the great escape
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A long time, and ago || pv

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MessageSujet: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyVen 16 Mar - 14:23

A long time, and ago || pv 90685910
crédit - bazzart
« Je préfère les jaunes ! »

Lança une voix fluette cachée derrière le siège du canapé, en pleine admiration devant la Belle et la Bête. Poussant un soupir, une voix plus grave lui répondit alors.

« Les jaunes … ? Tu pourrais me donner un nom quand même ! »

Silence. La belle vient de rencontrer la Bête, quel suspense pour une fillette de 6 ans qui venait de se réfugier sous la table du salon.

« Euh....c'est des miels pops...hiiiiii... »

Sourire du père devant ce spectacle. L'enfant avait placé une main sur ses yeux bleu clair et attendait avec impatience que l'immonde animal s'en aille. Les Disney, ils ont tous bercé notre enfance un jour ou l'autre.

« Très bien, je serais ici dans une heure ou deux. Pas de bêtises Louna. Et cette fois-ci, n'oblige pas Gauthier à aller récupérer ton ballon dans un arbre. »

« Oui, oui... »

S'exclama la fillette d'un air distrait. Il était prêt à parier qu'elle n'avait pas écouté un mot de ce qu'il venait de dire. Enfin, le dénommé Gauthier était assez grand maintenant pour se débrouiller tout seul. Ce n'était pas comme si son homme de confiance ignorait à quel point les enfants de cet âge, à plus forte raison sa petite poupée pouvaient s'avérer être de vrais pestes lorsqu'ils s'y mettaient. Et vu que la fois dernière, le pauvre homme s'était cassé la jambe en tombant du chêne du jardin, James espérait qu'il ne ferait pas la même erreur deux fois de suite.

Sur ce, espérant qu'il ne serait pas bloqué par les embouteillages matinaux, James quitta enfin le château O'Malley situé à l'autre bout de la ville, en pleine forêt et dans les hauteurs – il aimait à ne pas entendre le bruit des klaxons le dimanche, entre autres choses – le business man fit d'abord un saut au siège de son entreprise de robotiques pour régler certaines affaires, avant de passer – elle avait dû le convaincre pour s'y rendre vu qu'en général, c'était à Gauthier que revenait de faire les courses. Mais enfin, que ne ferait-on pas pour sa fille – au centre commercial du coin pour y dénicher les fameux 'miel pops'. Déambulant dans les couloirs en perdant peu à peu patience, James finit par trouver ce qu'il cherchait. Pas trop tôt. Et c'est alors qu'il se retournait pour s'aventurer dans le rayon des friandises – tant qu'il était ici, il n'allait pas se priver de faire honneur à la gourmandise reconnue des Irlandais – que son épaule heurta un homme qui arrivait en sens inverse.

« Excusez-moi. »

Murmura aussitôt James avant d'apercevoir le visage d'un ancien 'ami'.

« Vous, ici ? »

La surprise étant de taille, il n'avait rien pu ajouter de plus avisé sur le moment.
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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyMer 21 Mar - 14:50

    En temps normal, jouer avec la caissière aurait été un plaisir mais pour une fois, l’activité de Lucas n’avait rien avoir avec une quelconque femme. Du moins pas directement. Cette brave Maria, la soixantaine bien tassée qui s’occupait de son appartement, de ses affaires et de son garde-manger avait pris des vacances pour la première fois de sa vie. Aussi, il se trouvait complétement démuni ! Quelle idée de vouloir se remarier à cet âge bordel ! En même temps, il adorait cette femme qui était comme une deuxième mère en moins casse-bonbons concernant sa vie sentimentale ; sa propre mère insistant lourdement ces derniers temps pour qu’il donne un fils à la famille. Pour l’heure, ce n’était pas du tout dans ses intentions car même s’il avait fait le deuil de la mort de sa femme, celle-ci demeurait la seule femme de sa vie à qui, il aura juré fidélité. C’est pourquoi, en cette belle matinée, il tenait un casier rouge pétant et arpentait en long, en large et en travers les allées de cette grande surface avec un air de dire : bordel, où était le café ?! Ah le café, une grande histoire d’amour.. D’ailleurs, il suffisait de voir le nombre de cafetière qu’il épuisait au cours d’une année pour savoir à quel point, il était accro à ce liquide doux amer. La première chose a quoi il pensait en se levant : café ! La première chose qu’il faisait en rentrant chez lui après une journée : café.. A se demander si un jour, en plein acte, il ne criera pas « Nespresso » à la place du prénom de sa conquête du soir.

