the great escape
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❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo

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MessageSujet: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyVen 29 Juin - 21:50

I am a different kind of monster.
❝ I know now you gave your best, that is all I ever really asked. And how it all went down, I'm all through putting all of that on you. And how I threw myself around, trying to find the man I am outside of you. And how it goes is like this all that I am and have these days can all be traced back to you. ❞
joey llm ft. nattéo ddc


« Natty, tu joues avec moi ? » On dit que le temps soigne n’importe quelle blessure. Je ne n’y crois pas vraiment. Certains évènements peuvent bouleverser une existence entière, et le temps n’aura aucune emprise sur tout cela. La douleur reste présente, profondément enfouit parfois, mais toujours là quelque part, à attendre impatiemment son réveil. On aura beau faire des efforts, tenter de le combattre ardemment, c’est toujours lui qui finira par l’emporter. Ce mal dictateur qui impose la souffrance dans ce royaume de quiétude que devrait être notre vie. Aller, séchons nos larmes camarades, rien ne sert d’espérer. Un jour où l’autre notre passé refait surface, et on ne peut se contenter que de subir. Le mien se tenait juste là, sous mes yeux. Il y avait une grande piscine, un bassin imposant d’une dizaine de mètres de largeur qui nous séparait. Mais je pouvais distinguer très nettement chacun de ses traits. Sa petite chevelure châtain claire, ses yeux noisette, et son sourire d’enfant. Il n’avait pas changé… Et surtout, il paraissait si réel. La nuit était tombée, la pluie se rependait dans la cour de l’université, et seules quelques dernières lampes continuaient d’éclairer la grande salle aquatique. Nous n’étions que tout les deux. Lui, m’accordant une moue identique aux autres fois. Où étais-tu parti petit Thybalt ? Tu m’as tellement manqué. Finalement, je crois que mon visage a fini par s’illuminer. J’ai senti mes lèvres se courber, mes genoux s’abaisser, et mes bras s’entrouvrir pour accueillir sa silhouette imaginaire qui courait déjà vers moi. La schizophrénie était devenue ma drogue. Mon kit de survie nécessaire pour combattre les douleurs du quotidien. Voilà comment j’entrais dans ma bulle d’insouciance : en retrouvant secrètement mon petit frère disparu. Une partie de lui s’était envolée pour toujours, mais une autre continuait de battre en moi. Je le sentais, ses mains pressées ma nuque, son rire s’étendre et bercer les environs. Je le sentais comme s’il se tenait là, dans l’étau de mes bras. Tu es toujours avec nous mon petit Thybalt ; avec moi, avec Thaïs et avec Matthias. « A quoi veux-tu jouer ? » lui confiais-je à voix basse. Quiconque serait entré en cet instant m’aurais aperçu entrain de m’adresser à… rien. Mais parfois, mieux vaut-il abandonner la réalité pour se donner à l’imaginaire. La folie est une forme de consolation à laquelle je me suis habitué. Au milieu de la nuit, je mettais pour une fois de côté tout le reste, et retournais profiter du bon temps en compagnie de mon frère. Haut comme trois pomme, la bouille adorable, dans ses bras son précieux doudou, Woofie. « Bah à cache-cache ! Tu comptes, je me cache ! » Les règles du jeu posées, on entame une partie… Nous rions tranquillement, à courir autour de la piscine, à se cacher dans les vestiaires, derrière les douches, dans le tas de bouées… Poursuivre un fantôme à travers le carrelage humide au sol. Plus rien ne semblait pouvoir nous arrêter. J’avais l’étrange impression de revivre ces instants heureux, la période rose bonbon de mon existence. Là je n’étais qu’un adolescent comme les autres. Mon psychologue affirme que je fais parti de la rare catégorie de personnes souffrant du syndrome de Peter Pan. Ces idiots… comme si être un gamin était devenue une maladie chez moi. Au contraire. Le monde des adultes est bourré d’inquiétudes, de pleurs, de souffrances en tout genre. Grandir physiquement n’est pas une option que je peux empêcher, mais continuer à rêver, à jouer, à me moquer du reste du monde.. ça reste dans mes cordes. « Thybalt ? T’es passé où mon gros ? » Une demi-heure de jeu non-stop, à cavaler autour d’une piscine vide. Le sourire scotché au visage, je cherchais tant bien que mal mon jeune frère… Les souvenirs d’autrefois me revenaient. Je nous voyais chez grand-mère, Thaïs et Matthias perchés en haut de leur arbre, et Thybalt dans mes bras entrain de les saluer tout les deux. De véritables petits flashbacks qui illuminaient ma soirée en se dessinant face à moi. Pourquoi n’avions-nous pas e le droit de vivre heureux ainsi, pour toujours ? Le souffle court, j’arrête soudainement de jouer. Il n’est pas caché, il est juste là, de l’autre côté de la piscine. Une grosse doudoune polaire sur les épaules, un bonnet à pompon sur la tête… Je sens déjà mes mains trembler face au spectacle dont je connaissais déjà le dénouement. Mes paupières viennent couvrir mes yeux… Je l’entends rire à gorge déployée, m’appeler… Et un crac résonne alors que son petit corps s’enfonce dans l’eau pour disparaître. Combien de fois avais-je assisté à ce drame ? Combien de nuit avais-je revu, encore et encore, cette terrible scène ? Je ne pleurais pu désormais, mais j’avais le cœur gros comme une éponge. Les genoux plaqués contre le carrelage de la salle, j’hurle son prénom qui résonne en écho. Mais bien vite, la réalité me rattrape. Aucune réponse à mon appel. Il était reparti. Un petit grain de sable emporté par un coup de vent. Essoufflé, je pinçais doucement les lèvres. Voilà comment on se retrouve seul en une poignée de secondes. Et seigneur, la solitude était bien une chose qui m’effrayait ces derniers temps. Je n’avais pourtant pas de raison de me plaindre. Tyler était là pour moi, je savais que quoiqu’il arrive, je pourrai compter sur son sourire mielleux et ses paroles de jeune gamine pour remonter mon moral à plat. Elle était le petit soleil qui berçait mes jours ces temps-ci. A vagabonder entre le procès, éviter mes jumeaux, et mettre de côté cette situation délicate avec Joey.. je n’savais guère plus où donner de la tête. Le portable entre mes mains prises de spasmes, j’hésitais silencieusement. Dieu seul sait pourquoi, je n’ai pas osé appuyer sur le bouton ‘’appeler’’. Un coup de téléphone m’aurait sans doute permis de me remettre les idées en place. Mais je n’en fis rien. Nouveau soupire, et mes doigts se mettent à pianoter sur le combiner. Je reste à Berkeley ce soir, dormir chez les Alphas. Ne m’attends pas. SMS envoyé à Titite Tyler. Et maintenant ? L’adulte reprend le dessus. Je déteste grandir.

D’ordinaire, je ne fais pas parti de cette catégorie de gens qui aiment se bourrer la gueule juste pour s’amuser. L’alcool n’est pas une chose que j’apprécie et consomme fréquemment, au contraire. Un verre de temps en temps, mais j’ai plutôt tendance à privilégier les boissons gazeuses… peut-être aurais-je dû y penser avant de me siroter en solo la moitié d’une bouteille de Rhum –dégueulasse au passage-. Pour certains, je suis le rat de laboratoire. Le type qui ne pense qu’à ses études, etc… Pour d’autres, je suis le clown de service, celui qui sans ses blagues à la con, n’existerait pas. Une facette chez moi qui est d’autant plus rare, c’est mon côté dépressif suicidaire instable qui suit mes rencontres avec Thybalt. Cinq ans que ça dur, et cinq ans que je me fou une mine chaque fois que j’entrevois mon petit frère. Le plus difficile, c’est de réaliser que tout cela est fictif. Je suis juste fou. Mais heureusement, personne ne le sait. J’ai souvent côtoyer la mort.. mais il faut admettre que tout cela n’a rien de plaisant. D’ailleurs, ce soir, c’était elle que je voyais. Les yeux bleus, les cheveux blonds. Les traits parfaitement semblables à ceux de ma nièce. Bonsoir Esthell. Je souriais doucement, installé comme un misérable sur l’un des plongeoirs. Elle me saluait chaleureusement de la main, l’air vraisemblablement déçue. Ca va, pas besoin de voir des fantômes pour savoir que ce que j’étais entrain de faire était stupide, et dangereux. Un soupire s’échappa de mes lèvres. C’était toujours la même chose. Revoir la femme qui était décédée il y a quelques mois dans mes bras.. plutôt étrange comme situation. Mais ce n’serait pas la première fois que ça m’arrive. Chaque patient que j’avais perdu revenaient toujours dans ces rêves. Parfois je pouvais leur parler, mais bizarrement, si je pouvais entendre Thybalt me répondre, aucun d’eux ne l’avaient encore jamais fait. Tous muets. Comme s’ils étaient une sorte de représentation de ma propre conscience. Un rictus déforma mes lèvres entrouvertes. « Je sais… Mais ça va, c’est juste pour ce soir. Pi toute façon tu sais ce que c’est que d’être tout seul toi. Tu faisais pareil, je le sais ! Laisse moi tranquille, j’aime bien faire le maniaco dépressif… C’est over kiffant… » D’un geste las du bras, je lui réclamais de partir.. Ce qu’elle sembla faire, puisqu’il me suffit d’un simple clignement de l’œil pour voir sa silhouette disparaître. Je ne suis pas fou.. je suis juste perdu. Comble de l’ironie, c’est en louchant sur le plafond que mes doigts finirent par lâcher ma précieuse bouteille entamée. Plouf. Du plongeon, elle tomba de quelques dizaine de centimètres pour finir sa course dans l’eau…Et, ô miracle, elle ne coulait pas. « Merdoum, tu m’as fait perdre ma bout-bout tu vois.. oh, bah elle flotte. » Dans le genre pitoyable, je doute qu’on puisse faire mieux. Emporté par un flot de saveurs alcoolisées, je me laissais bercer et entraîner dans un fou rire solitaire. La joie de vivre, made in France. Mais au beau milieu de ce capharnaüm, un bruit attisa ma curiosité. Allongé le long de mon plongeoir, je penchais le visage d’un côté. Ah tiens, une silhouette au loin. Thybalt était revenu ! Un large sourire se profila sur mes lèvres tandis que mon bras se levait. Approche, viens, on continue à jouer. Tu sais que notre partie de cache-cache n’est pas terminée. Me redressant tant bien que mal, assis, j’observais d’un œil ravi le nouvel arrivant… Qui avait des cheveux blonds, et longs… Mince, depuis quand il s’amusait à mettre des perruques cet idiot ? « Thy’… ? » Trompé. Des bruits de talons annonçaient l’arrivée imminente d’une présence féminine… et quelle présence. L’allure fière et élégante, la jeune Lindley-Mayhew s’avançait vers moi, triomphante. Je ne parvenais pas à distinguer les traits de son visage, mais sa démarche familière ne trompait pas. Bêta dans l’âme, peste dans le cœur. Que faisait-elle ici à une heure pareille ? Bain de minuit peut-être ? « Joey ? Qu’est-ce tu fais ici ..? T’es réelle, ou alors t’es capoute toi aussi ? » annonçais-je intrigué, une main sur mon front en guise de visière. Forcément, mes visions se rapportant toujours à des gens décédés, je finissais par croire que j’avais hérité d’un étrange pouvoir. Nattéo, celui qui pouvait parler avec les morts. Quel fardeau. Une main posée sur la nuque, l’autre dirigée vers la bouteille de Rhum posée au beau milieu de la piscine, j’haussais les épaules. A la manière de l’enfant qui réclame à sa mère le paquet de gâteau situé sur l’étagère, je réclamais qu’elle aille me rechercher ma bout-bout. « Ste plait. Sinon j’y vais hein, mais j’sais pas nager. Alors tu seras bonne pour aller me repêcher Arielle ! » Ma petite sirène personnelle. Et je souriais pleinement de ma connerie. Pathétique, mais mignon. Et zioum, sans plus tarder, je me recouchais le long de mon perchoir, les yeux rivés vers ma Joey. La mienne. Pas celle de Sandro, ni d’un quelconque autre garçon. Jalousie quand tu nous tiens. Le démon attire toujours la convoitise, c’est pourtant bien connu. Allez savoir pourquoi, j’étais secrètement heureux que ce soit elle qui m’ait rejoint ce soir. J’imaginais assez mal la réaction de Tyler si elle venait à apprendre que je m’enfilais une bouteille de Rhum pour oublier mes malheureuses visions fantomatiques. Don’t worry, be happy. « Je tiens à préciser que tu as un très joli haut, c’est magnifique, vraiment ! Tu crois que j’pourrai m’acheter le même ? » Bon alors Josephine, elle vient ma bouteille oui ?
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyJeu 5 Juil - 21:08


