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❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader

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MessageSujet: ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader EmptyVen 20 Jan - 19:41

now i must find my way back to you cause i miss you
“Deep in thought, and oh so far away thinking about the pleasures that we shared together. Will never remain the same without you. Praying for my lover to return, she's waitning for my lessons to be learned sithout a doubt. I know she wants to flirt ; it hurts so real so real” •• CADENCE&JADER un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c'était notre jeu ! (décoration by thaïs/britt)


Dans la vie, on fait des promesses. Tous, sans exception, promettent quelque chose. Des promesses que l’on tiendra, des promesses que l’on brisera malgré nous. Des promesses explicites ou implicites. ‘’Je t’aime ’’ est une promesse, ‘’Je serais toujours là pour toi ‘’ en est une autre. ‘’Je te promets ‘’ est la promesse ultime. Quelque que soit la promesse, par définition, celle-ci a l’obligation d’être tenu. On attend tous d’une promesse, d’un ‘’ Je te le promets ‘’, que la personne en question tienne parole, qu’elle tienne sa promesse. On l’espère tous, une promesse n’est pas censée être que des paroles en l’air. Alors on espère, on espère. Petits, et naïfs, on vivait de promesses, principalement provenant celles des parents. ‘’ Oui mon poussin, promis, le Père Noël te l’apportera. Si tu me promets d’être sage. ‘’ On croulait sous ces dernières tellement elles étaient nombreuses. Notre vie se construit sur une suite de promesse ; celles qu’on tient nous font avancer, celle que l’on ne tient pas, nous font également avancer. Quand on grandit, on se rend compte que les promesses ont été créé, non pas pour être tenu, mais pour être brisé. Oui, plus on grandit, plus les déceptions concernant ces promesses sont grandes. Plus on prend de la graine, plus on découvre qui sont réellement les personnes nous entourant. Petit, les promesses étaient mon dada. Je promettais des choses, des tas de choses, dont la moitié m’échappait totalement. Dont la moitié n’ont pas été tenu. On me faisait des promesses aussi, dont le trois-quarts avaient été omis. Mais dont certains restaient gravés dans ma mémoire. Parmi celles-ci, une en particulière, malgré les années, malgré les peines, les douleurs, malgré tout, j’étais resté accroché à cette promesse, espérant un jour que celle-ci serait tenu par la personne en question encore, et encore. Tout avait commencé par une question, une seule, posée par un petit gamin naïf de cinq ans. « Tu me promets d’être mon amie pour la vie ? » Elle, avait quatre ans, et était déjà connu comme une petite blonde à fort caractère, émerveillée par le monde, curieuse, drôle, amusante, vive d’esprit, et surtout mon amie. M’ayant pris la main, affichant un joli sourire sur son visage d’ange, stoppant toute activité, elle m’avait fixé de ses airs adorables et tout à la fois déjà hautaines. « D’accord ! Si toi aussi, tu promets d’être mon ami pour la vie. » « Promis. » Un joli sourire pour conclure le tout, accompagné d’une poignée de main virile et l’accord avait été conclu. Au fil du temps, je me rends compte à quel point j’avais été, à ne pas prendre au pied de la lettre, baisé. Le temps fila, les années passèrent, les mois défilèrent, les jours s’accélèrent, et j’avais été dupé. Par une gamine de quatre ans, qui, aujourd’hui, se prenait pour une reine de beauté. Cadence Mary Levy-Carcenac était une reine de beauté, qui m’avait snobé, qui continuait de me snober. Jader Da Pitruzzela ou comment se faire avoir en beauté. Je le savais, je le savais, la petite Cadence que le petit Jader avait connue avait été métamorphosée. Au revoir petite blondinette à l’adorable sourire, bonjour belle blonde aux rires diaboliques ! Pourtant, idiot que j’étais, avec cette légère naïveté qui me restait, je continuais à espérer, à croire que notre amitié était restée intacte, malgré les autres, malgré ses crocs dévoilés une fois que nous étions ensemble, malgré Sa Majesté qui ne me traitait en simple sujet, malgré le temps, malgré tout. Je jouais le naïf, celui qui croyait encore à une histoire d’ores et déjà perdue. Enfin, non, je ne jouais pas, j’étais naïf. Croire qu’un jour nous redeviendrons petits, innocents, qu’elle redeviendrait ma Cadence ? Même naïf était un faible mot. Auparavant, nous étions Rox et Roucky, Peter Pan et Wendy, dorénavant nous étions Sa Majesté et son sujet.

