the great escape
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.tonight we’ll reach for the stars.

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MessageSujet: .tonight we’ll reach for the stars. .tonight we’ll reach for the stars. EmptyJeu 27 Sep - 19:16


Tu sortirais avec un mec que tu ne connais même pas ? • Tu ne peux pas être pire que ceux que je connais.

Il y a des jours, on se croit plus fort que tout. L’être humain est capable de grandes choses, et n’a cessé de repousser ses limites. Nous faisons inconsciemment preuve de courage afin de nous surpasser jour après jour, année après année. On surmonte nos peurs, nos déceptions, nos pertes et nos douleurs. Pourtant, de temps à autre il arrive que notre belle escapade rencontre un fossé dans lequel on s’engouffre. Une nouvelle étape à franchir, rien de plus. Je fais parti de cette catégorie de gens-là. J’ai ce sentiment pesant d’être coupable de leurs morts, de ne pas mériter ce que je détiens actuellement. J’ai du sang partout sur les paumes de ma main, et chaque nuit je revoie les images de ce terrible attentat. D’un geste las, je guette l’horizon du port qui se dresse face à moi. Les vagues roulent gracieusement sur elles-mêmes tout en formant l’écume, la sphère blanchâtre de la Lune qui éclaire mon visage. D’ordinaire, c’était avec Charlie que je m’accordais de délicieuses balades nocturnes. Je me souviens, nous marchions au bord de la Tamise, main dans la main et nos alliances scintillant aux yeux des réverbères. Ce que j’avais pu être heureux en sa compagnie. Elle m’avait apporté tout ce que je pouvais espérer, et ce durant près de vingt-et-une années. Nous étions prédestinés à un bel avenir, mais il a fallu que ce voyage humanitaire détruise tout ce que nous avions bâti. Jamais je n’oublierai ces terribles souvenirs, peu importe les psychologues qui me répèteront que tout cela n’est pas de ma faute. Je me sens coupable de tout ce qui est arrivé, c’est un fait, et il n’en sera jamais autrement. Qui ne le serait pas ? J’ai assisté aux meurtres de familles entières, pour ne pas dire de ma propre famille. J’y ai perdu une femme, et nos deux enfants. J’avais tout perdu en me rendant dans un pays que j’étais venu secourir à leurs côtés. Et j’étais censé surmonté ça en claquant des doigts ? La vie est belle, continuons d’en savourer les moindres merveilles ? Certainement pas. Je ne suis pas le bisounours qui peut tourner une page aussi sanglante et pénible. J’endure, chaque jour depuis mon réveil dans cette chambre d’hôpital. Je supporte le poids de leurs disparitions, en me disant qu’il a fallu que je survive. Je respire, je mange, je marche, je bois. Je fais tout ce qu’un être vivant peut accomplir, sauf rire. Ce soir plus que n’importe quel autre, je n’ai pas envie de rire. Une cigarette au coin des lèvres, j’aspire une bouffée du tabac avant de balayer d’un coin de l’œil les nuages qui me tenaient compagnie. Quelques fines gouttelettes roulaient le long de mes joues et mèches de cheveux. Une belle averse se préparait vraisemblablement. Je déteste la pluie. Tandis que du bout des doigts je lançais le mégot au loin, mes pensées dévièrent aussitôt sur un nom. Eden. J’avais ce désir brûlant de vouloir serrer ma Charlie au creux de mes bras. La serrer très fort contre moi, et avoir cette impression victorieuse de ne jamais l’avoir perdu, que tout cela n’était qu’un mauvais rêve. Et la seule qui jusqu’ici était parvenu à combler mes fantasmes désespérée était son portrait craché. Il était étonnant de constater à quel point la jeune Epsilon pouvait lui ressembler. Opposées au niveau du caractère, mais semblables à deux jumelles physiquement. Je me souviens notre première rencontre, le soir où par mégarde je m’étais précipité vers elle pour l’embrasser. A bien y penser, j’avais sûrement dû boire un verre de trop cette nuit-là. Une jolie baffe en guise de salutation de sa part, et nous apprenions à faire connaissance en nous hurlant déjà dessus. Mademoiselle Hastings-Matveïv, ou miss caractère de cochon personnifiée. Une sainte Nitouche en apparence dont la compagnie m’était finalement bien agréable. Les chances pour que je l’admette un jour à voix haute ? None. Elle m’exaspérait à un point inimaginable, mais je ne pouvais m’empêcher de revoir en elle la femme que j’avais aimée. Avec une telle image, difficile de ne pas l’apprécier, ou ne serait-ce qu’être intrigué par sa personne. D’ailleurs, à bien y songer, voilà un petit moment que je n’avais plus eu de ses nouvelles. Ressortant d’un geste nonchalant mon cellulaire de la poche de ma veste, je pianotais un moment sur le combiné avant de le porter à mon oreille. Aller ma grande, va chercher ton portable. Et comme prédit, je n’eu pas à attendre longtemps avant qu’elle ne daigne décrocher de sa voix de petite fille. « Ma soirée manque cruellement d’emmerdeuse, je passe te chercher. Je serai sous ta fenêtre d’ici un petit quart d’heure, ça te laisse le temps de te préparer Princesse. » Intonations mielleuses, mi-amusée, mi-blasée, et je raccrochais sans attendre la moindre réponse de sa part. Symon veut, Symon a. En l’occurrence ce soir, c’était de sa compagnie dont j’avais besoin plus que tout. Me changer les idées, respirer, et peut-être essayer de m’arracher un rire ou deux. Remy étant certainement occupée à valdinguer à droite et à gauche, Sandro à déprimer dans son coin pour sa chère et tendre, je n’avais pas réellement d’autre choix que de me tourner vers le sosie de Charlie. Déviant lentement de ma trajectoire, j’empruntais les allées de San Francisco, les mains plongées dans les poches de mon Jean. Eden, dépêche-toi, ton joli prince charmant ne va pas tarder à faire son arrivée.

