nice to meet you. ft. ALEYNA

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« Taxi! » Je montai dans le véhicule qui venait de s'arrêter devant moi, lui indiquai le lieu dans lequel je souhaitais me rendre, avant de jeter un coup d'oeil à l'écran de mon téléphone portable. Il affichait deux nouveaux messages. Les deux provenant de cet être, cher à mon coeur, qui vivait désormais à près de 3000 miles de ma nouvelle ville. J'avais passé l'après-midi complète à flâner dans les rues de la ville, afin de remplir toujours un peu plus ma garde robe. De ce fait, je n'avais même pas entendu mon portable sonner. Résultat, Eliad s'inquiétait certainement. « Je sais que c'est aujourd'hui que tu vas rendre visite à ta demi-soeur, alors je pense très fort à toi bébé, je t'aime. » Le second message quant à lui, disait qu'il fallait que je le rappelle dès que je l'aurais vue. Quoi qu'il en soit, je répondrais plus tard. J'avais à faire. Je sortirs mon miroir de poche ainsi que mon rouge à lèvres pour me refaire une beauté, alors que j'arrivais à l'université. Je réglai ma course, attrapai tout mes sacs, et sortis de l'automobile aussitôt. Je devais tout d'abord me rendre dans ma chambre pour poser mes affaires avant de rendre cette fameuse visite dont m'avait parlé mon petit-ami. Pour être plus précise, j'avais réussi à trouver la chambre de Aleyna, ma demi-soeur, et j'allais donc me rendre dans celle-ci pour faire sa connaissance. J'étais d'ailleurs partagée entre la joie et la peur. Une fois dans ma chambre, je troquai mon jeans ainsi que mon débardeur contre un mini short en jeans, accompagné d'un tee-shirt ample blanc à rayures noires. Pour cette tenue, j'enfilai mes talons noirs. Une dernière touche de maquillage, mon sac sur l'épaule, je traversai finalement l'université pour rejoindre la maison des Sigma. J'avais appris que ma demi-soeur faisait parti de cette confrérie et qu'elle résidait donc la-bas. Les derniers cours étaient déjà terminés, j'avais donc une chance de la trouver dans sa chambre à cette heure là. Je l'esperais, en tout cas.

Arrivée devant la maison, je ne fus plus tout à fait sûre de vouloir faire cela. Avais-je le droit de débarquer dans sa vie ? Soudainement ? J'imaginais qu'elle ignorait tout de mon existence et j'allais probablement chambouler sa vie. Mais après tout, peut-être que l'on pourrait bien s'entendre, pourquoi pas ? J'attrapai de ma main gauche le pendentif en forme de croix que je cachais sous mon chandail et le serrai très fort, les yeux fermés. Il me provenait de ma mère, qui me l'avait offert peu avant sa mort. Il lui venait de sa grand mère, et représentait donc beaucoup pour moi. En plus de porter près de mon coeur un signe religieux, il était sentimental. Et même si bien évidemment je devais le cacher puisque toute forme d'appartenance à une religion est interdite, il était impossible que je m'en sépare. J'avançai lentement dans les couloir de la maison, trouvant les escaliers pour atteindre le premier niveau, où se trouvait donc la chambre d'Aleyna. J'étais tout de même assez anxieuse à l'idée de sa réaction. Que dirait-elle ? Que ferait-elle ? Serait-elle contente de me rencontrer ou au contraire m'en voudrait-elle ? Toutes sortes de questions auxquelles je ne trouvais de réponses se bousculaient dans ma tête. J'étais incapable de réfléchir correctement. Mais après tout, je n'ai jamais été le genre de fille à réfléchir aux conséquences, non ? Mais là, tout de même, c'était quelque chose d'important. C'était important pour moi, et je ne voulais pas gâcher toutes mes chances de retrouver cette famille que je n'avais jamais connue.

Prenant mon courage à deux mains, je décidai de toquer à la porte. Elle devait être là puisque j'entendais des paroles à l'intérieur. J'entendais même une fillette rire. Une fillette ? Ou peut-être étais-je en train de rêver. Néanmoins, une jeune femme vint ouvrir la porte. Je restai inerte devant elle, ne sachant que dire. « Bonjour.. » fut le seul mot que je parvins à glisser. Elle était belle, elle avait quelques traits de mon père. Et à première vue, elle semblait sympathique. Comme elle semblait s'impatienter sur la raison de ma visite, je pris l'initiative de m'exprimer sur cette raison, sans non plus être trop directe. « Je m'appelle Ysabel.. Forzwood. Mmh, je sais que tu ne me connais pas.. mais il y a quelque chose que j'aimerais te dire. Je peux entrer ? »

