the great escape
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flashforward. me and him together smell like big empire.

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MessageSujet: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptyDim 29 Juil - 17:30


Me and him together smell like big empire
Be the one I've been waiting for my whole life ;; Lying here with you so close to me. It's hard to fight these feelings when it feels so hard to breathe. I'm caught up in this moment, caught up in your smile. I've never opened up to anyone. So hard to hold back when I'm holding you in my arms. We don't need to rush this, let's just take it slow. Just a kiss on your lips in the moonlight, just a touch of the fire burning so bright and I don't want to mess this thing up, no, I don't want to push too far. It's never felt so real, no, it's never felt so right. adriel eynsford-b & cadence levy-c. sept 2018.
Les deux mains porcelaine posées sur le bureau acajou, mes prunelles flirtaient avec une affiche tape à l'oeil, présentée avec amour par mes chers collaborateurs, ou que dis-je, les chers petits employés qui étaient à ma botte et que je maniais d'une main de fer avec délice. Nos bureaux étaient agités depuis une semaine, les encéphales s'emballaient, les designers usaient leur crayon papier avec frénésie et les petits génies en herbe étaient en quête d'un slogan épatant, séant au mieux à la marque. Toute cette petite agitation sous mon regard noir et mes lèvres pincées. Ma petite bouche de poupée qui menaçait à tout moment de révéler des crocs bien aiguisés si un cheveu partait de travers. « Je ne suis pas convaincue. », lâchai-je finalement après plusieurs minutes d'absence, maudissant mon équipe de ne pas avoir bénéficié d'une meilleure ingéniosité. Le contrat était titanesque et notre agence avait besoin d'un tel client pour pouvoir obtenir un siège à San Francisco. Après avoir conquis New-York et Atlanta, les projets de monsieur Lindquist, PDG de Lindquist Agency, s'étendaient à l'opposé du pays, toujours à l'affût de la moindre goutte de pouvoir. Égoïste et colérique, il n'avait pas hésité à grimper sur le dos de ses anciens associés pour se hisser au plus haut, il n'avait pas hésité non plus à s'entourer d'une équipe de requins qui partageaient ses convictions, une très célèbre Levy-Carcenac en première. Ma principale raison de mon avènement à New-York, le poste m'avait été offert sur un plateau après mes exploits dans les bâtiments Sandlide dont l'ascension avait été fulgurante. Non malheureuse de retrouver ce cher Adriel, j'avais vu l'opportunité comme faire d'une pierre deux coups, sachant toute fois que le chemin de la reconquête serait long et tortueux. Me levant de mon trône avec légèreté, j'avançais vers mon petit comité toujours silencieux, les yeux fixés sur chacun de mes pas avec anxiété. Qu'ils avaient raison de me craindre cette bande d’incompétents, pas un ne sortait du lot et ils osaient se présenter devant moi avec espoir, décevants, tous autant qu'ils étaient. « Aucune harmonie dans les couleurs. J'espère ne pas vous apprendre que tout se joue dans le visuel, dans le cas contraire, il faudra songer à changer de métier. L'objectif est d'attirer les potentiels consommateurs, pas de les repousser. », expliquai-je avec fermeté, prenant soin de passer devant chacun d'eux d'une démarche affirmée et conquérante, regrettant presque le son de mes talons étouffés par la moquette. « Jusque là tout le monde suit ? », demandai-je impériale, une fois ma ronde finie. Le bec clos, il semblait que la petite foule pensait que ma question soit rhétorique, prenant mon sarcasme comme une mise en garde à la parole. Levant un sourcil à leur attention, mes réponses réclamées finirent par fuser et se confondre en balbutiement en tout genre. Levant la main droite, j'imposais à la salle le silence, retournant à mon bureau avec une féminité autoritaire, je pris place sur le bois, délaissant mon siège. « Et encore, si il n'y avait que ça. La police ne convient pas, la taille des polices ne conviennent pas, le slogan ne convient pas et le logo n'est pas assez gros. Sans parler du contexte instauré. Que vous êtes décevants. ». Que vous êtes minables. Une bande de bras cassés. Levant prunelles au ciel, j'indiquai d'un index tyran la corbeille qui juxtaposait mon bureau. Oui, vous avez bien compris, poubelle. Agacée par le manque de réaction, je fis claquer le talon sur l'une des parois de mon pupitre, déclenchant quelques sursauts avec ravissement. Voilà Bryan, toi au moins, tu as vite compris que je ne voulais plus voir cette horreur. Attendant que le seul qui ce soit mit en action, afin d'exécuter mon ordre, reprenne sa place initiale, je décidais de sévir une bonne fois pour toute. « Toi et toi, faites vos cartons, à croire que l'université de Brown vous file des diplômes dans des pochettes surprises. », déclarai-je féroce à leur intention, puisant dans leur détresse un sourire malsain. « Ce qu'il nous laisse un effectif de trois. Au boulot. Et précisez bien aux deux autres équipes de mettre les bouchées doubles, n'oubliez pas que vous êtes en compétition et qu'aucune place n'est acquise. », les congédiai-je, mon index cette fois-ci dirigé vers la porte de mon office et mes yeux s'intéressant à mon cellulaire, inquiets de l'heure et de ma ponctualité auprès d'Adriel qui m'attendait pour dîner. « Mademoiselle Levy-Carcenac, votre voiture est arrivée au bas de l'immeuble. Et monsieur Lindquist souhaite votre présence demain à neuf heures, en salle de réunion au vingtième étage. ». Attrapant mécaniquement mon sac et revêtant ma veste, mes doigts tapotant un bref j'arrive à l'attention du Eynsford-Baxter, je dépassais ma secrétaire sans un regard, pénétrant dans l'ascenseur. « A demain Penny. », la saluai-je neutre, à la fermeture des portes.

New-York et ses contrariants embouteillage. Frustrée, j'allongeais mes jambes revêtues d'un étroit pantalon noir sur les sièges en cuir, m'accordant le confort de ma journée. Mes doigts redessinant mes boucles, la mine pensive, je retraçais le cheminement depuis mes retrouvailles avec Adriel. Songeant à son sourcil froncé la première fois qu'il m'avait revue et de la parfaite indifférence qu'il m'avait offerte durant de longs mois. D'accord, il avait eu toutes les raisons du monde, mon épisode avec Sterling Achille n'étant pas très glorieux, j'avais laissé filer mon fiancé, préférant garder ma légendaire fierté en mains. Toutefois, là où je commençais à abandonner l'idée que notre binôme se reforme un jour, un miracle s'était produit et nous récupérions notre complicité chaque jour un peu plus. Notre nouveau couple encore au stade d'une ébauche, nous en étions presque à l'officialisation, les gestes étant déjà entrés en action, nos bouches de nouveau scellées, il nous restait plus que les mots, notre grande difficulté. « Si vous y arrivez avant 20h30, je triple votre salaire. », énonçai-je, toujours joueuse avec mes cheveux, ne voulant pas commencé la soirée sur un retard alors que tous mes désirs allaient finir par se concrétiser ce soir. Motivée depuis la rupture Adriel/Manon, de nouvelles ambitions avaient vu le jour et j'étais sur le point de les toucher du doigt dans deux heures, le temps d'un repas. A l'entente du moteur hurlant, mes commissures se relevèrent et mon conducteur fut soudainement enclin à trouver une meilleur route sans encombre, tous les chemins mènent à Rome comme on dit, il suffit juste de se montrer convaincante. Apercevant la façade du restaurant chic, je me relevai avec souplesse, jetant une liasse de billets verts sur le siège passager et claquant la porte avec détermination. Le cou toujours parfumé et une petite retouche de blush faite pendant la route, j'arrivais majestueuse, ôtant ma veste et la confiant au service avant de me faire guider à ma table. « Réservation au nom de Eynsford-Baxter. », annonçai-je d'une risette furtive, promenant déjà mon regard sur l'assemblée à la recherche du prince charmant. Nom que j'aurais très bien pu porter au passage, si nos fiançailles n'avaient pas été compromises. Ambiance réservée et riche, j'évoluais parmi les tables, marchant avec la grâce des Levy-Carcenac et attirant le regard des restaurés, j'observais à présent un Adriel attablé, quelque peu pensif et étant le seul à ne pas remarquer l'arrivée française. « Je vous en prie mademoiselle. », m'invita le réceptionniste en tirant ma chaise. Dégage toi, tu n'aurais pas pu attendre que mon rendez-vous se lève pour me gratifier d'une légère bise et soyons fous, me tire lui même la chaise. Le remerciant d'un court mouvement de tête, j'oubliais ma contrariété pour me concentrer sur Adriel, lui accordant mon premier sourire de la journée, rare comme un diamant. Etant pas d'une personnalité très souriante et sociable, mes commissures avaient la capacité de se relever uniquement devant mon employeur et quelques fortunes personnes de mon entourage. « J'espère que l'un de nous deux à au moins passé une bonne journée ? », commençai-je, essayant de m'intéresser aux projets du producteur de musique comme si nous en étions à nos premières rencontres et que l'objectif du repas était de faire une bonne impression. « Le délai se resserre et on n'a toujours pas avancé d'un pouce pour cette maudite campagne de pub. Je pense que je vais finir par tout faire moi-même et pourtant c'est loin d'être mon rôle. », poursuivis-je agacée par les exploits de nos cadres et contente de trouver une oreille attentive. « J'ai même dû en virer deux, je les supportais plus. ». Cadence la tyran, ta tête me convient pas, ben tu te casses et basta. Enfin oreille attentive, vite fait, j'aurai aussi bien pu parler au mur que la différence ne se serait pas faite sentir. « Je te trouve bien enthousiaste pour ne pas dire trop. », remarquai-je, les lèvres pincées, dissimulant l'aigre déception que je commençais à ressentir. Ce soir devait être le soir, pas un enterrement ou une identification à la morgue. « Quelque chose ne va pas ? », questionnais-je, le coeur plus lourd que d'habitude, attendant une réaction de sa part. Si c'était encore Manon, je prendrai la nouvelle avec joie, prête à commander une bouteille de champagne pour fêter l'évènement en prenant soin de feindre une mine compatissante. Plus les deux se détester et plus l'envie de sourire me prenait, mais doucement Cadence, ce n'est pas correct. « Vous avez choisi ? ». Détournant les prunelles du fasciés d'ange d'Adriel, je portais mon attention sur le serveur, ravie de son intervention même si elle n'arrivait pas au moment le plus opportun, affamée que j'étais. « Le feuilleté de filet de turbotin s'il vous plaît. », prononçai-je dans un parfait français. Repliant le menu, mes prunelles se tournèrent à nouveau vers Adriel, une expression fermée toujours sur le visage.
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Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
prénom, pseudo : julia.
date d'inscription : 20/02/2011
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avatar : francisco lachowski.

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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptyMer 1 Aoû - 23:13

❝.You love me, you know it. - that's my fatal flaw.❞
❝.After the silence, after the last words. Caught in the silence, caught in between. After the madness, after the slow shock. Before the wave hits, the flood comes rushing in. This is the bend before the break, this is the mercy not the grace, this is the proof and not the faith i try to find. There shouldn't be a good in goodbye. If i never loved you, if i never felt your kiss. If i never had you. I know that I'd still would have mourned you. I would have missed your smile if it wasn't so worth it, this wouldn't be. I know this is gonna get better. I know this is the bitter not the sweet, this is the take and not the keep. ❞ .♥.

