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It hasn't felt like home before you ;;

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MessageSujet: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyMar 15 Mai - 18:26


It hasn't felt like home before you ;; 869756TylerIt hasn't felt like home before you ;; 310252Noah
« Devine qui c'eeeeeeeest ! ». Les deux paumes contre les paupières de Zachariah, son rire d'enfant tapa ses oreilles avec une joie démesurée pour une si maigre devinette. Comme s'il risquait de répondre à côté de ses chaussures en plus, elle était la deuxième et unique locataire des lieux, les lignes de ses mains n'avaient plus aucun secret pour lui et il aurait reconnu son rire sur n'importe quelle parcelle de terre du monde ou entre vingts imitations de cette démonstration de joie qui lui était propre. C'était ça avoir l'oreille musicale, on ne se faisait pas honteusement berner par une fausse symphonie que les amateurs juraient être du Mozart. Les incisives pinçant sa lèvre inférieure, elle attendait patiemment, recroquevillée derrière son dos, soufflant par mégarde sur sa nuque. Elle entendit le bruit de la fourchette qu'il venait de laisser retomber dans l'assiette mais elle ne se sentit pas coupable de le couper au beau milieu de son repas, bien trop surexcitée pour essayer de se contenir une minute, cela faisait quelques jours qu'elle sautait partout, comme une pile électrique à l'énergie inépuisable. Elle se surprenait de temps en temps sauter à cloche pied, elle avait enfilé une paire de roller hier et avait même essayé une trottinette dans ce magasin de sport où l'avait emmené Zachariah avant d'aller diner. Même la visite d'une telle boutique ne lui avait pas semblé étrange, pourtant elle aurait dû évoluer parmi les guitares, improviser un petit morceau sur un piano alors qu'elle ne savait même pas la différence entre les touches noires et les touches blanches, mais non, Zachariah avait changé ses habitudes pour remplir une pièce vide de leur villa avec quelques gadgets à faire les biceps. Non encore, elle n'avait rien remarquer à ce changement brusque, ses pensées étaient occupées par une crinière de bouclettes brunes, elle avait l'impression que ce visage vivait dans sa tête depuis le soir où leurs lèvres s'étaient scellées pour la seconde fois, et de manière consciente cette fois-ci. Grâce à lui, elle avait eu le droit à la meilleure soirée qui soit depuis bien longtemps, entre sucre, train fantôme, peluche et montagne russe, elle avait trouvé toute l'adrénaline qu'elle avait recherché. La même adrénaline qui les avait poussé à sauter sur le trampoline de l'amitié pour atteindre un sentiment plus fort, qu'elle avait du mal à déterminer. Elle se rappelait vaguement les fourmis qui chatouillaient son estomac lorsqu'elle était sortie avec Zéphyr Princeton, mais cette fois-ci, elle s'était faite embarquée par le saut sur le trampoline et avait gagné une si grande hauteur qu'elle n'était toujours pas redescendue. « Laisse-moi deviner, la petite blonde qui se prend pour Taz depuis quelques jours ? Et zut, elle va finir par tout nous casser. ». Moue amusée décrochée, elle lui redonna la vue avant de lui adresser une petite tape sur l'épaule et prendre place à ses cotés. Ce n'était même pas vrai, elle avait juste percuté la lampe hier soir qui l'avait accompagnée dans sa chute avant de se briser sur le carrelage. Après le fracas, le rire tonitruant du sigma s'était invité à la fête alors qu'elle avait mal à la main, la chute du trampoline, pourtant, elle avait quand même réussi à rebondir dessus et ré-épouser cet état d'excitation mystérieux, même pour elle, à croire qu'on l'avait dopé. « Arrête c'est pas drôle, j'ai encore mal. ». La carte de la pitié comblant son manque de répartie, pourtant elle avait envie d'en rire autant que lui, elle avait été ridicule de courir dans le noir pour quérir ses écouteurs blancs sur le divan. Au même instant, Zachariah illuminait la pièce, la lumière fut, mais pas pour très longtemps. La main de son meilleur ami se resserra sur son épaule. « Tu veux que je t'emmène chez le médecin, ou à la pharmacie du coin. ». En une seule phrase, il avait récité les deux mots qui l'effrayait le plus, et pourquoi pas ajouter cachets et maladie pour compléter le lexique. Un instant gênée, elle finit par lui sourire sincèrement et lui déposer une bise sur la joue, parfois elle se demandait ce qu'elle ferait sans lui, sans ses petites intentions, sans l'intérêt qu'il lui attribuait, sans sa présence à ses côtés. « Merci, mais ça va aller, Noah ne devrait plus tarder de toute façon. ». Elle avait autant confiance en lui que confiance en Zachariah, et en plus il était docteur. Ils s'échangèrent un nouveau sourire, tout d'un coup figés dans le temps, comme si ils étaient derrière une vitrine à observer la dernière guitare en vogue avec ce silence de connaisseur qui appréciait l'objet. « Je te laisse finir tes spaghettis, j'ai encore d'autres lampadaires à casser. ».

Trainant ses pantoufles dans le couloir, elle détaillait toutes les pièces devant lesquelles elle passait avec affection, avec le sentiment qu'elle les apprécier plus, comme les épinards qu'elle avait subitement avaler au réfectoire alors qu'elle avait détesté ces légumes verts toute sa vie. C'était peut-être ça voir la vie en rose, planer sur un petit nuage qui vous redonner goût à tout, endroit où tout semblait accessible. Elle s'arrêta devant un grand miroir qui lui rappela sa silhouette, de taille moyenne, elle avait choisi un pull en cachemire bleu ciel pour paraître plus jolie. D'habitude, elle choisissait plus rapidement ses vêtements mais cette fois-ci, elle avait été plus longue, marquant une grande hésitation sur un jean noir et un jean gris, la couleur de la nuit avait fini par l'emporter. Le rendu était agréable, simple mais il parvenait à la mettre quelque peu en valeur. Le bruit de la sonnette parvint à ses oreilles, faisant taire son coeur d'un battement pour ensuite lui provoquer un sourire. Elle avait l'impression que son coeur remontait à sa gorge par bonheur, sûrement sur le trampoline lui aussi, mais arrêtons avec le trampoline. « J'y vaaaaaaaaais. ». Elle s'élançait déjà dans le couloir et sentait l'air parcourir son visage, ses cheveux dorés déployés par sa vitesse et ses prunelles azures se rapprochant de la porte lisse. Un autre miroir captura son image et elle ne se reconnut plus, si elle avait été spectatrice, elle aurait souri face à la naïveté de cette fille allègre pour ensuite pencher la tête, séduite par ce fou tourbillon de liberté. Sa vie était tellement tapissait d'époques sombres que lorsqu'un rayon venait l'éclairer, elle se laissait complètement envahir par le soleil jusqu'à s'en brûler la peau. Elle espérait que Noah ne la brûlerait jamais. Elle tira sur la poignet et vit apparaître les bouclettes qu'elle aimait tant, et comme d'habitude, elle eut l'irrésistible envie de tirer dessus et comme d'habitude là encore, elle refoula ce désir. « Noah Grominet ! ». Elle avait fait de son surnom un nom de famille, de toute manière l'original était au premier abord dur à retenir et dur à prononcer, elle était sûre que si il lui posait la question maintenant, elle serait capable de ne pas le rétablir entièrement et correctement, elle d'habitude si incollable. Elle le serra dans ses bras, le récompensant d'un baiser timide avant de l'attirer à l'intérieur de son chez soi. Elle ne s'était pas encore habituer à ses lèvres, ni à l'idée d'avoir à nouveau un petit copain, elle retrouvait alors parfois ses maladresses de premières rencontres et sa pudeur la gênait, mais ses handicaps se gommaient au fil des jours et elle découvrait une assurance nouvelle. « Tu n'as pas eu trop de mal à trouver ? Mes premiers jours ici ont été une vraie calamité, une blonde qui ne sait pas retrouver sa maison, tu imagines. ». Enfin ça, il n'était pas obligé de le savoir, pourquoi fallait-elle qu'elle rende ses vdm public, elle aurait autant pu lui parler du A qu'elle venait de décrocher en droit, une aventure plus flatteuse. Soudainement, elle eut envie de changer de couleur de cheveux, quelque chose de plus foncé, elle les voulait noirs comme l'ébène, et une peau plus foncée aussi, elle avait peur que ses joues se mettent à rosir. « Enfin bon, tout est bien qui finit bien. ». Elle haussa les épaules vers le plafond, un sourire d'excuse sur le visage et chopa sa paume pour l'entraîner vers le salon qu'elle avait transformé en salle de cinéma pour l'occasion. Enfin salle de cinéma, façon de parler. Privilégiant le confort, elle avait aménagé un coin où reposait une quantité d'oreillers impressionnante et des couettes de toute les couleurs, même si le printemps 2012 s'avouait chaud. Un seau de pop corn jouxtait les matelas qu'elle avait disposé et le canapé servait de dossier. Le dvd qu'elle espérait visionner se démarquait des autre, elle avait des envies de roi lion, de s'évader dans la savane et de contempler rafiki. « Tu fais comme chez toi. ». Sur ces mots, elle le poussa innocemment d'un coup de hanche sur le canapé avant de s'approprier une place sur ses genoux et laisser échapper un petit rire amusé. Caressant le dos de sa main, elle lui donna un baiser sur la joue. Un vrai félin, elle adorait se lovait dans les bras d'autrui et réclamer des câlins, restant toutefois dans les limites et se gardant d'être envahissante, mignonne mais pas sangsue. « Alors, qu'est-ce que tu veux regarder ? ». Le roi lion, le roi lion, regarde, c'est le boitier mis le plus en valeur, choisis le roi lion. Elle l'observait avec douceur, dissimulant l'attente qui la torturait et son rêve de voir simba su l'écran pixelisé.
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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyMar 22 Mai - 18:49

this has gotta be the good life
grominet il aime titite
woke up in London yesterday, found myself in the city near piccadilly. don't really know how i got here, i got some pictures on my phone, new names and numbers that I don't know, address to places like abbey road day turns to night, night turns to whatever we want. we're young enough to say : oh, this has gotta be the good life.
onerepublic good life

« Ahh tu vas chez ta blonde c’est ça ? Horr t’étais plus fun en étant célibataire et puceau Noah. » Ismaël et sa légendaire délicatesse. Le nez plongé dans mille-et-un papiers, c’était à peine si je l’avais entendu –et à vrai dire.. je n’en avais pas très envie non plus-. Monsieur avait terminé sa journée, et le voilà installé paisiblement sur mon bureau, entrain de boire un café. Quant à moi.. je bouclais mes rapports de stage, des cernes plein les yeux. Mon tuteur allait me démolir si je ne lui remettais pas ces dossiers ce soir. La médecine c’est sympa, mais ô mon dieu, ce que ça pouvait être fatiguant. Finalement, c’est au bout d’une petite dizaine de minutes que je suis finalement parvenu à lever les yeux de mes feuilles. Evidemment, l’Iota me dévisageait d’un air mi-suppliant, mi-agacé. Oui, ce soir nous étions censés sortir faire un bowling.. mais non je n’irais pas. Le moral n’était pas réellement au rendez-vous ces derniers temps. Entre le boulot, le retour de Joey et ma vie de couple avec Tyler.. J’ignorais dans quoi je m’étais embarqué, mais tout ce dont j’étais certain.. c’est que ces conneries allaient finir par me retomber dessus. Tôt ou tard, j’allais devoir assumer la conséquence de mes actes.. et on ne peut pas vraiment dire que l’idée me réjouisse d’avance. Sortir avec sa petite amie et avoir à côté une liaison on ne peut plus fougueuse avec sa stagiaire… Woua Carton plein pour Azzaro ‘’le puceau’’. Toute cette scène n’était qu’une bombe à retardement qui ne tarderait pas à m’exploser en pleine figure. Mon unique regret : ne pas savoir résister aux charmes d’une diablesse. A ma gauche j’avais la femme parfaite, mon alter-ego et âme sœur. A ma droite.. L’archétype même du fantasme de tout homme. Difficile de résister aux avances de la fille qui m’a charmé dès le premier regard. Evidemment, Ismaël n’était pas au courant –bonjour les moqueries-, mais il était loin de se réjouir de ma situation amoureuse pour autant. Forcément : Tyler représentait sa parfaite image au féminin. Sauf que la différence entre les deux-là reposait dans le fait que ma blondinette n’irait certainement pas m’assommer de tapes dans le dos pour me remonter le moral. Accostant l’Iota d’un air désolé, je le saluais furtivement avant de me diriger vers la porte de sortie. « Si tu savais.. bon aller, j’me sauve. » lâchais-je à mi-voix. Sans même essayer de me retenir, il me laissa prendre la fuite. J’avais tout sauf la tête à faire la fiesta cette nuit. Exténué, je n’avais qu’une hâte : retrouver le nid douillet de ma Titite. Ah, au moins une pensée qui avait le don de me faire sourire. Mes dossiers entre les mains, je les déposais consciencieusement sur l’un des bureaux du secrétariat avant de me rendre directement vers la sortie. Presque aussitôt, la douce tiédeur du soir s’immisça le long de mon corps. J’en frissonnais de plaisir. Les printemps aussi chauds se faisaient rares, et il était plutôt agréable de constater que l’hiver s’effaçait aussi radicalement. Mains plongées dans les poches de ma veste, je prenais le chemin, direction le sud de la ville. Pour une fois que je n’avais pas à devoir jouer à la nourrice avec mes nièces, autant en profiter. D’autant plus qu’il s’agissait là de notre second ‘’rencard’’ officiel. A peine un mois passé à Berkeley, et je m’étais retrouvé nez à nez avec mon ancienne camarde de Moscou. Tyler Reese Brightside. Dans le genre blondinette chaotique et enfantine, elle excellait dans son domaine. Ce petit trésor sur pattes avait toujours eu le don de faire ressortir en moi ce côté immature et enfantin que je terrais aux yeux des autres. Une véritable pile ambulante, toujours entrain de sautiller partout ou faire la folle. Besoin d’un animateur pour une fête ? Sonner Brightside service. Fou rire garantis. Depuis que nous nous sommes retrouvés à la foire, j’avais des papillons au creux de l’estomac. Une nuée de petits papillons qui fredonnaient un air doucereux et paisible. Comme le faisait ma sœur pour m’apaiser durant mes crises, Tyler savait veiller sur moi. Incontestablement, j’avais toujours éprouvé ce petit quelque chose à son égard. Rien qu’à l’idée de pouvoir retrouver ses mèches dorées, j’en frétillais d’avance. Au beau milieu d’un univers exigeant et sans pitié, ma Titite –comme je m’appréciais à l’appeler- demeurait l’unique source de fantaisie m’étant accessible. Une véritable fée clochette dans son genre.