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✿ Ysabel &' Aleyna-Kaitlyn ●●
« Aleyna…Est-ce que l’on peut jouer à la wii ? » à ce moment là j’étais en train de faire le ménage dans ma chambre universitaire et j’avais toujours la garde de cette merveilleuse petite fille : Maëlysse. J’avais eu sa garde, un an auparavant, et je ne voyais plus ma vie sans cette petite princesse. Pourtant j’avais peur. Peur qu’elle aussi m’abandonne comme Keyon, mon petit ami décédé à la suite d’une leucémie. Maëlysse aussi avait la leucémie mais je l’avais pris sous mon aile puisque ces parents l’avaient abandonné et qu’elle n’avait que 9ans. J’avais mis tout mes espoirs en cette petite fille. Je l’aimais, un point c’est tout. Bien évidemment je n’avais pas oublié qu’elle m’avait posé une question. Je la regardais avant de lui dire avec un petit sourire. « Je fini et on joue d’accord ma belle ? » Elle m’avait fait un grand sourire avant de me dire un simple merci. Ça me faisait chaud au cœur de la voir sourire, c’était juste ce que je voulais, la voire heureuse. Je finissais de tout faire avant de tout ranger et d’aller prendre les quelques médicaments que je devais donner quotidiennement à ma petite princesse. Après ceci, on avait mit la wii afin de jouer et de profiter de notre journée, rien que toute les deux ensemble. Maintenant on laissait place aux rires, aux cris et à la bonne humeur. On avait énormément rit en peu de temps et j’en avais oublié que nous étions dans une chambre universitaire et qu’il y avait d’autres personnes autour de notre chambre. J’étais juste heureuse tout simplement. Et puis j’avais entendu toquer et je regardais ma princesse qui posait sa manette avant de courir et je me mis à rire avant de la rattraper et elle venait de prendre ma main. A cet instant je pensais que la personne derrière la porte n’était autre qu’un(e) camarade sigma qui n’aimait pas réellement le bruit. Je vis une jeune femme que je ne connaissais pas derrière la porte et je ne pus m’empêcher de lui faire un petit sourire. Elle était ravissante. « Bonjour. » et puis je vis ma petite princesse lui dire la même chose, et c’était dans ces moments là que je me disais que j’étais arrivée à faire quelque chose en peu de temps, à lui faire prendre des marques et à être polie avec tout le monde. Oui j’étais fière, et j’espérais qu’avec mon futur enfant ça allait être la même chose, car oui j’étais enceinte d’un mois et demi mais ce n’était pas encore révélé à tout le monde et ça ne se voyait pas encore. Je ne pus constater que cette fille devant moi avait l’air très stressée et je ne comprenais pas tout de suite pourquoi même si…après je compris un peu mieux. Cependant la seule personne qui restait dans le flou c’était moi. Pourquoi portait-elle le même nom de famille que moi ? Ça devait certainement être une cousine que je n’avais jamais connue…oui certainement, et ça ne pouvait être que ceci. Je la regardais sans comprendre pour le moment. Je n’avais pas fais attention à sa question que ma petite princesse prit sa main avant de la faire entrer. J’avais été mal polie et ça ne me ressemblais pas. Je fermais la porte avant de la faire s’asseoir sur une chaise, à ma table. Petite certes mais une chambre universitaire ce n’est pas réellement une villa. (aa) « Ysabel…c’est ça ? Je suppose que tu me connais déjà mais…enchantée. » Oui je ne savais pas quoi lui dire et je devais trouver quoi lui dire ou quoi demander tout simplement. Je la regardais tout en lui demandant pas la suite. « Tu veux boire quelque chose ? » et puis ma petite princesse me demanda si elle pouvait aller jouer à la wii toute seule, et bien évidemment je lui avais répondu positivement. Puis mon téléphone se mit à sonner et je m’excusai avant d’aller répondre, c’était le médecin de ma petite, je devais aller le voir d’ici la fin de la journée...j’avais tout de même un peu de temps devant moi, alors je n’allais rien dire à cette Ysabel, puisque je ne souhaitais qu’une chose savoir ce qu’elle avait à me ‘cacher’ en quelque sorte. Puis je coupais notre conversation et je retournais vers la table. « Excuse-moi. »