Une poignée de minutes passées, nous y voilà. Face à l’hôtel de luxe de la donzelle, j’attendais sans un mot, que l’on m’ouvre la porte. Ce que l’hôte de service ne tarda pas à faire en quémandant à ce que je dévoile mon identité. Non monsieur, je ne suis pas encore un terroriste. Pas encore. Dévisageant un instant le garçon, je lâchais à voix basse le simple nom de celle que j’attendais. Si au moins t’avais pris la peine de me saluer comme il se doit, peut-être t’aurais-je filé un pourboire. Niet pour cette fois-ci bonhomme. J’ai beau être le parfait salop en apparence, je n’en accordais pas moins un intérêt non négligeable envers les bonnes manières. Merci aux règles strictes de conduite de maman. Quoiqu’il en soit, je patientais un instant dans le spacieux hall d’entrée, surveillant furtivement l’heure qu’il se faisait. Bientôt 21h, mais c’est parfait tout ça. Au même moment, la belle faisait son entrée. J’ignore pour quelle raison mon cœur se mit à battre la chamade. Une seconde ou deux, pas plus. Et puis une fois arrivée à ma hauteur, c’est en une ironique courbette que je la saluais. J’avais pris l’habitude de me moquer aisément d’elle et sa confrérie. Les Epsilon n’étaient certainement pas ceux que je respectais le plus dans cette université, bien que ce fût certainement là où j’aurais dû être si les Sigma ne m’avaient pas accepté. En tout cas, le fait est que par définition, je n’aimais pas les bourgeois et leur orgueil proéminent. Bien qu’il puisse exister quelques petites exceptions à la règle notais-je pour moi-même en dévisageant la jeune femme. Indéniablement, je ne pourrai jamais totalement me faire à cette frappante ressemblance. Les mêmes cheveux châtains, le regard similaire, et les expressions identiques. En tout point, elle représentait le parfait portrait de ma défunte fiancée. Le cœur légèrement serré, je baissais les yeux tout en me postant à ses côtés et lui présentait poliment l’un de mes bras à prendre. « T’es consciente que tu vas passer la soirée avec un homme qui fera tout pour te pousser à bout et qui jubilera de te voir énervée ? Même si je ne garanti pas encore que j’irai jusqu’au baiser forcé cette fois-ci. » Murmurais-je à son oreille. Amusé secrètement par la situation, je lui accordais un charmant sourire anodin tout en haussant les épaules. Allons, j’étais reconnu pour être un angelot dans mon genre. Peut-être pas le type de garçon à faire le niais toute la journée, mais plutôt le genre à emmerder le monde continuellement. Mignon n’est-ce pas ? Avançant de quelques pas jusqu’à la portée d’entrée, je prenais un mâlin plaisir à humer son parfum. Le hasard aurait-il voulu qu’elle porte le même que Charlie ? Je ne suis pas un homme qui croit aux coïncidences, mais il fallait admettre que celles-ci me tendaient une perche. Un frisson longea un moment mon échine avant que je ne me ressaisisse. Une main posée contre sa nuque, je nous emmenais jusqu’à l’extérieur. « J’espère que tu n’as pas mangé et que tu as faim. Je t’invite au restaurant ce soir. » Advienne que pourra quant à la suite de la soirée.

La réincarnation est un sujet délicat. Peu de gens pensent qu’elle existe réellement. Et si parfois il se pouvait qu’elle subsiste ? C’est en tout cas la question qu’il se posait machinalement. Comment cette si jolie femme pouvait-elle présenter autant de similitudes avec sa défunte partenaire ? Il existe des raisons que même la science ne pourra jamais expliquer. Alors ce soir, il était heureux d’être à ses côtés. Le regard pétillant de malice, il la dévisageait comme un petit enfant. Avoir le doux plaisir de marcher côte à côte avec ce bout de femme au caractère particulier. Sous ces quelques gouttes de pluie, il avait le cœur qui pompait maladroitement son sang devenu bouillant. Comme l’adolescent intimidé, il rougissait de l’intérieur mais n’en montrait rien. Sans le savoir, il parcourait là un chemin pour le moins pentu. Le but ultime étant de ne pas tomber.
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MessageSujet: Re: .tonight we’ll reach for the stars. .tonight we’ll reach for the stars. EmptyJeu 22 Nov - 21:11

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