the great escape
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if I had a brain I'd be cold as a stone and rich as the fool . joey&nattéo

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MessageSujet: if I had a brain I'd be cold as a stone and rich as the fool . joey&nattéo if I had a brain I'd be cold as a stone and rich as the fool . joey&nattéo EmptyDim 9 Sep - 18:40

Ouais. C'était juste un baiser, tu sais! Une bouche est une bouche, non? ❞ Le grands moments de notre vie ne sont pas toujours immédiatement perceptibles : il peut arriver qu'on en mesure l'importance sur-le-champ ; mais il arrive aussi qu'ils surgissent du passé, bien des années plus tard. Il en va peut-être de même avec les gens. ❝ T'as vraiment l'âme d'un poète, Dex.Un Jour

« Toutes mes condoléances Zachary. » La mort est inéluctable. Si parfois on peut essayer de retarder son heure, les trois quart du temps, c’est elle qui l’emporte. Son jugement inébranlable démoli, broie et disperse la souffrance. Au début on accepte difficilement la nouvelle, et puis le temps guéri doucement la plaie béante de nos cœurs. Une cicatrisation qui demande du courage et de la patience. Mais il arrive aussi parfois que cette blessure ne se referme jamais, qu’elle continue de brûler à vif tout au long de notre chemin sur Terre. La Grande Faucheuse peut arracher des vies bien trop jeunes : aucune existence n’est plus précieuse que celle d’un enfant. Quelle douleur peut ressentir un jumeau face au décès de son frère ? Dix ans, les larmes roulant déjà sur ses joues maigrichonnes. Ou comment rendre monotone et terne un monde soi-disant coloré. J’avais l’étrange impression de me revoir, une poignée d’année auparavant. Lorsque ces grands hommes aux blouses blanches se sont précipités sur le minuscule corps inanimé de Thybalt. Je me rappel chaque petit détail de cette terrible journée. J’aurais sans doute préféré les mettre de côté, histoire d’oublier, ou tout du moins d’atténuer cette culpabilité qui continuellement me ronge. Agenouillé face au petit Zachary, je le prenais un instant dans mes bras, ses larmes chaudes dévalant ma nuque. Moi aussi, j’aurais aimé qu’on me prenne la main, et que l’on me montre où je devais aller, ce que je devais faire. La notion de ‘’décès’’ n’avait pas le même impact sur un adulte que sur un tout petit. Là où l’aîné sait comment faire son deuil, le plus jeune se renferme et surmonte une solitude pesante… Sans doute à cet âge croyons-nous que c’est la meilleure manière d’apaiser nos pleurs. Les heures défilent, et cette nuit me parait tellement… courte. Je lui raconte brièvement comment moi, j’ai enduré la perte de mon petit frère, comment je l’ai surmontée. Etrangement, il me fait penser à Thaïs : malgré sa lourde peine, il sourit à mes blagues, tâche d’avoir une vision optimiste des choses. ‘’De toute façon, Luca était malade’’ qu’il me disait, ses perles salées dévalant doucement son petit nez ; ‘’il souffrait, donc.. même s’il va me manquer, je sais qu’il sera mieux là, dans les bras des anges.’’ qu’il m’affirmait, convaincu. J’avais l’impression que ce petit bout d’homme était presque plus mature que moi-même. Puis finalement, après de longues heures passées à discuter autour de chocolats chauds, je l’ai conduit jusqu’à une chambre. Celle où son père était hospitalisé également, mais bien heureusement en voie de guérison. Ma main tira une carte de ma poche que je confiais au petit bonhomme. Un numéro –mon numéro- y était inscrit. « Tiens, je te laisse ça d’accord. Garde-le précieusement avec toi, hum ? Et si tu as besoin de quelque chose, n’importe quoi –même un verre de jus de fruit-, tu montres ça à l’une des gentilles dames de l’hôpital, et je viendrai. D’acc’ ? » Il m’a souri un court moment, je l’ai imité avant de quitter les lieux. Le cœur lourd de mélancolie, un soir d’automne. J’aime mon métier. Ce que je n’aime pas, c’est échouer dans ce que je fais. Ici en l’occurrence, je n’étais pas parvenu à sauver le petit Luca… Comme je n’ai pas parvenu à sauver ce couple de jeunes gens, sans compter Thybalt. Combien de fois aurais-je les mains maculées du sang de mon échec ? Je ne suis qu’au début de ma carrière, et j’ai déjà perdu tellement. Epuisé, je franchissais les portes de l’hôpital, accostant du coin de l’œil la silhouette imaginaire du petit garçon. Le portrait craché de Zach’. Et un mort de plus qui accompagnerait mes songes. 