« Il faut que je te raconte un truuuuc, Jader ! » Vraona, excitée comme une puce, me sauta littéralement dessus. A peine avais-je le temps d’ouvrir la porte de mon appartement qu’elle me recouvra de baisers. Malheureusement pour elle, j’étais d’une humeur exécrable ; je lui rendis ces derniers avec peu d’entrain. Une moue déçue apparut sur son visage, je lui adressais un simple demi-sourire pour la rassurer, espérant que cela fonctionnerait, qu’elle ne me m’infligerait pas un questionnaire complet sur mon humeur du jour. Chanceux que j’étais, elle me rendit ce petit sourire, entra comme si de rien était dans le loft et continua son récit, avec autant d’énergie qu’il y a deux minutes. Je soufflai, soulagé, la suivis après avoir fermé la porte derrière moi. Assise dans le sofa du salon, sans même m’attendre, Vraona avait déjà commencé son récit passionnant sur les dernières rumeurs du bahut. Je l’observai raconter vivement son histoire, y mettant tout son cœur, faisant correspondre paroles et gestes. De temps à autres, je me demandais ce qu’elle fabriquait dans cette confrérie de rebelles, sachant que depuis que nous étions ensembles, elle montrait tout de son caractère, sauf celui-là. Je la fixai, m’asseyais à ses côtés, l’écoutai d’une oreille, comme un bon petit ami qui se respectait. « Non mais tu te rends compte ?! … » Un petit haussement de tête de haut en bas en signe d’approbation de temps en temps, puis un sourire d’ange forcé et elle était dupée. Je faisais l’intéressé, elle y croyait. Mauvaise humeur du jour, bonjour ! L’entendre parler sans cesse ne me rendait pas un mal de crâne, mais presque. Je l’aimais bien, elle était adorable, mais entre nous, les rumeurs de l’université me passaient au-dessus de la tête. « Tu sais ma belle, Perdita va bientôt arriver, je dois chercher un truc à maison de confrérie des iota, je reviens dans pas longtemps. » Une fois la vie entière d’une pauvre étudiante mise à nue, je l’interrompis, lui déposai un léger baiser sur les lèvres et m’enfuyais. Non, je ne l’abandonnai pas, Perdita allait débarquer d’un moment à l’autre, tous deux allaient passer un agréable moment ensemble. Ou pas. Leur problème d’entente ne me concernait pas.

Jader ou l’expert du mensonge, bonjour ! J’errai paisiblement sur le chemin grec, sans cœur à rendre visite aux iotas. Cette confrérie, cette maison plus mon humeur exécrable, c’était la mauvaise addition du soir. Tout comme la bière et la vodka, c’était un mélange désagréable, pour tous. Je ne m’étais pas fait énormément d’amis chez les iotas, ne faisant pas plus d’effort d’intégration que cela, malgré que j’y étais depuis bientôt un an. Je ne portais pas, pour la plupart de mes confrères, un sentiment d’affection particulier, trouvai inutile de faire ami-ami avec un deux. Seuls quelques personnes, se comptant sur les doigts de la main, réussissaient à m’approcher, à m’adopter, à m’apprécier et réciproquement. Peut-être j’aspirais à être un mal aimé ? Ou mon expression faciale constante n’inspirait pas confiance ? Bah, qu’importe ! Je n’étais pas venu à Berkeley pour me lier d’amitié, et encore moins pour former une famille de confrérie. Mais étudier, pratiquer du sport, gagner les matchs de football. C’était mon but, mon premier but. L’intégration chez les iotas passait très loin dans mes priorités. Mais néanmoins, malgré tout, en errant sans but précis, j’avais atterrit dans la maison de confrérie, dans le salon principal. Haussant les épaules, je m’affalai dans le petit canapé qui trônait dans ce mini-salon, ne cherchant pas à chercher le pourquoi du comment j’étais arrivé ici, ne voulant pas retourner à l’appartement, pour le moment. Puis une ombre fila, je sentis une autre présence dans la pièce. Sans bouger le petit pouce, je devinai aisément qui ce fut. De loin, même dans le noir, ses cheveux d’or brillaient, m’éblouissaient. J’eus un léger sourire. « On me suit mademoiselle Levy-Carcenac ? » Comme à chaque fois que je la voyais, l’image de nous deux enfants s’imposa dans mon esprit, ses mots, ses paroles, sa façon de rire, de jouer, de s’amuser, de m’amuser, de m’aimer. Je ravalai difficilement ma salive, elle s’approchait davantage, je pouvais dorénavant m’imprégner de son odeur. « Tu te rappelles de nous, petits, Cadence ? »
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❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader Empty
MessageSujet: Re: ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader EmptyDim 22 Jan - 18:55




•• Jadence - Pourquoi faut-il se quitter, alors qu'on s'est aimés ? •• Tu sais, « pour toujours », c’est un temps très très long. Mais le temps a une façon bien à lui de changer les choses... Rox&Roucky



    Où est-ce qu'il était ? J'écartai les documents un à un, cherchant le Saint Graal. Le souvenir avait explosé dès mon réveil au petit matin, laissant le même effet qu'une bombe. Les archives du journal étudiant sorbonnais, je devais à tout prix mettre la patte dessus et grappiller quelques information sur Oswald. Je venais de me rappeler qu'il avait effectué un bref détour à l'intérieur des bâtiments de l'élite française. Tout ce qui le concernait, requérait mon attention complète maintenant qu'il avait juré vengeance et errait dans les mêmes couloirs que j'arpentais au quotidien. Entre deux vieux journaux jaunis, mes doigts glissèrent sur une matière vernis. Intriguée, j'amenais la photo au devant de mes cils et furetait son paysage. Deux enfants joyeux, installés sur des balançoires jumelles. Une magnifique petite blonde aux yeux émeraudes que je connaissais comme le refrain d'une chanson préférée, et à ses côtés, un petit garçon aux cheveux frisés, se rattachant à une seule des cordes de la balançoire et tentant d'attraper les mains du jeune ange blond en risquant la chute. Cadence et Jader. Une histoire d'amitié profonde, vouait à l'éternité et au-delà des apparences. Suite à quelques minutes de contemplation silencieuses, je remis férocement la photo sous les documents. Un récit dépassé, une affection perdue depuis que j'avais atteint mes douze ans et côtoyait mes alter égo. Assaillie de souvenirs sombres concernant la Seine et d'autre plus importuns à propos d'une relation semblable à l'un des plus grands chef d'oeuvre de Disney, je décidais de me donner un break et me familiariser avec la bâtisse de Berkeley. Avec un peu de chance, la journée ne se solderait pas en une frustration totale.

