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« Have fun. Wild and free, babe. »

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MessageSujet: « Have fun. Wild and free, babe. » « Have fun. Wild and free, babe. » EmptyLun 18 Fév - 17:17



En plein cours d'Histoire contemporaine, je me mets à devenir brusquement l'un des étudiants les plus attentifs. Au cours ? Grands dieux, certainement pas. Et puis quoi, encore ? En fait, je suis passionné par le petit monticule que j'ai réussi à dresser avec tous les stylos de ma trousse... Trois au total. Un rien m'amuse. La joue collée à la table de l'amphithéâtre, j'affiche un sourire d'enfant devant mon chef-d'œuvre, notant à peine le regard assassin que me lance le professeur ou les sourires affirmés de mes camarades. J'suis en train de faire de la reconstitution architecturale, s'il vous plait, alors excusez du peu. J'allais ajouter la gomme à l'affaire lorsque la sonnerie retentit. Dommage... Quoique, demain il y a cours aussi, c'est pas un problème. Dernier arrivé mais premier sorti, le peu de mes affaires tombe dans la sacoche de cuir que je me mets sur l'épaule et me voilà dehors. Deux de mes Bêtas préférées se dressent sur mon chemin et m'adressent des sourires plus coquins que jamais. Inutile de parler de la manière dont je joue de mon rôle de président de confrérie... j'aime à considérer que toutes les bitchs populaires de Berkeley sont mes subalternes, les assistantes dévouées au bon plaisir du pacha polygame que je suis. Et le féminisme, dans tout ça ? C'est à peine si je saurais l'orthographier correctement. Je passe mes bras autour des hanches de chacune, les rapprochant de moi tandis que leurs mains baladeuses aux doigts de fée courent sur mon torse. The American Dream. Je m'échapperai bien en leur compagnie dans le pavillon qui nous est réservé, histoire de leur faire visiter la chambre du président... mais le devoir m'appelle. Récemment, les anglais de l'université d'Oxford sont arrivés et je me suis retrouvé affublé d'une correspondante. Mignonne ? Sans doute. Cependant, il paraîtrait que ma réflexion sur sa supposée voix de casserole lui serait restée en travers de la gorge. Pour si peu, franchement. On va dire qu'elle n'est pas encore habituée à mon humour particulier, pour ne pas dire lourd et machiste. Toujours est-il que je l'ai quittée en lui promettant de lui faire visiter le campus. Ce que je n'ai pas précisé, en revanche, c'est que je le ferai à ma manière. Après avoir traversé quelques couloirs, nous débouchons sur les casiers et j'aperçois Olivia qui m'attend. Douce, timide, planquée entre deux rangées de casiers. Un peu d'assurance, que diable ! Je congédie mes deux faire-valoir de deux baisers effleurant tout juste leurs lèvres, fugace promesse que nous nous reverrons bientôt, puis je m'avance seul en direction de ma ravissante correspondante. Je retire mes Ray Ban puis je lui décoche un premier sourire ravageur. "Salut, chérie !" Tu préfères poupée, peut-être ? Une vraie tête-à-claques, je sais. Je lui fais la bise sans même lui demander son avis puis je me redresse avec ce même air aussi adorable qu'antipathique aux yeux des gens trop renfermés. "Moi, c'est Kenzo, accessoirement ton nouveau Dieu pour cet échange à Berkeley. On verra pour les termes du culte à observer en ma présence plus tard, t'en fais pas." Cette journée sera interminable, Olivia. Tu te retrouves en visite avec le pire des égocentriques arrogants et exubérants que porte cette université en son sein. "Comme promis, je t'emmène visiter le campus et pourquoi pas un peu quelques places sympa à San Francisco. Par contre, qu'on soit bien d'accord : comptes pas sur moi pour te faire visiter la bibliothèque, le pôle infirmerie, le secrétariat ou des conneries du genre. Il y a plein de gens à lunettes hyper sérieux, dans ces bâtiments, ça me file le cafard." En d'autres termes, je vais lui faire visiter tous les autres lieux qu'on ne voit jamais, qu'on connaît seulement parce qu'il y a des soirées et bien évidemment, tous les lieux interdits. Collectionner les pires bêtises à faire, c'est carrément mon rayon. Je passe mon bras autour des épaules de la jolie brune puis je l'entraîne avec moi en direction de l'extérieur. Sur notre passage, les regards glissent, interrogateurs pour la plupart. Non, ce n'est pas une nouvelle conquête. Pas encore, du moins. Je m'applique ensuite à faire glisser mon regard sur sa silhouette et j'arque un sourcil en lui faisant un petit sourire. "Dis, Lady Gaga, t'es en Californie, ici : une jupe plus courte, ça ne craint rien avec le soleil et ça fera plaisir à tout le monde... Elles sont toutes lookées bonne sœur, les anglaises, ou c'est juste ton style ?" L'indélicatesse machiste suprême. Une militante pour l'égalité des sexes m'aurait sans doute déjà assassiné. Le pire, c'est que je ne cherche même pas à être méchant, je dis tout simplement tout ce qui me passe par la tête... Et malheureusement, tout n'est pas toujours bon à prendre. Quant à la référence à Lady Gaga, rapport à son présumé talent de chanteuse, bien sûr.
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MessageSujet: Re: « Have fun. Wild and free, babe. » « Have fun. Wild and free, babe. » EmptyMar 19 Fév - 9:08




