Comme toutes bonnes OMEGA qui se respectent, j'avais passé la soirée en boîte en plein coeur de San Francisco. Il est bien vrai que plusieurs préfèrent rester à la confrérie pour fêter avec leurs acolytes universitaires, en revanche moi j'opte plus souvent pour la nuit animé que la ville a à nous offrir. Et oui, je choisi de me pavaner plutôt que de boire à la bouteille sur le campus. Qu'est-ce que vous voulez, j'aime me tenir dans les foules, danser jusqu'au bout de la nuit et draguer un tas d'inconnu, ce que les garçons de ma confrérie ne me permettent pas de faire. Vous savez, quelques soirées et vous avez fait le tour de la bande, enfin de ceux qui étaient intéressants. Et autant vous dire que je ne suis pas de celles qui pensent pouvoir trouver la perle rare malgré les apparences alors je pense que c'est foutu si vous pensez à une histoire d'amour d'OMEGA dans laquelle je serai inclus. Celles qui avaient à se faire on été fait. Pas tant que ça tout de même, je tombe pas dans les bras de n'importe qui et véritablement je pense que la seul qui mérite d'être citée est celle avec Keven. Une relation pas très franche et de courte durée mais je suis loin de l'avoir complètement oublié. Ne pensez pas que je l'aime encore, mais je l'ai aimé et lui il m'a plaqué. D'accord, j'ai mes tords dans cette histoire, il faudrait pas le cacher. Je n'ai pas toujours été, comment dire, honnête avec lui. Pensez augmenter ma populaire en sortant avec lui ne fut pas la meilleure de mes idées, mais je l'ai tout de même aimé. Il m'en faillait pas plus pour être prise à mon propre jeu. Malheureusement, mes plans ne se révèlent pas toujours à être fabuleux. Bref, je suis complètement en train de me perdre. Il faut pas oublier que j'étais sortie cette soirée-là, plus précisément dans une boîte près de Financial District. Avec quelques copines bien sûr, je suis pas une solitaire. La nuit était quand même bien entamée, après quelques verres de Margarita et un numéro de mec dans mon telephone qui n'entendera surement plus jamais ma voix, une envie m'a surprise : me rendre à la fête qui avait présentement lieu à la confrérie. Je sais pas si c'est littéralement l'alcool qui me montait à la tête pour avoir l'idée de lâcher mes amies fêtardes ou le fait qu'on m'est rabattu les oreilles avec ça toute la semaine. Je ne me suis pas penchée sur la question bien longtemps que déjà je levai la main pour intercepter un taxi, un réflexe qui me vient de New York. À peine montée, je lui demanda de me conduire sur le campus de Berkeley. Et puis à partir de là il y a un vide. Enfin pas exactement, je me souviens de ne pas avoir reconnu la confrérie tellement il y avait d'invités. Et puis, j'ai commencer à boire, dans des verres de plastiques de couleurs, un vrai cliché des fêtes universitaires. Ensuite, je sais que j'ai dansé un bon moment avec ceux qui dansaient justement. Après ça, rien. Trop d'alcool, c'est la seule chose que je peux affirmer en toute vérité.

Les quatre heures de sommeil dont j'avais profité n'auront pas été suffisantes. J'aurai bien dormi encore un peu, seulement le sofa sur lequel je me suis assoupie n'est pas ce qu'on peut décrire de confortable. La nuit précédente, j'avais été sans aucun doute trop ivre pour penser rentrer à mon appartement au centre-ville. De plus, le mal de tête que l'alcool de la veille m'a si gentiment refiler n'aide pas au repos. Et j'ai la robe qui me colle à la peau. C'est quoi cette chaleur ? Je me suis retournée péniblement avant d'oser ouvrir les yeux et de me faire aveugler par les rayons du soleil agressants qui traversaient la fenêtre. M'assir fut un véritable défi tant ma tête tournait. Une aspirine, c'est ce qui me fallait. Il y en a dans mon sac à main, si je le trouve. Un rapide coup d'oeil à travers la pièce maintenant vides de tous ses invités mais avec rempli de souvenirs de la veille suffit à le trouver au travers des verres de plastiques vides qui traîne sur le sol. À petit pas, je me pencha pour le ramasser. Un Chanel en plus, il va falloir trouver un moyen pour faire partir cet odeur d'alcool. Peut-être en racheter un autre. Enfin, je pris le médicament favoris des fêtards qui ont pris une cuite entre mes doigts. J'avanca vers la cuisine pour prendre un verre d'eau et l'avala avec la pilule. Au contact du liquide je me rappela comme il fesait chaud. Mon corps avait deux envie : dormir et de fraîcheur. C'est moi ou la maison semble souffir elle aussi de la chaleur de l'été californien ? Je ramena mes cheveux en une natte lache sur le côté. Déjà, je me sentait plus à l'aise avec ma chevelure qui ne semblait plus être collé à mon dos. Je m'aspergea littéralement de l'eau au visage pour me reveiller et pour profiter de sa température. Je retourna au salon retrouver mon sofa. Je n'avais pas la force de retourner tout de suite à mon appartement même si l'envie de profiter de ma douche et de mon lit était plus que grande. Et je suis pratiquement certaine qu'à l'extérieur c'est la canicule alors je ne vais pas aller me faire souffrir plus que je ne souffre en ce moment. Ah non, ça n'allait pas le faire. Je ne pouvais pas rester assise lorsque j'ai l'impression d'avoir la fièvre. Je me releva et commenca à marcher de long en large entre le salon et la cuisine machinalement. Je posa ma main sur mon front et ferma les yeux. À cette heure-là, la confrérie était tout ce qui il y a de plus calme pourtant j'entendis des pas en plus des miens. Je releva la tête pour apercevoir rapidement Keven, le beau Keven. Je m'arreta net ne sachant pas si je souhaitais qu'il m'est apeçu ou pas. C'est ce sentiment, un mélange de tristesse, de mélancolie et d'orgueil, qui m'embrouille l'esprit à chaque fois que je le recroise. Je m'appuya sur le mur et je me laissa tomber. Quand une journée commence mal, il faut s'attendre à ce que sa suite soit de même.