » Son teint rosit légèrement et elle sentit ses doigts trembler tandis que son estomac se contractait, trahissant l’appréhension qu’elle ressentait quant à la réaction qu’aurait le jeune homme. Elle ferait mieux de se taire et de prendre sur elle, mais elle s’en sentit incapable – une fois de plus, son côté petite fille surgissait pile au mauvais moment. « Est… est-ce que tu pourrais rester avec moi ? Ce… ce serait plus confortable que le canapé, et, et… » Elle rougit furieusement, baissant le regard. « Et puis, j’ai pas besoin de préciser qu’il ne se passera rien. Tu t’en doutes déjà, j’imagine… » Alaina avait conscience qu’elle était en train de s’enfoncer, qu’elle avait très peu de chance de recevoir une réponse affirmative et qu’en plus, Matthias devait la prendre pour une tarée. Elle hésita brièvement et se dit qu’elle ferait mieux d’être sincère – après tout, elle n’était plus à une confession près. Elle inspira un bon coup, s’exhorta au calme et reprit, d’une voix plus petite que ce qu’elle avait espéré : « C’est juste que… je me suis jamais sentie rassurée quand je dors pas chez moi. Et… et encore moins quand je suis seule… Je sais que c’est ridicule, mais… j’y peux rien, j’arrive pas à m’en empêcher. » En y repensant, sans doute aurait-elle mieux fait de ne pas lui faire cette confidence-là. Car s’il ne la prenait pas encore pour une folle juste avant, maintenant, c’était sans le moindre doute le cas.


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MessageSujet: Re: champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 EmptyJeu 31 Jan - 22:20