On ne pouvait pas dire qu'Olivia avait fait une arrivée tonitruante à Berkeley. Certains autres British s'en était chargé pour elle ne vous inquiétez pas. Mais la jolie brune était satisfaite de ces premiers instants en Amérique. Ne plus voir Oxford ne lui manquait pas, elle ne possédait pas de réelles attaches là bas. Quant à sa famille... Bon sang que cela faisait du bien de ne plus se retrouver en plein milieu de la guerre que se livrait ses géniteurs depuis quelques années maintenant.

La belle était peut être seule ici mais elle se sentait beaucoup plus libre. Un nouveau départ l'attendait et l'Anglaise était chargée de bonnes résolutions. Se lancer dans la musique par exemple. Oublier son affreuse timidité pour aller de l'avant, cesser de vivre par rapport à son coeur qui aimait faire régulièrement des siennes. Oui, sur le papier tout cela avait l'air bien joli. Mais en réalité la petite Olivia n'avait pas vraiment changé.

Elle suivait ses cours avec assiduité et dans un tel calme que les professeurs n'avaient pas du la remarquer. Comme d'habitude la British restait bien loin des personnes les plus populaires jugeant qu'elles ne lui correspondaient pas du tout. Lorsqu'elle allait à quelques fêtes elle restait toujours très sage et n'y allait jamais si le lendemain elle avait cours. Des amis? Olivia s'en était fait quelques uns, des personnes ayant su être accueillantes avec elle et lui inspirant confiance.

Seul petit hic? Son correspondant. Dans le genre enfoiré de première on ne faisait pas mieux. Concrètement il était le type d'homme qu'Olivia détestait et fuyait comme la peste. Sauf que là elle pouvait difficilement l'esquiver étant donné qu'il était chargé de l'intégrer au mieux à l'université. Alors forcément lorsqu'il lui donna rendez vous devant son casier pour lui faire découvrir le campus et la ville Olivia n'avait pas eut le coeur de refuser bien qu'elle sentait que cette journée allait être longue, très longue...

D'ailleurs la jeune femme avait si peu envie d'y aller qu'elle prit un temps fou à ranger ses affaires. Allez on ferme le classeur, on le prend douuucement et on le pose dans le sac. On range un stylo dans la trousse, puis le deuxième, on referme soigneusement le troisième avant de le ranger aussi et...

" Miss Deakin, peut être avez vous toute la journée devant vous mais certaine personne ne tienne guère à rester quelques heures supplémentaire en ce lieu."

Ah bha tiens finalement elle c'était trompée, peut être que les professeurs l'avaient remarqué puisque celui ci se souvenait de son nom. A moins qu'il ait tout simplement jeté un oeil au trombinoscope. L'Anglaise sentit le rouge lui monter aux joues et marmonna un " Désolé" avant de se précipiter pour finir de ranger ses affaires et sortir de la salle. Sauf qu'arriver devant son casier Kenzo n'était toujours pas là. Monsieur devait aimer se faire attendre...

