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Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya

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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
prénom, pseudo : Fanny, Fannence, la plus mignonne des mignonnes, Fannou
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MessageSujet: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyDim 1 Juil - 4:46

L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.Vous vous arrêtez une seconde et vous restez en arrière... Plus on tente d’aller de l’avant, plus le fait de ne jamais regarder en arrière est tentant. Le passé fait toujours surface pour nous botter le cul. Parfois on apprend de nouvelles choses sur le passé, qui changent tout ce que nous savons sur le présent. L’amour est un champ de bataille.

    Enroulée dans ma couette, une tonne de mouchoir entassé par terre, une musique horriblement déprimante résonnant dans la chambre, je faisais le deuil de ma mini relation éclair avec Dawson Wilson-Fletcher, qui avait déguerpi aussi vite de ma vie qu’il n’en était entré. Le fiasco du bal de promo n’avait été que la partie émergée de l’iceberg, puisqu’apparemment, Dawson avait déjà eu dans l’idée de quitter Berkeley et de me laisser. Et dire que j’avais eu durant quelques jours l’immense joie de me dire que j’avais le plus merveilleux des petits amis, qui prenait soin de moi, préférant mettre de côté son déplaisir à aller un bal juste pour me faire plaisir, qui n’hésitait pas à rester en ma compagnie pendant que je révisais mes cours alors que nous aurions pu sortir faire je ne sais quoi, un petit ami qui acceptait mes convictions religieuses. Malheureusement pour moi, tout cela n’était que passé, et j’allais devoir apprendre à m’être cela derrière moi. Bien sur, cela aurait pu être beaucoup plus facile, si seulement je n’avais pas appris que j’étais enceinte de quelques semaines, me laissant ainsi un doute totalement incertain sur l’origine de l’enfant, sur qui en était le père. Hum oui, j’étais bel et bien dans une sale situation. Je ne savais même pas comment j’en étais arrivée là, à me retrouver clouée au lit par le chagrin, enceinte d’un enfant sans être marié, sans être en couple avec le père, et surtout, sans savoir qui était le père. Et dire qu’il y a un an tout pile, j’étais dans mon petit pensionnat religieux de Wellington, où les garçons étaient le cadet de mes soucis, et n’étaient tout simplement pas un mot de mon vocabulaire. Le sexe était donc une chose totalement inenvisageable et voilà qu’un an plus tard, débarquée à Berkeley, j’avais déjà succombé deux fois aux plaisirs charnels, avant même d’avoir failli y succomber une troisième fois en la présence de mon fiancé Gaulthier. Soyons honnête, ce n’était définitivement pas le chemin de vie que je m’étais imaginée. J’avais souvent pensé rencontrer un homme beau, intelligent, marrant, de préférence croyant en ma religion, avec lequel je me marierai et aurai ma première relation sexuelle – consentie évidemment – lors de notre nuit de noce, dans un décor paradisiaque telle qu’Hawaï, ou la côté méditerranéenne, d’où aurait été conçu notre première enfant, un petit garçon ou une petite fille peut importe, et nous aurions vécu n’importe où, tant que nous serions ensemble, le bonheur serait complet. Mais voilà, le tableau idyllique que je m’étais toujours dressée en rêve partait en fumée ces derniers jours, Dawson m’ayant lâchement abandonné. Bien sur, j’avais toujours la possibilité d’appeler Gaulthier, de coucher avec lui et de faire croire que l’enfant était de lui. Ce serait d’ailleurs assez simple à faire croire dans la mesure où je n’étais enceinte que de trois semaines. Oui c’était d’ailleurs une idée que je pourrai allégrement faire et réussir, mais je ne me sentais pas de faire quelque chose d’aussi horrible. Soyons honnête, j’étais bien loin de cette image de débauche et de garce manipulatrice que ce que cette idée inspirait, et j’aurai plus l’impression de me sentir Aurea, que Meleya. Non merci, je préférais vivre dans le pêché mais de manière honnête, plutôt que de mentir et de me sentir coupable toute ma vie. Si l’on m’avait bien appris quelque chose au couvent et qui s’était révélé exact à mon arrivée à Berkeley, c’était que l’honnêteté était maitresse des relations, et que n’importe quel mensonge finissait par se savoir et nous exploser à la face, tel un boomerang revenant vers son expéditeur. J’avais vu cela plus d’une fois à Berkeley, et je devais reconnaître que ce n’était pas franchement folichon pour les personnes qui devaient en subir les conséquences. Mais après tout, cela ne me concernait pas. J’avais appris à Berkeley que le mieux était de s’occuper chacun de ses affaires, sauf lorsqu’il s’agissait de la famille, ce qui permettait ainsi d’éviter le moindre soucis. Enfin c’était là les leçons que j’avais retenu de ma première année en tant qu’étudiante au sein de cette Université. Je ne savais pas si les choses se passaient partout ailleurs de la même manière puisque mon expérience en tant que jeune fille n’avait été exploré qu’à Berkeley, mais je ne doutais pas que cela devait se dérouler de la même manière, Berkeley n’étant pas un micro climat ou que sais-je encore. Enfin toujours est-il que je me retrouvais enceinte, sans petit copain, sans mari, sans savoir qui était le père, et j’étais totalement paniquée. Bien sur, hors de question d’en parler à Aurea, nos relations étaient toujours des plus tendus depuis le bal, et nous ne nous étions même pas croisé une seule fois depuis cet événement. Elle avait passé ses nuits à droite à gauche, et la journée, lorsqu’elle dormait, je me trouvais à la bibliothèque, où je dévorais mes livres et avançais dans mon programme de l’an prochain à grande vitesse. En somme, nos deux styles de vies totalement décalés étaient parfaits pour que nous n’ayons pas une seule fois à nous croiser. Je n’avais aucune envie de voir sa petite tête prétentieuse et arrogante, me balançait encore une fois son venin à la figure, comme si seule sa petite personne n’avait de valeur à ses yeux. En même temps, j’étais quasi sur que seule sa petite personne ne trouvait grâce à ses yeux. Même sa meilleure amie Lucile n’avait pas autant de valeur pour elle j’en mettrai ma main à couper. Mais au fond, je ne sais même pas pourquoi je m’en étonne encore. Aurea est entrée dans ma vie voilà maintenant un an passé, et je m’étonnais toujours de son comportement des plus horribles et agaçants, alors que depuis le début, elle avait posé la base, montrant son vrai visage aux yeux de tous. Oui elle avait été honnête dès le départ, et au fond, c’était presque moi que je devais blâmer pour avoir cru en un possible rapprochement entre sœurs ! Et voilà que j’en venais à me punir moi-même. Oui je devenais vraiment folle avec une sœur pareille, peut-être était-ce son influence qui me rendait ainsi ? Mais non, il fallait bien que je me rende à l’évidence que la seule fautive était moi et personne d’autre. Aussi, je me rendais compte qu’il fallait que je parle à quelqu’un de tout cela, que je ne pouvais rester ainsi, les bras croisés à attendre que le temps passe, pendant qu’un petit être grandissait dans mon ventre, n’attendant qu’une chose, celle de découvrir une maman prête à lui offrir un avenir prometteur. Hum ce n’était pas gagné mais allons bon. Je me rappelais d’ailleurs que j’avais rendez vous pour une échographie d’ici quelques heures à l’hôpital de San Francisco, qu’il serait bon que je me prépare, et que je trouve quelqu’un avec qui me rendre au rendez vous. La première personne qui me vint à l’esprit n’était autre que Leïla Carpentier Greenden, ma meilleure amie, la seule et l’unique. C’était bien simple, notre amitié détonnait totalement à l’Université, puisque rien, absolument rien ne nous prédestinés à devenir amies, et qui plus est, des meilleures amies. Leïla était devenue en très peu de temps ma confidence, celle à qui je dévoilais le moindre de mes tracas, le moindre soucis qui me trottait en tête, et j’écoutais toujours avec délectation et fascination les commentaires acerbes à l’égard des gens que Leïla trouvait moche, gros, ignoble, débile ou que sais-je encore. Je désapprouvais bien souvent sa façon de parler des gens, ou même sa vulgarité, mais en même temps, elle me faisait rire, comme rarement je riais. Et puis je savais aussi que pour Leïla, c’était une façon d’évacuer toute la colère et la peur qu’elle avait accumulé à cause de sa maladie. En même temps, je la comprenais, elle risquait de mourir à tout moment à cause d’une foutue maladie qui était dans son sang, et qu’elle ne pouvait guérir. A sa place, j’aurai été moi aussi des plus agressives, et provoquerait le monde entier. M’enfin, je me gardais bien de lui dire que je la comprenais, sinon elle pourrait bien croire que j’étais prête à devenir comme elle, à me transformer en méchante et c’était bien une chose que je voulais à tout prix éviter ! Aussi, j’attrapais mon téléphone sous la pile de mouchoirs, et je saisis le numéro 4 de la numérotation rapide, afin de joindre Leïla. « Oui ma belle c’est Meleya. Dis moi, est-ce que tu peux passer à la maison d’ici deux heures, je dois aller quelque part mais je n’ai pas envie d’y aller seule. Oui je t’expliquerai tout un peu plus tard, ne t’inquiètes pas pour cela. » Je raccrochai avant de me lever et d’entreprendre de nettoyer ma chambre. C’était simple, elle était dans un état lamentable, et je me demandais comment j’avais fait pour la laisser dans un tel état durant ces deux derniers jours. Durant une heure, je la récurrai, du sol au plafond dans le but ultime de faire partir les microbes qui avaient du s’entasser avec déléctation dans la pièce. J’entrepris de vaporiser un peu partout du fébrèze, histoire de faire partir les mauvaises odeurs, deux jours sans touches ayant laissé des traces olfactives dans la pièce. Au bout d’un moment, je retrouvais la chambre que je connaissais depuis mon arrivée à Berkeley, et j’entrepris ensuite de me nettoyer, voir même de me décrasser un maximum. J’avais l’impression de ne pas m’être douchée depuis une éternité alors que cela ne faisait que deux jours. Mais ayant toujours eu une hygiène irréprochable, il semblait logique que je me sente ainsi sale et malpropre. Quelques dizaines de minutes après, j’étais fin prête à accueillir mon amie, qui je le savais, ne tarderait pas à venir, au vu de l’étrange coup de fil que je lui avais passé. Elle ne tarda d’ailleurs pas et je la vis pointer le bout de son nez à ma porte, totalement intriguée par ce qui avait bien pu m’amener à l’appeler si soudainement. « Ah super tu es là ! Merci d’être venue ! Maintenant on peut y aller ! » Aussi vite arrivée, que nous voilà reparties direction l’hôpital de San Francisco. Voulant réserver la surprise pour un plus tard, je restais évasive dans la voiture sur la raison de ce déplacement impromptu, et je savais que je commençais doucement à agacer la Beta, qui n’aimait surement pas se faire trimballer dans toute la ville, sans avoir un but précis, ou une explication claire. Aussi, j’arrivais le plus rapidement possible devant l’hôpital, avant de lui dire simplement que j’avais des examens à passer, mais que je ne voulais pas m’y rendre seule. Toujours intriguée mais quelques peu plus calmés, Leïla me suivit le plus docilement qu’elle pouvait faire, et lorsque nous débarquâmes dans