« Noah Grominet ! » Une voix cristalline me ramena soudainement à la réalité et je levais les yeux. Face à la porte de sa villa –qu’elle partageait avec un certain Sigma si je n’me trompais pas-, je pinçais les lèvres. Dans l’entrebâillement de la porte, j’aperçu une petite tignasse blonde faire son apparition, rapidement suivi d’un ravissant sourire enjôleur. Mon petit soleil personnifié. Dans l’étau de ses bras, j’aspirais une bouffée de son parfum fruité. A croire qu’elle avait fait exprès de porter des arômes aussi succulents. « Ma Titite Tyler, déhéhé ! Pour une fois, tu sens bon. » Toujours commencer par complimenter sa dame. Un rire enfantin filtra d’entre mes lèvres, rapidement coupé par notre baiser de salutation. Une embrassade quelque peu furtive, mais qui ne m’empêcha pas de lui sourire tout en gardant son visage entre mes mains. Même sa timidité avait quelque chose de mignon. A croire que le charme de nos premiers jours se faisait de nouveau ressentir. J’avais la vague impression d’avoir renfilé ma blouse immaculée d’aide-soignant, et elle sa robe verdâtre de patiente. Quels doux souvenirs. « Tu n'as pas eu trop de mal à trouver ? Mes premiers jours ici ont été une vraie calamité, une blonde qui ne sait pas retrouver sa maison, tu imagines. » Etonnant de sa part. Machinalement, je levais les yeux au ciel tandis qu’un sourire moqueur se dessinait sur les traits de mon visage. Sacrée Tyler. Quelles que soient les circonstances, elle avait toujours eu le don de me redonner la pêche en l’espace de quelques secondes. Une phrase, un mot, une expression suffisait. Nous avions le même humour niais et enfantin, et nous le vivions relativement bien. Les joues rosées par un malaise évident, je l’enfermais dans l’étau de mes bras tout en entrant dans l’appartement. « J’ai trouvé du premier coup… Après avoir toqué à toutes les chambres de l’immeuble d’à côté. » Les golden boulets marchent toujours à deux. C’est donc tout naturellement que main dans la main, nous nous sommes ensuite dirigés vers le salon… Qui pour le coup me laissa rêveur. Un véritable petit cinéma miniature qui traduisait sans doute une longue et fastidieuse préparation. Les yeux scintillants, je tapais machinalement du pied en guise d’excitation. A la manière de Panpan le lapin qui appelle ses congénères, moi, je frappais de la patte pour montrer mon contentement. Normal. Un peu plus, un peu moins, Tyler n’en serait pas pour autant chamboulée. L’attention rivée vers ce petit coin de paradis sur Terre, il m’en fallait peu pour saliver d’impatience. Des coussins partout, des couettes étendues ici et là, et cerise sur le gâteau : un seau XXL de pop corn. Dieu bénisse le sucre. Pas besoin de préciser que je pouvais faire comme chez moi : sans même attendre le top départ, je me précipitais vers la piscine de matelas pour y sauter dessus, les fesses les premières. Ma place, pas touche. Manque de chance, le coup de hanche ‘’accidentel’’ de ma charmante blonde parvint à me faire tituber, et c’est donc tout naturellement que ma tête épousa les coussins dans une chute resplendissante. Bing. Ca Tyler, tu ne l’emporteras pas avec toi. Adieu le monde si ennuyant des adultes, me voilà replongé au beau milieu des couleurs du pays des enfants. Et voilà que mon Alice me tombait dessus, prenant une place toute privilégiée contre moi. Poussant un soupire, je me posais mon visage au creux de son épaule, y laissant ainsi s’écraser mon souffle contre sa nuque. J’appréciais ces instants de tranquillité, où la quiétude devenait notre partenaire. Je doute que quiconque puisse parvenir à nous sortir de notre Nirvana. Apaisé par son furtif baiser sur ma joue, je soufflais un ronronnement de félin en guise de satisfaction. Ok, t’es pardonnée pour ton coup de hanche. Une chance pour elle qu’elle ait héritée d’une bouille aussi mignonne. Comment en vouloir plus de deux secondes à une paire de billes azures qui vous regarde à la manière du Chat Potté dans Schrek ? Evidemment, j’avais beau être médecin et soi-disant impassible, je ne pouvais rester de marbre face aux charmes de Mademoiselle. Il fallait bien croire que tomber dans son traquenard était l’une de mes spécialités. « Alors, qu'est-ce que tu veux regarder ? » Question cruciale. Un large sourire naquit sur mes lèvres, et j’en profitais pour inspecter rapidement la pile de dvd. Voyons voir… Le Roi Lion posé au milieu des autres… Bien joué petite Nala. Haussant les épaules pour toute réponse, j’arquais un sourcil en guise de réflexion. Là, maintenant, nous avions simplement l’air de deux bambins essayant de se mettre d’accord sur un sujet ô combien important : le choix du film. Décision capitale qui dicterait l’ambiance de cette soirée. Ma main se lovant paisiblement au creux de la sienne, je faisais jongler mes yeux ici et là. La Belle et la Bête ? Les 101 Dalmatiens ? Ou pourquoi pas les Sept Nains ? « Hum… je ne sais pas… Tu sais, j’suis un adepte des films Tom et Jerry aussi. » Traduction : j’adooore t’enquiquiner ma Tyty. Mes perles noisettes scotchée aux siennes si bleues, je fini néanmoins par vite déclarer forfait. « Aller, va pour Simba et Nala. Et en bon gentleman que je suis, je vais même le mettre dans le lecteur, c’est-y pas beau ? » soufflais-je à voix basse. Un baiser sur le front –suivi bien entendu d’un classique ébouriffage de cheveux-, je me levais mollement de mes coussins jusqu’à gagner le dvd en question. Au moins l’avantage, c’est qu’on pourrait dévoiler tout nos talents de chanteurs amateurs. This is the Voice. Pauvre Zachariah… Hoplà, mission accomplie, le film allait enfin démarrer. La musique africaine résonnait dans le salon tandis que je me précipitais vers ma place d’origine, ne manquant pas bien entendu d’écrabouiller ma charmante blonde au passage. Pim, mon gros dos de macaque qui l’empêchait de voir l’écran, et mon rire qui résonne dans la pièce. Bon ok… On échange. Moi, le dos posé contre le fauteuil, elle, tranquillement appuyée contre mon buste, mes bras encerclant sereinement sa taille. Moh, c’était mon gros nounours à moi. La perfection d’une soirée reposait avant tout sur l’accompagnante.. en l’occurrence ici, je ne pouvais pas être plus satisfait qu’actuellement. Deuh. Minute papillon. Qui disait film et séance cinéma disait également obscurité et extinction des lampes non ? « Mais euh… on éteint pas la lumière hein. » Une phrase qui m’avait échappée mais qui au moins avait le luxe de traduire ma grande appréhension à ce sujet. Noah n’est pas copain avec la nuit, Noah déteste ça, et si Noah se retrouve dans le noir, il crie et hurle de toutes ses forces. Ma dernière expérience en la matière ? Le train fantôme où je m’étais lamentablement ridiculisé. Et vu le regard que me jetais présentement ma compagne, je doute qu’elle ait envie de jouer la brave ce soir.. « Tyler Reese Brightside, si tu touches à cet interrupteur, la guerre des pop corn sucrés est déclarée, capiche ? » déclarais-je sur un ton on ne peut plus sérieux, les sourcils froncés. Oui bon, même si j’étais loin d’être crédible en prenant mon air menaçant, je tâchais d’y mettre du mien. D’une main, j’agrippais le seau de pop corn et le tenais juste au dessus de la tête de ma captive. En gros : tu bouges, j’te renverse tous les pop corn dessus. Aller shut maintenant, le film commence. J’avais l’air beau avec les deux bras tendus et mon bac entre les mains. M’enfin… « Et interdiction de me décoiffer pendant le film. Faut pas croire hein, mais les bouclettes, c’est super long à faire. »



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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyMar 5 Juin - 22:10

