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a long time ago ... (pv)

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Catahleen Hammersmith
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Catahleen Hammersmith
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MessageSujet: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyMer 11 Juin - 17:43

« Je pars dans quelques jours pour le festival de Coachella. Pour une fois, je souhaite garder le traitement actuel sans aucune modification. Vous ferez de moi votre cobaye à la rentrée avec vos nouveaux cachets supersoniques. » Déclare Caleb Hastings-Fields sur un ton virulent tout en se calant plus profondément dans le sofa. Il en a marre d'être celui sur lequel on teste toutes les nouvelles technologies. Pour une fois qu'il n'a pas d'effets secondaires avec la masse de gélules de toutes sortes qu'il ingurgite chaque jour, il ne souhaite pas tenter le diable. Ce serait déraisonnable. De plus, il a envie de profiter de cette vacances estivales qu'il a amplement mérité. Un bol d'air frais et un changement radical de vie pendant une bonne semaine. Voilà ce qu'il lui faut pour qu'il décompresse un peu. Et surtout pour oublier les chamailleries qu'il y a eu avec sa sœur par deux fois ces derniers jours. Son psychologue qui le suit depuis le début de l'année scolaire l'observe une bonne minute en silence. Il sent bien que le sportif est à fleur de peau et d'une nervosité extrême. Cependant, il ne sait pas pourquoi vu que ce dernier ne s'exprime plus beaucoup durant leurs séances. Le médecin attrape le carnet de Caleb en espérant y trouver quelques indices qui le mènerait sur la bonne voie mais il découvre que le jeune homme ne consigne plus ses faits et gestes comme il le faisait auparavant. Il lui adresse un regard désapprobateur. Ce à quoi Caleb répond par un haussement d'épaules je m'en foutiste. Sa première année à Berkeley n'a pas été des plus positives pour lui. Il ne se voit pas se lamenter durant des pages à ce sujet. Franchement, cela ferait plus tapette qu'autre chose. L'homme à la blouse blanche griffonne toute une liste de médicaments sur l'ordonnance. Puis, il la tend à Caleb qui la parcourt des yeux avec avidité. Bien, le médecin a suivi ses instructions. Peut-être qu'à la rentrée prochaine, il reviendra en de meilleures dispositions et qu'il se sentira prêt à reprendre une thérapie plus soignée. Quoi qu'il en soit maintenant, c'est presque les vacances. Le jeune homme salue son psychologue et part vers la pharmacie de l'hôpital pour prendre tout son bric à bras. Les boîtes s'amoncellent dans le sachet en papier et Caleb ressort dix minutes plus tard, les bras chargés. Un vague coup d'oeil à sa montre lui apprend que c'est bientôt l'heure de sa dernière séance en groupe. La dernière avant de souffler pendant deux mois. Il a presque envie de crier victoire. Dans le couloir, certains patients ( faisant partis de son groupe de parole ) attendent déjà en étant assis sur des chaises aussi blanches que les murs de l'hôpital. Caleb chouine un peu intérieurement à l'idée de devoir y assister mais il prend tout le même place en s'asseyant par terre, ses médicaments à côté de lui. Pour faire passer le temps, il s'amuse à contempler les personnes qui vont et viennent dans les couloirs. Certaines infirmières lui disent vaguement quelque chose ou rien du tout. Certaines au contraire sont des visages plus que familiers et il leur adresse à chacune d'entre elles, un sourire sincère. Quant aux malades, c'est la valse incessante. Des dizaines de visages étrangers qu'il ne reverra sans doute jamais. Caleb les observe sans grand intérêt jusqu'au moment où ses prunelles tombent sur un visage plus connu que les autres. Il cligne des paupières en croyant à une hallucination. Elle marche dans le couloir sans prêter attention aux autres patients. Sans le voit lui qui est à terre. Quand elle passe à ses côtés, Caleb en est sûr et certain : Il s'agit d'Ellie. « Hé attends ! » Il s'exclame avec force et plusieurs bouilles mécontentes de tournent vers lui mais il en a que faire. Il saute sur ses pieds d'un bond souple, attrape son sac en plastique et s'élance à la poursuite de la brune qui continue de marcher. Bordel, elle ne l'a pas entendu ou elle en fait exprès ? Mieux vaut ne pas avoir la réponse tout de suite sinon, il en serait peut-être vexé. « Ellie, attends ! » Ses doigts fins viennent s'enrouler autour du bras de la jeune femme pour qu'elle se stoppe définitivement. Lorsqu'elle se retourne, il se retrouve brutalement projeté une dizaine d'années en arrières lorsqu'ils n'étaient que deux jeunes ados ( pour ne pas dire pré-ados ) prêts à croquer la vie à pleine dents. « Je ... » Oui, tu quoi Caleb lui murmure avec perfidie la voix dans sa tête. Abruptement, il se souvient alors que c'est elle qui a mis fin à leur correspondance. C'est elle qui n'a plus donné signe de vie. Et c'est toujours elle qui a décidé de l'ignorer comme aujourd'hui. Et lui comme un pauvre con s'attache désespérément à ce lien qu'il croyait indestructible entre eux. Ils ne sont plus des gamins et il en prend conscience. Néanmoins, c'est trop tard pour faire machine arrière parce qu'elle est là. « Laisse tomber, tu ne dois pas te souvenir de moi. » Dit-il avec une légère rancœur dans la voix. Sinon, elle se serait arrêtée plus tôt. Comment est-ce qu'une fille d'origine princière pourrait-elle se remémorer quelques instants passés avec un roturier américain ? Les chances sont infimes et c'est avec ce constat amère que Caleb se prend une grande gifle mentale.
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Ness Glaswell
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyMar 17 Juin - 11:04

'J'ai haï ton père de t'avoir kidnappée en me laissant le visage en sang dans notre chambre, impuissant à te retenir. J'ai frappé de colère les murs où ta voix résonnait encore, mais j'ai voulu comprendre. Comment te dire que je t'aimais sans avoir au moins essayé ?
Tu es retournée à ta vie, par le force des choses. Tu te souviens, tu parlais tous le temps des signes que la vie nous dessine, moi je n'y croyais pas, mais j'ai fini par me rendre à ta raison, même si ce soir alors que je t'écris ces lignes, ici c'est la raison du pire.'