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« Je m'appelle Ysabel.. Forzwood. Mmh, je sais que tu ne me connais pas.. mais il y a quelque chose que j'aimerais te dire. Je peux entrer ? » Ma présentation sembla l'intriguer. Elle ne répondit rien, elle ne réagissait plus. Je me doutais bien qu'elle ne devait pas comprendre le pourquoi de ma présence. C'était évident que mon père ne lui avait pas parlé de sa deuxième famille de New York. Je m'en fichais après tout, là n'était pas le problème. Je lui en voulais mon père, énormément. Mais j'avais tellement envie de découvrir cette famille, qui m'avait l'air sympathique. Et après tout, on avait le même sang, pourquoi les ignorer et faire comme s'ils n'existaient pas ? Comme Aleyna ne répondait pas, ce fut la petite fille qui m'entraina à l'intérieur de la chambre, en me prenant par la main. Je lui adressai un chaleureux sourire, avant de me retourner vers ma demi-soeur, qui semblait avoir repris ses esprits. « Ysabel…c’est ça ? Je suppose que tu me connais déjà mais…enchantée. » J'hochai la tête à sa remarque, tout en prenant place autour de la table, là où elle me l'avait indiqué. Je l'observais, silencieuse, elle ressemblait tellement à mon père que c'en était troublant. Pourquoi nous avait-il caché, à ma mère et à moi, l'existence de cette autre famille ? Pourquoi avait-il fait croire à ma mère qu'il n'y avait qu'elle dans sa vie, alors qu'en vérité il se fichait bien de sa tronche ? Et de la mienne par la même occasion. Je ne comprenais pas. Je ne voyais pas ce que cela lui avait apporté. « Ysabel, c'est ça. » avais-je fini par affirmer. « Je te connais, c'est un bien grand mot tout de même. Je suis enchantée également. » Elle me demanda par la suite si je souhaitais boire quelque chose. Elle semblait polie, bien élevée. Je ne sais pas si à sa place, j'aurais été aussi serviable. Peut-être me serais-je impatientée sur le pas de la porte, lui demandant de me confier son histoire rapidement pour aviser par la suite. Mais elle prenait le temps de nous installer avant que je ne commence à lui révéler ce que j'avais à lui dire. Voilà une qualité que je n'avais sûrement pas, la patience. « Je veux bien du café, s'il te plait. » avais-je répondu. La petite était alors venu demander à Aleyna si elle pouvait jouer à la console toute seul et cette dernière lui avait donné l'autorisation. Je souris devant la scène, elles étaient touchantes toutes les deux, je pouvais déjà deviner une très grande complicité entre elles. Était-ce sa fille ? Ou faisait-elle du baby-sitting ? La fillette était tout de même assez grande, cela voudrait dire que si elle était sa fille, elle l'aurait eu tôt. Mais après tout, cela pouvait être possible. Enfin. Je n'étais pas là pour ça, chaque chose en son temps. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, Aleyna avait répondu à son téléphone en s'éloignant. Elle revint quelques temps plus tard en présentant ses excuses. J'esquissai un large sourire, afin de lui faire comprendre que ce n'était rien. Elle s'installa donc face à moi après avoir servi nos boissons. Je ne savais pas par où commencer. S'il fallait que je sois directe ou que j'y aille en douceur. Étant donné que je l'avais très mal pris, j'estimais que sa réaction serait similaire à la mienne. Qui serait enchanté d'apprendre que son père a trompé sa mère et a eu un enfant à l'autre bout du pays, en menant double jeu. Et puis, prenant mon courage à deux mains, je me lançai. « Bon alors.. C'est pas une bonne nouvelle que je viens t'avouer. Je ne sais pas comment il faut que je pose les choses, mais je vais le faire aussi simplement que possible. Si je porte le même nom que toi.. c'est parce que ton père est également le mien. Je vivais à New York et j'ai toujours vécu sans lui. Il prétendait s'absenter pour des voyages d'affaires et je ne le voyais qu'une fois par mois maximum. J'aurais pu ne jamais découvrir la vérité.. seulement..» Je marquai une pause. J'avais du mal à aller plus loin. Parler de la mort de ma mère était quelque chose de très difficile, et j'avais peur de craquer devant elle. Je pris une grande inspiration, soufflai un bon coup, puis repris avant qu'elle ne puisse répondre quelque chose. Je voulais faire ça vite, d'une seule traite. « Seulement j'ai perdu ma mère le mois dernier, d'un cancer. Avant de mourir, elle m'a avoué avoir découvert la double vie mon père depuis peu. Elle m'a fait promettre de venir le retrouver à San Francisco. Elle ne voulait pas que je reste seul à New York, c'était un moyen pour elle de s'assurer que je retrouverais une famille. » Je levai la tête, anxieuse. Qu'allait-elle me dire ? Comment le prendrait-elle ?