    Lucas leva alors les yeux au plafond et remarqua ô miracle la signalétique des rayons. Quelle merveilleuse invention que celles-ci. Le médecin commença donc son exploration avec non plus l’air perdu mais l’air d’un con, les yeux en l’air et les sourcils froncé à la recherche du précieux mot : café. A le voir on pourrait croire qu’il n’avait jamais fait les courses par lui-même. En réalité, c’était le cas. Heather s’était toujours chargée de cette corvée et depuis, Maria avait pris le relai. Lucas n’aimait pas trop ce genre d’établissement. Trop de monde, trop de « cas sociaux » agglutiné en plein milieu des rayons où vous vous demandez s’ils ne le font pas exprès. Et puis ce bruit.. Des enfants qui hurlent car ils n’ont pas ce qu’ils veulent, des femmes qui jacassent.. Niveau décibel, vous étiez largement servi. Enfin la délivrance arriva. Le rayon avec les petit-déjeuner et le café.. Sans trop regarder où il allait, Lucas recherchait sa marque favorite quand enfin il la trouva. Voilà, il pouvait enfin quitter cet endroit de malheur. Après tout, pour la nourriture, il se ferait livrer à domicile ou il irait manger à l’extérieur. Faisant quelques mètres en arrière pour avoir une vue d’ensemble de l’étalage, Lucas entra en contact avec une épaule masculine. Bon joueur, il se tourna pour s’excuser quand l’homme le devança. Dans un premier temps, il ne fit pas attention mais quand ce dernier s’exclama : « vous ici », il l’observa intrigué.

    James O’Malley. Un vieux souvenir dans sa mémoire et pas forcément le meilleur. Non que l’homme lui était désagréable bien au contraire, il s’en souvenait comme d’une sorte d’allié mais il représentait tout ce que le médecin avait fait en sorte de cacher et le voir là, en chair et en os.. C’était trop ! « Hum.. James.. Quelle..bonne surprise ! Vous, vous êtes de passage dans la région ? » Demanda-t-il en espérant que ce soit le cas. Non, au grand jamais, Lucas Alexander Connelly ne voulait que son secret s’évente.


Hj : désolé pour le délai mais je suis tombé malade entre temps :/
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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptySam 24 Mar - 14:40


Hj – T'en fais pas, moi je suis en pleine période d'examens donc, ça revient au même x)

Il se rappelait encore de leur première rencontre, de la première fois où ils avaient tous deux été confrontés à leurs démons. Le choc des retrouvailles faisait ressurgir l'ancien James, celui qui avait perdu la foi à l'époque en la vie, qui avait tout abandonné pour se retrouver finalement dans cette pièce blanche, vide, terne. Cet espace qui les avait aidé à remonter la pente, tout doucement. Là où ils étaient devenus moins que des amis, plus que des confidents. Ils avaient tous deux vécu la même tragédie. En parler faisait du bien même si la souffrance est telle qu'à ce moment précis vous vous croyez seul au monde, incapable d'articuler des mots cohérents, désireux d'en finir, hostile à toute tentative d'approche du monde extérieur. Si ses souvenirs étaient exacts – et il avait une très bonne mémoire – cet homme se prénommait Lucas. Luc' à l'époque. Un diminutif qu'avait trouvé leur psychologue pour tenter de le dérider. James, heureusement, n'avait pas eu droit à ce genre de considérations. Quoiqu'il en soit, cet homme venait de réapparaître, alors que James pensait toute cette histoire loin derrière lui. Non pas qu'il eut oublié un jour ses faiblesses, celles-là même qui l'avaient fait douter de son souhait d'être père, de ce qu'il deviendrait avec la décès de Cheryl. Il avait su retomber sur ses pieds. La thérapie est un luxe et une malédiction. Après toutes ces années, même si le souvenir de sa chère et tendre demeurait graver à jamais dans son esprit et dans son coeur, le milliardaire aurait toutefois espéré oublier ces années difficiles durant lesquelles, il avait attenté à sa vie. Durant lesquelles il s'était confronté à son passé, à son 'moi' profond, quand il avait fait la connaissance de ce jeune médecin, tout aussi chamboulé que lui par la mort de sa compagne, aussi pressé d'en finir avec la vie qu'il menait alors.

