the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez

Ino the wild ∞ FITZWEISS

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS EmptyMar 24 Juil - 1:24


Ino the wild ∞ FITZWEISS F4GKG
❝Standing on a hill in my mountain of dreams❞

Quand il avait ouvert les yeux ce matin, il comprit qu'il ne recevait pas de coups. Il avait soif mais la douleur qu'il ressentait dans tout le corps le paralysait. Il chercha d'une main aveugle sa boîte de comprimés. Il se détendit à nouveau, les deux comprimés fondaient doucement sous sa langue. La silhouette allongée à ses côtés se redressa brusquement. Elle avait apparemment entendu le bruit de la boîte métallique et réclamait à présent de la MDMA. Simon lui jeta le récipient avant de se lever du lit. Il ne se souvenait pas que Zep soit restée dormir. Il cherchait ses clopes entre les bouteilles de Whisky, de Vodka et d'Absinthe couchées sur le sol. Il tentait de s'y retrouver sur ce champs de bataille. Ses clopes s'étaient volatilisées. Zep avait le regard perdu dans le vide, ce serait peine perdue de lui demander si elle les avait vues. Plein de mégots étaient disséminés sur la moquette, il ne les remarquait même plus à force. Simon se rendit dans la salle de bain, une douche lui ferait du bien. La blonde aux airs d'ange ne mit pas longtemps à le rejoindre sous l'eau glacée. Ils étaient tellement déconnectés qu'ils ne sauraient dire si elle était chaude ou froide. Collés l'un contre l'autre, ils laissaient impassiblement l'eau couler sur leurs corps. C'était si nouveau, si étrange. Jamais il n'avait ressenti autant de douceur et de tendresse à l'égard de quelqu'un. Elle s'était blottie dans ses bras, mais il n'osait pas la toucher. Elle paraissait si fragile qu'il craignait de la briser. Ils se rhabillèrent silencieusement. Zep se tenait sur le pas de la porte, elle allait partir. Une nouvelle journée morose s'annonçait. Encore... Il ne voulait pas passer un jour de plus ici ; Quitter ces murs quelques temps durant l'été lui serait bénéfique. Il lui proposa de venir avec lui, d'errer sur les routes de Californie sans aucun but. Leur seule destination ? La liberté.

Le soleil ne se cachait plus derrière l'horizon, il commençait sa course folle, comme chaque jour depuis des milliers d'année. Simon tentait de capturer chaque détails des paysages qui défilaient devant ses yeux. Le vieil homme au volant se rendait à San Maria, cela leur allait très bien. À vrai dire, il n'y avait pas vraiment réfléchi. Une violente bourrasque le chassa de ses pensées. Simon tourna le visage vers Zep. Elle venait de baisser la vitre, autorisant le vent à danser dans sa chevelure embrasée par les rayons de l'astre céleste. Un sourire presque indistinct marquait son visage amène. Elle était resplendissante.

L'homme allait les emmener dans le centre de San Maria, mais Simon lui demanda de les arrêter avant. Ils voulaient être seuls. Déposés en bordure de route, ils continuèrent leur chemin main dans la main. Ils n'avaient pas d'argent, pas d'affaires de rechanges, pas de sacs, ils avaient juste l'autre. Le but n'était pas d'aller vite mais juste d'avancer, comme ils l'avaient toujours fait dans leur vie. Mais cette fois-ci, ce serait à leur vitesse. Silencieux, ils scrutaient inlassablement l'horizon, peut-être leur offrirait-il un monde meilleur ? Quoique... Cela faisait longtemps qu'il n'y pensait plus. En réalité, Simon n'y avait jamais cru. Il ne l'avait pas non plus espéré. Il avait accepté depuis longtemps qu'il devrait s'heurté sans cesses, et sans répit aux débris tranchants de sa vie brisée. Le soleil cognait sur la route abandonnée, mais ils s'en fichaient. Les effets de la MDMA commençaient à s'évanouir. Dans quelques heures ils seraient en manque. Simon n'avait rien pris sur lui, peut-être que Zep y aurait pensé. Il l'espérait.