❝.I lose you either way. At least this way, I know you’ll be happy.❞
L'amertume étrangla mes derniers mots tandis que j'appuyais sur la touche rouge tactile de mon téléphone. Poussant un soupir après en avoir terminé avec ce qui me sembla être le coup de fil de ma vie, je jetais mon cellulaire d'un geste vif sur mon bureau. L'objet balaya une boite de stylo et un paquet de feuille avant d'aller terminer sa course contre le mur. Sans surprise, j'espérais sur l'instant qu'il n'en resterait que quelques débris, pas de quoi le remettre en marche. Inconsciemment, j'avais l'habitude de toujours regarder l'heure sur mon téléphone, nulle part ailleurs et à présent j'avouais volontiers que le temps s'imposait à mes yeux comme une véritable hantise. Un tick tock redondant, agaçant, presque terrifiant. Les secondes défilaient et me rapprochaient de ce que j'appréhendais comme le dîner qui définirait le restant de mon existence. Mon intermède téléphonique m'avait ouvert la voie et désormais il ne me restait plus qu'à ancrer mes nouvelles valeurs existentielles au cours d'un dîner, quitte à faire des sacrifices pour le bien de ma succession récemment annoncée. C'était ton enfant et Manon, ou Cadence. Il fallait choisir, ma décision était prise depuis dix bonnes minutes. Le choix cornélien de toute une vie, la tornade brune ou bien l'éclair blond. Hier, j'aurais Cadence, par envie. J'avais envisagé le futur, m'étais imaginé quelques scénarios probables dans lesquels elle entrait toujours au premier plan. Une gracieuse majesté, revenue se perdre dans mon paysage, à mon plus grand plaisir. Et désormais, je me retrouvais pris au piège, choisissant son adversaire de toujours par dépits. Fulminant de m'être fait prendre au piège aussi facilement, mais de sacrifier aussi une vie que je m'étais choisi au bon plaisir d'un embryon, je décidais que les femmes n'auraient plus droit à ma clémence avant la fin de l'éternité. Allons Adriel, tu tâcheras de l'aimer autant que faire ce peut plus tard cet enfant, pour l'heure il te faut t'armer de courage afin d'affronter ta dulcinée et lui déclarer que ton estimée ex petite amie attend un heureux événement dont tu es le responsable. Et la vérité la plus écœurante de cette journée : je n'ai jamais eut envie de mourir sur place plus qu'aujourd'hui. Si une rupture d'anévrisme, une bonne crise cardiaque, même la peste, pouvait me terrasser d'ici à dans trente minutes, je remercierais le ciel de m'épargner mes prochaines années de calvaire. Voyant que le tout puissant n'était pas décidé à m'accorder sa clémence, j'entamais de grogner. Grogner contre mon téléphone toujours impeccablement utilisable, ma faculté à traîner des pieds lorsqu'il s'agissait d'aller m'habiller, mes fringues signées Petrov-Versier que je maudissais en ce jour, son bébé pas encore né, nous, moi, le reste du monde. Fringuant, bien que nonchalant, dans un pantalon noir, un tee-shirt blanc rehaussé d'un blazer noir, je remarquai une fois prêt que même dans mon exercice consistant à retarder le moindre de mes gestes, j'arrivais encore à être en avance. Le temps me semblait long, mon existence me semblait fastidieuse et ma seule envie se résumait à grogner dans mon lit jusqu'à attirer un chien dangereux affamés dans les parages qui veulent bien me dévorer. Je comptais sur le trajet jusqu'au restaurant pour être parsemé d'embûches et de détours insurmontable, mais même pas. Comme si la population de la grosse pomme avait décidé de me gratifier d'une bonne circulation, présageant une conversation au sommet. Merci braves gens, je m'en rappellerais. J'avais cinq minutes d'avance, là où d'ordinaire j'étais constamment, si ce n'est systématiquement, en retard. Ma vie se résumait à une succession de retard, mais non, aujourd'hui, j'arrivais à être en avance. Saint Adriel, en ce jour de septembre. Me laissant guider dans le restaurant, j'eus à peine le temps de me poser que mon infortunée partenaire de soirée se posa avec grâce dans mon vis-à-vis. Mes lèvres forcèrent un rictus semblable à un sourire. Ma contrariété tortura mes veines et mon inconfort devint rapidement laborieuse à dissimuler. Heureusement, n'ayant jamais été d'un naturel très souriant, j'espérais qu'elle n'y verrait que du feu. Des années des pratiques à embobiner la gente féminine par quelques phrases enjôleuses n'allaient probablement pas suffire avec elle, toutefois j'espérais en arriver au moins au dessert avant de lâcher ma bombe. Note à moi-même, je réalisais soudainement que je n'avais pas réfléchis à la façon dont j'allais aborder ce sujet délicat, trop occupé à ruminer sur mon triste sort. Voilà de quoi rajouter un peu plus de pression à ma quête. « .Si ta journée t'as été délicieuse, alors considère que oui. » répondis-je d'un ton absent, feignant de lire le menu avec une attention trop particulière pour être crédible. Je prenais grand soin à ne pas la regarder, loin du risque de ruminer sur ce minois charmant que j'allais perdre d'une minute à l'autre. Me fourvoyer était ma meilleure solution, tant que je le faisais bien. Dire que la journée passée, à la même heure, je me languissais presque de me rendre à ce rendez-vous. Reconquérir ce qui un jour avait été mien, un jour, deux ans, quelle différence, tant que je la voulais encore aujourd'hui. Mes désirs m'étaient à présent interdit, ma présence en ces lieux en perdait tout son sens. Nous avions organisé ce dîner pour une raison que désormais m'était refusé, ma princesse ne me reviendrait jamais. Toujours concentré à éluder sa présence, mais à tout de même écouter ses paroles afin de paraître crédible, je décidais de hausser les épaules à ses prochaines suppliques. « .On est jamais mieux servi que par sois-même, ma chère. » déclarais-je, avant de renchérir la citation par une constatation que j'aurais, en d'autres circonstances, trouvée plus drôle. « .Tu es dans l'un de tes bons jours aujourd'hui, à ce que je constate » dis-je d'un ton plus prompt, décidant de relever enfin le regard vers mon invitée, critiquant mon enthousiasme. Enthousiasme, comme si un jour j'avais été enthousiaste. Oui je l'avais été, fut un temps, mais elle n'avait pas eut l'occasion de le remarquée, car partie reprendre ses études dans la capitale que nous avait vu naître. De l'enthousiasme, j'en avais eut, passé quelques verres et quelques accolades avec de bien jolies demoiselles, mais sobre ? Mon enthousiasme approchait le zéro absolu. Et heureusement, voilà quelque chose qui ne pouvait pas être louche, ce soir. Même si j'avais montré un ton plus chaleureux au cours de nos récents intermèdes, j'en convenais. « .L'enthousiasme n'a jamais exactement fait parti de mes qualités. » indiquais-je, lui adressant un regard entendu. Néanmoins je savais exactement ce qu'elle pointait par mon manque d'enthousiasme. Je bavardais peu, éludais les conversations, ne les démarrais pas et prenais rarement la peine de lever le nez vers elle. D'une impolitesse à faire bouillir mes valeurs et mes principes. Néanmoins je savais que je n'y arriverais pas, faire le beau, le plus malin devant elle alors que derrière, le monde s'affaissait un peu plus minute par minute, merci bien. J'étais doué pour les faux semblant, mais pas lors de situation de cette gravité. « .Journée difficile, je suis seulement fatigué. » hasardai-je, sans conviction mais pourtant toujours avec le brin d'assurance qui me caractérisait. Une relativement bonne excuse à mes yeux, la fatigue était le lot commun de tous les actifs de notre génération, plus encore lorsque nous vivions dans la ville qui ne dort jamais. New York était fascinante, vivifiante, mais aussi très fatigante. Mon métier m'imposait des horaires parfois trop audacieux pour être réel, par exemple deux jours avant, je m'étais retrouvé à terminer à trois heures du matin, grâce à une célébrité dénuée de tout talent dont la voix devait être remixée une milliard de fois avant de se rapprocher de quelque chose de correcte. De fait, je me pensais intelligent de jouer la carte de la fatigue. Bien Adriel, tu es intelligent pour parer aux questions les plus simples, mais pas pour veiller à ce que ton ex ne se ramène pas avec une surprise. « .Un scotch, Glennlivet 98, sec, un glaçon. » demandai-je d'une voix sèche au serveur venu prendre nos repas. Mon repas venait de se résumer à un verre, ça par contre, je venais de mal jouer. Mais il s'agissait de mon premier verre d'alcool depuis l'annonce de Manon, une surprise en somme, me connaissant j'aurais bien pris un verre avant, mais j'étais trop ébranlé pour même y penser. Un verre de scotch sec, tout ce que je désirais à présent. « .Ce sera tout. » sifflais-je alors que le serveur me contemplait médusé. Bon très bien, cela ne se faisait pas de laisser une jeune femme dîner seule là où je ne sirotais qu'un verre, pour la seconde fois de la soirée, mes bonnes manières légendaires en prenaient un sérieux coup. « .Bien, surprenez-moi. Mais pas de poissons, fruits de mer, etc. » me résignais-je, regardant le serveur s'éloigner d'un air agacé, avant de reposer mes prunelles sur Cadence. Regard intransigeant de sa part, je parais avec brio d'un tac au tac presque claquant. « .Navré princesse, ça a été vraiment une très longue journée. » justifiais-je, appuyant sur l’appellation royale qui avait toujours le don de faire son petit effet. Réalisant que je n'allais arriver à rien avec mon attitude, si ce n'est à l'énerver – quoi que cela pouvait être une bonne solution à la réflexion, elle s'énerve, me balance un verre à la figure, s'en va et ne m'adresse plus jamais la parole – je décidais d'essayer mieux qu'à l'accoutumée de mimer une passion dévorante pour ce dîner. Néanmoins, connaissant déjà l'issu tragique de notre rencontre, une pointe au cœur m'obligeait à me rappeler que j'allais perdre quelqu'un de fondamental à ma vie ce soir, tout ça par ma faute. « .Sinon, je ne t'ai jamais posé la question. Tu apprécies ta vie new yorkaise ? » demandai-je, l'histoire de relancer la conversation, d'un ton inquisiteur, alors que mes mains se posèrent de part et d'autre de notre table, mes doigts jouant avec une flûte à champagne posée à ma droite. « .Et pas professionnellement parlant, je connais ton job par cœur. » précisais-je, dans l'espoir qu'elle ne me tende un perche, afin de jeter la nouvelle en plein milieu de la conversation. Néanmoins, je réalisais à l'instant qu'il me serait impossible de dire que Manon attendait un enfant de moi. Dans le genre pire du pire, je tapais dans le mille. Mon seul moyen était encore de faire en sorte qu'elle ne décide de s'éloigner par elle-même, histoire qu'elle soit bien dans son ignorance, heureuse d'entamer une vie sans Adriel dans les parages. Grotesque.
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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptyDim 5 Aoû - 18:30