« Quelle bonne surprise, en effet. »

L'hypocrisie du vaincu face à son meilleur ennemi : la solitude, la peur, la tristesse. James n'aurait pas su dire mieux. Encouragé par l'accueil de l'homme sans pour autant entrer dans les détails et d'afficher un sourire contraint à son intention, James comprit à sa question où se situait l'erreur. Tous deux avaient eu le même songe, la même idée folle de croire échapper au destin.

« Non en vérité, je me suis installé dans les environs cela va faire bientôt un an. »

Souligna le milliardaire en prenant soin de masquer ses intentions au médecin, puisqu'au final, ils avaient les mêmes.

« Et vous ? Vous ...êtes en vacances, je suppose ? »

Puisqu'il n'ignorait pas non plus que Lucas n'était pas résident de l'Etat de Californie lorsqu'ils se connaissaient autrefois. Et d'espérer lui aussi avoir affaire à une visite de courtoisie.
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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyLun 2 Avr - 21:13

    La honte. Voilà ce qui frappa Lucas en premier lieu. Depuis des années, il pensait avoir vaincu ce cauchemar mais James était l’incarnation réelle de son propre passé. La fuite en avant tant espérer, le nouveau départ en Californie.. Rien de tout cela n’avait finalement servi puisque des années après, cette bonne vieille compagne revenait l’étreindre comme une amante oubliée depuis trop longtemps. Aussi, l’homme dans un premier réflexe voulu s’enfuir, faire comme si de rien n’était, comme s’il ne l’avait pas reconnu mais c’était sans compter sur son allié d’autrefois. James O’Malley ! Cet homme avait un soutien de premier ordre dans sa lutte contre ses addictions. Après l’accident, Lucas avait souffert d’une cruelle blessure à la jambe droite. Rien de grave si ce n’est une fine cicatrice devenue blanche depuis le temps mais douloureuse. Extrêmement douloureuse si bien qu’il avait du prendre un temps des cachets contre la douleur. Le problème c’est qu’avec la dépression dans laquelle il avait plongé tête la première, ces conneries de cachetons lui avaient paru vitaux. Le bilan avait été sans concession : dépendance.

    C’est sous l’injonction de ses parents qu’il s’était rendu dans ce centre spécialisé où il avait fait la connaissance de son ami. Une page de son histoire qu’il avait cru bon de taire aux autres. Par fierté, par pudeur ou simplement par lâcheté. Lucas avait honte de ce passé. A la mort d’Heather, il n’avait jamais songé qu’il aurait pu descendre si bas, n’être que cette foutue loque simplement bonne à se shooter à base de cacheton. En réalité, il avait eu l’impression d’avoir été abandonné par sa femme. Il avait tout abandonné pour elle, il avait changé également. Passer de coureur de jupon à homme fidèle et mari aimant n’avait pas été sans heurts. On ne perd pas de bonnes habitudes aussi rapidement mais par amour, il avait fait cet effort. Aussi, après la tristesse était venue la colère. Contre elle, contre ce chauffard, contre lui pour ne pas s’en remettre. James l’avait aidé à remonter la pente et pour cette raison Lucas ressentait comme une dette envers lui. Seulement, il était tellement.. Non, il n’y avait pas de mot pour décrire son ressentiment. Il aurait tellement aimé ne plus repenser à cette période.