1h34 du matin. J’étais littéralement glacé. Ma voiture était restée sur le parking, j’avais simplement envie de marcher un peu après cette dure soirée. Traînant mollement des pieds, je vadrouillais ici et là. Une boule au creux de la gorge lorsque je franchissais ce pont, où là aussi, deux vies s’étaient perdues. Mon téléphone coincé au creux de mes doigts, j’avais cette furieuse envie d’appeler. N’importe qui, juste quelqu’un qui puisse m’écouter et m’épauler. Une voix rassurante pour redresser le moral du petit garçon que j’étais. Matthias et Thaïs… je doute qu’ils acceptent de me parler avant un long moment… Tyler, ce n’était même pas la peine d’y penser… Soupirant un coup, je portais finalement le cellulaire contre mon oreille, le ‘’bip’’ de la sonnerie retentissant. Joey. Réponds. Aller réponds s’il te plait… Mais rien. Sa voix m’accueilli en guise de messagerie, je raccrochais sans un mot. Mes espoirs de croiser quelqu’un à cette heure commençait à s’évaporer… Quoiqu’à bien y penser, il devait bien rester une personne qui ne dormait pas encore présentement.

Maison des Gammas. L’université était plongée dans une obscurité doucereuse avec pour seul lampadaire le clair de Lune. Je vadrouillais sereinement, une boule au creux de la gorge et les mains glacées. Pourvu qu’il soit dans sa chambre. Sans un bruit, je me faufilais à travers les couloirs, regagnant l’habitat chaleureux des rebelles de Berkeley. Certains étaient toujours debout à en croire les lumières qui brillaient sous les portes des chambres. Encore quelques pas et me voilà arrivé à destination. « Dana… » Murmurais-je à voix basse tout en pénétrant dans la pièce, les pas incertains. Sans la moindre gêne, j’allumais d’un coup sec l’interrupteur de la chambre et… ô surprise. « Hiel… » La main figée en l’air, la bouche entrouverte, j’accusais le coup. Sous mes yeux, le ravissant spectacle du bel étalon en compagnie de sa soi-disante cousine, je cite : Josephine. Il semblerait que je sois arrivé au mauvais endroit, au mauvais moment à en croire les regards surpris des deux concernés. « Oh la vache… » Déposant mes deux mains contre ma bouche, j’étais incapable de prononcer quoique ce soit d’autre. Ca t’apprendra à vouloir débouler à l’improviste chez les gens Nattéo. A vrai dire, j’ignorais totalement comment réagir : pleurer, crier, frapper, parler, fuir ? Le cœur frappant contre ma cage thoracique, je sentais mes poumons se compresser. Les yeux humides, parés à déverser ma colère, je me pinçais la lèvre inférieure tout en refermant les paupières. Hum. Quel crétin. « Ils s’entendent bien les cousins, hum. » lâchais-je finalement, les dents serrées. J’avais été assez naïf pour croire en l’amitié du Doyen des gammas. Assez idiot pour gober cette histoire de cousin/cousine… J’avais passé des après-midi entier à lui confier mes craintes envers elle, et ô joie, je retrouve mes plus fidèles alliés dans les mêmes draps. N’allez pas me faire croire cette fois-ci que mademoiselle Lindley-Mayhew révisait ses cours d’anatomie avec un cobaye. Chutant un coup sec dans le lit où ils demeuraient toujours, j’étouffais un gémissement. La dernière fois où j’avais pu me comporter de cette manière remontait au décès de Thybalt. Lorsque Matthias était venu me serrer fort contre lui pour apaiser mes pleurs. Mais ce soir, il n’était pas là… Personne ne l’était en vérité. Pour une fois, j’étais entièrement seul, avec mes regrets, mes hontes, et mes douleurs. L’index pointé vers la Bêta, je tâchais tant bien que mal d’articuler quelques