JOSEPHINE LM. + NATTEO DDC ♥. laissez moi tomber la chemise !
❝. Est-ce que tu dis que tu penses à me quitter ? - Je pense qu'on verra ça à la fin de l'été - Est-ce que tu veux qu'on se sépare ? - Ça ne marchera pas entre nous - Je vois... Non ne me fais pas ça. Je t'en supplie... Oh, mais si c'est ce que tu comptes faire alors pourquoi ne pas attendre la fin des vacances ? Pourquoi tu ne me quittes pas maintenant, hein ? Réponds. Réponds ! Vas-y, fais le. Allez, quitte moi ! Vas-y, allez, dis le ! Tu sais quoi, c'est moi qui vais le dire. C'est fini. Tout est fini entre nous. Ne me touche pas. Je te déteste. Allez, fiche le camp. Va-t-en ! ... Non, non, t'en va pas. Non, attends ! On ne va pas se séparer comme ça. C'est une petite dispute de rien du tout, dès demain on aura oublié ce qu'il s'est passé pas vrai ? ❞. SEX MACHINE, AGRRRR. brit&sasha
grizzly bear • shift (alternative version)


if the stars don't shine, if the moon won't rise, if I never see the setting sun again, you won't hear me cry. this I testify, please believe me, boy, you know I wouldn't lie.
San Francisco General Hospital. Dans les couloirs incolores de l'établissement, ses longs cheveux blonds glissaient le long de son dos, soulignaient les formes de ses seins menus, cachés par sa blouse blanche. Le bruit de ses talons aiguilles Louboutin résonnait dans le lourd silence emprisonnant ces murs de médecins, de malades, et de mourants. D'une démarche assurée, chacun de ses pas frappait avec une extrême douceur contre le sol, de cette rengaine, qui vous rendait fou d'elle. Elle, elle était belle. D'une beauté fatale, à vous couvrir de frissons sur les deux bras. Son regard électrique, le carmin de sa bouche rosé, ses yeux bleus foudroyants. Elle avait cette manière bien à elle de vous saluer le matin, de ce sourire captivant, de ses mots prononcés avec une courtoisie absolue. Tout le monde aimait la regarder. Tout le monde aimait admirer cette créature hautaine et séraphique, mettant les hommes à genoux. Ils bâtissaient leurs fantasmes sur les contours des lèvres vermeilles de cette bourge australienne, s'imaginant goûter à cette saveur interdite. Elle jaillissait la nuit, resplendissante, sous les regards langoureux de ces mâles déjà retournés pour s'exalter devant la perfection dégagée de sa chair. Elle rendait fou les grands maîtres de ce monde, qui désiraient sentir le parfum de sa chevelure dorée. C'était une reine, soumettant l'homme à ses désirs, une féline sauvage sachant méticuleusement où implanter ses griffes de diablesse. Cette coureuse de leurre, cette voleuse de coeur. Sa peau claire brillait, embrasée par les regards étrangers : elle possédait cette suprématie que tant de femmes lui enviaient. La flamme inscrit sur son visage faisait d'elle une femme accomplie, heureuse et solide. Elle, elle était belle. Une princesse diabolique. Elle ne croyait plus qu'en ses propres choix, d'un égoïsme inné. Jeune fille libre, femme puissante et sensuelle, elle se mouvait dans des tenues légères et impudentes, claquant ses bijoux de cristal autour de son cou. Ses soirées de débauche pouvaient être extraordinaires. Elle se défonçait les soirs, enfilant sa dernière robe Chanel dans l'obscurité de sa chambre immense. Une fumée âcre s'échappait de ce mélange de drogues dures, se faufilait dans l'ancre de ses poumons déjà si fragiles. Elle avait toujours les deux coudes déposée sur le rebord de la terrasse du grand salon, le regard fixé sur cette ville étincelante sous l'encre noirâtre de la nuit. Le vent poussait ses cheveux dorées contre son visage de poupée, emportait ce nuage blanc dans un monde de luxure l'ayant toujours oppressée. Autour d'elle, le bruit des voitures somptueuses dévalaient les avenues célèbres de la ville, des jeunes aux vices insatisfaits s'entraidaient dans leurs démarches vacillantes, longeaient les murs pour ne pas risquer de tomber. De ses lèvres roses, elle tirait une bouffée, crachant cette fumée dans les airs. Elle fermait les yeux parfois, la came n'ayant plus aucun effet sur elle. Pourtant, Josephine se plaisait à ce refrain perpétuel rythmant sa propre vie : les matinées devant son miroir à scruter la photographie jaunie de ses parents décédés, la gueule de bois après s'être défoncer la veille avec des coups de bouteilles sur la tête, les sorties au cabaret avec ses copines milliardaires à séduire de vieux dirigeants de boites internationales septuagénaires plus intéressés par sa maigre silhouette que par des conversations d'affaires. Elle déambulait les soirs sur les pavés humides, alcoolisée à l'éther. Dévoreuse de la nuit, brûlant ses ailes au soleil. Elle se persuadait depuis toujours qu'elle avait été faîtes ainsi. Une machine à satisfaire les besoins naturels d'hommes de pouvoir, une jolie fille à claquer son fric dans de belles robes hautes coutures qu'elle ne porterai pourtant qu'une seule fois. Dans cet univers superficiel et futile, elle était certaine d'y trouver le bonheur dont elle avait besoin. Une existence heureuse, présente au creux de ses mains richissimes. Elle vivait dans cette résidence chic de San Francisco, où tableaux d'arts et sculptures trônaient au milieu des murs taupes. Elle n'avait définitivement rien à envier à personne. Scintillante, elle l'était, au sein de ce corps hospitalier silencieux. Portes après portes, elle avançait dans cet univers hors norme. Autour d'elle résonnait le ronflement des machines endormies provenant des chambres de patients souffrants, dont les remèdes de la médecine n'étaient encore guère suffisants. Ses mains vinrent se joindre autour de ses cheveux blonds, rattachant ces mèches d'or les unes avec les autres. D'un seul coup, sa trajectoire changeait de sens, se dirigeait tout droit vers une porte sur la gauche. Une petite porte blanche, comme toutes les autres. Elle s'y enfermait sans un bruit, vérifiant à plusieurs reprises l'inactivité des lieux. Soupirant légèrement, la petite dépravée s'installait sur le lit aux draps blancs situé au milieu de cette chambre déserte. Assise sur le bord, ses jambes nues s'agitèrent dans le vide, ses mains se déposèrent sur ses genoux. Le visage baissé, les yeux fermés. Elle écoutait ce silence, ce silence si précieux vibrant dans ses tympans encore apaisés. Toujours, à cet instant précis, elle pensait à ses parents. A son père, plus précisément. Cet homme loyal et droit, intelligent et malicieux, dont tout le monde ne disait que du bien. Son coeur trépidait de fierté, de peur, et d'espoir mélangés. Elle ne l'avait jamais connue, pourtant, elle ressentait cet amour étranger insufflée tout autour d'elle. Il lui apportait sa force et son courage, et ça, depuis toujours. Dans son esprit, son âme déchue survivait. Et, elle se trouvait juste là, assise sur le bord d'un lieu d'hôpital, attendant. Goûtant au doux silence glissant entre ses doigts fins. Soudainement, ses lèvres se mirent à trembler, ses yeux s'ouvrirent sur le sol bleu pâle de la pièce, les muscles de son ventre vibrèrent, tel un prémisse d'une scène qu'elle connaissait déjà par coeur. Elle sentait son estomac se contracter brusquement, le supplice gémir au creux de sa gorge embrassée. Un long soupir s'extirpait de ses lèvres. Elle restait creuse, doucement, patiente. Sa bouche déployée crachait les brimes de sa maladie, expulsait ces douleurs invisibles rongeant ses poumons vulnérables. Son visage devenait pâle, sa voix blanche, sans aucune émotion. Son corps brûlait de cette lave de torture. Un volcan enflammé, traversant ses veines, le coeur de ses artères, électrisant le moindre de ses nerfs. Une bombe ardente, glissant jusqu'à sa gorge, s'extirpant dans l'air de ce monde injuste. Parfois, elle pleurait, des petites larmes courant contre ses joues. Et ce, malgré l'habitude de ces gestes, qu'elle effectuait depuis sa naissance. Elle déposait ses deux mains contre son visage blanc, incapable de paralyser l'hémorragie glissant dans ses poumons écorchés. Dans l'ombre d'une chambre solitaire, il y avait cette femme. Elle était belle dans la pénombre de la pièce : son coeur entier s'embrassait, réchauffait le reste de son corps. Recroquevillée sur elle-même, le monde découvrait ses yeux ténébreux, et l'âme d'une enfant encore si fragile. Elle levait ses prunelles bleus vers la fenêtre entrouverte, inspirant profondément cet air nouveau. Les yeux fermés, elle souriait, soulagée. La douleur avait disparue. But my dreams they aren't as emptys my conscience seems to be. I have hours, only lonely.

Minuit. Un frémissement sous la délicatesse de ma peau. Le souffle chaud du mistral se déchainait sur la ville californienne endormie. Sous le ciel de cette nuit étoilée, je demeurais seule autour du campus universitaire, le bruit de la circulation lointaine me parvenant en sourdine. Mes lèvres mimaient amusées les paroles d'une chanson aux sonorités électroniques. Les deux bras entourant mon manteau beige écossais, ma chevelure blonde se balançaient sur mes épaules relâchées. Le regard rivé sur le sol de pierres où craquaient mes talons, je marchais, grande et élancée, vers le complexe sportif de l'établissement. A la brute saveur de ce long voyage, j'errais sur les trottoirs, l'infâme odeur de l'hôpital répandu sur mes vêtements. L'esprit libre, je courrais brusquement, surprise par les fines gouttes chaudes tombées du ciel, venant s'écraser contre le bitume de l'Université. Je sentais ces perles de pluie chatouiller mon cou, glissant jusqu'à mon échine. Je longeais les murs, rattrapée par les lumières des réverbères. Finalement, je m'enfonçais dans un refuge, imbibé d'une odeur de chlore étouffante. Les cheveux mouillés, j'enlevais mon manteau humide, le jetant machinalement au sol. La chaleur écrasante des lieux m'oppressait sitôt, tandis que je m'approchais silencieusement des lueurs bleuâtres émanant de la porte. Pas après pas, je m'avançais muette, observant au travers la fenêtre une silhouette masculine. Je pouvais sentir ses pas, rangés et calmes, s'agiter au alentour de cet océan miniature. Les reflets lumineux de l'eau pure éclairaient son visage familier, ses cheveux bruns échevelés, ses prunelles marrons chocolats. Nattéo, en concluais-je, presque réjouie. Dans mon coeur trépidait le goût de cet amant particulier, de ses yeux de verres transperçants, et de son rire d'enfant. Les éclats dorés africains d'antan avaient enlacés nos deux corps, avant de nous désunir sauvagement. J'étais le joyaux des hommes, le charme et la grâce qu'ils aspiraient obtenir. Lui était différent. Presque épris par ma personne, s'imaginant déjà un couple romantique, dinant au bord d'une plage déserte. Pauvre idiot. Je le scrutais silencieuse, écoutant ses paroles hasardeuses et incohérentes. Il scandait un prénom masculin, courant autour de la piscine couleur bleu claire, avec cette allure vacillante. Confuse, je me décidais d'un battement de ciel à entrer dans l'enceinte. Saisie aussitôt par l'extrême chaleur des lieux, je marchais de cette allure déterminée. Je me tenais droite, les paumettes et le corps creusés par une débauche excessive. « Joey ? Qu’est-ce tu fais ici ..? T’es réelle, ou alors t’es capoute toi aussi ? » se demandait-il debout sur son tremplin. Je fronçais les sourcils, restant sceptique devant sa remarque incohérente. Un sourire béat inscrit sur son visage, l'intonation de sa voix se faisait plus vive et spontanée. « Ivrogne, le Dupont De Calendre ? » Petit cachotier. Je m'approchais de lui délicatement, un sourire enthousiasmé sur les lèvres, les yeux rivés sur la bouteille à moitié vide flottant à la surface de l'eau. L'âme joueuse, mes mains vinrent s'emparer de mon haut à col noir, le laissant effleurer le sol mouillé. « Tiens, portes le si ça te fait plaisir ! » m'exclamais-je, en lançant le vêtement aux manches humides sur son buste. Les jeux du regard entamés, je l'observais avec cet air de courtisane et de belle Venus personnifiée. Je me penchais à ses côtés, humant la saveur alcoolisée plaquée contre ses lèvres. Le visage rejeté un instant, je cherchais dans les recoins de la salle une quelconque présence, en vain. Gênée, je m'attardais à nouveau sur son visage hilare, tâchant de comprendre la scène précédente. « Dis moi, petit chat.. depuis quand tu t'amuses à parler tout seul à l'intérieur d'une piscine, où il n'y a personne ? » lâchais-je à voix basse, mon corps parfaitement incliné au dessus de sa tête. Des mèches de mes cheveux encore humides touchaient ses petits joues roses insensibles. Me relevant d'un seul coup, je me déshabillais rapidement, jetant le reste de mes affaires sur le bord. Mèches ajustées derrière les oreilles. J'inspirais profondément, concentrée. Mon corps entier se laissait ensevelir par le glissement de l'eau sur ma chair. Les mouvements de mes bras agiles rythmaient ma nage, et de mes membres flottant dans ce liquide incolore. Mon visage s'extirpa de la surface, les poumons suffoquant à peine. La bouteille entre mes mains, j'ingurgitais affectueusement son contenu, la gorge enflammée. « Navré mon chou, mais toi, tu as déjà assez bu comme ça. » My turn. D'un rire de fête longue et douce de minuit, je voguais vers lui sur l'eau claire, habile de chacun de mes gestes. Agitant mes jambes en sa direction, des perles d'eau jaillissaient gaiement sur ses vêtements. Ravie, éclats de rires, et vive euphorie. « Un jour viendra, je partirai, je partirai sans aucun regreeeet. Vivre sur terre, loin de la meeeeeer. Partir là-baaaas ! » entonnais-je vive avec le coeur d'une petite enfant, riant déjà de ma ballade improvisée. La petite sirène, un classique. D'une absurde sensualité, je dévoilais mes charmes, sortant du bassin, le corps trempé. Tremblant déjà, je le rejoignais sur le bord du plongeoir. « Réchauffes-moi, réchauffes-moi, j'ai froid Prince Eric ! » m'écriais-je, me tenant droite face à lui. Les bras croisés dissimulant les formes de ma poitrine, les gouttes d'eau glissèrent le long de mes jambes nues, parsemaient l'ensemble de mon visage. Mes cheveux humides se plaquaient contre mon front, et faisaient ressortir la grandeur de mes yeux bleus aux cils allongés, où le charme et la lascivité se mariaient tendrement. Le souffle court, j'attendais, le regardant fixement déterminée. Je comptais à voix haute jusqu'à dix. Compte à rebours lancé. S'il ne s'exécutait pas rapidement, je serai obligée de le faire moi-même. Et, soyons honnêtes, ça serait quand même bien plus amusant.
cause up and round me, teasing your poetry. switch me on, turn me up. child of Venus, you're just made for love.
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyDim 8 Juil - 18:57

and always know I won't be back.
❝ But all this time, I been chasin' down a lie. And I know it for what it is but it beats the alternatives. So I'll take the lie, I still miss you, there's no goin' home. With a name like mine, I still dream of you. But everyone knows, if you can, let it go ❞
joey llm ft. nattéo ddc