le service gynécologie, je la vis me regarder avec des yeux ronds comme la terre. M’annonçant auprès de la secrétaire, celle-ci nous invita à nous assoir en salle d’attente, le médecin nous recevrait d’ici quelques minutes. Je pris donc place sur un siège au côté de Leïla qui attendait bien évidemment des explications, que j’allais m’empresser de lui donner si je ne voulais pas voir la veine de sa tempe exploser. « Bon comme tu l’auras compris, je suis enceinte. Je ne sais pas si je dois être heureuse de cette nouvelle en fait. Dans un sens je suis contente car je me suis toujours sentie la fibre maternelle, mais en même temps, je n’ai même pas le père à mes côtés, je ne sais même pas qui est le père en réalité. Tu imagines comme je suis pathétique ? Allez vas y, je suis prête à encaisser ta remarque acerbe, de toute façon, je l’aurai méritée » D’autant qu’attends la suite de la nouvelle Leïla. Je ne sais pas qui est le père olééé. Il s’agit soit de Dawson, ex petit ami qui est parti courir je ne sais quel pays en compagnie d’une certaine Beta, soit de Zephyr, ton cher toy boy attitré, avec qui j’ai perdu ma virginité, ce que bien sur tu ne sais pas. Hum, je sentais que la pillule allait être difficile à digérer pour mon amie, et je m’apprêtais à subir son courroux lorsque je lui dirai que j’avais couché avec l’Alpha. En fait, ils n’étaient même pas en couple, en soit je n’avais trahi personne. Mais bien sur, je savais à quel point Leïla était attachée au garçon, bien qu’elle le cache du mieux qu’elle pouvait. Oui j’étais bien loin d’être rassuré face à mon amie et à tout ce que j’allais lui annoncer. Le médecin arriva dans la salle d’attente et appela mon nom, signe que j’allais sous peu passer. Je détaillais rapidement le médecin avant de voir que cette femme était grande, élancée, blonde comme les suédoises à la Victoria Silversterd, un sourire éclatant à la Colgate, bref, bien loin de l’idée que je m’étais faite d’une gynécologue. Enfin au moins, ce n’était pas un homme et je ne pouvais que m’en réjouir, n’étant pas particulièrement à l’aise à l’idée qu’un homme supplémentaire aurait été voir mon entrejambe. « Si vous voulez bien me suivre. »
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyMer 4 Juil - 22:58

Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Tumblr_m6l1dhZVzw1rrf9sa Regardant le plafond de ma chambre – future ex chambre pour tout dire – je soupirais. Comment avais-je pu être bête et idiote au point de me disputer avec Zéphyr et de ne plus lui adresser la parole ? Depuis notre altercation quelques jours avant le bal, tout avait changé. Cela faisait trois semaine que nous nous regardions plus vraiment, que nous ne nous parlions plus du tout et j'avais donc décider de quitter ma chambre dans la magnifique villa du beau milanais. Cette décision avait été difficile à prendre et pourtant. Le médecin que j'avais consulté m'avait gentiment indiqué que dans cet état, mon opération allait m'achever et que je risquais de sombrer pour de bons. J'avais donc opter pour aller vivre chez mes parents tout l'été mais vu que je ne parlais plus à ma mère et que mon père vivait avec une nouvelle femme, je ne me voyais pas aller crécher là bas deux longs mois. Je n'avais plus que deux choix devant moi : Joséphine ou Meleya mes deux meilleures amies. J'étais bien tentée d'aller chez la jeune alpha qui pourrait m'être d'un soutien plus que parfait seulement, elle vivait avec sa jumelle et même si j'étais plus du genre à agir comme Aurea, je n'aurais pas pu supporter d'entendre Meleya se faire critiquer et hurler dessus toute la sainte journée. Je devais trouver un endroit pour me reposer suite à mon opération et non pas un lieu où je devrais jouer au gendarme toute la journée. Il me fallait du calme et ça, je le trouverais chez Joey qui se serait strictement jamais chez elle. Entre son stage à l'hôpital et les sorties, la belle blonde serait plus souvent dehors à profiter que chez elle à tenter de me donner le sourire. Bien entendu, j'allais avoir du mal à la laisser sortir et moi à rester à la maison, agrafes et pansements sur le ventre mais c'était ainsi, je devais le faire pour moi et pour mon retour sur le devant de la scène en septembre prochain. Mes vacances étaient gâchées alors autant que le gâchis serve à quelque chose et que je profite de ce temps pour me resourcer. Seulement, avant de déménager, il fallait que je fasse mes cartons et ça, c'était bien plus difficile. Qu'est-ce que je détestais devoir ranger mes affaires, plier mes plus beaux vêtements pour les mettre en carton et ressortir dans quelques jours. Je détestais cela et avec l'énergie débordante – ou pas – dont je faisais preuve aujourd'hui, cette tâche n'allait pas aller vite. J'entendis mon portable sonner à l'autre bout de ma chambre mais n'eut pas la force pour me lever. Si c'était important, la personne laissera un message ou rappellera plus tard. Pour le moment, je restais allongée dans mon lit, à moitié mourante et désespérée devant ce que je venais d'encaisser depuis ces six derniers mois. Le sommeil ne mit d'ailleurs pas longtemps à venir me cueillir et cela était plutôt étrange, moi qui ne dormait que quelques heures par nuit ces derniers temps, tourmentée par tout ce qui se passait. Mon moral n'était absolument pas au plus haut et ça, tout le monde pouvait le voir, chose que je haïssais. Qu'on lise en moi comme dans un livre ouvert était quelque chose qui m'horripilait, pire, me dégouttait. J'étais devenue comme toutes ces jeunes femmes à souffrir pour des broutilles et tout ça à cause d'un homme. Je ne pouvais même pas dire ce qui me liait à Zéphyr mais une chose était sûre ; je tenais bien trop à lui, beaucoup trop. Je m'étais sentie plutôt bien avec lui mais depuis quelques temps, c'était l'inverse, surtout quand je voyais son bonheur m'éclater au visage à longueur de journée. Lorsque mon portable sonna une seconde fois, je mis pas mal de temps à émerger et décrocha en ronchonnant. Fichu rappel automatique de messagerie ! Cela faisait une heure que Meleya m'avait appelé pour me donner rendez vous chez elle pour aller quelque part. Autant j'aurai pu être réjouie d'entendre la nouvelle, autant je savais que quelque chose de fort peu joyeux se tramait et ça, je le savais à la voix de la belle brune. Mais dans quel merdier avait elle pu se fourguer celle là ? J'espérais juste qu'elle n'avait pas prévu un aller simple pour je ne sais quel organisme officiel aux murs ternes et sans vie. M'extirpant de mon lit telle une grosse crevette tentait de se débattre des filets du pêcheur, je me dirigea instinctivement vers la salle de bain où je quitta mon pyjama six fois trop grand pour moi pour une petite robe couleur corail. J'étais malade, cernée et pâle mais ce n'était pas pour autant que je devais ressembler à un laidron en quittant la villa de monsieur Princeton. Rien qu'à penser à son nom, mon cœur se serrait mais je devais rester forte. Ne pas craquer, jamais, quelque soit l'endroit où je me trouvais. Souriant au miroir, je commença à me maquiller. Crème, fond de teint, poudre, crayon, mascara, anti cernes, fard à joue. Tout y passait et une fois finie, je ressemblais enfin à quelque chose. Légère touche de crayon autour des lèvres pour accentuer les lignes de ma bouche, j'attrapa mon sac à main, mon portable et quitta le lieu où je me trouvais, perchée sur mes louboutins en adéquation parfaite avec ma tenue. Je monta dans un taxi – ayant une horreur totale de conduire en pleine journée, dans les bouchons – et me dirigea vers le quartier où vivait ma meilleure amie et sa jumelle démoniaque. Ces deux là étaient vraiment comme diable et ange, c'était hallucinant comment deux demoiselles pouvaient être aussi différentes et pourtant faite du même moule. Enfin, elles n'avaient pas eu la même vie, pas du tout même. Arrivée chez Meleya, je sonna et attendu quelques petites secondes avant de voir la belle alpha m'ouvrir avec une petite mine. On pouvait la faire à qui on voulait mais pas à moi, je voyais ttrès bien quand quelqu'un n'allait pas très bien seulement, je n'allais pas la questionner maintenant. « Effectivement je suis bien là... Tu ne vas pas me dire pourquoi je suis là je suppose ? Enfin, où est-ce qu'on va ? Je n'aime pas trop les surprises et tu le sais Meleya alors fais gaffe à toi hein » Je lui fis un léger clin d'oeil avant de lui sourire et de me diriger vers notre moyen de locomotion pour cette après-midi. La jeune femme était tellement renfermée, ne parlait presque pas que je comprenais que là, il y avait un problème. Elle ne parlait pas du bal, ni de son petit ami gamma, ni de rien. Comment était sa vie en ce moment ? Gros blanc, je n'aurai pas su le dire à quiconque. Elle qui était plutôt du genre à me raconter ses journées dans les moindres détails, c'était foutu pour aujourd'hui. Reconnaissant vaguement le cheminque nous prenions, je la regarda du coin de l'oeil avant de dire « Meleya, qu'est-ce qui se passe ? Tu te fous de ma gueule là, tu m'as fait sortir pour aller dans le lieu que je déteste le plus au monde. C'est Zéphyr qui t'a dit que j'avais rendez vous hier mais que j'y suis pas allée ? Tu dois te foutre de ma gueule Meleya, c'est pas possible autrement, pas possible » j'avais loupé mon rendez-vous à cause de vomissements hier soir et j'avais la vague impression que j'étais entrain de me faire avoir comme une bleue ! Moi qui avait cru que cette sortie allait être un doux plaisir, je m'étais bien fait avoir et je le faisais bien comprendre à mon amie en boudant, telle une gamine de douze ans. Seulement, ce n'était pas pour moi que l'on était là mais bel et bien pour elle puisqu'on était dans le service gynécologie et que je n'étais définitivement pas enceinte et je n'avais rien à me reprocher en ce qui concernait mon futur prélèvement d'ovocytes. Entendant la belle brune se présenter, j'étais choquée, sur le cul et encore plus lorsqu'elle s'expliqua. Non, elle devait se foutre de ma gueule c'est pas possible autrement, Meleya, ma Meleya, la douceur, pureté incarné ne pouvait pas avoir un polichinelle dans le tiroir : N.O.N ! le pire était qu'elle ne savait pas qui était le père ! Oh mon dieu. La regardant, je dis « Qu'on me réveille de ce cauchemar, tout de suite avant que j'assassine quelqu'un. Non mais là c'est la journée foutage de gueule. Depuis quand t'es plus vierge toi ? Depuis quand t'as perdu tes putains de valeurs du genre 'oh oui, on attend le mariage pour coucher' non mais sérieux Meleya, on t'a foutu dans un pensionnat catholique, t'as vécu de la merde pendant je sais pas combien d'année et une année dans la réalité et t'as un marmot dans l'utérus et tu sais pas qui est le père, de mieux en mieux ! T'as couché avec qui ? Dawson ? Gauthier ? Si tu veux mon avis, avorte ou fais le adopter parce qu'un gosse à cet âge, c'est juste une grosse dose d'emmerde et sympa le climat à la maison avec ta sœur. J'suis pas sûre qu'un bébé hors mariage c'est aussi ce que tu veux. Si tu veux pouponner, je t'achète une poupée Carol pour la fin de l'année » Leïla dans toute sa splendeur, Leïla l'énervée comme on l'aime ou la déteste. Lorsque la gynécologue appela ma meilleure amie, je leva les yeux au ciel en reconnaissant la jeune femme qui s'occupait de mon cas à l'hôpital. La saluant, je me posa sur une chaise près du bureau, aux côtés de Meleya. Bordel de chiotte, qu'est-ce que j'ai mérité pour vivre ça?
