Ca ne lui ai sans doute pas venu à l'esprit non plus qu'en plus de ne pas aimé m'étaler en parlant, je n'ai pas non plus l'habitude de converser avec de parfaits étrangers? Je ne suis pas quelqu'un de très sociable, et ça se voit directement. Sans aimer jouer les filles transparentes pour autant, je ne me mélange pas vraiment. Ce n'est pas parce que je me trouve au dessus de la norme, c'est parce que j'ai été élevée si on peut dire dans un environnement où tout le monde part, et vous laisse seul à un moment ou à un autre. Tant est si bien qu'au bout d'un moment vous êtes blasé par votre condition.
« Tout le monde est différent. Il n'y pas de personne type. Et donc des personnes comme moi qui ne parlent pas si elles n'ont rien à dire. »
Et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds non plus. Mais ce n'est pas pour autant que la discutions va prendre un mauvais tournant. Je ne suis pas agressive, juste têtue. J'aime avoir le dernier mot, et c'est pour dire...
Mais en même temps je ne peux pas m'empêcher d'être sur la défensive. Ce gars derrière son sourire d'ange, à l'air beaucoup moins niais qu'il n'y paraît, et doucement il essaye de voir clair dans mon jeu.

Mais je fais sans doute la même chose en testant aussi jusqu'à quel point il va me laisser jouer de mes sarcasmes. Je ne m'attendais pas à une réponse comme ça. Et comme quelques minutes auparavant je reste toujours sur la première phrase, alors qu'il est déjà passé à autre chose. Et puis ce n'est pas comme si en ce moment il parlait de manière intelligible. Que vient faire dans la conversation le fait que les médicaments vont lui attaquer le foie ? C'est une très bonne question, à laquelle je ne vais pas tenter de trouver une réponse. Je pense que ça vaut mieux pour moi, et ma santé psychologique.
« C'est vrai que le reste du temps tu tiens des propos sensés et équilibrés. »
L'ironie. L'être humain est le seul à en être capable. Enfin surtout capable d'en rire. Normalement. Mais là encore il va me dire que je trouve le moyen de lui répondre le plus brièvement possible. Il vaut mieux une phrase courte, acérée et juste, qu'un vrai monologue plein de... Rien. D'air, de broderies inutiles.
A peine ai je finis de parler qu'il reprend, pour conclure cette fois. A nouveau ses mots me tirent un sourire, mais plus pour le fait qu'il pense savoir ce qui est ou non, passionnant pour moi. J'hoche les épaules, me dégageant ainsi de toute responsabilité.

Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre. Il y a beaucoup de gens qui racontent leur vie comme ça ? « Ecoutez de parfaits étrangers parler dans une salle de musique vide...
Non, sérieusement je réponds pas à ce genre de question en général. Si on veut apprendre à connaître quelqu'un on ne lui demande pas juste qu'est qu'il aime faire, ou avec qui il le fait. On arriverait à ce trouver des points communs sur le papier, mais pas en réalité. »
J'aime ce genre de non réponse, rien parce que ça lui prouve que je suis capable d'aligner deux mots, mais aussi parce que je ne réponds pas à sa question.
« Mais j'ai cru comprendre que pour ta part, parler est un de tes passe temps favoris ... ? La musique aussi peut être ? »
Tout à l'heure c'est ce qu'il a laisser sous entendre en me disant que les gens sont capables de beaucoup parler quant ils parlent de leur passion...Un peu comme s'il défendait son thème...

J'arque un sourcil. Est que je suis sensée bien prendre ce qu'il me dit ? Il n'a rien dit pour me vexer, mais je ne sais pas vraiment interprété. J'ai l'air d'une fille intelligente ? Sarcastique, je le lui accorde parce que c'est la stricte vérité, que j'en ai conscience et que surtout, ça m'amuse énormément. Mais est qu'il y a un rapport avec le fait que je ne parle pas beaucoup ? Est qu'une fille pour être normale doit forcément être une pipelette ? Si oui, alors je suis peut être hors norme. Enfin ça dépend encore avec qui je suis je suppose... Mais encore une fois, je déteste parler pour ne rien dire, alors justement. Si je suis intelligente ou que du moins je le parais c'est normal que je ne parle que pour tenir des propos sensés.
« Peut être. »
Oui, bon c'est vrai que maintenant qu'il m'a dit que je devais certainement me casser la tête pour sortir la répartie la plus courte, ça m'amuse d'autant de répondre à ses tirades, par de simple mono syllabe.