Elle s’avançait, tel un félin traquant sa proie. Rebelle et gracieuse silhouette qui fend l’air pour venir se poser juste en face de moi. Difficile de ne pas lever les yeux vers son visage lumineux. Petit sourire inscrit sur son visage, elle me dévisage de son légendaire regard avant de s’approcher. Délicate dans ses gestes, chaque mouvement semblait être soigneusement exécuté. Une petite danseuse dans l’âme peut-être ? Cette femme sait comment captiver mon entière attention. Le démon de mes nuits revient me hanter ce soir… et étrangement, j’en suis heureux. « Ivrogne, le Dupont De Calendre ? » les intonations de sa voix résonnent dans la grande salle, je me contente d’hausser les épaules. Naïf et innocent petit garçon que je suis. Prendre une bouteille, la cuver en compagnie d’un ami imaginaire, et rigoler à gorge déployée. Je ne suis pas un ivrogne, non. Juste un grand frère désespéré. Mais ça, elle l’ignore, et c’est pour cette raison que j’en souris. De quelques mouvements souples, elle ôte son vêtement, m’accordant le privilège de le porter s’il m’en prenait l’envie. Quelle délicate attention. Amusé, je lâche un rire inaudible tout en fixant le tissu venir couvrir mon buste. Petite joueuse dans l’âme. Lorsque je relevais les yeux, elle se tenait juste là, tout près contre moi. Presque aussitôt, je pu sentir mon cœur s’emballer, et mes muscles se contracter. Quel venin m’as-tu donc injecter pour me faire un tel effet ? Les pirates ont leurs sirènes. J’ai Joey. Nos lèvres s’effleuraient, comme à leur habitude. Il aurait été facile de s’adonner à nos moindres plaisirs… Mais je n’en fis rien, et elle non plus d’ailleurs. « Dis moi, petit chat.. depuis quand tu t'amuses à parler tout seul à l'intérieur d'une piscine, où il n'y a personne ? » Le sourire s’envole soudainement, l’adulte laisse place au petit enfant d’autrefois. Destruction. La bouche entrouverte, je baisse les yeux en détournant le visage. Il se tenait à nouveau là, juste là. Mon petit Thybalt… reste là, reste avec moi. Une touche d’espoir dans le regard… Mais tout cela n’est qu’une vision éphémère, puisqu’en un clignement d’yeux, il s’en est allé. Soupire. Ce n’est pas comme si elle pouvait comprendre, ou ne serait-ce que m’écouter raconter une infime part de ma vie. Joey et Nattéo.. ça ne représente rien. Rien pour elle. Le souvenir amer d’Afrique revient hanter mes songes. Je porte sur mes épaules un fardeau. Pour rien au monde je ne désirais le partager… « Il y avait quelqu’un.. sauf que toi, tu peux pas le voir. » Déclarais-je finalement à voix basse, l’air absent. Elle s’enfonçait tranquillement dans l’eau, j’inspirais un coup en souriant. Pourvu que la folie ne me gagne pas. J’avais une furieuse envie de me laisser aller ce soir. De toute façon, ce n’serait pas Joséphine qui m’en empêcherait n’est-ce pas ? Compagne de fortune, sa présence me permettrait de garder un minimum les pieds sur terre, mais je savais qu’elle ne me jugerait pas à mes actes. Là où Tyler prendrait la fuite fasse à une telle image de ma personne, je suppose que la jeune australienne y chercherait des réponses. La main pendant négligemment par-dessus le plongeoir, je caressais doucement la surface de l’eau. Walk away, that's what you do. And it looks like i'm somebody you once knew. Parti pour ne plus jamais revenir. « Navrée mon chou, mais toi, tu as déjà assez bu comme ça. » s’exclamait-elle, joyeuse et l’arme dorée entre les mains. Les yeux rivés désormais vers elle, je lui souriais brièvement. Un brin d’admiration dans les prunelles. Moi aussi, je voudrais pouvoir nager, jouer, profiter de tout ça. Goûter à un bonheur sans fin, sans avoir sans cesse à cuver une partie de mon chagrin dans ces foutus alcools hors de prix. Et elle agitait des pieds, tapotant l’eau afin de m’arroser gentiment. Les yeux clos, je profitais en silence de notre échange. Jeux d’enfants. Les gouttelettes se répendant avec grâce le long de mes joues, mon buste, mon jean. Sacrée femme. « Un jour viendra, je partirai, je partirai sans aucun regreeeet. Vivre sur terre, loin de la meeeeeer. Partir là-baaaas ! » Les paupières recouvrant toujours mes yeux, je riais cette fois de bon cœur. L’index pointé en l’air, se mouvant au rythme de ses paroles. Chante ma belle, chante, et efface mes pleurs invisibles. Le bruit de l’eau se fait entendre, elle s’extirpe de cet océan miniature pour se faufiler le long de la piscine. « Réchauffes-moi, réchauffes-moi, j'ai froid Prince Eric ! » dit-elle, folle et aguicheuse. Compte à rebours lancé. J’ouvre les yeux, découvrant avec surprise sa silhouette découverte. Agréable surprise, me voilà pris de court, les yeux accroché à ce somptueux tableau. Dieu est cruel d’avoir façonné une pareille créature. Impassible, je me relève doucement, laissant tomber son haut trempé. L’aimant attiré. On dit que le positif et le négatif s’attirent. Dans l’histoire, étais-je le bon, ou le méchant ? Face à face, je la dévisage un instant avant de sourire tristement. « Sers-moi fort alors. » murmurais-je ainsi, lèvres près de son oreille. Mes bras passent le long de son corps humides, essuyant les quelques perles d’eau fraîches. Nos âmes étreintes, se serrant fermement. Si fort que nos souffles en devenaient saccadés et instables. Difficile de garder son calme. J’avais besoin de cette tendresse, j’avais besoin de cet infime geste d’affection. Mes mains perdues quelque part le long de son dos, nos front collés, ses mèches de cheveux se mêlant habilement aux miennes. J’étais sec, me voilà trempé. Et j’en rigole doucement, tout en chantonnant notre musique. « Viens Joséphine dans ma machine qui vole s'envole comme une folle. » Aller, viens avec moi. Prends ma main, et ne fais plus attention à rien. L’homme a besoin d’oxygène pour vivre. J’ai besoin de Joey pour continuer à respirer. Ne pars pas s’il te plait, reste là, avec moi. Je sais ce que tu as, je sais que tôt où tard, tu ne seras plus à mes côtés. Alors s’il te plait, ne me rejette pas. « Tu sais, j’suis sûr que plus tard, on finira ensembles. J’te pari même qu’on aura un gosse, mais genre un super beau, pas un bébé de tapettes. Puis j’te laisserai pas partir. J’serai un grand chirurgien, et j’te sauverai. » Pensées vagabondes qui finissent par franchir la barrière de mes lèvres. Oui c’est vrai, la curiosité est un vilain défaut. Mais on dit également que l’amour n’a aucune limite non ? Malheureusement pour moi, j’étais tombé sous le charme, et je ne pouvais le nier. Je ne suis qu’une poupée de chiffon, maniable à souhait. Mais je sais aussi ce qui se trame sous cette carapace féminine… reculant légèrement le visage, j’esquissais une vague grimace, suffisamment explicite pour lui faire comprendre que oui, je sais tout. Ses parents, sa maladie… Peut-être était-ce aussi pour cette raison qu’en cet instant, j’avais besoin de l’avoir contre moi. Elle aussi, avait souffert autrefois, et souffre sans doute toujours. Un sourire peu cacher la peine. Et ce soir, nous sourions tout les deux.

Finalement, l’étreinte touche à sa fin. Je recule doucement, mes mains s’attardant à déboutonner ma chemise blanche. D’un geste délicat, je la lui pose sur ses épaules. Tiens, toi qui avais froid, je t’offre un joli cadeau. Un instant, je la regarde, un air mielleux au creux des yeux. Et puis je fini par reculer à nouveau. Un pas en arrière, et puis un autre.. Me voilà désormais debout, sur le plongeoir, elle avec moi, sa main prisonnière de la mienne. Un grain de folie au creux des prunelles. Je me suis toujours demandé ce qu’avait pu éprouver Thybalt ce jour-là… Qu’est-ce que l’on ressent lorsque l’on voit la vie nous quitter ? Lorsque l’on sent nos jambes s’enfoncer dans l’eau, et nos poumons capter un air inexistant ? A quoi songe-t-on lorsque la vie semble nous quitter, juste sous notre nez ? Une expérience qu’il ne m’était encore jamais donné d’essayer. Mais ce soir, j’avais envie de savoir, et je pouvais me le permettre. Devant sa mine troublée, je m’amusais gentiment. Comme l’enfant rigole de tout et n’importe quoi, l’alcool me brouillait l’esprit. « Dis-moi ma petite Arielle, serais-tu capable de sauver ton Prince Eric ? J’ai une furieuse envie de sauter, mais j’sais pas nager. J’veux savoir ce que ça fait de sentir l’eau entrer dans nos poumons, et la surface s’éloigner. » m’exclamais-je, un large sourire fendant mon visage. Je ne suis pas fou, juste triste. Alors j’ai envie de savoir, prendre des risques et accueillir la mort. Je n’ai pas envie de partir, mais j’aimerai savoir ce que cela fait. Qu’elle me prenne pour un fou, peu m’importais. Je voulais juste le revoir, et savoir ce qu’il avait enduré. Je te vois petit Thybalt, ne bouge surtout pas, j’arrive. Petit clignement d’œil en guise d’acte de confiance, et je levais sa main pour la porter à mes lèvres. Un furtif baiser, à la manière d’un prince qui embrasse sa princesse avant le départ à la guerre. Joey, ma jeune élève à l’hôpital. La semaine dernière, je lui apprenais à faire les gestes de premiers secours, espérons qu’elle mette le tout en pratique. « Sers-moi encore plus foooort mon beau trésooor ! » entonnais-je à voix haute en levant les bras. Nous partageons une dernière étreinte rapide, où mes bras entourent sa frêle silhouette vêtue de mon habit. Elle te va plutôt bien cette chemise, je devrais peut-être songer à te l’offrir tiens. Un joli cadeau d’anniversaire, un jour où nous serons ensembles, et où je t’aimerai comme si tu étais la femme de ma vie. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, alors autant défier le destin ! J’avais le cœur qui battait une douce chamade, mais je ne paniquais pas. J’avais confiance. En elle, en lui, en eux. Réflexion personnelle accordée avant que je ne la regarde tout en la libérant. Je reviens très vite. Un pas en arrière, deux pas… Je vois son regard s’écarquiller, et ma bouche s’entrouvre une dernière fois. « Tous ces secrets, que j'ai gardés, ne crois-tu pas que les fées m'ont comblé. Ne crois-tu pas que je suiiiis, bien trop gâtéééé par la viiiiie ? » La petite sirène deviendrait notre hymne. Petit sourire, et je m’efface. Un bruit sourd résonne, et je sens mon corps fouetter la surface de l’eau. Sur le coup, je grimace, je ne sens rien si ce n’est les flots m’emporter. Quelques instants de réflexion, et je me vois là, au fond de la piscine, les yeux ouverts. Thybalt est juste en face, il me regarde, mais ne sourit pas cette fois. De la déception ? Pas la peine d’y penser mon gros ! Je suis là pour toi, plus près que jamais. Je ne t’abandonnerai jamais, tu le sais ça hein ? Alors ne sois pas triste ! Je sais ce que je fais. Nous ne le dirons pas à Thaïs, ni à Matthias, ils n’en sauront rien. L’index posé contre les lèvres. Partageons notre petit secret. Et c’est pour cette raison que je me met à rire, la bouche entrouverte. Rire à en crever. Rire pour se souvenir de nous deux, il ya une paire d’années. Rire pour me pardonner de ne jamais t’avoir sauvé, mon petit frère. I still miss you, there's no goin' home.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyDim 15 Juil - 13:04


JOSEPHINE LM. + NATTEO DDC i'll be part of your world.
This love is a strange love. A faded kind of mellow ❝. Je suis un vrai connard, d'accord ? Non, je suis bien conscient d'être un connard. Parce que je ne me suis jamais attaché à personne, ni à rien, de toute ma vie [...] Et il y a eu toi. Toi, toi ... Toi, tu ne m'as pas vu comme ça. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un qui pensait sincèrement que j'étais assez bien, jusqu'à ce que je te rencontre. Tu as réussi à m'en convaincre aussi. Alors, malheureusement, j'ai besoin de toi. Et tu as besoin de moi. Tu as besoin qu'on prenne soin de toi, tout le monde en a besoin - Arrête de me dire ça je t’en prie. - T’as besoin qu’on prenne soin de toi - Pas du tout - Tout le monde en a besoin - J’aurai plus besoin de toi que toi de moi.- Ça me va - Non, ça va pas, c'est tellement injuste - Y a qu’a se dire que dans un univers parallèle y a un couple exactement comme nous, d’accord ? Sauf qu’elle, elle va bien, et lui, il est parfait. Je veux pas être ce couple, je veux être nous. Toi, ça ❞.
love and others drugs • jamie &. maggie ♥.