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyVen 6 Juil - 0:53

L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.Vous vous arrêtez une seconde et vous restez en arrière... Plus on tente d’aller de l’avant, plus le fait de ne jamais regarder en arrière est tentant. Le passé fait toujours surface pour nous botter le cul. Parfois on apprend de nouvelles choses sur le passé, qui changent tout ce que nous savons sur le présent. L’amour est un champ de bataille.

    L’hôpital. J’emmenais Leïla à l’hôpital, dans l’endroit qu’elle detestait le plus au monde et sans y avoir penser un seul instant. J’avais complètement oublié la situation de Leïla, totalement préoccupée par la mienne qui, je devais le reconnaître, était bien moins grave que la sienne. Elle était sur le point de subir une lourde intervention, à laquelle bien sur, je lui avais assurée tout mon soutien. Je lui avais même proposé de venir passer le temps de sa convalescence à la maison, mais Leïla avait préféré décliné l’invitation ce qui après réflexion, m’avait semblé tout à fait logique. Il lui fallait un environnement calme pour se reposer et mon appartement était loin de l’autre avec les critiques permanentes d’Aurea. Bien sur, ces derniers temps on ne pouvait pas dire que les critiques fusaient de toute part, Aurea ayant déserté l’appartement. Mais quand bien même, il valait mieux prévenir que guérir. Enfin toujours est-il que je me retrouvais à la trainer à l’hôpital alors même que cela allait lui rappeler de mauvais souvenirs. D’ailleurs, elle allait suffisamment y passer du temps comme ça pour que je l’y traine un peu plus. Mais il était trop tard. Nous étions déjà arrivé devant l’hôpital lorsque je compris mon erreur, ma stupide erreur. Heureusement pour moi, j’avais la chance de faire partie des rares personnes que Leïla acceptait dans son cercle d’amis, et ô privilège suprême, j’étais même devenue sa meilleure amie – avec Joséphine – ce qui représentait un exploit vu nos caractères totalement opposés. Il fallait bien avouer que les gens se révélaient totalement surpris en nous voyant si proche. Souvent, certains m’avaient même demandés si Leïla ne se servait pas de moi, ou si mon côté naïve n’avait pas encore refait surface. Mais pour une fois, je pouvais leur dire avec un plaisir non confondu que non, je n’étais pas naïve. Non, Leïla ne se servait pas de moi. Et oui, Leïla Carpentier Greenden et Meleya Ivanova étaient de véritables amies. Je sais, c’était une chose idiote de se sentir fière d’avoir telle ou telle personne comme amie. Mais Leïla était quelqu’un de tellement spéciale, tellement unique que oui, je devais le reconnaître, j’étais fière d’être son amie. Bien sur, il m’arrivait d’être agacer par son comportement ignoble envers certaines personnes, ou même de m’énerver quand elle se permettait de me faire des remarques alors que je n’avais strictement rien fait, mais au fond, je m’en fichais bien parce que dans le même temps, Leïla se montrait toujours présente pour moi, comme peu de gens ne savaient le faire. Voilà d’ailleurs pourquoi j’avais immédiatement pensé à elle comme soutien à l’hôpital. Quand j’y repensais, j’appréhendais la nouvelle que j’allais lui annoncer, enfin les deux nouvelles plutôt. Déjà l’annonce de la grossesse allait être difficile à avaler pour celle qui détester plus que quiconque les enfants, mais lorsque j’allais lui dire que Zephyr était peut-être le père de l’enfant… brr rien que d’y penser j’en avais froid dans le dos. Le jeune alpha était son colocataire et son toy boy attitré et même si ce n’était pas son petit ami, et que lui comme elle avait le droit d’aller à droite à gauche, je n’en restais pas moins totalement mortifiée à l’idée de lui annoncer. Elle allait me détester c’était sur. Elle allait me gifler peut-être même, enfin elle pourrait essayer ce n’est pas dit qu’elle y parvienne. Mais j’étais à peu près sur que j’allais me prendre un souflon comme jamais je n’en avais reçu. Je n’avais pas connu les disputes des parents sur leur enfant, mais j’allais connaître l’engueulade du siècle avec Leïla, ce qui était finalement peut-être pire. M’enfin, je trouverai bien les mots pour l’apaiser. Et puis je lui laisserai tout le loisir de se foutre de ma tronche en apprenant que Dawson avait déguerpi avec une Béta, je ne sais où, et que Zephyr continuait à faire les yeux doux à Thaïs. Oui en somme, j’étais seule, et sans père pour l’enfant. En gros, j’étais pommée, avec un avenir certes tout tracé, mais n’allais-je pas carrément être reniée par ma famille et la dynastie ? N’avais-je pas tout foutu en l’air ? Si bien sur que si, et Leïla, en guise de vengeance, se ferait un plaisir de me le signifier, j’en étais quasi sure.