Ils avaient marché toute la journée. Ils s'étaient seulement arrêtés pour se désaltérer à une fontaine pas loin d'une station service. Ils s'arrêtèrent dans un bois éloigné de la route. Allongé sur la terre humide, Simon tentait d'apercevoir les étoiles à travers les branches d'arbres. Il essayait de ne pas penser qu'il était en manque, mais le fait de penser à ne pas y penser lui rappelait à quel point il en était dépendant. Son corps était parcouru de petit tremblements qui le rongeaient comme de minuscules décharges électriques. Il tourna la tête vers Zep assise plus loin, adossée à un arbre, elle avait fermé les yeux. C'était étrange, cette manière qu'ils avaient de rester ensemble. Ils ne parlaient presque pas, ou alors pour dire des choses simples. Pourtant, Simon aimait la compagnie de la jeune femme plus que n'importe qu'elle autre. Il n'avait pas à être sur la défensive, juste à être lui-même. Peut-être était-ce leur pacte ? Ils étaient un mystère à eux tout seul et pourtant ils se comprenaient. Ils ne cherchaient pas à en savoir sur le passé de l'autre. Ils vivaient le moment présent. Zep était la seule personne dont il se souciait vraiment, qu'il avait peur de brusquer alors qu'il prenait un malin plaisir à détruire tous ceux qui se mettaient en travers de sa route. Il ferma les yeux. Il fallait qu'il chasse cette bouteille d'absinthe de sa tête au plus vite. Le voyage s'avèrerait plus difficile que prévu. « T’as mes clopes ? » demanda-t-il pris d'une nouvelle convulsion. À quoi bon lutter ? Il n'avait même pas envie de résister. Il n'en voyait pas l'intérêt. Sûrement parce qu'il n'y en avait pas. La seule chose qu'il espérait à présent, c'est que ce soit bien elle qui lui ait substitué ses clopes. Peut-être qu'elle avait même pensé à leurs comprimés...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Re: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS EmptyMer 25 Juil - 16:30



simon & zeppelin
« Sweet Mary Jane, won't you lay me down ? Lost my heat in california, lost my mind » ► ANGUS &JULIA STONE.


Lorsque les rayons du soleil ont transpercé les vitres, faisant papillonner les paupières de Zeppelin tel un enfant, elle a commencé par se frotter les yeux et dans une procédure trop habituelle, s'est demandé où elle était attirée. Son esprit fatigué reconnu la chambre de Simon, au détour du black-out que lui produisit la nuit dernière. Désintéressée des raisons, elle ne s'était pas plus posée de questions et au contraire de l'habitude, elle n'avait pensé à s'enfuir. Son regard passa la pièce en revue, bouteilles, mégots, et leurs deux carcasses encore péniblement vivante dans ce bordel. D'un geste inconscient, elle se dirige à son tour sous la douche, le rejoindre. Posant la tête sur son épaule nue, elle savoure l'eau qui semble la laver de ces toxines imbibées jusque dans ces os. Et rien n'est dit. Lentement, en remettant ses vêtements avec des gestes fatigués et maladroits, elle se prépare psychologiquement à quitter leur bulle. Retrouver l'orage qui éclate lorsqu'elle a le malheur de se retrouver au contact des autres, l'électricité qui lui parcourt les veines tant ses nerfs sont à vifs si quelqu'un lui adresse la parole. Mais c'est Simon qui l'arrête alors qu'elle s'apprête à retourner dans sa tour d'ivoire. Elle se retourne, un faible sourire transforme son visage une fraction de seconde, signe qu'elle accepte et l'orage s'éloigne de ses pensées, son corps se relâche de tension et trouve une tranquillité si longtemps oubliée. Aujourd'hui, ils s'évaderont.

Le moteur vrombit doucement, le goudron défile sous les roues, un vieil homme les a pris dans sa voiture au bord de San Francisco et leur a sourit alors qu'ils s'engouffraient tout deux sous l'été qui semblait les guider. Distraite, Zeppelin ne peut s'empêcher que ce serait un bon jour pour mourir. Un jour sans contraintes, sans but, sans définition. Un jour aux allures de pertes, un jour aux allures de son âmes. Alors elle ouvre la fenêtre, pour sentir le vent caresser sa nuque, pour se sentir vivante entre les tourbillons des jours précédents et suivants, une pause entre les abîmes. Un semblant de sourire vient lui chatouiller les joues, elle semblerait presque effleurer l'infini de l'horizon alors que les kilomètres les rapproche de la ville. Elle exerce une légère pression sur la main de Simon alors que le vieil homme évoque San Maria. Et dans le silence, il comprends. Un souhait égoïste de tout quitter ne serait-ce que dans l'éphémère, la volonté d'indépendance, de ne plus appartenir au monde citadin tant glorifié, de ne plus appartenir qu'au néant des routes désertes. Alors ils observent la voiture dont ils sont descendus s'éloigner et s'enfoncent main dans la main vers des endroits qu'on ne souhaite plus explorer. Et derrière la fumée du pot d'échappement, vers les aléas de leur réalité, il n'y a que deux personnes qui s'accrochent sans un mot pour enjamber des routes inconnues. Le pas mécanique de Zeppelin avait disparu temporairement, ils suivaient le soleil comme s'ils pouvaient encore rattraper cette utopie de la lumière qu'il leur faisait effleurer du bout des doigts.