Lorsque j’ai poussé la porte de l’appartement de ma sœur, j’ai tout de suite compris qu’il était vide. Si Thaïs avait été là, je l’aurais sans doute trouvée allongée sur son canapé, plongée dans un Disney quelconque. Mais la sérieuse et studieuse Alpha qu’elle était devait avoir décidé de découcher, sans doute pour se retrouver auprès de son nouveau petit ami. En d’autres circonstances, j’aurais maudit cette décision – par pur égoïsme, je devais bien le reconnaître. C’était ma sœur, ma jumelle, ma Thaïs ; j’avais beaucoup de mal à envisager qu’un homme, autre que mon jumeau ou moi-même, puisse faire partie de l’équation. Jalousement, j’aurais préféré la garder pour moi – de toute façon (et très probablement à juste titre), j’estimais qu’aucun homme ne la méritait. Elle était trop gentille, trop douce, trop parfaite. Personne n’avait jamais trouvé grâce à mes yeux, et même si son Alpha semblait un peu plus correct que ses précédents prétendants, je n’avais pourtant pas une confiance aveugle en lui. Il avait beau être le meilleur ami de Nattéo, ça n’aidait en rien. J’ai légèrement secoué la tête, prenant brutalement conscience que je n’étais pas arrivé seul. L’alcoolique notoire qui me suivait titubait encore, avançant avec une certaine incertitude. D’un œil distrait mais bienveillant, je l’ai regardée s’éloigner rapidement en direction de la salle de bain. Apparemment, elle avait une connaissance précise des lieux – chose qui me surprit, je devais bien l’avouer. Etait-elle déjà venue ici ? Et si oui, en quelle occasion ? Jamais Alaina ne m’avait parlé de ma sœur qui pourtant, la Gamma le savait, comptait énormément à mes yeux. J’ai froncé les sourcils, avant de hausser les épaules. Peut-être avait-elle simplement omis de le faire. Ou, tout simplement, peut-être avait-elle été perspicace dans sa recherche désespérée de la salle de bain. Profitant de ma solitude, je me suis rendu dans une chambre qui aurait pu être la mienne, si j’avais accepté de m’installer ici. Cependant, j’avais toujours poliment décliné l’offre de ma sœur – quoique j’en dise, j’avais quelques problèmes à régler. J’avais peut-être réussi à berner ma sœur, à lui mettre de la poudre aux yeux, mais les faits étaient bels et biens réels. Je ne comptais plus ni mes nuits blanches, ni mes cauchemars. J’avais pensé qu’avec mon retour à la vie normale, à la vie « réelle », je retrouverais le sommeil. En vain : sans doute avais-je été un peu trop optimiste. On ne balaye pas plusieurs années de sa vie comme ça, en un revers de main. J’ai soupiré, las, avant de retirer mon pull et de le balancer sur le lit impeccablement fait. Du Thaïs tout craché, songeais-je en jetant un rapide coup d’œil à la pièce, parfaitement nettoyée et rangée. J’allais ouvrir l’armoire pour trouver un jogging, lorsque j’ai entendu Alaina m’appeler. Quelle catastrophe avait-elle bien pu faire, pour clôturer cette soirée en beauté ? Je n’allais pas tarder à être fixé. J’ai légèrement soupiré en la voyant, assise dans la baignoire, trempée de la tête au pied, et réclamant mon aide. « J’ai l’impression d’être le baby-sitter d’une gamine de trois ans. » Lâchais-je en allant l’aider à baisser sa fermeture éclair. La prochaine fois chérie, prends le temps d’enlever ta robe : tu verras, prendre une douche deviendra tout de suite plus simple. J’allais m’éclipser pour la laisser finir, mais je me suis ravisé au dernier moment. Je profitais du fait qu’elle se remette tout doucement de ses émotions – et que son taux d’alcoolémie s’amenuise, aussi – pour lui indiquer quelle serait la fin de la soirée. Elle sembla à peine consciente de ce que je lui disais, comme plongée dans un autre monde. Je profitais un instant de sa léthargie pour jeter un coup d’œil à ses courbes féminines, avant de brusquement me reprendre. Ce n’était pas une cible, pas une fille à épingler à mon tableau de chasse. Non, elle était bien trop pure et bien trop honnête pour ça. Evitant donc, avec un soin tout particulier, de laisser mon regard dévier vers le corps dénudé de la Gamma, j’ai claqué des doigts pour la faire réagir. Qu’elle se dépêche, il fallait que j’aille lui trouver de quoi se vêtir un peu plus convenablement. « T’es sérieuse ? » Demandais-je en faisant un pas vers elle, prenant sa robe avec une grimace de dégoût. Je la portais à bout de bras, méfiant. « Vu l’odeur qu’elle doit avoir, tu ferais mieux de la mettre à la poubelle. » Notais-je, tout en déposant le bout de tissu sur le radiateur de la salle de bain. Je me suis retourné vers elle, une énième fois, pour l’observer sortir de la baignoire. Petit manège plutôt comique, qui me donnait vraiment envie de me foutre d’elle. Mais, contrairement aux fois précédentes où je ne m’étais pas gêné pour me foutre ouvertement d’elle, cette fois-ci, j’eus pitié. Elle avait dû en voir de toutes les couleurs ce soir, et je lui avais bien fait comprendre que son état, à mes yeux, frôlait le ridicule. Inutile de l’enfoncer encore davantage ; elle retiendrait sans doute une leçon de ses erreurs. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de laisser échapper un petit rire, alors que je la voyais marcher – ou plutôt tituber. « J’ai cru comprendre, effectivement. » Approuvais-je en hochant la tête, alors qu’elle me disait avoir mal. Toujours appuyé dans l’encadrement de la porte, j’ai enchaîné. « Tu sais, tu mériterais de dormir dans la baignoire. » Comment ça, j’étais ouvertement moqueur et peu sympathique ? J’ai esquissé un pas vers elle. « Mais tu as de la chance, il semblerait que je suis d’une humeur particulièrement patiente ce soir. » Et oui, comme quoi, même les cas désespérés peuvent trouver grâce aux yeux de Matthias Dupont de Calendre ! M’enfin, les désespérés… Il ne fallait pas abuser non plus. « Considère cela comme ma BA de l’année. » Précisais-je en la soulevant du rebord de la baignoire. Et considère aussi que tu m’es redevable – au moins pour l’éternité, vu dans quelle mesure j’ai œuvré pour ton bien-être ce soir. « C’est ça de vouloir faire la grande. » Ajoutais-je d’un ton moqueur, alors que je déambulais dans le couloir, avant de la déposer à l’entrée de la chambre d’amis. D’un pas peu assuré, la Gamma ouvrit la commode pour en extirper un tee-shirt, avant de l’enfiler. Sage décision – probablement la meilleure qu’elle avait pris au cours de sa soirée, d’ailleurs. J’ai légèrement secoué la tête, amusé par la tournure qu’avaient pris les événements. Et déjà, j’imaginais avec un certain amusement la réaction que pourrait avoir la rousse, après une nuit réparatrice. « Dors bien. » Dis-je à voix basse, sur un ton dénué de toute moquerie. Je fis un pas en arrière pour sortir de la pièce, mais la petite voix basse et implorante d’Alaina me retint. Une fois de plus. Mais cette fois-ci, je n’étais plus tout à fait sur de vouloir l’aider. « Ecoute, je… » Protestais-je en passant une main nerveuse sur mon front. Comment décliner l’offre poliment, sans qu’elle ne prenne cela comme une attaque personnelle ? La question à un million. « Ce n’est pas une question qu’il se passe quelque chose ou non. » Assurais-je en secouant la tête, honnête. Je ne savais pas qui, d’elle ou moi, était le plus gêné. Elle pour son audace, ou moi par mes soucis (et mensonges) liés à mes insomnies. Si je refusais, j’allais sans doute éveiller les soupçons. Et si j’acceptais, je prenais le risque de voir l’un de mes secrets les plus personnels être révélé. Cruel dilemme. J’ai soupiré, avant de finalement me laisser convaincre par son apparente fragilité. Au fond, je ne pouvais que la comprendre, et la moindre des choses que je pouvais faire, c’était de compatir. J’ai retiré mon tee-shirt, avant de m’allonger à ses côtés. « Tu veux que je te borde et que je te chante une berceuse pour t’apaiser ? » Raillais-je, gentiment moqueur. « Bon allez, j’arrête. Promis. » Murmurais-je, alors que mes lèvres se tendaient en un sourire furtif. Certes, j’avais beaucoup râle au cours de cette soirée, mais finalement, elle n’avait pas été si mauvaise. Comme quoi, les bonnes surprises, ça pouvait aussi arriver.
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MessageSujet: Re: champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 EmptyMer 13 Fév - 14:41