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✿ Ysabel &' Aleyna-Kaitlyn ●●
J’étais dans ma chambre universitaire, car oui j’avais cette chance de pouvoir rester dans cette chambre durant les vacances d’été. Tout le monde ne le faisait pas mais moi j’en avais besoin par rapport à ma petite princesse que j’avais à charge depuis maintenant plus d’un an. Je devais faire en sorte qu’elle se sente mieux et d’être là pour elle, pour la soutenir et lui remonter le moral quand elle ne l’avait plus. J’étais juste heureuse de voir que je pouvais m’occuper d’un enfant, d’une petite fille qui n’était pas la mienne…ce qui me réconfortais un peu pour ce bébé qui allait naître dans 7mois et demi. C’est vrai que ça n’allait pas être la même chose mais j’allais pouvoir y voir un peu plus clair tout de même. Non la peur était présente mais je savais que j’allais être aidé par le père de cet enfant et ça me faisait du bien, mine de rien. Je profitais de ma journée avec ma princesse avant qu’une jeune fille au doux prénom d’Ysabel ne vienne chambouler ma petite vie. Elle avait le même nom de famille que moi et j’étais un peu paumée, je ne savais pas quoi penser et surtout qui elle était. C’était assez étrange et je n’aimais pas avoir ce sentiment d’incompréhension. Horrible. Je voulais savoir la vérité et surtout ne plus avoir de questions à poser. Je la regardais sans rien dire de plus car je ne savais pas ce qui allait m’attendre, c’est vrai qu’habituellement j’étais énormément bavarde mais cette fois-ci ce n’était pas le cas. Je ne voulais pas la mettre mal à l’aise alors je l’avais installé à table avant que je ne lui serve un café, de toute façon ça ne pouvait être qu’une cousine que je ne connaissais pas du côté de mon père, tout simplement. Quelques instant après je lui apportais son café, et mon thé ainsi que le jus pour ma petite princesse. Je vins m’asseoir et je la regardais avec un léger sourire avant qu’elle ne reprenne la parole. Je l’écoutais attentivement et en apprenant la raison de sa venue mais aussi du faite qu’elle portait le même nom de famille que moi, je restais sans voix. Comment cela se faisait-il ? Mon père n’avait jamais trompé ma mère…jamais. Ce n’était pas possible ce genre d’histoires. Elle devait se tromper, et comment la croire ?! Mais pourquoi me mentirait elle sur le fait que sa mère soit décédée… je ne savais pas quoi dire de plus, et j’étais très choquée, je regardais dans le vide tout en ayant mes sourcils un peu froncés. Je ne pouvais pas y croire, et je ne voulais pas y croire tout simplement. « C’est impossible…» avais-je alors simplement réussis à sortir de ma bouche. Mon regard allait par la suite vers ma princesse et j’avais un pincement au cœur. Elle était là et je ne voulais pas qu’elle pense que j’étais triste ou autre mais je n’allais pas pouvoir garder ça en moi…comment pouvais faire face à cette nouvelle et faire comme ci de rien n’était ?! Ce n’était juste pas possible. « Je...Je ne sais pas quoi dire c’est...c’est trop brutal…mais je veux que tu sache que je suis sincèrement désolé pour ta maman Ysabel. Je sais ce qu’est de perdre quelqu’un alors je te souhaite énormément de courage..» je la regardais dans les yeux doucement car je voulais qu’elle voit que j’étais sincère. J’avais perdu mon petit ami un an et quelques avant à cause d’une leucémie et j’avais pas encore réussie à lever la tête de l’eau, j’avais encore mal, énormément mal…alors je ne pouvais m’imaginer seulement un petit peu puisque l’amour d’un petit ami n’est pas le même que nous portons à notre mère. Je me mordais doucement la lèvre, étant très mal à l’aise face à cette demoiselle…Comment lui dire que j’avais des doutes sur son identité ? Je ne voulais pas lui faire du mal, je devais me méfier mais pas trop…On ne sait jamais, et si elle était réellement ma demi-sœur…J’en avais des frissons et je n’étais pas réellement bien. J’avais peur. « Je…c’est étrange. Jamais, jamais on ne sait doutés de tout ça … Je, je suis désolé. » je baissais doucement le visage, oui mon père, si c’était le cas, avait joué sur deux tableaux et ça ne me plaisait pas. Il avait blessé deux familles et je m’en voulais qu’elle ait souffert de ça…Quant à moi j’étais encore sur le cul et j’avais énormément de mal à faire face mais…je n’arrivais pas à y croire encore…je ne savais pas quoi dire. J’étais perdue et j’avais un peu mal au cœur. Je voulais qu’elle m’explique toute l’histoire mais je ne voulais pas lui montrer que je doutais d’elle. Je n’aurai pas aimé être à sa place et que l’on me regarde de haut ou quoique se sont…C’était impossible, j’avais un cœur sur la main alors je ne pouvais pas lui en vouloir à elle, elle n’y était pour rien. Je me laissais me perdre dans mes pensées, malheureusement.

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Je venais de lui faire ma révélation. Comme ça, directement. Dans d'autres circonstances, cela ne m'aurait rien fait d'apprendre quelque chose d'aussi important à une fille dont j'ignorais l'existence le mois plus tôt. J'étais ce genre de fille, peu soucieuse du mal des autres, qui agit sans réfléchir, sans penser aux conséquences. Mais cette fois ci, cela me touchait vraiment. J'avais été très perturbée d'apprendre que mon père menait une double vie, et la mort récente de ma mère m'avait totalement bouleversé. Je n'avais plus que mon père et sa deuxième famille. Alors je tenais à faire bonne impression. Je tenais à saisir toutes mes chances pour être acceptée dans cette famille et goûter de nouveau au bonheur. J'étais détruite, c'était le cas de le dire. Heureusement, j'étais assez forte pour ne pas le montrer, mais j'étais complètement détruite oui. J'aimais tellement ma mère, je n'avais jamais imaginé une vie sans elle. Jamais. Pour moi c'était logique, elle serait à mon mariage, elle garderait mes enfants lorsqu'il faudrait que j'aille travailler, elle serait là pour les voir grandir.. Je ne pensais pas qu'un jour elle me laisserait seule. Si tôt. J'avais tant besoin d'elle, encore. « C’est impossible…» avait-elle simplement répondu, sous le choc sûrement. Je baissai les yeux. J'étais consciente que ce n'était pas facile à entendre. A sa place, j'aurais certainement réagi de la même façon, voir pire. « Je...Je ne sais pas quoi dire c’est...c’est trop brutal…mais je veux que tu sache que je suis sincèrement désolé pour ta maman Ysabel. Je sais ce qu’est de perdre quelqu’un alors je te souhaite énormément de courage..» En effet, c'était brutal. Je l'avais appris de la même manière. Seulement en plus de ça, je l'avais appris parce que ma mère était sur le point de mourir. Et c'était la dernière chose que j'aurais souhaité apprendre en ces circonstances. Enfin, j'étais tout de même touché qu'elle soit désolée pour moi. Même si c'était surtout de la politesse, elle aurait très bien pu passer sur les formes d'usages et s'emporter pour ce que je venais de lui dire. Au contraire, elle restait calme et faisait la part des choses. « Merci beaucoup. C'est dur, mais je fais avec. » Elle reprit alors la parole, je l'écoutais, silencieuse. Elle me disait qu'elle trouvait cela étrange, et que sa famille ne s'était jamais douté de tout cela. Evidemment. Je soutins son regard, avant d'attraper ma tasse de café pour la vider de moitié. Après quoi, je décidai de la convaincre. Ce ne serait pas difficile. « Je ne vois pas pourquoi je te mentirais sur ça. De toute manière, je n'aurais pas de problème pour te prouver que ce que je dis est la vérité. Papa a passé une semaine complète à New York, le mois dernier. Il est venu lorsque ma mère nous a quitté et s'est occupé de tout pour les obsèques, la paperasse. Il n'était donc pas ici, avec vous, et il vous a sûrement dit qu'il était en voyage d'affaires. Comme à chaque fois qu'il partait. La diffèrence, c'est que pour toi, cela arrivait une fois dans le mois. Moi, il ne revenait qu'à ce moment là. » Je la regardai, sans rien dire de plus. Je ne savais pas s'il fallait que je poursuive, ou que je lui laisse le temps d'avaler tout cela. Mais comme elle ne réagissait pas, je repris « Je ne viens pas chambouler votre vie Aleyna. Seulement, hormis ma mère, je n'ai personne. Elle m'a fait promettre de venir retrouver mon père et de lui pardonner cette histoire. Je ne sais pas si j'arriverais à le faire, mais je l'ai promis. Tout comme je lui ai promis de faire votre connaissance. Après tout.. nous faisons parties de la même famille, toutes les deux.. »