La nuit avançait doucement, faisant disparaître les rayons qui les avaient suivis dans la journée. Zeppelin fermait les yeux, adossés contre l'écorche fraiche, l'herbe lui chatouillant les jambes à chaque coup de vent. L'impression d'avoir le cœur qui s'envole avec, comme si toutes ces écorches guérissait ici. La voix de Simon la fait revenir sur terre, elle ouvre les yeux et trouve son regard. Elle l'observe, tendu, et elle devine car elle connaît ces réactions et se bénit d'y avoir pensé il y a des heures. Doucement, elle se relève et le rejoint, fourrant la main dans la poche de sa veste sur les quelques pas qui les séparaient. Elle sort deux cigarettes d'un paquet et s'assoit à côté de lui, et lui en laisse une entre les doigts dans un geste si délicat qu'on dirait qu'elle a peur de le casser. Ou de percer leur bulle, car elle se sait propice à briser les choses. Le briquet roule entre ses doigts et libère le gaz, consumant sa clope et le tends à Simon sur lequel elle s'appuie alors qu'elle tire doucement sur ce bâton de cancer. Au détour de la nature, de l'humidité de la nuit qui avance, désormais il n'y a plus qu'eux. Et elle sent ses muscles se tendre, alors elle sourirait presque de compassion mais se contente d'un regard compréhensif alors qu'elle atteint une boite en métal dans sa poche, les cachets produisent ce bruit singulier contre les parois alors qu'elle la jette nonchalamment sur l'herbe. « J'ai un peu tout ramassé par terre, comme j'savais pas combien de temps on allait partir. » Un rien peut les faire imploser malgré une volonté particulière de rester ensemble, et calme dans une atmosphère unique qui leur est propre. Ils ont arrêté d'écouter le silence, on a arrêter de voir l'infini, ils ont arrêté de penser parce que plus rien n'est matériel ici, rien ne compte plus, on ne peut pas le mettre sur le déclaration d'impôts et cela rend les choses plus précieuses. Cela ne nous apporte rien, l'argent brûle comme on se consume, ils commence à s'ancrer dans la médiocrité, à couler, à se noyer dans le néant des rêves. Entre les ombres des arbres, la fumée valse, et les cendres tombent sur le sol, ils fument la vie qui ne sera un jour plus qu'un mégot bon à jeter car il n'y a plus de mal à en tirer. Pourtant, ici, c'est comme si la douleur environnante qui les pèse n'existait plus, il n'y a plus qu'eux et même le plus pieux des croyants qui vient de pêcher n'aurait peur du jugement dernier.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Re: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS EmptyMar 31 Juil - 12:48


Ino the wild ∞ FITZWEISS F4GKG
❝When the gusts came around to blow me down I held on as tightly as you held onto me❞