Mon but quel qu'il soit... ? Ai je un but ? Non. Après tout c'est lui qui est venu m'abordé et qui m'a demandé de rester. Ce n'est donc pas moi qui est un but, sinon lui.
Je prends le sourire le plus innocent dont je sois capable pour lui répondre.
« Je n'ai pas de but. J'y prends juste un malin plaisir. Ou alors c'est ça justement. Mon but serait de voir à quel point tu es capables de supporter mon mauvais goût. Bien que je t'accorde le fait que ce soit complètement inutile, et méchant pour toi. »
On ne tient absolument pas le même genre de discours. Je ne tiens pas à être méchante. Mais je me braque contre ma volonté. Et je n'arrive toujours pas à comprendre ce qu'il le fait s'accrocher si durement.
« Autrement dit tu ne pourrais pas être ami avec n'importe qui ? Avec quelqu'un qui n'a pas un minimum de point commun, ou d'intérêt commun avec toi ? Qui te dis que nous pourrions être amis alors ? »
Après tout il ne connait rien de moi, il m'a juste entendu pousser la chansonnette dans une salle vide. Je ne suis pas chanteuse, je ne suis pas raide dingue de musique, je l'apprécie tout simplement. Alors qu'est qui lui prouve, qu'est qui fait en sorte qu'il creuse comme ça ?
J'en reviens toujours à la même question, et au final je ne la lui pose pas, pour une sombre raison qui m'est inconnue.

J'hoche la tête négativement, bien que j'ai encore le sourire aux lèvres, et ce pour plusieurs raisons :
1)Pas fou, pas du genre à parler à un mur ? Pourtant j'ai l'impression qu'il joue un monologue depuis son entrée dans la pièce. Je l'écoute oui, mais je ne réponds presque pas.
2)Je lis en lui comme dans un livre ouvert. Biiiiiip. Faux. J'écoute juste, et ce n'est pas très dur d'en venir à bout de deux conclusions faciles à tirer.
3)Je suis douée en musique, mais je ne m'affiche pas. Biiiiiiiip. Encore faux. Je ne suis pas douée en musique, faut arrêter. Ca ne fait que peut de temps que je joue, et je ne fais que peu de progrès, surtout en chant, mon souffle me fait gravement défaut.
4)Est que je pourrais lui donner des indices sur moi, pour qu'il sache autre chose de ma personnalité, outre le fat que je n'aime pas parler ? Non je n'ai pas envie. Et puis je ne sais pas quoi lui dire, ni même où commencer.
« Commençons pas le début. Je ne suis pas douée en musique. Je dirais même que c'est le contraire, ça fait longtemps que je travaille sur le morceau, je ne suis qu'une débutante. Ensuite je suppose qu'il n'y a pas grand chose à dire sur le sujet Nikki. Bien sûr tu ne me connais pas, je pourrais m'inventer une vie pour me débarrasser de toi une bonne fois pour toute, parce qu'avouons le tu parles vraiment beaucoup-même si tu fais certainement beaucoup d'efforts - , et que tu poses de drôles de questions. Mais je ne le ferais pas, parce que ça ne m'avancerait à rien, ça serait désobligeant pour toi, et que je n'en ai pas envie. Si j'avais eut envie de partir ça ferait déjà quelques bonnes minutes que je l'aurais fait... »
J'arrête de parler, coupant ainsi le flot de parole, et recouvrant par la même occasion le calme. Je ne sais pas pourquoi je me justifie.
« Mais si j'ai bien compris je n’arriverais pas à te détourner de ton but, que je n'arrive toujours pas à saisir d'ailleurs.
Enfin tout ça pour te dire que je ne saurais pas te donner d'indice sur le genre de personne que je suis, ni même sur ce qui m'intéresse. C'est trop large. »
Et bien oui mes dames et messieurs, je sais parler. Parfois ça me prends. Pas souvent.