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Champagne supernova in the sky

MATTHIAS & ALAINA ❦ How many special people change? How many lives are living strange? Where were you while we were getting high? Slowly walking down the hall, faster than a cannon ball, where were you while we were getting high? Someday you will find me caught beneath the landslide, in a Champagne Supernova in the sky... champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 Tumblr_lvqzqo1ekZ1qaho1po6_250Wake up the dawn and ask her why? A dreamer dreams she never dies. Wipe that tear away now from your eye... Slowly walking down the hall, faster than a cannon ball, where were you while we were getting high? Cause people believe that they're gonna get away for the summer. But you and I, we live and die, the world's still spinning round, we don't know why?



S’il y avait bien quelque chose qu’on ne pouvait nier ce soir, c’était que tout s’était bien mieux déroulé que ce qu’on aurait pu penser. Mieux encore, cette chance semblait se prolonger au fur et à mesure qu’avançait le temps, car pour l’une ou l’autre obscure raison, la chance continuait inlassablement de sourire à Alaina. Bien entendu, la raison à tout cela n’était en soi pas si difficile à identifier – elle devait tout, absolument tout, à Matthias, qui s’était visiblement armé d’une patience dont il faisait rarement preuve. Elle avait connu le jeune homme dans ses jours les moins cléments et le moins que l’on puisse dire, c’était qu’il adoptait alors un comportement diamétralement opposé à ce qu’il laissait voir ce soir. Pour quelle raison il agissait avec autant de patience et de bon cœur, c’était un mystère complet. Mais Alaina n’était, de toute façon, absolument pas en état de se poser la question. Elle avait d’autres chats à fouetter – par exemple, elle devait se concentrer afin de ne pas répondre à chacune des répliques qu’il lui lançait sur un ton moqueur, et qui allaient de l’assimilation de la baignoire à un lieu qui lui conviendrait bien pour dormir à la comparaison de la jeune femme avec un enfant de trois ans, ou les sous-entendus selon lesquels elle avait voulu agir comme plus mature qu’elle ne l’était. Alaina savait pertinemment que si elle répondait, elle risquait non seulement de dire quelque chose qu’elle pourrait regretter par après, mais elle risquait aussi de s’attirer, même de manière infime, les foudres de Matthias, or il lui était indispensable de rester dans ses bonnes grâces, ou elle pourrait tirer un trait sir ses si bons et loyaux services.