Comme chaque soir, les ténèbres avaient remporté leur combat contre la nitescence. La nuit était paisible et calme. Ils étaient en sécurité. Loin de l'agitation. Loin de l'humanité. Ils étaient libres, irrattrapables et insaisissables comme l'air. Ils étaient ensemble et n'aspiraient à rien d'autre qu'à la sérénité. Seulement, dans la tranquillité de la nuit, Simon devait en venir à l'évidence que le Paradis dans lequel il se trouvait ne lui suffirait pas. Il était prisonnier de l'univers artificiel qu'il s'était créé et jamais rien ni personne ne pourraient le remplacer. Il n'avait plus besoin que de ses comprimés pour parfaire à la beauté de ce voyage qu'il avait commencé avec Zeppelin. Il leur suffit de quelques mots, de quelques regards. Rien d'autres. Elle comprit. Assise à ses côtés, elle lui glissa une cigarette entre ses doigts puis lui tendit le briquet. Le Gamma en fit jaillir une petite flamme puis le rangea dans la poche de son jean délabré. L'ange venait de sortir un nouveau trésor. Elle y avait pensé. Il avait pour habitude de ne compter sur personne. Pourtant, avec Zep, tout était remis en question. Chamboulé. Toutes les choses auxquelles il n'avait jamais cru devenaient possible avec elle. Peut-être était-ce cela une amitié ? Étaient-ils de simple amis, ou bien plus ? Il ne se posait pas de question. Il ne voulait rien savoir. Il profitait de chaque instant avec elle, comme si c'était les derniers. Elle paraissait si légère, susceptible de s'envoler aussi vite qu'il ne l'avait trouvée. Appuyée contre lui, elle laissait s'échapper la fumée entre ses lèvres. Simon répétait son geste tout en la regardant. Il avait ouvert la boîte et laissait fondre le comprimé sous sa langue. Sa tête retomba sur la terre. Il fermait les yeux ne cessant d'aspirer la fumée mortelle qui le faisait revivre. Tout doucement, Simon sombra dans l'abîme de son paradis. Clarté. Illuminations. Jouissance. Sensualité. Il ne contrôlait plus rien.

Une voix le ramena à la réalité. Simon ouvrit doucement les yeux que ses paupières s'efforçaient à vouloir laisser fermés. Une figure vieillie, et abîmée au-dessus de lui paraissait inquiète. Il comprit alors qu'ils ne s'étaient pas si bien égarés. Le vieil homme vivait dans un ranch, pas loin. Zeppelin dormait contre le torse nu de Simon. Quand avait-il enlever son tee-shirt ? Elle était si belle quand elle dormait. Il craignait de troubler son sommeil. Trop faible pour lutter, il n'avait répondu à aucune question du vieillard. Alors, à contre-coeur, il se releva doucement pour ne pas réveiller la jeune femme. Simon passa en revue les lieux qu'il ne connaissait que de nuit. Aucun tee-shirt à l'horizon. Qu'avait-il bien pu en faire ? Le Gamma prit dans ses bras le petit ange, et le vieillard le guida jusqu'à sa ferme à la sortie du bosquet. La maison était vieille, délabrée, menaçant de s'effondrer à tout moment. Une vieille femme les accueillit, elle désigna une chambre où Simon pourrait laisser se reposer Zep. Il allongea la jeune femme sur le matelas puis s'assit à côté d'elle pour la contempler. Et dans un mouvement délicat, se pencha au-dessus de son corps pour déposer un baiser sur son front. Ses bras se soulevèrent doucement, elle enlaçait Simon et l'entraînait contre sa poitrine. Il ne résistait pas. Il aimait trop la sentir près de lui. Il ferma les yeux. Il avait peur qu'elle se réveille, et qu'elle s'aperçoive que sans l'ombre d'un remord, il l'avait emmenée ici alors qu'il savait qu'elle voulait être seule. Simon n'avait pas envie d'être ici, mais il était faible, son corps était endolori, se résigner avait été la seule issue. La vieille femme entra dans la pièce afin de s'assurer qu'ils allaient bien et lui proposer de se sustenter. Il caressa le cou de Zeppelin avec ses lèvres avant de relâcher l'emprise qu'elle avait sur lui. Simon quitta la chambre, contraint. Il n'avait pas envie de voir ces gens, de rester avec eux. Il essayait de penser à Zep qui aurait besoin de reprendre des forces, c'était peut-être mieux comme ça. Il prit place à la table dans la pièce sombre et froide devant son assiette. Le vieillard revint, lui tendit une chemise à carreaux usées. Simon le remercia et l'enfila sans prendre la peine de la boutonner puis replongea dans ses pensées. Après avoir repris des forces, Simon jeta un sourire presque indistinct à son hôte puis quitta la pièce à vivre. Le soleil se levait doucement sur la cours de la ferme. Les rayons de lumière réchauffaient son visage encore assombri par les cachets qu'il avait avalés cette nuit. Il préférait ne pas s'éloigner. Il voulait être là quand Zeppelin se réveillerait.