We all have a story to tell. Whether we whisper or yell.
Author of the moment, can you tell me, do I end up, do I end up happy ? ;; Let me riddle you a ditty, it’s just an itty bitty, little thing on my mind. About a boy and a girl, trying to take on the world one kiss at a time. Now the funny thing about, ain’t a story without it, but the story is mine. And I wish you could say, that it ended just fine. We all want to know, how it ends. Oh, happily ever after, wouldn’t you know, wouldn’t you know. Oh, skip to the ending, who’d like to know, I’d like to know. Author of the moment, can you tell me, do I end up, do I end up happy ? Inhale, breathe steady, exhale, like you’re ready, if you’re ready or not. Just a boy and a girl trying to take on the world, and we want to get caught. In the middle of a very happy ending, let’s see what we’ve got, let’s give it a shot. Let’s give it a shot. We all want to know how it ends. adriel eynsford-b & cadence levy-c. 09/18.
Satisfaite d'avoir retrouver notre proximité d'autrefois, je m'asseyais à notre table, l'âme vainqueur, la commissure relevée, pensant à une réconciliation certaine et définitive. Comme une chasse au trésor, des semaines d'errance pour enfin tomber sur le coffre, et quel joli coffre me faisait face, celui qui avait toujours sollicité mes envies et qui avait toujours été aussi convoité malgré les années passées. Glissant l'une de mes jambes par dessus l'autre, j'apposais mes paumes sur la table, prenant enfin plaisir de ma longue, très longue journée. Après avoir manier les employés avec minutie, avoir écrit leur journée comme sur du papier à musique, Adriel arrivait comme une récompense, une éclaircie à travers les nuages ou plutôt dans le contexte, une étoile parmi la nuit noire et.. ouh merde j'en devenais poète. Cependant, mon instant poésie fut très vite écourté. Deux secondes assise dans un restaurant qu'un simple salarié new-yorkais ne pouvait s'offrir, accueillant les meilleurs chefs en son sein, dont la carte présentée les spécialités les plus recherchées par la foule gastronome, et pourtant j'étais déjà contrariée. Agacée par le ton évasif de mon compagnon et d'un manque d'intérêt évident. Incapable de feindre la plus minuscule des sympathies à mon égard. Ah si, pardon, les lèvres de monsieur avaient frémi brièvement. Serrant des dents, je décidais de passer outre, laissant à notre intermède le temps de suivre son cours. Mon impatiente mise à l'épreuve, je lui laissais jusqu'aux premières bouchées pour être d'une meilleure conversation avant de pester à son intention. « C'est une pure soirée qui s'annonce. », déclarai-je, copiant son attitude et m'emparant du menu d'une mollesse qui annonçait la tempête. C'est pas beau une Cadence qui s'ennuie et qui ne se sent pas considérée. Détaillant le menu d'un oeil mécontenté, mon esprit s'emporta dans un am stram gram muet, arrêtant mon choix sur une appellation prétentieuse, bien voilà qui ferait l'affaire. Plus envie de faire d'efforts, l'accueil n'avait pas été au-delà de mes espérances et me laissait aussi renfrognée qu'une gamine en mal d'amour. Lâchant le menu sans l'accompagner vers la table, je regardais la carte s'effondrait dans un bruit plus sourd, ma frustration dissimulée sous un visage de marbre. Oui c'est ça, reste caché derrière ton menu Adriel, tu m'agaces pas le moins du monde. Habituée à être le centre des regards à l’accoutumée, je maudissais le bellâtre de ne pas me lancer un seul regard. Lui épargnant un « Au pire, si je te fais chier tu le dis. », je lui répondis sur un ton parfumé de sous-entendus. « C'est certain, je n'en doute pas. ». Si je voulais que cette soirée s'illumine, j'allais devoir user de mes charmes français, nous sauvant d'un dîner en duo se bouleversant en un dîner solitaire. Mieux servi que par soi-même. Fronçant les sourcils devant la couverture marron qui recouvrait son livret, la vision furieuse, j'adoucis instantanément mon visage de poupée quand mon hôte me porta enfin un regard. Feignant de balader mes prunelles sur le paysage intérieur, l'esprit apaisé. « J'étais. », lâchai-je, me concentrant sur la fenêtre qui nous laissait une ouverture sur la nuit. Remarque sarcastique ou pas, je daignais y répondre au premier degré. Et si il ne comprenait pas le message, nous étions perdus. Toutefois, ne voulant pas plomber le peu d'ambiance que nous possédions, je surenchérissais avec bon espoir. « Mais j'ose espérer le redevenir. ». Relevant mes commissures vers la lumière, je le gratifiais d'une risette complice. Risette qui encore, retomba bien vite devant le manque d'entrain de mon partenaire. Quant à moi, le flegme n'a jamais fait parti de mes qualités non plus. Levant mes prunelles à mi-chemin vers les lustres, je résistais encore à lui montrer une exaspération totale. Pas enthousiaste qu'il disait. « Tu sais très bien ce que je veux dire. ». Et il faudrait être né de la dernière pluie pour ne pas savoir où je voulais en venir. Or, sa vivacité d'esprit n'était plus à prouver. « Présent physiquement uniquement. Ça fait cinq minutes que je m'adresse à ton menu. », clarifiai-je au cas où, autrement dit, il était complètement absent et jouait à la figuration. Au mot fatigue, je desserrais provisoirement les crocs. Excuse tout à fait valable, il s'était lancé dans un projet très ambitieux qui nécessitait une grande énergie. Puis il y avait l'activité de la ville en elle-même, complètement usante, on finissait par rapidement comprendre l'implantation des starbucks à chaque coin de rue, stations essences humaines. Même Paris me semblait comme une vague commune campagnarde à côté, ou peut-être comme une simple ville périphérique rattachée à une capitale. « Très bien. », validai-je dans un souffle, portant mon regard sur le serveur de notre soirée et l'informant de mon plat choisi au hasard un peu plus tôt. Mon intention alla ensuite sur ma fourchette, disposée en diagonale, mes doigts touchèrent le corps argenté pour la redresser, attendant que mon partenaire passe sa commande. Automatiquement, mon sourcil se relevant en un V à l'envers, et mon regard dur se posa sur Adriel. Son dîner allait se résumer à un verre d'alcool alors qu'on allait me servir une assiette remarquablement bien garnie. La fatigue lui avait-elle fait perdre toutes ces manières ? « Excusez moi. », rappelai-je le serveur exaspéré par notre manège. « Finalement je vais prendre une salade, l'appétit m'est passé. ». Aucune formule de politesse, je le congédiais du regard, contractant mes lèvres laquées de rouge en une moue vexée. Ah, c'est français, aussi polis que les matraques des matons. Mes doigts tapotant avec cadence la nappe blanche qui recouvrait la table, mon tempo s'arrêta un instant au nom princesse avant de reprendre avec la même frénésie. Une longue journée, comme celle de tous les new-yorkais, comme hier, comme avant-hier. A moins, que le très ajouté, renforçant l'argument qu'il me rabâchait depuis le début de notre rencontre se rapportait à Manon. Manon, ma bête brune, Manon l'histoire de sa vie et par conséquent l'histoire de la mienne. A l'origine de la première séparation de notre tandem, elle était revenue au galop durant ces dix dernières années et encore aujourd'hui, elle était l'éclipse devant mon soleil, la chevelure bistre qui masquait mes boucles dorées. Me souvenant que les deux devaient se rencontrer aujourd'hui, enfin me souvenant, je ne l'avais pas vraiment oublier, je soutenais le regard d'Adriel, une seule question marquant mes songes. Comme par hasard, ce fut le moment où le français jugea bon de relancer la conversation. « Oui. J'adore New-York, elle me laisse aucun répit. », résumai-je rapidement, sans vraiment m'intéresser au sujet et sans aucun engouement, sur un ton presque sec. J'adorais cette nouvelle vie sur le littoral de la côte Est, on ne s'y ennuyait jamais, entre les multiples vernissages, les nuits consacrées à la fashion week, les évènements qui florissaient dans toute la ville comme si un printemps n'avait pas de fin. Sans parler de mon travail, la cerise sur le gâteau, une véritable passion dans laquelle j'excellais avec arrogance. J'aurai pu développer et en parler durant des heures, mais.. « A part ça, tu as vu la Petrov-Versier ? », questionnai-je avec froideur, sans mettre les formes. Et oui, j'étais curieuse, d'habitude abordant les interrogés avec finesse, faisant entendre une voix minaude charmant les oreilles prisonnières de mes investigations, je laissais mes astuces au placard, claquant la langue pour une réponse rapide. Avec tous les chapitres Adriel-Manon et Manon-Adriel, impossible de me forcer à la sympathie et me procurer une quelconque indulgence. « Je comprends mieux cette grande fatigue qui t'assaille. », poursuivis-je perspicace, légèrement mauvaise, je l'avoue. Pas grande fan des ultimatums, je savais pourtant que nous devions faire table rase du passé si nous voulions nous concentrer sur un avenir commun, plus de Sterling, plus de Manon, les deux devaient restés plus qu'un vague souvenir. « Aurais-je l'honneur d'être briefée sur votre petit rendez-vous ? », lançai-je d'un ton un poil trop sarcastique, préférant garder mon angoisse secrète. J'avais beau jouer la grande indifférente, être une princesse débordant d'assurance, il n'empêchait que la petite brune m'inquiétait plus que nulle autre. Elle avait réussi à se faire aimer par Adriel, et si ce n'était plus le cas, je redoutais qu'elle y parvienne une énième fois encore. « Je n'aime pas te savoir avec elle. ». Remarque qui ressemblait plus à un caprice qu'une inquiétude. Personne réservée j'étais, personne réservée je resterais, même si ma philosophie risquait de me porter préjudice. Au même moment, les plats arrivèrent et mes prunelles dévièrent de la salade avec mépris. Tout compte fait, nous n'avons rien à faire dans un restaurant et un bar aurait été plus approprié. A défaut de vin, je me servis un verre d'eau, faisant tinter mes ongles manucurés sur le cristal et lorgnant les verres des tables voisines avec frustration. Boire par procuration, voilà où me conduisait cette soirée. « Même New-York me semble petit pour nous trois. », confiai-je avec amertume. Jalouse, oui. Mais je n'en donnais pas moins d'Adriel si l'ancien delta posait ses valises dans un loft de Manhattan. Et encore, l'affaire Sandlide/Levy-Carcenac n'était qu'une fable amusante à côté du roman Maniel. Mes yeux se reposèrent sur Adriel. Manon ou Cadence, il était tant de faire un choix définitif. La brune ou la blonde, la lyonnaise ou la marseillaise ? Le suspense en avait que trop duré, le Eynsford-Baxter devait trancher ce soir.
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptySam 11 Aoû - 19:21

❝.My eyes don't believe her, but my heart, swears by her.❞
❝. My eyes are no good- blind without her, the way she moves, I never doubt her. When she talks, she somehow creeps into my dreams. She's a doll, a catch, a winner, I'm in love and no beginner could ever grasp or understand just what she means. Baby, baby blue eyes, stay with me by my side, 'til the mornin', through the night. Well baby, stand here, holdin' my sides, Close your baby blue eyes, every moment feels right. And I may feel like a fool, but I'm the only one, dancin' with you. ❞ - adriel noa & cadence aurore -