    « Non, j’habite ici depuis quelques temps déjà..après le..séjour ! J’ai eu envie de changement, de prendre un nouveau départ comme qui dirait. » Bafouilla-t-il à moitié en se fustigeant d’être incapable de parler convenablement de cet épisode de sa vie. « Cela me fait plaisir de vous revoir ! Cela faisait un bail. Tout va pour le mieux ? » Demanda-t-il maladroitement. Lucas disait vrai, cela lui faisait plaisir de revoir James après tout ce temps. La curiosité renforça ce sentiment car mine de rien, il se demandait ce qu’il était devenu. « Si vous avez le temps, on pourrait peut-être prendre un café dans la galerie marchande ? » proposa-t-il à brûle-pourpoint. Le médecin n’était pas sûr que son ancien ami accepte mais qui ne tente rien n’a rien.
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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyMar 3 Avr - 7:55


crédit - tumblr
Malgré leurs angoisses au quotidien à l'époque, il est vrai que ces deux-là avaient pu compter l'un sur l'autre. Pas comme des amis, pas vraiment. Il est difficile de devenir ami lorsque l'on connaissait si peu de l'autre ou quand l'unique raison de votre présence à ses côtés n'est que le fruit d'un long processsus de guérison. Ils avaient été dans un groupe ensembles. Contrainte pour James, il ignorait si cela avait le cas pour Lucas. Un psychologue suivait régulièrement leurs faits et gestes. La raison ? Le décès de la femme de l'un, la mort de la compagne de l'autre. Deux tragédies qui les avaient marqué tant et si bien qu'ils avaient décidé d'en finir. Hélas, le suicide avait échoué et ils s'étaient retrouvés emprisonner dans cette cage dorée, isolés du monde civilisé pendant un temps qui leur parut à tous deux infiniment long et difficile. James se souvenait encore des premiers mots qu'il avait jeté au visage du médecin, du premier coup de poing écrasé contre la joue de son infirmier. Des moments dont lui aussi avaient honte, surtout considérant son statut social de l'époque comparé à celui d'aujourd'hui, honte parce qu'il n'avait plus été durant cette période un homme, mais bien l'ombre de lui-même. Un simple animal blessé qui peinait à panser ses blessures. Etonnant de voir à quel point un homme peut tomber de haut. Etonnant de constater à quel point l'amour, le vrai, l'unique, peut faire mal. A la différence de Lucas, quoique leurs situations étaient similaires sur bien des points, James n'avait jamais été séducteur, pas même avant de connaître Cheryl. Il était juste un jeune chef d'entreprise ambitieux qui savait séduire son monde, sans pour autant que cela se termine sous la couette. Or, l'Irlandais plaisait. Parce qu'il avait déjà amassé une petite fortune, que son nom commençait à apparaître dans les magasines économiques, qu'il avait un physique agréable à regarder, et sur le marché. Aucune femme n'avait pourtant réussi à le toucher jusqu'à ce jour. Aucune n'avait su gagner sa confiance, son estime. Jusqu'à elle. Elle qui l'avait repoussé, elle qu'il avait dû apprivoiser. Et voilà que l'histoire avait une fin. Une tragédie. Il devenait père alors qu'il voulait être amant. Il n'avait que 28 ans. La pression avait été trop forte.

« Je vois ce que vous voulez dire. »

Murmura James avec un petit sourire triste. Lui aussi avait quitté les Etats-Unis, là où Cheryl avait perdu la vie, pour aller se ressourcer dans son pays natal pendant quelques années.

« Je, hum...oui, ça va. »

Ce n'était pas le meilleur endroit pour se remémorer le passé et en venir au présent. Lucas dût aussi s'en rendre compte puisqu'il fut le premier à lui proposer un verre. Et malgré les battements irréguliers de son coeur, même si une petite voix lui criait de passer son chemin, il avait envie de s'asseoir à cette table, de boire son café, de savoir si Lucas avait réussi à changer après tout ce temps, s'il avait fini par ...tirer un trait sur son passé.

« A une condition : c'est moi qui vous invite. »

Ironisa le milliardaire avec un autre sourire tout à fait sincère.