Assis contre la façade de l'habitation, il se rappelait de cette nuit où il avait fui l'hôpital psychiatrique quelques années plus tôt. Pendant plus d'un mois, il avait sillonné les routes à la recherche de quelque chose qu'il ignorait. Peut-être un endroit. Celui où il s'était enfin arrêté. Il avait mendié pour avancer vers un avenir dont il ignorait tout. Durant ce voyage, il ne s'était pas senti plus fier qu'un fugitif. Il avait abandonné sa mère comme son père l'avait fait lorsqu'il n'était encore qu'un petit garçon. Simon s'en était voulu dans les premiers temps, puis l'avait finalement haïe de ne l'avoir jamais recherché. Le paradoxe était là ; si elle l'avait retrouvé, il l'aurait détestée de lui avoir pris sa liberté. Il avait refait sa vie à Heinola en Finlande et y avait rencontré Kielo. Il n'y serait probablement jamais arrivé sans elle, le conservatoire ne lui aurait probablement jamais ouvert ses portes sans ses encouragements. Il lui devait tellement. Simon se rappela où il se trouvait, la cours se dessinait à nouveau devant ses yeux, laissant encore derrière lui les souvenirs de sa première échappée. Cette fois-ci, il n'était pas seul dans sa fuite. Il y entraînait Zeppelin mais il veillerait à ne pas la faire souffrir et à ce qu'elle ne manque de rien. Des voix provinrent de la cuisine. Combien de temps était-il resté à penser ? Il se leva et pénétra à l'intérieur de la pièce ténébreuse. Zeppelin se tenait debout, perdue face à l'agitation autour d'elle. La vieille femme affolée avait peur qu'elle ne fasse un malaise. Simon écarta Zeppelin des bras de la créature avant de lui demander où se trouvait la salle de bain. Il craignait qu'elle ne fasse une crise d'angoisse. Le Gamma verrouilla la porte derrière eux. Il s'approcha de la jeune femme pour la serrer dans ses bras. « Pardon. Je suis désolé. » Avait-il murmuré au creux de son oreille. Il passait ses mains dans la longue chevelure de Zep pour qu'elle reste calme. Peut-être était-elle paniquée ? Il n'arrivait pas à déceler les sentiments qui l'animaient. Alors, il la serrait fort contre lui. Elle n'était pas seule et il la protégeait quoiqu'il arrive.

Quelques instants s'écoulèrent tandis qu'ils s'étreignaient. Simon relâcha à contre-coeur l'étau qu'ils s'étaient construits pour regarder ses pupilles. Comme il s'en doutait, elles étaient encore dilatées. Il avait bien fait de la retirer des bras de la vieille femme. Zeppelin était encore sous l'effet des comprimés et il ne fallait surtout pas qu'elle soit brusquée. Simon boucha la baignoire puis y fit couler l'eau. Doucement, il s'empara de la main de la jeune femme et la tira à nouveau vers lui. Pendant que le bain se remplissait, ils s'étreignaient sans ajouter le moindre mot. Comme à leur habitude, ils ne parlaient pas. Sa main caressait doucement le dos de Zeppelin tandis qu'il posait ses lèvres sur son front. Elle était si frêle qu'il avait peur de la briser. Peut-être était-elle encore totalement inconsciente, il n'arrivait pas à savoir. Zeppelin demeurait impénétrable.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Re: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS EmptyJeu 2 Aoû - 2:05



simon & zeppelin
« Sweet Mary Jane, won't you lay me down ? Lost my heat in california, lost my mind » ► ANGUS &JULIA STONE.