la carte de notre vie est pliée de telle sorte que nous ne voyons pas une seule grande route qui la traverse, mais au fur et à mesure qu'elle s'ouvre, toujours une petite route neuve
« Tous ces secrets, que j'ai gardés, ne crois-tu pas que les fées m'ont comblé. Ne crois-tu pas que je suiiiis, bien trop gâtéééé par la viiiiie ? » entonnait-il vivement, un mince sourire esquissé sur ses lèvres sucrés. Il me scrutait un court instant, de ce regard vibrant d'ultimes tourments et de liesses. Ses prunelles s'illuminaient dans un éclat étrange et impure, se mouvant dans des visions excentriques. Il se tournait machinalement, son dos nu en face de mes yeux. Négligemment, son corps se jetait vers la surface de l'eau, tombant avec violence dans le liquide incolore. Ébahie, j'avançais rapidement jusqu'à l'extrémité du plongeoir, contemplant sa silhouette se fondre sous l'eau. Devenant peu à peu, une petite tâche d'ombre, engloutie sous les flots, s'enfonçant dans les profondeurs de cet océan bleuâtre artificiel. Mes deux bras croisés sur ma poitrine, je lâchais instinctivement sa chemise de mes épaules. Un lourd frisson parcourrait le long de mon échine, faisant vibrer mes avant-bras. Mes paupières se fermèrent l'instant d'une longue seconde, mes pensées vagabondant d'elles-même dans l'espace restreint de ma conscience. Je sentais ce souffle condensé s'extirper de mes lèvres, s'écrasant dans l'air liquéfié. Mes deux mains se déposaient contre mon abdomen, mes doigts s'agrippant aux faibles forces de mes poumons. Brusquement, je ressentais les formes de mon ventre se distendre sur mes doigts, inondé par un océan d'oxygène. Le regard fixé sur son infime silhouette imperceptible, mon visage s'abaissa légèrement. Lèvres serrés, poumons tuméfiés. Ma chair déjà humide épousait à nouveau élégamment l'eau, le battement symétrique de mes jambes pénétrant mon corps dans ses abysses. Étendue dans ce gouffre liquide, j'ouvrais délicatement mes paupières, distinguant sitôt sa silhouette s'ébranler lentement. Les traits de ses lèvres s'étiraient brillamment sur le reste de son visage. Il avait ses yeux bruns grands ouverts, des sphères de bulles argentées s'éparpillant autour de sa bouche. Je restais stoïque des secondes durant, contemplant nos corps suspendus dans l'eau, libres de nos actes. Son regard semblait se déposer sur moi, sans que j'en ai cependant une grande certitude. Mes bras s'agitèrent lentement dans l'eau, chacun de mes membres hurlant déjà en silence leurs ultimes supplices. Patience. Je serrais les dents, les lèvres fermement closes. Fragment d'une souffrance quotidienne. Les tourbillons des profondeurs ébouriffaient mes cheveux blonds, les laissant se mouvoir lentement autour de mon visage. Je m'approchais de lui, de ces mouvements lents et instables. Mes deux mains se posaient délicatement sur ses deux joues lisses glissant le long de son visage. Mes yeux écarquillés se liant aux siens. Mes doigts jouaient avec la forme de son menton, m'accrochant un délicat sourire. Lentement, mon visage vint se plaquer contre le sien. Fronts contre fronts, nous sourions bêtement. Je tenais l'une de ses mains, de l'autre il tenait la mienne solitaire. Ainsi, nous étions suspendus dans les profondeurs de ces eaux factices. Mes lèvres fixés contre les siennes. La sirène sauvait son prince. Cette dernière goulée d'air, si chaudement gardée, s'échappait de ma bouche pour envahir la sienne. Ce n'était pas un baiser, si futile soit-il. Je m'éloignais doucement, sans lâcher ses mains. L'observant d'un regard symbolique, où la force et la faiblesse de mon âme s'échangeait une bataille haletante. Une flamme chancelante, un faible éclat perceptible dans les profondeurs de mes iris. Je luttais hardiment, contre cet air manquant dans mes poumons endoloris. J'étais vaincue, cernée par les eaux, sans ressources et forces réelles. Je me serai noyée s'il n'avait pas été là, à soutenir le corps qui m'appartenait. Ce corps malade, que le Diable en personne m'avait réservée. Étouffée dans cette vie de luxure et de débauche excessives. Mes membres s'engourdissaient douloureusement, pris de vertiges et d'instabilités permanentes. Nos mains liés glissèrent lentement jusqu'à la surface, mon regard ne se détachant jamais du sien. Conduit à fuir, nous revenions près du bord. Mon visage déposé entre mes deux bras croisés sur le pourtour, je sentais cette chaleur brulante s'embrasée à l'intérieur, soufflant, se consumant. Les lèvres ouvertes, mes poumons hurlaient, crachaient bruyamment la fumée noire de ma maladie. Ce que les rivières de diamants, le désir et la passions des amants, ne pouvaient guérir. J'avais beau les tenir par la chair de ma perfection, de ces fantasmes burlesques qu'ils nourrissaient pour moi, il n'y avait pas de remède finale, ni d'échappatoire à cette mélodie saccadée de mon intérieur. Les paupières closes, le silence revenait. Je hissais ma tête de mon refuge, l'observant sans rien dire. Personne ne m'avait encore vu ainsi, et il était hors de question que cela change. Petite sirène, battant de ses nageoires au rythme du glissement de l'eau. Je flottais à la surface, le visage pointé vers le plafond. « Loin de la mer, et pour toujours, vivre sur Terre, rêver au grand jour. Ne m'oublie pas, l'amour est là, pour toi et moi. Je ne sais pas pourquoi je t'aime, mais je suis prête à t'aimer quand même. Prince de la chance, la vie commence pour toi ...et moi. » chantais-je d'une voix blanche et ébranlée. Le regard perdu dans ce plafond blanc et sans forme, de cette petite Ariel sirène hurlant l'amour et la douleur des retranchements de son existence. A l'inverse, j'esquissais un rictus subtile sentant la fraicheur de l'eau saisir mes membres. Mon corps basculait brusquement, allant le rejoindre avec cette grâce ultime. Je l'invitais à me suivre, sortant du bassin fatiguée. Je restais assise sur le bord, les jambes trempées dans l'eau. Ma chevelure délivrait ses lourdes gouttes d'eau sur mon corps, faisant la terrible course le long des courbes de mon dos, et de mes bras. Les épaules relâchées, je le regardais avec un petit sourire sensible et effacé. Non, je ne voulais plus faire semblant. Il en savait déjà trop. Il savait tout. L'être machiavélique, et le monstre cupide que j'étais n'inspirait plus à ses yeux. Il ne verrait plus que l'épave souffrant que représentait mon corps.

Adossée contre les vitres glacées de la salle, je tremblais légèrement. Vêtue de sa chemise pourtant humide, je scrutais ses prunelles chocolats un instant. Il était devenu subitement plus calme, avec ce sourire béat et idiot dessiné sur ses lèvres. Nattéo. Je songeais brièvement à sa personne intrigante et mystérieuse. Moi, qui envoutait et transportait de mes charmes, tous ces hommes naïfs devant la somptueuse beauté de la création humaine. Je hantais leurs pensées, me jouant d'eux au de-là la fumée acre de ma came propagée sur le bout de mes lèvres laquées de rouge. Je les entrainais dans une valse charnelle, maitrisant savamment leurs plus grands désirs. C'était le Diable planté dans ma poitrine, qui dictait les douces duperies de la séduction. Je me disais leur, mais je soufflais d'une liberté grandissante. Mon tendre regard les endormissaient , dissimulant ce que vices et cupidités comblaient. J'étais la maîtresse des époux, l'ombre de mes amants. Ne renonçant jamais à cette rivière de tentation s'écoulant à mes pieds. Lui, avec son regard de petit garçon aux éclats séraphiques, et ses cheveux bruns échevelés. Une proie saine d'une grande naïveté, s'étant emmêlé dans mes pas de diablesse perfide. Il avait cette manière hors norme de m'adresser la parole, de ces louanges masquées et remarques mesquines. Dans les longs couloirs de l'hôpital, là où nos épaules s'entrechoquaient violemment, là où nos regards s'échangeaient une lueur étrange, emplie de raisons et de passions. Une passion divine, brisant les liens de fer si longuement fondé par ma personne, sans quoi fragmentés, mon coeur serait atteint. Je m'approchais alors délicatement à ses côtés, déposant ma tête sur son épaule mouillé. J'observais en silence la surface de l'eau, les faibles lumières extérieurs des réverbères flottant sur le rivage. « J'ai pas envie d'en parler, d'accord ? J'ignore comment tu l'as appris, mais qu'importe, c'est déjà fait. Maintenant tu le sais ... tans pis. » lâchais-je à voix-basse, faible et découragée. C'était mon secret, la plus infime confidence enveloppée si vivement dans les entrailles de ma poitrine. Ce que personne ne devait savoir, et ce qu'il avait finalement su. Hors de question que je lui dise quoi que ce soit de plus, pauvre idiot épris d'une curiosité intenable. Je lui adressais néanmoins un délicieux sourire, reprenant les rênes de mon trône de peste endurci. Dupont De Calendre, de ses deux grands yeux marrons, restait la douceur de mes nuits. Le petit enfant coquin, mordant aux terribles griffes de sa maîtresse. « Prends ma main chaton, je veux faire quelque chose. » fis-je, la voix bien plus enjouée que précédemment. Saisissant son poignet, je l'aidais à se relever, le soutenant légèrement avec les forces qui me restaient. Il me suivait sans rien dire, nos pas humides déambulant sur le sol trempé. Inconsciemment, je marchais sur la pointe des pieds, de cette folie des talons hauts. Subitement, je tournais sur moi-même, l'invitant à joindre ma petite danse muette. Bras déposés sur ses épaules, nos visages s'effleuraient périlleusement. Valsant lentement sur la pointe de mes pieds nus, je soutenais le poids de son corps titubant sur le côté. Je le dévisageais silencieuse, écoutant le rythme de nos pas rassemblés se déplaçant sur le sol. Non, je ne te regarde pas parce que tu es beau, petit félin. Je te regarde de ces yeux dévorants, avec l'envie de toi. Je ne contemple pas ton corps, ça fait bien longtemps que je t'ai déshabillé chaton. L'envie est là, je la sens, je la repousse tellement. Je joue les imbéciles heureuses, la petite fille insaissiable. Le coeur de pierre, le coeur frontière. Pourtant, j'ai les bras qui tremblent de froid, les jambes prêtent à s'écrouler par terre. Je reste là, à soutenir ton corps, sans soutenir le mien. J'ai peur de faiblir, j'ai peur de t'aimer. Les barrières de mon coeur doivent rester fermées. Allez viens, danse avec moi. Mes bras fébriles n'attendent que ça. « Loin de la mer, et pour toujours, vivre sur Terre, rêver au grand jour. » reprenais-je dans un murmure, mon visage déposé sur son épaule droite. Nous continuons à tourner posément, le son de ma voix brisant le silence de la pièce. Je chantonnais à voix basse, ces hymnes simples et enfantins. Celui d'Ariel, la petite sirène aux cheveux auburn, et de son amoureux, le prince Eric, à la chevelure noire ténébreuse. Tout ça, c'est dans ma tête, me persuadais-je en vain. Les yeux platoniques, l'âme désireuse. Alors non, je ne te regarde pas parce que tu es beau. Je te regarde parce que je sais, que tu seras à moi. Parce que j'ai l'espoir bouillonnant dans le bas-ventre, réchauffant mes membres glacés. Et désormais, je ne te regarde plus, car je pleure salée derrière ton épaule. Je pleure sans larmes futiles sur le visage. Je pleure à l'intérieur de mon coeur atteint. Je danse avec toi, entonnant ces paroles heureuses, dans cette nuit heureuse. Des perles de pluie dévalent dans mon corps, mais tu ne vois rien. Tu ne vois rien. Je décroche un sourire, au delà de la Lune. Un faible sourire, mince et si grand à la fois. Et, jetée dans tes bras, je t'ai regardée comme une amoureuse regarderai son amoureux. Sans avoir crier ton nom, sans avoir jouer ton amante. Je ne sais pas pourquoi je t'aime, mais je suis prête à t'aimer quand même.


nous devons préserver notre fragilité parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyVen 27 Juil - 21:42

it's not the same without you.
❝ The stars lean down to kiss you and I lie awake and miss you, pour me a heavy dose of atmosphere, 'cause I'll doze off safe and soundly but I'll miss your arms around me I'd send a postcard to you, dear 'cause I wish you were here. ❞
joey llm ft. nattéo ddc




Imagine ce que c'est d'être un gamin ordinaire, un petit gars ni brillant, ni beau, ni spécialement populaire, murmura-t-il en posant sa joue au creux de sa paume. Personne ne fais attention à toi...et puis, un beau matin, tu dis un truc et quelqu’un éclate de rire. Alors, tu t’agrippes à ça. Tu cours comme un pied, t'as une grosse tête et de grosses cuisses et les filles te regardent même pas...mais tu fais rire les gens, au moins! ça te rassure...et puis c'est tellement agréable de faire rire que tu deviens accro. – Un Jour , David Nicholls

Petit enfant séduit par les charmes d’une somptueuse créature. Je suis l’insecte qui tombe dans les filets tissés par l’araignée. Elle s’approche, sourire blanc et regard pétillant, hume mon parfum, s’enivre en silence de ces secondes. Je ferme les yeux un court instant. Pourquoi étais-je incapable de la repousser ? Il aurait simplement fallu que je recule d’un pas. Un minuscule petit pas… Mais il est déjà bien trop tard. Je peux sentir ma gorge se serrer et chacun de mes sens s’emballer. Quelle gracieuse danse nous entraînait au milieu de la nuit. Nous batifolions à la manière de deux amants. Ma belle sirène égarée sur la terre ferme. Mon démon personnifié, m’ayant extirpé de ces abysses si profonds. Ses mains contre mes épaules, les miennes maladroitement posées contre ses hanches, je me laisse cette interdiction de la contempler. Fatalement, je devinais déjà ce qui allait arriver. Comme chaque fois que nos chemins devaient se croiser, elle finissait toujours par remporter la victoire à ses côtés. Mes représailles de petit médecin auraient beau tenter quelque chose, elle ruinerait mes efforts en un regard et acclamerait ma défaite en un baiser. Nous formions ce genre de duo, inébranlable et intimement liés. Je n’avais pas besoin de la voir pour sentir sa présence. Nous n’étions dans le fond qu’une paire de plus au beau milieu de ce bas monde. Et elle continuait à chantonner notre petite musique, me permettant ainsi de légèrement me détendre. Les méfaits de l’alcool se dissipaient doucement. L’euphorie retombait tranquillement, me faisant redevenir l’idiot que j’étais en réalité. Anéantissement total. Battement de cils, je rouvre doucement les yeux pour croiser les siens. Un bourdonnement au creux du nombril m’indique que je défaille, alors je souris paisiblement. Un chaton dans les bras de sa lionne. Les frissons m’assaillant de part et d’autre, je frémis légèrement à notre proximité. Suis-je fou de voir en notre petite dance une touche d’ambigüité ? Les choses ne se déroulent pas comme d’ordinaire… Elle m’aurait embrassé là, à pleine bouche et sans hésiter. Nous aurions sauvagement partagé une nouvelle nuit, comme à notre habitude. Un échange furtif, où la passion nous consume sans que nous ne puissions y faire grand-chose. Et pourtant ce soir, il flottait une légère brise de douceur inconnue. Parole de chanson enfantine, caresses précieuses, regards perdus… Point d’interrogation sur le cœur. Que m’as-tu fait au juste ? Alors difficilement je ravale ma salive et mets fin à notre danse muette. Regarde-moi. Sans un mot, nous nous dévisageons. Un doux sourire sur son visage, une moue sceptique pour ma part. Je n’ai jamais été un garçon particulièrement chanceux en amour. Mais je gardais au fond un délicieux espoir, qui en cette nuit tempéré prenait une nouvelle tournure. Que dirait Tyler si elle me voyait là, dans les bras d’une autre ? J’ai honte, mais je ne fais rien pour lui rester fidèle. Nos nez se touchaient presque, et je pouvais déjà sentir son souffle s’écraser contre mes lèvres, longer ma nuque. J’en tremble tellement c’est bon. Machinalement, l’une de mes mains se pose contre sa joue rosée. Petite peau de pêche enrobant une âme bien mystérieuse. Qui es-tu réellement, hum ? Jolie demoiselle aux allures de démon. Tu joues, tu manipules, et tu ris aux éclats de tes manigances. Mais il semblerait finalement qu’au fond, tout ceci ne soit qu’une vulgaire carapace. Même le plus habile des menteurs ne peut indéfiniment cacher sa véritable nature. Ma somptueuse Muse me dévoilerait-elle sa facette la plus vulnérable ? Je m’en amusais doucement, heureux que nous puissions partagés un peu plus que des parties de jambe en l’air. Ou comment découvrir que son jouet sexuel possède une âme ravageuse. Ma main logée désormais dans la sienne, je baisse les yeux jusqu’à croiser les siens. « Danse avec moi jolie Rose. » soufflais-je à mi-voix contre son oreille. Une mèche de cheveux humide entre mes doigts, que je replace délicatement, et nous nous mettons tranquillement à danse le long du bassin. Nos deux reflets traversant la surface brillante de l’eau. Etrangement nous n’allions pas ensembles. Elle, la peste de service, petite garce de la nuit. Moi, l’étudiant de médecine, no-life et immature à ses heures perdues. Mais allez savoir pourquoi, nous étions biens et beaux dans les bras de l’autre. Les opposés s’attirent dit-on, ce n’est peut-être pas qu’une phrase pour faire joli. J’appréciais sa compagnie, c’était indéniable. Son sourire au coin des lèvres, son parfum sucré, la grâce de ses gestes. Chaque mouvement ou parole semblait être soigneusement réalisé. Et malgré moi, je devais bien admettre céder avec une facilité déconcertante à ses charmes. Une belle femme peut utiliser un homme faible comme bon lui semble… Pauvre Nattéo. Là-dessus, il était clair que je n’avais pas hérité du caractère militaire et indifférent de mon jumeau. J’étais celui qui se faisait marcher sur les pieds, et qui continue à sourire en toute circonstance. Naïveté, quand tu nous tiens. « Je dirai rien, juré. » finis-je par lâcher, sourire aux lèvres. En référence à sa maladie pas si secrète que ça. L’avantage d’être le tuteur dans l’histoire : on connait le passé de ses protégés mieux que n’importe qui. Je ne suis là pour porter un jugement, ni même me moquer (pour une fois). Mais il fallait admettre que cette nouvelle était un poids supplémentaire à porter. Indéniablement, elle était condamnée si rien n’était fait. J’ignore tout de notre avenir. Devions-nous le partager ensembles ? Peut-être que le destin en décidera autrement. Mais à l’heure actuelle, je refusais de la laisser s’en aller. Trop de visions, trop de fantômes dans ce monde de vivants. « Tu n’es pas la seule à garder tes secrets scellés tu sais ? » Court face à face, où nous nous contemplons un instant. Un aveux à moitié dévoilé, histoire que nous soyons sur un pied d’égalité. Peut-être se doutait-elle que je n’étais pas si équilibré que ça –surprendre un homme entrain de parler tout seul, rien d’ordinaire-. En tout cas, je n’en dirai pas davantage à ce sujet, laissant planer un doute sans autre réponse si ce n’est une moue sceptique de ma part.