J'hoche la tête de droite à gauche. Non ce n'est pas vraiment mon but. Mais si j'en avais un ça serait sans doute celui là je pense. Je ne cherche pas à être méchante avec lui, c'est juste que c'est plus fort que moi. J'ai besoin d'être sur la défensive, et je ne le fais même pas exprès en plus. Il a beau dire que je fais des efforts pour parler le moins possible ce n'est pas vrai. C'est juste dans mon tempérament, comme lui qui parle beaucoup. Vraiment beaucoup.
« J'en connais qui seraient déjà partis depuis longtemps, et qui n'auraient pas du tout apprécié ce que je te dis depuis que tu es entré dans la classe. »
Mais comme je suis quelqu'un d'assez ironique, et qui aime bien se moquer des gens, du moins les faire tourner en bourrique, je ne peux pas m'empêcher de le faire avec Jonah. C'est pour ça que j'ai fait comme si je n'avais pas compris, mais si, je sais très bien où il veut en venir.
Je souris devant son malaise, avant de reprendre.
« On parle la même langue. C'est juste que je te fais marcher... Et que toi tu cours. Tu sais que t'es mignon quant tu t'enfonces ? »
Je dis ça en tout bien tout honneur. Et puis je continue à me moquer de lui, gentiment bien entendu. Et puis ce n'est pas loin de la vérité... Mais je sais que Jonah ne me parle pas en plan drague, et ce n'est pas dans mon intention non plus. Mais c'est possible qu'on soit amis. Je ne sais pas trop. Je n'ai pas l'habitude qu'on vienne vers moi et qu'on me demande directement « est ce que tu veux être mon amie ? ». Ca fait un peu comme à la maternelle. Enfin dans mon cas c'est plutôt quand j'étais à l'orphelinat.
« Je ne sais pas. Peut être que nous pouvons l'être. Dis moi tu as l'habitude d'aller vers les gens et de demander si ils veulent être amis avec toi ? »
Je suppose que non... Enfin j'espère.

Finalement j'arrive à placer plus de 10 mots dans la même phrase. Pour dire quelque chose d'un peu incohérent c'est vrai, mais je crois que c'est le cas ds que les phrases sont trop longues, la preuve avec Jonah ! Au bout d'u moment il se perd lui même dans ses propos.
Je baisse les yeux un peu gênée par tout ça.
« Peut être que ça ne marcherait pas. Mais si je répondais à toutes tes questions, sans ménagement, et par des réponses que tu n'as pas envie d'entendre, je suis sûre que ça finirait par te décourager, et tu lâcherais le morceau.
Mais pour répondre à tes deux questions, je suis une GAMMA, et j'étudie la littérature, plus précisément les langues vivantes en deuxième année. Et toi ? »
Autant lui retourner la question... Ca vaut mieux. Je ne sais pas vraiment de quelle confrérie il pourrait faire partie... Peut être Sigma ? Si il fait de la musique... M'enfin rien n'est moins sûr.
Son compliment me fait sourire, peut être rougir aussi.
« Il n'y a pas que toi qui sois capable d'enchaîner les mots tu vois... »

Sa réplique me fait sourire. Je n'avais pas pensé à l'hypothèse qu'en réalité il pourrait être complètement idiot, et rester ici par faute de non compréhension... Je suis déçue de ne pas y avoir penser seule. Comme quoi ce type est vraiment bizarre... Il est capable de s'auto vanner, et d'aller même très loin dans ce sens là... Je suppose que c'est de la simple auto dérision, rien de plus.
« Je vois ça. Mais je suis un peu déçue quand même. Je veux dire de ne pas y avoir penser seule. Plus qu'être idiot c'est être mazo, tu sais ? »
Je lui fait un sourire entendu, mais ce n'est pas méchant.