« J'ai encore quelques petites courses à faire. On se retrouve là-bas dans disons ...dix minutes, ça vous va ? »
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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyMer 11 Avr - 17:29

    « Lucas, cela ne peut plus durer comme ça !! Regarde ce que tu es devenu merde ! Grand frère, il faut que tu te ressaisie ! Qu’est-ce qu’aurait pensé Heather de te voir ainsi ? » Tonna sa petite sœur tout en pleurant dans ses bras. Cela faisait déjà trois semaines que sa femme avait disparu et il ne restait plus rien de lui. Lucas Connelly était mort en même temps que sa femme, du moins c’était ce qu’il se répétait en boucle pour amoindrir le gout de la culpabilité. Pourquoi avait-il survécut et elle non ? Pourquoi le petit être qu’elle protégeait dans son ventre lui avait-il était arraché également ? Ces questions resteraient à jamais sans réponse et c’était ce qui faisait le plus mal : vivre malgré tout. Or, pour son entourage, la souffrance de sa propre souffrance commençait à les ronger. Et sa petite sœur voulait tant revoir son grand frère blagueur et protecteur pas cette loque. « J'ai encore quelques petites courses à faire. On se retrouve là-bas dans disons ...dix minutes, ça vous va ? » Lucas sursauta et regarda James comme s’il était un fantôme. En quelques sortes, c’était le cas. Se ressaisissant, il acquiesça et sourit « Avec grande joie ! J’ai également mes courses à terminer donc on se dit à tout à l’heure ! » Voilà, la donne était jetée, ils allaient se mettre autour d’une table et évoquait le passé ou si ce n’est affronter leur honte respective pour bavarder tranquillement. Lucas après un dernier hochement de tête quitta précipitamment le rayon du petit déjeuner pour terminer les deux trois courses dont il avait besoin. Néanmoins, il passa un temps inconsidéré dans le rayon des couches culottes pour bébé sans trop savoir pourquoi. Peut-être une cachette pour remettre son masque qui venait de se fissurer. Allez reprend toi mon gaillard, tu peux le faire ! Il ne s’agit juste que d’une discussion pas de retourner dans ce centre ! Pensa-t-il en reprenant du poil de la bête.

    Lucas acheta une boîte de préservatif, une bouteille de scotch, des chocolats et une carte pour souhaiter beaucoup de bonheur à sa femme de ménage. Une fois ses maigres courses en main, il se dirigea vers les caisses et choisit une où la jeune femme était très mignonne. Bien sûr, il ne put s’empêcher de la courtiser mais c’était avant tout pour se prouver que rien n’avait changé dans sa nouvelle existence, que tout était à sa place et que l’ouragan James n’avait rien chamboulé. Cependant, il devait admettre que le cœur n’y était pas. Non, il était trop fébrile pour vraiment prendre part à cette petite séance de flirt. En réalité, il répondait machinalement, son sourire séducteur accroché par habitude. Le choc le frappa : l’habitude. Sa nouvelle vie était faite d’habitude ! Il n’y avait rien qui laissait place à l’incertitude ou l’improvisation. Toujours le même schéma de drague, le même style de femmes courtisées. La seule entorse avait été sa liaison avec Maëlle. Rien de plus rien de moins. Cette habitude était-elle le ciment pour se reconstruire ? Peut-être bien que oui.

    Après avoir payé, Lucas se dirigea vers le petit café mais ne vit pas James. Aussi, prit-il place et commanda un café tout en attendant l’homme. Contrairement à lui, il savait un peu ce qu’était devenu son compagnon de fortune étant donné que la presse spécialisée parlait de lui mais il devait reconnaitre que peu d’informations personnelles filtraient. Avait-il retrouvé l’affection dans les bras d’une femme ? Il lui semblait qu’à l’époque il lui avait parlé d’une enfant mais cela remontait à quelques années donc il n’était plus très sûr, peut-être avait-il confondu avec un autre. Puis James fit son apparition et Lucas lui fit un signe discret de la main pour qu’il le repère à son tour. « Je n’ai pas commandé pour vous, j’ignore comment vous prenez votre café ! » débuta-t-il tout en trempant ses lèvres dans le sien. « Alors.. que devenez-vous ? Excusez-moi. Mais au vu de notre passé commun, peut-être pourrions-nous nous tutoyer non ? »

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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyJeu 12 Avr - 15:30