❝ I'm standing here until you make me move. I'm hanging by a moment here with you. ❞
La porte ouverte, elle lutait contre les rayons du soleil qui l'empêchaient de regarder son Noah comme elle l'aurait voulu, plissant les yeux, marquant son front de rides, elle aurait voulu qu'il pleuve pour la peine. Finalement, elle finit par tirer sur son avant bras et le faire glisser vers l'intérieur afin de pouvoir s'attarder sur ses traits plus longuement, en toute tranquillité. Depuis qu'il était réapparu dans sa vie, elle avait l'impression d'être comme le soleil qui l'avait ébloui, elle aveuglait tout le monde et savait que sa bonne humeur éternelle, cette longue banane qui illuminait son visage devait être une source de maux pour les plus septiques. Mais elle ne se corrigeait pas pour rentrer dans la norme, tout comme la météo, son euphorie était incontrôlable. « Ma Titite Tyler, déhéhé ! Pour une fois, tu sens bon. ». Et bim, l'euphorie venait d'en prendre un coup. Elle le dévisagea, faussement médusée et lui distribua une tape sur l'épaule faute de mieux. Nulle en répartie, elle avait toujours du mal à renvoyer la balle de l'autre côté du terrain, comme si l'honorable quantité de mots qu'elle avait en magasin refusait de se transformer en joute, après tout, elle voulait devenir ambassadrice et était plus qualifiée pour apaiser les conflits. Elle adopta une expression de chien battu, un regard de victime fuyant vers le sol. « Adorable, moi qui adore les compliments. ». Elle haussa les épaules, penchant sa chevelure dorée vers la droite et vaincue par un petit sourire amusé. « Tu as fait un effort aussi dis moi ? Ou à moins qu'aucun de tes patients ne t'ait vomi dessus aujourd'hui, veinard. ». Revanche, finalement elle fut soulagée d'avoir un petit peu de mordant. Avec toutes ses journées passées à l'hôpital, elle retrouvait souvent sur lui une odeur de désinfectant qui lui plaisait bien, il fallait l'avouer. Douceurs échangées, elle passa furtivement ses lèvres sur les siennes avec ce petit côté enfantin qui ne la quittait jamais lorsqu'il était dans les parages. A chaque fois que ses prunelles croisaient sa coiffure bouclée, elle se retrouvait face à une gorgée de la fontaine de Jouvence qui la soulageait d'une dizaine d'années, la ramenant dans la peau d'une petite fille modèle qui adorait rêver et courir partout. Elle espérait qui finisse par l'influencer grâce à une maturité suffisante pour deux mais avec Noah Azzaro-Di Gabrieli, c'était on ne peut plus mal barré. Elle fut encore plus penaude devant l'air taquin qu'il arborait à l'annonce de sa mésaventure de nouvelle propriétaire dans le voisinage, d'habitude elle n'avait pas de problème pour se repérer, habituée depuis toujours aux grandes villes, mais la ressemblance de tous ces quartiers aisés, de ces palissades copiées les unes sur les autres avaient eu raison de son nord et son sud. Elle finit par reprendre confiance quand les bras de Noah entourèrent sa taille et l'amenèrent dans les entrailles de la villa, lui apportant le même sentiment que le sortilège d'amnésie utilisé par Gilderoy Lockhart dans le monde des sorciers, cela lui faisait tout oublier mais elle se garda d'énoncer la comparaison à voix haute. « J’ai trouvé du premier coup… Après avoir toqué à toutes les chambres de l’immeuble d’à côté. ». Elle pouffa, essayant de rattraper le rire qui se diffusait dans la pièce par peur de représailles, ses mains étaient encore sur son ventre et elle n'osait même pas imaginer la crise de rire qui la menaçait si il se mettait à la chatouiller. Non avide de se rouler sur le sol sous les chatouilles, la situation de faiblesse la poussa davantage à balancer sa hanche et projeter le potentiel agresseur sur le canapé avant de glisser délicatement sur ses genoux et le charmer d'un sourire d'excuse, pas ma faute. Elle appuya à son tour sa petite tête de poupée contre son front en entourant ses épaules de ses petits bras, presque incapables de soulever le sac de pommes de terre jusqu'au garde-manger sans l'aide d'un Zachariah moqueur. « Je sais que toutes les circonstances prouvent le contraire mais j'ai malencontreusement dérapé. », se justifia-t-elle pendant que ses doigts parcouraient sa nuque avec douceur. Mieux valait entamer une plaidoirie, elle savait qu'il surenchérissait toujours tôt ou tard, et pire était la sentence quand filaient les minutes. « C'est pour ça que je boude la patinoire, je tiens à mes jambes. ». L'idée d'une potentielle chute lui faisait peur, elle n'était pas à l'aise sur des patins, un peu comme si ses jambes ne lui appartenaient plus. Bisou ajouté de surcroît un peu pour assurer ses arrières et aussi par envie, elle se laissa aller contre son torse en toute confiance. Ah, qu'ils étaient rares ces moments de quiétude, elle aimait les appeler les moments nutella, un instant de pur bonheur comme dans les publicités, il manquait plus qu'une tartine et un bon verre de lait. Elle l'étudia silencieusement pendant que ses prunelles jonglaient sur la table basse, à la recherche d'un titre alléchant, d'un walt disney entrainant avec quelques mélopées rythmées pour qu'il puisse jouer de son célèbre jeu de jambes comme à la foire. Une petite risette naquit aux coins de ses lèvres à ce souvenir et elle décida de le bousculer un peu pour l'enquiquiner. « Enfin le temps que tu choisisses, on aura déjà regardé la moitié du film. Tic toc, tic toc. ». Et non, elle ne se mettait pas à fredonner du Kesha et elle préférait un bon diabolo fraise à sa bouteille de Jack au saut du lit. Elle vit son regard parcourir la couverture du roi lion, le coeur soulevé, avant qu'il ne dévie sur la petite sirène, faux espoir. Elle finirait par devenir dingo avec ce suspense qui ne finissait pas de s'étirer, elle qui aimait que tout soit clair et tout savoir, ne pas rester dans le flou et le vague. « Hum… je ne sais pas… Tu sais, j’suis un adepte des films Tom et Jerry aussi. ». Elle recula sa tête, fronçant ses sourcils avec un mécontentement amusé, pensant au célèbre cartoon, bien différent de ses trésors disney et de ses contes de princesse qu'elle regardait en boucle. Elle avait toujours eu ce côté romantique et niais, s'émerveillant devant il était une fois puis chantonnant d'une voix mélodieuse mais manquant de pratique, un baiser pour un amour sincère, pour la centième fois, se trouvant un point commun avec Giselle. « Tu veux parler du dessin animé où le vilain chat rêve de cuisiner la petite souris ? C'est trop violent pour moi, j'ai pas ça en magasin, désolééé. ». Et on avait dit soirée sous le signe de disney d'abord. La tête enfouie au creux de son cou, elle le regarda d'un air innocent, faisant tournoyer la télécommande dans sa paume, non non ce n'est pas moi la chef, je le jure. « Aller, va pour Simba et Nala. Et en bon gentleman que je suis, je vais même le mettre dans le lecteur, c’est-y pas beau ? ». Explosion de joie intérieure soulignée par une petite exclamation de remerciement, elle ignora l'ébouriffage pour s'enfoncer au mieux dans les coussins en se promettant une revanche pour tout à l'heure, ou pas d'ailleurs, à croire qu'elle avait pris goût à ce qu'il lui ébouriffe la crinière, elle avait l'impression de devenir une maso qui aimait avoir les cheveux emmêlés, ça devait être ça l'amour, c'était à la fois beau et idiot. « Merci nono ! Par contre je distingue plus l'écran avec tes grosses fesses. ». Niah niah, finalement elle ne pouvait pas résister à l'envie de le taquiner, puis elle s’ensevelit sous la couverture avant qu'il ne puisse se retourner mine de rien jusqu'à ce qu'il reprenne sa place et que la légendaire musique commence à envahir ses tympans et la pousse à fredonner. ♪ Au matin de ta vie sur la planète quand tes yeux s'éveillent au soleil (...). Elle ferma les yeux pour mieux apprécier la musique, ses commissures se hissant vers le lustre du salon jusqu'à ce que le rire de Noah vienne l'arracher de ce rituel. Curieuse de cette hilarité soudaine, elle ouvrit ses paupières sur le dos rond de son acolyte, lui dissimulant l'étendue de la savane et la privant des images. « Mais il va se pousser le frisé ! Du vent Grosminet ou j'appelle Hector, mon "gentil" bouledogue. ». Son rire marqua la pièce tandis que ses sourcils se relevèrent plusieurs fois d'affilée en une sorte de provocation. Bon, il savait très bien qu'elle ne possédait aucun bouledogue et pour tout dire, elle était plutôt chitsu, mais elle ne leva pas la menace pour autant. Une seconde, deux secondes, la partie adversaire finit par abdiquer et c'est avec allégresse qu'elle vint s'appuyer contre son torse et poser l'une de ses joues contre la base de son cou. « Mais euh… on éteint pas la lumière hein. ». Ou alors comment dire que l'heure de la vengeance a sonné. Doucement, elle était gagnée par la malice, cette même malice qui vous agitait quand enfant, vous étiez prêt à faire une bêtise, manger l'assiette de cupcakes alors qu'ils sont en trains de refroidir au milieu de la table ou encore creuser un trou dans le jardin malgré la longue mise en garde qui avait précédé. Dans le cas présent, elle n'avait même pas imaginé creuser un trou béant entre les parterres de fleurs mais Noah venait de lui souffler l'idée. « Non, non, on peut laisser allumer si tu y tiens. ». Elle sentit ses muscles se détendre à nouveau et s'enfoncer un peu plus contre les coussins et en profita pour accéder à l'interrupteur situé juste à côté, les doigts suspendus dans le vide, un sourire diablotin adressé à Noah. Plus que quelques centimètres, sa silhouette s'étira un peu plus pour que sa main puisse frôler le mur alors qu'elle se rappelait la panique de l'italien dans le train fantôme, la faisant culpabiliser un peu trop et la freinant dans sa manoeuvre. « Tyler Reese Brightside, si tu touches à cet interrupteur, la guerre des pop corn sucrés est déclarée, capiche ? ». Elle se déconcentra de l'interrupteur pour jeter une oeillade vers l'arrière. Noah avait suivi son parcours et tenait fermement le récipient de pop corn au dessus de ses beaux cheveux dorés. Figée devant la catastrophe capillaire potentielle, elle ramena lentement son coude vers elle, prête à agiter un drapeau blanc. Rooh, il aurait pas pu la menacer avec un oreiller à la place, on n'avait rien à craindre avec un oreiller. « D'accord Di-Gabrieli, tu vas lentement poser ce maïs soufflé et on va s'en retourner à Simba, on rate tout en plus ! ». Elle leva les bras vers le plafond, agrippant chacun de ses poignets pour s'assurer de la descente sans embûche du pop corn, souriante et affamée par le sucre qu'elle préférait ingéré plutôt que ruinant ses boucles. Tiens, en parlant de boucles. « Et interdiction de me décoiffer pendant le film. Faut pas croire hein, mais les bouclettes, c’est super long à faire. ». Qu'il était douillet comme garçon, elle avait l'impression d'entendre le chanteur français Jacques Dutronc à travers les écouteurs de son ipod. Fais pas ci, fais pas ça, à dada prout prout cadet, à cheval sur mon bidet, mets pas tes doigts dans le nez. « Tu fais ça avec des bigoudis ? », commença-t-elle, l'air goguenard, en faisant disparaître un pop corn derrière son sourire. Un peu plus et elle se l'imaginait en peignoir, du coton entre les doigts pieds après sa pédicure hebdomadaire, ouh ça Tyler, tu ne l'emporteras pas au paradis, il faisait même déjà le gros dos le grominet. Anxieuse de l'attaque qui allait suivre, elle se hissa sur ses genoux pour pouvoir reculer et gagner une distance respectable avant de basculer dans le vide et se retrouver allongée au sol, les genoux encore sur l'accoudoir du canapé et plongée dans l'obscurité. Baba, ses prunelles étaient rivées vers le plafond tandis qu'elle réalisait petit à petit ce qu'il venait de se passer, son rire envahit la pièce après cette révélation. « Noah je te jure que je n'ai pas fait exprès, mon dos a éteint la lumière. ». Elle l'entendit remuer et devina sa silhouette se frayer un chemin sur le canapé, droit vers elle. « Hé ! T'as pas intérêt à me noyer sous les pop corn sinon je descends la cave et je m'attaque aux fusibles. ». Son rire s'éleva à nouveau et elle dût luter contre les crispations pour se dépêtrer du canapé et s'éloigner le plus possible de l'endroit où elle avait été étendue. Un cache-cache dans le noir, et elle avait l'avantage de bien connaître la maison.
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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyMar 12 Juin - 17:51