Une nuit simple où enfin ils apercevaient des semblants d'étoiles, une lumière douce qui complétait celle argentée de la lune qui éclatait au loin. Dans le silence, Zeppelin savoure sa cigarette et ce moment. L'odeur de Simon lui envahit les narine et la rends à la limite du docile. Alors qu'elle sent les muscles du jeune homme se détendre, signe qu'il s'endort doucement, elle se dégage et fais quelques pas pieds nus dans l'herbe qui accueillera la rosée d'ici quelques heures. Elle finit de consumer son cancer et une dernière bouffée de fumée s'échappe de ses lèvres alors qu'elle se demande si les étoiles sont colorés et si nos yeux ne serait pas trop aveugles pour voir une beauté si lointaine. Un son mélodieux virevolte dans l'air, elle a brisé le silence en riant, son corps se retourne d'une manière pratiquement instable vers Simon, elle vérifie d'un regard qu'il dormait bien, ou qu'il était parti assez loin dans ses songes pour ne pas l'avoir entendue. Sous MDMA, la paix la gagne et c'est pour elle comme un bad trip, un sentiment bien qui lui est bien trop étranger pour qu'elle l'apprécie. Ses mâchoires se contractent, signe que ça la dérange, ses membres sont endoloris. Lentement, elle rejoint Simon qu'elle décide être son lit improvisé pour la nuit, appuie sa tête contre son torse. Néanmoins, le sommeil ne parvint pas à la gagner assez vite à son goût alors qu'elle a les mains passés sous le T-shirt du jeune homme, comme elle l'aurait fait avec son oreiller. Sans savoir comment, elle réussit à se relever et se débarrasse de cette preuve accablante d'une insomnie à venir et le lance en l'air, comme une enfant désireuse que son cerf-volant atteigne les nuages. Malgré ses maigres forces, le tissu arrive à s'accrocher dans une branche quelque peu en hauteur et Zeppelin se sent satisfaite. Elle sourirait presque, elle va enfin pouvoir dormir tranquille, pendant que la peau de Simon fera office de radiateur.

Une angoisse, un néant permanent. Ce sont des brides d'effroi troubles qui se mêlent entre elles dans son sommeil, elle n'a pas le contrôle sur cet inconscient qu'elle déteste, Zeppelin ne sait que être spectatrice de son cauchemar. Enfermée avec elle-même dans une sorte de cellule d'isolement, ses cordes vocales semblent être brisées alors qu'elle désire scander qu'elle n'est pas folle, qu'ils ont tord. Sa gorge la brûle, il y a pas de cigarette dans cette neutralité qui lui donne des nausées. De nul part, encore à trois quarts endormie sans doute, Zeppelin sent un baiser sur son front et elle ne devine que trop bien la seule personne capable de l'approcher de cette manière. Des tâches de couleurs sur ces murs blancs vide de quelque chose, rempli de vide. Serrer Simon dans ses bras menus en plein sommeil, elle une impression de quitter l'infini de la déraison, que tout pourrait aller bien. D'ici un moment pourtant, c'est un éveil glacial et agité qui va l'habiter à cause de ce foutu contrôle qu'on lui a ôté lorsqu'on l'a couchée dans un endroit dont elle ne se souvient pas, qu'elle ne connaît pas, seule, là où elle ne se sent pas en sécurité. Ce n'est pourtant ni la première ni la dernière fois que cela arrive, mais cela lui reste tout aussi insupportable : ne pas savoir où elle se trouve, elle en perdrait le rappel de qui elle est. A l'instant où elle ouvre les yeux, la panique s'injecte dans son cœur, son souffle s'est coupé dans son sommeil, la faisant émerger brusquement. Ses doigts serre les draps pendant qu'elle se relève, elle sent qu'il y a un problème quelque part, tous ses sens sont encore en alerte et ses nerfs menacent de la lâcher. Quand elle se retrouve devant cette vieille qui semble plus gâteuse et soucieuse de bien faire, l'assommant de question auxquelles elle ne peut répondre, Zeppelin scrute le vide, tente de se rappeler son cauchemar, pour retrouver les couleurs, retrouver le calme avant que la violence ne s'empare de son corps car elle se connaît, elle sait qu'elle a repéré chaque objet propice pour assommer cette pie qui la perturbe.

La descente s'amorce brutalement, une bête endormie plongée dans l'eau glaciale, un réveil douloureux pour Zeppelin qui, encore à moitié inconsciente et totalement dans les abîmes psychotique, observe sans comprendre une vieille dame qui lui apparaît maintenant en pleine décomposition. Son équilibre est précaire, son cœur pompe frénétiquement dans sa poitrine, ses veines palpitent, sa peau blanche et ces cernes creusées ne prévoient qu'une angoisse montante dans son cerveau si ce grésillement sourd ne s'arrête de résonner dans ses oreilles. Une sueur froide remonte le long de ses vertèbres, elle se laisse balader tel une poupée dans les bras de Simon qui les enferme dans la salle de bain.