Ce fut donc dans un silence ponctué uniquement de quelques moues grimaçantes qu’elle arriva dans la chambre d’amis, où elle se hâta de s’habiller et de se mettre au lit. Et lorsqu’elle vit Matthias sur le point de partir, elle n’avait pu s’empêcher de lui demander de rester. L’appréhension qui lui nouait l’estomac lorsqu’elle avait formulé sa demande décupla pendant le laps de temps au cours duquel il sembla réfléchir, visiblement peu emballé par la perspective. Loin d’être vexée, Lanie ne put toutefois s’empêcher de se demander en quoi cela pouvait réellement poser un problème. Elle dormait tout le temps avec ses amis sans qu’il arrive quoi que ce soit – alors certes, elle n’en était peut-être pas encore au stade pyjama party avec Matthias, mais ce n’était pas pour autant qu’il était nécessaire d’être aussi gêné. Lorsqu’il lui assura qu’il ne s’en faisait pas par rapport à ses intentions, Alaina ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire qui signifiait que l’affirmation du jeune homme n’était en rien une surprise. Elle s’apprêta à baisser le regard, plus rouge que jamais, lorsque, contre toute attente, il amorça un pas non pas vers le couloir mais bien vers l’intérieur de la chambre. Un nouveau sourire se dessina sur le visage fatigué d’Alaina et lorsque ses yeux croisèrent ceux, aussi bleus que les siens, de Matthias, elle le remercia d’un simple regard. Elle laissa malgré elle traîner son regard sur le jeune homme lorsqu’il se débarrassa de son t-shirt, découvrant pour la première fois le corps qu’elle avait jusqu’alors deviné de façon plutôt hasardeuse. Matthias était harmonieusement musclé, le corps sculpté comme l’une de ces statues grecques antiques, et Alaina dut se faire violence pour arborer un air naturel et indifférent aussitôt qu’il s’approchait du lit. Inutile de créer le moindre malaise alors que la situation était déjà assez étrange. Mais Matthias se chargea d’apaiser l’ambiance avec une de ses habituelles railleries. Trop fatiguée pour réagir avec son entrain habituel, elle se contenta de lui faire les gros yeux, s’adoucissant toutefois lorsqu’il lui promit d’arrêter et lui offrit un sourire, petit mais nettement visible. Elle aimait son sourire. Il avait quelque chose d’insouciant et de rafraichissant, et contrastait avec le sérieux et la réserve dont faisait habituellement preuve le jeune homme. Elle lui rendit son sourire et se cala sur le côté, faisant face à Matthias. D’une voix ensommeillée, elle s’exprima après avoir rassemblé ses dernières forces pour y parvenir : « Bonne nuit, Matthias. Fais de beaux rêves. » Loin de se douter du sens que pouvait avoir sa phrase pour Matthias, qui souffrait de cauchemars dont elle ignorait l’existence et auxquels elle n’aurait jamais pu penser compte tenu de son état patraque, elle ferma les yeux et s’endormit rapidement, une grande première pour la demoiselle au sommeil habituellement difficile.

Elle ne remarqua pas qu’il éteignit la lumière, et même si les premières lueurs de l’aube sauvaient la pièce de l’obscurité qui la terrifiait, cela n’aurait sans doute même pas été nécessaire tant elle se sentait à l’aise et en confiance. Elle ne remarqua pas que sa main reposait à deux ou trois centimètres de celle de Matthias. Et pour la première fois depuis des années, elle dormit d’un sommeil profond et silencieux, dénué du moindre cauchemar.

Lorsqu’elle se réveilla, elle sentit les rayons du soleil lui chatouiller le visage. Elle entrouvrit un œil et vit que celui-ci était déjà bien haut dans le ciel, ce qui signifiait que la matinée avait déjà touché à sa fin depuis un bon bout de temps. Elle jeta un coup d’œil à la place de Matthias, vers laquelle son visage était resté tourné pendant toute sa nuit de sommeil – de toute évidence, il s’était réveillé avant elle car il n’était plus là. Alaina se redressa précautionneusement, assaillie par un mal de tête lancinant. Elle porta une main faible à son front et plissa les yeux, éblouie par la lumière vive de l’extérieur. Elle avait l’impression que son crâne allait se fendre et n’eut qu’une envie : prendre un cachet et se rendormir. Mais elle ne pouvait évidemment pas obéir à ces pulsions-là et se força, tout doucement, à poser un pied puis l’autre à terre, avant de se lever, légèrement chancelante. Se promettant de ne plus jamais boire tout en sachant pertinemment que cette résolution ne tiendrait même pas jusqu’à la semaine suivante, elle commença à marcher à tout petits pas et s’arrêta devant le grand miroir qui trônait dans la pièce. Lanie grimaça devant sa mine fatiguée et se lamenta intérieurement en pensant à sa gorge sèche et son crâne qui semblait sur le point d’exploser. Elle leva une main pour se recoiffer sommairement et, ce faisant, constata que son poignet était nu. Aussitôt, son regard perdu se posa sur sa table de chevet – vide. Elle se précipita dans la salle de bain, persuadée qu’elle avait dû déposer ses bracelets sur l’évier la veille. Mais celui-ci était tout aussi vide que la table de chevet – même après qu’elle se fut réveillée en s’éclaboussant une grande rasade d’eau froide sur le visage. Une panique sourde lui tordit le ventre. Progressivement, des souvenirs brumeux se rapportant à la veille lui revenaient à l’esprit, avec ceci d’énervant qu’ils n’étaient que des bribes ne permettant en aucun cas de reconstituer le fil de la soirée – seulement de quoi paniquer à l’idée du nombre de conneries qu’elle avait pu commettre. Et c’était précisément ce qu’elle pensa en revivant ces quelques flash-back de mauvaise qualité, aussi s’efforça-t-elle de ne pas y penser. Elle avait plus urgent et plus important à faire : retrouver ces satanés bracelets.