Les portes de Neverland nous tendaient enfin les bras. Laissons donc de côté nos costumes d’adultes, et revêtons nos masques de jeunes enfants. Les instants passés aux côtés de Tyler avaient continuellement ce goût à la fois sucré et suave. Une petite douceur dont je me délectais sans permission, et sans la moindre lassitude. Régime spécial Brightside, ou comment perdre toute maturité en l’espace d’une poignée de secondes. J’appréciais nos moments, quels qu’ils soient. L’hôpital nous avait fait nous rencontrer, et elle demeurait désormais comme l’un des éléments phare de mon histoire. J’imaginais difficile un avenir où elle serait absente. Comment survivre sans mon pot de colle fétiche et maladroit ? Inimaginable. Son éternelle jovialité ensoleillait mes journées, et je pouvais enfin lâcher prise avec tout le reste. Plus d’hôpitaux, plus de Joey, plus de fantômes du passé. Juste elle, nos dessins animés préférés, et moi. Tandis que le film commençait enfin, nous voilà déjà parti dans nos confusions enfantines. Le dangereux pot de maïs soufflé se tenant juste au dessus de la tête de ma victime. Gare à toi petite Titite, un kilo de pop corn pourrait facilement t’écrabouiller la cervelle. Lui adressant un regard on ne peut plus menaçant (attention les gros yeux made in Noah), elle, se contentait tout gentiment de poser ses mains contre mes poignets. Un contact doucereux qui m’arracha un frisson et fini par me faire sourire. Certes, une petite caresse parvenait à me faire céder, mais je n’avais pas encore dit mon dernier mot. « D'accord Di-Gabrieli, tu vas lentement poser ce maïs soufflé et on va s'en retourner à Simba, on rate tout en plus ! » répliqua-t-elle de sa voix cristalline. Au pire, Simba pour l’instant il était entrain de se faire porter par un vieux babouin tout moche. Rien de bien intéressant en somme. Elle piquait une pépite sucrée dans mon pot, je l’imitais tout en faisant une moue contrariée. Bon, la bataille de friandises attendrait dans ce cas. Mais, ô comme elle se trompait si elle pensait l’emporter au Paradis celle-là. La vengeance est un plat qui se mange froid. Mon attitude prévoyait une bêtise à venir, restait simplement à agir au bon moment et sans qu’elle ne s’en rende compte. « Ca va ! Pour le moment c’est des africains qui chantent, on loupe rien. » soufflais-je d’un air blasé (sans pour autant me défaire de mon malicieux rire). Nous étions beaux à voir tiens. Allongés comme deux loupiots, élancés l’un dans l’autre, et notre bébé pot de sucreries entre nous. Le couple au nirvana du romantisme. Dire qu’il y a peine quelques semaines, je me voyais encore arpenter les ruelles de San Francisco, célibataire et sans la moindre compagnie. Di Gabrieli a beau être un blagueur hors pair, en général je demeurais plutôt comme la mascotte officielle des universités. L’intellectuel de base qui raconte des trucs inintéressants, qui est puceau, et qui ne sait même pas faire la différence entre une cigarette et un joint. S’ils savaient… On ne peut malheureusement pas effacer son passé, mais on a le pouvoir de contrôler le présent. Une phrase que me répétait souvent papa lorsque j’ai dû partir pour le pensionnat. « Tu fais ça avec des bigoudis ? » Heureusement pour moi, j’avais été sauvé in extremis par un petit ange tout blond et tout mignon. Ma tête bascula en arrière pour croiser les prunelles bleues de mon canari personnifié. Au vu du sourire ravageur qui relevait ses lèvres, j’imagine qu’elle devait se faire un scenario solo en essayant de visualiser ce qu’un Noah avec des bigoudis pourrait donner. Ahhh elle n’était pourtant pas loin… Mais les boucles de Nono sont un secret maison, interdiction d’en dévoiler la recette. Les deux mains posées contre ses joues, j’attrapais son visage en déposant mon nez contre le sien. Tuh tuh tuh, attention, tu t’aventures sur un terrain dangereux Brightside. « Nop, je paye une coiffeuse blonde et terriblement sexy pour me faire ça à domicile chaque matin… » avouais-je doucement.. ponctuant ma phrase d’un bisou sur son museau. Dommage que je sois un piètre menteur, le scénario aurait pu être particulièrement drôle à jouer. Note personnelle : prendre des cours de théâtre à Berkeley pour le prochain semestre. « Ca va je rigole ! Non, moumoute man c’est au naturel chez moi. » Bim. Les sourcils arqués, la moue toute fière, je passais une main dans la moumoute convoitée en imitant les pubs L’Oréal. Parce que je le vaux bien, et pas toi, tralala. Le pire, c’est qu’en essayant d’imaginer Tyler version mouton frisé, je ne pouvais m’empêcher de rire un bon coup. Boucle d’or, ce n’était pas demain la veille. Simba pouvait bien chantonner avec sa copine Nala, j’étais parti pour ne plus revenir. Le film pouvait continuer de diffuser ses ondes de bonne humeur dans la pièce, j’étais aux abonnés absents à l’heure actuelle. Qu’il était non de retrouver son petit paradis personnifié. Et puis… tout d’un coup, plus rien. Le noir complet, et un lourd silence s’installa. Certes l’écran de télévision diffusé une vague lueur, mais c’est avec horreur que je pu constater que l’interrupteur avait été poussé. Je vais la tuer. « RAAAAAAR fait tout noir ! Tyler, je vais te zigouiller, sacrebleu ! » Les genoux replié, les paumes des mains posées contre les yeux, j’essayais tant bien que mal de contenir l’angoisse naissante qui se frayait un doux chemin jusqu’à mes nerfs. Et pendant ce tragique épisode… Mademoiselle se contentait de partir dans un foudroyant fou-rire solo. Elle se fichait réellement de moi ma parole ? Et pourtant, ces moqueries parvinrent à légèrement me rassurer. C’est même avec surprise que je constatai un sourire se profiler sur le coin de mes lèvres. Moi qui avais toujours eu une phobie maladive de l’obscurité, je me retrouvais là, aujourd’hui, à en rigoler. Etait-ce donc ça le pouvoir magique de ma Titite ? Ôter toute frayeur, tel le vampire qui apaise ses victimes avant de mordre ? Quelle étrange comparaison… « Noah je te jure que je n'ai pas fait exprès, mon dos a éteint la lumière. » souffla-t-elle entre deux hoquets de rire. Mui mui, c’est cela, comme si j’allais te croire ma belle ! Ok, tu veux jouer ? Jouons. Mais tout d’abord… y aurait-il moyen de rallumer la lumière s’il vous plait ? Il serait plutôt dommage que je marche sur le nez de ma blonde en me relevant… A quatre pattes, voilà que je me mettais à plisser des yeux en tâchant d’y repérer ma proie. Ah, ne serait-ce pas une tête blonde que j’entrevoyais au loin, sur le canapé ? « Menteuse ! Attends que j’te mette la patte dessus, tu vas prendre cher ma fille. » Parole tenue. Le Grominet se mettait en mode attaque. Titi ne ferait pas long feu… Attrapant une friandise dans l’un des bols à proximité, je me dirigeais désormais d’un pas de félin vers l’endroit où siégeait ma victime. « Hé ! T'as pas intérêt à me noyer sous les pop corn sinon je descends la cave et je m'attaque aux fusibles. » Serait-ce là une menace ? Mais avait-elle réellement les moyens de négocier ? Bon, après.. si réellement elle coupait le courant pour de bon, je doute pouvoir m’en réjouir… D’ailleurs où était-il se fichu interrupteur ? « La cave ? L’endroit où y a plein d’araignées ? Pfff t’es même pas cap. » murmurais-je, dents serrées. Au jeu de la provocation, on ne pouvait pas réellement me qualifier de champion. Mais dans le domaine du chat et de la souris.. j’avais obtenue une médaille lorsque j’étais encore en école primaire. Finalement, mes mains se posèrent sur le canapé. Ah enfin m’y voici ! Sous les musiques traditionnelles du Roi Lion, je grimpais tel un gros matou sur le fauteuil eeeeet… Bingo ! Mes bras encerclèrent la silhouette de ma désormais captive. Au creux de mon étreinte, j’avais déposé mon front contre le sien tout en lui adressant une jolie grimace victorieuse. Je te tiens. Un rictus narquois se profila sur mon visage tandis que je songeais à une quelconque punition. « Tu sais que ma vengeance sera sans pitié, tu le sais ça hein ? » lui intimais-je au creux de l’oreille. Voix de velours pour des actes qui la feraient bientôt regretter d’avoir voulu jouer avec moi. Affronter Di Gabrieli, c’était ne pas en ressortir indemne… Peu convainquant, je sais. L’index posé sur son nez d’ours, je me surprenais moi-même d’avoir pris autant d’aise dans l’obscurité. Finalement… c’était pas si mal d’être plongé dans le noir.. Voilà une cure mille fois plus efficace que n’importe quel séjour chez un psychologue. D’ordinaire, j’avais plutôt tendance à faire face à des crises de schizophrénie une fois plongé dans la nuit. Mademoiselle Brightside nounours se révélait donc être un parfait chasseur de cauchemars.« Voyons voir… et si je commençais par une cure de chatouilles imposés. » Ahah. Après-tout, ne m’avait-elle pas dévoilé sa faiblesse à ce sujet lorsque nous étions encore à la fête foraine ? Gare à tes abdos Tyler, tu vas devoir les faire souffrir sous mes chatouilles imposées. L’air tout goguenard, j’amenais mes doigts se loger au creux de ses hanches et venir pincer doucement sa peau. Par ci, par là, sous la nuque, sur le nombril, de véritables mains baladeuses. Alors, qui c’est le plus fort ? La menace des fusibles était bien jolie, mais encore fallait-il qu’elle parvienne à s’échapper de mon emprise. Sous nos rires enfantins, j’avais l’impression de respirer une nouvelle bouffée d’air. Voilà enfin l’endroit que j’aspirais tant à trouver depuis des années. Dommage que maman ne soit pas là pour en profiter, je suis certain qu’elle aurait été fière de moi. J’avais un excellent cursus scolaire, un comportement exemplaire à Berkeley, un meilleur ami d’enfance retrouvé, et une copine des plus géniale. Peut-être était-ce également pour cette raison que j’appréciais tellement nos instants partagés : il fallait bien admettre que la jeune Brightside était le portrait craché de ma défunte génitrice. Une touche de douceur qui me comblait dès lors qu’elle osait m’embrasser ou m’accorder une caresse. Finalement, j’aimais bien ma vie. « Bahaha, j’t’ai euuuuu ! Quiqui c’est le meilleur, c’est Supra Noah, palapapapa ! » Comme la musique du McDonald. A califourchon sur ma chère et tendre, j’agitais les bras de gauche à droite. I like to move it, move it. La danse du petit singe victorieux. Fier de mon exploit, j’arquais les sourcils tout en chatouillant un dernier coup le nez de ma blonde. Et bim. Un triomphe qui fut de courte durée… puisque l’instant suivant, j’avais les yeux rivés vers l’écran de télé. Oh non.. le passage du film que je détestais le plus au monde… Scar et sa vilaine cicatrice qui balance papa Mufasa dans le vide. Hé oui, même Noah possédait un cœur de chamallow. Les yeux humides, les lèvres tremblantes, je m’accordais un instant de sérénité pour retenir mes larmes. Ah non, pleurer devant sa copine était certainement le truc le plus honteux à faire.. Horr, pi au pire, tant pis. C’est donc tout naturellement que je laissais le barrage se rompre, et un filet de perles salées se rependre sur mes joues, tel un gamin de cinq ans. « Oh noooooooon, Mufasa est mort… sont où les mouches-mouches ? » Snif snif, les yeux rouges, j’adressais un coup d’œil à Tyler en haussant les épaules. Oui bon, passons nous de commentaire, je savais déjà ce qu'elle pouvait bien penser de moi.. et m'attendais déjà aux moqueries à venir « Bah quoi ? T’es pas triste toi ? »
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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyMer 13 Juin - 10:15