En cet instant, Zeppelin avait envie de hurler, briser chaque objet à sa porter, rire d'une manière si hystérique qu'on la penserait folle, sourire pour se briser les pommettes, pleurer. Mais par dessus tout, Zeppelin a envie de fumer, alors pour se calmer, elle reste dans les bras de Simon, ses paupières se ferment lourdement alors que l'eau qui s'écoule la berce doucement dans son paradoxe. Elle serre maigrement son étreinte, respire lentement pour chasser cet afflux d'émotions, un cauchemar qu'elle ne peut endurer, elle supporte la descente. Elle sent les lèvres de Simon se poser sur son front alors elle s'échappe doucement de ses bras et ne laisse rien transparaître sur son visage, comme toujours. Une douleur muette se lit dans ses yeux alors que tout son corps est amorphe. Zeppelin lève enfin son regard dans le sien, sa gorge encore sèche donne à sa voix ce son cassé qu'elle a toujours au réveil, comme si elle avait passer sa nuit à gueuler dans des hallucinations macabres et nocturnes. Il ne sort de ses lèvres qu'un murmure faible, son réveil l'a déboussolée, les effets indésirables s'accentuent dans sa perte de repère. Elle soupire presque imperceptiblement devant sa propre incapacité à enlever ses vêtements. « Aide moi. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Re: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS EmptyMer 15 Aoû - 11:54


Ino the wild ∞ FITZWEISS F4GKG
❝You think you're going mad, so you came to see me to see what a mad person looks like❞

Le silence s'était emparé de la pièce. Simon avait coupé l'eau et gardait Zeppelin contre lui. Il craignait de la brusquer, de provoquer l'hystérie qu'elle peinait par instant à contenir à l'intérieur de son petit corps menu. Alors il la laissait s'appuyer contre lui. Il la soutenait. Elle titubait, menaçant de perdre l'équilibre. Zeppelin tentait de garder le contrôle sur elle-même, mais ils savaient tous deux qu'à présent c'était Simon qui la maîtrisait. Elle voulait retirer ses vêtements mais ses forces ne lui permettaient plus. Elle chancelait comme si le sol tremblait sous son corps, elle avait besoin d'aide, elle le reconnaissait. Le Gamma lui apporta la stabilité dont elle avait besoin en la tenant par les hanches. Zeppelin retirait son tee-shirt d'un geste lent empreint de cette maladresse qu'on les enfants. Simon contemplait les parcelles de son corps nu. Il l'avait déjà vue dévêtue. Plus d'une fois. Elle était belle. Telle était la particularité de leur relation. Pas de questions, pas de réticence, pas d'ambiguïté. Il n'y avait pas de définition, de limites, de commencement, ni même de fin. Ils étaient deux êtres sauvages perdus, meurtris, blessés, qui apprenaient à s'apprivoiser. Ils avaient trouvé en l'autre un compagnon idéal pour affronter la réalité. La vie.

Il s'empara fermement de la main de Zeppelin et l'aida à s'allonger dans la baignoire. Sa chevelure flottait à la surface de l'eau, elle fermait les yeux, paraissait avoir retrouvé la sérénité qui lui manquait. Simon resta quelques instants à la regarder. Il la rejoignit dans l'eau. Elle laissa reposer sa tête contre son torse, ses doigts entre les siens, ses jambes caressaient les siennes avec délicatesse. Il mordillait la peau tendre de son cou, il la sentait serrer ses doigts de plus en plus fort. Zeppelin se redressa et posa ses lèvres sur celles de Simon qui fit basculer son petit corps sous lui.

Simon ouvrit la porte. Le vieux couple avait pris place à la table de la cuisine. Le visage crispé, et irrité, ils fixaient le Gamma comme un malfaiteur. Zeppelin suivait ses traces, peut-être avait-elle remarqué leur regard accusateur. Ils n'arriveraient pas à les faire culpabiliser de ce qu'ils venaient de faire dans la salle de bain. Le jeune homme passa en revue la chambre où son amie s'était reposée. Ils n'avaient rien laissé traîner. Que contenait cette boîte au fond de ce tiroir ? Quelques billets ? Ils les rangeaient dans sa poche, refermait la commode et rejoignait Zep restée dans la pièce à vivre. Les deux vieux paraissaient à présent fermés à toutes discussions. De toutes manières, Zepplin et Simon n'avaient pas envie de parler. Il leur décocha un signe de tête, s'empara de la main de la jeune femme et quitta les lieux. Il jeta un dernier regard sur cette étrange maison. La femme était sur le perron, elle les interpelait. Que leur voulait-elle encore ? Simon posa ses yeux sur Zeppelin, il l'implorait de rebrousser chemin, savoir ce que la vieille femme leur voulait. Rien ne pouvait troubler le calme et la sérénité qui les entouraient à ce moment précis. Elle y allait à contre-coeur, et Simon la remerciait intérieurement. Il la contemplait marcher jusqu'à la petite maison, où elle écouta quelques instants la paroles de la fermière. Il lui sembla que Zeppelin avait ajouté quelques mots avant de revenir vers lui. Elle ne lui dit pas les mots qu'elles avaient échangés. Il ne lui demanda pas de lui en faire part. Peut-être parce que cette personne sénile n'avait plus toute sa tête et que Zeppelin avait cru bon de garder sous silences ces quelques phrases sordides.