premier rp pour le Caleb :mimi: :plop:

Ellie déambule à travers ces immenses couloirs blancs, esquivant du mieux qu'elle le peut le personnel, les malades et leurs familles qui ne se gênent pas pour la bousculer dès qu'elle se trouve un peu trop près d'eux. Ellie soupire. Elle n'aime pas ça, les hôpitaux. C'est trop froid, trop glauque pour une jeune fille comme elle, qui ne cesse de croquer la vie à pleine dent. Et pis ça sent une odeur bizarre qui lui chatouille les nez et lui provoque des nausées. Et puis elle ne supporte pas la foule qui ne fait pas attention à elle, recevant un coup d'épaule à droite, puis un autre à gauche. Elle se sent si petite dans ce si grand endroit. C'est un peu ça son problème à Ellie. Ce sentiment d'être si minuscule dans un monde bien trop grand pour elle. Elle s'y perd, se confronte à des murs qui l'empêchent d'avancer quelques fois. Ca la chamboule mais Ellie est une grand optimiste dans l'âme, elle ne perd jamais espoir. Parce que pour elle, perdre espoir, c'est arrêter de vivre. Et tout le monde sait que la vie est bien trop courte pour arrêter d'en profiter au maximum. Ellie l'a bien compris, lorsqu'elle a eu son accident d'avion. A la sortie de son coma, elle s'est jurée de ne plus se laisser marcher sur les pieds ni se laisser manipuler par des gens qui ne lui apporteraient que des ennuis. Ellie se sent complètement perdue dans ces couloirs qui se ressemblent tous. Elle a du mal à trouver son chemin et la salle de rééducation qui l'attend. Il faut dire que son sens d'orientation n'a jamais été vraiment aiguisée. Ellie est même capable de se perdre dans un magasin. Et pour se rendre dans un nouvel endroit, elle y va toujours en repérage avant de se rendre à son rendez-vous, histoire d'être sur de ne pas être en retard ni rien. Oui oui. Championne la Ellie des fois. Mais c'est ce qui fait son charme dit-on. Embrigadée dans cette foule dont elle a du mal à s'extraire, la jeune femme n'entend pas que quelqu'un l'apostrophe. Et surtout elle ne s'y attend, sachant qu'elle est arrivée en ville il y a à peine un mois de cela, alors qui pourrait la connaître, ou reconnaître. Et puis la jeune femme est souvent dans son monde à elle, laissant ses chimères s'évader au gré de leurs envies. Alors entendre qu'on l'appelle relève de l'exploit pour la demoiselle. Elle poursuit son épopée, bien déterminée à ne pas manquer sa séance de rééducation. Elle voudrait bien demander de l'aide à quelqu'un mais ces humains ont l'air si pressé qu'elle n'ose un aborder un. Personne ne prend le temps de vivre désormais, qu'elle se dit en poussant un soupir las. Ca la fatigue elle de devoir toujours se dépêcher, de ne prendre le temps de rien. C'est éreintant de ne pas profiter de la vie. Elle continue de se frayer un chemin lorsqu'elle sent une pression sur son bras, assez forte pour qu'elle se stoppe et se retourne face à ladite personne. Et là, boum, le choc, la bouche entrouverte de surprise. C'est qu'elle s'attendait à tout, sauf à ça. Enfin à lui quoi. « Caleb ?  C'est bien toi ? » qu'elle demande, incrédule. Elle n'en croit pas ses yeux. Caleb se trouve devant elle. Ellie le reconnaît bien parce qu'il n'a pas vraiment changé. Il a grandi, ça c'est sur, mais son regard est resté le même, celui qu'elle a tant aimé lorsqu'ils n'étaient encore que des enfants. Elle ne pourrait expliquer ce que ses yeux possèdent de particulier mais la première fois qu'elle a plongé ses iris marronnées dans celles de Caleb, elle y a senti une telle fragilité qu'elle n'a pu s'en défaire. Son regard l'a hanté des mois durant après leurs « rupture » si on peut appeler cela ainsi. Elle n'a jamais pu l'oublier. « Bien sur que si je me souviens de toi... ». Ellie baisse la tête, triturant ses doigts ensemble. Quelle question qu'elle se dit, comme si elle avait pu le rayer de sa tête et même de sa vie. Le ton employé par le jeune homme face à elle lui installe une froideur dans le cœur. Elle l'a connu plus jovial, plus... heureux de la voir. Aujourd'hui, Caleb semble limite agacé de la croiser. Et ça la rend triste tout à coup. « C'est moi qui suis étonnée que tu m'aies reconnu » avoue-telle, relevant ses yeux vers Caleb et ponctuant sa phrase d'un haussement d'épaule. C'est vrai quoi, c'est lui qui n'a jamais répondu à ses lettres et qui a brisé leur promesse, scellée au départ du petit garçon à l'époque où ils se sont rencontrés pour ne plus jamais se quitter. Enfin c'est ce qui devait se passer normalement. Ne jamais se quitter. Mais la vie en a décidé autrement. C'est elle qui manie les cartes du jeu, pas eux. « Qu'est-ce que tu fais ici ? ». Réfléchis Ellie, dans un hôpital, qu'est-ce qu'on peut y faire ? Mais elle ne sait pas trop quoi lui dire à ce moment précis à son ancien amoureux alors elle brode, elle pose des questions inutiles et surtout, elle n'ose pas demander pourquoi est-ce qu'il a cessé de lui écrire, par un beau mois de mai. Parce que oui, elle se souvient à quel moment se sont arrêtés leurs échanges. Cette date est ancrée dans un coin de sa petite tête, depuis des années.