« Parfait. » pensa intérieurement le milliardaire après que le médecin ait approuvé sa proposition. Dans dix minutes, il serait de nouveau confronté à son passé, à la tragédie qui avait fait de lui, autrefois, moins qu'un homme, pire qu'un loup qui se terre au fond de sa caverne en attendant le moment propice où les chasseurs viendraient le prendre. Une douce torture qui n'avait pu être évité que par un traitement de fond, et l'aide providentielle d'un vieil anglais prénommé Alfred. Se dirigeant vers le rayon des fruits et légumes, humant l'odeur des clémentines au passage – un fruit qu'il avait toujours adoré – James en emporta quelques-unes, avant de terminer sa course près des caisses. La bonne humeur qu'il avait eu en venant ici, en dénichant ces 'miels-pops' pour sa fille, avait brusquement déchanté pour laisser place à l'amertume du passé. Il n'était pas malheureux, ni dépité d'avoir revu le médecin. C'était surtout la surprise qui avait eu raison de ses maigres défenses dans ce centre commercial. Il n'y avait pas été préparé, et le choc des retrouvailles avait eu raison de son entrain habituel. Heureusement, le milliardaire avait appris à rapidement se ressaisir. Mettons sa réaction sur le compte de l'ancien lui, et la nouvelle, sur celui qu'il avait appris à devenir avec le temps. Un père responsable, un influent business man, un homme qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et faisait preuve d'un franc parler blessant, tranchant avec les médias. Voilà la raison qui faisait qu'aucun d'entre eux n'avaient encore réussi à mettre à jour sa vie privée. James veillait avec grande attention sur sa petite poupée de porcelaine. S'il avait choisi de vivre loin de son Irlande natale, loin du drame qui s'était joué de lui il y a 6 ans de cela, ce n'était pas pour qu'une bande de photographes armés de micros viennent l'assommer lui ou son entourage, de questions plus pernicieuses les unes que les autres. Peu de monde, pratiquement personne à sa connaissance, n'était au courant qu'il était passé par la case psychiatrie, dépression, suicide. Peu de gens savait ce qu'il était vraiment. Et ce n'était pas non plus aux femmes qu'il côtoyait qu'on pouvait s'en rendre compte. James était un père avant d'être un homme. Il avait toujours mis ses besoins naturels de côté pour satisfaire au bonheur de sa fille. Il fut un temps où il avait eu une maîtresse régulière. Une dénommée Sydney. Et puis, le milliardaire avait de nouveau eu l'impression de tomber dans une spirale infernale, de les trahir toutes les deux. Alors, ils avaient rompu. Aujourd'hui, rien n'avait plus d'importance que Louna. Cela faisait plusieurs mois depuis cette date qu'il s'était résigné à sa vie de célibataire.

« Noir et sans sucre. »

Commanda t-il au serveur en souriant à la fois à Lucas après l'avoir retrouvé au bar-café. D'ordinaire, le sucre faisait partie intégrante de sa personnalité. Un exemple parmi tant d'autres : James était baba devant du chocolat, et pouvait en manger plusieurs tablettes par jour pour peu qu'il se laisse aller. Autrefois. C'était avant, qu'il aimait le café noir, sans sucre. Et ce jour-là, son ancien moi ressurgissait par mégarde. Il n'y pouvait rien.

« Ce me semble être une bonne idée, en effet. Appelle-moi James. Je vais très bien. Un peu surmené par le travail selon mon médecin mais à part ça ... »

Il n'avait pas encore évoqué ce qui les touchait de près. Par ailleurs, l'homme d'affaires avait même eu une piquûre de rappel il n'y avait si longtemps. A cause d'un roman qu'il avait reçu, qu'il avait cherché. Un roman qui l'avait fait replongé, il y avait environ trois jours de cela.

« ...et toi ? Tu es toujours médecin je suppose ? Tu as fini par te spécialiser ou ...ouvrir un cabinet peut-être ? »
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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptyVen 13 Avr - 15:14