mots, alors qu’elle semblait presque amusée de la situation. Forcément : en quoi le Dupont De Calendre était-il crédible lorsqu’il s’agissait d’être irrité ? « Essaye même pas de m’approcher Joséphine ! Et toi le gigolo reste à ta place ! » J’avais les traits tirés. Aucun sourire pour une fois, juste de la rancune, de la déception, et peut-être un peu de honte. Je me sentais con. Aimer une femme qui se fiche éperdument de moi. Aimer une âme souillée, rien de plus qu’une traînée de plus. Elles sont tellement nombreuses aujourd’hui à privilégier les aventures au pluriel plutôt que la monogamie. Dire que j’y ai cru… Dur comme fer. Ah pauvre petit Natty, te voilà au fond du gouffre. J’aimerai aller me terrer quelque part, pleurer en silence comme un enfant, et continuer à exister pour ceux qui en valent la peine. « Ecoeurant... oubliez pas de me filer le lien du film que l'un des deux publiera sur internet. » crachais-je avant de fixer un instant la sulfureuse blonde. Le pire dans l’histoire, c’est que j’étais intimement persuadé qu’elle était fière d’elle. Se délecter d’une telle scène… Pour sûr, si je venais à rester plus longtemps, elle m’aurait proposé le threesome. Allons-y, au point où nous en sommes. Je balançais nerveusement une pile de fringues traînant sur un bureau (ah tiens, même le soutien-gorge de la concernée !). Sans un mot de plus, je quittais les lieux d’un pas amer mais déterminé. Je ne savais même pas où aller, mais ce n’était que secondaire. La rage au niveau des poings, je sentais mon sang bouillir et mon pouls battre au creux de ma jugulaire. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ? Je comprenais désormais ce qu’avait pu éprouver Tyler ce jour-là. Mais la nouvelle me dégoutait à un tel point… J’en avais des nausées. Franchissant la porte de la maison Gamma, je me suis finalement agenouillé à l’extérieur. Une main sur la poitrine, l’autre me servant d’appuis au sol. Une douleur lancinante me prenait à l’instant au ventre. J’avais cette irrésistible envie de recracher tout ces foutus sentiments. Ce fut une larme d’exaspération qui longea ma joue. Trace de fragilité que j’essuyais nerveusement d’un revers de manche. Fini, c’en était terminé de Joey et Nattéo. Il n’y aurait désormais plus qu’elle et moi, chacun de notre côté. Je m’arrangerai à l’hôpital pour ne plus croiser son chemin, mais démolir également sa réputation. Broyer tout espoir qu’elle puisse un jour exercer le domaine qu’elle désirait. L’avantage d’être issu d’une famille renommée et d’être un cerveau. Le petit garçon n’a pas le pardon facile lorsqu’on lui plante un couteau dans le dos… Je n’suis pas rancunier d’ordinaire, et j’ignorais bien pourquoi je m’emportais autant pour une femme telle qu’elle. Après tout : elle ne méritait aucune attention de ma part. Laissons les chiens s’amuser entre eux. Mais j’avais beau en être conscient, j’étais incapable de le faire. Au bout de plusieurs minutes à songer silencieusement, j’ai fini par me relever. La démarche incertaine, voir même casse-gueule puisque dans mon élan à vouloir déverser un dernier coup mon amertume, j’ai laisser mon pied s’écraser contre ce que je croyais être un tronc d’arbre. Grave erreur puisqu’il s’agissait en vérité d’un lampadaire… Un bruit sourd résonna lorsque mon mollet vint cogner le poteau de métal… S’en suivi un lourd gémissement et une royale chute. J’ignorais que je pouvais être aussi violent au point de me faire une jolie entorse au genou + un bleu non négligeable au mollet. Les fesses posées au sol, j’étouffais mes hoquets de douleur dans ma manche tout en massant difficilement ma jambe. Bien fait pour moi. Impeccable, je n’avais plus qu’à rentrer à cloche-patte jusqu’à l’hôpital. Finement joué, il fallait bien l’admettre. Après une lourde déception, je me retrouvais avec une jambe en moins. Tout ce que j’y gagnais : au lieu de pleurer pour Joey, je chialais cette fois-ci pour mon genou démonté. Voyons les choses positivement.