    Sur le chemin, je ne parlais pas, me concentrant sur la route, ce qui avait pour effet de perturber la Beta. Je n’avais pas pour habitude de rester silencieuse, sans lui adresser le moindre mot, ou sans lui raconter la moindre chose qu’il ne s’était déroulé durant ma journée. Au moins de cette façon, elle comprenait que quelque chose de grave se tramait, et se retenait de faire la moindre critique. Ou du moins c’est ce que je croyais, jusqu’à ce qu’elle reconnaisse le chemin de l’hôpital, qu’elle empruntait très régulièrement bien évidemment. Je l’entendis s’égosiller à côté de moi, déclamant qu’elle n’en revenait pas que je l’emmène dans l’endroit qu’elle détestait le plus au monde, qu’elle était sur que Zephyr m’avait prévenue de l’oubli de son rendez vous. Ah tiens parlons en de Zephyr, ou n’en parlons pas, au choix ! Je tentais donc d’apaiser mon ami du mieux que je pouvais. « Quoi ? Mais non de quoi tu parles ?! Non Zephyr ne m’a rien dit et on ne va pas à l’hôpital pour toi ne t’inquiètes pas ! Et qu’est-ce que c’est ce que cette histoire que tu n’es pas allée à ton rendez vous hein ?! » rétorquai-je sans pour autant me montrer moralisatrice, sachant pertinemment que d’ici quelques minutes, la moralisatrice ce serait Leïla, et que je n’allais guère apprécié cela. D’ailleurs, elle se mit à bouder dans la voiture le reste du chemin, jusqu’à ce que je gare la voiture, et que nous nous dirigions vers le service de gynécologie. Oui d’accord, elle avait compris et mon explication ne sembla pas lui convenir. La moral que j’attendais depuis quelques minutes déjà ne tarda pas, et c’est une Leïla plus en forme que jamais qui explosa. Et bien pour une malade ma fille, tu as une sacrée voix crois moi. Lorsque Leïla me demanda depuis quand je n’étais plus vierge, j’eus une soudaine envie de lui répondre que je ne l’étais plus depuis l’âge de trois ans, mais cela aurait été une blague de mauvais goût, très mauvais goût, et je n’avais guère envie d’entendre la blonde s’égosillait encore plus sur une telle chose. Et la voilà qui s’attaquait à mes principes de vie, ma morale et mes valeurs, tout le tralala. Oui Leïla tu as raison, j’ai bafoué mes valeurs et ne crois pas que j’en sois fière par ailleurs. J’en étais malade de honte. Il m’avait fallu des heures et des heures de confessions à la Cathédrale de San Francisco pour qu’enfin je me sente ne serait-ce qu’un tant soit peu moins honteuse, et que j’accepte que finalement, j’avais vécu avec mon temps, mais qu’il était temps d’arrêter les frais. Vint la grande question du père aussi. Dawson ? Gaulthier ? Hum l’un des deux est un père potentiel. Mais rajoute à la liste Zephyr et tu as le tableau parfait ma chérie. Oh dear, dans quel pétrin je m’étais fourrée… Comment allais-je pouvoir expliquer à Leïla que j’avais couché avec Zephyr ? Elle allait me détruire sur place, c’était sur et certain. Si j’entrais dans le cabinet du gynécologue entière, je pourrais m’en sentir heureuse. Pour Leïla, la solution était toute trouvée. L’avortement ou l’adoption. Oui non à choisir ce serait la deuxième option ma belle car la première relevait du meurtre, et hors de question que je tue le moindre enfant, que je le garde ou non. Ma religion me l’interdisait et j’avais suffisamment été contre mes principes de vies. Alors ce serait l’adoption ou je garde l’enfant, il fallait encore que j’y réfléchisse. Mais avec Aurea comme environnement familiale, il y avait mieux, je devais bien l’admettre. Prenant une longue inspiration, je me lançais, prête à entrer dans la cage aux lions. « Je sais, je suis débile j’ai fait une énorme connerie, peut-être la pire de toute ma vie. Crois bien que je me sens déjà assez honteuse comme ça, et que je suis allée me confesser tous les jours pour pouvoir accepter le pardon de Dieu. Ensuite, je ne suis plus vierge depuis quelques jours avant le bal. Mais je n’ai pas voulu t’en parler tu avais tes propres soucis, et je ne me voyais pas t’ennuyer avec cela. Quant au père, et bien ce n’est pas Gaulthier car je n’ai pas couché avec lui. Dawson est une possibilité oui en effet. J’ai couché avec lui un peu avant le bal, mais apparemment ce que j’avais à lui offrir ne lui a pas suffi puisqu’il a mis les voiles avec une autre fille, une certaine Valentina donc comme ça au moins. Non l’autre possibilité ne va pas te plaire et je m’attends à ce que tu me cries dessus comme tu ne l’as encore jamais fait. Alors je me lance j’ai perdu ma virginité avec Zephyr et crois bien que j’en suis désolée que tu l’apprennes de cette manière ! » Je me tue alors, attendant le verdict de mon amie, sans même relever ce qu’elle m’avait dit concernant l’adoption ou l’avortement, sachant pertinemment qu’elle se ficherait bien de la moindre chose qui aurait pu sortir de ma bouche après le prénom de Zephyr. Heureusement pour moi, le médecin ne tarda pas à pointer le bout de son nez et à me faire rentrer dans son bureau avec une Leïla des plus agacées. Oh misère, apparemment j’avais choisi le même gynécologue qu’elle, c’était bien ma veine. « Bien, je vois que c’est la première fois que vous consultez pour votre grossesse, qui a par ailleurs été confirmé par la prise de sang. Donc, félicitation mademoiselle Ivanova ! » Me déclara t’elle, tout en continuant de me sourire. Félicitation, félicitation, je n’étais pas bien sur que le mot était de rigueur surtout dans ces conditions, mais après tout, le médecin n’en savait rien. Elle continua par ailleurs en me déclarant qu’elle allait me faire passer une échographie tout de suite, afin de voir comment se portait le bébé. J’acquiesçais avec un léger sourire, avant de prendre place sur la table qu’elle me designa. Vint bien sur les célèbres « le gel est un peu froid » de la part du médecin. « Pas de soucis, je ne suis pas frileuse. » Pendant qu’elle préparait le tout, la gynécologue ne put s’empêcher de remarquer que le fait de venir accompagnée était une très bonne chose. « Je me suis dit que le soutien psychologique de Leïla ne serait pas de trop pour aujourd’hui. » Je n’avais pas osé prononcer le mot amie, car j’étais à peu près sur que Leïla aurait sauté sur l’occasion pour me sortir des horreurs.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyVen 6 Juil - 16:00

Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Tumblr_m6l1bhuAHE1rrf9sa Assise en voiture, je regardais Meleya et attendais qu'elle me parle. Cependant, il semblait que c'était peine perdue puisque la jolie brune était une vraie tombe et se concentrait plus sur le chemin qu'autre chose. Ce temps de calme – avant la tempête – me permettait de réfléchir, de réfléchir à tout ce qui allait se passer dans les deux mois qui allaient suivre. C'était la première fois de ma vie que je n'allais pas prendre l'avion pour aller en vacances, première fois de ma vie que j'allais être coincé dans le même lieu toute l'année. Seule une petit séjour à Sacramento était possible mais sinon, les plages françaises, italiennes, grecques ou espagnoles ne seraient pas de la partie cette année. La double opération que j'allais subir me tuait à petit feu. Se faire enlever et congeler ses ovaires à même pas vingt ans était un défi des dieux. J'avais peur, tellement peur de ne plus jamais pouvoir avoir d'enfants puisque même si je montrais ma façade anti-progéniture au monde entier, j'étais persuadée qu'un jour ou l'autre, je finirais par me pardonner d'avoir avorté il y a cinq ans de cela et qu'à ce moment, je pourrais avoir un enfant ou deux avec un homme que j'aimais. Qui pouvait occuper ce poste ? Absolument personne à ce moment même, surtout depuis que je m'étais disputée avec Zéphyr à propos de son nouveau jouet préféré, la jeune Thaïs. Qu'est-ce que je pouvais mépriser cette jeune femme, lui en vouloir comme pas deux de jouer la fille désirable et distante avec le beau milanais. Elle avait tout compris pour attirer Zéphyr à elle et ne plus le lâcher : le faire languir, lui donner petit à petit pour stagner et repartir de bons trains. Je la détestais, aussi simple que cela pouvait être. Il fallait dire que je ne portais pas dans mon cœur toutes les jeunes femmes qui s'approchaient un peu trop de Zéphyr, qu'elles passent à l'acte ou non. J'avais eu une très courte histoire avec un jeune sigma entre deux mais cela m'avait fait comprendre que je pourrais faire tout ce que je veux, le jeune alpha prendrait toujours une place plus ou moins importante dans ma vie. Après tout, c'était mon – futur ex – colocataire et ça, ça liait et pas qu'un peu. Nous avions tellement partagé que cela me faisait mal au cœur de penser à lui. Oui, moi Leïla Jade Maëlle Carpentier-Greenden, j'avais un cœur, un espèce d'organe rouge qui battait plus ou moins fort selon les personnes avec qui j'étais ou ce que je faisais. Là, mon cœur battait à trois cent à l'heure pour la simple et bonne raison que j'avais rapidement compris le lieu où nous allions. L'hôpital. Non, ce n'était pas possible. Moi qui pensait que ma journée pourrie allait se calmer avec ma meilleure amie, c'était perdue d'avance. Je ronchonnais et râlais, pestais après ma meilleure amie. Elle devait s'être lié à Zéphyr et je n'avais pas mis longtemps pour lui donner mon point de vue ! Si c'était une blague, ce n'était vraiment pas drôle. L'écoutant, je me rendais compte qu'elle n'avait pas eu mot de mon rendez-vous manqué et que je venais de me griller toute seule, comme une andouille. Levant les yeux au ciel, je m'insultais intérieurement. Mademoiselle Carpentier-Greenden, apprend à fermer ta bouche. Je m'attendais déjà à entendre la jeune brune pestait, râler que j'étais inconsciente et tout ce qui allait avec mais j'avais une bonne explication. J'avais mal digéré mes cachets et avais passé la moitié de ma journée la tête dans la cuvette. Le mélange cachet/stress et colère n'était vraiment pas le meilleur mélange qui soit et mon petit estomac s'en était vite rendu compte, trop vite même. « J'étais malade mais j'y retourne après-demain, dernier test pour voir comment la maladie avance avant de me faire charcuter les ovaires et le foie. » J'employais toujours de drôles de mots pour parler de ma maladie, ne me gênant pas pour renommer l'opération par le mot charcutage parce qu'après tout, j'allais être inconsciente sur cette table et personne ne saurait me dire comment cela avait été fait. Tout ce que j'espérais, c'était que la maladie n'avait pas trop avancé et que, surtout, ils n'allaient laissé aucun objet dans mon corps. J'avais déjà vu pas mal de séries où les médecins – par inadvertance – laissaient une serviette, une aiguille ou je ne sais pas quoi dans le corps du patient. Si cela m'arrivait, autant le dire clairement, l'hôpital serait poursuivi pour négligence et je ferais mon maximum pour les traîner dans la boue. J'étais une petite peste quand je le voulais et le personnel de l'hôpital avait été mis au courant par mes anciens médecins de Sacramento. Ce que veut Leïla, Leïla l'a sinon c'est le scandale assuré ! Une vraie peste, un vrai monstre et puis c'est tout. Arrivant à l'hôpital, puis dans le service de gynécologie, je me demandais si je n'étais pas dans un film, non, plutôt un cauchemar. Soit mes deux meilleures amies s'étaient concertées et avaient décidé de faire un rendez vous gynéco supervisé par Joséphine, soit Meleya me cachait quelque chose et quelque