❝.And from this slumber you shall wake, when true love's kiss, the spell shall break.❞
Mes manières désormais légendaires s’estompèrent au profit d'une nonchalance feinte, presque insolente. Mes prunelles détaillaient le décor avec minutie sans pour autant adresser quelconque attention aux convives alentours. Je détaillais jusqu'alors un menu annonçant une gamme de mets tous les plus divins les uns que les autres et pourtant, mon appétit était parti s'enquérir de ma bonne humeur, quelque part dans le centre de New York. Tous dans mes gestes faisait état de mon envie subite et inexpliquée de saboter une soirée supposée nous amener vers un passé doux à l'esprit et divin en bouche. Néanmoins, j'avais appris aujourd'hui, une fois de plus, que les femmes de mes jours et mes nuits aimaient encore pimenter mon existence d'anecdote aussi farfelues qu'elles n'étaient véridiques. Dernière en date, mon estimée ex petite amie, premier amour à ses heures, contraignait mes vingts prochaines années à n'être qu'au service d'une entité pour l'instant encore grandissante dans un coin d'estomac. Amer de supporter un avenir que je ne m'étais pas choisi, écœuré de savoir que le futur que je m'étais imaginé me filait entre les doigts sur un autre caprice énoncé à voix hautes et sans remord à l'heure du déjeuner, je me comportais comme je ne l'avais jamais fait. Du moins, pas avec ma compagnie actuelle. J'étais d'un naturel peu avenant depuis l'aube de mon existence et cela n'avait changé que lors de quelques années de folies universitaire et encore. Mais en compagnie d'une française toute droit sortie de mon enfance, jamais. Parfois âpre, certaine fois même désobligeant, voir carrément méchant, je l'avais néanmoins toujours traité avec politesse, autant que faire ce peu. Mais aujourd'hui rien, je me posais avec nonchalance sur ma chaise, soupirais dès que mes pensées croisaient une dénomination trop prétentieuse pour un plat de grand chef sur la carte du restaurant et par dessus le marché, je n'accordais aucun regard en direction de ma prochaine perte. Ses premières suppliques passèrent inaperçus, je me contentais de hausser les épaules, toujours emprunt d'une insolente paresse. Peu enclin à débuter une conversation, mes songes s'égaraient en réalité vers un futur discours, une futur déclaration que je devrais mener à son égard. Loin d'être bavard, j'en venais parfois même à soupirer d'ennui, me demandant si je n'essayais pas inconsciemment de l'énerver afin qu'elle ne me facilite la tâche et ne décide par elle-même de mettre les voiles et ne plus jamais daigner me revoir. Ce serait plus simple, mais beaucoup moins classe, plus emprunt à briser l'affection que je lui portais, transformant mes sentiments en un murmure incompris que j'affectionnerais de garder prêt du palpitant jusqu'à la fin de mes jours, réduisant mon mal au silence. J'hésitais, soit lui octroyer la vérité, ce qu'elle méritait, sachant 'allais définitivement m'enterrer vivant à ses yeux en lui apprenant que ma Petrov-Versier attendait un malencontreux événement dont j'étais l'auteur. Soit mentir, solution de facilité, dire que je ne l'appréciais pas autant que je l'avais toujours pensé, que mes pensées, mes sentiments n'avaient d'yeux que pour sa rivale bistre. Affreux mensonge, mais tellement plus simple que la vérité, sachant qu'il me serait permis de me retourner et de faire amende honorable un jour, qui sait. On pardonne les mésententes sentimentales, mais pas les fautes de parcours aussi envahissantes que les enfants. Ou bien qu'elle ne s'énerve de mon manque de politesse, me gifle pour être un salopard arrogant et ne décide par elle-même que nous n'étions plus assez sur la même longueur d'onde. Raye donc la dernière option, un cœur éméché à la fin de cette soirée te sera déjà loin d'être supportable, nul besoin d'y ajouter une claque. « .Ma journée me fait oublier mes bonnes manières, j'en conviens. Si mademoiselle voudra bien m'excuser et effacer mes premiers instant de nonchalance. » déclarai-je sobrement, suite à ses reproches quant à une lecture trop attentive du menu. Me redressant un peu plus, reposant le papier cartonné sur le rebord de la table, je décidais de déposer un regard bienveillant sur ses traits. Bon comédien, il ne fut pas difficile sur l'instant de dissimuler mes états d'âmes derrière un bref sourire entendu. Mes mains se déposèrent de part et d'autre de la table, j'eus presque envie de joindre le geste à la parole en effleurant le revers de ses main du bout des doigts, comme dans un geste rassurant et mesuré, discret. Si seulement cela n'avait pas été aussi difficile pour moi de la toucher. Elle m'échappait déjà, contre mon gré, pourtant nous étions si proche, mais rien. Je m'interdisais inconsciemment de la toucher, presque de la regarder, mon attitude atteignait l'apogée du déplorable. Commander un verre de scotch et seulement un scotch acheva de rendre la soirée plus épicée, et pas dans un bon sens, qu'elle ne l'était déjà. Sentant que je nous précipitais sans même y faire attention dans la gueule du loup, je décidais de renchérir sur une notre toute autre, enchaînant sur les banalités et l'incitant à me conter ses journées en détails. C'est ça, les filles adoooorent raconter leurs vies. Autant faut-il que celle qui te fasse face soit comme les autres, ce qui est loin d'être le cas. « .Argumente, princesse, je suis curieux de savoir ce qui te rend aussi occupé. » suggérais-je, sans pour autant être véritable intéressé par ses activités. Je savais qu'elle travaillait d’arrache-pied afin de mener ses collaborateurs à la baguette, que son travail lui prenait déjà une bonne partie de son temps et qu'au cours des dernières semaines, je lui avais volé ses instants de répits au profit de retrouvailles timides, mais engagées, du moins jusque ce soir ou l'apogée de notre art tomberait en fin de compte vers une chute monumentale. Mais comme tout était bon pour faire la conversation plutôt que soit qu'elle ne croit de par mon attitude qu'elle m'emmerdais littéralement – ce qui est faux - ou bien qu'elle ne sollicite justification quant à mon comportement, je continuais à bavasser et insister sur les banalités. Néanmoins, mes prunelles retombèrent rapidement dans l'assiette vide trônant devant moi, mes lèvres se pincèrent en un rictus irrité, presque nerveux. Le nom qu'il ne fallait pas prononcer en ma présence aujourd'hui sous peine de recevoir un grognement distinct et aucun ménagement possible en matière de vocabulaire. Le grognement s'enjoint à mon rictus tandis que je relevais un regard mécontent en direction de mon invitée. « .Oui, néanmoins je ne suis pas disposé à converser sur elle. » répondis-je le plus sobrement possible, mes prunelles effectuant un aller-retour effronté vers le lustre. Voilà qu'elle nous glissait directement sur une pente dangereuse, d'emblée, sans même attendre la fin de soirée avant d'évoquer un prénom qui aujourd'hui me donnait envie d'aller piquer une tête prêt du pont le plus proche. Mes doigts frottant mes prunelles, cherchant à apaiser le feu incendiant ma peau, je recueillis la constatation plus que malencontreuse et au combien énervante de ma camarade. « Cela n'a rien à voir et ce n'est pas ce que tu crois. » persiflais-je dans un tac au tac rapidement, plantant mes prunelles dans les siennes, définitivement fâché par ses assomptions. M'accordait-elle alors si peu de crédit qu'elle préférait encore associer ma fatigue à un simple intermède avec mon ex' ? Quoi qu'elle avait toute les raisons de croire qu'il y avait anguille sous roche, je lui avais fournis les preuves de ma défaillance lorsqu'il s'agissait d’interagir sagement avec ma brune des années durant. Poussant un soupir, cherchant à me dédouaner de tout excès de colère, sachant que je n'étais définitivement pas en position pour jouer les farouches offensés, je décidais à présent de répondre toujours dans le vague et toujours dans la politesse. Politesse insolente, mais politesse à prendre ou à laisser. « .Rien qui ne puisse te concerner, ni-même t'intéresser. » déclarai-je d'un timbre naturellement, toujours plus intéressé par le menu que par la perspective de croiser son regard, jusqu'à ce qu'elle n'annonce la couleur de but en blanc. Sa jalousie masquée dans un caprice me plaisait, indéniablement. Au moins la jalousie prouvait chez elle qu'elle me portait un peu soit beaucoup d'affection. Nous qui étions de ceux qui intériorisait tout, la jalousie maladive était alors notre seul moyen de nous prouver une affection certaine. « .Comme toujours, mais que veux-tu que je fasse pour arranger cela ?. » demandais-je, presque indifférent, mais daignant enfin lui adresser un regard en quête de réponse. Elle n'aimait pas me savoir en compagnie de Manon, Manon n'appréciait pas l'inverse, je n'avais plus qu'à me dédoubler, dans une autre vie peut-être. « .Je peux toujours quitter la ville, si jamais. Il suffit de demander. » répondis-je, de façon purement rhétorique pour le coup. Je n'allais pas quitter la ville car cela devenait trop compliqué pour mes ex' de respirer le même air, je me plaisais ici et dans tous les cas, même si je ne me plaisais pas dans la grosse pomme, je n'avais plus le choix. Adriel Eynsford, condamné à vivre au chevet de Manon Petrov-Versier pour au moins les neufs mois à venir, si ce n'est plus. C'était comme signer un contrat qui me liait à vie à elle. Je n'avais jamais voulu de ce genre d'engagement, du moins, j'aurais préféré le choisir plutôt que de me le voir imposé. En réalité, j'avais envisagé de passer ce genre de contrat avec nulle autre que la personne se tenant en face de moi, un contrat tacite, un engagement plutôt. Je lui avais déjà promis mes vœux et ma fidélité des années auparavant, l'idée m'avait traversé l'esprit de réitérer l'exploit, avant que cela ne tombe dans les abîmes en quelques mots imposés de la bouche de Manon. « .Ne me force pas à avoir cette énième conversation, voir cette énième dispute. » déclarai-je sobrement, prêt à m'expliquer et faire amende honorable. Mes doigts s'aventurèrent même à rejoindre les siens posés sur la table, j'effleurais sa paume, prêt à lui avouer l'inavouable, mais surtout l’impardonnable, avant que le destin n'en décide autrement. La sonnerie de mon téléphone me rattrapa alors que je saisissais la main de Cadence dans la mienne et c'est d'un air dépité que je le sortis de ma poche, relâchant alors ma faible emprise. Mes lèvres se pincèrent alors que sur le tactile s'affichait en lettres capitales '' Manon J. Petrov-Versier ''. « .Excuse-moi, je dois le prendre. » Je devais le prendre, je n'avais pas le choix. Poussant un soupir, je décidais de décrocher. Imaginons qu'elle avait besoin de quelque chose, n'importe quoi, je m'en voudrais à tout jamais si je n'avais pas répondu à temps à ce coup de fil. Connaissant le spécimen, remarquant ma faculté à de suite placer Manon avant n'importe quoi, n'importe situation car je la savais enceinte, je devinais par avance que les neufs prochains mois allaient être les plus longs de toute mon existence. « .Je suis occupé là. Appel Constance, elle sera ravie de t'aider. C'est ça, à demain. » grommelais-je avant de raccrocher et remettre mon téléphone dans la poche de mon pantalon. Sachant pertinemment que le coup du téléphone n'allait pas passer, j'adressais un regard découragé à ma compagnie. « .Elle a juste besoin de moi ces temps-ci, même si je le voulais, je ne pourrais pas ... » la laisser tomber. Je m'étais délibérément coupé dans ma phrase, sachant par avance qu'il valait encore mieux que je ne me terre dans un silence plutôt que de me répandre en justification irrespectueuse et plus blessantes qu'autre chose. « .Rien, oublie ça, je n'ai pas envie d'en parler. » reprenais-je, serrant les dents et balançant un regard vers le serveur le plus proche à qui j'indiquais d'un geste vouloir l'addition rapidement. Autant ne pas y aller par quatre chemin, puisque de toute façon notre soirée était déjà un pied dans la tombe. « .Allons discuter dans le patio veux-tu, je ne souhaite pas me donner en spectacle. » murmurais-je, avant de me lever et l'inviter d'une main tendu à se joindre à moi. Autant être galant jusqu'à la fin, puisque nous touchions au dernier chapitre de notre histoire. La guidant dans un patio coupé du monde, habituellement réservé aux fumeurs, je glissais un billet dans la poche d'un serveur histoire qu'il ne veille à ce que l'ont ne nous dérange pas. Respirant un bon bol d'air frais, j'appréhendais les dix prochaines minutes et ne cachait désormais plus que j'avais des choses à dire et tellement d'autres à cacher. Dans tous les cas, notre tandem allait prendre un tournant décisif ce soir, estampillé d'un gros '' the end '' douloureux. Restait à savoir comment j'allais écrire notre épilogue et ça même encore, tout auteur que j'étais, j'avançais sans trame, à l'aveuglette.

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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptyMer 15 Aoû - 13:30