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✿ Ysabel &' Aleyna-Kaitlyn ●● Je ne savais pas si je devais lui faire confiance, si je devais la croire sur parole ou si je devais tout faire pour qu’elle me prouve ce qu’elle était entrain de me dire. Oui ça allait changer toute ma vie cette annonce. Elle ne pouvait pas être ma demi-sœur. Ce n’était juste pas possible, mon père n’aurait jamais fait ça…jamais. C’est vrai que mon père partait souvent de la maison mais jamais je n’aurai pu penser qu’il ait eu une double vie depuis toujours…car elle ne semblait pas énormément plus jeune que moi, et c’est ce qui me faisait de plus en plus peur, étant donné que j’étais la plus jeune de notre famille…et si j’avais d’autres demi-frères (sœurs) que ferais-je ?! Je ne sais même pas ce que je ressentais en ce moment là. Devais-je en vouloir à mon père, devais-je être en dégoût ou tout simplement être là pour cette fille qui était devant moi ? Elle devait certainement rechercher une nouvelle famille, mais est-ce que j’avais le courage de l’accepter dans ma vie sans rien dire ?! Comment mon frère et mes sœurs allaient le prendre ?! Comment ma mère allait elle faire avec cette nouvelle…et si à cause de ceci, notre famille si ‘parfaite’ allait tourner au cauchemar ? … je n’aimais pas du tout ceci. Je regardais Ysabel car je n’aimais voir quelqu’un souffrir à cause d’un décès, je savais ce qu’était de perdre quelqu’un que l’on aime et c’est énormément dur, et je ne souhaite même pas ceci à ma pire ennemie alors un peu moins pour ma demi sœur…En quelques sortes. Je venais de lui faire comprendre que j’avais un peu de mal à la croire sur parole mais je savais pertinemment que c’était un peu mal à droit ce que je venais de faire mais c’était soit ceci, soit j’allais réagir dans le mauvais côté de la chose. Je l’écoutais me parler. C’est vrai que mon père partait 1semaine par mois pour aller à ces voyages d’affaires…ce n’était que mensonge, mais comment arriver à gober tout ça ?! Je n’y arrivais pas. C’était assez fou, et je ne voulais pas y croire et pourtant elle avait toutes les raisons et toutes les preuves pour me le faire comprendre. Je baissais doucement les yeux et je regardais ma petite princesse qui était entrain de jouer à la console. Oui à ce moment là je ne me sentais pas réellement bien et machinalement je mis une main sur mon ventre encore plat, pour combien de temps ? Je ne savais pas tellement. « Il était supposé partir pour signer un contrat à l’autre bout du monde…» c’est tout ce que j’avais réussi à dire dû au fait de son excuse de voyage d’affaire mais je me rendis relativement compte que je n’étais pas la plus à plaindre puisque j’avais toujours mon père, ma mère, mon frère et mes deux sœurs avec moi alors qu’elle…elle allait devoir apprendre à vivre avec nous, ce qui allait être le plus dur, mais comment faire, que faire ?! Raaaa tout es flou. « Je ne t’en veux pas, et c’est normal que tu cherche à le voir, à rencontrer cette nouvelle famille mais…c’est juste relativement dur à accepter le fait que mon père ait eu une deuxième famille pendant de longues années et que l’on a rien vu…c’est juste… impossible. » Dans cette affaire je savais déjà que mes parents, même très soudés et amoureux, qu’ils n’allaient pas sortir de cette affaire sans rompre notre famille mais je ne pouvais pas en vouloir à cette fille qui cherchait un nouveau point d’équilibre. J’aurai certainement fait pareil si ma mère m’avait fait promettre. « Ce n’est pas moi qui faut convaincre le plus…je suis certainement la plus jeune de notre famille mais j’ai assez de recule pour comprendre tout ça mais…mon frère et mes sœurs risquent d’avoir plus de mal que moi...et je ne sais pas du tout comment ils vont réagir…et surtout ma mère…» dis-je en la regardant tristement dans les yeux. J’allais devoir parler avec eux, et surtout avec ma mère, je ne voulais pas lui cacher encore plus cette histoire. Je me devais de mettre au courant tout le monde et surtout d’avoir une longue discussion avec mon père, et s’il avait d’autres choses à nous cacher ?! Puis ma petite princesse arriva vers moi avant de venir s’asseoir sur mes genoux et me faire un câlin. Oui elle était énormément tactile et elle adorait venir se blottir dans mes bras et je profitais de chaque moments passés avec elle puisque je ne savais pas de quoi était fait le lendemain…surtout avec sa maladie, la leucémie.