chose de plutôt gros ! Lorsqu'elle m'appris qu'elle était enceinte, j'explosai et ne me retint pas vraiment de lui crier dessus devant tout le monde. Mais qu'est-ce qu'elle avait dans le cerveau celle là pour tomber en cloque et d'on ne sait qui ! Elle avait tellement changé et j'avais l'impression qu'elle prenait le même chemin que sa jumelle, ce qui n'était franchement un bon signe. Entre les jumelles, elle était la raisonnable, Aurea était la peste, entre nous deux ; elle était la conscience que je n'avais jamais eu. Comment avait-elle pu être aussi peu préventive et surtout, ne rien me dire ? On était meilleure amie ou merde ? Bien entendue, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me raconte qu'elle avait été aux toilettes à quatorze heures dix-neuf mais la perte de sa virginité était tout de même quelque chose d'important ! Je ne savais même pas pour quoi j'étais le plus en colère, ses cachoteries ou le marmot qui risquait de grandir dans son ventre. Je la regardais, bras croisés sur ma poitrine et attendais une réponse, une explication de la belle. Pas la peine de m'expliquer comme on fait un bébé, j'avais compris cette formule mathématique il y a bien longtemps avec ce cher Charles-Edouard. J'écoutais ses explications et j'avais envie de lui arracher la tête. Elle savait que je ne supportais pas être mise de côté et qu'on me ménage à cause de ma maladie. Là, c'était bien plus négatif pour moi qui m'énervait devant tout le monde. Je sentais mes doigts se crisper et mon cœur se serrait. Je riais intérieurement en entendant que son gamma avait fuis avec la belle Valentina. Je la connaissais de la confrérie et elle était une belle perle. Seulement, cela indiquait aussi – voire surtout – que ce cher Lennon était seul à la maison et prêt à être conquis ! Seulement, ces petites pensées furent assez courtes puisque lorsque j'entendis qu'elle avait perd sa virginité avec Zéphyr, mon cœur rata un battement. Alors là c'était le summum de la connerie humaine ! S'il y avait bien une personne en qui j'avais eu totalement confiance pour ne pas toucher au jeune italien, c'était elle et pourtant... Déception, colère, rage, claque, hurlement, crise de nerf, tout se mélangeait en moins et, aussi incroyable que cela pouvait sembler j'étais immobile, je ne bougeais plus face à ma meilleure amie, totalement choquée de la nouvelle. Entendant le médecin l'appeler, je dis « Si ce gosse est de Zéphyr, je sais pas ce que je te fais. J'ai pas envie de faire retarder tous les clients pour avoir cette discussion mais t'inquiète pas ma fille, quand t'as fini de te faire asperger de gel frais, tu vas entendre parler du pays ! » J'avais dis cela sur un ton tellement calme mais en même temps sec que c'en était déconcertant et même perturbant pour la jeune brune. Zéphyr, elle avait couché avec Zéphyr et lui, avait continué sa petite vie comme si de rien n'était. Il savait ô combien la jeune alpha était importante à mes yeux et il n'avait fait d'elle qu'un nom de plus sur une liste. J'allais la tuer et puis le tuer en rentrant. Il était hors de question que je laisse ça passer. Autant je lui en voulais à elle d'avoir fait ça avec le seul homme à qui je tenais plus ou moins et lui, n'en parlons même pas ! J'étais assise derrière l'appareil pour faire l'échographie et m'attendais déjà à tout le blabla que cette chère gynécologue m'avait déjà sorti. Gel froid, compagnie et soutien, tout cela était de la grosse connerie à côté de ce qu'elle allait vivre une fois que nous serons sorties de cette pièce blanche et immaculée. La tornade en moi ne cherchait pas à savoir comment allait ce bébé ou comment allait Meleya. J'étais là, en tant que pseudo soutien et puis c'est tout. J'étais tellement en colère que si j'avais pu déserter, je l'aurais fais. Seulement, voyant le regard un peu perdu de la gynécologue, trimbalant son engin sur le ventre si fin de la jeune brune, je compris rapidement quelque chose. Il n'y avait plus de bébés là dedans. Me levant, je ravala ma colère – à durée limitée – et se plaça à côté de mon amie, de l'autre côté de la machine et attrapa la main de Meleya. La gynécologue n'eut pas le temps de dire quelque chose que je dis « Quoi qu'elle dise, je serai là Meleya » J'avais totalement envie de l'étriper mais ce qu'elle allait entendre comme nouvelle risquait de lui foutre un coup et pas qu'un peu. Au moins, elle n'aurait pas à réfléchir à qui était le père, à faire des tests d'ADN, à penser à un avenir pour cet enfant puisqu'enfant il n'y avait plus. En y réfléchissant, j'aurai du m'énerver après elle tout à l'heure parce que là, ce n'était plus vraiment le moment...
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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyDim 8 Juil - 0:25

L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.Vous vous arrêtez une seconde et vous restez en arrière... Plus on tente d’aller de l’avant, plus le fait de ne jamais regarder en arrière est tentant. Le passé fait toujours surface pour nous botter le cul. Parfois on apprend de nouvelles choses sur le passé, qui changent tout ce que nous savons sur le présent. L’amour est un champ de bataille.

    Garce. Je devenais la pire des garces qui pouvaient exister… J’avais l’impression de prendre le même chemin que ma sœur, et même parfois de devenir pire et je me détestais pour cela. Avant, à ma période pensionnat, jamais je n’aurai pensé que je deviendrai comme cela, à coucher avec des garçons, à presque trahir celle qui était ma meilleure amie en couchant avec le seul homme pour qui elle éprouvait un intérêt des plus sincères. Au final, mon arrivée à Berkeley avait été loin de m’être si bénéfique que je ne l’avais pensé, et j’en venais même à réfléchir à un possible départ de San Francisco. Ma sœur me détestait et faisait tout pour me mener une vie d’enfer, aussi venir en sa compagnie à Berkeley pour se rapprocher d’elle n’avait pas non plus été la meilleure chose à faire. En somme, ma venue a Berkeley était totalement devenue regrettable et je m’en voulais. Être au contact de Leïla aurait pu se révéler très dévastateur pour moi si ma meilleure amie n’avait pas tout fait pour garder cette facette de ma personnalité, de petite fille prude et innocente. En fait, Leïla avait été la plus parfaite des amies, et j’ai tout gâché en la trahissant. De surcroit, elle était malade à en crever – quel mauvais jeu de mot de ma part – et je ne la soutenais pas assez. J’étais pitoyable, détestable et je n’osais pas parler à Leïla. Je savais que j’allais devoir tout raconter, de ma journée avec Zephyr, à ma rupture avec Dawson, en passant par la case je suis enceinte mais je ne sais pas qui est le père. Oh je n’en doutais pas un instant que Leïla allait me cracher au visage un tas d’insulte, qu’elle allait couper les ponts et balancer les pires rumeurs à mon sujet. Oui, autant dire que j’étais mal barrée. Autant les insultes et les rumeurs je pourrais allégrement gérer, autant ne plus avoir l’occasion de parler à Leïla, l’un des uniques piliers de ma vie à Berkeley, oui cela par contre, je ne supporterais pas cela. Tout comme je ne supporterais pas de la voir mourir ou dépérir dans d’affreuses conditions. Alors même si elle voulait ne plus me parler, je resterais toujours à distance, afin de garder un œil sur elle. En parlant de sa maladie, je l’entendis dire qu’elle avait raté un rendez vous et je m’enquis de savoir pour quelle raison. Leïla s’empressa de m’expliquer que les cachets lui avaient retournés l’estomac et qu’elle avait déjà repris rendez vous pour deux jours plus tard, voir où en était sa maladie. Au moins, elle était consciencieuse, et avait déjà repris rendez vous, ce qui était très bien. « Ah d’accord, j’imagine bien que les cachets doivent être assez difficile à supporter ! Si tu veux je pourrai t’accompagner à ton rendez vous, comme ça tu ne seras pas toute seule. » Je préférai lui demander maintenant, avant qu’un conflit n’explose entre elle et moi, plutôt que plus tard, et me faire renvoyer voir ailleurs comme une malpropre, ce qui par ailleurs, ne tarda pas à venir lorsque nous débarquions au service obstétrique et que je lançais ma petite bombe. Sa crise colérique me donnerait presque envie de me boucher les oreilles comme les petits enfants lorsqu’ils ont peur. Leïla fait peur ? Hum oui en effet, elle fait peur. Mais ce qui était encore plus effrayant de sa part était qu’elle me répondit avec un calme olympien, que si l’enfant était de Zephyr, il y avait fort à parier que sa vengeance serait terrible, et que ci-tôt que j’aurai fini mon rendez-vous, j’allais entendre parler du pays. Hum très sympathique tout cela. Je sentais par avance que j’allais passer un sale quart d’heure, voir même une sale demi-heure et que je préférerais beaucoup de choses plutôt que de passer ce mauvais moment. Leïla pouvait se révéler terrible, il y avait fort à parier. A l’invitation du médecin, je rentrais dans le bureau en compagnie de Leïla et après les banalités d’usages, je m’installais sur la table d’examen, prête à subir ma première échographie. Gel installé sur mon petit – pour le moment – bidon, la gynécologue balada son engin, pour observer ce qui se tramait dans mon ventre. Je préférais ne pas regarder, et gardais donc mes yeux rivés sur mon ventre, étant bien trop perturbée par le fait de subir une échographie à seulement dix huit ans. Soyons honnête, je n’avais jamais pensé être enceinte si jeune, et sans être mariée. J’avais toujours eu des perspectives d’avenir bien plus développé, et surtout bien plus lointaine que celle qui m’était présenté actuellement. Etant perdu dans mes pensées, je fus sortie de ma rêverie par une Leïla bien étrange, en particulier vu tout ce que je venais de lui annoncer. Sa main posée sur la mienne, une petite remarque me disant que quoi qu’il arriverait elle serait présente pour moi, autant de choses qui semblaient à milles lieux de ce que pouvait être Leïla en temps normal. Déjà, la blonde n’était pas du genre à toucher les gens, et encore moins à se montrer compatissante, surtout lorsque l’on venait de l’agacer au plus haut point. Je relevais la tête et jetais un coup d’œil à mon gynécologue qui elle aussi, affichait une mine épouvantable. Je ne comprenais absolument pas ce qu’il se passait, mais j’en étais malgré tout toute étonnée. « Pourquoi vous affichez cette tête toutes les deux ? Et Leïla tu sembles toute douce, ce n’est pas normal de ta part ! » Déclarai-je tout en affichant un petit sourire discret. J’étais peut-être discrète en souriant, mais je n’en restais pas moins inquiète, très inquiète. Et c’est alors que le médecin commença à me dire qu’elle était désolée, qu’il y avait eu un soucis et que le fœtus n’avait pas survécu. Elle rajouta une nouvelle fois qu’elle était désolée, avant de m’expliquer que ce genre de choses arrivaient bien souvent en début de grossesse, et qu’il était même bien plus simple que cela arrive en début de grossesse, plutôt que lorsque l’on s’attache au bébé. Non ce n’était pas possible… Non je n’y croyais pas je ne voulais pas. Certes je ne savais encore rien de ce que j’allais faire avec ce petit être qui grandissait dans mon ventre, mais j’étais loin de m’imaginer que la nature aurait prit cette décision à ma place. Non je ne voulais pas, je n’y croyais pas, je refusais cela. Je voulais avoir une chance de choisir l’avenir de cet enfant, l’avenir de mon enfant et non pas la nature. Bien trop surprise et en colère pour répondre au médecin, je l’écoutais m’expliquer les différentes manières pour extraire le fœtus de mon corps, bien que selon elle, la meilleure manière soit le petit cachet magique, qui permettait au fœtus de s’écouler comme si j’allais au toilette. Je n’en revenais pas que dans une situation pareille, le bébé partait dans les égouts, comme s’il n’était rien d’autre qu’un vulgaire bout de papier ou que sais-je encore. Mais je savais que c’était la chose à faire, aussi j’acquiesçais à sa proposition, et je la vis se lever, et partir dans son armoire récupérer le cachet, avant de me le confier. Pour elle, plus tôt je prendrai le cachet, et mieux cela serait pour ma santé, car garder le bébé dans mon estomac risquait de me provoquer certaines infections et maladies. Je récupérais donc ce cachet, signais quelques papiers et sortais du cabinet, tel un zombie. Je marchais je ne savais trop comment, avec le soutien physique de Leïla, qui voyait que je vacillais. Je n’avais pas prononcé un seul mot depuis que j’avais appris la nouvelle mais je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi penser à vrai dire. Je savais que Leïla me regardait avec insistance et qu’elle s’attendait surement à ce que je dise quelque chose. « En fait, Dieu m’a punie de ce que je t’ai fait, d’avoir couchée avec Zephyr et avec Dawson, d’avoir été corrompue. Il m’a punie et je l’ai bien méritée » Déclarai-je à mon amie, avant de partir en direction de la voiture, sans attendre qu’elle ne réponde.