    « Ce me semble être une bonne idée, en effet. Appelle-moi James. Je vais très bien. Un peu surmené par le travail selon mon médecin mais à part ça ... » lui avait-il répondu. Lucas l’informa donc de l’appeler par son prénom, chose qui serait bien plus agréable pour eux deux car après tout, après avoir vécu ce qu’ils avaient vécu, la logique voudrait qu’ils se nomment par leur prénom respectif en employant le tutoiement. Disons que pour Lucas, cela permettait de voir James comme un être humain, comme son allié d’autrefois et non comme un fantôme, comme l’image même de sa faiblesse. Voilà, humaniser son vis-à-vis pour oublier qu’à une époque, Lucas n’avait rien eu d’humain. James lui posa alors la même question même si les mots choisis étaient différents. L’homme prit donc le soin de réfléchir à sa réponse puis après avoir bu une gorgée de café, lui répondit. « Après être sorti du centre, j’ai ressenti le besoin de changer d’air et surtout de me sentir utile. Heather n’était plus là, ma famille avait repris leur vie là où le drame avait plongé tout le monde dans le deuil. Je me suis retrouvé un petit peu comme un con place de la concorde comme dirait un ami français. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à rejoindre un ancien professeur d’Harvard en Californie. Il gérait un cabinet de kinésithérapeute et je me suis replongé rapidement dans les études pour me spécialiser tout en jouant les assistants pour lui. Deux ans plus tard, il prenait sa retraite et j’ai pris sa relève » Lucas fit une pause tout en souriant car c’était une époque qu’il gardait précieusement comme une renaissance. Depuis la mort d’Heather, il avait enfin vu le bout du tunnel. C’est même à partir de cette époque qu’il avait recommencé à fréquenter d’autres femmes. D’ailleurs, il avait fait la connaissance d’une femme venue se soigner à son cabinet. L’histoire n’avait duré que quelques semaines mais Lucas avait développé de tendres sentiments à son égard –sauf qu’il était encore trop tôt pour lui et leur histoire avait malheureusement tourné court de sa faute. « Depuis, je jongle entre mon cabinet et l’université de Berkeley où je donne des cours à des étudiants souvent idéaliste ! Ma plus grande fierté reste tout de même les heures de bénévolats que je donne de bon cœur à un centre de rééducation pour les accidentés de la route. Une façon comme une autre de rendre hommage à ma femme et mon bébé. »

    Lucas toussota pour dissimuler son émotion car pour la première fois de sa vie, il venait d’avouer à quelqu’un qu’il honorait la mémoire de sa femme mais aussi de son enfant qui n’avait jamais pu voir le jour. Avec recul, c’était même la première fois qu’il se confiait autant à un quasi-inconnu. Comment James allait-il prendre ses confessions ? Etrangement, son opinion comptait pour Lucas car après tout, il avait été témoin de sa descente en enfer. Lucas tripota sa tasse de café d’où la chaleur qui réchauffait le bout de ses doigts le rassurait. James représentait son passé, son ancien lui et bêtement voire connement, Lucas s’attendait à un : c’est bien, tu as réussi à remonter la pente. « Enfin voilà ce que je suis devenu ! En tout cas, tu devrais écouter ton médecin, il n’est jamais bon de se surmener. Et sinon, tu as réussi à aller de l’avant.. je veux dire dans ta vie privée… » hasarda Lucas avant de se rendre compte qu’il n’avait pas à poser cette question. La curiosité est un vilan défaut comme aimait lui rappeler sa mère. « Excuse-moi, je n’avais pas a te poser cette question-là, c’est totalement indiscret ! » s’excusa-t-il tout penaud tout en faisant signe à la serveuse qu’il désirait un autre café. « Celui-là est pour moi, donc si tu en veux un autre, n’hésite pas. »

    A moins qu’il ne décide de partir et de mettre fin à leurs retrouvailles chose que comprendrait Lucas. Après tout, James devait être aussi à l’aise que lui et il était assurément ironique dans sa pensée. La vérité est que Lucas avait l’impression de marcher sur des œufs.

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MessageSujet: Re: A long time, and ago || pv A long time, and ago || pv EmptySam 21 Avr - 6:17


L'écoutant sans l'interrompre, James réfléchissait également à la façon dont le médecin avait décidé de franchir le cap, d'oublier d'une certaine manière ce qui s'était passé par le passé, de réussir à dépasser les ressentiments qu'il avait pour lui-même à l'époque, à son égard et envers les autres pour s'accepter enfin dans une vie qu'il n'avait pas choisi. Que tous les deux, n'auraient jamais dû avoir à choisir. L'Irlandais esquissa même un sourire en l'entendant citer l'un des chanteurs français qu'il appréciait lui-même, Claude Nougaro. Ainsi donc, Lucas était-il devenu l'associé d'un sieur qui avait fini par prendre sa retraite. Une aubaine en un sens pour un 'jeune' docteur de son gabarit, quoique l'idée principale qui l'avait conduite à se lier au cabinet, James en était maintenant persuadé, n'avait rien à voir avec une quelconque valeur pécunière.