« Mon seul espoir : rester là près de toiiii. Te regarder me sourire, tendre les braaas ! » La petite sirène était devenue un hymne que nous chantions à tue-tête. Mains jointes, son visage posé quelque part au creux de ma nuque, je regardais défiler notre petit instant de tranquillité. Une pensée vagabonde envers Tyler, qui était sûrement entrain de faire la folle aux côtés de son colocataire. Bien joué Natty, te revoilà plonger au beau milieu d’un conflit sentimental. Les feux de l’amour, du chiquet à côté de notre trio infernal. Egaré dans mes pensées, j’en oubliais presque la présence de la Bêta.. Qui étrangement ne disait plus le moindre mot depuis plusieurs minutes.. Détachant doucement mon visage, j’essayais de croiser son regard. « Joey ? » A peine eu-je le temps de prononcer son prénom qu’elle s’effondrait contre moi, me coupant ainsi le souffle. Fin de notre courte parade romantique, retour à la réalité. Etouffant un soupire, je l’accompagnais tranquillement jusqu’au sol, les yeux rivés sur son visage. Bien, mettre en pratique les gestes qui sauvent. L’index et l’annulaire posés contre la gorge, je comptais silencieusement. L’essentiel dans ce genre de situation était encore de garder son calme. Ce n’est pas comme si je n’en était pas habitué. Les blondes mourantes en deviendrait presque mon quotidien.. La bonne nouvelle du jour : le cœur battait correctement, il ne s’agissait là que d’un simple malaise. Forcément, quand on consomme de l’alcool, qu’on fait des efforts physiques, le tout avec des poumons à moitié démolis, ça fait boum. Secouant le visage de gauche à droite, j’esquissais un sourire. Peste, t’as fait ça exprès pour le bouche-à-bouche en fait. Ah mais je ne te ferai pas ce plaisir ma belle. « Hé, allez debout, c’est pas l’heure de dormir. Réveille-toi ou j’te fou une claque ! » Forcément, même le médecin était à moitié bourré. Les mains posées contre ses joues, j’observais, lèvres pincées. Acte premier : plongée la chemise –déjà humide- dans l’eau, la repliée, et la déposée précautionneusement contre son front. Acte second : la réanimation. Approchant lentement mon visage du sien, j’essayais de ressentir son souffle inexistant. Léger petit frisson d’inquiétude qui longe mon dos. Mes yeux fixant ses paupières closes, je ravalais ma salive. Mauvais signe.. L’instant suivant, je posais sans plus attendre mes lèvres contre les siennes, lui rendant cet étrange échange qu’elle m’avait offert peu de temps auparavant. Une bouffée d’oxygène en un chaste baiser. Une fois, deux fois. Ma main serrant doucement la sienne. Aller, réveille-toi ma belle. Chaque second, j’avais le cœur qui frappait un peu plus fort. Si la scène m’avait doucement amusée au début, je sentais désormais peu à peu la panique s’immiscer à travers chacun de mes membres. « Purée mais même dans Titanic Jack il dit à sa chérie qu’il l’aime avant de clapser. » Une petite note d’humour afin de me convaincre que ceci n’était pas aussi grave que ça en avait l’air. Mais elle ne bougeait toujours pas.. Mes doigts jouaient avec son poignet, glissant de temps à autre contre ses hanches. Hé oui, stimuler la peau peut parfois éveiller autrui. Une excuse en or pour avoir les mains baladeuses, certes.. bien qu’en cet instant, je n’avais pas vraiment l’esprit à penser à tout cela. Finalement, elle toussa. Enfin ! « Regarde-moi. » M’empressais-je docilement de lui murmurer à l’oreille. Les deux mains posées contre ses joues reprenant leur teinte rosée, je souriais, tout fier. Parfait. Voilà une belle frayeur qu’elle aura su me donner. Comme quoi, savoir rester calme quand il s’agit d’une vie à laquelle on tient, ce n’est pas une mince affaire. Poussant un soupire de soulagement, je m’effondrais littéralement sur elle en une étreinte méritée. T’es revenue, tu m’as fait flipper, mais t’es revenue. Parfois, on prend à peine conscience que l’on peut perdre les êtres qui nous sont les plus proches à n’importe quel moment. Je n’ai jamais dit au revoir à Thybalt. Je n’étais pas prêt à quitter qui que ce soit d’autre, et certainement pas elle. A califourchon sur ma patiente du jour, j’affichais une moue rassurée. Les mains posées au sol de manière à m’appuyer dessus, j’avais le nez posé contre le sien. Alors, ça fait quoi de se faire sauver par un aussi bel étalon que tonton Natty ? –blague- « Quand tu seras moins moche et plus intelligente, je te promets que je ferai tout pour te sauver de ça. Mais pour l’instant.. le héros veut bien partager un baiser avec sa belle Arielle. » C’est peut-être parce que je prenais pleinement conscience de la gravité de sa maladie que j’avais une boule au creux de la gorge. Un désir refoulé à plusieurs reprises, que j’avais décidé de m’interdire –vainement-.Et pourtant… ce soir, tout semblait prendre une toute autre tournure. J’avais besoin de partager avec elle ce que peut-être, je n’aurais plus l’occasion de faire d’ici quelques temps. Les années défilent à une vitesse incroyable, et j’ignore se demain elle sera encore là pour entendre ce que j’ai à lui dire. Mais en attendant, je m’accordais une courte trêve en l’embrassant. Lèvres plaquées contre les siennes, souffles égarés qui se retrouvent. Un jour, quelqu’un a dit ‘’ La vie n'est qu'un long rêve dont la mort nous reveille.’’ Pourvu que le rêve dure.

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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyVen 3 Aoû - 21:28

« WHATEVER HAPPENS TOMORROW, WE HAD TODAY. »
► I can't stop crying. And i won't look down. ❝ J'aurai dû t'avouer que je ressentais la même chose que toi. Je veux dire que j'avais des sentiments '' romantiques '' pour toi, moi aussi. A l'époque. J'écrivais pas de poèmes, bien sûr.. mais je pensais à toi. Comme maintenant en fait. Je pense souvent à toi. Tu me plais tellement - Ah bon ? Je .. Vraiment ? C'est super, Dex - Le problème, c'est que ... tout le monde me plait en fait. - Je vois - Je flashe sur tout ce qui passe, je t'assure. Il suffit que je descende dans la rue. C'est infernal - Mon pauvre. [...] - T'es fâchée ? - Non ! Ca m'est égal ! C'était il y a longtemps, et je m'en suis complètement remise - Dans ce cas, on pourrait s'amuser tous les deux - S'amuser ? - Enfreindre les règles - Jouer au scrabble ? - Non. On pourrait s'offrir une petite aventure. Pendant qu'on est ici. Un pur moment de plaisir, sans contraintes, sans obligations - Connard va, sale prétentieux ! joey lindley-mayhew + nattéo dupont de calendre .


I KNOW IT'S HARD WHEN YOU'RE FALLING DOWN, IT'S A LONG WAY UP WHEN YOU HIT THE GROUND
La lumière du soir pénétrait par les grandes fenêtres du bâtiment sportif. Ils étaient allongés l'un à côté de l'autre sur le sol humide de l'enceinte, leurs corps dégoulinant de toute part. Un léger soupire vint s'écraser sur le visage de cette beauté fatale. La mâchoire serrée, ses paupières s'ouvrirent lentement, prises d'un long frisson. Une drôle d'expression peignait alors sa face rigide et sans joie. Les traits de sa bouche se crispèrent longuement au sein de ce corps qu'il était le seul à soutenir. Ses lèvres délicieuses retrouvèrent délicatement leurs couleurs rosées, et l'éclat de ses yeux, cette lueur éclatante et lumineuse qui faisait scintiller son visage de femme indépendante. Elle esquissait un doux sourire, contemplant le petit nez de son ami déposé sur le sien. « Quand tu seras moins moche et plus intelligente, je te promets que je ferai tout pour te sauver de ça. Mais pour l’instant.. le héros veut bien partager un baiser avec sa belle Arielle. » énonça t-il calmement, de cette voix de petit enfant qu'elle appréciait tant. Il l'attira près de lui, et elle s'immergea avec entrain dans l'étreinte chaude émanant de son corps. Sa bouche vint délicatement emprisonnée la sienne dans un doux baiser. Une main s'aventurant dans la forêt brune de ses cheveux, Joey redoutait de tomber dans ses bras, de se sentir aimante et aimée. Elle jaillissait toujours dans la lumière pure et charmeuse de la nuit, menant de ses mains machiavéliques les têtes de mâles milliardaires, vraisemblablement bien assez idiots pour se faire avoir. Elle était la maîtresse de ce désir minutieux qu'elle tissait délicieusement avec ses proies nocturnes. Jamais, elle n'avait été sous l'emprise d'une quelconque influence, susceptible de faire bouleverser le sens de ses lois. Ce soir, jetée dans ses bras, l'âme parfumée de fleurs roses, elle craignait qu'il puisse renverser les barreaux de son coeur, pulvériser les enceintes de pierres et d'acier renfermant son château fort. Des fondations méticuleusement bâties, préservant le petit organe rouge sang cognant contre sa poitrine menue. Elle n'offrait que l'extérieur d'elle-même, cette enveloppe corporelle que tant de femmes lui enviaient. Ses ébats étaient contraire à l'éducation aristocrate que sa grand-mère lui avait transmise, et c'était bien là, le plaisir intense qu'elle tirait de ses péchés. « Tu sais Natty, je crois que tu me plais bien. Je veux dire ... bien sûr que non, je n'aurai pas d'enfants avec toi, puisque de toute façon, je n'en aurai certainement jamais. Et le mariage, oh le mariage... Grand-mère serait tellement ravie. Elle serait là, à préparer la cérémonie, à draguer le fleuriste et peut-être bien même son futur gendre. Ça non, je ne marierai pas non plus. » murmura t-elle au creux de son oreille, en se hissant sur lui. Elle glissa sa jambe nue encore mouillée entre les siennes, jouant avec ses doigts effilés, un maigre sourire aux lèvres. Elle baissa négligemment son visage, sa longue chevelure dorée retombant sur le torse dévêtu de l'alpha. Relâchant un vaste soupir bravant la commissure de ses lèvres, Josephine le dévisageait sincère et désolée à la fois. L'alcool et le désir brouillaient son esprit. « Mais, tu vois, je ne suis pas une fille bien pour toi. Moi, j'aime bien les garçons. Non. J'adooooore les garçons. Ils sont tous là, la bouche en coeur devant moi. Tu les verrais, ils sont tellement mignons. Et puis, il y a toi.. qui est si différent. En fait, je pense que .. » Interrompue, elle se redressa rapidement. Le bruit strident de la porte entrouverte du bâtiment venait troubler le silence qui régnait jusqu'alors sur ce bassin artificiel. Des pas lourds frappaient contre le sol de l'entrée. Une silhouette étirée par les flux lumineux de l'extérieur s'approchait dangereusement de la pièce. L'écho de clés se bousculant les uns aux autres se propageait incessamment. Le gardien de l'Université effectuait sa ronde nocturne habituelle, pénétrant dans l'ensemble des bâtiments extérieurs de l'établissement. Le souffle court, elle se releva d'un bond, aidant de sa main glissante Nattéo, toujours assis sur le sol. Impatiente, elle se mit à courir, ses deux longues jambes élancées toujours tachetées de cette allure gracile. Elle se précipita vers la porte de secours située au fond de la pièce, et la poussa élégamment. La chaleur tiède de cette nuit d'été vint épouser délicatement leurs chairs humides, et considérablement dévêtues. Ils débouchèrent essoufflés, sur l'immense jardin de l'Université, les pieds mordus par la fraicheur de l'herbe verte si soigneusement entretenue. Soudainement, des jets d'eau glacée jaillirent verticalement dans l'air, aspergeant les deux étudiants abasourdis. Surprise, elle s'écriait toute agitée, en courant pour regagner le chemin caillouteux qui encerclait le terrain fleuri. « Oh bordel, je ne vais pas rentrer comme ça. Je ne peux pas rentrer comme ça ! » Ses deux bras croisés cachaient ses seins, et toute frissonnante, elle contemplait son corps svelte qui frémissait lentement. Elle ne portait plus que ses petits sous-vêtements en dentelle noire, et malgré la chaleur ambiante, elle avait froid, cruellement froid. Elle regardait Nattéo qui venait tout juste de la rejoindre d'une démarche un peu chancelante. Tremblante, elle se précipita vers lui, s'agrippant difficilement à son dos nu. « J'ai trop mal aux pieds, je ne peux pas marcher. » s'exclamait-elle, la voix accablante et désespérée. Le jeune alpha la soutenait laborieusement, ses pas vacillant tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche. Il lâcha un long gémissement de douleur, avant que Josephine ne daigne redescendre, résignée. « Ah oui, c'est vrai, j'avais oubliée que tu étais complètement torché mon chou. Bon, tant pis, je vais y aller à pieds. J'espère au moins que tu te souviens où tu habites, sinon on va dormir comme des clochards cette nuit. Et … dans cette tenue – si on peut appeler ça ❝ une tenue ❞ - Oh non.. même pas en rêve ! » grommelait-elle d'un ton tragique et lamentable. Elle marchait sur la pointe des pieds, évitant intelligemment les pierres blanches qui recouvraient l'allée. Quelques jurons s'échappaient de sa bouche rougie, tandis que Nattéo peinait sérieusement à avancer. Prise dans son long récit accablant les plus grands malheurs de sa vie, elle tâchait de l'aider, sa main entourant sa petite nuque. Elle soupirait nonchalamment. Depuis quand, moi, j'aide les pauvres torchés du coin. Un comble.