    Une cacophonie vint perturber mes chimères les plus douces, rêveuse dans la salle commune des iotas, je frottais ma plume contre le papier personnalisé Levy-Carcenac. L'encre ébène avait recouverte trois quart du papier, d'une écriture fine et ronde. Agacée au plus haut point, je levai prunelles au ciel, ma patience était d'ores et déjà titillée par ma tâche assidue et de surcroît des voix graves venaient m'empoisonner l'air. Menant ma concentration au paroxysme, je me replongeai sur la lettre dédiées aux grands parents français, peu admirateurs de la grande technologie, ils possédaient un caractère vieille école et donnaient plus de valeur à du papier parchemin, moyen de communiquer particulièrement sentimentale. Ennuyée au possible, les souffrances respiratoires de mon aïeule blonde ne m'intéressait guère et la motricité de l'ancêtre qui avait accru notre richesse me laissait amorale. La seule motivation à cette douce intention n'était autres que les principes et les devoirs, si cela pouvait rendre leur agonie plus tendre. Enfermée dans une bulle que je voulais intacte, les voix criardes se mirent à rejouer une mélodie infernale, suppliant mes oreilles. Une bande de iotas délurés, un groupe de mâle à l'état le plus primate qui soit. Gestes grossiers, paroles au plus bas de l'échelle et niveau de surexcitation élevé, ils persévéraient dans leur débilité profonde. M'improvisant chef d’orchestre, je plaquai mon outil littéraire sur la table et hissai ma grandeur sur mes talons hauts. Ma silhouette austère s'avança d'une démarche qui se voulait séductrice et engageante vers le bataillon herculéen. Au premier son de mes stilettos Manolo marquant le sol, la bruyante rumeur dont il était à l'origine mourut instantanément. Pas le moins du monde surprise, ma démarche impérieuse intimait au silence le plus strict, laissant amplement le temps aux iris des spectateurs de s'habituer à cette puissance princesse blonde avant de partager quelques petits commentaires sur un sujet qui valait de l'or. Réglés comme une horloge, les chuchotement avaient éclos sans attendre davantage, des questions volèrent à travers la pièce, « C'est bien la française non ? », « Cadence Levy-Carcenac en chair et en os ! ». Je continuai à rouler des hanches, amusée par la petite agitation dont j'étais l'auteur, affichant le plus beau des sourires. Manipulatrice née, je connaissais la parfaite attitude à adopter en présence de mâles dominants, prête à les museler à tour de rôle. Ma chevelure blonde leur faisant face, je commençai d'une voix veloutée, « L'homme dans toute sa splendeur, impudent et incivil. ». Claquement de langue sonore, mes iris les étudiaient avec soin, les enfermant dans un silence et trucidant l'enthousiasme d'abord généré. Tels une meute de toutous aux grands yeux larmoyant, on pouvait entendre une mouche voler. Oui, ils n'étaient plus dans leurs vestiaires souillés entre primates et leur rendre la vue ne serait pas du luxe. J'arquai un sourcil devant leur mine désolée, préservant tout de même mon expression séduisante, comme une petite fille qui couvait du regard ses poupées. « Allez faire quelques passes dehors, vous me ferez plaisir. Je garderai un oeil sur vous. ». Mes commissures montèrent en crescendo, dévoilant un peu plus mes dents éclatantes comme un tapis de neige pur. Je tournai ma tête blonde vers la grande baie vitrée, dévoilant le terrain de football comme une scène de théâtre. Les partisans de la crème athlétique s'échangèrent quelques sourires ravis, exprimant leur contentement dans un langage animal qui m'échappait. Je haussai les épaules sagement, me pressant d'ajouter, « N'oubliez pas les shoooooorts. ». Dernier clin d'oeil accordé et mon roucoulement mourut. Une euphorie générale explosa du troupeau, à l'instant où j'avais tourné les talons, je pouvais entendre leurs baskets frôlaient les marches dans une précipitation sans précédent. Sourire victorieux, je rejetai mon corps lourd d'accablement sur le fauteuil de club, m'armant de nouveau du pinceau afin de ponctuer le tout par une signature prétentieuse. Le calme revenait saluer la salle. Seule le bruit, de l'enveloppe et du papier plié, criait. Un vrombissement accompagna le bruit solitaire, scellant l'enveloppe, mes prunelles parcoururent les pixels de mon cellulaire. Niveane, une blonde totalement délurée et partenaire de cheerleading. Mon doigt fin pressa lentement l'écran, curiosité tranquille, le sms me laissait indifférente et troublait ma parfaite piété plus qu'autre chose. Brève consultation et j'appris que l'on me demandait au rez de chaussée dans le petit salon. Les jeunes filles iotas organisaient un petit rassemblement à gogo et avaient la naïveté de penser que la Levy-Carcenac se joindrait à elles. Évidemment, je ne leur ferai aucunement don de ma présence, bien trop occupée ailleurs, il était impossible d'espérer une intermède en dernière minute. Le seule rendez-vous prévu dans les prochaines minutes était la rencontre avec la taule d'acier de mon véhicule.