Oooh, z'aaai cru voir.. un grosminet !
- Tweety: Oh, Mr. Putty tat. Don't you like me anymore ?
- Sylvester: I think... I think... I think you're... I think you're... *delicious!* ;;
There she goes, there she goes again, racing through' my brain and I just can't contain this feelin' that remains. There she blows, there she blows again, pulsing through' my vein and I just can't contain this feelin' that remains. There she goes, there she goes again. She calls my name, pulls my train. No-one else could heal my pain and I just can't contain this feelin' that remains. There she goes, there she goes again, chasing down my lane and I just can't contain this feelin' that remains. - Tweety: We don't have to worry, putty. There's enough food for a long time. - Sylvester: I'm a cat ! I've gotta have cat food ! Grosminet&Titite, soirée roi lion, villa de Tyty Brightside ✿.
Noah Azzaro-Di Gabrieli, une âme d'enfant italienne qui avait su imposer le bon rythme aux battements de son coeur, dès qu'il était tout prêt, elle savait que tout irait pour le mieux, il suffisait juste de presser sa main dans les moments délicats et toutes ses peurs s'effaçaient, comme une boule anti-stress mais en mieux. Lorsqu'elle prenait le temps de le regarder à la dérobée, elle se surprenait à songer qu'il était son assurance, une sorte de couverture tout risque qui la dédommagerait en cas de pépins et qui lui permettait de dormir sur ses deux oreilles pour la première fois depuis qu'elle avait quitté sa tenue de patiente en Russie. Happée par l'angoisse d'une propagation de son trouble et d'une reconduite dans la clinique psychiatrique qu'elle avait quitté, rares avaient été les nuits où elle n'avait pas eu de sueurs froides. Quel beau petit italien, pourtant elle ne les avait jamais imaginé ainsi, plutôt configuré à la casanova, baptisé tombeurs de ces dames, elle avait vite laissé tomber cette idée toute faite quand il avait lâché sa première bassine d'eau. Il semblait avoir été fait pour elle avec sa maladresse similaire à la sienne et ses éclats de rire après quelques grammes de bonbons engloutis et secrètement elle espérait que leur histoire dure pour l'éternité, comme l'univers qui ne cessait de se propager et de dévoiler de nouvelles étoiles, encore plus brillantes que les autres. Oui, c'était cela, leur avenir n'avait pas fini de briller. Mais pour le moment la banane n'illuminait pas son visage, elle parvenait à lire le caprice sur son faciès, monsieur n'avait pas eu ce qu'il voulait alors il boudait sans vergogne, dis donc. « Ca va ! Pour le moment c’est des africains qui chantent, on loupe rien. ». Oula, sur ce point là, ils n'allaient pas être d'accord. Ce préface dédié au règne de la savane était pour elle l'un des moments phare du film, elle adorait être transportée par les voix des tribus d'ailleurs, leur chant la mettait dans une ambiance sans pareil, un peu comme le début de pocahontas et ses tamtams, c'était pour cela aussi qu'ils apparaissaient dans sa liste de dessins animés préférés. Sans sa musique d'introduction le roi lion n'aurait pas la même saveur. « Oh sacrilège ! », lança-t-elle en lui pinçant doucement la peau du ventre avant de regagner sa place initiale au creux de ses bras. « Tu pourras faire ton numéro quand il abandonnera Timon, Pumba et Nala, on s’ennuie à ce moment là. ». Ça avait toujours été l'instant où son attention se relâchait et ses yeux choisissaient de regarder ce qu'il se passait à gauche ou à droite, elle n'y échappait jamais. Concentrée à nouveau sur l'écran, elle suivait la promenade de Nala et Simba, rejoint par un zazou décidé à les marier tous les deux alors que c'était sa copine. Amusée par leur grimace, elle se laissa tenter par un rire bref, répétant le fameux « On peut pas s'marier, c'est ma copine ! ». Elle ronronnerait presque sous l'étreinte de Noah et soumise à ce petit passage adorable, presque. La boutade sur les bigoudis lancée, elle croisa son regard chocolat avant qu'il n'accole ses paumes contre ses joues et se frotte à son nez. Perdant le contrôle de ses lèvres, celles-ci se retroussèrent et la naissance d'un rire faisait déjà trembler son gosier. Le malheureux, elle n'avait jamais réussi à garder son sérieux lorsqu'on la fixait ainsi, de tout près, de trop près, comme en position de faiblesse, ainsi on pouvait lui faire avouer n'importe quoi sur n'importe qui. Toutefois elle essaya de ne pas trahir cette soudaine nervosité du rire et donner à Noah un tel pouvoir sur elle, elle serait perdue sinon. « Nop, je paye une coiffeuse blonde et terriblement sexy pour me faire ça à domicile chaque matin… ». La phrase qui pique et le bisou qui soigne, un bon docteur ce Di-Gabrieli. « Vraiment ? Et elle te fait une flopée de crêpes au sucre avec une boule de glace aussi, pour que tu ne trouves pas le temps long ? », ironisa-t-elle joyeusement en montant ses fossettes un peu plus vers le haut. De toute manière si c'était vrai il ne l'aurait jamais dit à sa copine non ? Oh non, voilà qu'elle doutait maintenant après une simple blague jetée pour la taquiner. Tout ce temps passé ensemble et elle en avait oublié les autres filles, des centaines de berkeléennes plus belles qu'elle et aux atouts plus alléchants que les siens. Non c'était son Noah, il ne pouvait pas gambader avec une autre ou regarder les aristochats avec une autre blonde, ou quelque soit sa couleur de cheveux, on s'en fichait d'abord. Naïve, crédule, des petits adjectifs qualificatifs qui la perdront un jour. « Ca va je rigole ! Non, moumoute man c’est au naturel chez moi. ». Il rigole Tyler, il rigole. Le sourire revenu, plus radiant que jamais, elle observa le petit spectacle qu'il donnait avec ses cheveux et ne put s'empêcher de pouffer tout en gobant quelques pop corns en plus. Qu'il était adorable le Grosminet, il lui faisait repenser à ce film étranger qu'elle avait vu il y a plusieurs mois, la délicatesse, comme Marcus, elle aurait voulu voyager dans ses cheveux. Un peu trop philosophe parfois, elle se focalisa sur le sucre pour oublier ce passage culte du film. « Qui sait, un jour ils te prendront peut-être en tant qu'égérie, on verra tes cheveux sur ces grandes pancartes qui ornent les intersections de la ville ! », se moqua-t-elle gentiment en imaginant le rendu des panneaux. Elle essaya de suivre un nouveau passage du film mais avec un Noah aussi agité, elle ne parvenait qu'à comprendre quelques brides, par-ci et là, il avait bonne mine à présent avec sa proposition après-midi dessin animé. Elle le regarda en coin remuer et ne put s'empêcher de penser que le plus animé des deux, c'était bien lui. Loin d'être immobile comme une image, pas sage en perspective, la punition s'imposait donc. Pourtant ce fut par maladresse que son dos écrasa l'interrupteur et que la lumière mourut. Allongée sur le parterre, elle se remettait peu à peu du coup encaissé tout en rigolant de son parcourt, heureusement qu'il n'avait pas de caméra de surveillance à l'intérieur de la villa et que ce moment ne fut pas immortaliser. « RAAAAAAR fait tout noir ! Tyler, je vais te zigouiller, sacrebleu ! . ». Des menaces, elle redoutait le pire et devait s'enfuir à tout prix de sa portée, le "zigouiller" la rassurait très peu et elle savait que contre lui, elle perdrait le combat à coup sûr, de toute manière elle perdait contre tout le monde, on pouvait presque lire sur son front victime officielle. « Seulement si tu m’attrapes. », le défia-t-elle d'un ton enjoué et orgueilleux. Maligne pour le moment mais pas maligne pour longtemps s'il parvenait à la saisir par la taille d'un moment à l'autre. Profitant du moment que ses pieds touchaient le sol, elle se fraya un chemin derrière le canapé pour atteindre l'opposé de la salle. « Menteuse ! Attends que j’te mette la patte dessus, tu vas prendre cher ma fille. ». Son dernier espoir venait d'être anéanti, il ne la croyait pas et innocenté son dos. Faisant une pause dans son avancée, elle se laissa le temps de répliquer tout en essayant de localiser sa position au son de sa voix, il était tout proche, à un mètre à tout casser. « Rien ne ressemble plus à un mensonge que la vérité. Henry Bernard. ». Prends donc ça l'intello de service, les canadiens sont la voix de la raison. Répliquant par une potentielle attaque de fusibles, elle sentit un petit malaise s'installer lentement mais sûrement, pour une fois, elle venait de faire mouche. « La cave ? L’endroit où y a plein d’araignées ? Pfff t’es même pas cap. ». Mais lui aussi venait d'atteindre sa cible avec sa flèche, quoique, elle avait encore plus en horreur les rongeurs que ces petites bêtes à huit pattes mais cela ne la soulageait pas pour autant. Et puis peut-être qu'il n'y en avait pas dans cette cave-ci, elle pouvait toujours s'en convaincre. De toute manière, elle n'était pas sûre que cette entreprise plaise à Zachariah, elle serait bien la seule à en rire devant deux mines renfrognées, bras croisés et la toisant avec désapprobation. « Si je suis cap. », dit-elle d'une voix qui manquait cruellement de conviction. « Enfin si tu m'y accompagnes. », ajouta-t-elle à voix basse mine de rien. Elle se releva silencieusement, prête à s'enfuir enfin vers la porte en face d'elle quand elle sentit une paire de bras musclés l'encercler et lui empêcher le sprint. Sa bouche forma un « o » sans qu'aucun son ne sorte, muette par la surprise. Rivant ses prunelles sur le sourire de triomphe de son ravisseur, elle fit plutôt une grimace d'appréhension, essayant encore de repousser son étau et s'échapper au plus vite, peine perdue. « Tu sais que ma vengeance sera sans pitié, tu le sais ça hein ? ». Elle ne répondit pas, agrandissant sa grimace et essayant d'éloigner son oreille de son ton doucereux sans succès. « Voyons voir… et si je commençais par une cure de chatouilles imposés. ». Pas les guiliguilis, tout mes pas de petits doigts baladeurs, parcourant ses côtes jusqu'à la faire hurler de rire, elle en avait encore plus peur que les araignées, enfin peur mais dans le bon sens du terme. « Non, non non, Noah je t'en supplie pas ça, j'ai horreur de ça, abandonne. ». Elle tenta de repousser son torse avec plus de force mais sans qu'il n’esquisse un mouvement, il était fait en quoi le Noah, en ciment ? A son regard, elle compris que ses paroles s'étaient écrasées contre un mur et que l'art de convaincre lui était un domaine inconnu. « De toute manière je ne suis pas chatouilleuse, tu perdrais ton temps. ». Non, toujours pas, et zut. Elle commença à se crisper sous l'index qui commença à parcourir sa silhouette jusqu'à ce que ses compagnons le rejoignent. Une vraie torture qui provoquait son rire, elle ne parvenait plus à contrôler son petit corps qui s'agitait dans tous les sens et ses genoux qui cherchaient une escapade vers le plafond. Ses mains essayaient de freiner la course de celles de Noah mais ce dernier avait toujours l'avantage et ses éclats se mirent à couvrir tout son qui s'échappait de la télévision. Elle entendit son rire se joindre au sien et se trouva à profiter de ce moment redoutable. « Bahaha, j’t’ai euuuuu ! Quiqui c’est le meilleur, c’est Supra Noah, palapapapa ! ». L'art de remporter la bataille en toute modestie. Elle le regarda avec amusement brandir ses instruments de torture vers le lustre, loin de toute méfiance, qu'il était inconscient d'abaisser sa garde. Elle en profita pour lui asséner quelques chatouilles en retour, faisant basculer le cavalier hors de la selle, et bim, le vainqueur partagera son podium. « Tu as parlé trop vite, palapapa. ». Mais son attention s'était déjà déportée sur autre chose, et avec grand étonnement elle vit quelques perles salées rouler sur ses joues. Lui avait-elle fait mal en ripostant ? Comment était-il passé du rire aux larmes ? Inquiète, elle se retourna vers la télévision et vis la masse de Moufassa gisante sur le sol et un Simba en larmes arriver à ses côtés. Le passage qui l'attristait le plus elle aussi et avec sa grâce naturelle, ses bras entourèrent les épaules de Noah et sa tête blonde se colla à sa coiffure bouclée. « Oh noooooooon, Mufasa est mort… sont où les mouches-mouches ? ». Sur l'instant elle se trouva con, elle avait préparé le pop corn, les couvertures, les dvd, les canettes de soda, quelques paquets de bonbons étaient réunies près des coussins en surplus mais elle n'avait pas pensé à une boîte de mouchoirs ou un paquet de clinex. « Ben.. Il y en a pas. ». La vérité toute crue, elle n'avait pas pensé qu'ils pourraient être surpris par un moment triste au cours de leur temps passé à deux. Elle amena ses prunelles tristes vers son visage humide avec une excuse silencieuse avant d'allonger les manches de son pull jusqu'à ses doigts et de venir sécher ses larmes avec douceur. « C'est mieux comme ça ? ». Un petit sourire pour le réconforter et elle lui donna un bisou pour lui apporter un peu de chaleur, émue elle aussi par la scène et encore plus par son petit ami qui venait de lui révéler une fragilité qu'elle ne soupçonnait même pas. Qu'il était beau son Noah, elle parvenait à l'aimer encore plus fort qu'au début de l'après-midi. « Bah quoi ? T’es pas triste toi ? ». Bien sûr qu'elle l'était aussi, pour tout dire, elle était à deux doigts de pleurer avec plus de puissance que lui mais elle se retenait avec force pour ne pas terminer comme une fontaine, puisque une fois que ça coulait chez elle, elle finissait par tout noyer, c'était pour ça qu'elle essayait de ne pleurer que très rarement, surtout qu'elle avait l'habitude de vivre dans la tristesse, elle aurait fini par être déshydratée depuis très longtemps. « Si, mais si je pleurs il n'y aura plus personne pour te réconforter. ». Elle l'enlaça et lui frotta plusieurs fois le dos, l'envahissant de son parfum fruité et lui glissant quelques bises de temps en temps, laissant le passage effroyable se terminer et le film revenir à quelque chose de plus heureux. « De toute manière il finira par payer ce qu'il a fait ce vilain balafré. ». Prenant sa main dans la sienne, elle la passa derrière son dos pour mieux se poser contre lui et se lover confortablement. « Tu veux qu'on mette directement la fin du film où tout le monde est heureux ? », s'inquiéta-t-elle, même si elle tenait au moment du hakuna matata, elle lui déléguait la télécommande avec plaisir. « Ou aussi, je pourrais te faire des pancakes, c'est une des recettes que je réussis le mieux. », proposa-t-elle en coinçant l'une de ses lèvres sous une canine. N'était-elle pas adorable la demoiselle Brightside.