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« Il était supposé partir pour signer un contrat à l’autre bout du monde…» Je grimaçai, ne sachant que faire d'autre. J'avais conscience que tout ceci allait perturber la vie de cette famille qui n'avait rien demandé. Mais à leur place, j'aurais aimé que quelqu'un vienne me prévenir de l'existence d'une autre famille, quelque part. J'en voulais à mon père de nous avoir caché quelque chose d'aussi grave pendant toutes ces années. Pourquoi avait-il fait croire à ma mère qu'il l'aimait, qu'il ne pouvait rester sur New York trop longtemps à cause de son boulot, comment avait-il pu lui faire un enfant alors que de l'autre côté du pays il était marié et père ? Il me dégoûtait. Ma mère ne méritait pas cela. La famille de Aleyna non plus. Elle méritait de connaître la vérité sur l'homme de la maison. « Je ne t’en veux pas, et c’est normal que tu cherche à le voir, à rencontrer cette nouvelle famille mais…c’est juste relativement dur à accepter le fait que mon père ait eu une deuxième famille pendant de longues années et que l’on a rien vu…c’est juste… impossible. » Je soupirai, doucement. Je la comprenais parfaitement, j'étais passée par là après tout. « Je sais que c'est dur à accepter.. je suis passée par la également. Il l'a caché à ma mère jusqu'à la découverte de sa maladie. J'ai eu du mal à croire cette histoire, crois moi. Pour moi, il aimait réellement ma mère et son boulot lui prenait vraiment beaucoup de temps. Jamais je n'aurais soupçonné sa double vie.. » Aleyna venait de reprendre la parole. Elle disait que au final, ce n'était pas elle qu'il fallait convaincre, mais le reste de sa famille. Elle ne savait pas comment ils réagiraient, surtout sa mère. Je sentis un pincement au coeur. J'avais l'impression de venir détruire cette famille. Mais valait-il mieux qu'ils vivent heureux dans le mensonge ou malheureux dans la vérité ? Ne fallait-il pas qu'il connaissent la vérité ? « Je suis vraiment désolée. J'ai longuement hésité avant de venir te trouver.. J'avais peur de regretter.. après tout.. maintenant que ma mère n'est plus là, j'aurais pu rester à New York et oublier mon père, le laisser vivre sa vie tranquillement tant qu'il ne m'aurait pas dérangé.. Mais d'un autre côté, je pensais que vous aviez le droit de connaître la vérité.. de savoir ce qu'il faisait de ses absences et que vous aviez une demi-soeur. » Je lui adressai un sourire triste alors que la fillette se blottissait contre elle. Elles étaient belles toutes les deux, on sentait une forte complicité entre elles. « Après.. tu peux décider de ne rien leur dire.. Je ne t'en voudrais pas. Seulement.. Je ne connais pas ta mère, mais je suis sûre qu'elle aimerait être au courant.. » Aleyna pouvait très bien décider de garder cela pour elle, de ne pas en parler à sa famille et je ne lui en voudrais pas pour cela. Je pouvais parfaitement le comprendre. Mais j'étais contente de le lui avoir dit à elle, elle m'avait l'air très compréhensive et surtout très attentionnée. Au moins, elle n'avait pas mal réagit à mon intention et c'était le principal. Car je n'avais vraiment pas envie de me mettre les Forzwood à dos. Après tout, je n'y étais pour rien, dans cette histoire. J'étais juste la demi-soeur cachée.. Je n'avais qu'une envie à présent, c'était d'aller retrouver mon père et de m'expliquer avec lui, une bonne fois pour toute. La dernière fois que je l'avais vu, c'était lorsque ma mère nous avait quitté et j'avais eu autre chose à penser que de m'engueuler avec lui sur cela. Je ne tenais pas spécialement à ce qu'il me présente des excuses, je n'en voulais pas d'ailleurs, mais je voulais qu'il se rende compte du mal qu'il nous avait fait.

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Ysabel éè Aleyna Rolling Eyes