Oh come now Prince Phillip. Why so melancholy ?
the destined hero of a charming fairy tale come true. And in yonder topmost tower, dreaming of her true love, the Princess Aurora ;; Stay with me, baby stay with me tonight, don't leave me alone. Walk with me, come and walk with me to the edge of all we've ever known. I can see you there with the city lights, I can breathe you in. Two shadows standing by the bedroom door. No, I could not want you more. Well I'm not sure what this going to be but with my eyes closed all I see is the skyline through the window, the moon above you and the streets below. Hold my breath as you're movin' in, taste your lips and feel your skin. When the time comes, baby don't run, just kiss me slowly. She is indeed, most wondrous fair. Gold of sunshine in her hair, lips that shame the red red rose. In ageless sleep, she finds repose. adriel eynsford-b & cadence levy-c. sept 2018.
Mes commissures se relevèrent doucement, peinant à parvenir jusqu'à leur arrivée et formant la moitié d'un sourire, prouvant ainsi la légère satisfaction qui venait de m'envahir. Voilà des paroles qui avaient un meilleur impact, les premières qui réussirent à m'adoucir au lieu d'éveiller mes suspicions à chaque minute passée. Restant toutefois silencieuse, je le considérais hésitante, renfrognée à l'idée d'avoir été plus heureuse dans le taxi qui était resté figé au milieu des embouteillages. Je regrettais même d'avoir été d'une humeur légère toute la sainte journée, jetant des oeillades à ma montre chaque fois que l'occasion se présentait. Prince charming ne faisait qu'entailler mon orgueil, faisant la moue là où j'aurai voulu voir son regard pétiller avec décence. J'avais beau garder la mine impassible, la déception ne se faisait pas plus petite. Ma compagnie m'avait réduite à un simple et minuscule élément de décor. Tentant vainement de balayer ma frustration, mes prunelles contemplaient avec obstination les doux traits d'un prince, cherchant avec ardeur l'envie de lui pardonner sa bavure. Après quelques instants de retenue qui semblèrent interminables, la beauté de l'aspect de ses traits furent une source de réconfort et m'encouragèrent à enfin ouvrir la bouche. « Hm. Je laisserai la tournure de la soirée en concéder à ma place. », prononçai-je brièvement, m'en remettant au hasard des prochaines heures à sonner. Il le savait, je n'étais pas de celle à oublier rapidement l'affront, préférant que l'on s'épuise à me plaire à nouveau même si Adriel était l'une de mes exceptions. Ce copain français avait bien moins d'efforts à produire que les autres pour m'amadouer mais il en devait quand même. Mon index et mon majeur jouant avec le pied de mon verre, j'accentuais la pression dans un sens puis dans l'autre, faisant glisser le cristal sur une nappe blanche éclatante. Mes sourcils se arquèrent, concentrés sur la précision de mon geste avant que mon visage regagne un calme naturel, me dépeignant cette allure douce qui me seyait si bien. Caressant le corps de la coupe, j'y concentrais toute mon ennui et mes contrariétés, évitant de rejeter un regard sévère sur le deuxième de la tablée. Poussée toutefois par la curiosité, mes prunelles se déportèrent sur.. non, un sourire et un coup d'oeil, les deux à la fois qui plus est ! J'en devenais la plus chanceuse de New-York. Lui accordant l'un de mes plus beau sourire, celui-ci disparut immédiatement, suggérant le doute sur son existence et appuyant sur le fait que je n'en démordais pas. « Très bien. », soupirai-je, après sa demande concernant mes activités new-yorkaises. Bien que la perspective m'enchantait quelque peu, elle m'éloignait avec assurance du sujet que je voulais aborder en premier lieu, sans même attendre que les mets n'arrivent dans nos assiettes. Prenant une inspiration, je lâchai tout d'un trait, m'en débarrassant au plus vite. « J'ai passé le peu de temps qu'il me restait dans la 25ème rue à Chelsea. J'avais dû aller rencontrer la directrice de la Galerie Agora fin août puisque nous devions les promouvoir. Elle a été séduite par les connaissances que j'avais en la matière et j'ai fini par être embauchée également en tant que planificatrice de l'évènement. Nous en avons profiter pour établir un partenariat avec l'entreprise d'art de ma mère. ». La joie d'avoir fait un double cursus et s'être intéressée à l'histoire de l'art. C'était donc avec un plaisir sans fin que ma mère m'avait ruminé ceci et cela chaque soir au téléphone, me quémandant entre deux grands noms de peintre des nouvelles de son chouchou Eynsford. « Qui t'embrasse, soit dit en passant. », formulai-je d'une mince exaspération. Et qui rêve toujours que nos deux jambes se dirigent vers le même autel, le même jour, à la même heure, alors qu'elle serrerait avec émotion la main de sa grande copine, mère de mon prédit fiancé. Mes prunelles jetaient vers le ciel, je fermais la petite parenthèse sur le bonjour maternel pour en revenir au principal. « C'est encore du boulot mais ça m'a occupé tout le mois. J'ai pu rencontrer des nouvelles têtes et découvrir des recoins intéressants. », poursuivis-je avec intérêt en reposant le regard sur mon auditeur. Auditeur qui semblait être sur le point de s'effondrer au milieu de son assiette à tout moment. Les lèvres pincées, ma patience me filait entre les doigts, substituée par la colère, une ire qui allait faire des ravages si je ne parvenais pas à conserver un peu de ma sérénité. « L'exposition est prévue pour demain soir si tu souhaites m'accompagner. », terminai-je, mon regard mécontent dirigé vers son assiette, m'interrogeant sur la particularité extraordinaire de cette dernière. Notre première sortie en haute société depuis très longtemps, scellant nos grandes retrouvailles à la vue de tous. Puis si il s'intéressait tant que ça à ma nouvelle vie américaine, je pourrais en profiter pour lui présenter de récentes connaissances. « Seextine Crawford sera présente aussi, ma grande nouvelle meilleure amie. Je pourrais te la présenter. », poursuivis-je en haussant les épaules, sur un ton où on décelait le second degré. Les meilleures amies avaient toujours été de passage chez Cadence. Un jour je ne jurais que par Autumn, le lendemain c'était Jack ou Rémy, bien que Vraona reste ma plus fidèle alliée. Ces temps-ci c'était donc Seextine, une grande blonde qui jonglait avec des hommes politiques, amenant en tête des sondages son petit protégé du moment. Finalement, je finis par réussir à placer la question cruciale sans aucune finesse, m'octroyant les foudres de mon hôte sans pour autant être déstabilisée. Grogne si ça te chante mais en attendant, moi je veux ma réponse. Néanmoins, ma curiosité ne fut pas satisfaite. Les parades d'Adriel se succédèrent sous mon oeil impénétrable, me menant chaque fois vers la déroute. Mes doigts fin tapotant leur avant bras opposé, je demeurais à l'écouter, l'expression figée, ne cillant même pas devant un regard courroucé de l'offensé. Le revoyant à nouveau en faire des siennes avec son assiette, mes lèvres se détachèrent enfin avec prétention. « Eh bien. Me voilà remise à ma place. », déclarai-je amère, mes sourcils se rejoignant presque sous l'irritation. Un peu plus élaboré qu'un va te faire foutre Cadence, sir Adriel y avait mis les formes mais le résultat n'en fut pas moins catastrophique pour autant. Après tous les épisodes abracadabrant auxquels j'avais eu droit, j'estimais avoir le privilège d'un minimum de renseignements, surtout lorsque mes doutes n'étaient toujours pas apaisés. « Puis détrompe-toi, le mystère que tu entretiens m'intéresse. », énonçai-je plus vivement, agacée par ses esquives. Et il m'intéresse surtout lorsque tu fuis mon regard et vas quérir tes réponses à l'intérieur de ton menu. Mais qu'avait-il ce soir ? Vingt-neuf ans que nous nous connaissions et je ne l'avais jamais vu autant intéressé par un écrit, à croire que sa lecture narrait monts et merveilles. Un regard accordé, on me demandait à présent une solution. Soit. « Ne plus la voir. », annonçai-je, intransigeante. Ça y est, je l'avais dit et avec toute la simplicité du monde. Les quatre petits mots qui avaient fait trembler mes lèvres à la Sorbonne. Je les prononçais enfin et sans éprouver aucune gêne. Dix ans que l'histoire ne cessait de se réitérer en boucle, je répondrai absente pour les dix suivantes. Sachant pertinemment que nous foncions droit dans le mur, le rêve de la soirée idéale s'évapora sans ne laisser plus aucune trace. Levant les yeux au ciel à sa remarque suivante, j'enchaînais de mauvaise humeur, « C'était une remarque comme une autre. Ça va. ». C'était désormais certain, nous allions droit au casse-pipe et la dispute semblait inévitable. Reposant mes paumes à plat sur la table avec lassitude, j'étais désormais celle qui évitait son regard, distribuant mes foudres à travers la pièce, laissant la colère l'emporter sur la déception que je pouvais ressentir. « Chassons la Manon Petrov-Versier, elle revient au galop. ». Comme nos énièmes disputes soigneusement soulignées. Le timbre sarcastique, j'observais avec attention les moulures du plafond, devenant malgré moi sensible au toucher d'Adriel. Piégée, Cadence Marie Aurore Levy-Carcenac n'était rien d'autre que piégée. Emprisonnée par ses sentiments, contrainte à supporter une situation qui ne lui convenait guère. Bougeant fébrilement le pouce pour lui rendre sa caresse, mes prunelles furent appelées par un signal sonore. Une sonnerie provenant d'un cellulaire qui affichait le nom fatidique. « Tu ne vas tout de même pas.. », entamai-je sur le ton de l'interdiction formelle. Eh bien si. Son pouce pressa l'écran et sa main guida le téléphone jusqu'à son oreille. Médusée, j'observais la scène avec stupéfaction jusqu'à ce que le téléphone regagne le pantalon. Mes dents grincèrent et mes iris se dirigèrent vers la sortie, séduisante alternative qui me souriait depuis déjà plusieurs minutes. Me retournant à nouveau sur Adriel, son regard accablé retenu mes talons et m'obligea à m'affaler sur la chaise les bras croisés, ma bouche rosée poussant un soupir. Mes sourcils se froncèrent à mesure de l'explication. Comme ça il lui venait en aide, rien de plus. Mon visage se détendit, navré par la nouvelle avant que je hoche la tête en signe de consentement. « Vraiment ? Tu m'en vois confuse, je comprends mieux maintenant.. », concédai-je, compatissante comme je ne l'avais jamais été. Voilà une information qui changeait toute la donne, comment avais-je pu être aussi égoïste.. « Non mais à quoi penses-tu, tu ne songes tout de même pas que je vais la plaindre. », révélai-je, le ton haussé et arrêtant ma petite comédie touchante. Oui, impitoyable je sais, passons. Mes suspicions s'avéraient êtres vraies, d'une façon ou d'une autre, il était toujours lié à son ex petite amie. Comment allions pouvoir rebâtir notre relation à présent si il n'avait toujours pas fait un choix. Pas prête à appliquer ses consignes, j'ignorais l'addition posée sur la table, ne quittant pas mon interlocuteur d'un regard épuisé. « Malheureusement tu vas en parler quand même parce que je compte pas oublier. », l'informai-je sèchement. J'arrivais au bout. Incapable de revivre mon passé dans une toute nouvelle version et en pâtir derechef. « Ou sinon considère que c'est la fin de ce dîner. Je ne terminerai pas cette salade un grand sourire fiché sur les lèvres. Et ça, c'est pas une surprise. ». Contrairement à tout ce que tu me sers depuis que mon dos s'est reposé sur la chaise. La paume d'Adriel ouverte devant mes prunelles, j'examinais ses doigts flotter dans le vide. Je ne m'étais toujours pas résolue à joindre ma main à la sienne, à lui offrir une tendresse passagère qui annoncerait ma bonne volonté. En définitive, je me hissai avec grâce sur mes talons fastueux et gardai ma main près de mes jolies hanches. Le suivant jusqu'au patio dans un silence de mort, je marchai avec mon assurance habituelle alors que je me sentais tout autre, mais jouant de mes talents de comédienne, l'assemblée n'y verrait que du feu, l'assemblée mais surtout Adriel. Pénétrant dans la cour isolée, mes pupilles étudiaient avec grand intérêt le dos d'Adriel, mes pensées se bousculant avec virulence au sein de mon esprit, s'alarmant sur le contenu que celui-ci allait confesser. Une poignante vérité qui méritait que nous nous éloignons de la foule. Le coeur en suspens, je commençais à m'attendre au pire, songeant au comportement distant dont il avait usé pendant tout le dîner, si on pouvait appeler cela un dîner. Les bras croisés, me délestant de mon poids sur l'une de mes hanche, le regard grave, les lèvres serrées, je me tenais tenace devant l'unique qui avait eu raison de toutes mes barrières, le seul que j'avais pu un jour aimé pour ne pas dire encore. Mais pourtant, loin de retrouvailles passionnées, notre rencontre avait des allures de fin. L'air solennel de mon français ne m'annonçait rien de bien suave. Torturée par cette attente qui n'en finissait guère, je remuais enfin les commissures. « Je t'écoute. », lançai-je le sourcil arqué, l'invitant à la parole. Pour la première fois angoissée depuis longtemps, mes pupilles étaient droit dirigées vers ses lèvres, mon coeur s'emballant atrocement. Wait, Prince Phillip. The road to love may be barred by still many more dangers, which you alone will have to face.
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Adriel Eynsford-Baxter
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptyLun 20 Aoû - 14:16

❝.You don't know what you want, but I do. Love is weakness, it's an illusion, it fades.❞
Simba, écoutant avec nonchalance le rapport du matin de Zazou. J'avais l'impression de me retrouver cloîtré dans mon enfance, le petit lionceau cherchant à se dépêtrer des banalités afin d'aller divaguer partout ailleurs, mais contraint par les usages à écouter les derniers racontars de la savane. J'étais en plein dedans, à la différence que j'étais humain et que la savane prenait forme sous les traits de la grosse pomme. Néanmoins, j'avais moi-même quémandé les détails de sa vie New Yorkaise et là où la veille, le détail de sa journée m'aurait envoûté sans cure possible, j'en venais à me désintéresser complètement de la scène. Toutefois bon comédien et désireux de la mettre dans de meilleures positions que je ne l'avais fais depuis le début de notre intermède, j'optais pour un air plus intéressé, même si feint. Je déposais la pointe de mon menton dans la paume de ma main, je cherchais un point de contact, un trait de son visage à fixer avec attrait afin de me concentrer sur am comédie plutôt que de paraître insolent. Et instinctivement je me retrouvais à m'appliquer sur une figure spéciale, à scruter ses lèvres d'une passion dévorante. La seule envie saisissant mes songes, résultat d'une contemplation trop attentive de sa bouche, j'avais envie de retrouver le contact de mes commissures sur les siennes. Aspirer à l'impossible, désirer l'impensable, du grand Adriel. Moins je pouvais l'avoir, le plus je la voulais. Attentif en apparence et pourtant absent en conscience, je lui adressais un rictus souriant dès lors qu'elle eut terminé de raconter ses péripéties. Tais-toi et embrassons-nous, pensais-je, toujours engourdi par mes chimères. Et je pouvais rester encore comme cela des heures durant, tellement l'horizon que je m'appliquait à contempler comme une parfaite peinture m'inspirait. Un futur planifié s'échappant de mon contrôle, estompé par la voix grave bien que fluette d'une Manon qui me gratifiait du plus grand bonheur qu'on puisse connaître, dans mon plus grand malheur. Roi du paradoxe, j'en venais encore à divaguer vers mes malheurs, après avoir imaginé les douces saveurs que nous procureraient de tant attendues retrouvailles. Mes lèvres se pincèrent, alors qu'elle m'annotait les salutations de sa génitrice. Instantanément, je me redressais et haussais les épaules, tourmenté quant à l'idée que je ne doive lui retourner ses cérémonies. Voilà une chose qui, en revanche, n'allait jamais évoluer, mon animosité profonde pour les mères. J'avais un problème depuis tout jeune avec les femmes devenues maman et cela se confirmait encore aujourd'hui avec une en passe de devenir maman. Une fois la maternité annoncée, elles me tourmentaient toutes ! Sa mère m'appréciait pour mon élégance et mes apparences de parfait gendre, car j'avais été dressé à faire la révérence devant elle depuis l'aube des temps. Aussi, mais surtout, car sa meilleure alliée n'était autre que ma propre mère. « .Que je suis chanceux. Mes amitiés à ta mère. » grommelais-je penaud. Les mères, grand sujet entre nous, probablement peut-être l'histoire de nos vies. J'avais l'impression d'être un bout de viande que nos mères s'amusaient à brader de ci de là dans l'espoir de parader à un mariage coûteux et aussi exubérant qu'elles dans leurs grands jours. D'un coup d'un seul, mon visage vira au vert. Les traits blanchis par une soudaine nouveauté, je réalisais qu'il m’incombait de tenir ma mère au courant de la grossesse... de Manon. Elle allait m'égorger vivant. Elle qui espérait que j'aurais des enfants, après un mariage pompeux, avec une dulcinée qu'elle m'avait d'ors et déjà choisi depuis le berceau ici présente. Voilà que je revenais avec un rejeton made by Petrov-Versier qu'elle avait mis un cœur fou à détester depuis qu'elle avait déposé ses louboutins pour la première fois, sur le carrelage de notre loft d'époque. Le malheur s’abattit sur moi de nouveau et mes traits décomposés d'affliction se déposèrent dans la paume de ma main, tandis que je poussais un soupir résigné. « .Oui. » grommelais-je, complètement absent, tandis que l'ont me proposait d'assister à … à quoi ? Pas entendu. Oh ma mère, ma mère. Voilà qu'elle revenait m'obnubiler cette connasse ingrate. Encore que mon père serait ravi de devenir grand père, Jack n'ayant toujours pas décidé de lui faire don d'un petit fils ou d'une petite fille. Mais ma mère allait en faire une maladie et me pourrir l'existence jusqu'à ce que je n'envisage soit mon suicide, soit son meurtre. Son meurtre all the way. Et voilà que je repartais dans mes délires, éludant les mots de ma camarade jusqu'à ce qu'un prénom énoncé à voix haute et quelques allégations mal placées ne mettent mes nerfs à vifs... un peu plus. « .Je n'entretiens aucun mystère, je n'ai simplement jamais parlé des occupations et conversations que j'entretenais avec Manon, cela ne va pas commencer aujourd'hui. » Pas la peine de te faire un dessin pour les occupations, ma chérie, nous savons tous ce qu'il arrive lorsque Eynsford & Petrov-Versier se retrouvent seul dans la même pièce. Quant aux conversations, ma foi à part plaisanter dans le dos des contribuables et des mécréants ou bien nous disputer, rien de bien merveilleux. Ah si, ce matin elle m' annoncé attendre un enfant, de moi et vouloir le garder envers et contre tout, mon avis compris. Et de mon mètre quatre vingt-dix bien taillé, mon désir d'être un microbe n'eut jamais été plus ardant qu'aujourd'hui. Être petit, me faufiler à travers les tables et filer comme un voleur, le rêve. J'avais envie d'être partout sauf ici et cela ne s'arrangea pas au gré de la conversation. « .Cesse de faire sonner tes consignes comme des ordres, je ne suis pas l'un de tes employés et l'autorité ne fonctionne pas sur moi. » grognais-je, les dents serrés. Mécontent de sa proposition, à savoir ne plus revoir la Petrov-Versier et ( mais surtout ) du ton qu'elle avait employé à quémander l'impossible, je commençais presque à perdre le nord et à fulminer sur cette conversation. Et dans un timing parfait, comme si les oreilles de la brune venait de siffler si fort qu'elle en avait deviné un mauvais présage, mon téléphone venait de m'extirper d'une conversation tendant vers la tension. Toutefois, même si cela ne fit qu'embraser les sarcasmes de mon interlocutrice, au contraire dans mon cas, ma compréhension pointa – enfin – le bout de son nez à cette heure. « .Je ne te demande pas de la plaindre, je te demande de me comprendre. Mais visiblement, c'est trop pour vous, dame cadence, l'intransigeante. » Clair et sobre sur le début, plus acerbe sur le fin. L'ironie était un passe temps pour les membres de notre classe, aussi m'était-il simple de le manipuler avec adresse et fierté. Elle ne me comprenait pas, je la comprenais pour deux, tous le monde il est content et on remballe, retour maison. Si seulement, néanmoins plus cela allait, plus je me précipitais au fond du gouffre. N'aurait-il pas été plus simple de dire la vérité d'emblée et de demander pardon par la suite ? Bien sûr que non. M'échappant de la conversation en n'adressant rien de plus que des haussements d'épaules revêches et une panoplie de soupir, je décidais de couper court à la mascarade avant que l'un de nous deux ne fassent un remarque d'hiroshima dans une si petite pièce. « .Reste à savoir si tu as un jour terminé une salade avec un sourire affiché. » marmonnais-je narquois, me dirigeant vers la sortie à la suite de sa majesté. Oh Adriel... sois gentil. Impossible, j'étais celui qui perdait tout aujourd'hui, quémander ma bienséance alors que nous n'étions pas dans mon bonjour était exagéré, alors qu'elle encore, elle se remettrait d'une énième dispute. A la différence que celle-ci serait la dernière et qu'elle ne le savait pas encore.