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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptySam 16 Juin - 20:26

I might be addicted
pancakes vs fondant au chocolat
You say that you'd be back now, after your last more flight, and so I see you off well, and look the other way with all my might. and I, I might be addicted to where and how you land up on your feet, yeah, I might be addicted to how you always get the best of me. I say out loud this is the last time.
greg laswell feat. morgan page addicted


On dit parfois qu’il existe des coups de foudre, aussi bien en amitié qu’en amour. J’avais l’agréable impression d’avoir succombé au charme de la miss Brightside. Petit bout d’Epsilon pas comme les autres. Nous nous complétions mutuellement en un sens : là où je ne trouvais plus la force de sourire, elle m’apportait son aide, et vice versa. Une paire d’enfants de choc, prêts à affronter n’importe quel démon provenant du monde des adultes. Dans notre univers à nous, rien ni personne ne pouvait venir nous extirper de nos rêves les plus fous. Il est vrai que c’est peut-être là qu’elle était parvenue à conquérir mon rire et mon cœur : à ses côtés, rien ne paraissait irréalisable. Nos idées les plus folles trouvaient toujours le moyen d’être accomplies. Qu’importe nos soucis et nos tracas, une fois immergé dans notre petit terrain de jeu, plus rien ne pouvait nous préoccuper.. si ce n’est le choix du DVD Disney à regarder bien sûr. L’un sur l’autre, mademoiselle ayant repris les devants, nous nous regardions. Bon… je devais bien admettre ne pas avoir l’air particulièrement intelligent avec mes joues trempées de perles salées. Mais peu importe, après tout, qui ne pleure pas devant le Roi Lion ? J’avais une âme faite en guimauve, Tyler le savait pertinemment, alors zéro honte. Sa tête reposant aux côtés de la mienne, en une délicate étreinte, elle consolait mes pleurs de gamin. Impressionnante force de persuasion. « Ben.. Il y en a pas. » Et là… ce fut la chute. Comment ça, il n’y en a pas ? Elle avait tout prévu, jusqu’aux coussins tapissant le sol, mais pas la moindre trace de mouches-mouches ? Ah, ça n’allait pas tout cela… Tout le monde sait bien que peu importe le Disney regardé, il y avait toujours des larmes à verser ! Si si, enfin en tout cas, pour moi oui. Le garçon qui était né d’un papa et d’une maman guimauve.. « Tu veux me tuer ma parole. Le Roi Lion sans mouches-mouches, c’est inacceptable ! » grognais-je à voix basse. Un grognement peu convainquant venant de moi, bien sûr. Et une moue enfantine bien vite balayée par le geste affectueux qu’on m’accorda. Manches contre joues, voilà que Tyler s’acharnait à vouloir effacer toute trace humide sur mon visage. N’était-elle pas adorable ma Nala à moi ? Une once de douceur qui ne me laissa pas indifférent, et à laquelle je répondis d’un large sourire. Ok, grominet est charmé, le titi l’emporte. « C'est mieux comme ça ? » Mais pas le temps pour moi de répondre, coupé par ses lèvres sucrées qui m’accordèrent même un bisou bonus. Le pied. Affichant une bouille satisfaite, j’arquais un sourcil. Finalement, il était plutôt agréable d’être chouchouté de cette manière-là. Moi qui prenais toujours un malin plaisir à dominer les autres, j’allais peut-être faire une exception en ce qui concernait Tyler… J’aurais été un félin que je me serais certainement mis à ronronner entre mes moustaches. Dire qu’il y avait à peine quelques semaines, je m’imaginais encore me terrer comme un éternel célibataire, à courir derrière des femmes qui me repoussent. Si Joey était parvenue à m’avoir à ce jeu-là, Tyler avait emporté la palme d’or haut la main. Bonjour le couple de bisounours, niais à souhait mais heureux comme jamais. La voilà donc ma bonne fée. « Le mouchoir Brightside est pas trop mal encore. » Oui, ne pas trop complimenter la dame, ou sinon elle y prendrait (très) rapidement goût. L’air railleur, j’haussais naïvement les épaules en signe de soumission. Ok t’as gagné, je me laisse faire.. pour ton/mon plus grand plaisir. Me perdant dans le bleu vif de ses yeux, je me rendais peu à peu compte qu’au final, nous allions plutôt bien ensembles. Une pensée bourrée de tendresse, tandis que je croyais apercevoir ses yeux s’humidifier à leur tour. Ah, je savais bien que sous ce cœur de pierre se cachait un petit oisillon prêt à pleurer toutes les larmes de son corps face à la mort du roi ! « Si, mais si je pleurs il n'y aura plus personne pour te réconforter. » souffla-t-elle en gage de réponse à ma remarque muette. Pas faux. D’autant plus que j’étais quasi persuadé que voir pleurer ma Tyler me broierait le cœur (et me ferait doublement pleurer..). Ses mains dévalant mon dos, je frissonnais agréablement face à ce contact, appréciant sans un mot les embrassades auxquelles j’avais droit. Finalement ma journée n’était pas si mauvaise que cela. Quelques notes de musiques, une poignée de friandises, et cerise sur le gâteau : une Tyty en pleine forme. La recette du bonheur n’était pas si compliquée que ça en avait l’air, même pour un cuisinier aussi peu expérimenté que moi. « J’irai chercher ma coiffeuse blonde… Ok pas taper, j’ai rien dit ! » Oui, parce qu’il était clair qu’on ne pouvait jamais prévoir la réaction d’une céréale killeuse comme Tyler… Imaginer ma petite bisounours blonde avec un couteau entre les dents.. étrangement, cela n’avait rien d’invraisemblable. Mon dieu, je regardais beaucoup de trop la télévision moi. Dévoré par mes rêveries absurdes, j’avais à peine remarqué à quel point j’étais parvenu à me contenir.. alors que nous étions toujours plongés dans le noir. Incroyable… Même ma jeune sœur n’avait jamais réussi à me faire dormir sans veilleuse dans ma chambre. Peut-être était-ce ça après tout, le secret de mon Alice. « De toute manière il finira par payer ce qu'il a fait ce vilain balafré. » Retour au film. Il fallait bien admettre que nous n’étions pas vraiment attentifs. Shame on us, louper Simba pour se contenter d’échanger quelques poutous et chatouilles avec son compagnon… Décidemment, on n’arrête pas le progrès. Nos mains liées, je déposais un furtif baiser sur son front. Bing. En gage de remerciement pour m’avoir aidé à combattre ma plus grosse phobie. Les yeux désormais rivés sur l’écran, je toisais d’un œil mauvais le lion à la crinière sombre. Pfeuh. Noah n’aime pas les méchants, et n’a jamais aimé ça. Ce qui expliquait sans doute pourquoi aujourd’hui j’avais une vision particulièrement manichéenne des choses. Les méchants sont pas gentils, ils doivent être punis. Les gentils sont pas méchants, ils sont heureux pour l’éternité. En l’occurrence pour nous.. l’avenir s’annonçait plutôt clément. Bah oui, Tyler & Noah, ils sont gentils non ? « Dévoré par ses propres hyènes.. Ils sont quand même ignobles chez Disney : aucune pitié pour les méchants, tu t’rends compte ! » Deh oui. Un passage qui pouvait traumatiser les plus jeunes tout de même.. T’imagines, si on t’apprend à bouffer ton camarade dans la cour de récré parce qu’il t’a fait tomber ? Je pense pas que maîtresse serait très contente de ramasser les os qui restent.. « Tu veux qu'on mette directement la fin du film où tout le monde est heureux ? » Ah ouais aussi, voilà une solution qui nous éviterait de nouvelles larmes inutiles. Quoique bon.. Timon et Pumba qui chantent ‘’dans le cochon tout est bon’’, c’était mythique. Au pire, nous pourrions copier la chorégraphie et la danser dans le salon. « Ou aussi, je pourrais te faire des pancakes, c'est une des recettes que je réussis le mieux. » A l’entente d’une certaine gourmandise, mon regard se figea sur l’écran de télévision. Des pancakes ? Elle avait dit ‘’pancakes’’ ? Le péché mignon du brave italien que j’étais… Détournant mon attention pour croiser son regard, j’affichais présentement la moue d’un gosse de quatre ans. Horr, ce qu’elle était mignonne ma Titite quand elle se pinçait la lèvre. Difficile de résister à une si délicieuse proposition… Au point où nous en étions, un petit cours de cuisine ne serait pas de trop… Et puis, la règle d’or exigeait qu’on ne dise jamais non à des pancakes préparés par les mains habiles d’une blonde aux yeux bleus. « Des pancakes hein ? Huuuuum.. tu fais les pancakes, et moi je te prépare mon super fondant au choucoulat. Deal ? » soufflais-je, un large sourire déchirant mon expression de gamin charmé. A mon tour de me pincer la lèvre inférieure. Les mains posées sur ses joues, je nous accordais un petit ‘’bisou de nez’’ avant d’embrasser une dernière fois sa bouche sucrée… Un baiser goût pop corn, le pied. Incontestablement oui, Tyler était devenue ma friandise fétiche.

« Moi le premier à la cuisiiiiiiiine ! » Quelques minutes de quiétude seulement.. Pas plus. Hurlant le top départ, je cavalais déjà –toujours dans le noir-, droit devant moi. Logiquement… la cuisine se trouvait toujours à gauche du salon. Voyons-voir… Bim, bam, boum, c’est en me ramassant les pieds sans le canapé que je parvins finalement à mettre la main sur une poignée. Tadam ! Super Noah arrivé le preums à la cuisine, et dans l’obscurité la plus totale, s’il vous plait. Respect, respect. Quoique… Petit instant de solitude… J’avais la désagréable impression de m’être trompé d’endroit. Pourquoi j’avais une serpillère sur la tête en guise de perruque ? « Deh, elle est minuscule ta cuistouille… ah remarque, c’est peut-être parce que je squatte le placard à balais. » La main sur l’interrupteur, je découvrais avec horreur tout un assortiment de balais. Des rouges, des bleus, des grands et petits… Et zut, j’avais perdu. Bon, bah pour une fois, exception à la règle, la cuisine ne se trouvait pas à gauche de la maison. Gardant ma moumoute sur la tête, je quittais le placard pour suivre les pas de la proprio’ de maison qui m’attendait déjà au lieu de rendez-vous. Hors de question de voir se profiler un air victorieux sur son visage. Les yeux rivés au sol, je sifflotais tranquillement, mains dans les poches, l’air de rien. « On ne se moque pas, où je te casse une douzaine d’œufs sur les cheveux. » grognais-je doucement. Mes mains se posant sur ses épaules, je lui imposais le silence d’un regard sévère.. Et peu convainquant. Cette femme avait le don de me faire sourire, même lorsque j’essayais de bouder. Un vrai arc-en-ciel à elle seule. Parce que oui, je suis un –très- mauvais perdant. Heureusement pour elle, une flopée de pancakes me ferait oublier ma désastreuse aventure dans le placard de cendrillon. Bon bon bon… Voyons voir ce qu’on a dans cette immense cuistoche. S’occuper d’un fondant au chocolat.. J’en avais jamais fait de ma vie, j’imaginais difficilement la gueule qu’aurait le résultat final. Deh oui, je suis un pitoyable cuisinier, mais entièrement assumé. « Alors alors.. bon, je me permets de fouiller. Prépare tes crêpes ma petite, je m’occupe du dessert.. »Clin d’œil complice dans sa direction, et je longeais les meubles à la recherche du nécessaire pour mon gâteau. Œufs, farines, chocolat… Et on met le choco dans une casserole pour le faire fondre et… Et comme Dora l’exploratrice, on se met bêtement à chanter. « Mix and mix your chocolate ! » Cuillière en bois dans la casserole, je remuais mon espèce de pâte bizarre tout en gigotant du derrière. Avoir davantage l’air con, c’était infaisable. On tourne, et on tourne, et on tourne. L’odeur du délicieux chocolat s’infiltrant dans mes narines et me faisant –presque- perdre la raison. C’est sans doute pour cette raison qu’en retirant ma cuillère un peu trop rapidement, j’étais parvenu à tacheter ma collègue de cuisine. Oops. Bon… Tyler, version dalmatien avec des petites taches brunes ici et là… C’était plutôt sexy hein. Les lèvres pincées, faussement désolé, je me cachais déjà derrière la portière du frigo. « Sur la tête de mon chat, j’ai pas fait exprès, j’te le jure… » Bon.. Excepté le fait que je n’avais pas de chat –mais ça, elle n’était pas censée le savoir-, j’attrapais une poêle sans plus attendre en guise d’éventuel bouclier. Oui, parce que mine de rien, j’attendais de pied ferme une quelconque vengeance de sa part… Quelle meilleure façon de passer une excellente fin de journée, que celle de partager une bataille de nourriture avec sa compagne. Plaisante idée… A quand l’attaque de chantilly ?