Elle arriva en trombe dans le salon et appela Matthias d’une voix plaintive et pressante, espérant qu’il fût encore dans les parages. « Matthias ? Matthias ! » Il n’avait quand même pas pu partir… C’était le comportement le plus contradictoire possible avec sa gentillesse de la veille. Alaina commença à paniquer de plus en plus, jusqu’au moment où elle vit la haute silhouette de son ami sortir de la cuisine, un air visiblement interrogateur sur le visage. « Mes bracelets ! T’as vu mes bracelets ? Où sont mes bracelets ? » Les bras croisés sous sa poitrine afin de les cacher du mieux qu’elle pouvait, elle le fixa, nerveuse et avec un air d’urgence. Inconsciente du fait qu’elle ne portait qu’un t-shirt, et rien d’autre, et que les quelques marques affreuses qui barraient ses cuisses étaient maintenant bien visibles, étant donné que le jour s’était maintenant levé, elle ne songeait plus qu’à ses bracelets, dont elle ne se séparait jamais – et, lorsqu’elle ne pouvait faire autrement que de le retirer, dont elle n’oubliait jamais l’emplacement.

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MessageSujet: Re: champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 EmptyDim 10 Mar - 23:30

La soirée avait été pleine de surprises : c’était le moins que l’on puisse dire. Et si jusqu’à maintenant, j’avais réussi à limiter les dégâts, là, je n’étais plus tout à fait sur de pouvoir éviter la casse. Je l’ai observée pendant quelques secondes, mal à l’aise, alors qu’une de mes mains passaient nerveusement dans mes cours cheveux. J’appréciais beaucoup la Gamma, c’était un fait : son intelligence, son ouverture d’esprit, son physique… Bien qu’elle n’en eut pas conscience (en tout cas jusqu’à maintenant), elle avait tout pour elle. Vraiment tout, quoiqu’elle en dise. D’un côté, j’avais envie de lui faire confiance : après notre dispute, elle était venue sincèrement s’excuser. Elle s’était montrée compatissante, tolérante. Pourtant, en cet instant précis, je ne parvenais pas à oublier ce qu’elle avait pu me foutre dans la tronche avant, ni même le fait qu’elle était proche de ma sœur jumelle. Que se passerait-il, si jamais elle découvrait que je ne dormais quasiment pas ? Pire, que se passerait-il si elle était témoin de l’un de mes cauchemars ? Rien que d’y penser, j’avais l’estomac noué. Il était hors de question, pour moi, que quelqu’un se rende compte de la vérité. J’ai soupiré, franchement gêné. Seulement, un élément – de taille, quand même – fit pencher la balance en faveur d’Alaina : elle était complètement beurrée. Donc, si on en suivait ma logique, elle s’endormirait très vite, et roupillerait comme un bébé. A la réflexion, je ne risquais pas grand-chose. J’ai donc finalement hoché la tête, acceptant sa dernière requête de la soirée. Dans un silence quasi religieux, j’ai comblé l’espace qui se trouvait entre nous. J’ai abandonné mon tee-shirt au pied du lit, avant de me laisser tomber aux côtés de la Gamma, qui semblait vraiment épuisée. Grand Seigneur que j’étais, je lui promis d’arrêter mes sarcasmes – sans préciser que je reprendrais de plus belle dès que j’en aurais l’occasion, évidemment. Elle mit quelques secondes à s’installer, et les derniers mots qu’elle prononça résonnèrent avec force dans l’intimité de cette chambre. Stupéfait, je ne sus pas tout de suite quoi répondre. A vrai dire, j’avais plutôt envie d’éclater d’un rire sans joie. « Fais de beaux rêves. » Réveille-toi Alaina, je n’ai plus quatre ans, et ça fait bien longtemps que les rêves ont déserté mes nuits. Cependant, sa réflexion me fit brusquement prendre conscience de son élan de naïveté. J’ai secoué la tête en souriant, attendri par ce trait de caractère qu’elle ne m’avait encore jamais montré. J’allais lui répondre une banalité d’usage, mais un simple coup d’œil en sa direction m’indiqua qu’elle avait déjà trouvé le sommeil. La chanceuse.