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Catahleen Hammersmith
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyJeu 26 Juin - 22:47


Dès qu'il l'eut touché, il a su en son for intérieur qu'il faisait une erreur. Mais malgré tout, Caleb poursuit son geste jusqu'au bout. Et il se retrouve face à ces prunelles qu'il a si souvent rêvé de revoir. Elle est là, aux états-unis avec lui. C'est un choc immense pour Caleb qui lui sort des phrases banales et sans profondeur. Près de dix ans sont passés alors de l'eau a coulé sous les ponts. Ellie ne doit pas se souvenir de lui ou alors bien vaguement. Il se sent stupide de l'avoir arrêté. Un peu mal à l'aise, le jeune homme se gratte la nuque du bout des doigts. Il hoche la tête en signe d’acquiescement. Son ancienne amoureuse d'enfance à l'air aussi étonnée que lui. Quand le destin s'en mêle et qu'il décide de réunir ceux qui se sont séparés, la surprise est de taille. « Euuh … Oui c'est bien moi. Tu m'as pas oublié … » Et il trouve ce fait bien étrange. Elle a arrêté de répondre à ses lettres mais à côté de ça, elle parvient tout de même à se souvenir de son prénom. Caleb ne sait plus sur quel pied danser avec la jeune femme. Elle lui affirme même se souvenir parfaitement de lui. Des centaines de questions lui brûlent les lèvres. Le sportif les garde dans un coin de sa tête. Il n'est pas l'heure de les lui poser car pour le moment, il doit remettre de l'ordre dans ses pensées. « Je sais pas … Je pensais que tu m'avais rayé de ta vie … Depuis dix ans. » Dit-il sur un ton plus triste qu'accusateur. Il opte pour la même attitude que la jeune femme et baisse les yeux vers le sol. Caleb pensait qu'il était passé au dessus depuis toutes ces années mais en voyant Ellie, il remarque que les blessures du passé ne se sont pas totalement refermées. Le iota relève les yeux vers Ellie en les écarquillant et en ouvrant sa bouche en un o parfait. Il ne comprend pas où elle veut en venir. « Tu n'as pas changé … Enfin presque pas. » Affirme Caleb en étirant ses lèvres en un sourire légèrement timide. Physiquement, Ellie a évolué mais ses mimiques sont identiques à celles de la petite fille qu'elle était. « Puis je n'avais pas de raison de t'oublier. » Et ce, même s'il a été profondément blessé par Ellie. Il a toujours gardé les photos ( peu nombreuses certes ) qu'il avait pris tous les deux lors de son séjour à Monaco. Elle ne faisait plus partie de sa vie au sens propre mais les souvenirs sont restés gravés dans sa mémoire. La question à un million qui le fait se raidir immédiatement. Pour la jeune femme, il s'agit certainement d'une question polie, à la limite du banal qu'elle lui pose avant de prendre congé bien sympathiquement. La vision qu'en a Caleb est toute autre. C'est le genre de question piège qui lui donne envie de se casser en deux secondes. Forcément, elle ne peut pas savoir qu'elle a touché un point sensible. Et comme à son habitude, il va mettre le fameux d'acteur qu'il a toujours quand il faut mentir au sujet de son secret jalousement préservé. « Oh tu sais les sportifs … Il nous arrive toujours un bobo pour que l'on vienne se plaindre. » Réplique le iota avec une nonchalance parfaitement étudiée pour qu'elle passe crédiblement au yeux de n''importe qui. Ça, c'est la phase un de son stratagème pour éviter une montagne d'interrogations sur le « pourquoi t'es là » et les « qu'est-ce qui t'arrive » pour terminer par un « c'est grave ? » qui lui fait rouler des yeux jusqu'au ciel. « Je fais parti de l'équipe de foot de Berkeley. Enfin de base, je suis étudiant aussi … Pas juste footballeur … J'ai un cerveau … » Il s'empêtre un peu dans ses explications mais l'essentiel est là. Des informations peu importantes à son sujet qui permettent de détourner l'attention de son interlocuteur face à la première question qu'on a pu lui poser. C'est la phase deux de son plan. Tout  est réglé comme du papier à musique. Il ne manque plus que la phase trois pour clôturer le tout. « Et toi, qu'est-ce que tu fais à l'hôpital ? » Et voilà, en un clin d'oeil, il retourne la situation à son avantage. Il l'interroge pour qu'elle lui parle d'elle et non qu'elle le questionne. Caleb n'a pas envie de lui mentir. Et il déteste le fait de devoir plus ou moins la manipuler pour garder son secret. Cependant, il n'a pas le choix. C'est une question de survie. Ou plutôt de sécurité pour lui.

:plop: 2 000 :plop:
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptySam 12 Juil - 14:42

'L'important, ma chérie, ce n'est pas de savoir dans quelle ville ou quel coin du monde se trouve l'autre, mais où il se situe dans l'amour qui nous lie à lui. Les erreurs ne comptent pas, il n'y a que ce que l'on vit.'
Ellie a du mal à en croire ses prunelles détaillant Caleb, alors face à lui, comme si ils ne s'étaient jamais quittés. Elle ne sait pas trop quoi dire, tant la surprise est immense. Si elle pensait le revoir un jour, certainement pas. Elle avait bien compris qu'il n'avait plus souhaité continuer leur relation épistolaire et s'était vue dans l'obligation de faire le deuil de leur amour d'enfance. Alors lorsqu'il se pointe devant elle et qu'en plus il la reconnaît, Ellie a du mal à comprendre ce qu'il se passe. Et surtout pourquoi est-ce qu'il l'a stoppé dans sa course folle à la recherche de sa salle de rééducation. « Non je ne t'ai pas oublié... » bafouille-t-il, rouge comme une pivoine. Sous ses grands airs  de grande follasse qui ne s'arrête jamais de bouger dans tous les sens, Ellie est une grande timide. Et une handicapée des sentiments aussi. Elle a toujours du mal à se dévoiler et à exprimer ce qu'elle ressent. Et lorsque son interlocuteur a le malheur de lui faire un compliment ou de lui déclarer sa flamme, elle rêve de devenir une petite souris pour se cacher sous terre. Elle rougit beaucoup Ellie, lorsqu'elle est gênée ou qu'elle se dévoile un tant soit peu. Et puis Caleb l'intimide. Surtout après dix ans sans le voir, elle ne sait pas comment réagir face à lui. « Comment veux-tu que je t'oublie.. ». Ellie baisse le regard. Elle fuit les yeux de Caleb, parce que ça l'a met mal à l'aise ce genre de révélations. Mais bien sur que non elle ne l'a pas oublié, comment aurait-elle pu ? Elle a pensé à lui chaque jour depuis une dizaine d'années. Elle a continué à lui écrire de nombreuses lettres, qu'elle n'a jamais eu le courage de lui envoyer. Elle avait peur qu'il ne lui réponde toujours pas et son cœur avait bien trop saigné lorsque Caleb s'était décidé à stopper leurs échanges. Elle ne souhaitait pas revivre à nouveau cette douleur. Alors elle entassait les lettres dans une boite à chaussures, enfouie au fond de son placard. Toutes adressées à un certain Caleb Hastings-Fields. « Ben tu pensais mal.. Et puis pourquoi tu me dis ça ? C'est toi qui n'a plus voulu me parler, c'est toi qui m'a laissé choir toute seule, sur le banc de nos souvenirs, de notre amour d'enfant... » déclare-t-elle, relevant son regard marronné vers celui de Caleb. Une boule se forme au creux de sa gorge, qu'elle tente par tous les moyens de ravaler. Ses yeux se mettent à briller de larmes qu'elle essaye de réfréner. Ce n'est pas le moment de craquer Ellie. Trop sensible la monegasque, mais déterminée à rester digne devant le jeune homme, elle inspire un bon coup et ravale sa tristesse. Ce n'est pas le moment de gâcher pareilles retrouvailles. « J'ai grandi, ça c'est sur, tout comme toi. Même si pour moi tu es toujours aussi...toi. ». Unique à mes yeux, veut-elle ajouter, mais elle n'ose pas. Elle triture ses doigts, signe d'anxiété chez la jeune femme. Elle est contente