Même noyé dans un océan d'air frais, j'arrivais à m'étouffer dans le colimaçon de mes angoisses. Tout ce que j'avais toujours crains au cours de ma vie se réalisait en une seule journée, partant de '' devenir père contre mon gré à devoir l'annoncer à la seule personne que j'avais envisagé devenir mon épouse un jour ''. Voilà que le karma s'amusait à mes dépends, après des années à jouer en ma faveur, agir à ma guise et me laisser batifoler accompagnée des plus délicieuses compagnies. Enrobé dans le froid New Yorkais de ce début septembre, je me laissais un temps de répits, hésitant à m'asseoir sur un banc en face de la verdure non loin de là. Finalement stoïque face à l'adversité, je fourrais mes mains dans les poches de mon pantalon et laissait la voix fluette de Cadence me ramener à une réalité mortifiante. Mes prunelles détaillèrent le plafond étoilé avec anxiété et agacement. Voilà qu'il m'incombait de faire la conversation. Bien sur que c'était à moi de m'expliquer, qu'avait-elle de plus à me dire que la triste constatation d'un comportement étrange. Justification coincée dans le creux de la gorge, peinant à se frayer un chemin vers l'air libre, je restais un instant silencieux. J'affichais un air renfrogné, peu enclin à la conversation. Air qui pouvait clairement être mal interprété car en général, je n'affichais ce visage là que lorsque l'ont m'exaspérait. A la différence qu' à présent, j'étais bien le seul à m'exaspérer. Aucun mot à piper, aucune envie d'en chercher. Je divaguais seul dans mon propre mélodrame sous l’œil impatient d'une chère et tendre qui me serait toujours aussi chère, mais plus aussi tendre d'ici quelques instants. Une vie à trop apprécier la compagnie des belles femmes et voilà que j'étais punis d'un rejeton, privé d'un futur correct. Great. Poussant un soupir, je décidais enfin de rompre le silence, sans pour autant reporter mon regard sur l'aurore. « .Je n'ai rien à dire, du moins, rien de plus que ce que je n'ai déjà dit. Nous sommes dehors afin d'éviter au reste des convives une esclandre publique, pas pour que je ne fasse le livre ouvert. » déclarais-je, d'un ton neutre et posé, contrastant avec la dureté de mes mots. En gros, rien à dire et si tu n'es pas contente c'est pareil. Encore une fois, j'utilisais la courbette et la rétention d'information, bien conscient malheureusement que mes belles paroles et mes inclinaisons ne suffiraient pas à justifier mon comportement peu coutumier, ni à le faire pardonner. Néanmoins, je réalisais que je n'avais encore rien à faire pardonner, ardoise clean à ses dépends, j'avais juste à bavasser quelques allégations qui tiendraient la route et terminé. Elle retournerait dans son coin de New York, moi dans le mien. Elle vivrait bien et moi je deviendrais le major d’homme au petit soin de mon irresponsable et énervante ex petite amie. Lorsque tu tardes trop à faire un choix, la vie se charge de désigner ton destin à ta place, mon cher Adriel. Poussant un soupir, je renchérissais. « .Tu espérais quoi, Cadence, que sous prétexte que nous nous entendions relativement bien de nouveau, j'allais oublier le passé et me plier à tes exigences ?. » demandais-je, d'une voix plus affirmé cette fois-ci, osant même planter mes prunelles dans les siennes, bien que veillant à respecter une distance de sécurité. Sait-on jamais, une claque est si vite arrivée par les temps qui court. Et puis, par passé, j'entendais la petite histoire avec Sterling. Drogué de merde. Pour cette histoire, elle avait été la seule fautive et bien connu qu'il est plus simple de rejeter la faute sur les autres, j'avais osé le tabou ultime entre nous, celui qui me saisissait d'amertume, colère et rancœur dès lors qu'on énonçait le soir de mon échappée de Paris vers la grosse pomme. Mec de merde, histoire de merde. Tout ça pour terminer encore une fois en face à face, deux années plus tard. Et bien connu qu'Adriel sait pardonner lorsque cela lui chante, mais qu'il n'oublie jamais, j'utilisais ce subterfuge – en plus de la jalousie évidente bien qu'adorable de mon adorée blonde - afin de me soustraire à la peine d'un '' Manon est enceinte de moi et je dois assumer, je choisis d'assumer '' qui me brûlait les lèvres. « .J'ai eu une vie pendant deux ans, sans toi. Et Manon en faisait parti, elle en fait toujours parti et je ne vais pas l'éjecter sous prétexte que notre entente, ou peu importe ce que c'est, ne te plaît pas. » dis-je, fermement cette fois-ci, les traits fermés, le visage sévère. Mains dans les poches, haussement d'épaule, je laissais même échapper un grognement agacé laissant présager que le simple fait de devoir expulser Manon de mon existence m'était insupportable. Cela l'était en réalité, mais moins que l'idée de voir Cadence s'éloigner par ma faute, indéniablement. Bon comédien que j'étais, je présageais qu'elle n'allait y voir que du feu. Du moins, je l'espérais. Finalement contre toute attente, je levais les yeux au ciel, non pas par exaspération, plutôt afin de me dérober à une conversation trop difficile pour être menée de front. J'avais envie de tout arrêter et seulement dire « temps mort, on arrête ». Mais trop tard, des semaines trop tard. J'aurais du refuser une dernière nuit en compagnie de ma petite brune, cela m'aurait épargné la perte de la blonde. Great, encore une fois Adriel, tu as fait le mauvais choix. Et le pire, c'est d'en être conscient. Néanmoins, ne souhaitant pas accabler Cadence là où j'étais seul fautif, je décidais de rajouter sobrement, bien qu'absent de la conversation : « .Enfin, laisse tomber. C'est pas toi, c'est moi. Ce n'est plus comme avant. » Simple, compréhensible, crédible. Ce n'est pas toi, c'est moi. Un peu trop cliché sur les bords peut-être, mais tellement vrai au final. Et voilà, c'est moi, coupant court à un chapitre qui n'a pas encore débuté, refermant le livre avant d'avoir aperçut la chute de l'histoire, trop lâche pour connaître la fin du récit. « .Just gonna stand there and watch me burn. Well that's alright because I like the way it hurts. »

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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptyVen 24 Aoû - 9:40



26 000. :plop:
Le menton français fiancé au dos de l'une de mes mains, j'observais silencieusement l'enlisement d'Adriel. Ses tentatives adroites qui visaient à l'extirper des sables mouvants alors qu'à mes prunelles il ne cessait de s'enfoncer doucement et lentement. Ses esquives astucieuses, ses iris boisées se projetant là où les miennes étaient absentes, son indifférence insultante, je me prenais à me remémorer notre déclin parisien, temps où il n'accordait plus aucune valeur à notre amitié. Amitié qui s'était transformée maintenant en un sentiment plus développé et plus passionné. L'idée d'un nouvel abandon m'emmena sur la même piste qu’auparavant, allant quérir le même mal qui s'était abattu sur notre union jadis. Les dents blanches serrées, mon regard autoritaire parcourant son visage paisible, à la limite de l'engourdissement, son calme avait le mystérieux pouvoir de m'agacer d'un franc succès. Exaspérée un peu plus à chaque conversation nouvelle, je me contentais de diffuser ma colère sur les couvercles argentés, les serrant avec plus de force qui ne le fallait pour les conduire à une autre place sur la nappe. Ma jambe gauche couvrant mon genou droit, mon talon porteur se mit à taper avec fureur sur le sol tandis que j'épiais la clientèle, me prêtant à son jeu. Clou du spectacle, le oui plaintif, lancé avec empressement en signe de débarras. Fronçant les sourcils de contrariété, une colère contenue vola mes traits, une colère impériale. Mon index se referma sur l'une de mes fourchettes disposées à ma gauche et l'instrument vint se frotter avec douceur sur la main de l'insolent. Monsieur Eynsford, votre attention s'il vous plaît. « Tu me surprends, je pensais que tu allais décliner. », affirmai-je enchantée, affublée d'un sourire ravie. « Tu m'as toujours dit que ces mascarades t'horripilaient. Encore mieux, qu'elles se déroulaient au sein des derniers endroits où tu te présenterais. », poursuivis-je avec entrain, le remerciant d'un battement de paupières conquis. Tiens, voilà. Maintenant songe au pire et essaie de tenir un argumentaire convaincant, si tu penses que je ne me suis pas aperçue que mes paroles étaient tombées dans l'oreille d'un sourd. « Quelle est la condition qui t'a fait changer d'avis ? », persistai-je avec la même délectation, attendant le faux pas d'un cavalier ignorant la promesse faite sur sa compagnie le lendemain soir. Si il pensait que je m'amuserais à l'aveugle toute la soirée, il avait tout faux, je ne perdais pas une miette de ce spectacle désolant. Ma majestueuse mère pouvait baisser les cils devant la nonchalance de mon père, j'étais bien trop poignante pour copier son attitude, à son grand désarroi. Ne daignant même pas répondre à sa remarque suivante, je lui laissais le répit, sachant que tôt ou tard, si un pépin était lié à cette journée et qu'il l'avait passé sous silence, il réquisitionnerait bien son boomerang, en plein tête. Ose te penser plus malin en cette soirée de septembre et je te le rendrai au centuple. Sa maxime me fit relever les yeux avec irritation. Bien évidemment qu'il n'était pas l'un de mes employés, le différend aurait bien vite était réglée et je ne me serai pas évertuée à prendre autant de pincettes. Le pire, j'aurai préféré passer cette soirée avec mes cadres, me dévorant du regard et buvant chacune de mes locutions jusqu'à s'en enivrer. Tous un bavoir au cou, mon égo en aurait été requinqué, alors qu'à l'heure actuelle, je volais à basse altitude, loin du zénith. « Qui sème le vent récolte la tempête. Si il n'y avait pas eu négligence, nous n'en serions pas là. », tranchai-je sans appel, désagréable comme je me plaisais à l'être quand il y avait eu froissement. Et c'était véridique, j'étais venue le sourire aux lèvres et il me l'avait retiré en moins de temps qu'il ne le fallait à un canin pour déterrer son os. Bientôt, son index se lèverait et il me pointerait du doigt, soyons fous. Moqueuse devant la plaidoirie de mon hôte, une fois sa conversation téléphonique achevée, je déployais les commissures vers le haut, dans un rictus aussi bien séduisant que moqueur, entremêlant mes deux visages, angel with devil's horns. En effet, s'en était trop, et sans aucun sarcasme, c'était une vérité. Ma présence encore en ces lieux relevaient du miracle, cela en était presque magique. « Comment puis-je te comprendre quand tu joues à la carpe. Tu me demandes d'assimiler du vide, je rêve. », répondis-je, persifleuse, ennuyée par le manque de matière et de la prouesse qu'on me quémandait alors que j'étais munie de rien. Ne lui avait-on jamais dit que pour qu'il y ait compassion il fallait confidence. Hissant mes prunelles au ciel, je m'embourbais dans mon ennui, désormais irritable pour le moindre petit mot non apprécié et prête à jeter mépris si la contrariété sonnait le carillon. Evènement qui ne tarda pas à survenir. « Tu dépasses les limites Eynsford. Surtout grand plaisantin que tu es. », déclarai-je amère, me faufilant dans son sillage. Il n'était pas connu pour ses grands sourires, dévoilant ses dents blanches aussi rarement que l'était le solstice dans une année. Niveau sourire, je n'avais donc pas à me blâmer, bien plus souriante que lui même si ce n'était pas ma spécialité. Le talonnant jusqu'au patio, je maintenais mon allure impérieuse, persuadée que notre futur intermède serait corsé.