Rires sonores et sifflements moqueurs, les passants déposèrent fixement leurs regards sur la silhouette dévêtue de l'australienne. Ils marchèrent difficilement sur le trottoir de la ville, s'accaparant l'ensemble de l'espace, et obligeant ainsi les piétons à s'engager sur la route voisine. Ils durent longer les allées, sous la faible lumière des réverbères, agrippés l'un et l'autre pour ne pas risquer de tomber. Ils marchèrent en vacillant dans les ruelles de San Francisco, le souffle chaud du mistral réchauffant leurs peaux mordues par le froid. Josephine avait le visage hissé vers le ciel, comptant inlassablement les étoiles scintillantes, comme si elle voulait faire passer le temps. Elle marchait toujours sur la pointe de ses pieds si parfaitement vernis d'une encre rouge pourpre, essayant tant bien que mal de soutenir le poids de l'alpha sur ses épaules menues. Ils regagnèrent enfin le domicile de l'étudiant, qui tâchait de faire entrer la petite clé d'acier dans la serrure, sans véritable succès. « Laisses-moi faire. » s'empressa t-elle de prononcer à voix-basse, saisissant la clé pour ouvrir la porte. C'était la première fois qu'elle venait chez lui. Un appartement assez vaste et modeste, avec le style glamour et chic dont seuls les français avaient le secret. Elle entrait timidement, les yeux rivés sur les pièces du logement. Elle esquissait un léger sourire en découvrant une photographie fanée décorant les murs du salon, et qui dévoilait la silhouette du petit Nattéo, assis sur une balançoire, le visage séraphique. « Je reviens, il faut que je me trouve des fringues. T'en fais pas, je saurai trouver ta chambre, j'ai un sixième sens pour ça. » déclarait-elle, presque enjouée. L'âme aventurière, elle s'engageait dans un long couloir plongé dans la pénombre. Sa main agile glissait sur les murs blancs de l'appartement, et s'extirpait brusquement dans le vide. Une porte entrouverte laissait percevoir une tapisserie violette, et quelques sous-vêtements féminins négligemment jetés au pieds d'un lit aux draps froissés. Curieuse, Josephine s'y enfonça silencieusement, humant le parfum de fraise que seule une femme pouvait porter. Elle dénicha un vieux tee-shirt trop grand pour elle, sans entrain ni sympathie. Furieuse, elle regagna aussitôt la cuisine, là où Nattéo s'empressa de ranger quelques assiettes tout juste lavées. « Alors, tu ne m'avais pas dis que tu avais une copine ? » s'exclamait-elle d'une voix blanche et furibonde, une petite culotte rose qu'elle faisait habillement glisser le long de son index. Elle s'approchait de lui, fatiguée et cruellement vaincue. « En fait, je suis vraiment une idiote. Tu n'es pas du tout si différent que ça. Ô Monsieur, le sauveur. Ô Monsieur, qui prends son pied au lit, Monsieur qui fouille dans MON dossier pour tout connaître de sa soit-disant élève. Bien joué. Vraiment. C'est très classe. » L'air dégoutée, elle s'empara d'un couvert déposé sur le comptoir en marbre noire, et le lança nerveusement vers le visage de Nattéo, qui heureusement l'esquiva sitôt. « Quoi ? Je suis folle, c'est ça ? Et bien tu sais quoi, je m'en fou complètement ! » lâchait-elle écœurée. Elle fixait le plafond avec irritation, ne sachant pas si elle devait déguerpir de ce trou à rat et rentrer chez elle à moitié à poil, ou rester plantée devant sa face de bourrée-mignon, et lui balancer à la figure tout ce qui pouvait bien lui passer sous la main. Un long soupir attristé traversait le bout de ses lèvres sèches. Elle jouait d'une fourchette entre ses doigts, la faisant tourner autour de sa main. Joey continuait de le dévisager avec cet air de fille mi-torturée, mi-combative. Fais pas ton timide, mon lapin, prends les armes, et bats toi. Elle se maintenait fermement dans cette position, son petit jouet tranchant entre les doigts. Les yeux plissés par la fatigue, elle gardait les épaules parfaitement droites, avançant un pas après l'autre, vers sa proie désarmée. Elle fredonnait doucement quelques paroles de la petite sirène au creux de son oreille droite, avant de la mordre délicatement, le goût de la vengeance amer dans la bouche. « Alors … qu'est-ce que t'attends ? » Un poil provocatrice, un léger sourire pleins de sarcasmes étira les traits de son visage. La diablesse des ténèbres, se réveillant dans la lueur de la nuit. Come to Daddy sweetheart.
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyJeu 9 Aoû - 21:43

bad woman, that's just what you are
❝ gave you all I had, and you tossed it in the trash. to give me all your love is all I ever asked, cause what you don't understand is that i'd catch a grenade for you ❞
joey llm ft. nattéo ddc



Yes, I would die for you, baby but you won't do the same. Parmi toutes les femmes qu’il existe sur Terre, il avait fallu que ce soit elle qui fasse palpiter mon cœur de petit enfant. Aimer serait peut-être un mot exagéré pour décrire ce que j’éprouve à son égard, mais il était évident que j’étais incapable de lui résister. Quel sort m’as-tu donc jeté vilaine sorcière ? Pourquoi ma poitrine s’emballe-t-elle chaque fois que tu es dans les parages ? Nous formions un joli duo, certes, mais étions-nous fait l’un pour l’autre ? L’esprit embrumé par les effluves encore présentes de mon doux alcool, je flanchais de gauche à droite, mains dans les poches de mon Jean trempé. Et elle était là, à demi-nue, pestant le poing levé et dévisageant férocement les passants qui croisaient notre route. Où allions-nous déjà ? Ah oui, chez moi. Pour une fois, je n’avais pas l’esprit aux gamineries. Loin de l’être affolant et surexcité d’ordinaire, je demeurais ce soir une épave égarée. Je remettais chaque chose en question, en passant par mon rôle de frère, de petit-ami, jusqu’à savoir si je méritais vraiment d’être encore là aujourd’hui. Hé oui, un Nattéo alcoolique et déprimé est un Nattéo calimérot. Il marche, tête basse, pas incertains, suivant l’ombre de son ange. De temps en temps je croise son regard, et lui souri brièvement comme un idiot. Cherchant du coin l’œil la silhouette enfantine de mon Thybalt.. qui avait disparu pour de bon. Tu vois mon grand, finalement, c’aurait dû être moi entrain de jouer sur cette glace tueuse. Pas toi. Et si j’avais sombré à sa place, qu’en serait-il aujourd’hui ? Brave question, mais l’arrivée à destination m’interrompit brusquement dans mes songeries de philosophe précoce. Pénétrant sans un mot dans les lieux, je m’engouffrais directement dans la cuisine. Une petite faim ? Même pas. J’avais simplement besoin de reboire un coup. Mon démon se pavanant tranquillement dans les couloirs à la recherche d’un habit à enfiler. Fais comme chez toi chérie. De toute façon, Odessa était de sortie ce soir (et heureusement). Quant à moi, la tête dans l’un des placards, j’ôtais le bouchon d’une bouteille attrapée au hasard. Je sais, ce n’est pas le genre de chose conseillée à moins de tenter un coma éthylique, mais pourquoi pas après tout ? Plus j’étais saoul, et moins je ferai de conneries dans un certain sens. L’aube m’extirperait de tout ce bordel, et je ne garderai aucun souvenir de ma douloureuse soirée. Petit soupire qui franchit mes lèvres, et j’aspire d’une traite un premier verre du liquide incolore. Une chaleur soudaine envahi ma gorge pour se rependre le long de mes membres. Ah vodka, ma belle compagne. Je grimace alors qu’une voix féminine résonne subitement à mes côtés. Déjà changée Joey ? Mes yeux noisette se lèvent doucement pour croiser les siens… vraisemblablement furieux. Ah, quelque chose clochait ? Hé, j’ai rien fait cette fois ! Et puis pourquoi est-ce qu’elle joue avec une culotte ? Un sourcil arqué, j’observais en silence le vêtement qu’elle s’amusait à faire pendre sous mon nez, comme si cela était la preuve d’un crime dont j’aurais été l’auteur. Serait-ce la sienne… ou l’une des miennes? Les yeux plissés, j’haussais les épaules en guise d’innocence. Ah bah non, celle de la colocataire. Je plaide non coupable. Horr Odessa, quels horribles sous-vêtements portes-tu. Si tout d’abord j’eu une envie irrépressible de partir dans un fou-rire miteux, elle me coupa l’herbe sous le pied en m’imposant sa question. Ah la garce. Si j’ai une copine ? Aoutch… Oui, je suis censé en avoir une justement… Et devrais même passer la soirée avec elle plutôt qu’avec une fanfreluche manipulatrice.. Sur le coup, mon sourire amusé se transforma en une espèce de moue contrariée peu fiable. Mais j’enterrais bien vite tout cela en secouant le visage de gauche à droite. Petit menteur peu convainquant. A l’époque où j’étais haut comme trois pomme, je m’étais dévoilé être un mythomane hors paire. Faire croire à Thaïs que l’herbe se mange, dénoncer Matthias pour mes propres bêtises, et j’en passe des meilleures... Mais aujourd’hui.. j’avais perdu de mon talent. De toute façon, elle n’avait même pas attendu ma réponse : la voilà déjà entrain de cracher son venin sur moi. D’un geste nonchalant de la main, je l’invite à continuer. Allez, vas-y. De toute façon je tiens à peine sur mes pattes et je suis incapable de rester connecté plus de trois secondes d’affilée. Ah, une fourchette en approche… Merde. Reflex –et coup de chance surtout-, j’étais miraculeusement parvenu à éviter la foudre de ma partenaire de soirée. Un gémissement étouffé m’échappa alors que je me retournais nerveusement vers elle, sourcils froncés. Me cherche pas Joséphine. Les lèvres pincées, j’avais le dos appuyé contre l’un des meubles marbrés, et je l’observais silencieusement s’approcher tout en planquant doucement ma bouteille dans un coin de la cuisine. Tu touches même pas à celle-là ou je t’égorge. « Barbie, t’arrêtes ça tout d’suite ou j’appelle la police ! » crachais-je à voix basse tandis qu’elle se hissait à ma hauteur tel un félin. Airs aguicheurs de sortie, elle traque sa proie sans vergogne et attaque. Provocatrice en plus. Le visage en arrière, la mine méfiante, je me positionnais sur les doigts de pied afin d’éviter de me retrouver collé contre elle. Pas toucher, pas toucher j’ai dis ! Oust, du ballais. Sous les intonations murmurées de la petite sirène, je me retrouvais comme un abruti coincé. Prisonnier entre un désir ravivé et les nerfs à vifs. Le souci quand on ingurgite un peu trop d’alcool, on devient… légèrement extrémiste. De doux frissons m’assaillaient de part et d’autre tandis qu’elle attaquait, la tigresse, m’arrachant un gémissement. Résister.. même si je savais que la bataille était perdue d’avance. « Ôte tes sales pattes de mon corps d’Apollon, vile chimère. » Et sans plus attendre, je m’extirpais de ses griffes, sa propre fourchette entre mes mains et dirigée vers elle à la manière d’une épée. Hum. Courageux mais pas téméraire. Mon doux poison. A quelques pas l’un de l’autre, je vacillais légèrement tandis qu’un sourire béat s’inscrivait sur mes lèvres. Vengeance Joey. « Premièrement : ça, c’est à ma colloc – qui soit dit en passant est laide, conne, et dont l’odeur corporelle n’a rien à envier aux sportifs des jeux olympiques après leurs efforts-. » expliquais-je calmement, mon couvert pointé en direction de la culotte en question. Bon, je devais admettre que là-dessus, l’australienne décrochait une médaille d’or en matière de choix sous-vestimentaire.. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison que j’avais désormais le regard rivé sur sa silhouette encore mouillée. Il ne manquait plus que le ravissant filet de bave, et j’affichais l’allure du parfait pervers en pleine contemplation. Secouant le visage de gauche à droite, je reprenais mes esprits en continuant sur ma lancée : « Deuxièmement… j’ai une copine... ou j’avais.. j’en sais trop rien en fait. Mais tout roulait très bien pour moi, et y a fallu que tu ramènes ton –certes très joli- popotin ici ! » crachais-je nerveusement à l’adresse de mon interlocutrice. A mon tour de tirer les ficelles. Légèrement crispé, je sentais la colère grimper et ronger petit à petit mes nerfs déjà à vif. Une perle de sueur longea ma tempe, je la dévisageais d’un air supérieur et suspicieux. Mais à peine eu-je prononcé mes mots qu’un élan de rancœur m’emporta. Une pile d’assiettes qui se fracassent aux pieds de la jeune femme, une fourchette qui vole et brise le miroir posé juste derrière elle. Le souffle court, je perdais en même temps l’équilibre et trébuchais dans le tas de ruines, retombant directement dans ses bras et la plaquant ainsi contre le sol… recouvert en l’occurrence d’assiettes explosées en morceaux. Oops. Un léger « aïe » m’échappa alors que je constatais qu’une dizaine de petits bouts blancs avaient pénétrés la peau de mes bras nus. Génial. Heureusement, l’alcool atténuait la douleur. Quant à Joey… J’étais tout simplement allongé sur elle, essoufflé, nous laissant dans une position des plus compromettantes. Bon, heureusement pour nous, nous étions tous les deux habitués à soigner les petites plaies… Et vu le regard ravageur qu’elle me proposait en cet instant, je la soupçonnais de bouillir intérieurement… Promis, ce n’était pas dans mes intentions. La moue mi-amusée, mi-désolée, je me redressais sur les coudes tout en guettant son visage fermé. Ca va, pas la peine de me mitrailler comme ça du regard… « J’te jure, j’ai vraiment pas fait exprès… » grommelais-je à voix basse, les yeux baladeurs et tâchant habilement ne pas croiser ses émeraudes foudroyantes. Si elle était capable de me provoquer en me balançant une fourchette à la figure pour un crime que je n’avais pas commis, j’imagine assez facilement la suite de l’épisode. D’autant que nous étions au beau milieu d’une cuisine… la pièce parfaite pour y trouver des armes. En fait, je ne savais pas vraiment si j’étais censé sourire ou pleurer en cet instant. Et pour toute précaution, je préférais ignorer la moue contrariée qu’elle m’affichait en attrapant d’un geste furtif le tablier de cuisto-man. A califourchon sur elle, je ligotais sans tarder ses deux mains juste au dessus de sa tête à l’aide de la corde du tablier. Autant profiter un peu du moment qu’elle est encore à moitié sonnée. Aller, hop, ça c’est fait. Une Lindley-Mayhew attachée et… ô seigneur Jésus, soumise. Les bras –douloureux- croisés sur mon buste, je l’accostais d’un air tout penaud et fier. Alors, qui c’est le boss maintenant ? L’index posé contre son nez, je la dévisageais un instant avant d’éclater de rire. « Bahaaa, comment j’t’ai eu ! Alors, c’est qui le mâle dominant ici ? C’est Bibi ! » Oui, être saoul, c’est également passer de la colère à l’allégresse. Littéralement mort de rire, je me rallongeais docilement contre ma grosse prise du jour. Oh que j’ai pêché un bien beau poisson. Ma petite sirène. Le visage contre sa poitrine, sourire béat et idiot sur les lèvres, je refermais un instant les paupières. Un court instant de sérénité où j’eu l’occasion d’entendre les crépitements de son petit organe. Ah, tiens, Joey possède un cœur finalement ! Une mélodie tranquille que je m’amusais à battre de mes doigts, les laissant longer la courbe de ses hanches tout en frappant doucement son rythme cardiaque. Une valse agréable qui m’en ferait presque oublier dans quelle posture nous nous trouvions. Moi, allongé comme un idiot sur elle, attachée par les poignets, au beau milieu d’un cimetière d’assiettes en miettes. Pourtant, je continuais tout gentiment à entonner notre musique. Bien que notre petite sirène prenait peu à peu des airs de Mr & Mrs Smith, voilà une soirée que je n’étais au moins pas prêt d’oublier –quoique…-. Ah sacrée Josephine, ton charme fait des ravages. Même auprès de la vaisselle. « A moi aussi tu me plait bien Jouey. Beauuuucoup beaucouuuup trop même. T’es une connasse orgueilleuse, mais bon, chacun son fantasme ! Tyler serait furieuse. J’crois qu’elle me confisquerait mes DVD’s du Roi Lion si elle était au courant… Mais tu diras rien hein ? » Petite quiétude troublée par une confidence inavouée. Bien sûr qu’elle me plaisait. Depuis le début. Et ça, j’avais toujours refusé de l’admettre. Peut-être n’était-il pas encore trop tard pour ouvrir les yeux… Du moment qu’elle ne s’amusait pas à me les crever en m’enfonçant un couteau dans chaque.
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptyMer 15 Aoû - 12:54