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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyMar 19 Juin - 19:31


I'll still search for heaven right in your eyes
I will bring you the mountains, write your name 'cross the sky, anything that you need I will try to find ;; On our first date I asked you to dance, you turned bright red and started to laugh. I stayed straight faced until you stopped. On that riverbank there was no music to hear, I pulled you in close and whispered in your ear: " I think I know a tune you'll like ". So I hummed something soft and sweet. The stars came out as we moved our feet. So won't you take my hand, take my heart, promise to never stop dancing once we start. Oh, oh, 'cause this is our song. I can't promise no fairytale but you'll be the queen in any castle I build ✿ Tyler Reese Brightside & Nattéo DD. Calendre. ✿
Alors qu'il l'observait avec ses yeux noisettes humides, elle s'évada une seconde dans ses pensées, prenant conscience qu'elle n'avait jamais noué un lien aussi fort avec un garçon, mis à part Zachariah. Quelles étaient rares ces rencontres bienheureuses, où l'on sait d'emblée que le meilleur reste encore à venir. Elle s'était vite fait un avis la première fois qu'il avait tapoté à la porte 228, la chambre qu'on lui avait attribuée suite aux éclats qui étaient venus s'enfoncer dans sa chair après l'explosion russe, elle avait tout de suite compris qu'il serait pour elle comme un ange gardien doublé d'un inspecteur du sourire qui lui collerait des amandes lorsqu'elle ferait la moue. Et c'était exactement ce qu'il s'était passé, elle avait adoré ce pouvoir de devin qui lui avait été prêté et mourrait d'envie de deviner la suite des évènements. Comme une comédie à l'eau de rose, la touche avance rapide lui faisait de l'oeil. Torturée derrière son bol de chips, elle voulait tuer le suspense et plonger ses prunelles sur la scène finale, le happy ever after, avec en dernière image, un baiser pour un amour sincère. Sa romance la tuerait, elle se le disait souvent, avec cette naïveté qui la touchait, elle était une exception par rapport à ses copines étudiantes qui ne croyaient plus au prince charmant. Mais pour elle, cela ne faisait aucun doute, elle avait fini par le trouver en tombant dans la détresse comme toutes ces princesses disney, un attentat et il était apparu. Mais pour le moment elle était loin de lui rendre l'appareil, démunie de mouchoirs, elle n'avait pas anticipé l'impact que le dvd aurait sur Nattéo et elle se retrouvait interdite face à son grognement. Essayant de se sauver par l'improvisation, elle colla avec douceur ses manches sur le visage de Nattéo, prenant soin de sécher ses larmes avec affection. « Le mouchoir Brightside est pas trop mal encore. ». La réflexion stoppa son geste un instant alors que ses prunelles océan se baladait sur le visage adverse et que ses lèvres hésitaient encore entre la risette ou la moue. Il ne cesserait donc jamais de la taquiner, qu'importe le moment ou la situation. Finalement elle se laissa séduire par le sourire et lui pinça les joues en retour pour laisser deux petites marques rouges sur ses pommettes. « Juste pas très pratique à transporter. », riposta-t-elle en haussant les épaule et essayant de rentrer sa tête au sein d'une carapace inexistante, comme pour occuper moins de place dans le salon. Nattéo était touché par le film et elle trouvait le moyen d'imiter une tortue pendant ce temps là, elle se maudissait intérieurement de ne jamais arrêter de jouer à l'imbécile mais c'était comme si elle était reléguée au simple poste de spectatrice et qu'elle n'avait plus réellement le contrôle sur le clown improvisé qu'elle était devenue. Ça devait être la nervosité, malgré le fait qu'ils se soient familiarisés ces derniers mois, elle éprouvait encore la peur de tout faire capoter et ça ne faisait que l'exciter davantage, lui épargnant pas quelques fois ses imbécilités. « J’irai chercher ma coiffeuse blonde… Ok pas taper, j’ai rien dit ! ». Elle poussa son torse, affublée d'une moue amusée, avant de se replacer dans ses bras, irrésistible le Nattéo, elle pouvait même pas lui en vouloir longtemps, la rancune lui étant étrangère. « Pff, moi aussi j'ai un coiffeur. », affirma-t-elle en lui donnant une minuscule pichenette sur le nez. Tiens un nouveau sentiment, la jalousie, mais elle n'était pas sûre de vouloir le connaître celui-là. « Dévoré par ses propres hyènes.. Ils sont quand même ignobles chez Disney : aucune pitié pour les méchants, tu t’rends compte ! ». C'est vrai que lorsque l'on y réfléchissait bien, ils arrivaient à faire passer des actes horribles avec enchantement, ça devait être ça la magie disney, des nains faisaient tomber une vieille dame d'une falaise et tout le monde était content. « Rooh, je suis en train de découvrir le coeur tendre de mon cornetto, dis-moi que tu vas te transformer en nounours géant. ». Elle avait déjà la chanson de la publicité en tête et était prête à danser, I wanna be your only man, don't wanna see you with no other maaan ♪. Ils pourraient faire ça pour les vacances, manger des cornettos et rester près de la piscine. En attendant, rien de mieux qu'une annonce de pancakes pour remotiver les troupes. « Des pancakes hein ? Huuuuum.. tu fais les pancakes, et moi je te prépare mon super fondant au choucoulat. Deal ? ». Un fondant au chocolat, ça faisait une éternité qu'elle en avait pas mangé et elle s'en léchait déjà les babines, comme Scar devant la petite souris qu'il faisait passer entre ses doigts au début du film. « Deal ! Mais qui t'envoie, monsieur parfait que tu es ? ». Intelligent, affectueux, talentueux, marrant, et elle en passait des meilleurs, il avait été fait à la carte celui-ci, sans nulle doute.

« Moi le premier à la cuisiiiiiiiine ! ». Elle sursauta, ses pieds aux aguets, déjà plaqués sur le sol alors qu'elle ne put assimiler de quoi il s'agissait. Toujours enveloppée par l'obscurité, ses yeux s'étaient tout de fois habitués et elle distingua sans mal la silhouette de Nattéo s'échapper du centre de la pièce. Le tricheur, il avait annoncé le top départ sans dire zut et c'était élancé avant le coup d'envoi officiel, la disqualification qu'il méritait le petit frisé. Mais constatant qu'il s'était aventuré à l'opposé de l'arrivée, un gloussement s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se mettait à son tour à courir vers le véritable lieu de rendez-vous, un paradis pour Obélix. « Et elle s'élançant sur les premiers mètres de la piste, partant grande favorite de cet affrontement, augmentant sa vitesse à chaque enjambée, elle se rapproche avec succès de la cuisine, empruntant le dernier couloir qui la conduira à la victoire, plus que quelques mètreeeeees... », commenta-t-elle avec une euphorie prodigieuse et frappant chaque murs de la maisonnée avec une voie soumise à l'effort et aux aiguës. Alors qu'elle glissait sur le parterre, la pièce qu'elle venait de quitter regagnait toute sa luminosité, faisant bénéficier le couloir d'une clarté nouvelle. Il venait de trouver l'interrupteur et serait sur ses talons d'une seconde à l'autre, elle n'avait jamais fait preuve de talents athlétiques et était d'une lenteur à faire peur à côté des sportives de l'université, pourtant elle voulait gagner à tout prix et son coeur se serrait à chaque nouveau souffle. Les soquettes glissant sur le carrelage, elle restait à la tête de leur course effrénée, trop heureuse que Nattéo ait prit la mauvaise direction et par la même occasion, lui avait offert une victoire assurée. Bifurcation de couloir serré, elle entendait déjà des pas précipités la rejoindre à toute vitesse alors que sa paume s'accrocher à l'embrasure de la porte dans un dérapage ultime. Un pied devant l'autre, enfin la ligne d'arrivée était franchie par ses bons soins, quelques secondes avant son amoureux bouclé qui une fois vaincu avait ralenti sa course et sifflotait à tout va pour la distraire de sa victoire. « On ne se moque pas, où je te casse une douzaine d’œufs sur les cheveux. ». Les mains sur les côtes, elle reprenait lentement son souffle, les commissures relevées au plus haut, qu'elle peinait à dissimuler en feignant chercher l'air qu'il lui manquait vers le sol. « Faudrait-il encore que tu saches où sont les oeufs, te connaissant, tu serais capable de les chercher dans la buanderie. », se moqua-t-elle en arquant un sourcil à son attention. Hein, n'est-ce pas monsieur je prends le placard à balais pour la pièce préférée des grands chefs cuistots. Elle chatouilla les doigts qui venaient de prendre place sur ses épaules et se déroba de son emprise. Si au tout début elle avait toujours été impressionnée par ce futur médecin aux cheveux sombres, elle avait fini par acquérir un peu d'aplomb, sachant qu'il finissait toujours par la gâtée au final. « Alors alors.. bon, je me permets de fouiller. Prépare tes crêpes ma petite, je m’occupe du dessert.. ». La preuve. Que pouvait-elle rêver de mieux, son petit ami savait faire un fondant, même elle n'avait pas les compétences nécessaires pour une telle réalisation. Elle répondit à son clin d'oeil, dénichant un récipient et s'emparant d'une brique de lait. « Fais comme chez toi Maïté, émerveille-nous les papilles. ». Le sucre à la patte, elle ne savait pas trop où ça allait les mener si il faisait comme chez lui mais elle prenait le risque quand même. Elle ne savait pas non plus si sa référence lui parlait, Maïté, célèbre ancienne animatrice française qui parlait de faire des petites dorades, il fallait sérieusement qu'elle envisage d'arrêter de regarder les programmes européens, déjà qu'elle passait pour une fille bizarre. Pendant qu'il se mettait à pousser la chansonnette et se dandiner, elle luttait avec le paquet de farine neuf qui n'était pas décidé à s'ouvrir. Finalement, après un petit effort, elle parvint enfin à provoquer une petite ouverture. « J'aurai jamais pensé qu'en plus de savoir faire les sutures, tu étais un cordon bleu, je... ». Elle fut surprise par la pâte qui venait, par petites troupes, tâcher son visage et reposa son paquet pour se tourner vers l'auteur de cette attaque gourmande. « Sur la tête de mon chat, j’ai pas fait exprès, j’te le jure… ». Ouais c'est ça, laisse ton chat où il est va. Ses doigts se crispèrent sur la farine mais Nattéo avait déjà pris toutes les précautions imaginables, planqué derrière la porte du frigo et protéger par une poêle, même sa crinière ne dépassait plus. Démangée par l'envie de riposter et de ne pas lui laissait la victoire, ses prunelles se baladèrent sur tous les environs à la recherche de l'arme ultime. Bingo. Elle attrapa la longue tige, oubliant tous les désastres qu'elle allait causer et complètement poussée par l'adrénaline qui commençait à lui faire bouillir le sang, elle commença à monter sur l'un des meubles, se protégeant avec une grande casserole tout en se rapprochant de l'alarme à incendie. Une pression sur l'allume gaz et l'arrosoir fixé au plafond se déclencha, entraînant le cri du planqué. « Fallait pas embarquer ton chat là-dedans puisque les chats n'aiment pas l'eau, mon raisonnement a été vite fait. ». Profitant de l'aubaine qui s'offrait à elle, elle sauta sur le sol et mit main basse sur le paquet de farine qu'elle distribua généreusement sur la silhouette de son adversaire qui devenait blanche à vue d'oeil. « Avalaaaanche, c'est une avalanche ! ». Cri de guerre et fou rire mélangés, elle finissait de déverser le contenu sur Nattéo, lui barrant toutes les issues et grimpant même sur son dos pour lui faire sa couleur, maintenant on pouvait dire qu'il avait les cheveux poivre et sel. « Oh puréé, t'as un côté tout noir et un côté tout blanc, on dirait cruella dans les 101 dalmatiens ! Laisse-moi t’arranger ça Téo, alleez. ». Son rire se rapprocha de son oreille alors qu'elle s'accrochait avec force à ses épaules, sachant que si ses pieds touchés terre, elle était finie. Peut-être qu'elle devrait déjà commencer à lui dire je t'aime un milliard de fois pour qu'il oublie sa contre attaque, elle n'osait même pas imaginer ce qu'il lui ferait subir après ça. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Les lèvres pincés, elle commençait déjà à désapprouver son action, foutue qu'elle était. « Mais c'est quoi ce bazar ? ». Coupée dans son hilarité, elle releva sa petite tête blonde pour croiser le regard médusé de Zachariah. Beh ça, c'est moi dans la cuisine quand t'es pas là. Elle descendit lentement des épaules de Noah, complètement silencieuse face au capharnaüm qu'elle avait provoqué. « On voulait juste faire des pancakes. ». Sa voix devenue soudainement enfantine, ses épaules se rapprochèrent du plafond et sa tête se pencha vers la droite en signe t'excuse, je suis mignonne, tu me pardonnes ?