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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: if I had a brain I'd be cold as a stone and rich as the fool . joey&nattéo if I had a brain I'd be cold as a stone and rich as the fool . joey&nattéo EmptyDim 23 Sep - 19:34

Spoiler:
(mrs cherie currie) some days i'm a super bitch, up to my old tricks.
► natty ddc + jouey lm (see the vixen in me.)
QUEEN OF NOISE• « J’aimerai croire qu’il suffit d’un regard pour savoir qu’on s’aime encore, qu’on s’est trop aimés pour ne plus s’aimer. Tout passe avec le temps, tout. Mais ce qu’il reste, ce qui perdure par un grand mystère. C’est la vie, oui, la vie. » Une femme d'une trentaine d'année se trouvait étendue sur le sol de sa cuisine, au coeur d'une immense demeure cossue de Canberra. Sa peau était bleue, d'un bleu violacé, et ses mains étaient étrangement plus colorées que le reste de son corps étalé près d'une table en marbre brun. Ses cheveux blonds dorés dissimulaient aisément les traits de sa face. Ce soir de janvier, elle est restée inerte contre la fraicheur du carrelage ancien, dans cette pièce qu'elle aimait tant. Sa main gauche au dessus de son épaule, des bruissements sortaient difficilement de ses lèvres rougies par le sang. Et puis, cachée derrière la porte de sa chambre, la silhouette d'une petite enfant s'étirait dans l'obscurité de la pièce. Sa robe de chambre rose contre sa peau de bébé, elle dévisageait sa mère, morte devant ses yeux bleues. Le temps s'allongeait éperdument, fébrile, maladroit : un temps long, sans qu'aucun son ne brise ce silence funèbre. La petite fille finit par s'avancer timidement vers le corps immobile de sa génitrice, observant son visage bleue, comme tachetée d'encre noire dont ses yeux fermés ne portaient aucune trace. Sa petite main effleura sa peau, froide, dénuée de toute vivacité. Elle s'installa près de sa mère, le tremblement de ses doigts d'enfant plaqué le long de son petit corps. Certains disent qu'elle resta des heures et des heures ainsi, à attendre le retour de sa mère, qui n'arrivera jamais. A l'époque, les personnes, assez cultivés et influents du milieu, clamaient que cette pauvre gamine, destituée de ses deux chers parents, si adulés et chéris du grand public aristocrate australien, ne saurait recevoir une éducation digne, pouvant redorer cette famille déchue. Et il était tout à fait convenable de dire, qu'ils avaient tort. « Tu sais que tu as une réputation à tenir, jeune fille. » lança sèchement cette vieille dame, cachée derrière l'épaisseur noir de ses lunettes de soleil Dolce & Gabbana. Un verre de café noire entre les mains, elle se trouvait installée sur la terrasse d'un restaurant somptueux de San Francisco, et savourait royalement la douceur du soleil qui caressait sa peau froissée. Elle jeta un coup bref à sa montre opulente autour de son poignet gauche, et prêta une attention toute particulière à sa tendre petite fille. Assise en face d'elle, Josephine croisa ses longues jambes avec lenteur, et sortit de son sac caramel Chloé - qu'elle portait toujours en bandoulière, plaqué contre sa hanche - un nouveau paquet de cigarette. Le léger glissement de sa robe blanche entre ses maigres cuisses électrisa l'atmosphère tout autour d'elle, et quelques clients alentour restèrent figés sur sa manière de tenir