« OH COME ON, IT'S JUST A LITTLE BOMB SWEETHEART. »
► Ask us the sex question ... John ! - Ten. ❝ Qu’as tu pensé ma belle, la première fois qu’on s’est vu ? - Toi commence. - J’ai pensé que tu étais... Comme un matin de Noël, plein de présents. C’est la seule façon de le décrire. Et pourquoi me le dire maintenant ? - C’est à la fin qu’on repense au commencement, non ? Enfin voilà j’voulais que tu le saches. Oh, et il y a un truc que j’dois probablement t’avouer, j’avais épousé une femme avant toi - Son nom et son numéro de sécurité sociale vite ! - Non tu vas pas la liquider ! ❞ josephine léna belle lindley-mayhew as jane smith .


ANY LAST WORD ? - THE NEW CURTAINS ARE HIDEOUS - GOODBYE JOHN
Étendue sur le dos, à même le sol, Josephine se trouvait maladroitement allongée sur un fatras d'assiettes fracassées. L'ensemble du contenu de la vaisselle en porcelaine jonchait la surface de la cuisine. L'appartement semblait enveloppé dans une torpeur nocturne, là où des aboiements sauvages émanaient de la fenêtre entrouverte dans la pièce voisine. Leurs éclats de voix se propageaient jusqu'au abords des pavés extérieurs, et réveilleraient sans doute les voisins en pleine nuit. Un vieux tee-shirt gris froissé soulignant la courbe de ses hanches fluettes, elle relâcha un bref soupir, ses deux mains vraisemblablement rattachées. Espèce de... Elle grimaça, nettement agacée. Une pluie de pierres cisaillées mordillait le bas de son dos. Parfaitement installé sur sa silhouette de déesse grecque, lui exprimait son immense satisfaction, pouffant des éclats de rire amplifiés par l'alcool. Il se montrait extrêmement fier d'ailleurs, goûtant à ses quelques secondes de délicieuses suprématies. Petit abruti, songea t-elle si soudainement humiliée. D'un seul mouvement, ses deux coudes se dressèrent sur des fragments de porcelaine blanches : elle restait là, penaude, et juchée maladroitement sur ses bras. Elle plaqua un sourire de circonstance sur son visage, la mine exaspérée. Elle se senti offensée tout à coup, et son regard traversa nerveusement le visage enfantin du petit parisien, moucheté d'un rictus de vainqueur. C'était donc vrai. Il avait une copine, admets t-elle finalement. Bien sûr, elle devait être ravissante mais bien moins qu'elle, évidemment. Cheveux blonds, avec une beauté classique et raisonnable. Le genre de fille intelligente et sociable, que l'on finit par oublier. Pensive, Josephine s'amusait à salir son image de petite-amie idiote, avec son visage tacheté de ses petits traits moqueurs. Elle se souvenait de la petite jupe grise qu'elle retroussait toujours pour dévoiler la beauté de ses cuisses nues, et qui lui donnait l'allure de la chef des classes à l'internat de Canberra. A cette époque, elle menait une vie désordonnée et déjà très parfumée par la luxure de sa tendre jeunesse. D'un seul coup, elle s'imaginait devant la face gracieuse de cette fille, s'amusant à tisser méticuleusement ses armes pour anéantir sa proie journalière. Abjecte créature de la nuit. L'espace d'un court instant, ce qu'elle ressentait réellement se lut dans la couleur bleu cendre de ses yeux, puis avec son air délurée, Josephine passa sa jambe nue autour de celle de l'alpha, en riant discrètement. Elle l'enroula avec soin avant de la faire glisser gracieusement jusqu'à sa cheville. Elle souriait bêtement, rassasiée. « Apollon, mon bel apollon.. . » marmonna t-elle entre ses dents. Elle insufflait à son égard tout son charme et sa grâce emmêlée pour parfaire les rites de sa séduction. Elle approcha délicatement sa bouche encore imbibée d'alcool de ses lèvres sucrées, avant de lui accorder un baiser démesuré. Charmeuse, elle caressa de ses mains de catin, les mèches brunes de sa victime, accentuant l'intensité de leur échange. Son fort intérieur jubilait déjà de son plan victorieux, des flammes diaboliques couronnant son coeur putride. A nouveau pleine d'espoir, elle s'écarta légèrement, basculant tout le poids de son corps sur son côté gauche. Josephine se cala aisément contre le torse de Nattéo, sa chevelure blonde retombant sur son épaule droite. Elle étouffa un rire de fierté, en rompant leur baiser. « Fais gaffe à tes fesses mon trésor, tu devrais savoir que je ne reste jamais bien longtemps vaincue. » énonça t-elle à voix basse, un vaste sourire illuminant son visage démoniaque. Sa chair contre la sienne, elle mourrait d'envie d'enlever ce misérable tee-shirt puant un vieux parfum rosé, de le jeter sur le plan de travail, et d'embrasser avec ardeur les lèvres de ce petit de Calendre. Peut-être bien qu'elle avait envie de faire l'amour, là, tout de suite, entourée de milles morceaux de porcelaines brisées empilés les uns sur les autres. Elle le désirait, comme elle désirait tous les hommes. Peut-être même un peu plus. De cette soif de l'envoûtement sexuel dont elle n'était jamais complètement satisfaite. Finalement, elle se redressa, mettant fin à ses quelques fantasmes momentanés. Elle détacha savamment ses mains de la corde rouge du tablier, esquissant au passage un bref sourire. Liberté retrouvée. « Tu ne m'auras pas de Calendre. » s'exclama t-elle enthousiaste, prononçant son nom de famille avec cette voix doucereuse de petite française. Josephine savait aisément parler plusieurs langues : en autres celles de ses ancêtres et celles dont elle apprenait fièrement le savoir. Elle admirait Paris, avec ses boutiques luxueuses où ses coups de talons aiguilles Gucci frappaient contre le sol en marbre noire, au coeur d'une belle journée d'été. Un instant, elle reposa furtivement ses douces lèvres sur les siennes, avant de se relever d'un bon. Petite gatterie trésor. Elle eut un rire amer, comme si elle fut soudainement triste de ne plus être si près de lui. Reprenant ses esprits, elle serpenta entre les débris de verres répandus sur le sol de la pièce, réussissant à atteindre le réfrigérateur encore épargné. Elle tira violemment la poignée de l'engin, puis réjouie, elle dénicha une bouteille de whisky déjà entamée entre une pizza italienne et quelques bières. Elle voulait se saouler, tituber nonchalamment, et voir ses jambes faiblir sous le poids de l'alcool dévalant dans ses veines. Soulagée, Josephine bu à même la bouteille, sentant le liquide de feu embrasé sa gorge. Quelques gouttes restèrent seulement solitaires au fond de la fiole. Elle finit par s'approcher de Nattéo, qui eu bien du mal à tenir sur ses deux jambes. Elle en rit presque. « Franchement, t'es nul. » s'exclama t-elle, brusquement plongée dans l'amertume. Elle porta une nouvelle fois la bouteille vide à ses lèvres, faisant tourner à l'intérieur sa petite langue rose avec l'infime espoir d'y goûter une perle d'alcool fort. En vain. Agacée, la jeune australienne appuya les paumes de ses mains ornées de bijoux de cristal sur le plan de travail, et s'y jucha maladroitement. Elle se sentait un peu ivre, mais pas encore suffisamment pour risquer de tomber. Quoi que. « Je le savais que tu avais une copine, mais enfin, tu aurai pu me le dire avant non ? … Enfin tu sais, moi je m'en fiche, je baise même avec des mecs mariés. Eux, tout ce qu'ils veulent, c'est redécouvrir des choses que leurs femmes ne sont plus en mesure de leur procurer, et puis ils repartent le lendemain – ou le soir même, faut voir - sans aucun remord. Alors tu vois, moi .. ça me fait rien, je m'amuse bien au fond. Mais toi.. mon petit Natty, coincé avec une pauvre Epsilon. Bon sang ! » s'écriait-elle complètement désemparée. Elle balançait ses jambes dans le vide, valsant parfois plus à gauche, parfois plus à droite. Elle plongeait son petit nez dans la bouteille vide, humant l'odeur saisissante du whisky. Josephine finit par se laisser tomber négligemment, retombant sur ses fesses à même le sol, et manquant de s'ouvrir le genoux. Elle riait innocemment, enfermée dans sa stupide ivresse. « Tu.. tu devrais la larguer, tu sais ! Non, sérieusement, regardes moi, elle ne te mérite pas. Je suis sur qu'elle me détesterait.. ah ça oui ! Mais tu sais quoi.. je m'en fou, parce que elle, tu l'aimes. » avoua t-elle au bout d'un moment. Ses mains jouèrent avec des fragments de verres éparpillés sur le sol. Elle se trouvait là, assise par terre à jouer à la marchande comme une gamine de quatre ans, la tête en feu. Soudainement enragée, elle jeta sa si chère bouteille en l'air, qui retomba aux pieds de Nattéo en se fracassant en milles morceaux. Elle sourit, satisfaite, en haussant ses petits épaules l'âme innocente. Josephine avança à quatre pattes en chancelant, puis s'aida d'une chaise renversée pour se relever. L'air idiote, elle se cogna fortement contre le rebord d'une table et une petite grimace étira les traits de son visage. Effarée, elle se sentait saoul, et coincée dans des nouvelles sensations qu'elle ne connaissait pas. Alors, elle s'empara d'une carafe d'eau en verre, et la projeta contre le lustre au plafond. La pièce plongea dans une forte pénombre, seuls quelques reflets des réverbères extérieurs éclairèrent faiblement la cuisine. Des flutes de champagne effritées craquèrent sur le sol, des morceaux de fruits arrachés roulèrent les uns à côté des autres, et des bouts de viande froides vinrent s'écraser contre les fenêtres de la pièce. Nattéo, toujours aussi enjoué, s'était réfugié derrière la porte du réfrigérateur, évitant fragments de verres et peaux de bananes. Joey esquissait un léger sourire, consciente d'avoir marquer quelques points dans cette bataille improvisée. « Ca va, rien de casser petit coeur ? » Aucune réponse. Un profond silence embrassait l'ensemble de la pièce ravagée. Sur la pointe de ses pieds graciles, elle avançait timidement vers lui, ses deux poings serrés en avant comme si elle voulait se battre. Elle soufflait légèrement sur l'une de ses mèches dorées venue obscurcir sa vision, déjà fortement touchée par l'effroyable nuit qui colorait l'ensemble de la ville. Lèvres pincées, elle semblait concentrée à atteindre sa proie, marchant un pas après l'autre, avec la crainte de se blesser. Enfin, elle le vit, tenant maladroitement debout avec sa face de petit garçon torturé, alors elle ne pu s'empêcher de rire. Puis, elle chuta à son tour sur lui, tâchant de se débattre avec la force de ses petites mains. Ils roulèrent ensembles sur le sol, entortillés l'un et l'autre, en s'envoyant des coups de coude dans l'estomac, et des gifles violentes dans la figure. Elle réussit à lui tenir face, armée de couverts qu'elle enroula entre ses doigts. Des gémissements bravèrent de temps à autre chacune de leurs lèvres tuméfiées. Un fil de sang rouge coula lentement jusqu'à son menton, mais elle n'en éprouva aucunement la douleur. Essoufflée, elle s'inclina un court instant avant de reprendre ses armes. Ils déboulèrent entre des chaises à l'envers, le liquide sucré d'une orange écrabouillée, et des fragments de verres. Ils finirent par être coincés entre deux meubles entrouverts. A bout de souffle, Josephine demeurait assise sur le corps étendu de l'alpha, les quatre dents d'une fourchette serrée dans sa main. « Alors.. qu'est-ce que tu dis de ça ? » s'enquit-elle sur un ton conciliant et étonnamment calme. Elle laissa le silence retomber entre eux, dévisageant toute excitée la courbe de ses lèvres sèches. Ne te laisse pas distraire, s'ordonna t-elle, en vain. Elle se senti soudainement embarrassée, malgré son coeur qui pétillait, triomphant. Elle lâcha finalement le couvert, qui s'écrasa contre le sol, et se débarrassa du vieux tee-shirt grisâtre qu'elle portait. « Tu diras à ta pimbêche de coloc' de ne plus mettre ce truc hideux ! » crachait-elle avec dégoût. Elle chiffonnait le vêtement en boule avant de le balancer derrière elle. Joey replaçait soigneusement sa chevelure dorée sur ses épaules droites, se tenant dans une posture élégante en toutes circonstances. L'ombre de sa silhouette de lionne s'illuminait dans la pénombre tressaillante du cimetière, enfin paisible. Elle hésita un instant, puis s'allongea à ses côtés. Elle vint se nicher contre son épaule, les yeux rivés vers le plafond. Amusée, elle rit en glissant sa jambe contre la sienne. Un geste aussi candide qu'intime, si bien qu'elle faillit déposer ses douces lèvres sur son cou. « Je crois que j'ai définitivement gagnée. » dit-elle en riant, les joues un peu roses. Elle tourna sa tête vers lui, et lui jeta un regard en coin. Sans doute devait-elle partir maintenant, enfiler l'une de ses chemises à carreaux, et rentrer chez elle avant qu'il ne soit trop tard. Ils demeurèrent silencieux l'un à côté de l'autre, plongés dans l'océan noir de l'obscurité. Si elle partait, elle savait qu'elle le regretterait, d'une façon ou d'une autre. Alors, elle finit par rester. « Tu sais.. quand j'ai dis que tu devrai larguer ta copine, je crois que j'avais tort. Si elle te rend heureux après tout, tu ferais mieux de rester avec elle. … Si tu veux, on peut arrêter de se voir. » reprit-elle étrangement sérieuse tout d'un coup. Elle aurait bien ajoutée en restant de bons amis, mais elle savait qu'elle en serait incapable. Joey n'était amie avec personne, et encore moins avec des alphas, à la peau pâle de rat de bibliothèque et leurs oppositions aux véritables délices de l'existence. Elle se redressa en grimaçant. Son épaule gauche lui faisait mal, alors elle serra les dents, et souffla un bon coup. Un sourire faussé peigna son visage, puis elle déposa sa main contre son torse. Ce mec lui faisait quelque chose, un genre de feux d'artifice éclatant de milles couleurs dans le ciel et qui la rendait complètement différente. Elle resta là un long moment, en s'amusant à poser sa bouche sur ses joues. Pour une fois, elle était contente de rester avec un garçon, sans jouer à la courtisane de minuit.
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MessageSujet: Re: ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo ❝ I find I'm here this place of bliss :: Joey&Nattéo EmptySam 25 Aoû - 20:29