et heureuse de le revoir et en même temps elle lui en veut toujours un peu. « Pourtant tu l'as fais.. m'oublier je veux dire » lâche-t-elle, un brin de sarcasme dans la voix. Elle soupire, parce qu'elle ne sait pas où Caleb veut en venir. Pourquoi l'a-t-il arrêté dans ce couloir ? Ils se revoient, ils parlent et puis après ils se disent à nouveau au revoir ? Ellie n'en a pas la force. Elle ne veut pas le voir partir à nouveau, comme dix ans auparavant. Ca fait trop mal de laisser partir ceux qu'on aime. « Attends, attends, attends. Tu es à Berkeley ? Genre tu étudies là-bas ? ». C'est quoi ce bordel, pense-t-elle. Si ils sont amenés à fréquenter la même université et à se croiser tous les jours, elle ne le supportera si la situation reste ainsi. Feindre l'ignorance et faire sa vie tout en sachant que Caleb fait la sienne au même endroit qu'elle ? Impossible. Il va vraiment falloir mettre les choses à plat et se déclarer ces vérités qui font si mal se dit-elle. C'est la seule manière pour qu'ils avancent enfin. Soit ensemble, soit séparément. « Moi, c'est une longue histoire. Mais je cherche en vain depuis tout à l'heure ma salle de rééducation. Tu ne sais pas où ça se trouve par hasard ? Les gens d'ici sont trop pressés pour m'aider » avoue-t-elle, exaspérée et lasse par tant d'égoisme. Elle a bien essayé de demander son chemin à quelques personnes mais soit ils feignent de ne pas savoir où se trouve l'étage de rééducation ou alors ils l'envoient carrément, parce qu'ils n'ont pas le temps. Et Ellie, ça la fatigue les gens qui ne prennent pas le temps pour vivre. Parce que la vie, c'est ce qu'il y a de plus beau au monde et elle sait de quoi elle parle la Grimaldi.
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Catahleen Hammersmith
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyLun 22 Sep - 14:23

Caleb ne comprend pas très bien ce qui se passe. Face aux sous-entendus de la jeune femme, le iota reste un peu sceptique. Il a l'impression qu'elle souhaite lui faire passer un certain message sans pour autant dire les bons mots. Et c'est perturbant de ne pas savoir. Il n'est pas fan de cette situation mais après plus d'une dizaine d'années d'absence et d'échange entre eux, il ne se sent pas de lui demander des explications. Caleb se triture les méninges et il observe avec attention Ellie dans l'espoir de trouver les réponses qu'il cherche au fond de ses iris. La rougeur qui s'installe sur ses joues le fait froncer des sourcils. Et les mots qui accompagne cet accès de timidité le laisse de plus en plus perplexe. « Ah bon, tu as été claire quand même ... » Ou plutôt floue au début. Parce que lorsque l'on a dix ou onze ans et que celle que l'on considère comme l'amour de sa vie arrête de vous écrire du jour au lendemain sans vous expliquer le pourquoi du comment, il y a de quoi être dans le flou le plus total. Au bout d'un moment, le gamin qu'il était, avait fini par comprendre qu'il n'y avait plus de possibilité de communication entre eux. Les quelques lettres qu'il lui avait envoyé, étaient restées sans réponse et malgré toute sa bonne volonté, Caleb avait fini par laisser tomber. Il avait abandonné l'idée d'avoir de ses nouvelles un jour et de la revoir. Il avait fait une croix sur Ellie et sur les sentiments qu'il nourrissait à l'époque pour elle. Sa seconde phrase sonne entre le dépit et l'interrogation ultime. Caleb secoue la tête. Elle se moque de lui ou quoi ? « Bah je sais pas … M'oublier n'a pas semblé difficile pour toi. » Le ton de sa voix est un peu plus amer qu'il ne l'aurait souhaité de base. Il s'en veut un peu d'être aussi sec en lui parlant parce que de son côté, Ellie ne semble pas mal le vivre. Il savait dès le moment où il l'a rencontré que les chemins finiraient par se séparer à cause de leurs différences sociales. Caleb a beau posséder ( ou du moins ses parents ), une véritable petite fortune, il est bien loin d'avoir la même classe sociale et les mêmes ancêtres royaux. Alors, il fallait bien se douter qu'un jour ou l'autre, elle se réveillerait en se disant que papoter épistolairement avec lui, c'est bien mignon durant quelques temps mais pas éternellement non plus. « Comment ça, je t'ai laissé toute seule ? C'est toi qui n'a plus répondu à mes lettres. Je comprends hein … J'étais pas assez bien. Mais tu aurais juste pu faire une lettre d'adieu ou je sais pas quoi … ça m'a un peu blessé … » Non pas qu'un peu, beaucoup mais il ne va pas non plus jouer sur la corde sensible pour essayer de passer pour le petit garçon fragile de dix qui a subi un sérieux revers de médaille. Caleb a plus de fierté que cela. Alors il serre la mâchoire et ça passe tout seul. Cependant, quand il s'aperçoit que les yeux d'Ellie sont plus mouilles qu'à l'ordinaire, il a envie de se foutre une bonne paire de claques dans la trogne histoire de se punir de l'avoir fait souffrir sans le vouloir. Ils ont beau avoir grandi, il garde une tendresse toute particulière à son égard. « Je ne t'ai jamais oublié … et j'ai gardé toutes tes lettres. » Avoue-t-il dans un souffle presque inaudible comme s'il venait de confesser sa plus grande faiblesse. En plus de les garder, il les a lu et relu les jours où il broyait du noir. Et dieu sait que ces derniers ont été nombreux durant des années. A travers les mots de la jeune femme, Caleb tentait de trouver la force de ne pas sombrer. Et il a réussi. Pour ne pas s'enfoncer davantage, le iota parler alors de chose et d'autre. De Berkeley par exemple qu'il estime être un sujet plus commun. Or vu la réaction d'Ellie, Caleb comprend qu'elle aussi doit être dans cette université. « Euuuh oui, je suis étudiant là-bas. Depuis un an maintenant. Et toi ? » Question purement rhétorique. Il est évident que si la brune le questionne à ce sujet, c'est qu'elle parcourt les couloirs des bâtiments. Il ne sait pas s'il doit se réjouir de cette nouvelle ou pas. Parce que la situation n'est pas réellement claire entre eux. Caleb ne sait pas s'ils sont amis, des copains de longue date ou juste de vagues connaissances qui se sont vus un jour mais qui n'ont plus rien à voir ensemble. De base, le jeune homme aimerait bien éliminer directement cette troisième hypothèse. Toutefois, il n'est pas le seul à décider. D'un geste de la main droite, il désigne un couloir un peu plus loin. « La salle de rééducation se situe au bout du couloir sur la gauche. Viens je t'y emmène. » Dit-il sans lui laisser le temps de refuser car il se met tout de suite en marche. L'avantage d'avoir passé des heures et des heures dans cet hôpital, c'est qu'il le connaît quasiment par cœur. Il ne pensait pas que cela lui servirait un jour. « Je ne pensais pas qu'un jour tu quitterais ta côte monégasque. Pourquoi avoir déménagé aussi loin de ta famille ? » Dans ses souvenirs les plus lointains, il apparaît aux yeux de Caleb que la jeune femme s'entendait relativement bien avec sa famille. Il est donc assez étrange qu'elle se retrouve à des milliers de kilomètres d'eux alors que des universités élitistes … il en existe des dizaines qui sont bien plus proches de chez elle. « En tout cas, je suis heureux de te voir. » Ajoute-t-il alors qu'un sourire sincère ourle ses lèvres doucement. Il ne peut pas être plus honnête. Il est réellement heureux d'être en présence d'Ellie. La revoir lui a fait prendre conscience qu'elle lui manquait durant toutes ces années. Sa joie de vivre et sa gentillesse naturelle étaient comme vitales pour le jeune homme et il est clair que si jamais ils doivent retrouver leur complicité d'antan et cette alchimie qui les liait, Ellie redeviendra cette part vitale à sa vie.