sa cigarette, écrasée entre ses doigts, et les courbes délicieuses de ses chevilles, enfoncé dans ses talons aiguilles Louboutin. Plongée dans le regard sombre de sa grand-mère, Joey ne remarquait même pas l'admiration que lui portait ces hommes hypnotisés par sa beauté, respirant la jeunesse, le luxe, et la réussite. « Une réputation à tenir. » reprit-elle entre deux bouffées de tabac, un rire bref sur le bout de ses lèvres brillantes. Accoudée soigneusement sur la table, elle porta à ses lèvres son thé anglais, puis en but une gorgée, avec cette élégance ultime que tant de femmes lui enviaient. De passage à San Francisco depuis la veille, sa grand-mère, Léna Isadora Lindley, ôta ses grosses lunettes de son nez, et les déposa précieusement sur le bord de la table. Elle esquissa un délicat sourire en écoutant les dires de sa descendance, et se souvenait de la manière si habile qu'avait sa propre fille d'ironiser les situations délicates, avec cette même variation hautaine enfouie dans sa voix. « Je ne suis pas venue ici pour te sermonner Josephine, mais tâche de faire attention à la manière dont tu te conduis ici. Les gens parlent, tu sais. » reprit-elle, une moue dubitative affichée sur son visage rafraichie par ses multiples opérations chirurgicales. Une main agitée en l'air, elle attira l'attention d'un des jeunes serveurs, commanda un deuxième café crème et une bouteille de vin français, et finit par caresser affectueusement son avant-bras. En digne divorcée de cinq mariages dépourvues de réussites, Léna Lindley avait conservé son charme habituel, qui plaisait toujours aux hommes, même bien plus jeunes qu'elle. Le serveur s'en alla, l'air un peu surpris, mais inévitablement conquis. Joey, quant à elle, entama sa deuxième cigarette, en consultant son téléphone portable. Elle grimaça narquoisement. Tiens donc, son nom n'apparaissait pas dans les premières pages de la gossip aujourd'hui. Elle en était presque navrée. « Figure-toi que je n'ai absolument rien à me reprocher. » répondit la jeune étudiante d'un ton sec. Elle tira sur sa cigarette, d'un air exaspérée, et songea à ce matin même où elle s'était réveillée, les yeux rivés sur un dos nu à ses côtés, des cheveux noirs, parsemés de gris cendre. Son crâne brûlait encore, mais elle avait distinguée une alliance en or autour de l'annulaire de sa main gauche. Un homme marié, quoi de plus banal. Non, franchement, elle n'avait rien à se reprocher. Et ça ne sera sûrement pas sa grand-mère qui viendrait lui dire le contraire. « Très bien, très bien. Je n'ajouterai plus rien à ce sujet, mais retiens ce que je t'ai dis, tu veux. D'ailleurs, prends donc un verre de vin, tu ne vas pas me laisser finir la bouteille toute seule. » suggéra t-elle, à la fois résignée et amusée. Josephine laissa échapper un rire, et sa chevelure blonde rattachée en queue de cheval s'agitait derrière sa nuque. Elle lui tendit son verre vide que sa grand-mère s'empressa de remplir, et le but d'une traite. Puis, l'australienne attrapa son sac à main, et quitta la seule personne, maîtresse de son éducation, en lui déposant deux bises aimantes sur ses joues ridées. De sa taille élancée, Joey se fonda dans la masse humaine accrue qui dévalaient sur les pavés de San Francisco, sa petite robe légère se balançant d'un sens à un autre au rythme de ses pas.