•• « Je crois que j'ai définitivement gagnée. » déclarait-elle, la voix enjouée et fière de son exploit. Josephine, maudite sois-tu. Le serpent confortablement emmitouflé autour de sa victime, je me retrouvais lamentablement soumis face à ses charmes ravageurs. Nos deux silhouettes à bout de souffle, collées l'une à l'autre et récupérant de cette brève bataille. La moue boudeuse, tout sourire s'était évaporé de mon visage. Mauvais perdant le Dupont De Calendre, et ce, depuis toujours. Mais le fait est que se faire ratatiner par une donzelle -et pas n'importe laquelle-, c'était le comble pour un homme. Qu'on me file une pelle et une pioche afin que j'aille me terrer six pieds en dessous. Un calme plat s'installa tranquillement entre nous tandis qu'elle savourait doucement son gain. De mon côté, trogne vexée, bras croisés sur la poitrine, mais impossible de rester de marbre bien longtemps face à cette paire d'yeux qui me dévisageait depuis cinq bonnes minutes. Jane Smith, vous êtes un ennemi redoutable. Et puis finalement, le silence se brisa aussi naturellement qu'il était venu. Des mots prononcés que j’eus néanmoins du mal à cerner. « [...] Si tu veux, on peut arrêter de se voir. » Avais-je bien entendu ? Qu'avez-vous donc fait de ma Joey ? La garce impitoyable et dénuée de tous sentiments ? Surpris de si belles paroles, je me redressais -maladroitement- à l'aide de mon coude, fixant d'un œil méfiant le visage de la blonde. Ne plus nous voir afin de préserver ma relation avec Tyler ? Oui, c'est sans doute ce que tout bon petit ami aurait dû faire logiquement. Lorsque l'homme demeure incapable à résister aux charmes de sa sirène, la meilleure solution est encore de l'éloigner de lui. Problème dans l'histoire : j'étais incapable de prendre ce genre de décision on ne peut plus radicale. La bouche entrouverte, un air idiot inscrit sur les traits du visage, je méditais en silence. Non, hors de question ! Nous venions à peine de nous retrouver après des années sans la moindre nouvelle. Pensées qui bien sûr contredisaient ce que j'avais pu envisager quelques minutes auparavant. Parce que Joey m'est indispensable, tout autant que Tyler, j'étais simplement une potiche lorsqu'il s'agissait de prendre une quelconque décision. Muet comme une tombe le grand bavard de service. Sans prévenir, je me dégageais de notre étreinte improvisée pour me relever tant bien que mal. Les effluves alcoolisés continuaient de parcourir l’ensemble de mes veines. Inutile de préciser que ma démarche était relativement hésitante et parsemée d'embuches en tout genre. Mais j'y suis finalement parvenu ! Perché sur ce buffet, où pépère, j'installais mes fesses par-dessus, les pieds pendant négligemment en l'air. Après un court instant de réflexion, je fini par lâcher à mi-voix, léger sourire aux lèvres : « T’es encore plus bourrée que moi, Joujou. » True ! A la voir à moitié pliée en deux pour rien, c'en devenait presque jouissif. D'ailleurs, je ne pu m'empêcher de ricaner tout en levant les yeux au ciel. J'aurais sans doute dû reconsidérer ce qu'elle venait de me dire. C'est vrai, dans le fond, elle n'avait pas tord de proposer cela -bien que venant de sa bouche, il devait y avoir anguille sous roche...-. Mais il y avait ce quelque chose qui se dégageait d'elle, d'unique, et qui m'embrouillait complètement l'esprit. Une femme peut faire tourner la tête d'un homme. Joey, elle, me faisait tout simplement chavirer comme un malade. Elle le savait, et ô seigneur dieu, qu'elle aimait en jouer. Petite oeillade furtive à son attention, et je redescendais précautionneusement de mon trône. « J’ai envie d’faire des frites, t’en veux ? Je vais aller les passer au micro-onde. » lançais-je, la mine joyeuse. Autant changer directement de sujet et zapper la question. Hé oui, le chef cuisto De Calendre sait cuisiner -ou pas-. Quoique.. le souci des frites, c'est qu'elles étaient actuellement rependues un peu partout dans la pièce. Qu'à cela ne tienne. Attrapant une bouteille de rhum à moitié vide traînant sur le meuble, je revenais tranquillement m'installer à ses côtés. Au milieu des débris, il fallait bien admettre une chose : elle et moi étions complémentaires. La belle créature des nuits, envoûtante et terriblement sexy. Le petit gamin incapable de grandir, timide et passionné d'études. J'étais le yin, elle représentait mon yang. Tout simplement. Voilà peut-être qui expliquait aussi pourquoi l'un comme l'autre étions constamment entraînés dans de folles aventures. Passer une soirée en compagnie de la blonde, c'était une nuit bourrée de rebondissements et d'imprévus. Et j’avais me sentir coupable envers Tyler, je ne m’en lassais pas. Une gorgée d’alcool pour me redonner la foi… ou pas. Nous étions pris de cet élan de jovialité quelques instants auparavant, mais il semblerait que le goût du rire m’ait désormais échappé. Les prunelles fixant un point invisible au sol, je n’avais même plus envie de croiser son embrasant regard. Je savais que c’était mal, que je ne pourrai indéfiniment masquer cette triste vérité. Je plantais silencieusement un poignard dans le dos de ma petite amie. Mais il y avait ce truc, cette chose inexplicable que je retrouvais chez Joey, et que Tyler ne possédait pas. Peut-être était-ce notre passé lourd à tous les deux qui nous incitait à rester scotché l’un à l’autre. Jamais je ne me suis confié à propos de toute cette histoire qui a façonné mon enfance. Ni Thaïs, ni Matthias, ni maman. J’étais demeuré muet à cette période, faisant mon deuil en silence et pleurant secrètement sous ma couette. Mais peut-être le poids des remords devenait-il trop lourd pour moi à porter. Jetant un coup d’œil à ma jolie blonde toujours au sol, j’esquissais un doux sourire tout en avalant une bonne gorgée du liquide incolore. « Quand j’étais plus jeune, mon.. p’tit frère, Thybalt, est mort sous mes yeux. J’étais là, y avait Matthias et Thaïs, et pleiiiiin de neige partout partout ! Mais la couche de glace du lac a cédé sous le poids de ce gros loup, et il a fait plouf. » entamais-je à mi-voix. Cette fois-ci, je la regardais, guettant avec attention les traits de son visage. J’avais une légère boule d’angoisse qui me tiraillait la gorge, me poussant à continuer mon récit. Et c’est exactement ce que je fis. Lui relatant chaque parcelle de mon histoire, comment je me suis éloigné de mes jumeaux pour faire mon deuil, comment nos parents se sont séparés, comment mon père m’a accusé d’avoir participé à la mort de notre petit protégé. Mais surtout : à quel point Thybalt pouvait me manquer. Et sans m’en rendre vraiment compte, j’avais retrouvé ma place initiale : allongé tout près d’elle, le visage posé contre son ventre et sa main fermement tenue par la mienne. J’avais ce besoin indéfinissable de me reposer tout contre elle, de pouvoir enfin lâcher à voix haute mes peurs, mes ressentis, mes peines. Je ne pense pas être pessimiste en affirmant que peu de personnes sur Terre peuvent comprendre ce que j’éprouve en cet instant. Et j’avais la conviction que Joey faisait parti de ces rares exceptions. « C’était à lui que je parlais tout à l’heure. J’le vois, j’suis pas fou ! Mais mon psychologue dit que si. » terminais-je enfin, les yeux clos. Un aveu gardé secret jusqu’ici, mais un poids qui devenait de plus en plus pesant sur mes épaules de petit garçon. Nous partageons une relation indéfinissable. Joey était en effet à la fois ma pire ennemie mais également ma meilleure amie. Elle était celle que je réclamais en ces temps sombres. Alors certes, je n’avais pas le profil du type à déprimer en pleurant caché sous une couette, mais je n’en restais pas moins un enfant sensible. Tu me pinces, je chiale et j’ai besoin d’un câlin réconfortant pour cesser ma crise. « Tyler le sait pas, j’crois pas que je lui dirai un jour, j’ai un peu peur de ce qu’elle pourrait penser. Mais je sais que toi, t’en feras rien, hum ? T’es malade, comme moi, mais pas au même endroit. Toi c’est aux poumons, moi au cerveau. Sinon, on est pareils. » Et c’était la vérité. Peut-être que je passerai désormais pour un cinglé à ses yeux. Fréquenter un garçon qui parle aux morts ? Peu rassurant. J’avais honte d’être ainsi, mais dans ma douleur, je me satisfaisais à pouvoir me confier au fantôme de mon petit frère. Là où Thaïs et Matthias retrouvent une complicité sans égale, je continue à me terrer dans une solitude que j’avais moi-même précautionneusement bâtie. Le cœur frappant contre ma cage thoracique, je poussais un soupire, ponctuant ainsi la conversation à ce sujet. J’avais remis toutes mes cartes entre ses mains de jeune séductrice. Dans l’histoire, le prince Eric avait fini par laisser tomber toutes ses barrières pour les beaux yeux d’Ariel.

•• Un calme pesant s’était ainsi imposé. La vaisselle explosée au sol, les fruits et bouteilles tapissaient les murs et les meubles ; cette belle scène de bataille découvrait les premières minutes de notre armistice temporaire. Enveloppé dans une bulle d’insouciance, je me sentais léger. J’avais cette irrésistible envie de planer à ses côtés, partir loin d’ici. Et les gorgée de Rhum que je m’enfilais de temps à autre n’aidaient pas à me faire ramener les pieds sur terre. Parfois, je venais déposer ma bouche, ici et là, recouvrant son enveloppe charnelle d’une poignée de baisers furtifs. A la manière de l’amoureux qui embrasse sa tendre compagne. C’en était presque devenu trop niais pour nous deux. Pourtant, elle l’avait dit elle-même : ce genre de relation était loin de l’intéresser. Demander à une aguicheuse d’arrêter de voir d’autres hommes, c’était comme supplier un droguer de cesser du jour au lendemain d’acheter sa cam. Malheureusement, j’étais condamné à aimer une déesse de la nuit. Faible petit bonhomme sans aucun courage. Je préférais mettre de côté ma jalousie pour avoir le droit de l’embrasser comme bon me semble. Vivre dans ce monde utopique où nous partageons tous les deux une belle complicité bourrée d’amour et d’eau fraîche. Ah, l’espoir fait vivre. Les yeux rivés vers son visage, je me mordais la lèvre inférieure, me donnant un air… assez idiot, il faut l’avouer. Nous baignions dans une harmonie parfaite. Laissant rouler ma bouteille vide sur le côté, je me relevais doucement, attrapant par la même occasion la Bêta dans mes bras. Au bout de plusieurs minutes à batailler pour ne pas me vautrer lamentablement contre le carrelage, me voilà debout, ma sirène dans les bras. Petit clin d’œil complice à son égard, et je nous promenais à travers les murs de l’appartement –grimaçant au passage à force d’écraser à pieds nus les morceaux de verres parsèment le sol, mais ça, ce n’est qu’un détail-. Finalement, notre belle balade pris fin lorsque j’eu franchi le pas de la porte de ma propre chambre. Couvre-lit Lilo & Stitch soigneusement tiré, quelques peluches traînant à droite et à gauche, une flopée de DVDs en vrac sur le bureau (+ un bouquin : L’Amour pour les Nuls), et… et voilà. Sans un mot, je déposais ma bête sur le matelas tout en m’étalant lamentablement épuisé à ses côtés. Porter une créature de rêve, ça fatigue. Il était évident qu’en ce qui nous concernait, l’acte en position debout était à proscrire. « Joey, t’as vraiment de très beaux seins. » Oops, voilà une pensée qui m’avait échappée. Le visage tourné dans sa direction et les yeux logés où il faut, je détaillais avec un sourire malicieux les courbes de ma compagne de soirée. Après les confidences larmoyantes, place aux aveux insolites. « Et toi, est-ce que t’aimes les miens ? » renchéris-je à voix basse, les mains posées contre ma poitrine plate. Le Rhum peut rendre un homme complètement stupide. Alors imaginez ce que cela peut avoir comme conséquences lorsque l’individu n’est déjà pas mentalement très équilibré… M’appuyant sur un coude, j’observais avec un sourire taquin le visage de la blonde, regard pétillant de malice. La main libre posée contre son sein gauche (oui oui, le débordement de confiance alcoolisée peut faire faire n’importe quoi à un homme), je la dévisageais en silence. Tel l’italiano romantique et sexuellement attrayant, je m’attaquais à la dernière étape de mon opération séduction : la descente aux enfers. « Hum, je crois que je t’aime. Genre tout plein. Oh oui, ça je t’aime. J’pourrai même te le répéter quinze mille fois dans la journée. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Mais vu que ça fait grave trop niais, j’le ferai pas. Mais oh, tu me rends fou femelle. » Smile colgate pour glorifier le tout. Le pire dans l’histoire, c’est que tout ça, c’était vrai.

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