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyMar 23 Sep - 21:55

'Tu étais entré dans ma vie comme arrive l'été, sans prévenir, avec ces éclats de lumière qu'on retrouve au matin.'
Ellie, elle est un peu perdue. Cette conversation la déroute complètement. Elle ne comprend pas ce que Caleb tente de lui dire, entre deux silences gênés. Ils ne semblent pas être sur la même longueur d'onde, depuis quelques minutes. Ou peut-être ne l'ont-ils jamais été ? Cette vérité, Ellie ne veut pas y faire face. Elle veut encore croire en leur relation passée fusionnelle et si belle. Caleb, c'était son tout, son amour d'enfance et elle préférerait se couper une jambe plutôt que d'admettre qu'elle se trouve à l'heure actuelle devant un parfait inconnu. Elle tente de se persuader que le Caleb dont elle s'est éprise il y a maintenant des années de cela n'a pas changé, psychiquement parlant. Parce que physiquement, il a forcément évolué, prenant quelques dizaines de centimètres et des traits un peu plus virils. Tout en conversant quelques simagrées enfantines. Il est beau son Caleb, qu'elle ose penser l'espace d'un court instant, avant de revenir sur terre. « J'ai été claire ? Qu'est-ce que tu entends par là ? ». La jeune femme ne comprends plus rien des dires de son ancien amoureux. En quoi a-t-elle été claire ? Quel message tente-t-il de lui faire passer ? Elle n'en sait strictement rien et cela a le don de la perturber un peu. En même temps, un rien tourne la tête à la monegasque. Du genre à vite se sentir paniquée, elle espère que le jeune homme ne va pas l'envoyer paitre ou quelque chose du genre. Parce que ça la rendrait triste que leurs retrouvailles se déroulent et surtout se terminent ainsi. Au fond d'elle, l'alpha souhaiterait garder son Caleb jusqu'à la fin de sa vie, maintenant qu'elle l'a enfin retrouvé. Mais ça c'est Ellie et ses idées romantiques, digne des plus grands romans d'amours. Quelques fois, Ellie, elle est loin de la réalité. Elle vit dans son monde à elle, parce que la vraie vie, ça l'effraie de trop. « Qu'est-ce que tu en sais hein ? » qu'elle lâche, quelques peu amère. Elle est déçue que le jeune homme puisse penser de telles inepties. C'était comme si il ne la connaissait pas du tout, comme si il pensait qu'elle n'avait jamais été sincère avec lui, tandis qu'au final, c'est lui qui avait pris la fuite et stopper leur idylle épistolaire. Ellie baisse la tête, n'osant plus soutenir le regard de son interlocuteur, avant de la relever à nouveau vers lui lorsqu'il l'accuse d'avoir arrêté de lui écrire. La monegasque fronce les sourcils. Cette conversation n'a ni queue ni tête qu'elle se dit. « Hey, n'inverse pas les rôles ! Moi j'ai toujours répondu à les lettres, jusqu'à ce que je n'en reçoive plus aucunes... ». Ellie est limite agacée par les accusations de Caleb. De quel droit ose-t-il lui dire que c'est elle qui ne lui a plu répondu, lorsqu'elle a attendu des mois et des mois la réponse de sa dernière lettre. Et puis des lettres, elle lui en a écrit des centaines pendant des mois et des mois, qu'elle a toujours conservé dans une boite à chaussures. « Et tu es un idiot monsieur Hasting-Fields. Lorsque tu prétends ne pas être assez bien... » ajoute-t-elle immédiatement après. Elle aimerait bien lui donner une petite tape, pour conter pareilles idioties. Comment pouvait-il se prétendre ne pas être assez bien tandis qu'Ellie ne connaissait aucune personne aussi gentille et sincère que lui. Il avait été un véritable coup de cœur pour elle et elle se rappelait chaque détail de leur rencontre à Monaco. Jamais elle n'avait pu l'oublier. Jamais. « Et tu crois que j'ai réagi comment lorsque je n'ai plus reçu aucunes lettres de toi ? Moi ça ne m'a pas blessée un peu. J'étais désespérée de ne plus te lire » avoue la jeune femme, sentant des perles salées menacer de se déverser sur ses joues de poupées. Elle se mord les joues, afin de réfréner cet élan de tristesse. Ce n'est pas le moment de pleurer devant Caleb. Elle est plus forte que ça la Ellie quand même. Du moins tente-t-elle de s'en persuader. Mais devant lui, elle redevient cette petite fille naïve et sans défense qui se sentait protéger par son prince charmant. Du nom de Caleb. « C'est vrai ? ». Question rhétorique, puisque la jeune femme se doute qu'il ne lui mentirait pas sur ce genre de sujet. Du moins elle l'espère. Mais un sourire naït sur son visage suite à ses paroles. Alors c'est vrai. Il ne l'a pas oublié. Ellie n'en croit pas tellement ses oreilles. Lui qui s'était efforcée durant toutes ces années à faire le deuil de cet amour d'enfance. « J'étudie aussi là-bas. Je suis arrivée il y a pas longtemps ». Que le monde est petit pense-t-elle. Mais de savoir qu'ils vont arpenter les mêmes couleurs lui met du baume au cœur. En espérant qu'ils les arpentent ensemble ces couloirs, et pas chacun de leur côté. « C'est drôle le destin quand même » dit-elle, levant un regard vers Caleb. Très fleur bleue, l'alpha a toujours été amoureuse de l'idée que le destin finirait tôt ou tard par les réunir. Parce que deux âmes sœurs ne pouvaient rester loin de l'autre aussi longtemps. Alors elle en sourit aujourd'hui la Ellie. « Merci Caleb ». Ellie se met à marcher aux côtés du jeune homme, le suivant dans sa course vers la salle de rééducation. Elle espère quand même ne pas y arriver trop vite, à cette salle, histoire de profiter du iota encore un peu. Maintenant elle l'a retrouvé, elle ne compte pas le lâcher de sitôt. « Ca aussi c'est une longue histoire. Mais disons que j'avais besoin de changer d'environnement » lâche-t-elle, tout en restant vague. Elle n'a pas très envie de conter son histoire, avec l'épisode Roman puis accident d'avion. « Moi aussi je suis heureuse Caleb. Comme je ne l'ai pas été depuis très longtemps je crois... ». Aujourd'hui, son cœur s'est remis à battre bizarrement. Et Ellie a du mal à croire que ce qu'elle vit est réel, que Caleb ne fait pas parti d'un de ces rêves qu'elle a tant de fois vécu dans ses songes les plus profonds. Qu'on la pince s'il vous plait.