Allongé, les bras noués derrière la nuque, j’attendais que le temps passe. Littéralement. Ayant l’habitude de me retrouver dans une telle situation, je ne m’en formalisais pas. Avec le temps, j’avais fini par apprécier ce moment – celui où j’étais parfaitement éveillé, les yeux grands ouverts, alors que j’aurais dû être plongé dans un sommeil profond. Il était cinq heures du matin, et j’étais réveillé depuis une bonne demi-heure. Bilan de la nuit ? Un peu plus de trois heures d’un sommeil haché, entrecoupé de quelques cauchemars désagréables. Sans parler de ma crainte – pour ne pas dire méfiance – vis-à-vis de la rousse, qui était susceptible de découvrir à tout instant mes mensonges. Pendant une fraction de seconde, je me suis demandé comment elle réagirait si elle s’apercevait que je bernais tout le monde depuis quelques mois. Tenterait-elle de me faire la morale ? Irait-elle voir ma sœur pour cafter ? Chercherait-elle des réponses ? Ou se montrerait-elle tolérante, et accepterait mon silence ? Franchement, je n’en avais pas la moindre idée. Quoiqu’il en soit, j’avais la désagréable impression que l’étau se resserrait sur moi : tôt ou tard, quelqu’un prendrait conscience de la vérité, de la réalité. Quelqu’un finirait bien par être là, au mauvais endroit, au mauvais moment. Je me suis levé à l’instant où les premiers rayons du soleil commencèrent à filtrer par le store vénitien. Je me suis levé pour aller les fermer complètement, afin qu’Alaina ne soit pas gênée par cette vive lumière. J’ai ramassé mon tee-shirt avant de quitter la pièce. Après avoir fait un tour par la salle de bain pour prendre une douche, je suis allé dans le salon. J’aurais bien été faire un jogging, mais mes affaires se trouvaient dans la chambre où Alaina dormait – je ne voulais pas prendre le risque de la réveiller. Il était presque six heures, et malheureusement pour moi, les placards de ma sœur étaient quasiment vides. J’ai soupiré – décidément, la patience n’était pas la première de mes qualités. Alors, histoire de faire passer plus vite le temps, je me suis affalé sur le canapé, après avoir allumé la télévision. Avec un peu de chance, je trouverais un programme digne d’intérêt. En vain. Dépité, et définitivement affamé, je suis sorti dans l’aube de San Francisco, laissant à Alaina un mot bref, mais qui résumait l’essentiel : « Parti chercher le petit-déj’. » Mot absolument inutile, puisque quand je suis revenu, la rousse n’était toujours pas levée. N’y tenant plus, j’ai été déjeuner – l’odeur délicieuse qui se répandait dans toute la cuisine avait eu pour effet de réveiller mon estomac. Mais ce moment sacré fut vite interrompu par les exclamations de la Gamma, qui visiblement, me cherchait partout. J’ai froncé les sourcils, peu habitué à un tel bordel dès le matin. Quittant ma chaise, je suis allé dans le salon, allant à sa rencontre. « Eeeeeh ! » M’exclamais-je en posant une main sur l’un de ses avant-bras. J’ai froncé les sourcils, surpris de la voir dans un tel état pour quelques malheureux bracelets. Si quelques secondes auparavant, j’avais été irrité par ses cris, en ce moment même, je me rendais compte qu’elle était proche du désespoir. Tout ça pour des bracelets… Ça me dépassait complètement. « Calme-toi, on va les retrouver tes bracelets. » Déclarais-je, confiant. Calme et posé, je voulais simplement lui montrer que tout allait bien se passer. « Ils doivent être là où tu les as laissés hier soir. Je n’y ai pas touché. » Assurais-je. « Et puis oublie ça pendant un moment. J’ai été cherché le petit déjeuner, et j’ai faim. » Déclarais-je en l’invitant à me suivre. « Allez, détends-toi. Ça va bien se passer. » Murmurais-je, un léger sourire aux lèvres. Je lui ai tendu la main, comme pour mieux l’encourager à se décider. « Tu sais que tu peux me faire confiance. »

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MessageSujet: Re: champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 EmptyMar 16 Avr - 23:54


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MATTHIAS & ALAINA ❦ How many special people change? How many lives are living strange? Where were you while we were getting high? Slowly walking down the hall, faster than a cannon ball, where were you while we were getting high? Someday you will find me caught beneath the landslide, in a Champagne Supernova in the sky... champagne supernova in the sky ★ MATTY+LANIE - Page 2 Tumblr_lvqzqo1ekZ1qaho1po6_250Wake up the dawn and ask her why? A dreamer dreams she never dies. Wipe that tear away now from your eye... Slowly walking down the hall, faster than a cannon ball, where were you while we were getting high? Cause people believe that they're gonna get away for the summer. But you and I, we live and die, the world's still spinning round, we don't know why?