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyDim 8 Juil - 21:33

Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Tumblr_m6lcatqcJJ1rrf9sa La trahison était quelque chose que je ne supportais pas. Je n'avais pas beaucoup d'amis – et c'était plus ou moins ma faute – mais le peu d'amis que je comptais étaient tous importants pour moi, sans exception. Je ne supportais pas me faire trahir, me prendre un coup de couteau dans le dos ou je ne sais pas quoi. À partir du moment où j'accorde ma confiance à quelqu'un, il faut en prendre soin sinon je ne mets pas longtemps en me transformer en monstre pattes et à mener la vie dur au traitre. C'était comme ça avec moi, tout ou rien, et certaines personnes avaient plus souvent rien que tout. Enfin, quand je reconnaissais le chemin, j'avais l'impression d'être trahi par Zéphyr mais aussi trompée par ma meilleure amie. Pourquoi ? Tout simplement parce que je la pensais collaboratrice de mon cher futur ex colocataire. J'avais du mal avec cela et je n'avais pas mis bien longtemps avant d'exploser et de lui dire ce que je pensais. Seulement, je m'étais trompée sur toute la ligne et à part passer pour une folle furieuse, je ne passais pas pour grand chose. Souriant à la proposition de la jeune femme, je dis « C'est gentil mais je verrais.. Tu sais, quand je sors de l'hôpital je suis rarement de bonne humeur surtout en ce moment » Plus les jours avançaient et plus je comprenais que j'allais bientôt finir endormi sur une table d'opération. Moi qui n'avait jamais été opérée de toute ma vie, je me sentais mal, horriblement mal surtout que les relations que j'entretenais avec mon colocataire étaient au plus bas, d'où mon futur déménagement. Tout devait être fini et je devais être installée pour mon hospitalisation parce que ce n'était pas sur Joséphine que je pouvais compter pour m'installer dans sa chambre d'amie. Bien entendu, la belle blonde suivrait de plus ou moins près tout ce qui se passerait dans cette salle d'opération mais je lui avais formellement interdit de me bichonner comme une malade, j'étais son amie et voulais être traitée comme telle. Ce ne serait pas chose facile – surtout si j'avais mal au bas ventre – mais c'était ainsi. J'aurai un avantage sur la belle blonde et pourrait m'en 'vanter' aisément : je n'aurai plus mes règles et plus de chance de tomber enceinte, le rêve par excellence ! Je devais avouer que j'aurai préféré avoir l'inconvénient de la perte de sang vaginale plutôt que de devoir faire congeler mes ovaires mais je devais trouver du positif dans tout cela et j'y étais enfin arrivée ! Penser à tout cela ne me mettait rarement de bonne humeur et rien qu'à savoir que nous allions à l'hôpital pour Meleya, cela n'arrangeait pas mon cas. Je ne savais vraiment pas pourquoi j'étais là et n'étant pas une grande fan des surprises, cela ne me rassurait point... En plus d'apprendre qu'elle était là pour une échographie, j'appris rapidement que la jeune brune avait perdu sa virginité avec Zéphyr, mon Zéphyr. Nous n'étions pas en couple et pourtant. Elle savait très bien ce qui se tramait avec le bel italien et elle avait fait comme si rien n'était, comme si elle ne savait pas et avait couché avec lui, en toute connaissance de cause. C'était surement ça le pire. Si elle avait été totalement bourrée, pleine comme un trou, j'aurai pu comprendre parce qu'il était plutôt craquant mais là, c'était inimaginable de penser qu'elle avait pu aller si loin avec lui. Lui devait se ficher d'elle comme de sa première couche, trop attiré par sa sampi, mais venant d'elle, c'était d'un choquant... Je contenais ma colère au maximum, ne voulant pas faire trop d'esclandre dans la salle d'attente de l'hôpital. Certains patients me connaissaient plus ou moins, c'était le cas des infirmiers et des secrétaires, et je voulais éviter d'aggraver mon cas. Aujourd'hui, tout ne tournait pas autour de moi et il fallait que je m'y fasse. Bien entendu elle m'avait plus ou moins trahi mais je pourrais m'occuper de son cas plus tard et je ne m'étais pas gênée pour lui dire. Autant qu'elle sache à quoi s'attendre avec moi, même si elle devait se douter que je n'allais pas sauter dans ses bras et lui faire une fête post-perte de virginité de Meleya. Il ne fallait pas trop rêver non plus. Elle voulait que je l'accompagne pour son échographie, que je sois un soutien moral – ou physique – et j'allais l'être. J'avais beau être en colère et avais du mal à me calmer, tout cela était nouveau pour elle et elle ne pouvait en parler à personne. Se confier au prêtre de l'église de la ville pouvait être une solution, certes, mais cela ne remplaçait pas le soutien d'une amie, ni les conseils de cette dernière. Je n'étais pas une bonne conseillère, envoyant tout valser quand je le voulais et me fichant bien des usages, mais je pouvais être un soutien, je le savais. Regardant l'écran de l'échographie, je compris rapidement que ma meilleure amie allait avoir besoin de moi et pas qu'un peu. Perdre un enfant était une chose mais je savais qu'elle aurait préféré choisir l'avenir de cet ovule fécondée dans son utérus. Seulement, ce dernier n'avait pas tenu, il ne s'était pas accroché assez fortement pour s'implanter et maintenant, il fallait le faire sortir de là. J'avais avorté étant plus jeune – personne ne le savait à part Jonah – et il m'arrivait encore d'y penser, triste du sort que j'avais infligé à cet enfant, ce bébé qui aurait cinq ans aujourd'hui. J'étais donc à ses côtés, lui prenant la main et tentant de la rassurer même si je savais bien que ce n'était pas trois phrases douces et un léger contact physique qui allait ressentir la douleur qu'elle allait ressentir d'ici peu de temps. Elle allait se poser des tas de questions, se dire que tout ça, c'était sa faute, que le bon Dieu l'avait puni de ses pêchers et non pas la pardonner comme elle l'aurait voulu. Je ne croyais pas en Dieu, pour moi, tout arrivait parce qu'on agissait pour que cela arrive et non pas parce qu'une quelconque force divine avait tracé notre futur pour nous. Où était la liberté là dedans ? Enfin, je connaissais Meleya et à son visage, à la façon dont elle rabaissait son haut, je savais qu'elle était détruite et qu'elle risquait de se faire du mal pour se punir. La gynécologue glissait son regard de le brunette à moi. Comment extraire ce bébé avant d'attraper une infection et de pouvoir risquer l'hystérectomie ? Ce n'était pas à moi de répondre et je savais que Meleya prendrait la solution la plus seine pour elle et son esprit : celle où elle ne saurait pas quand elle n'aurait plus aucune trace de cet embryon dans son utérus. Nous étions tellement différente mais l'une comme l'autre, nous savions comment l'autre réagirait face à ces évènements. J'étais dans le bureau, assise à côté de ma brune et ne disais rien, absolument rien. J'étais muette et tentée d'évacuer la colère qui était encore en moi. Elle n'avait pas vraiment besoin que je me transforme en grizzly maintenant, absolument pas. Je saluai la gynécologue – toute triste pour la brunette – et lui tenais le bras pour nous diriger vers la sortie. Rester ici n'était pas la solution mais alors pas du tout et il fallait quitter le lieu au plus vite. Une chose était claire, il était hors de question qu'elle ne roule pour rentrer à la maison, je tenais quand même un minimum à ma vie. L'entendant me parler de punition et la voyant se diriger vers la voiture, je leva les yeux au ciel. Mais bien sûr Ivanova, c'est le crétin au dessus de ta tête qui a décidé de se venger de toi, mais bien sûr. L'apostrophant, je dis « Meleya Rebekha Elena Irina Jordane Dylan Ivanova arrêtes tes conneries et va sur ce banc là haut tout de suite ou bien tu vas m'entendre râler » Elle savait que lorsque je prononçais tous ses prénoms – et il y en avait ! – ce n'était jamais pour la féliciter ou l'encourager à quoi que ce soit. Elle tourna les talons, me fit face et sous mon regard assassin, elle se dirigea vers le banc libre que je pointais du doigt. Nous étions à mi chemin entre la voiture et l'hôpital, en plein terrain neutre. Je me posa rapidement à côté d'elle, avant de dire « C'est pas une punition et personne ne mérite de perdre un enfant Meleya. C'est juste ton corps qui n'était pas prêt à accueillir un enfant. Tu as vécu pas mal de moments stressants ces derniers temps et ton corps ne peut pas en encaisser d'autres, qui peut le blâmer ? Et puis, un enfant hors mariage n'est pas ce que tu veux n'est-ce pas ? Je sais que tu aurais préféré choisir son futur mais c'est ainsi, tu ne peux rien y faire et ne va pas retenter l'expérience avec Gauthier. » Je voyais déjà le tableau de loin, pour réparer le mal qu'elle avait fait, elle pouvait très bien tomber enceinte à nouveau et garder l'enfant mais l'embryon qu'elle avait perdu ne serait jamais remplacé, absolument jamais. La regardant droit dans les yeux, je dis « Dans les jours qui vont arriver, tu vas t'en vouloir, te dire que tu aurais voulu cet enfant mais avec le temps tu comprendras que c'est peut être mieux comme ça, pour toi, pour le probable père et pour le bébé. Si jamais tu doutes, tu m'appelles, on en parle et tout ce qui va avec, tu sais que je suis là pour toi, non ? » Je tentais de la rassurer un maximum comme ma mère m'avait rassuré lors de mon avortement. Prenant la brune dans mes bras je dis « T'es pas seule la dedans et même si je t'en veux d'avoir dépassé la ligne 'on touche pas aux amants de ses amis', je suis et serai là pour toi, autant de temps que tu voudras de moi » Elle était ma préférence à moi, ma meilleure amie et même si tout ça ne me ressemblait guère, avec elle j'étais totalement changée, il n'y avait pas à dire.