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Catahleen Hammersmith
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyMar 30 Sep - 12:53


Une conversation de sourds. Voilà l'impression que les retrouvailles avec la jolie Grimaldi lui donne. Caleb et elle se répondent certes, mais le jeune homme a la sensation qu'ils ne se comprennent pas et que par conséquent ils répondent à côté de la plaque. Ce qui le laisse quelque peu perplexe. « J'entends par là que l'amourette a été de courte durée, ton silence était très clair. » La réponse de Caleb est sans équivoque. Même s'il n'avait qu'une dizaine d'années à l'époque, il a souffert comme jamais lorsqu'il a vu que son amoureuse ne lui écrivait plus. Ellie ne semble pas prendre conscience de l'ampleur des dégâts qu'elle a pu causer dans le cœur du Hastings-Fields. Dépité il secoue la tête. Ces retrouvailles virent plus au cauchemar et au règlement de compte qu'au conte de fées que l'on peut lire lorsque l'on est enfant. Et c'est bien triste. « Je le sais parce que j'attends de tes nouvelles depuis dix ans Ellie ! Et je n'ai rien eu de ta part. » Il a un peu haussé le ton et pour se calmer, le sportif compte jusqu'à dix en inspirant et expirant doucement. Il sort tout juste d'une séance avec son médecin en lui affirmant haut et fort que son traitement fait effet alors si jamais l'autre le surprend en train de s'énerver, il est bon pour faire un séjour ici. Ce qu'il n'a pas forcément envie. Mais il ne comprend pas que la jeune femme ne lui avoue pas toute la vérité. Qu'est-ce qu'elle a à perdre en lui disant qu'elle l'a effectivement zappé ? Rien. Il manque de s'étrangler quand elle lui dit qu'elle a toujours répondu à chacune de ses lettres ? Elle se moque impunément de lui c'est ça ? Elle se joue de ses sentiments d'antan pour mieux lui montrer qu'il a trop vécu dans le passé et qu'elle a réussi à avancer ? C'est quoi son problème ? « Ah bon ? Tu as répondu à celle où je te t'invitais à passer deux semaines chez moi pour les vacances ? C'est bizarre parce que je ne t'ai jamais vu arriver ! » Ils s'agacent tous les deux. Pour un peu, il s'en voudrait de l'avoir abordé un instant plus tôt parce qu'il imaginait quelque chose de plus joyeux comme discussion. « Bien sûr c'est moi l'idiot. » Dit-il en haussant les épaules fataliste. Et un peu le dindon de la farce aussi pour se faire accuser d'une montagne de choses donc il n'est pas coupable. Il n'en revient pas qu'elle ait le toupet de lui en vouloir parce qu'il ne lui a pas écrit … Alors que c'est tout l'inverse ! Pour un peu, il suffoquerait presque devant tant de mauvaise foi. Il reste bouche bée durant trente bonnes secondes avant de reprendre pied avec le monde réel. « Mais Ellie tu ne répondais plus aux miennes … Qu'est-ce que je pouvais faire ? » Dans sa tête, c'est le bazar, l'incompréhension la plus totale. Il voit bien que la jeune femme est sur le point de pleurer et il s'en veut immédiatement. Il aimerait bien la consoler comme il se doit. Toutefois, Caleb et ses démonstrations de compassion … Il a du mal. A part tapoter le dos comme un pauvre con, il ne sait jamais quoi faire. Par bonheur, ils changent de sujet pour revenir à Berkeley. Caleb se demande pendant un moment, comment il a pu passer à côté d'elle peut-être tous les jours sans la voir. Quand elle lui apprend qu'elle est arrivée il y a peu, il continue à lui poser quelques questions. « Et tu fais partie d'une confrérie ? » Certainement pas de la sienne, sinon ils se seraient déjà croisés à un moment ou à un autre, c'est obligé. « Nous étions peut-être faits pour nous revoir. » Dit-il avec un sourire empreint de nostalgie. Par la suite, il lui propose de l'accompagner jusqu'à son lieu de rendez-vous et les voilà en train de déambuler dans les couloirs blanchâtres de l'hôpital de San Francisco. La réponse d'Ellie n'est pas des plus explicites mais Caleb comprend bien qu'elle ne veut pas lui en dire plus. Alors il décide de ne pas enfoncer le clou en la questionnant avec insistance. Il déteste subir des interrogatoires donc ce n'est pas son genre d'en faire subir aux autres. Il hoche la tête. Tout simplement. « D'accord, si jamais un jour tu veux en parler je suis là. Enfin c'est juste si tu veux hein. » Il se répète un peu car il n'est pas très à l'aise. Pourquoi la jeune femme voudrait-elle se confier à lui alors qu'elle ne lui a pas donné de signe de vie durant des années ? Lui, il espère encore et toujours que tout peut s'arranger mais au bout d'un moment, il va falloir arrêter de vivre uniquement d'espoir. Il lui offre un sourire en retour de ses paroles sans pour autant surenchérir. Puis ils arrivent à destination. La salle de rééducation où la brune doit passer une partie de son temps. Caleb lui désigne de la main, la porte et il commence à se dandiner sur ses pieds un peu maladroit. « Est-ce que je t'attends ou tu désires être seule ? » En gros : est-ce que je dégage de ta vie aussi vite que je suis réapparu ou bien tu me laisses une chance d'y refaire ma place ? Caleb a rarement ( pour ne pas dire jamais ) demandé à quelqu'un de faire parti de sa vie. Au contraire, il a toujours fait en sorte de passer inaperçu pour ne pas avoir à s'attacher. Mais avec Ellie, c'est différent. Avec elle, tout est différent. « Quoi qu'il en soit, j'aimerais bien que l'on puisse se revoir … le jour qui te convient. » Finit par chuchoter de manière peut audible le jeune homme. Il est comme un collégien qui ne sait pas comment se comporter face à une fille pour lui demander un rencard. Il a vraiment l'air stupide. En plus ce n'est pas un rencard mais juste deux amis qui se retrouvent. Enfin ça, Caleb essaye de s'en persuader. Parce qu'au fond, il se demande s'ils sont réellement amis ou si la situation est bien plus complexe qu'elle n'y paraît.