J’étais complètement paumé. Comment devais-je prendre la nouvelle ?! Comment devais-je réagir ?! Lui dire de partir et que je ne la croyais pas ? Ou alors lui faire un minimum confiance ? Je ne savais pas, de toute façon j’allais bientôt être consciente ou non de son honnêteté. Mon père, l’homme que j’admirais tellement, l’homme que j’aimais le plus nous avait mentis…Il disait être fou amoureux de ma mère mais en réalité ce n’était pas le cas, pourquoi l’avoir trompé ? Pourquoi nous avoir trompés aussi ? Je ne comprenais plus rien et j’étais perdu mais je ne devais pas en vouloir à cette fille qui était ici juste pour me faire ouvrir ou non les yeux…Il allait bientôt falloir que je le dise à ma famille, et comment faire ?! Entre deux verres, je devrais dire à ma mère que notre père, son mari, n’est pas celui que tout le monde pense … ? Super quoi. La vie est belle chez les Forzwood. Puis je l’écoutais, toujours avec beaucoup de mal…je ne pouvais faire que ceci. J’étais dégoûtée de tout ça, d’apprendre son infidélité … « pendant tout ce temps il nous a mentis, à vous…à nous et on est censé faire quoi…lui pardonner ? Il a fait du mal à deux famille et bien plus encore…» dis-je simplement, les yeux dans le vague. J’avais un peu murmuré comme si je me parlais à moi, imaginant déjà la scène avec mes sœurs et mon frère. J’allais, moi, leur faire du mal à leur apprenant. Et si jamais mon père nie tout, je ne pourrai passer que pour le vilain petit canard. Oui j’avais peur à ce moment donné. « Vous n’avez jamais rien eu comme soupçons ? » c’est vrai que cette question me vint en tête car j’étais la première à croire en mon père, mais elles n’avaient passé moins de temps avec lui que nous, alors comment avaient elles tenues ? Je leurs portais mon chapeau, haut et fort. Je ne pouvais que les respecter. Combien de fois j’avais souffert de ces ‘’déplacements’’ combien de fois je mettais mis ma mère à dos pendant, certes, que quelques minutes mais…je m’en voulais de ne pas avoir cherché plus pour mon père et surtout pour cette infidélité mais avant tout pour cette double vie, double jeu.

Je devais la croire et de toute façon tout ce qu’elle me disait concordait avec notre vie, et elle connaissait quelques petites choses sur nous que personnes ne pouvait savoir à moins d’être psychopathe et d’avoir fait je ne sais combien de recherches sur nous. « Je…tu es fille unique ? » d’ailleurs qui me dit qu’il ne jouait qu’un double jeu, avait il d’autres familles ? Non impossible…tout était du grand n’importe quoi, vous ne trouvez pas. Comment avoir fait pour ne pas avoir compris son manège. On était vraiment con. C’est le cas de le dire. Et encore le mot est faible. Tout était sous notre nez et pourtant nous on courrait encore dans l’eau et surtout dans ces mensonges…mais d’où venait alors tout cet argent ?! Il nous avait mentis et je crois, pas seulement sur ce côté-là. « Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, et ce n’est pas après toi que j’en veux tu sais… j’en veux à mon...notre père de nous avoir fait ça. J’ai l’impression que je suis en plein cauchemars à vrai dire... » Puis je soufflais doucement avant de prendre ma princesse dans mes bras et de mettre une main sur mon ventre. Puis je secouais doucement la tête, ma petite fille ne devait rien comprendre ce qu’il se passait. « Je lui dirais, il le faut … je refuse qu’elle vive dans le mensonge, et je ne pourrai pas le garder pour moi. » et puis je déposais un baiser sur le crâne de ma petite. Elle qui rêvait d’une vie parfaite avec un père et une mère…tout lui laissais croire que personnes n’étaient aussi heureux. Elle avait des parents comme tout le monde, mais à la découverte de sa maladie ces parents, pauvres, n’ont pas souhaité la garder et elle a été abandonné…la voilà maintenant orpheline et j’essayais tant bien que mal à essayer d’être sa nouvelle famille et elle me prenait pour sa maman mais pour le moment tout était encore difficile pour moi.

Je suis jeune et pas encore majeure et pourtant je pense déjà à adopter cette enfant, mais je ne savais pas si je le pouvais. Elle était malade et elle n’allait certainement pas vivre jusqu’à sa majorité et je savais que ça allait me tuer quand ça arriverait…Je l’aimais comme ma propre famille, et aux yeux de l’Etat je n’étais peut être pas assez mature et surtout à la hauteur…Ils avaient peut être raison, après tout. Puis je regardais ma petite fille. « Tu veux que je te mette un film mon ange ? Je dois parler avec Ysabel…» et puis elle hochait la tête et j’allais donc lui mettre son film préféré avant de revenir avec un café et mettre les sucres sur la table et tout ce qui s’en suivait. « Je n’ai pas à t’en vouloir, tu n’y es pour rien…j’espère du fond du cœur que nous arriverons à traverser tout ça et que tu te sente à l’aise dans cette nouvelle famille…» puis comme toujours, étant très généreuse, je ne pus m’empêcher de mettre ma main sur la sienne. « On ne se connait pas, je le sais, mais maintenant nous sommes liées à jamais et je ferai tout pour que tu te sentes bien…tu peux compter sur moi. » Elle devait certainement me prendre pour une folle mais tant pis. Sacré hormones quand même. Un instant je paniquais et l’autre instant j’allais mieux et je voyais la vie en rose. Ahlala, la grossesse ne va pas à tout le monde. (aa)

Invité

« Pendant tout ce temps il nous a mentis, à vous…à nous et on est censé faire quoi…lui pardonner ? Il a fait du mal à deux famille et bien plus encore…» Je ne savais que répondre à cela. C'était assez perturbant de se dire que cet homme avait réussi à cacher son jeu durant des années entières. Et si ma mère n'avait pas été touché par le cancer, probablement qu'on ne le saurait pas encore. Cela me donnait froid dans le dos que d'imaginer cela. Pourquoi ma mère était-elle restée avec lui puisqu'il n'était jamais là ? Pourquoi n'avait-elle pas refait sa vie ? Que pouvais-je répondre à Aleyna ? Devait-elle lui pardonner ? Cette décision ne m'appartenait pas. Pour ma part, je savais que je ne pourrais jamais le lui pardonner. Mais le contexte était tout de même assez différent. Il semblait être relativement présent pour Aleyna et sa famille et puis il n'y avait pas eu de pertes récente. Dans mon cas, j'avais grandis avec un père fantôme et ma mère avait subi son absence prolongée sans jamais rien dire, puis elle nous avait quitté subitement. J'étais obligée de lui en vouloir, c'était plus fort que moi. Et même si ma mère aurait sûrement souhaité que je lui pardonne et que je rattrape le temps perdu avec lui, cela m'était impossible.