Le soleil embrasait la route sur laquelle ils erraient sans relâches depuis le début d'après-midi. Un conducteur venait de les déposer sur la route de San Diego, ils étaient à quelques heures de la frontière du Mexique. Ils n'avaient pas fixé de limites, pas de date de retour. Le jour où ils en auraient marre, alors ils rentreraient. Ils trainèrent encore quelques heures, quand ils virent un pub en bordure de route. Zeppelin et Simon décidèrent de s'y arrêter. Assis à une table en retrait des autres, au fond de la salle, ils ne parlaient pas. Ils fixaient la route derrière la vitre. Une serveuse vint prendre leur commande, le Gamme laissa son amie parler en premier puis il demanda un shot de Gold Strike. Il sortit discrètement deux comprimés de MDMA, et en fit glisser un sur la table jusqu'au niveau de Zeppelin. La serveuse apporta leurs verres, Simon sortit un billet de sa poche et le tendit à la petite brune qui repartit derrière son comptoir. « Merci, papi et mamie. » lança-t-il à l'adresse de son amie. Il cogna son verre plusieurs fois contre la table, posa le comprimé sur sa langue, retira la couvercle du shot et l'ingurgita d'un coup. Il entrouvrit les lèvres afin d'aspirer les dernières vapeurs que le petit récipient contenait. L'alcool lui brûlait la gorge, lui dévorait les yeux. Le paradis de l'ivresse et de l'exaltation l'entraînait doucement dans son abîme. Il n'aurait peut-être pas dû faire un mélange aussi fort...

Blanc. Il reprenait doucement conscience des matières et de ses repères. Encore ce même pub. Encore plus sombre. Beaucoup plus de monde. Du bruit. De la musique. Des cris. Zeppelin qui danse contre lui. Que s'est-il passé ? Combien de temps s'est-il écoulé depuis ce verre qu'il a avalé ? Il ne se souvient plus. La jeune femme le regarde, elle sourit. Paraît heureuse, loin des tracas, de ses peurs. Ses traits sont adoucis, elle rit, elle est heureuse. Plus rien ne compte à ce moment précis. Il se souviendra peut-être de ce qui est arrivé... Il compte profiter de cet instant où Zeppelin ne souffre plus. Il sait tout aussi bien qu'elle que ces moments sont d'un court répit. Il fait chaud, mais les danseurs s'en fichent, ils s'amusent et n'aspirent à rien d'autre. Il la regarde en souriant, sa migraine est toujours là, ses membres sont encore endoloris, mais il ne laisse rien paraître. Il ne veut pas l'inquiéter, troubler cet instant d'euphorie et de béatitude. Un groupe de jeunes les rejoint et leur tend des verres. Zeppelin semble les connaître, elle leur lance un sourire qu'il aurait soudain aimé qu'elle n'adresse qu'à lui. Elle continue à danser. Simon, déconcerté, considère cette petite bande qui danse à leurs côtés. Quand ont-ils parlé avec eux ? Le Gamma attire Zeppelin contre lui. « Qui c'est ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Il est inquiet, à la limite de l'agressivité. Le black-out ne le rassure pas, il sent qu'il va basculer dans le bad trip. L'angoisse le gagne tout à coup. Il se sent oppressé, il a besoin de l'aide de Zep.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Re: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS EmptyMar 18 Sep - 2:05

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty
MessageSujet: Re: Ino the wild ∞ FITZWEISS Ino the wild ∞ FITZWEISS Empty

Revenir en haut Aller en bas

Ino the wild ∞ FITZWEISS

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Young wild free
» « Have fun. Wild and free, babe. »
» Born to be wild wt Quinn
» Lacey Ω wild for the night
» Abi&Sandra in "Wild Girls"

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-