Au cœur de cette nuit de septembre, un bruit sec retentit. Celle de la porte de cette chambre d'étudiante, venant se fermer violemment. Retenant son souffle, la jeune australienne dévisagea son partenaire de la nuit, Danahiel, tendre acolyte de ses soirées de beuveries, et où elle terminait toujours – forcément – dans les draps blancs de son lit. Elle lâcha un léger grognement, et agita ses jambes nues de mannequin contre le matelas. Gênée, elle se sentit rougir. Son visage, d'ordinaire si envieux et spectaculaire, restait fermée, comme pris dans une soudaine nervosité. Josephine attrapa d'un coup sec les draps du lit, ses ongles vernis s'y agrippant gracieusement. Puis, elle se leva d'un bond en s'enroulant autour du tissu incolore, laissant le pauvre Gamma sans aucune couverture. Sa longue chevelure blonde descendant sur ses épaules de déesse, elle lui jeta d'une seule main leurs fringues emmêlées, qui dormaient encore sur le parquet de la chambre. « Prends ça si tu veux, ça te fera toujours une couverture ! » lâcha t-elle amusée, un vaste sourire bordant ses lèvres rouges. Puis, Joey se chaussa de ses splendides escarpins noire Gucci, et s'engouffra dans le couloir de la confrérie. Malgré l'heure tardive, quelques jeunes étudiants y vagabondaient encore, et avaient à présent les yeux rivés sur sa silhouette parfaite, enveloppée sous l'épaisseur du drap. Elle se mit à courir, en soufflant de temps à autre sur ses mèches dorées venues se coller sur son visage de poupée. Un court instant, elle baissa ses yeux bleus foncés sur son buste nu. Que portait-elle déjà ? Ah oui, rien. Forcément. Alors que son coeur s'accéléra, Josephine goûta à la fraicheur nocture de ce mois de septembre. Elle s'arrêta un moment, et l'aperçu quelques mètres plus loin, assis par terre, le visage las. Sous l'emprise de l'émotion, elle se laissa emportée par la force du mistral, et marcha lentement, l'air essoufflée. En parcourant la distance qui les séparait l'un de l'autre, elle songea à l'anéantissement soudain qu'il devait ressentir, et en éprouvait une certaine compassion. Pour autant, Joey avait couché avec Danahiel, comme elle couchait avec d'autre, dans son immense appartement bourgeois, et n'importe où ailleurs. En le rejoignant soudain, elle l'entendit pleurer, et pris soin de s'asseoir à ses côtés, resserrant le tissu autour de son corps, de peur qu'il ne tombe. « Je suis désolée que tu ais du voir ça. Mais, tu ne peux pas m'en vouloir. Est-ce que tu m'as demandée mon autorisation pour sortir avec l'autre niaise, à moitié nunuche et sainte nitouche ? Absolument pas. » déclara t-elle d'une voix étrangement calme et posée. Elle contempla l'horizon, et savoura le doux silence de la nuit. En réalité, elle avait un peu froid sous ce léger drap blanc, mais tâchait de ne rien laisser paraître. De ses yeux foncés vidés par la fatigue, elle glissa un regard vers Nattéo, implorant à la fois son pardon, et priant pour qu'il saisisse ses propres pensées. Un peu ailleurs, elle donna des coups de talons aiguilles dans les graviers qui bordaient l'allée principale, le menton dissimulé dans le tissu. Que devait-elle faire au juste ? Lui avouer qu'elle se tapait pleins de pauvres types, bien trop cons pour qu'elle s'intéresse réellement à eux. Et puis, au fond, oui, elle l'aimait bien. C'est fou tout de même. Pourquoi n'y avait-elle pas pensée plus tôt ? « Oh seigneur, arrêtes de pleurer ! Avec ta petite voix d'enfant, tu as vraiment l'air con en train de renifler. Oui, c'est ça, tu chiales comme un môme, De Calendre. » remarqua t-elle dans un rire bref. Elle lui tapota l'épaule d'un air amical, puis cessa aussitôt son action, un peu embarrassée. Finalement, Joey laissa sa tête basculer en arrière, et s'allongea sur un morceau d'herbe fraîche. Ses yeux écarquillés, elle observa le ciel sombre, et sentit des frissons picoter le bout de ses doigts fins. « Bon... je crois que tu vas vraiment me détester maintenant. Un de plus, ça ne changera pas grand chose. » poursuit-elle en étouffant un rire, qui se transforma en un mystérieux rictus plaquée sur sa bouche. Étendue sur le sol, elle s'enroula encore un peu plus dans son drap, en espérant garder la plus grande chaleur possible. Et d'un seul coup, elle se redressa, en faisant mine de claquer des dents. « Dis, tu pourrais quand même me prêter ta veste, non ? »

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