Alaina avait pour réputation d’être presque entièrement constituée de paradoxes. La logique ne trouvait que très peu de place dans son caractère complexe, et ce malgré son désir permanent de tout rationnaliser afin de garder le contrôle dans toutes les situations. C’est pourquoi elle était à la fois connue pour sa tendance à analyser les situations afin de trouver la réaction la plus adéquate à adapter, mais aussi pour sa fâcheuse habitude de péter les plombs pour des raisons plus ou moins obscures. Tour à tour mature ou puérile en fonction de la situation à laquelle elle se trouvait confrontée, Lanie avait des sautes d’humeur et des réactions imprévisibles. Rien d’étonnant, donc, à ce que Matthias peine à comprendre pourquoi elle se comportait en furie sans raison bien définie, si ce n’était la perte de ses fameux bracelets, qui la catastrophait plus que de raison. Mais cette fois-ci, la réaction avait beau être extrême, elle n’était pas non plus totalement disproportionnée. Car Alaina n’osait même pas imaginer ce qu’il adviendrait d’elle si elle ne retrouvait pas ses bracelets – pire, elle était tétanisée à l’idée que Matthias puisse voir ses bras dénudés avant qu’elle ne les ait à nouveau garnis tous les deux de tous les bijoux qu’elle recherchait si désespérément. Car Matthias n’était pas le seul à cacher des secrets dont il redoutait plus que tout la découverte. Lanie aussi avait son petit jardin secret, aussi sale que sombre, et dont l’exposition dépendait exclusivement de ces satanés bracelets. Elle savait que Matthias était du genre discret et pas à poser des centaines de questions, sans doute parce que lui aussi avait horreur qu’on l’importune. Mais pouvait-elle vraiment espérer qu’il ne lui demande rien s’il venait à apercevoir les terribles marques qui recouvraient ses avant-bras ? De toute façon, poser des questions devenait presque superflu dans ce cas-ci, car même si Alaina refusait de donner la moindre réponse, il ne fallait pas être un génie pour deviner, au moins en partie, l’histoire qui se cachait derrière les cicatrices rougeâtres de la demoiselle. Tant de bonnes raisons pour ne pas le laisser apercevoir ne serait-ce qu’un centimètres de ses avant-bras avant qu’elle les ait à nouveau décemment camouflés – et ce n’était pas un malheureux t-shirt qui allait s’acquitter de cette mission.

En proie à une panique évidente, Alaina avait donc déboulé dans le living en appelant à pleins poumons le nom de Matthias. Elle avait conscience d’avoir l’air de réagir de façon disproportionnée, mais elle ne s’en souciait que très peu – s’il risquait de la trouver bizarre pour ce comportement-ci, ce ne serait rien en comparaison avec ce qu’il penserait d’elle si elle ne parvenait pas à camoufler habilement ses bras jusqu’à ce que la situation se calme. La vue du jeune homme apaisa et effraya à la fois Alaina, qui voyait en Matthias autant un allié qu’une potentielle menace. Le tout était de réussir à obtenir son aide tout en restant suffisamment éloignée de lui pour ne pas prendre le moindre risque inconsidéré. Mais ce plan tomba très vite à l’eau, car le jeune homme eut le malheur d’avoir comme premier réflexe un geste qui n’aurait pu être plus mal choisi : il posa sa main sur l’avant-bras de la rouquine, qui réagit comme s’il l’avait électrocutée. Elle retira vivement son bras de l’étreinte pourtant douce de Matthias et recula d’un pas, en hissant d’une voix aiguë, avant même d’avoir pu s’en empêcher : « Pas mon bras ! » Deuxième fois depuis hier soir qu’elle prononçait cette phrase, même si elle n’en avait plus aucun souvenir. Elle se rendit compte de la violence de sa réaction et s’efforça de se calmer, adressant un regard d’excuse à un Matthias qui devait être franchement déboussolé.