Mais finalement mon petit jeu prend fin. J'aime faire tourner les gens en rond c'est vrai. Surtout les parfait inconnu. Tout est bon pour être tranquille. En général les gens n'aime pas se faire prendre pour des idiots, ce qui est absolument compréhensible. Ce n'est pas le cas de Jonah ça je l'ai bien compris...
« C'est vrai... Tu t'enfonces un peu plus. Mais je t'assure que c'est mignon, je ne dis pas ça pour me moquer de toi. Enfin pas complètement... Ou si je le fais ce n'est pas intentionnel... »
C'est vrai qu'en faisant ça je teste mes limites. Ca m'intéresse de savoir jusqu'à quel point je peux pousser les choses avec les personnes que je rencontre. Bien sûr il y a le risque d'arriver au point de non retour. Mais étant donné que je suis quelqu'un d'assez souriant malgré tout ça passe toujours mieux. Du moins c'est l'impression que ça me fait.
Mais c'est vrai qu'il n'a pas tord. Si je fais ça en général c'est pour repousser les gens. Je ne suis pas du genre à faire confiance à tout le monde, et surtout pas au premier venu.
« Des gifles vraiment ? Dans mon cas j'aurais simplement tourné le dos. Je ne suis pas pour la violence au contraire. Du moins la violence physique, je ne certifie pas sur la violence verbale. Toujours est il que pour répondre à ta question... Oui. Je suis tout à fait capable de faire des phrases sans passer pour quelqu'un de désagréable. Du moins j'en ai l'impression. C'est suivant la dose de médicaments que je prends... Tu sais c'est un peu comme toi. Plus t'en prends mieux sais, mais tu finis comme un légume, alors je restreints les doses suivant les jours... »
Elle était facile celle là. Mais c'était juste pour la petite histoire. La vraie raison c'est plutôt de rester dans ma bulle.
« Mais à quoi ça te sers de rester avec une personne désagréable, et qui n'a pas forcément envie d'être avec toi. Je ne dit pas ça parce que c'est mon cas. Je te demande simplement qu'elle est ta vraie motivation... Pourquoi tu fais ça ? Ca t'avance à quoi ? As tu tellement fois en l'humanité pour être sûr qu'il y a quelque chose sous la première couche ?
Enfin je suppose que puisque tu fais du chant et de la danse ça doit influer sur tout ça, l'habitude de vivre en société. »
J'avais bien raison : un SIGMA. Je suis bien contente qu'il ne soit pas un BETA, non pas qu'il ne soit pas possible de s'entendre avec quelques uns de ses spécimens, mais disons qu'ils sont très encrés dans leur stéréotypes !

Au final je crois que je l'aime bien. Du moins j'en ai l'impression.
J'hoche la tête négativement.
« Je ne pense pas le faire avec plus de classe. Juste différemment. Tu n'es pas ni méchant, ni sarcastique quand tu parles. Le seul problème est peut être la subtilité, et encore... Ca n'en est pas vraiment un. »
Je baisse les yeux. Je suis plus à l'aise que tout à l'heure, c'est vrai, mais ce n'est pas encore ça.
Mon regard rencontre les touches blanches du piano, il me vient une idée.
« Bon... Et bien puisque Mr. est un SIGMA, je suppose que tu ne t'en sortiras pas sans pousser la chansonnette... »
Je me décale, et fais un geste de la main pour désigner le piano.

Non il ne peut pas faire ça. Ou du moins ça ne m'intéresse pas. Maintenant que la supercherie est levée, ça ne m'intéresse plus. Mais tant pis, je trouverais bien autre chose par moi même j'en suis sûre.
J'hoche donc la tête négativement, et lui fait un demi sourire.
« Non, c'est trop tard. »
J'hoche les épaules, éludant le sujet, et marquant la fin de cette discutions.
D'ailleurs on enchaîne rapidement avec autre chose. Et je soutiens le fait que ça lui va bien le fait de s'enfoncer comme ça, tout seule comme un grand. Il n'a pas vraiment l'air de me croire. Et en même temps je ne peux pas l'en blâmer, c'est vrai que jusqu'ici j'ai usé de beaucoup de railleries. Même s'il ne semble pas s'en offusquer.
« A oui ? Bientôt vraiment ? »
Sous entendus qu'il y aura une prochaine fois ? Un prochain dialogue entre nous, alors que nous savons finalement que peu de choses l'un sur l'autre ?
Car finalement hormis le fait qu'il s'appelle Jonah et qu'il est apparemment mélomane je n'en sais pas beaucoup plus.
Mais au moins nous sommes d'accord sur un point : la violence ne résous rien. Enfin je sais que ce n'est pas ce qui correspond à la philosophie GAMMA. Et je ne peux pas dire que je ne me sois jamais battue. Mais au final à quoi ça à servit sinon à avoir des ennuis ? A pas grand chose il faut le reconnaître.
Je soupire et hoche la tête lascivement. J'ai quand même du mal à croire qu'il se soit déjà pris une gifle parce qu'il parlait trop c'est absurde. C'est comme si quelqu'un venait me secouer pour que je parle d'avantage. Ca ne sera pas pour autant que je le ferais. Non pour calmer quelqu'un qui ne veut pas s'arrêter le meilleur moyen finalement c'est encore la douche froide... 100% certifié garanti...
« Je suis d'accord. Mais laissons ces personnes là où elles sont. A moins que tu n'en côtoies régulièrement ? Et j'entends par la dans un cercle privé ? »