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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyVen 20 Juil - 1:40

L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.Vous vous arrêtez une seconde et vous restez en arrière... Plus on tente d’aller de l’avant, plus le fait de ne jamais regarder en arrière est tentant. Le passé fait toujours surface pour nous botter le cul. Parfois on apprend de nouvelles choses sur le passé, qui changent tout ce que nous savons sur le présent. L’amour est un champ de bataille.
    Un coup de massue sur la tête. C’était simple, j’avais l’impression que l’on m’avait frappé la tête et que je n’étais pas en mesure de réaliser ce que le médecin venait de m’annoncer. En même temps, qui serait capable d’encaisser si rapidement une telle nouvelle ? Peu de monde c’est certain. Mais ce qui était sur, c’était que je me sentais terriblement mal, coupable et souillée. J’avais trahi mon amie et Dieu m’avait puni. En fait, je n’avais qu’à accepter la punition divine sans broncher, et continuait ma petite vie, en rentrant dans le droit chemin. Oui en fait, je n’avais que cela à faire. Berkeley et les tentations m’avaient détournés de la route que Dieu m’avait indiqué, et je devais maintenant faire les choses comme je les avais toujours faites pour ne pas subir à nouveau une telle déconvenue. Je posais mes prunelles sur le médecin qui me faisait face, sans pour autant réellement la regarder. C’était plus un regard vide qu’attentif, et cela aurait pu difficilement en être autrement. Je n’arrivais pas à me concentrer sur sa voix, bien que j’essayais ardemment de le faire. Mais mes pensées partaient irrémédiablement vers mon ventre et ce qui se tramait dedans. Je regardais le médecin mais je ne voyais que l’enfant que j’aurai pu avoir, la vie qui venait de me quitter, de s’envoler, en un claquement de doigts. J’aurai aimé pouvoir demander au médecin de revérifier, de refaire des analyses, de m’avouer que ce n’était qu’une vilaine farce. Mais j’étais malheureusement lucide, et je savais que, rien de tout cela n’était possible, l’enfant que je portais était bel et bien mort. Alors après avoir écouter distraitement les consignes du médecin, je sortis tel un zombie du cabinet, et, sur le chemin de la voiture, je balançais mon petit couplet de la punition divine à Leila. Je savais que cette réflexion ferait mouche et que j’allais en prendre pour mon grade. Mais je n’avais guère l’habitude de mentir et de cacher mes émotions, très clairement un défaut au vue de la situation. Aussi, je m’étais clairement lâchée en m’adressant à ma meilleure amie, sachant pertinemment que j’abusais très clairement de laisser paraître une once de plainte, alors qu’elle devait être folle de rage du fait que j’avais couché avec Zephyr. En même temps, en y repensant, je me demandais encore pourquoi j’en étais arrivée là, pourquoi j’avais osé passer le pas avec lui, alors que j’entendais à tout va une tonne de critique à son sujet. Surement la fière qui m’avait fait délirer, et qui m’avait convaincu de coucher avec lui. Quand j’y repensais, je me disais que cela n’avait rien à voir avec la relation que j’avais pu avoir avec Dawson. Bizarrement, avec ce dernier, tout avait été passionnelle, fusionnelle et éclair, alors qu’avec Zephyr, tout avait été plus flou, ce qui me rendait encore plus perplexe quant à la relation que nous avions depuis cette fameuse journée. Mais tout cela, Leïla ne le savait pas, et je n’avais guère envie de lui raconter les raisons pour lesquelles je m’étais laissée aller aux plaisirs charnels avec son sex friends attitrés. Pour le moment, je n’avais pas envie de parler de cette relation, tant elle me passait au dessus de la tête. Quelques instants plus tard, j’entendis une succession de prénoms, mes prénoms, énoncés par ma meilleure amie, signe que j’allais me prendre un savon du tonnerre de Dieu. Hum, c’était sur et certain qu’une phrase telle que je venais de balancer, n’allait pas passer comme une lettre à la poste. Aussi, j’obéis docilement à mon amie, et me dirigea directement vers le banc présentement indiqué par Leïla. Je posais mes fesses de pécheresse avant de poser un regard vide sur Leïla qui se lança dans un monologue, tendant à me persuader que rien de tout cela n’était une punition divine, et qu’il ne fallait même pas en rêve que j’envisage de retenter l’expérience avec Gaulthier. Certes dans ses paroles, Leïla n’énonçait que la vérité. Bien évidemment que j’avais vécu beaucoup de stress. Je m’étais découvert une famille, et j’avais du affronter la vie réelle. Et bien sur que je ne souhaitais pas d’un enfant hors mariage. J’avais des principes religieux qui me tenaient à cœur et que je souhaitais respecter plus que tout. Mais perdre un enfant allait bien au-delà de tout cela. C’était une chose qui me tiraillait le ventre au plus profond de mon être, qui me rongeait et me faisait culpabiliser de maintes et maintes choses. Mon esprit partait vraiment très loin, et je me semblais incapable de répondre clairement à mon amie, sans bafouiller et pour qu’elle comprenne les mots qui émaneraient de ma bouche. J’étais sonnée, marquée, perturbée et tout ce que l’on voulait. « Oui j’étais stressée parce que je n’étais pas habituée à ce type de vie. Mais Dieu m’a punie de mes pêchés en ôtant la vie à l’enfant que je portais. J’aurai pu lui offrir la vie et lui offrir une vie digne de ce nom en le faisant adopter ou que sais-je encore. Non au lieu de cela, Dieu a préféré me punir et me rappeler quel chemin je dois emprunter. Alors ne te fais aucun soucis par rapport à Gaulthier, je n’irai défintivement par retenter l’expérience avec lui. J’ai retenu la leçon, coucher, c’est la mort assurée » Claquais-je entre mes lèvres à peine ouvertes. Le ton que j’avais employé m’était totalement inhabituel, tellement il était dur et implacable, autrement dit, à l’opposé de la personne que j’étais habituellement. En même temps, je ne me sentais plus moi-même, plus la Meleya que j’étais habituée à être. Adieu la jeune fille douce, heureuse de vivre et joviale, et bonjour la Meleya renfrognée qui se replongeait dans la religion. Plus rien ne me ferait dévier de mes objectifs, à savoir être une bonne chrétienne et une excellente étudiante. Ce serait maintenant mes deux objectifs. Déposant mon regard à nouveau sur Leïla, j’écoutais ses paroles avec un peu plus d’intérêt qu’auparavant. Elle tentait d’expliquer ce que j’allais ressentir, ce que j’allais penser, et qu’il fallait alors que je la contacte à n’importe quel instant. Etrangement, tout cela m’interpella plus que tout ce qu’elle avait bien pu me dire auparavant. J’avais la nette impression que Leïla parlait en connaissance de cause, et cela me semblait d’autant plus surprenant, que ma blonde préférée détester tout ce qui se rapportait aux petits bambins. Je savais à quel point elle pouvait les haïr et les fuir comme la peste. Je l’avais bien vu lorsque nous avions croisé son amie June accompagnée de sa magnifique petite fille. Elle avait gardé une certaine distance avec la poussette, comme si la petite allait sauter du landau et la croquer tout cru. J’en avais rigolé car l’enfant était tout simplement délicieuse, mais Leïla ne semblait pas le voir sous le même jour. Le regard vide que j’avais quelques minutes auparavant avait fait place à un regard des plus attentifs et intrigué par les paroles de mon amie. Aurait-elle déjà perdu un enfant ? Comment pouvait-elle connaître tellement de choses à ce sujet ? J’étais perdue et à la fois perplexe quant aux paroles que Leïla venait de prononcer. « Comment peux-tu être si sur de tout cela ? Je veux dire, tu n’as jamais perdu d’enfants comme il vient de m’arriver… n’est-ce pas ? » insistais-je lourdement, voulant avoir une réponse. Je me rendais compte que plus les jours passaient, et plus j’en apprenais sur mon amie. De la peste notoire, elle était passée à la malade refoulée et à la douce et loyale amie, que j’avais trahie quelques semaines auparavant. Cette dernière me prit alors dans ses bras, tout en me soufflant que même si elle restait en colère pour ma trahison, elle serait là à mes côtés, tant que je voudrais d’elle. Ce fut ces derniers mots qui provoquèrent ma crise de larmes incontrôlables. Je fus prise de sanglots qu’il m’était impossible de stopper, et je savais que Leïla ne supporterait pas longtemps cela. S’il y avait bien quelque chose qu’elle ne supportait pas, c’était la faiblesse, et je le savais pertinemment. « Je suis désolée, je suis horrible, une horrible amie, je ne sais même pas comment j’ai pu te faire ça ! Je ne comprends même pas comment tu arrives encore à me prendre dans tes bras après ce que je t’ai fait. Je ne mérite même pas ton pardon, et je mérite d’avoir perdu le bébé. » Pleurai-je, tout en bafouillant. Rien ne serait plus pareil à présent. Ni pour moi, ni entre elle et moi. J’en étais absolument sur, et cela me désolait au plus haut point. Si une fille comptait bel et bien pour moi, c’était Leïla, il n’y avait pas de doutes là-dessus. Autant si j’avais commis cette même trahison avec Aurea, la culpabilité que je ressentais présentement aurait été moins grande, au vue de tous les coups foireux que ma jumelle avait bien pu me faire. Mais Leïla avait toujours été la plus digne des amies, et je m’en voulais de lui avoir fait cela.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyLun 30 Juil - 18:11

Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Tumblr_m6lc067fme1rrf9sa Être avec Meleya dans un moment si douloureux n'était pas franchement du plus agréable pour moi. J'étais déjà passée par la case 'perte du bébé' bien qu'à l'époque, ce soit moi qui ait choisi le destin de l'enfant. Je m'étais fais avorter parce que je n'avais que quatorze ans à l'époque, parce que le père était un mafieux et que je n'aurais jamais pu m'occuper d'un bébé à cette époque, ni maintenant à vrai dire. La jeune alpha avait beau prendre cela pour une vengeance de Dieu, j'étais intimement persuadée que c'était au mieux pour elle. Elle n'aurait pas à prendre des vitamines, à prendre x kilos ou à expliquer à Zéphyr, puis à Dawson, qu'elle était enceinte mais que le père était inconnu. Elle ne s'imaginait même pas la dose de stress que cela aurait pu être pour elle d'autant plus que le jeune gamma devait consommer et cela aurait très bien pu être préjudiciable pour le bébé – s'il était de lui bien entendu. Elle était retournée, perturbée et je pouvais le comprendre mais il y avait des limites à ce que mon cerveau de puritaine pouvait entendre. Qu'elle pense qu'il existe réellement un être céleste qui voulait se venger était une chose mais qu'elle en fasse presque une théorie, c'était autre chose. Je n'avais rien contre les personnes croyantes, loin de là, mais il y avait des limites. S'il existait réellement un Dieu – quelque soit son nom – il ne l'aurait jamais laissé perdre sa virginité avec le seul homme qui comptait pour moi. Meleya avait fait ses choix, elle avait choisi de coucher avec Zéphyr puis avec Dawson, elle avait choisit de tomber amoureuse du gamma et tout ce qui allait avec et elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. Tout cela me brûlait les lèvres mais je n'étais pas là pour l'enfoncer mais bel et bien pour la soutenir. Qu'est-ce que je détestais être dans ce rôle de meilleure amie toujours là alors que j'avais juste envie de lui hurler dessus et de la secouer pour lui montrer que l'être céleste dans lequel elle croyait n'existait pas mais que c'était juste 'la faute à pas de chance'. Si elle voulait un enfant, elle pouvait adopter ou je ne sais quoi mais tout cela était une sacré connerie. Et puis, une fois le bébé arrivé dans ses bras, elle ne l'aurait jamais quitté, ses parents l'auraient ramené de force dans le pays pour élever cet enfant comme un possible héritier du trône. Je voyais déjà le tableau d'ici et franchement, tout cela était bien mieux pour elle. « Et bien, tu iras prier trois fois par jour pour tenter de te faire pardonner et puis c'est tout. Sérieusement Meleya, le faire adopter n'aurait pas été possible pour toi. Tu n'y serais jamais parvenue et tes parents auraient mis leur nez dans tes affaires. Je me doute que ce n'est pas facile mais tu ne dois pas te laisser abattre. Des bébés tu pourras en avoir des dizaines, plus tard. Si tu veux, je te donnerais même les miens à garder si jamais tu veux pouponner, enfin si j'en ai un jour, ça c'est pas trois fois sûre. Tu as beau prendre ça comme une punition de Dieu, j'ai plus l'impression que c'est une bénédiction ; tu vas pouvoir reprendre ta vie en main et sérieux Meleya, ça c'est un cadeau » J'avais perdu le peu de compassion que j'avais pour mon amie, ma meilleure amie. J'avais tellement voulu être à sa place il y a quelques années de cela mais ça, elle n'en savait rien. Lorsque j'étais tombée enceinte, je n'en avais eu aucune idée et ne m'en étais rendue compte qu'au bout de deux bons mois de grossesse. À cette époque, j'avais voulu faire une fausse couche, cela aurait été tellement plus facile parce que là, c'était naturellement que le bébé était parti et elle ne l'avait pas tué comme je l'avais fait auparavant. J'avais beau être intimement convaincu qu'un embryon n'est pas un bébé mais juste une cacahuète accrochée à un utérus, ce n'en était pas moins difficile. Je me rendais compte que plus j'essayais de convaincre mon amie que tout cela serait difficile dans les prochains jours, plus je laissais resurgir l'ancienne Leïla que j'avais enterré il y a si longtemps. À l'époque, j'avais évacué ma rage en sortant, buvant, couchant – en me protégeant ces fois – et tout ce qui allait avec. Cela m'avait fait tellement de bien et maintenant, je regrettais presque. Je n'avais jamais été directement soumise à une amie qui venait de perdre son enfant et devant Meleya, je ne pouvais pas aller me bourrer la gueule pour oublier tout cela. Surtout qu'avec ma maladie, l'alcool était proscrit. Réfléchissant rapidement, j'avais l'impression que les théories – pourtant loufoques – de mon amie pouvait s'avérer de vraies théories et tout à fait exploitable. Le bon Dieu se déchainait sur moi, il voulait peut être se venger ? Non, ce n'était tout bonnement pas possible, c'était seulement le fait d'être proche de la brunette qui me faisait affronter cela. Moi qui avait cru qu'en m'entourant d'une marie couche toi là et d'une vierge chrétienne je n'aurais plus jamais à me confronter aux plaisirs – ou plutôt supplices – d'un possible enfant. Oh qu'est-ce que je pouvais détester ces petites choses avec leurs grands yeux, prêt à tout pour vous faire abdiquer. Écoutant Meleya, je regarda à droite puis à gauche, histoire qu'elle ne voit rien dans mon regard avant de dire « Non, jamais connu mais tu sais, le planning familial pour des amies ça me connait. Puis avec le temps que je passe ici, j'en entends pas mal... » je lui fis un léger sourire et me rendit rapidement compte que c'est bon, j'étais grillée et comme un bout de bacon. Elle avait compris que je mentais et allait bientôt me passer à la casserole. Je n'aimais pas en parler, jamais à personne et à part ma mère et Jonah, mon meilleur ami, personne ne savait qu'à un moment de ma vie, j'avais eu un chérubin dans le ventre, chérubin que j'avais décidé de tuer par l'avortement. Se débarrasser du mal avant qu'il me bouffe de l'intérieur. J'avais vu l'embryon comme un démon et aujourd'hui, je ne regrettais rien, absolument rien puisque j'aimais ma vie, bien qu'elle ne soit pas rose tous les jours. J'avais pris sur moi, avancé à ma vitesse et voilà où j'étais ; prête à faire congeler mes ovaires pour pouvoir porter la vie, un jour, dans une vie plus ou moins lointaine. Prendre Meleya dans mes bras avait été instinctif, comme si ça coulait de source alors qu'en temps normal, je n'étais pas très câlin et tentative de réconciliation. Je l'écoutais pleurer et leva les yeux au ciel. Douce Meleya, arrête de chialer sinon tu vas finir comme les cochons dans Astérix et Obélix, une broche qui te transperce et à te faire griller au dessus d'un feu. M'écartant d'elle quelques secondes, je releva son visage et fis une légère grimace. Pas belle Meleya, bouuuh. J'essuyais rapidement les larmes le long de ses joues et dis « Tu as beau penser que tu ne mérites pas mon pardon, c'est moi qui te le donne alors ton avis, on s'en fout bichette. Tu sais, je peux comprendre que tu ais craqué pour Zéphyr mais ce n'est pas un homme bien, c'est un manipulateur avide de pouvoir et je suppose que tu n'as plus de nouvelles de lui. Cela ne m'étonnerait guère après tout. La prochaine fois, évite juste de mettre le grappin sur le seul homme qui compte pour moi Meley'... » J'avais déjà assez à faire en pensant que ce couillon me laissait au bord de la route pour son handicapée alors si je devais en plus penser qu'il me mettait de côté pour ce qu'il avait fait à mon amie... Argh, je le détestais comme pas possible ! Attrapant un paquet de mouchoir dans le sac à main de l'alpha, je lui tendis un mouchoir avant de lui faire un léger sourire. « Ça va aller, je te le promets. On se remet de tout, regarde le monde autour de toi... » Il n'y a que la mort qui nous empêche de nous remettre en scelle après tout et ça, elle le savait bien. Je déposa un baiser sur son front avant de dire, « Un jour, tu repenseras à aujourd'hui et tu te diras qu'aussi cruelle et difficile qu'a été cette journée, c'est bien mieux comme ça et que ton enfant n'aurait pas été heureux, tu verras » C'était ce que je me disais et je m'en sortais bien, aucune raison que ce ne soit pas la même chose pour elle, surtout qu'elle avait du soutien, pas comme moi à l'époque. Les choses avaient tellement changés... Je crevais d'envie de tout avouer à mon avis, sur ma grosses il y a six ans de cela mais je ne me voyais pas lancer une bombe, à mon tour. Nous étions là pour elle, nous pour moi, ça c'était sur.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya Ce n'est pas vous qui êtes enfermé avec moi mais moi qui suis enfermée avec vous! Leïleya EmptyMar 14 Aoû - 23:05

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