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 |  Sujet: the stars that pierce the sky {Roxanne} Mer 17 Juin - 0:57 | |
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Une cigarette pendante du bout des doigts. Un verre à moitié plein tenant dans une main. Atwoodth consommait silencieusement ce que la société lui offrait. Parce qu’il se fichait éperdument des conséquences de ce qu’il inhalait et buvait, le petit Maxwell ne semblait guère avoir la tête à se préoccuper présentement d’autre chose que cette silhouette, devant lui, quelques mètres plus loin. Le visage caché par de longs cheveux foncés. La silhouette fine et élancée. Qui était-elle ? Le delta releva doucement le visage. Au loin, l’horloge de l’établissement sonnait déjà minuit. Il termina d’une unique traite le liquide ambre que contenait son cher verre, se leva, quitta les lieux. Le regard posé sur cette femme au comptoir. Persuader qu’au fond, cette âme ne lui était pas si étrangère que cela...
La pluie tombait doucement. Ses gouttelettes longeant les traits du jeune homme alors qu’il s’enfonçait dans les ruelles de la cité. La démarche lente et mesurée. Le souffle étrangement apaisé. L’allure fine se faufilant avec grâce et légèrement entre les poteaux électriques éclairant les innombrables allées. L’homme pensait. Songeant sans trop de conviction aux événements récents l’ayant marqué. Chose qui arracha de ce fait une vague grimace au concerné. Ignorant les rares passants : des prostituées ou encore des alcooliques. Allez donc savoir pourquoi, notre Dom Juan de Berkeley n'avait guère le cœur à oser pointer le nez chez quiconque. Etait-ce les événements récents qui en étaient les fautifs ? Ces histoires de couple ? Le bal de fin d'année ? Quoiqu'il en soit, peu importait la raison de son mal être ce soir : l'unique chose qu'il désirait avant-tout se trouvait bel et bien être Madame la solitude ainsi que Mademoiselle Cigarette. Briquet, paquet, et voilà que notre delta se rabaissait une nouvelle fois encore à ces conneries. Péché qui finiront bien un jour par lui ôter le droit de vivre...
Alors qu’au loin quelques gouttelettes d’eau s’écrasaient encore et toujours sur le sol maculé, le silence se faisait entendre dans la petite ruelle. Une ville, la nuit. Sous son blouson de pluie, trempée. Si le calme envoutant pouvait se montrer doucereux et captivant, il ne fallait néanmoins pas oublier la menace qu’était la cité... Viols, drogue et autre méfaits qu’il valait mieux éviter. Ou tout du moins, en parti. Parce que les nuages envahissaient la contrée. Parce que les voyous et autre vermines du genre, sortaient de leurs tanières, bourrées. Parce que les bonnes âmes se faisaient rares à cette heure-ci. Il n’était pas rare de se faire agresser. Qui ne l’avait jamais été ? Homme, femme, enfant. Tous. De quelque façon qu’il puisse être. La vie pouvait bien parfois amener avec elle une poignée de surprises. Nous nous devons alors de les affronter sans pour autant leur faire dos. Alors à cela, il suffit simplement de rester méfiant, confiant, et surtout prudent. Le regard enfouit dans une allée sombre, les prunelles du garçon croisèrent une silhouette. Au loin… Ses longs cheveux, masquant son visage… C’était elle, encore une fois… Intrigué et doucement surpris, Maxwell s’y aventura. En ce coin reculé de la ville, là où seul les rats et les dealers prennent place, elle restait installée au sol.
« Que le sommeil se fixe sur tes yeux et la paix dans ton cœur. Je voudrais être le sommeil et la paix, pour reposer si délicieusement. »
Parce qu’il savait désormais qu’il pouvait murmurer le surnom de son personnage. Sa Juliette. Roxanne.
Un sourire légèrement amusé mais néanmoins empli de désolation étira un coin de la lèvre du brun. Atwoodth se posa aux côté de sa compagne de routine. Comment ne l’avait-il pas reconnu plus tôt ? Et pourquoi surtout ? Elle, fidèle amie. Sans doute l’une des seules avec qui l’aîné entretient un lien étroit et relativement concret. Parce que la pauvre Roxanne n’avait plus montré ce genre de facette de sa personnalité depuis trop d’années, il n’était parvenu à l’identifier, à ce comptoir. Quelle femme mérite de sombrer à nouveau dans ce genre de choses… Aussi misérables et délicieuses soient-elles. Une grimace déforma les traits du garçon, il s’agenouilla devant la femme. Sans la toucher, sans lui parler. Simplement en posant son regard sur elle. Qu’au moins elle sache reconnaître son ami de théâtre… Compagnon de fortune si l'on puis dire... Qu'au moins Shakespeare soit fier de l'amitié qu'il a formé grâce à ces quelques pièces.
« La nuit risque d’être longue pour certains. »
Max', le regard doucereux et brillant - trop brillant -, il posa une main sous le menton de sa camarde, l'obligeant sans trop d'autorisation à relever le visage. Que leurs yeux se croisent au moins, qu'il sache. Clope au bout des lèvres, tira doucement sur sa drogue. Un cercle rouge se dessinant dans l'obscurité de la rue.
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