    Mes talons aiguisés flirtant avec les marches, je descendais d'une marche assurée les escaliers, quittant le petit nid Iota. Des gloussements attirèrent mon oreille, sûrement les sportives aux pompons qui entamaient leur soirée gossipage encerclant des vernis à ongles rouge à l'effigie de la confrérie. Indifférente, je poursuivais ma marche dans le long couloir de l'édifice, aiguillonnée par la hâte d'atteindre les portes du hall et respirer la fraîcheur californienne. Au moment de poser ma paume sur la titanesque porte, un bruitage se fit entendre de la pièce adjacente. Avide, mes pas légers transformèrent leur direction, m'amenant jusqu’à une pièce inconnue. N'ayant pas encore eu le loisir de promener ma personne dans tous les recoins du bâtiment des rouges, j'enchaînais découverte sur découverte depuis quelques mois. Mes pupilles furetant le noir, personne. Prenant congé, je rebroussais route vers le parking quand une voix m'interpella. Familière, elle stoppa mes stilettos sur le pas de la porte, paralysant ma motricité. J'amenai ma main sur l'interrupteur et la lumière fut. Doucettement, je plongeais mon regard sur une chevelure en bataille. Jader. Vieille connaissance omise, sa remarque encouragea mes sourcils à accoler le plafond. « Ou l'inverse.», répondis-je d'une voix mielleuse, faisant allusions à ses coups de fil répétés jadis. Le temps avait filer sans que le prénom Jader ne s’immisce sur l'écran de mon cellulaire. Ah non ! Je me trompais, j'étais l'heureuse bénéficiaire d'un appel de sa part, pas plus tard que la semaine dernière, quand se ferait-il une raison. La question routinière tomba, toujours une bride nostalgique noyant ses paroles et une lutte intérieure pour ne pas envoyer balader mes prunelles au plafond. Cependant, joueuse, j'attisais la flamme de l'espoir. « Huuum. Laisse moi deux minutes. ». Prenant le soin de m'assoir sur un fauteuil, je baladais mon regard sur les bibelots bekerléens, feignant être pensive alors que mes souvenirs ne pouvaient être plus frais. « Tu parles de ce petit garçon mal fagoté et détesté par les usagers de la cour de récré ? Je vois qu'il a bien grandi aujourd'hui, qui irait s'en plaindre. ». Machiavélique et malsaine. Sans aucune gêne, je conduisais mes iris sur son torse viril, comme un tant soit peu alléchée. Semer la pagaille, une association dont j'étais la reine, mêlant une confusion des plus épaisses dans l'esprit du jeune homme, j'appuyais sur les boutons de la télécommande, optant pour la chaîne dont j'étais désireuse. « Assied toi Jader, on vient tout juste de se retrouver, tu n'as pas l'intention de me quitter si tôt ? », demandai-je à tout hasard alors que sa réponse n'avait plus aucun secret pour mon esprit tapageur. Programme revisité, mes occupations attendront. On venait de me mettre une friandise sous les yeux devant laquelle je ne pouvais bouder. Gourmandise, quand tu nous tiens.
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❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader Empty
MessageSujet: Re: ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader EmptyLun 20 Fév - 22:55

now i must find my way back to you cause i miss you
“Deep in thought, and oh so far away thinking about the pleasures that we shared together. Will never remain the same without you. Praying for my lover to return, she's waitning for my lessons to be learned sithout a doubt. I know she wants to flirt ; it hurts so real so real” •• CADENCE&JADER un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c'était notre jeu ! (décoration by thaïs/britt)


Idiot. Voilà, je n’étais qu’un simple fini idiot, en plus d’être naïf. Un réel naïf. Les contes de fées n’existent pas, depuis le temps je devrais le savoir. Je devrais, oui. Pourtant, tel un gosse qui ne cesse espérer un cadeau qu’il n’aura pas pour Noël, j’espérais qu’elle redeviendrait comme avant. Comme à l’ancien temps, comme je l’appelle si bien. Le moment de notre enfance. L’espoir fait vivre, dit-on. Aujourd’hui, je comprenais mieux et plus que jamais cette expression si véridique. A l’entente de sa voix, de son ton toujours autant hautain, je savais vraiment que je me voilais la face ; jamais elle ne redeviendra la Cadence que j’ai connue. Le temps où son Altesse et son valet n’était qu’un simple jeu était dorénavant révolu. « Ou l'inverse. » Le sous-entendu quant à mes coups de fils répétés ces derniers temps et mes nombreuses tentatives d’approches à son égard était parfaitement lisible ; j’eus un sourire en coin. Depuis le temps également, je devrais être habitué à ses rejets constants, à mes tentatives qui échouaient lamentablement, à mes coups de téléphones qui me refaisaient découvrir chaque jour son répondeur, représentant parfaitement la Cadence machiavélique que tous connaissait aujourd’hui, que je connaissais aujourd’hui. Pourquoi m’entêtais-je à vouloir l’approcher alors ? Moi-même je l’ignorais. Idiot fini je vous dis. Idiot, idiot, idiot. Espèce d’idiot, qui ne cessait de se ressasser le passé pour se faire