Et dans le genre arrivée remarqué on ne pouvait faire mieux. Olivia leva les yeux au ciel sans faire pourtant le moindre commentaire lorsque son correspondant arriva avec deux sublimes créatures de chaque côté. Lorsqu'il leur donna à chacune un baiser au coin des lèvres la British se posait de sincères questions sur l'endroit ou avait du s'enfuir leur fierté. Elle avait déjà du mal avec certaines gourdes à Oxford mais alors ici, à Berkeley on battait des records.

"Bonjour Kenzo."

Son ton volontairement plus distant avait pour but de lui faire comprendre qu'elle n'était pas une de ces cruches qui allait tomber en extase car il semblait lui porter de l'attention. Sauf que soi Kenzo était particulièrement stupide et ne comprenait pas le message soit il en avait clairement rien à faire. Ou un peu des deux à la fois, qui sait? L'Anglaise se sentait réellement mal à l'aise en sa présence, elle avait l'impression que tous les regards étaient braqués sur eux et autant dire qu'elle n'aimait pas ça. Elle lui fit la bise, par politesse même si il est vrai que les Anglais étaient un peu plus frileux que les Américains à ce niveau. Mais Kenzo ne lu iavait pas laissé le choix non plus...

" Je m'en doutais c'est pour ça que j'ai demandé à quelqu'un d'autres de me montrer la bibliothèque et le secrétariat."

Elle avait volontairement occulté de répondre à son autre réplique qui ne valait pas son attention à son avis. Quand à l'infirmerie, don't worry Olivia connissait le chemin par coeur. Certains repéraient en premier les restaurants ou les bars, elle c'était l'infirmerie et l'hôpital. Chacun son truc.

Il ne lui laissa pas le temps de rajouter quoi que se soit qu'il l'a prit par les épaules pour l'entrainer à l'extérieur des couloirs. Olivia voulu se dégager de son étreinte en notant les nouveaux regards sur eux. Passer pour une de ses nouvelles conquêtes non merci. Mais c'est qu'il s'accrochait et la belle finit par jeter l'éponge un air des plus irrité sur le visage.

" J'ose espérer qu'il n'est pas nécessaire de se vêtir comme une garce."

Marmonna t-elle en baissant un court instant les yeux sur sa propre tenue. Certes sa jupe n'était pas des plus courte mais elle lui arrivait au dessus des genoux malgré tout. Et hors de question de porter les mini jupes qu'avaient pu avoir les deux greluches avec lesquelles il était venu à sa rencontre. Là encore question de fierté. Et de timidité sans doute.

" Bien ou allons nous?"

Questionna la jolie brune après avoir poussé un fin soupir. Elle avait préféré ne pas relever le " Lady Gaga", disons que la fois ou il l'avait surprise en trai nde chanter et c'était moqué d'elle lui était encore bien en travers de la gorge. Et qu'elle ne voulait surtout pas en parler, se faire humilier une fois avait déjà été suffisant.


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MessageSujet: Re: « Have fun. Wild and free, babe. » « Have fun. Wild and free, babe. » EmptySam 23 Fév - 17:30