Je relevai la tête vers elle lorsqu'elle me demanda si nous n'avions jamais eu de soupçon. Pour ma part, je n'en avais jamais eu. Je ne savais pas ce qu'il en était pour ma mère. Sûrement qu'elle s'était doutée de quelque chose, il ne pouvait en être autrement. Ou alors, il était un excellent menteur. Je ne répondis pas tout de suite, je prenais la précaution de choisir mes mots, de mesurer l'ampleur de ma réponse. Je regardai la fillette, avant de reporter mon attention sur ma demi-soeur. Elle semblait perdue, triste. Même si je ne la connaissais pas, cela me faisait de la peine de la voir ainsi. « Je ne sais pas si ma mère s'en doutait ou non. Je suppose qu'elle avait des doutes.. Pour ma part.. il n'a jamais été présent dans ma vie, alors pour moi c'était normal. Il me disait toujours qu'il maudissait son travail car il ne me voyait pas grandir mais qu'il ne pouvait faire autrement car il fallait bien qu'il ramène des sous à la maison. Alors je le croyais. Jamais je n'aurais imaginé qu'il ai une autre famille à l'autre bout du pays.. »

« Oui, je suis fille unique. » répondis-je à sa question. Heureusement, il n'avait pas fait deux enfants à ma mère. Au moinns, il n'y avait que moi pour souffrir de cette situation. Je n'aurais supporté de voir un frère ou une soeur souffrir de la mort de ma mère et de la double vie de mon père. Même si lorsque j'étais plus jeune, j'aurais adoré avoir un compagnon pour jouer ou une petite soeur qui me piquerait mes vêtements. A l'heure actuelle, j'étais contente d'être seule. « Je pense que tu prends la bonne décision en choisissant d'en informer ta mère. Je.. je ne comprends pas qu'un homme puisse faire cela aux femmes. Tromper c'est une chose, mais avoir carrément une double vie c'est.. il faut être malade.. » Je souriais malgré tout alors que Aleyna prenait la fillette dans ses bras. Je remarquai alors qu'elle gardait la main sur son ventre et me surpris à penser que peut-être elle était enceinte. C'était souvent le geste qu'avaient les femmes enceintes, mais après tout cela ne voulait rien dire. Je décidai donc de penser à autre chose, ce n'était pas là la raison de ma venue et puis cela ne me regardait certainement pas. Je m'appuyai finalement contre le dossier de la chaise, poussant un petit soupir. Tout ce qu'il m'arrivait en ce moment me pesait. Je n'avais pas eu le temps de me préparer à encaisser tout cela. Et la seule personne qui pouvait m'apaiser se trouvait à l'autre bout du pays. J'avais commis l'erreur de le laisser à New York pour venir retrouver cette famille. Mais au fond, il était ma seule famille. Il était le seul à être là pour moi depuis cinq ans. Il me donnait tout l'amour qu'il pouvait me donner et moi j'étais partie, comme une voleuse. Il me manquait terriblement, si seulement il pouvait être là, avec moi, pour m'aider à surmonter tout cela et affronter cette nouvelle vie qui m'attendait. Si seulement..

Alors que je me perdais dans mes pensées, Aleyna proposa à l'enfant de lui mettre un film, afin qu'elle ne les dérange pas dans leur conersation. Je la regardai faire, un fin sourire suspendu aux lèvres. Elles semblaient partager une très belle relation toutes les deux, c'était beau à voir. Aleyna revint alors s'asseoir à table avec du café puis elle prit aussitôt la parole. « Merci beaucoup Aleyna. J'espère aussi qu'il nous sera possible de mettre de côté tout le mauvais de cette histoire pour construire quelque chose de meilleuru. Je le souhaite vraiment.. » Je fus surprise lorsqu'elle posa sa main sur la mienne. Je fixai un instant le contact qu'elle venait de créer, avant de relever la tête pour la regarder et lui adressai un franc sourire. « Tu as l'air d'être quelqu'un de bien Aleyna.. Je suis sûre que tu es une bonne personne. Je te remercie de cette attention que tu me portes.. je suis pas certaine que beaucoup de monde réagirait de la même façon que tu viens de le faire. Je sais que moi-même, je n'aurais pas aussi bien pris la chose. » Je fis une petite grimace, il est évident que je n'aurais pas réagit de la même façon. Mais enfin, heureusement, tout le monde n'est pas comme moi. « Alors.. mh.. tu veux bien me parler de toi un petit peu.. et de ta famille ? » demandai-je, curieuse de découvrir cette famille portant le même nom que le mien.

» - Hi, i'm Aleyna... nice to meet you. ► ft. Lucas.
» nice to meet you ✿ pv.
» Ethan M. Daniels - It is nice to meet you all again
» Jayson&Sandra in "Yes, it's nice to meet me"
» Nice to meet you ♣ Blake&Naomi.

nice to meet you. ft. ALEYNA

nice to meet you. ft. ALEYNA

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