davantage de la peine. Petit, une certaine personne qui me servait de maman m’a toujours conseillé de vivre au jour le jour, se remémorer le passé ne faisait qu’attiser la tristesse, le mal en nous. Vivre dans le passé n’était pas une bonne chose, vivons dans le présent, et mettons de côté le passé ainsi que le futur. Carpe Diem, comme dirait si bien Horace. C’était son crédo à cette dame ; carpe diem. Ça sonnait tellement bien, non ? Un crédo que je devrais suivre, soit dit en passant. Afficher constamment cet air désespéré à chacune de nos rencontres avec Cadence était désolant à voir. J’étais désolant à voir, mieux même, pitoyable. Je m’en rendais bien compte, mais ce n’était pas pour cela que je réagissais, que je cessais de vouloir retrouver mon amie d’enfance. « Il t’arrive de décrocher quand on t’appelle ? » La questionnai-je d’un ton plus froid et cassant que j’aurais voulu. Au final, au fond, ce n’était pas le fait qu’elle ne répondait rarement – ou plutôt jamais – à mes appels qui me chagrinait plus, non. Ce qui me perturbait relevait d’un autre niveau : je détestais que l’on me rejette. Il n’y avait rien de plus perturbant, détestable qu’une personne qui vous rejette, surtout quand vous passez votre temps à lui courir après. Fierté, quand tu nous tiens. Tomber à chaque appel sur son répondeur quelque chose dont je me serais bien passé. Certes, sa voix me résonnait dans la tête comme j’espérais en composant son numéro sur le clavier numérique, mais ce n’était pas ce que je voulais entendre. Evidemment. Habituellement, lorsqu’on passe un coup de fil à une personne, on espère généralement ne pas tomber sur son répondeur. « Cela dit, j’aime beaucoup ton répondeur. On voit tout de suite à qui on a affaire : à une garce manipulatrice sans cœur. » Enchaînai-je d’un ton tranchant, accompagné d’un sourire en coin qu’elle ne dut pas voir dans l’obscurité. Décidément, j’étais incapable de garder mon calme ce soir. Ou du moins, je n’arrive plus. Le ton hautain qu’elle utilisait, son ton hautain dont elle faisait usage en ma présence m’irritait au plus haut point. Et toujours dans ces moments-là, je me remémorai le passé, notre passé pour me calmer. « Tu parles de ce petit garçon mal fagoté et détesté par les usagers de la cour de récré ? Je vois qu'il a bien grandi aujourd'hui, qui irait s'en plaindre. » Ce passé, là, oui. Mais allez savoir pourquoi, ce soir, les souvenirs ne m’apaisaient pas. Les souvenirs dont elle évoquait, qui s’affichaient malgré moi dans mon esprit après l’évocation de Cadence, faisaient tout sauf m’apaiser. Du coin de l’œil, je remarquai que la iota avait tilté mon agacement, ce qui avait le don de l’amuser. Quand le diable s’habille en Levy-Carcenac ! Doucement, son regard malsain virevolta entre les bibelots qui composaient la pièce avant de se poser lourdement sur moi. Quelques frissons parcoururent mon corps, je détestais cette position de faiblesse. Rien de plus déstabilisant, de plus effroyable. Surtout face à une fille, face à elle. « Va au diable Levy-Carcenac ! » Lui crachai-je à la figure, façon de parler. On jouait pas au plus détestable ? Ah mince. Peu importe, elle avait fait débordé le vase avec sa goutte, ce vase qui représentant ma patience. Je savais que je ne faisais que nourrir son jeu minable, mais qu’importe ? Hein ? C’était son jeu, elle était maître du jeu, je perdais dans tous les cas, quoi que je fasse, quoi que je dise, j’étais le perdant officiel. Ras le bol. « Assied toi Jader, on vient tout juste de se retrouver, tu n'as pas l'intention de me quitter si tôt ? » Tandis que je commençai à lui tourner le dos pour partir en direction de la sortie, elle me héla. Assise paisiblement telle un ange sur l’unique sofa qui plombait la pièce, elle s’amusait avec la télécommande avant de s’arrêter sur la chaîne de son choix. La voix des protagonistes de l’émission se diffusa dans la salle, je pus reconnaître aisément quelques personnages. Un feuilleton télévisé, tenez donc, étonnant ! J’eus un haussement de sourcils avant de me retourner, vaincu. Il n’était pas nécessaire de préciser que ma décision était prévisible. Partir, moi ? Fuir la reine ? Jamais. Je vous l’ai dit, on jouait à un jeu où j’étais le pion, son pion, le perdant en quelque sorte. Prudemment, comme une proie craignant son prédateur, je m’avançai à elle tout en observant la télé et en gardant un œil sur elle, au cas où elle déciderait de me sauter au cou. Sans lui demander son avis, je m’assis à ses côtés. Bien qu’elle fût maître de jeu, elle supporterait bien de partager son fauteuil d’honneur avec quelqu’un d’autre non ? De toute manière, je ne lui donnai pas le choix. « Te quitter ? Quelle question ! Nous resterons l’un auprès de l’autre pour toujours, on se l’est promis Cadence, souviens-toi. » Répondis-je d’un ton rêveur. Lunatique, j’étais lunatique ce soir. Ma colère avait disparu malgré que Cadence n’ait pas changé d’attitude ; je me remémorai encore le passé, ce qui, pour cette fois, me calma, me rendit rêveur. Encore une