Visiblement, la patience de la veille de Matthias avait persisté, du moins suffisamment pour qu’il s’évertue à essayer de la rassurer, lui promettant qu’ils allaient retrouver ces fameux bracelets. Mais Alaina ne sut trop quoi penser du fait qu’il n’y avait pas touché – c’était à la fois rassurant et inquiétant, car même si maintenant, elle savait qu’ils étaient là où elle les avait laissés, elle était la seule à pouvoir se souvenir de leur emplacement, et sa mémoire lui faisait cruellement défaut. Elle soupira, tentant en vain de réprimer l’inquiétude qui la rongeait de partout. Anormalement agitée, elle ne parvenait pas à rester en place, malgré les tentatives de Matthias pour l’apaiser. Lorsqu’il voulut lui changer les idées en lui proposant de prendre le petit déjeuner, elle mourut d’envie de le suivre, et crut qu’elle allait fondre sur place devant le sourire adorable qu’il esquissa pour la convaincre. Une envie folle de s’emparer de sa main tendue se répandit en elle, alors qu’il lui murmura qu’elle pouvait lui faire confiance. Oui, elle le savait, il était quelqu’un qui ne la trahirait pas. Mais il ne savait pas tout d’elle – il ne connaissait qu’une partie de la vérité la concernant, et elle ne savait justement pas où s’arrêtaient ses connaissances sur le sujet. En réalisant tout ce qu’elle avait bien pu lui dire la veille, elle se pétrifia à nouveau, interrompant net le geste qu’elle avait amorcé en direction de la main du Iota. Et si Matthias se comportait avec autant de douceur à son égard non pas à cause de son état quasi hystérique du moment, mais parce qu’il en savait plus sur elle qu’elle ne le pensait ? Et si elle avait dit quelque chose au jeune homme qui avait à tout jamais altéré son jugement à son sujet ? Les possibilités étaient nombreuses, et la simple idée qu’il puisse s’apitoyer sur elle, ou qu’il la ménageait uniquement parce qu’il la prenait pour une cinglée capable de déraper à tout moment, lui donnait la chair de poule. Et s’il avait déjà vu ces marques qu’elle s’évertuait à cacher ? Elle fut prise de vertiges, la terreur se répandant sur son visage. Elle murmura : « Non… Désolée… Mes bracelets… »

Elle fit volte-face et s’encourut à nouveau vers l’arrière de l’appartement. Ce ne fut qu’au bout de dix minutes supplémentaires qu’elle les trouva, empilés sur le rebord arrière de la baignoire, cachés par le rideau de celle-ci. Soulagée comme jamais, elle poussa un soupir et les enfila, aperçut sa robe de la veille qui avait séché sur le radiateur, et s’en vêtit. Elle ne jeta même pas un coup d’œil à son reflet, pressée de partir le plus vite possible. Lorsqu’elle arriva à nouveau dans le living, elle tomba sur un Matthias dont le visage exprimait l’incompréhension la plus totale. Mal à l’aise et prise d’un sentiment de culpabilité, Alaina ne songea toutefois même pas un instant à retarder son départ. Elle ne pouvait rester ici avec lui, alors qu’elle ne savait même pas ce qu’elle avait bien pu faire la veille. Et la perspective de le découvrir la terrorisait encore plus. Réalisant que le jeune homme méritait au moins une explication avant qu’elle ne s’enfuie comme une voleuse, elle lui adressa la parole sur un ton désolé et plus nerveux que jamais : « Je suis vraiment désolée, je… je peux vraiment pas rester. Désolée, Matthias. » Devant l’air incrédule du jeune homme, elle hésita quelques instants, avant d’ajouter d’un ton pressant et encore plus inquiet que celui qu’elle venait d’employer juste avant : « Quoi que je t’aie dit hier, s’il te plaît, ne m’en parle pas. Jamais. Je ne sais pas ce que j’ai dit, ou fait, mais je veux surtout pas savoir. Pas maintenant, ni plus tard. Juste… Oublie tout, ou au moins, ne mentionne rien devant moi, et sous aucun prétexte. C’est tout ce que je te demande. » Elle s’en voulait terriblement de se comporter de la sorte alors qu’il ne faisait aucun doute qu’il avait été adorable avec elle dans un moment où il aurait aussi pu l’envoyer bouler. Elle baissa la tête et murmura : « Merci pour tout ce que t’as fait pour moi. Et désolée… », avant de tourner les talons et de quitter l’appartement sans un regard en arrière. Elle dévala l’escalier, ne prenant même pas la peine d’attendre l’ascenseur. Et alors qu’elle descendait les marches jusqu’à se retrouver dans le hall lumineux du bâtiment, puis dans une rue ensoleillée de San Francisco, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle ne fit rien pour les retenir et les laissa couler le long de ses joues pâles. Elle se mit alors en route vers chez elle, sans se soucier de l’impression que pouvait donner son piteux état aux passants qui la verraient. Tout ce qui la tracassait, c’était la bourde qu’elle venait de commettre. Jamais rien ne serait pareil avec Matthias. Elle ne saurait jamais ce qui s’était passé la veille, et même si elle s’évertuait à penser que c’était pour le mieux, elle ne pouvait s’empêcher de penser que du coup, elle venait de gâcher l’une des relations qu’elle aimait le plus depuis son arrivée à Berkeley, avec un garçon qu’elle trouvait encore bien plus attachant et extraordinaire que ce qu’elle avait bien voulu s’avouer jusqu’à présent.


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