« Tu es professeur à Berkeley. Hum, il est étrange que je ne t'y ai pas encore vu. Quoique je suis moi-même professeur à temps partiel. »

Souligna James avec un sourire en reprenant une gorgée de sa tasse encore fumante. La vision de Lucas en pleine activité associative lui rappela ce que leur avait suggéré leur psychiatre de l'époque : qu'ils deviennent amis car ils avaient décidément beaucoup en commun. Encore une preuve que les psychiatres ne profèrent pas que du charlatanisme. En effet, le milliardaire lui aussi aidait aux associations, il était même président de deux d'entre elles, la plupart étant orientée vers une problématique qui lui tenait particulièrement à coeur : les enfants.

« Je comprends. De mon côté, ce n'est pas du bénévolat. Je n'ai malheureusement pas de temps, bien que je le regrette. Mais je fais tout mon possible pour faire avancer la recherche dans certains centres. Notamment pour les enfants, qui est une cause qui m'est chère. C'est l'avantage lorsqu'on est riche à millions. »

Il n'avait pas prononcé ses mots par orgueil, bien au contraire. A l'entendre, on aurait même pû croire à un homme aigri, auquel l'argent importait peu. Ce n'était pas faux, en partie. L'argent contribue au bonheur, c'est vrai, mais était-on pour autant heureux de se savoir millionnaire ? Là-dessus, il avait perdu les paris depuis longtemps suite à la mort de Cheryl. Alors en un sens, James aussi agissait pour lui rendre hommage, même si la cause lui était chère. Une façon de promouvoir un intérêt plus grand encore que son entreprise, que sa seule vie professionnelle. Un intérêt humaniste, altruiste.

« Quoiqu'il en soit, nos femmes seraient fières de nous si elles nous voyaient, tu ne penses pas ? Qui sait, elles sont peut-être là-haut en train de nous regarder ressasser le passé et se raconteraient elles-mêmes les leurs. »

James avait senti au timbre de voix du médecin qu'il s'attendait sûrement à une autre réponse. Comme un ton compatissant ou la fierté de le voir réussir sa vie. Mais Lucas n'avait pas besoin de lui, à son humble avis. Il avait parfaitement réussi à reprendre sa vie en mains, c'est vrai, alors pourquoi recherchait-il encore son avis ? Le millionnaire n'était pas sûr de lui offrir la réponse qu'il attendait. Peut-être parce que son orgueil l'empêchait de se montrer trop 'humain', peut-être aussi parce qu'ils avaient du temps à rattraper avant que Lucas ne découvre cette autre partie plus fragile de lui-même. Levant une main comme pour dire 'non, ce n'est rien ', le milliardaire afficha un bref sourire avant de reprendre.

« Je suis toujours célibataire. Je ne dirais pas que je suis heureux. Ni malheureux. Disons que le temps a bien fait les choses. Je ne pense plus à l'avenir, à ce que je trouverais ou non au bout du chemin. Tout ce qui compte désormais à mes yeux, c'est le bonheur de ma fille. Le mien a toujours passé après. »

Avoua le business-man en l'interrompant aussitôt que la serveuse avait fait une apparition aux côtés des deux gentlemens. Lui avait-il déjà parlé de sa fille ? Il avait un doute. Cela faisait tellement longtemps maintenant qu'il n'avait pas confessé sa vie privée.

« Oh noon, docteur. Je t'ai dit que c'est moi qui invitais, et je compte m'y tenir. Tu m'inviteras la prochaine fois. »

Ce n'était pas pour avoir le dessus. Juste une façon comme une autre de détendre l'atmosphère en le taquinant un peu. D'ailleurs, il semblait avoir un ticket avec la jeune serveuse qui mit un temps fou avant de quitter leur table, jetant un regard avide sur le médecin, encore plus envieux lorsqu'elle entendit l'homme d'affaires qualifier sa profession.
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