fois, j’essayais de reconquérir le cœur de ma Cadence, la vraie. Pas le cœur de cette peste, étant donné que cela m’étonnerait qu’elle en ait un. Pour ce, je l’obligeais à se souvenir, à se remémorer. « Le bon temps, n’est-ce pas ? » Murmurai-je, hésitant. Da Pitruzzela remonté contre Levy-Carcenac était définitivement fini pour l’instant ; le faible et niais Da Pitruzzela prenait sa place. Je n’étais pas sûr qu’elle ait bien entendu, le son de la télévision étant extrêmement haute à la normale, mais tant pis. D’un côté, je me parlais qu’à moi-même. J’étais sûr à presque cent pour cent que c’était le bon temps uniquement pour moi ; mademoiselle doit sûrement jouir de sa popularité d’aujourd’hui, de sa vie présente. Qui ne le serait pas ? « Bien, parlons maintenant que j’ai l’occasion de pouvoir t’adresser la parole. » Pause. « Dis-moi pourquoi ? Pourquoi, Cadence ? » Nul besoin de préciser, j’étais quasiment sûr qu’elle comprendrait. Pourquoi m’avoir abandonné ? Pourquoi avoir changé ? Pourquoi avoir brisé cette promesse d’amitié éternelle ? Et bien que j’avais d’ores et déjà prédis sa réponse, j’avais pris le risque de la lui poser directement. Je voulais l’entendre d’elle-même et non de quelqu’un d’autre. Dis-moi tout Princesse Levy-Carcenac, livre-moi tout tes secrets.
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❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader Empty
MessageSujet: Re: ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader ❝ Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’était notre jeu ! ❞ ─ cadence&jader EmptyLun 27 Fév - 21:12



❝ You need me but I don't need you, you're just my pretty young creature. ❞


    Jader Da Pitruzzela avait perdu toute la valeur sentimentale que je lui avais porté dès l'instant où mes prunelles avaient vu le monde de manière plus impérieuse. Il n'était qu'un profond rêveur qui ne descendait jamais de son nuage, agréablement caressé par des pensées utopiques et merveilleuses. Me faisant soupirer maintes et maintes fois, il ne cessait de croire en un lien abandonné que j'aurai immédiatement oublier s'il avait arrêté d'insérer le même disque dans une chaîne hifi dont les hauts parleur se trouvaient à présent dans la salle commune iota. Néanmoins, fixer un tel acharnement m'amuser grandement, l'observer se débattre avec les étoiles pour me les distribuer une à une jusqu'à ce que mon sourire s'élargisse et que j'accepte de lui faire une place minime dans mon entourage. Il était arrivé dans mon après-midi comme un cadeau de noël avant l'heure, je n'avais plus qu'à le déballer et jouer avec ma poupée. Je n'étais pas pressée, voulant profiter pleinement de ce nouveau jouer et l'user décemment avant recyclage. « Il t’arrive de décrocher quand on t’appelle ? ». La glace vint se frotter à mes oreilles, dévoilant des pics de reproches que je congédiais d'une main lasse, les réchauffant et les faisant fondre sous mes prunelles infernales. Mon talon aiguille venait juste de croiser sa converse dégoutante et il s'emportait déjà, complètement désespéré et se faisant piétiner par ses sentiments. Mes pupilles firent un aller-retour au plafond, jugeant son comportement juvénile et mes lèvres se pincèrent de satisfaction. Un clown au milieu de la piste appartenant à monsieur Loyale, se donnant en spectacle pour ma capricieuse distraction, sans pudeur ni retenue. Sa motivation encouragea mes belles boucles à s'attardaient un petit instant en sa compagnie, avide de savoir jusqu'où le vice pouvait être précipiter. « Au beau monde oui. Dommage que tu sois sous classé. », l'agaçai-je d'une voix qui se voulait goguenarde et la main creusant négligemment un tour de taille admirée. Nouvelle déception pour lui, il ne faisait pas parti de ma liste dorée, j'avais désigné seuls quelques élus comme amis possibles, et Jader se frottait au fond du bol, il avait gagné mon indifférence qui parvenait à mourir dans des instants comme celui-ci, où mon humeur prônait le jeu et voulait piquer les réactions de chacun pour gommer l'ennui. Puis il possédait cette expression adorable, ce fasciés de chouchou quémandant des câlins par-ci, des câlins par-là, le punching ball de la gamme masculine et la peluche préférée des berkeléennes. Le tableau était bien vite dressé et j'aimais m'accaparer la convoitise ultime du peuple pour un temps provisoire, épargné par ma lassitude rapide. « Cela dit, j’aime beaucoup ton répondeur. On voit tout de suite à qui on a affaire : à une garce manipulatrice sans cœur. ». Je le lorgnais, le venin au bord des lèvres, il commençait à s'enliser dans la boue, espérant éclabousser ma splendeur au passage et ternir ma mine réjouie. Ma peau était imperméable à son acide et rien n'arrivait à toucher mon humeur joyeuse, encore moins frôler des sentiments inexistants, nous n'étions pas du même acabit et là encore je ne lui apprenais rien. Laissant mes jambes s'étiraient sur l'accoudoir de mon nouveau nid, je faisais scintiller mes fins talons sous la lumière du soleil, jouant avec le