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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyVen 29 Juin - 21:03

i love you like crazy.
❝ Children show me in their playful smiles the divine in everyone. This simple goodness shines straight from their hearts and only asks to be lived. ❞
michael jackson


Les parents ont toujours tendance à nous répéter sans arrêt une leçon morale essentielle à notre développement : jouer avec la nourriture, c’est mal. Manque de chance, c’est également un moyen de distraction plus qu’efficace. Plonger les mains dans la farine, asperger le voisin de sauce, saupoudrer le tout de sucre fin… Dans les cirques, les clowns ont pour tradition de s’envoyer des tartes à la crème en plein visage.. chez Tyler Reese Brightside, c’était la pâte du gâteau au chocolat. Les deux mains posées contre la bouche, la moue faussement désolé, je me retenais tant bien que mal de ne pas partir dans un fou rire solo. La petite blondinette, mitraillée de part et d’autre d’un chocolat tout juste fondu… A la voir de loin, on l’aurait facilement confondu avec l’un des 101 dalmatiens. Wouf wouf. Trop tard, j’avais déjà signé mon arrêt de mort. C’est sans doute l’instinct de survie qui me poussa à aller me réfugier derrière la porte du frigo. Tralalalalère, tu ne pourras même pas me toucher d’ici. Nattéo, champion de paintball aux côtés de Matthias et Thaïs. Se confronter à ma toute puissance était une grave erreur… Mais l’étrange silence qui s’installa dans la pièce ne présageait rien de bon… Pas de cris affolés, pas de déclaration de guerre, aucune insulte… Etait-elle décédée sous la fusillade de chocolat ? Ah, minute papillon, depuis quand il pleuvait dans les maisons ? Un hoquet de surprise s’échappa de mes lèvres tandis que je levais les yeux. Oh, garce. Les chats n’aiment pas l’eau pourtant, c’est bien connu non ! Les vêtements collés à la peau, j’étouffais un cri digne des films d’horreurs. Sacrilège, mes belles bouclettes. Des heures de travail réduites au néant ! Ca, Titite, tu ne l’emporteras pas au Paradis… « Fallait pas embarquer ton chat là-dedans puisque les chats n'aiment pas l'eau, mon raisonnement a été vite fait. » Ne jamais sous-estimer son adversaire, encore moins lorsqu’il s’agit d’une blondinette capable du meilleur comme du pire. Trempé jusqu’aux os, je pestais silencieusement tout en refermant d’un geste vif la porte du réfrigérateur. Ok, tu as certes gagné une bataille, mais pas la guerre. Et… après la pluie vient le brouillard, c’est bien connu. Me voilà saucé comme une belle pâte à pizza, recouvert de farine. Forcément, avec l’eau, je ressemblais plus à une espèce de pâte vivante qu’à un homme, mais passons. « Avalaaaanche, c'est une avalanche ! » qu’elle hurlait tout en riant de plus belle. Quant à moi, les bras levés, les épaules haussées, je me laissais gentiment faire. Un peu plus, un peu moins, ça ne changerait pas grand-chose. La seule certitude que j’avais en cet instant : ma vengeance serait terrible. Grominet grogne en silence, mais comme tout chat.. il sait griffer. Sacrée gamine. Même pas le temps de dire ‘’ouff’’ qu’elle se retrouvait déjà perché sur mes épaules à la manière d’un ouistiti tacheté. Si extérieurement je faisais tout pour avoir l’air mécontent, intérieur j’avais l’impression d’avoir retrouvé l’époque de mes dix ans. Même Thaïs n’était pas aussi cinglée qu’elle. Et pour preuve… « Oh puréé, t'as un côté tout noir et un côté tout blanc, on dirait cruella dans les 101 dalmatiens ! Laisse-moi t’arranger ça Téo, alleez. » Cruella ? Venait-elle bien de prononcer le nom ‘’Cruella’’ ? Oh la peste ! La bouille toute mignonne, elle s’accrochait désespérément à mes épaules. Oui oui, tu as tout compris… Dès que tes pieds toucheront terre, c’en sera fini pour toi. Nos rires s’élevaient tranquillement dans la cuisine –qui ressemblait désormais plus à un champ de bataille qu’à autre chose-. Une soirée cinéma qui prenait des airs de règlement de compte. Âge mental : cinq ans. « Cruella ? T’es sérieuse Tyler ? Monh, oui qu’elle l’est en plus.. Vermine ! » Ma main farinée se posa sur sa chevelure dorée, partageant ainsi la poudre blanche avec elle. J’avais l’air de Cruella, elle aurait l’air d’une mamie avec ses cheveux blancs. Mine de rien, elle été tenace la bestiole. Tournoyant sur moi-même dans le but de la faire descendre, j’arrivais à en avoir des nausées. Et la surprise du chef... « Mais c'est quoi ce bazar ? » Sursautant d’un coup, je levais les yeux vers celui qui venait de nous interrompre. Oops… La silhouette imposante du second maître de maison se tenait juste en face de nous, l’air médusé. Je ne connaissais pas vraiment Zachariah, mais sur le coup, on pouvait le dire : j’avais vraiment l’air con. Tyler descendit lentement, et moi.. je restais immobile. A la manière du papa qui surprend ses enfants entrain de faire des bêtises, nous restions là, impassibles, les yeux rivés au sol. Quand le chat n’est pas là, les souris dansent, c’est pourtant bien connu. Même si pour une fois, le chat en question, c’était le Sigma. Un petit coup d’œil accusateur en direction de ma voisine, et je pinçais les lèvres pour ne pas partir dans un nouveau fou rire. La farine, ça chatouille le nez. Et puis de toute façon, c’était elle qui avait commencée ! Derrière nous résonnait la mélodie ‘’Hakuna Matata’’ provenant du salon, ajoutant une légère atmosphère pour le moins ridicule à la scène. Hakuna Matata Zachy.. C’est cet instant que choisi Blondie pour répondre à son colocataire outré : « On voulait juste faire des pancakes. » Mais quelle phrase magnifique ! Cette fois, je ne pu m’empêcher de lâcher un rire discret. ‘’Juste’’ faire des pancakes, dit-elle de sa voix doucereuse et franchement peu convaincante. Citation en or. Et le pire dans l’histoire, c’est qu’elle le regardait, la moue typique de la gosse qui tente de charmer son papou. Aller quoi, j’suis pas trop mignonne ? Du rêve cette Tyler, du rêve. L’hilarité me regagnait en un éclair, mais Zachariah n’en semblait pas… du tout chamboulé. Au contraire : il restait là, muet. Il y avait de quoi.. Si je devais un jour surprendre Matthias avec sa copine, tout deux recouverts de farine.. je me ferai du souci. Finalement, ma main pointa en direction de la blondinette, l’index ciblé vers son visage. Rompre le silence pour ajouter une couche de ridicule. « C’est sa faute à elle, elle m’a attaquée en première. » affirmais-je tout sérieux. Nattéo, débilité puissance mille, immaturité puissance mille au carré. Devant cette explication peu réaliste (quoique dans l’histoire, la victime, c’était moi), j’inspirais un grand coup en haussant les épaules. Ok, je pouvais concevoir que ce n’était pas le genre de choses à dire dans la situation actuelle, certes… « Bon… Ok j’avoue : on a été attaqués par une bande de chipmunks en colère. Ils étaient affamés et ont dévalisés le frigo.. on a rien pu faire pour les arrêter… » Beaucoup plus réaliste. La moue intriguée, le Sigma ne demanda pas son reste et préféra nous laisser en s’échappant sans un mot. Bon… hé bien retour aux choses ‘’sérieuses’’. Patientant quelques minutes, histoire qu’il soit assez éloigné, je me penchais doucement vers mon adversaire. « A cause de toi, ton colloc’ va me prendre pour un attardé d’la cervelle, merci bien Dalmatien ! »

Pour résumer : le score actuel était de 1 partout. Un match très attendu des supporters, mais dont la victoire irait pour les français ! Blague, je déteste le football. Revenons en plutôt à notre scène de ménage en pleine cuisine. Reposant mon attention sur ma jeune camarade, je croisais les bras sur ma poitrine tout en la dévisageant d’un air hautain. Alors comme ça, je ressemble à Cruella hein ? Au milieu du champ de bataille –qui au passage devenait particulièrement glissant à cause de l’eau et la farine-, nous nous toisions à la manière de deux conquérants. Mieux que Madonna vs Michael Jackson. « Tu sais que je t’aime fort, mais là, t’as déclaré la guerre ma Titite. » soufflais-je finalement à son adresse. Et c’était reparti : les yeux rivés sur la casserole tiède désormais, je m’emparais du tout en poussant un cri de guerre à la tarzan. Hoplà, debout sur l’un des buffets, je renversais mon délicieux chocolat sur ma victime. Et vlan. Même Willy Wonka ne pouvait pas prétendre à avoir inventé une pareille gourmandise. Riant à gorge déployée, je ne manquais bien entendu pas de saluer la scène… non sans me casser la figure du meuble. Et un joli bleu aux fesses, un. Mais Nattéo est trop fier pour admettre qu’il a mal, donc Nattéo se relève, mine de rien, et continue de pointer du doigt la Tyler au chocolat face à lui. Délicieusement sexy comme tenue… Elle allait me tuer. Quoique bon… nous avions épuisé là pas mal de munitions. « Tutututuh… Oh bah ça alors, tu ressembles à un kinder bueno grandeur nature ! On partage ? » Petit clin d’œil à la pub avec le tennis man, et j’imitais à merveille son sourire ravageur. Colgate est mon partenaire brillance dentaire. Difficile de garder son sérieux face à la bouille contrariée de Tyler… Le plaisir pour les ptites faims, hum ? Déposant la gamelle sur la gazinière, je me rapprochais finalement tout en élevant un drapeau blanc imaginaire. Aller, faisons la paix, tu sais bien que t’as perdu de toute façon ! Et excellent timing qui plus est, puisque du salon, nous pouvions entendre la fameuse chanson ‘’l’amour brille sous les étoiles’’. Ou comment donner un petit air romantique à une scène qui était à des kilomètres de ce que l’on pourrait qualifier de ‘’mignon’’. Attrapant sa main chocolatée, je la forçais à venir se loger au creux de mes bras enfarinée. Cruella et un Kinder en pleine étreinte. Un délicieux petit parfum régnait dans la cuisine, nous enrobant d’une onctuosité incomparable. On dit que le chocolat est un excellent aphrodisiaque, voyons voir si c’est vrai… Déposant mon index sur sa joue avant de le porter à la bouche, j’hochais vivement la tête. Ah oui, excellent. Manque juste un peu de crème fraîche, mais parfait ! « T’es bonne ma Titite –et sans aucune allusion perverse ! » affirmais-je, un large sourire se profilant sur mon visage. Petit bisou furtif déposé sur son nez –miam miam-, et me voilà de nouveau entrain d’imiter le chat potté. « Fais moi un bisou au chocolat, et j’oublis tout ! » Ce que Nattéo veut, Nattéo a. Jusqu’à preuve du contraire, je m’étais toujours montré très persuasif avec elle… Ou pas. L’art d’être un manipulateur gamin avec une bouille qui faisait fondre le cœur de ma blondie. Et puis si elle refusait.. nous serions contraint d’employer la manière forte, avec regret…Quel dommage d’amocher une si jolie dame. Quoiqu’à bien y réfléchir, elle ne s’était pas gênée pour démolir mes précieuses bouclettes… Et si on sortait le ciseaux pour couper ces jolies mèches de cheveux ? Blague. Si j’étais un parfait chirurgien, j’étais une véritable casserole en matière de coupe-coupe. Ah si, tondre les crânes encore, je me débrouillais pas trop mal… « Ou sinon, à l’aide de mes instruments de torture, je te ferai subir un supplice exemplaire pour ta conduite ! » Désignant d’un signe de tête la table d’à côté, j’haussais les sourcils. Sucre glace, pépites de chocolat, vermicelles de toutes les couleurs, chantilly… Attention Tyler, tu t’embarques dans un domaine que tu connais mal… Le seul petit élément qu’il me manquait : une paire de menottes. Bawi, c’est plus rigolo avec des menottes. Sinon bonjour la galère pour maintenir immobile une gamine aussi hyperactive qu’elle. Alors Titite, que choisis-tu ? Bisou à Grominet, ou torture ? Sinon au pire hein, il reste toujours le four qui est entrain de préchauffer… Après-tout, ne devais-je pas lui préparer un fondant au chocolat ? Le plus délicieux qu’il soit.

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MessageSujet: Re: It hasn't felt like home before you ;; It hasn't felt like home before you ;; EmptyVen 27 Juil - 8:53

corbeille. :plop:
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