L'air frais mordant ma peau, je déplorais la chaleur intérieure que nous avions quitté, les convives en plus. Ainsi entourée, j'avais pris mes aises avec brio, me servant de la masse humaine comme d'un bouclier, sachant pertinemment que les mots échangés appartiendraient au correct. Mais une fois esseulés, loin des tympans de la crème new-yorkaise, mon anxiété s'emballait, allant s'allier à la fraîcheur pour me faire grâce de quelques frissons. Craignant le pire, songeant à la catastrophe, je restais hissée sur des talons devenus inconfortables, attendant patiemment que le prince charmant me livre son histoire. A présent convaincue que la fatigue était étrangère à ses péripéties, je m'évadais dans mes songes, essayant vainement de mettre le doigt sur la déveine qui l'avait frappée. Trop absent, trop irritable, trop fuyant, un autre mal était à l'origine de ses tourments et par les mêmes circonstances des miens. Les prunelles rivées vers sa personne sans aucune pudeur, j'attendais bras croisés la révélation, mon talon droit commençant à battre la mesure, impatient. Non fervente du suspense, mes yeux désiraient se balader à travers les étoiles et mes lèvres se détacher pour l'informer d'un soupir. Encore une ou deux minutes immobilisés le silence et nous pourrions nous congeler sur place avant que sa voix ne résonne au sein de la nuit nocturne. Mes doigts se joignant à la cadence, je haussais un sourcil, même pas certaine que celui-ci fut aperçu puisque l'on ne m'accordait aucun regard. Rien à déclarer, RAS, dit-il après un soupir, redoublant mon agacement et prétextant s'en faire pour le confort du peuple. Mes sourcils se rejoignirent dans une attitude assurée alors que malgré tout, il avait réussi à semer le doute. Il y avait-il vraiment quelque chose derrière le pot aux roses, seules les roses le savaient, tandis que moi, je restais aveuglée par leurs artifices. Ne me faisant cependant pas plus douce pour autant, je jetais mon dévolu sur le sarcasme, éternellement insatisfaite par ses répliques. « Première intention de la soirée. Il a choisi un joli cadre pour que l'on puisse jouter dans une atmosphère agréable. Charming. », balançai-je sans sourire, prodigieusement bien contrariée. « En attendant, j'ai froid, donc si tout a été énoncé, j'aimerai partir à la quête d'un taxi. », prévins-je, espérant que l'annonce de mon départ le précipite dans ses propos et lui donne l'illumination qu'il n'avait pas eu à l'intérieur du restaurant. Ce n'était pas surprenant, Adriel était du même acabit que ma personne, impénétrable et ne livrant jamais ses sentiments, pourtant, au lieu du patio, j'aurai volontiers opté pour une place au coin d'un feu et feuilleté le livre qu'il m'interdisait. Mais ses prochaines paroles m'éloignèrent de cette alternative, figeant mes sublimes échasses au sol, je restais jusqu'à la tierce sans émettre un seul mouvement à l'élocution de notre passé. Sujet sensible, j'avais dû répondre avec adresse au regard froid d'Adriel lors de nos premières entrevues au sein de la grosse pomme et je pensais même que nous avions brûlé cette archive. Malheureusement, il reposait le dossier sur la table à un moment aussi critique que celui dont nous étions prisonniers. « Non. », prononçai-je distinctement, d'une voix perceptible, n'étant même pas envahie par la surprise, ni même l'outrance. Je l'avais reconnu, j'étais la seule à blâmer pour notre débâcle et j'en avais payé les pots cassés, même fait mon mea culpa envers le principal dépité, mais si nous ne cessions de le rabâcher, nous courions à notre perte une deuxième fois. « Je songeais juste que nous avions les mêmes desseins. », dis-je cette fois-ci d'une voix plutôt hantée par le regret. Je pensais que ce mauvais souvenir était derrière nous et qu'il ne restait plus qu'à édifier sur les ruines, n'être intéressés que par le futur. « Mais si tu nourries encore tellement de rancoeur... à quoi bon.», ajoutai-je, commençant à entrevoir la possibilité d'une fin, la possibilité que nous jouions actuellement l'épilogue. Calmée un instant par cette vérité, mon exacerbation était revenue en toute hâte lorsqu'Adriel disserta à nouveau sur son ex petite-amie. Des Manon par-ci, des Manon par-là, j'en buvais au petit matin, en appétitif et le soir avant de me rallier à Morphée. En revanche, observer son ombre planer sur notre binôme durant toutes ces années semblait étrangement moins grave que l'épisode Sandlide. Le gratifiant d'un regard ébène, mes bras se recroisèrent et mes pupilles rejoignirent les cieux avant de se reposer avec la même fureur sur le fasciés de mon interlocuteur. « C'est le peu importe ce que sait qui m'agace. », grognai-je en imaginant déjà tous les mots qui pouvaient remplacer le mystère, des mots qui ne me plaisaient guère. Mais là encore, j'entendais un disque que j'avais déjà écouté à Berkeley, une période où notre jalousie avait dicté nos phrases, où notre féroce convoitise avait accompagné nos gestes. Tentant de me faire raisonnable, j'essayais de mettre mon courroux de côté. « Oublie ce que j'ai dit à la table, c'était sous le coup de l'exaspération. », annonçai-je, un peu plus apaisée, mes yeux verts se promenant sur le paysage nocturne avant de revenir vers les siens, plutôt dans l'habit de l'ange que du démon. « J'aimerai juste que tu clarifies tes intentions une dernière fois. Après, je ne te poserai plus aucune question à son sujet. ». Une riposte claire, nette et précise. Savoir exactement où il en était et qui il voudrait être demain, voir qui il désirerait rencontrer le lendemain et les jours suivants. Mes mains s'envolèrent vers ma chevelure en attendant sa réponse, rassemblant mes mèches avant de les déposer sur l'une de mes épaules, mon regard toujours retenu par les traits qui parvenaient à s'infiltrer dans mes rêves les plus doux. Mais ma quiétude s'évapora à la fin de sa dernière phrase. Sa narration prenait des allures de fin, semblable aux sitcoms, elle indiquait la fin d'une histoire. Confuse depuis le tout début de notre rendez-vous, j'inspirais, masquant à moitié l'exaspération qui me rattrapait. « Peux-tu illustrer ? J'ai du mal à suivre le cheminement de tes propos. », soupirai-je, sans rancoeur mais fatiguée par toutes les énigmes qu'il me distribuait sans relâche. M'approchant d'un pas, mes prunelles purent mieux apercevoir les traits distraits d'Adriel, mon esprit un instant transporté par sa fragrance. Ma main accostant le bas de son visage, mes doigts se déployèrent vers son menton, cajolant la peau lisse du plus beau des français. « Rien a changé, Adri'. », chuchotai-je avec douceur, ma paume cavalant jusqu'à sa joue et mes commissures se relevant avec finesse alors que mes iris se lançaient à la conquête des siennes. « Rien n'a changé, n'est-ce pas ? », surenchéris-je, le timbre embué de la même douceur, laissant le loisir à mes prunelles de caresser son visage infiniment. Nous savions comment notre épopée s'achèverait, identique à une certaine princesse aurora et son prince philippe. Du moins, c'est ce que proclamait l'espoir. It's like something in this world doesn't want us together.
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MessageSujet: Re: flashforward. me and him together smell like big empire. flashforward. me and him together smell like big empire. EmptySam 25 Aoû - 15:47