reflet et m'occupant l'esprit d'une manière bien meilleure. Après toutes ces années il avait enfin osé sortir les mots du placard scellé à double tours, rendant la réalité encore plus vraie pour son encéphale. Je perdais mes ailes d'ange et finis par afficher un sourire de démone, arrêtant de stopper ma véritable nature et révélant la facette que le monde avait peur de voir. Je poursuivais à dévorer sa silhouette du regard, découpée dans l'obscurité du contre-jour, assaillis par des pensées noires et désireuse de faire mal. Tu aurais tellement dû réfréner tes dires mon joli Jader, c'était comme réveiller la bête et nous savions tous les deux le mal dont elle fait preuve pour fermer à nouveaux ses paupières. Faisant tournoyer ma chaussure, je visais minutieusement l'organe qui le maintenait en vie, rêveuse d'enfoncer le clou vernis dans son torse et faire couler du sang. « Voyons mon coeur, ne te laisse pas abuser par la colère, elle donne de toi une très mauvaise image, radine en flatteries. Pourquoi t'entêtes-tu à quérir une amitié si mes sentiments ont filé avec le temps, qui voudrait être l'ami d'une pierre ? ». Ma voix émergeait, chantonnement et moqueuse comme elle en était apte dans ses meilleurs jours, n'épargnant même pas cette tête adorable qui faisait l'unanimité auprès du comité féminin iota, elle lui cinglait la peau, approfondissant des blessures à peine refermées. Le diable en personne, satan, lucifer, hadès, pluton, tant de patronyme pour héler Cadence Marie Aurore Levy-Carcenac, alors que tous ces noms sonnaient grossier à outrance pour une apparence aussi belle. En parlant de créature des ténèbres. « Va au diable Levy-Carcenac ! ». Mon ricanement froid embrassa les murs, maîtrisé et bref, traduisant une raillerie certaine. Il était maladroit à l'en désigner du doigt et s'en taper les poings par terre. Aucune surprise, il était encore loin de la vérité, comme toujours et toute compréhension avait épargné son cerveau, le laissant pour abruti. Mais le type d'étourdi que j'affectionnais à distance, les excusant de leur bêtise innocente. « C'est lui qui est déjà venu à moi. ». Pour ne pas dire que j'étais sa fidèle égale, motivée par mes propres intérêts et les besoins de ma propre personne. Malgré ce caractère particulier, j'étais loin de traîner dans les couloirs avec ma solitude, tel un territoire fortement voulu que tout parti voulait conquérir à n'importe quel prix. Ma répartie cinglante dû avoir raison de lui en un round, le pauvre boucle brune tournait déjà ses baskets vers la sortie, pressé d’échapper à l'attaque qui l'avait déjà mangé jusqu'au torse. Mais une minute. Je n'avais pas terminé ce yaourt et sa fuite altérerait mon humeur. Levant ma nuance kaki au ciel, je déployais un lasso de feu, lui enroulant la taille et le ramenant dans mes griffes par quelques maximes bien choisies. Je lui aurais même couper les ailes qui lui permettaient de se dérober si il l'avait fallu et ne s'était pas plié à ma volonté. Toutefois, il revenait bravement, me donnant même l'envie de lui caresser la tête et lui accorder un os, c'était dans ces instants que je l'appréciais le plus, ce bon vieux Jader. Allez, viens te blottir contre la reine des vilaines et accroître un peu plus ton supplice Rox. Je me calibrais sur la chaîne du Jerry Springer Show, véritable mise en scène d'âmes noyées par une détresse aussi large que l'océan Pacifique, attirant leur adversaire dans les mortelles profondeurs par insultes et coups de poing en tout genre. Le thème du jour, « je voulais épouser mon amie d'enfance mais celle-ci préfère le lit de mon frère », épique. Je sentis le fauteuil s'affaisser et le poids de Jader se coller à mon dos, qu'il était bien mignon et que son coeur était gros, je pouvais même le qualifier de loyal. En récompense, mes jambes agréablement sculptées, dans un matériau qui se faisait rare, décollèrent de l'accoudoir et allèrent se poser sur lui sans autorisation. Oui, nous nous entendions très bien, je m'accaparais son corps comme j'avais fait la salle mienne pour cette fin d'après-midi, bannissant toute intrusion d'un regard courroucé, électrocutant la moindre stature qui oserait franchir l’embrasure de la porte. Je le devinais heureux, j'avais répondu à toutes ses demandes même si je ne cessais de battre son dos avec un bâton dépourvu de clémence. Je venais de nous aménager un nid acceptant uniquement nos deux effigies et de surcroît, les jambes d'une Levy-Carcenac ne s'aventuraient pas sur n'importe quels genoux, j'étais l'impératrice qui accordait une once de gloire à son sujet, trop bonne. « Te quitter ? Quelle question ! Nous resterons l’un auprès de l’autre pour toujours, on se l’est promis Cadence, souviens-toi. ». Une loyauté sans fin, il confirmait mes pensées sans que je me hasarde à poser questions. Ce surplus de gentillesse excita ma sournoiserie, enclin à rétablir l'ordre des éléments, je jouais une comédie qui me collait à la peau et qui bluffais chaque interlocuteur, trop maligne pour les esprits voisins. Je