Olivia, gênée ? Plutôt deux fois qu'une. Je souris de plus belle en la voyant essayer de s'arracher à mes bras toujours plus collants qui la forcent à rester près de moi. Fais pas ta timide, je sais que c'est ton quart d'heure de gloire, chérie. La vanité à son état le plus pur. Tandis que nous marchons dans les couloirs en véritables touristes que nous sommes, je l'écoute me faire remarquer qu'elle aura donc deux guides à sa disposition : un guide sérieux et... moi. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre mais, pas vexé pour un sou, je m'accorde un soupir de soulagement en réalisant qu'elle ne va pas faire la tête si je ne lui fais pas faire le tour lambda du campus. A mon arrivée il y a quelques semaines, je l'avais zappée pour faire connaissance avec des membres de la confrérie à la cafétéria. "À la réflexion, on aurait pu faire un détour par le secrétariat, il n'y a pas que des tromblons. Quoique ça risque de ne pas t'intéresser." ajoutai-je avec un air de sale gamin rêveur. Olivia et moi, c'est le jour et la nuit. Je vois bien qu'elle n'est pas du genre tactile ni même à vouloir se mettre en avant sans arrêt, c'est le cliché parfait de l'anglaise trop formelle. À la réflexion, ce n'est pas la seule parmi toutes celles que j'avais déjà essayé de brancher dès le premier jour. Cependant, comme on m'avait placé avec elle, je n'avais aucune envie de rentrer dans son jeu et je faisais volontairement l'inverse de ce qu'elle aimerait sans doute que je fasse. Elle veut un garçon calme et discret ? Je serai ingérable et exubérant. Ainsi va notre relation jusqu'à ce qu'elle arrive enfin à se décoincer un peu. Ce pays est assez libre de mœurs pour que quiconque puisse s'amuser avec une insouciance propre aux jeunes adultes que nous sommes. Plus elle fait la tête et plus j'ai envie d'en rajouter une couche. A ce rythme, il ne lui faudra pas cinq minutes pour me mettre une gifle. "Comme une garce, non, mais comme une jolie fille, c'est conseillé. T'as un corps à se damner, chérie, et tu ne fais rien de flagrant pour te mettre en valeur. Redresses la tête, détends tes épaules. T'as tout pour être une princesse, c'est du gâchis de te retenir comme ça." Les Deltas sont certes réputés pour être les plus grands séducteurs du campus, mais ils sont également connus pour être d'une nature assez généreuse, pour certains en tout cas. De mon côté, même si je peux me comporter en baratineur patenté avec d'aussi belles demoiselles qu'Olivia, je cherche avant tout à faire en sorte de les combler, même si ce n'est qu'un bref instant. "Une jolie fille mise en valeur vaut toujours mieux qu'une garce fringuée trop court." ajoutai-je en lui faisant un petit clin d'œil pour espérer la rassurer. Dans ma tête de bienfaiteur égocentrique, j'ai l'impression de faire une bonne action, mais il se pourrait peut-être qu'elle prenne ces remarques de travers. Nous sommes enfin à l'extérieur et sa question légèrement anxieuse me fait doucement rire. "Dans ma chambre. Tu vas voir, la déco vaut le coupe d'œil." Je m'abstiens de la regarder, juste pour le plaisir de la faire baliser l'espace de quelques secondes avant de baisser la tête et tirer la langue en lui mettant un petit coup de coude. "Je plaisante. Tu aimes la hauteur ?" Parce que nous allons aller sur le toit. C'est interdit, mais tous les interdits sont faits pour être bravés, non ? En plus, la vue y est la plus splendide. De cette manière, nous allons nous épargner une longue et fastidieuse visite de l'ensemble du campus puisqu'elle pourrait tout voir depuis le toit. Après quelques savants détours, nous parvenons enfin dans un long couloir qui mène jusqu'au toit. Face à nous, une chaîne cadenassée qui commence sérieusement à rouiller. "Flippes pas, la chaîne est juste là pour faire joli." Je m'accroupis puis je défais très soigneusement le cadenas qui ne tarde pas à tomber sur le sol, les portes s'ouvrent dans un grincement assez sinistre. Je m'essuie les mains sur le cuir de ma sacoche puis j'attrape doucement le poignet d'Olivia, aussi bien pour l'entraîner avec moi que pour éviter qu'elle ne s'enfuie. "Tu viens ? Allez, c'est marrant... Tu vas voir, le panorama est carrément géant !" Juste pour en rajouter une couche dans le registre du chieur de classe mondiale, je caresse lentement son menton avec le bout de mon index tout en rapprochant mon visage du sien. "Si tu refuses, je te prends dans mes bras pour t'emmener..." Va-t-elle y aller toute seule face à ce semblant de menace, sachant à quel point elle n'aime pas que je la colle, ou bien va-t-elle faire la forte tête en voulant s'échapper à toutes jambes ?
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MessageSujet: Re: « Have fun. Wild and free, babe. » « Have fun. Wild and free, babe. » EmptySam 16 Mar - 15:42

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