En reprenant la parole après moi, je dois avouer qu'il marque un point. C'est vrai que je m'adapte aux autres. Mais je reste hostile à ce qui est inconnu, et ce n'est pas parce que je prends plaisir à avoir une conversation, que j'accorde une confiance aveugle en celui avec qui je parle.
Je souris donc, quelque peu vaincue, mais je le sens las lui aussi. Un peu moins enjoué que tout à l'heure. Comme si je n'étais pas la seule à vouloir à tout prix me préserver. C'est dingue comme une personne peut rapidement se transformer sous vos yeux... Peut être qu'il n'a pas tord finalement qu'en s'y prenant bien on peut casser les apparences.
« Tu as certainement raison. Oui c'est vrai qu'en s'y prenant bien on peut arriver à un certain résultat. Encore faut il avoir la patience nécessaire. »
C'est un travail de longue haleine. Et je ne suis pas quelqu'un de patient. C'est peut être pour ça que j'accorde si peu de temps aux inconnus. Parce qu'il faut les travailler au corps parfois pour arriver à les cerner, et ça m'ennuie.
Mais là encore, il me contredit. Si, il a foie en l'humanité. Peut être qu'il ne s'en rend pas compte, et qu'à ses yeux se n'est pas grand chose, mais lui il a l'espoir qu'en chaque être humain il y a du bon à trouver.
« Je ne suis pas dans ta tête. Mais je peux affirmer que tu à foie en l'humanité. Plus que ce que tu veux le croire, sinon tu n'essaierais pas de trouver le bon chez les gens comme tu dis, et tu ne perdrais pas ton temps avec des gens... Comme moi par exemple. »
Mais il rajoute quelque chose qui me fait tiquer. La méchanceté... Ainsi il ne la trouve pas utile ?
Je l'ai tellement utilisé plus jeune que je ne m'en certainement pas compte. Mais ça fait partie d'un tout non ? Et puis c'est très subjectif comme idée d'ailleurs. Mais là je m’égare.
« Ca peut l'être hormis ce contexte. Mais chacun y voit midi à sa porte je présume. »

Je n'aime pas le ton que prends la discutions. Comment on est passé de quelque chose léger à ça ? Je ne m'en rappelle plus, mais je n'ai pas envie de me prendre la tête avec de grandes phrases tirées par les cheveux. Et d'ailleurs comme j'ai fait mon quota de mots pour la journée, je propose à Jonah - avec le sourire - de jouer quelque chose. Après tout s'il est un SIGMA ça ne doit pas être pour rien, et je suppose qu'il est capable de me jouer quelque chose.
Je fronce les sourcils après sa tirade, et le regarde un peu comme s'il était ... Fou, car je ne suis pas sûre d'avoir très bien saisi où il voulait réellement en venir...
Mais finalement il me demande quoi jouer, je lui jette un regard amusé avant de répondre.
« Pas de volonté particulière. Qu'est que tu allais jouer en venant ici ? »
Je peux facilement supposer qu'il doit répéter quelque chose, ou il devait bien avoir une envie quelconque en venant ici... ?
Appuyée contre le piano, j'attends que monsieur se décide.
« Ne me dis pas que le maestro sèche... »