sourais à ses paroles, penchant adorablement mes boucles et feignant me souvenir en égarant mon regard sur l'habit du mur. Ma main porcelaine vint rejoindre la soie délicieusement enroulée sur sa tête, joueuse, elle déroulait mes doigts fins qui entortillaient sa chevelure ondulée. « Le bon temps, n’est-ce pas ? ». Je fronçais les sourcils à la vue de mes petites jambes courant dans l'herbe et un Jader miniature poursuivant une princesse française jusqu'à un toboggan rouge, paradis de l'enfance. Un homme opulent fonçant à une vitesse insoupçonnée sur son frère avant de le jeter dans un public déchaîné mit brutalement fin à ma chimère. La femme désespérée essayait de se mettre entre les deux fanatiques du mcdonald sans succès et la foule scandait « Jerry ! Jerry ! Jerry ! ». Mon rire entra en compétition, critiquant un comportement aussi pathétique et un combat en arène pour une dame aussi laide que le tyran Robespierre. Mon dieu, seigneur. Merci de créer aussi bon divertissement pour égayer les iris des plus mesquins. Brièvement amusée, je repris mon air indifférent, daignant enfin répondre à mon interlocuteur. « Nuance Jader, tu resteras près de moi pour toujours et tu m'as jurée allégeance jusqu'à tes derniers jours, quoiqu'il arrive, tu te souviens. ». Remise en place pure et dure. J'étais la princesse, il était la bête, et même si les productions disney prouvaient le contraire, aucun lien aussi fort que celui de notre jeunesse ne pourrait se glisser de nouveau entre nous, je ne baisserais aucune barrière et il resterait dehors, à l'extérieur, plongé dans une magnifique contemplation de la résidence qu'il ne pourrait avoir. De plus, il jugeait bon temps ce que je déclarais orage. « Je trouve que celui-ci a bien meilleur climat, regarde, le soleil est à son zénith. ». J'espérais qu'il n'allait pas me prendre au mot et laissait errer ses pupilles jusqu'au rebord de la fenêtre tel un idiot notoire. Le soleil était juste devant ses yeux, ses rayons étaient assis sur ses genoux et sa crinière resplendissait comme jamais, pas besoin de faire un dessin. J'étais à l'apogée de mon règne et pour multitudes années encore, autant dire que je ne remonterai le temps pour rien au monde et garderai l'univers que j'avais forgé, parfait comme tout ce que je touchais, j'avais la manucure de Midas et faisais pleuvoir l'or à foison. « Bien, parlons maintenant que j’ai l’occasion de pouvoir t’adresser la parole (...) Dis-moi pourquoi ? Pourquoi, Cadence ? ». Oui, saute sur cette opportunité, je ne mettrais pas ma main à couper qu'elle se représente une nouvelle fois. Mais je m'énervais déjà de lui avoir gentiment distribuée, au bord de la série mélodramatique, il ne manquait plus que la musique interprétée pour les feux de l'amour et nous étions bons pour remplacer le programme défilant à la lucarne. Fallait-il vraiment que je me lève bien sagement jusqu'à l'armoire au bois incrusté, aille sortir un papier blanc, que je m'arme d'un crayon gris et me mette à griffonner. Je levais les yeux au ciel, signe de mon agacement profond avant de prendre la parole d'une voix cadencée par le blase. « Parce que je ne supporte pas la différence, nos reflets ne s'agrémentent pas dans un miroir et je laisse les sentiments aux plus démunis, il faut bien leur donner quelques biens solides pour éviter la révolte. ». Pensée pour Marie Antoinette qui avait été chassée de son château par quelques villageois malheureux, je ne me mélangeais pas au tiers état et faisais preuve d'un peu plus de malice. La vanité noyait ma vision des choses et j'étais trop entichée d'elle pour m'en débarrasser. Voilà pour le topo culturel Einstein, en espérant ne pas trop choquer ton génie. Mes doigts tombèrent sur sa joue, comme pour le consoler de la maladie de paroles qui venait de l'abattre et le rendre vulnérable aux attaques extérieures. Lui procurant un peu de douceur alors que mes songeries étaient tout autre, si nous ne pouvions être amis, rien ne m'empêchait de le garder en haut de mon étagère Ken, situé entre deux bellâtres vaincus tout comme lui par mon enchantement. « Mais ne te morfonds pas, on est très bien comme ça, tu seras toujours rattaché à moi par tes fils. ». Référence à un pantin, une marionnette que je contrôlais totalement et qui me donnerait le monde sur une assiette de porcelaine quand j'aurai analysé bon de le demander. Je me rapprochais de son visage italien dangereusement, gommant l'espace qui séparait nos torses, toujours l'emprisonnant de ma paire de jambe si l'idée lui venait de s'échapper de notre intermède. « Tu es encore plus beau silencieux. », minaudai-je en effleura sa joue d'un baiser enfantin pour lui rappeler la petite fille qu'il avait perdu quelques printemps plus tôt. Ô méchanceté, tu serres tous ces coeurs qui ne demandent qu'à t'aimer, les plongeant dans un désespoir plus dense quand ils ont enfin eu la chance de te rencontrer. Don't forget about me, I'm an angel my dear but I have the devil's horns.
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