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Ness Glaswell
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyMar 7 Oct - 21:53

'J'ai apprivoisé la solitude, il faut une patience terrible. J'ai marché dans des villes aux quatre coins du monde à la recherche de l'air que tu respirais. On dit que les pensées de deux personnes qui s'aiment finissent toujours par se rencontrer, alors je me demandais souvent en m'endormant le soir s'il t'arrivait de penser à moi quand je pensais à toi ; je suis venu à New York, j'arpentais les rues, rêvant de t'apercevoir et redoutant tout à la fois qu'une telle chose se produise. J'ai cru cent fois te reconnaître, et c'était comme si mon cœur s'arrêtait de battre quand la silhouette d'une femme te rappelait à moi. Je me suis juré de ne plus jamais aimer ainsi, c'est une folie, un abandon de soi impossible.'

« Pour toi ce n'était donc qu'une amourette ? Visiblement nous n'étions pas sur la même longueur d'onde alors » lâche la française, quelque peu amère et déçue des paroles de Caleb. Pour elle, sa relation avec le jeune homme n'a jamais été synonyme d'amourette. C'est bien plus que cela pour elle. Il a toujours été et restera son amour d'enfance, le tout premier, qu'elle n'a pu oublier malgré les années passées. Caleb est toujours resté dans un coin de sa tête et elle aime le retrouver au détour d'un moment de nostalgie. Mais aujourd'hui, c'est au détour d'un couloir qu'elle a pu renouer avec son ancien amoureux. « Et moi tu crois que j'attendais quoi ? Je t'ai écris et TU as cessé tout contact, alors ne me remets pas la faute sur moi ». Ellie commence doucement à perdre patience elle aussi. Elle sent que Caleb se contient pour ne pas laisser exploser sa colère et cela terrorise la jeune femme. Et puis cette incompréhension visible entre les deux jeunes gens épuise la française. Elle a comme l'impression qu'ils tournent en rond depuis de longues minutes et la jeune femme voudrait bien éclaircir la situation une bonne fois pour toutes. Ellie passe sa main sur son front, remettant au passage une mèche de cheveux derrière son oreille. « Tu parles de quelle lettre Caleb ? Et de quelle invitation ? Parce que moi je n'en ai jamais lu rien de tel, sinon tu sais très bien que je serais venue par le premier avion » dit-elle, plantant son regard dans celui du iota. Evidemment qu'elle aurait accepté l'invitation de son amoureux si elle en avait lu de telles lignes. Mais elle ne comprend pas ce qu'il dit. Parce que dans aucunes des lettres que la monégasque a lu, Caleb y mentionnait telle invitation. Elle s'en serait souvenue sinon et surtout elle serait allée retrouver son amoureux, pour sur. Alors oui, à ce moment-là, Ellie demeure complètement perdue et incrédule face aux propos de Caleb. Elle se demande même où il veut bien en venir. Et si c'est une blague, qu'elle se dit, elle n'est vraiment pas drôle. « Je ne disais pas ça pour t'importuner Caleb, désolé.. ». Elle s'est aperçue que Caleb a mal pris et interprété ses mots, alors que l'intention en était tout autre. Elle voulait juste lui faire comprendre que les mots qu'il avait balancé étaient purement et simplement de pures inepties. Comment osait-il croire et ose-t-il toujours penser qu'il n'est pas assez bien pour Ellie. Elle voudrait en rire mais le cœur n'y est pas. En fait, cette affirmation de la part du jeune homme blesse et attriste l'alpha. Elle pensait naïvement qu'il la connaissait mieux que cela et vu ce qu'il ose affirmer, visiblement Caleb ne sait pas qui est vraiment Ellie. Sinon il le dirait pas cela. « Alors toi tu dis que je ne répondais plus à tes lettres, et moi je te confirme que je n'en ai plus reçu aucunes de ta part, franchement, je ne comprends plus rien » soupire-t-elle. Elle ne sait pas si ils vont parvenir à se comprendre un jour. Ellie n'imaginait pas ses retrouvailles avec Caleb de cette façon. Elle en a tellement rêvé de ce jour, et pourtant il ne ressemble en rien à celui qu'elle a pu se créer dans ses plus belles chimères. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle regrette de se retrouver face à Caleb. Bien au contraire. « Oui, je fais partie des alphas. Et toi tu es dans laquelle ? ». Ellie tente de s'imaginer dans quelle confrérie le jeune homme se trouve mais il n'est pas évident de le faire, après n'avoir plus eu de nouvelles pendant tant d'années. Forcément elle se dit qu'il a surement du changé, tout comme elle. Et bizarrement, Ellie ne pense pas que Caleb face parti de la même confrérie qu'elle. « Je suis convaincue que la vie aurait fini par nous remettre sur la même route tôt au tard » lâche-t-elle, d'une petite voix. La française peut se montrer très fleur bleue, voir romantique. Elle se plait à croire que si deux personnes sont destinées à être ensemble, alors le destin fera toujours tout pour les faire se rencontrer. Qu'elle peut être niaise quelques fois la Ellie. « C'est gentil ». La jeune femme sourit à Caleb. Un sourire qui cache tant de souffrances qu'elle ne souhaite soulever aujourd'hui. Un jour elle lui en parlera. Oui un jour. Mais plus tard, pas maintenant, pas entre deux couloirs. Ce n'est pas une histoire que l'on raconte en deux minutes. Loin de là. Lorsque les deux jeunes gens arrivent devant la salle de rééducation d'Ellie, cette dernière ressent une pointe de déception et de tristesse. Le temps est passé trop vite et elle ne souhaite pas lui dire à nouveau au revoir. Maintenant qu'elle l'a retrouvé, elle ne compte pas le laisser filer à nouveau. « Ben en fait j'en ai pour deux bonnes heures de rééducation, je vais pas te faire poireauter autant de temps... Mais comme moi aussi j'ai très envie de te revoir, on a cas manger ensemble demain midi ... » propose-t-elle, ayant une main sur la poignée de la porte. Elle espère de tout son cœur que Caleb va accepter la proposition et qu'ils vont pouvoir vite se revoir et profiter d'un moment tous les deux. Son ancien amoureux lui a tellement manqué qu'elle souhaiterait ne plus jamais le quitter. Ils en ont encore des choses à se raconter. « Enfin si tu es libre bien évidemment » ajoute-t-elle, ses yeux suppliant presque le Hastings-Fields à répondre positivement. Allez Caleb, dis oui s'il te plait.