❝. - I got your letter
- and you came
- wait James... Us, it can't happen
- What ? What's wrong, of course it can, you're here. We can go, we can be together, we can leave all this... And now that I know that you love me too...❞
-----------------
« .Slow down, take a deep breath. We can't give up tonight. We're slowly letting go like it's better left alone. So erase the damages we've made, the story left untold is better than you know...   » L'Adriel est volage, changeant. Il changeait ses petites copines avec ses caleçons à l'époque universitaire et l'imprévisibilité se lisait sur ses traits moqueurs comme un dessin dans un roman d'enfant. Frivole comme j'appréciais l'être, imprévisible de tempérament, voilà que mes attributions me guidait tout droit à une interrogation dont je me serais bien passé. Enfin, je me fourvoyais complètement, venant de miser sur mes qualités naturelles pour dissimuler mes véritables intentions, voilà qu'elle se prenait d'affection pour un simple '' oui '' offert d'une voix de ténor. Il fallait toujours que je les choisisses complexes. Pour ne pas pencher pour une fille simple, mignonne, bien sous tout rapport et sans équivoque ? Parfois je me demandais ce qui me prenait à toujours vouloir frôler la complexité d'une femme caractérielle. Quoi que dans ma subite réflexion, je me rappelais de la douce Tyler, qui trop douce pour aborder les dimensions d'une relation avec l'Adriel, avait perdu ses ailes au moyen d'un traitement subitement défaillant. Trop chétive pour régenter l'Adriel et ses innombrables aficionadas de l'époque, les vendetta de mes adorées avaient eu raison de son esprit. Oui, c'est pour des scénarios comme ceux-là que je ne fréquente que de fort caractère. Après tout, les éberluées ne s'étaient jamais frottées de prêt ou de loin à Manon, ou bien Cadence. Mais au moins une gentille m'aurait permis de passer outre une conversation houleuse, là où je devinais que ma compagnie n'avait à l'esprit qu'une envie féroce de nous enterrer dans une misère grandissante. Je lui concédais volontiers que la surprise était de taille, moi qui n'appréciait d'ordinaire pas les entretiens à huit clos entre bourgeois, surtout autour de croûte grotesque, je venais à accepter de me jeter dans la fausse aux artistes sans me soucier des conséquences. Toutefois, je savais par avance que je n'aurais pas à m'y rendre, ce soir serait notre dernier intermède, demain serait réservé aux lamentations. Pour la peine, je décidais de la jouer fine, répondant à ses suppliques par l'un de mes rictus mimant un sourire. « .Que veux-tu, il faut croire que je suis toujours aussi versatile. » dis-je en haussant les épaules, mais pas avec nonchalance pour la première fois depuis ce début de soirée. Son entrain devait me surprendre plus que ma réponse ne l'avait étonnée, toutefois bon comédien et bon gentleman, je décidais de continuer sur la voie de la fourberie. « .La perspective de passer une soirée en ta compagnie me réjouit. » répondis-je avec cette fois un air entendu, mes prunelles détaillant son visage de poupée alors que mes commissures lui adressait un rare sourire entendu. Fourbe, mais pas menteur pour autant. Beau parleur, mais loin d'être fallacieux. Appelant plutôt cela comme un fond de belle vérité dissimulant un aveux fâcheuse, je me complaisais à m'imaginer que je lui contais une sincérité sans arrière pensée, qui n'était en fait là que pour camoufler une ignominie. Bois donc ma supplique comme l'ont savoure un bon vin ma jolie, car il est fort à parier que je ne vais pas te présenter poème et romance bien longtemps. Toutefois, l'échange eut le don de me mettre d'humeur plus taquine, un sourire de la part de Cadence et j'en arrivais à reprendre mon jeu de carte en main. Je me contentais d'éluder sa présence une seconde et de lui adresser mes traits goguenards la seconde d'après. Et encore, si je n'avais pas eut un brin d'éducation assortie à retenue sans faille, j'aurais probablement ricané de la citation qu'elle m'adressa fièrement. Qui sème le vent récolte la tempête a-t-elle dit celle-ci. Une moue moqueuse dessina mes lèvres, un sourcil évoquant les quolibets intérieurs que mon esprit malicieux créaient. Chassez le naturel, il revient au galop. Grand moqueur de notre génération, je décidais néanmoins de freiner toute raillerie et de poser une base qui avait besoin d'être rappelée. « .Range donc tes proverbes mon cœur et souviens toi que tes tempêtes ne m'ont jamais plus qu'effleuré. » dis-je d'une voix de velours. Aussi insolent qu'il n'est élégant, aussi arrogant qu'il n'est bienséant. Si celle-ci pensait qu'elle pouvait me malmener comme l'un de ses vulgaires sous fifre, elle se trompait lourdement. La considération et les sentiments que j'avais pu avoir à son égard par le passé et encore aujourd'hui n'aurait jamais ma fierté pour homologue. Le surnom avait pour but d'ajouter une touche de légèreté au reste, toutefois échappé de ma bouche, cela sonnait comme de l'audace non mesurée. Comprend bien mon cœur que toi et moi sommes du même acabit et que tu ne gagneras jamais quoi que ce soit si je me dresse en travers de ton chemin. Déchaîne donc les enfers si cela t'amuse, cela ne me fera que sourciller. Même en position de faiblesse, inutile de me rappeler qui j'étais. Faiblesse ou non, j'avais moi aussi un tempérament à toute épreuve et un répondant du même degré, si ce n'est plus virulent que le sien. Mes prunelles défiant les siennes, ma vivacité fugace embrouillait mes attitudes et mes envies dans un bourbier sans nom. Un instant charmante compagnie, l'instant suivant parfait connard comme je savais si bien le faire, je me retrouvais à jongler avec mes contradictions. La suite présageait de m'envoyer dans les limbes bien avant mon décès, là où Emma Swan voit la magie arriver en ville, Adriel Eynsford aperçoit les ténèbres le prendre en chasse. « .Passons, je m'en fiche. » mentis-je, en haussant les épaules avant que la conversation ne nous amène à l'air frais. Tu rêves, tu me trouves un peu carpe aujourd'hui, c'est bien je m'en fiche. Elle n'arriverait jamais à comprendre dans tous les cas, donc à quoi bon me lancer dans de bien hasardeuse et délicate explications là où l'issue resterait inchangée. Plus qu'une envie, un moyen de survie, me préserver d'un courroux de plus. Je voyais déjà celui de pregnant Manon arriver au triple galop, prête à m'asservir à chaque occasion qui se présenterait, alors pas la peine de rajouter la haine de ma seconde ex à l'équation. Oh Adriel, tu vas subir. Je savais déjà longtemps que je jouais trop avec la gente féminine et le retour de boomerang embrasait déjà ma peau. « .Comme toujours. C'est à ce demander ce que tu me trouvais jadis. » répondis-je, toujours aussi impétueux et agaçant qu'à l'accoutumé. Mes prunelles virevoltantes amusant la galerie d'un sarcasme désormais légendaire. Sarcasme qu'elle ne pu point contempler, concentrée dans une marche vers le grand air New Yorkais.

A l'opposé de Frank Sinatra et son « . I want to wake up in the city that never sleeps », j'avais quant à moi l’irrépressible envie de me trouver à l'autre bout du monde. Mettre un continent entre nous me sembla être une merveilleuse idée conte tenu du fait que même New York ne semblait pas être assez grande pour contenir nos orgueils incommensurable. Prions pour que la fatalité décide d’œuvrer en ma faveur au lendemain d'une journée harassante et ne m'expédie me perdre au pays du riz basmati, ou que sais-je encore. Du moment que j'étais dépaysé et l'esprit loin de toute la cohue New Yorkaise, je considérais que je me porterais comme un charme. Toutefois bien présent pour l'heure et résolu, bien que réfractaire, à mettre fin à une idylle ayant vieillie avec moi, j'accordais à la ville qui ne dors jamais un instant de mon attention. L’électricité à son comble, la tension palpable, je réhaussais parfois notre intermède de soupir las, de haussement d'épaules. Sachant ce qu'il m'attendait, je laissais la conversation s'éterniser dans un silence que je prenais en gage de mieux. Mieux que rien s'entend. Une fois les langues déliées, elle s'en irait et je me retrouverais avec rien de plus que neuf mois d'enfer et un enfant à la clef. Elle était la dernière chose qui me reliait encore à la vie que j'avais envisagé et une fois partie, me resterait alors une paire de regrets et une amertume sur lesquelles je pourrais ruminer jusqu'à la fin de existence. Et prévenante comme elle savait si bien l'être, voilà que la concernée me préparait à fulminer jusqu'au déclin de ma vie, d'un simple exercice. Agile dans l'art d'appuyer sur la corde sensible, elle obtint aussitôt sa phrase achevée le meilleur mépris que mes traits prouvaient lui conférer. « .Belle attitude, digne de toi. » déclarais-je d'une voix considérablement revêche. Méprisant face à sa supplique, le timbre qu'elle employait et les faux grands airs qu'elle se donnait alors que dans mon esprit se jouait en boucle ma petite tragédie personnelle, je venais à presque regretter de ne pas lui cracher la vérité au visage et quitter les lieux sur un magistrale « deal with it ». Mon ex – qu'accessoirement tu n'apprécies pas- est enceinte de moi, elle le garde. Deal with it. Seulement trop bon, trop con, j'y mettais les formes et ravalait l’atroce envie de la découper en morceau avant de la balancer dans l'Hudson. « .Ma foi si la température est ta seule préoccupation, je ne te retiens pas. » renchérissais-je plus sobrement, faisant très bien comprendre par la même occasion que ses brimades avaient un mal fou à passer. Et si seulement il s'agissait de la seule chose difficile à passer, nous y voici nous y voilà, la réouverture d'un vieux dossier. Apposer un nom sur celui qui avait longtemps donné un visage à mes démons et causé ma perte autour d'une bouteille. Prince charmant troqué par la belle pour le clochard, conte inverse des temps modernes dont j'avais été seul victime. Avoir des desseins c'est bien princesse, mais ce n'est pas le cas de tous le monde car j'avais beau prétendre le contraire, ma confiance et mon jugement en avait pâtis, je savais parfaitement que pardonner ne voulait pas dire oublier. « .Tu ne m'aurais jamais pardonné si j'avais fais le quart du tiers de ton scénario avec Sandlide. Mimer le pardon est une chose, avoir les mêmes aspirations en est une autre. » dis-je, intraitable. J'aurais batifolé dans son dos, me serait associé avec une personne qu'elle n'affectionnait pas, elle aurait clos ses paupières sur notre relation et m'aurait laissé sur un quai de gare avec toutes mes affaires sans un regard en arrière. Nous avions pardonné, concédé énormément au profit d'une relation qui finalement ne fonctionnait jamais car trop caractériel l'un l'autre. J'avais pardonné Berkeley, l'accident de la route, son départ précipité et inexpliqué. Elle avait pardonné le mien à l'aube de mes dix huit ans. Je n'arrivais pas à passer au dessus quant à son ivrogne, elle n'arrivait à voir plus loin que la frimousse virevoltante sans cesse dans mon paysage portant le nom de Manon Petrov-Versier. L'égalité parfaite aurait pu nous aider à concevoir un futur plus sage, si seulement Manon n'avait pas déposé habilement son ultime carte et susurrer en démon à mon oreille de jeter mes aspirations dans les douves. Désormais j'étais de nouveau l'épineux de notre tandem, l'élément claudiquant de notre idylle et plus qu'impotent, je trouvais à ma charge le pire affront que j'aurais pu déclarer à ma partenaire. Aucun livre ne racontait l'histoire du prince, qui un instant d'égarement arrive à concevoir l'héritier avec la mauvaise personne. Toutefois, tant que nous étions sur la lignée Sterling, autant que je continue, pas décidé à évoquer la naissance prochaine d'un ou une Eynsford de plus. « .Je n'oublierai jamais, donc à quoi bon, en effet. » concédais-je, plus calmement cette fois-ci. Mes prunelles se hasardèrent sur le gravier, un instant de silence quant à ses demandes. Clarifier, illustrer. Qu'est-ce que je pouvais bien dire de plus. Conscient que je n'avais pas employé la bonne méthode en évoquant son ivrogne et leur passé commun, je pris conscience qu'il était injuste, presque cruel de ma part de lui faire croire que son idylle avec l'ancien gamma était la seule raison justifiant mes réticences. J'étais seul fautif, seul à devoir assumer ma parentalité imposé et devait veiller à ce que ma dulcinée bientôt envolée n'eut aucun blâme à porter. Mes intentions me parurent alors clair comme de l'eau de roche, transparente as a ghost et c'est dans un talent qui m'était inné, l'art de détourner les conversations à ma faveur, que je décidais de braver cette conversation. « .Je n'ai aucune intention auprès d'elle... ni auprès de toi. » mentis-je à voix basse. Vérité étant, j'avais des intentions quant à Cadence et je n'en avais aucune quant à Manon. Toutefois la donne avait changé entre temps et inversé mes deux aspirantes en un rien. Difficile à admettre, je préférais ne pas approfondir, après tout la sentence parlait d'elle-même. Sil elle pouvait se rassurer quant à Manon, en revanche désormais il n'était plus difficile de comprendre où je voulais en venir. « .Us, it can't happen. » . Je retenais ma respiration à son contact, mes traits s'engageant à rester naturels tandis que le cœur piquait un sprint vers un mur de briques. Si tout avait changé ou non n'importait plus. Mes mains glissèrent de ses coudes jusqu'à ses poignets en une caresse. Silencieux un instant, désireux de répondre à ces questions sans mentir, mais sans toutefois annoncer la couleur, mes lèvres se pincèrent avant de libérer une phrase que seul le talent et le hasard pouvait avoir créé de toute pièce. « .J'ai quelqu'un d'autre dans ma vie. » avouais-je sans détour. Avouais-je, ou blasphémais-je. Ce qui était vrai en un sens, j'avais désormais quelqu'un d'autre, de nouveau, dans ma vie. Ce quelqu'un n'était pas encore venu au monde, mais demandait déjà toute une attention que je ne pouvais plus offrir à d'autres. Puis au moins, elle saurait que cela ne viendrait pas d'elle, mais seulement de moi. Mes doigts alors accrochés à ses poignets forcèrent ses mains à lentement se décrocher de mes joues alors que j'entamais de justifier. « .Et je ne pourrais pas m'en séparer, même pas pour toi, j'en suis navré. C'était égoïste de ma part de te laisser croire que nous pouvions nous retrouver, alors que ce n'était pas le cas. » Difficile de se dépêtrer d'un nouveau né qui serait en réalité la moitié de moi. Un ou une petit(e) dont je serais le papa, qu'importe mes décisions, qu'importe mes relations. L'élément stable de toute une vie allait voir le jour, quelqu'un qui ne me quitterait jamais et que je ne quitterais jamais. Quitte à perdre ma liberté, je la rendais à ma favorite, la princesse de mon conte. Notre histoire faisait la nouveauté, elle se terminait mal. Pressentant qu'il était temps pour nous de nous quitter, je lui adressais un faible sourire se voulant réconfortant. Mes doigts déliant ses poignets, glissèrent dans ses doigts avant de s'en détacher lentement. Ma main droite effleura sa pommette avant de retomber, la gauche remis l'une de ses mèches de cheveux en place. « .Prends soin de toi, princesse. » murmurais-je, avant que mes lèvres ne déposent un baiser chaste sur sa joue rosie de froid, savourant par la même une dernière fois de sa fragrance naturelle avant de m'en détacher et d'esquisser un pas dans la direction opposée. L'adieu rituel s'égarant dans l'éternel, je savais que désormais il n'y avait plus de retour possible et qu'elle allait me détester pour des aveux que je savais incomplets. Parfait, exactement ce que je voulais. Elle vivrait heureuse et moi, je composerais avec le reste de mes malheurs. Après tout, je l'avais bien cherché, amplement mérité. And no matter what you do, I will always find you
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❝- I don't
- What ?
- love you. I don't. I'm sorry. You said I will always be in your heart and that is too cruel of fate. Go live your life. Live it without me because there's no place for us together. And fill your heart with love for someone else. Someone who can love you the way I never have, the way I never will.❞
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Constance La Tour Dubois
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