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MessageSujet: Re: a long time ago ... (pv) a long time ago ... (pv) EmptyDim 26 Oct - 11:54

« Je crois que nous ne le sommes toujours pas. Visiblement, tu ne comprends rien à ce que j'essaye de t'expliquer. » Au lieu de la héler en plein milieu du couloir, Caleb aurait mieux fait de rester dans son coin. Parce que là, il nage en plein délire. Il se prend des piques incessantes alors qu'au final, c'est plutôt lui la victime dans toute cette histoire. C'est lui qui s'est retrouvé avec le cœur lourd du jour au lendemain quand Ellie a jugé bon de ne plus le contacter. C'est lui qui s'est pris la première grosse baffe amoureuse de sa vie. Et qui plus est, elle se permet de retourner la situation contre lui. On aura tout entendu. Merci pour ton honnêteté Ellie. « Bah non bien sûr, c'est plus facile de la remettre sur moi. » Dit-il sur un ton ironique tout en se retenant de grincer des dents. Le jeune homme a dû mal à contenir toute la frustration qui l'habite et il va sûrement devoir aller courir et faire quelques tours de stades pour se remettre de ses émotions une fois que l'entrevue avec la française sera terminée. Le plus surprenant, c'est que la brune a apparemment du mal aussi à faire face à la colère qui transparaît sur son joli visage. Et le sportif ne comprend vraiment pas d'où provient cette colère alors que c'est elle qui a décidé de mettre un terme à leur histoire d'amour lorsqu'ils n'étaient que deux adolescents. A croire qu'elle a subi un lavage de cerveau et qu'elle a oublié ce léger ( mais néanmoins très important ) détail. « C'est l'avant-dernière lettre que je t'ai envoyé. Dans la dernière, je te disais que même si tu ne voulais pas venir, le principal c'était que tu me répondes et que l'on continue de se parler. Mais là non plus tu n'as pas daigné m'écrire … » Et ça fait mal ok ? Les prunelles d'Ellie s'ancrent dans les siennes et elle a l'air tellement sincère qu'il aurait presque envie de la croire. Après tout, la poste entre l'amérique et la France a pu égarer sa lettre. Oui pour une c'est possible mais égarer les deux … Les probabilités qu'une telle boulette survienne sont minces. Pour ne pas dire inexistantes. Non, Ellie préfère lui cacher la vérité, leur voiler la face plutôt que de lui avouer qu'elle n'a tout simplement pas voulu faire un trajet aussi long pour venir le voir. Il le comprend hein, il comprend que les sentiments qu'il avait pour elle n'étaient pas réciproques. Du moins qu'ils n'étaient pas assez fort de son côté à elle. C'est dur à admettre mais c'est là toute la logique de la situation. Le jeune homme hausse les épaules pour lui signifier qu'il n'a pas plus d'explications qu'elle à lui fournir. Tout ce mic mac est bien compliqué. Surtout quand, en plus, ils restent tous les deux bloqués sur leurs positions initiales. « Je ne crois pas au fait qu'elles se soient égarées. Je courais tous les jours auprès du facteur pour être certain d'avoir le courrier dans les mains … Et je n'avais rien. » Enfin si, des lettres il y en avait. Mais pas pour lui. Pour ses parents, pour sa jumelle mais rien à son nom. Et ça, Ellie a beau dire haut et fort qu'elle a continué à lui en envoyer, la vérité est toute autre. Enfin c'est ce dont il essaye de se persuader avec force parce qu'à force de converser avec elle, ses convictions les plus profondes de ces dernières années commencent à s'ébranler tout doucement. Désireux de ne pas trop s'y attarder pour le moment pour pouvoir y réfléchir chez lui correctement, Caleb n'avance pas plus sur ce chemin des plus sinueux. Tout redevient parfaitement normal dès qu'ils parlent de Berkeley. Sujet relativement neutre qui ne peut pas amener à une dispute ou une incompréhension de leur part. « Je suis chez les iota. Il faudra que tu viennes nous voir à un match. » Dit-il dans l'espoir de la revoir par la même occasion. D'accord, comme lieu de rendez-vous il y a bien mieux. Mais pour repartir sur de bonnes bases après des années de silence, c'est pas mal. Il émet un sourire attendri à l'entente de l'avis de la jeune femme. Oui peut-être qu'au fond, ils étaient faits pour se retrouver à un moment donné dans un lieu bien précis. Peut-être que la vie leur offre une seconde chance. Grâce à sa connaissance parfaite de l'hôpital, Caleb la dirige sans problème et ils sont devant la porte pour la rééducation d'Ellie très vite. L'heure du au revoir approche à grand pas et mine de rien, le iota tente de faire durer un peu plus ce moment. « Oui, oui, oui demain c'est parfait ! » Son empressement à répondre le fait baisser la tête vers le sol et il rougit légèrement. Un oui aurait suffit. Trois, c'est peut-être un peu trop excessif même pour lui. Il alpague une infirmière ou une aide-soignante, il ne sait pas trop, qui passe à côté d'eux pour lui emprunter un stylo et un bout de papier. Puis il note son numéro de téléphone sur celui-ci afin qu'à présent, elle puisse le contacter dès qu'elle le souhaite. Assez vite ce serait bien. Il lui donne la feuille et dépose un baiser sur sa joue. « A demain. » Dit Caleb avant de s’éclipser pour la laisser faire sa rééducation tranquillement. Pour une fois, il n'est pas mécontent d'être venu ici.
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