Gare au loup... [PV Nikki]

Invité

Armand & Nikki ♥

« Hé Clives… Il est déjà vingt-deux heures. Tu comptes rester encore longtemps ? »
« Rentre chez toi Ramirez, je termine juste de vérifier un truc sur le dossier MacDowell… »
« Tu m’appelles si tu trouves quelque chose ? »
« C’est ça… Allez file, ta femme va se faire des idées. »

Ramirez leva les yeux au ciel sans pouvoir s’empêcher de sourire face à la rudesse de son co-équipier, avant de le saluer d’un geste de la main et de quitter le bureau en refermant silencieusement la porte derrière lui. Il était toujours comme ça, Ramirez. Calme, tranquille, silencieux. Tout le contraire de lui, Armand, qui n’hésitait pas une seconde à pousser sa gueulante et perdait son sang-froid en trois minutes top chrono. Ca devait être pour ça qu’on les avait fichus ensemble à New-York quand Armand avait rejoint la police et qu’on avait tenu à les garder en binôme depuis : leur numéro du gentil et du méchant flic était parfaitement rôdé et leur efficacité était indiscutable. Avec eux, pas question de jouer aux plaisantins très longtemps sans se heurter à la perspicacité de l’ex-prêtre ou aux muscles de l’ex-militaire. Armand resta à son bureau une demi-heure encore, avant de décider qu’il était temps de rentrer.
Il passa une main dans ses cheveux poivre et sel coupés courts et éteignit l’ordinateur avant de se lever brusquement et d’attraper son blouson, en cuir évidemment. Quand on le croisait dans la rue, Armand avait plus une dégaine de truand que de flic, à vrai dire. Ca s’était avéré utile du temps où il avait fait de l’infiltration, mais maintenant qu’il était de retour dans la vie civile, il n’arrivait pas –et n’avait aucune envie- de changer de style. Il s’en foutait comme de sa première chaussette. Son apparence était bien le dernier de ses soucis, surtout en ce moment…Il éteignit tous les lumières et laissa les collègues de garde prendre la relève à l’accueil et sortit du commissariat, la tête toujours occupée d’un côté par son frère qu’il n’avait toujours pas revu, l’affaire sur laquelle il penchait –un gosse battu, un de plus…- et la fille qu’il avait rencontrée au bar a nuit dernière qui lui avait laissé son numéro. Devait-il l’appeler ou non ? Il décida que non : ce soir il resterait au calme dans son studio, point.

Soudain, en tournant au coin d’une rue, il aperçut une silhouette familière qui marchait devant lui. Par réflexe plus qu’autre chose, il calqua son pas sur le sien et se rangea dans l’ombre. La silhouette tourna la tête sans le voir, et il reconnut avec plus ou moins d’étonnement la petite Nikki. Une gosse paumée comme tant d’autres, mais qui avait toujours échappé à tous les contrôles. Que fabriquait-elle dehors à cette heure-ci ? Toute seule ? Normalement c’était l’heure où les jeunes allaient faire la fête entre potes, pas l’heure où ils se promenaient tous seuls dans la rue. Sourcils froncés, il la suivit machinalement sans se faire remarquer. Elle bifurqua dans une ruelle mal éclairée, et surtout déserte. Les sourcils d’Armand se froncèrent un peu plus. Mais qu’est-ce qu’elle foutait ? Les mains dans les poches de son jean, Armand attendit dissimulé par le mur, scrutant l’obscurité, inquiet. Il avait un mauvais pressentiment. Et dans le métier, qu’on soit militaire ou flic, on apprenait à se fier à son instinct, plus qu’à n’importe quelles statistiques. Nikki continuait d’avancer, au point qu’il l’avait presque perdue de vue… Il s’aventura donc à son tour dans la ruelle, la main non loin de son arme de service… Au cas où.

Invité

Gare au loup... [PV Nikki] Machine-Gun-Preacher

Armand&Nikki

22h, rues de San Franscisco.
Perdue, moi ? Non jamais. Ce soir on avait juste prévu d'aller en boîte avec des filles de la confrérie. Rien de bien méchant. Et les indications c'était : 22h15 devant la boîte. Simple non ? Ca l'aurait été si le chauffeur de taxi n'avait pas été aussi buté, et stupide. Je suis tombée sur le seul taxi man riche, qui une fois qu'il a fini son boulot, coupe le moteur et dit : descendez Melle ça fera 25 dollars.
Pour toutes les fois où je me suis servie de leur compagnie ça ne m'était encore jamais arrivé une histoire du genre.
J'ai payé le type sans faire d'histoire et je suis descendue. Je pensais en retrouver un rapidement, après tout on est dans une ville surpeuplée et où y'a de l'ambiance. Mais il faut croire que cet abruti m'a déposé au seul endroit de la ville où personne ne passe jamais. Et mon sens de l'orientation - soit pas très élevé mais existant quand même - me dit que je suis encore loin de ma destination.
Plutôt que de rester planter au milieu de la rue, je décide de marcher dans la direction de la boîte tout en prenant mon téléphone pour tenter d'appeler un nouveau taxi. Pas de réseau.
Je lève mon téléphone dans les airs, stupide réflexe, tout le monde sait bien que ce n'est pas en rapprochant le portable du ciel que ça va capter.

Je continue à marcher décidée à faire une tentative, quand je sortirais de cette zone, où les immeubles sont bien trop grands.
Les rues sont désertes, et mal éclairées. Cet endroit fou vraiment la trouille. Mais finalement j'ai vu pire non ? Au moins ici il ne fait pas froid, pas comme à Chicago...
Je bifurque dans les rues, essayant de me repérer tant bien que mal, la prochaine fois j'irais en voiture, quitte à ne pas boire la moindre goutte d'alcool... Ca vaudra mieux que de faire des kilomètres à pieds avec une jupe courte et des talons de 12...
J'entends des bruits de pas, je jette un coup d'oeil derrière moi. Juste un type. Il a pas l'air très net, mais pas bien dangereux pour autant.
Je continue mon chemin, puis j'emprunte une ruelle que je prends comme raccourcis pour aller vers un axe un peu plus fréquenté.

Il n'y a plus personne derrière moi, mais je ne me formalise pas.
La lumière dans la ruelle vacille, puis il y a un "clic" et la lumière disparaît complètement, je me retrouve dans le noir, avec pour seulement éclairage les extrémités de la rue.
J'avoue j'ai sursauté quand la lumière s'est arrêté, mais ce n'est pas pour autant que j'ai interrompue ma marche.
« Hé ma jolie tu vas où ? »
Je me retourne. Ils sortent d'où ces deux là ?
Je reprends ma route sans faire attention à eux. « Part pas comme ça, attends nous ! » Les bruits de pas se rapproche, je sais qu'ils sont derrière moi, et il me reste encore quelques mètres à parcourir avant d'arriver à la lumière. Et puis qui me dit que ce sera plus fréquenter que cette ruelle étrange ?
Un des deux gars, celui qui parlait je crois me passe devant et me bloque le passage.
« Qu'est tu fais là toute seule ? Tu es perdue ? Tu sais c'est dangereux pour une fille comme toi de se balader à cette heure ci dans les rues... » La façon dont il me regarde me dégoute. J'ai l'impression d'être une souris devant un chat, et que le chat s'amuse à se demander de quelle façon il va me manger...
Mais je n'ai pas peur de lui.
Sa main s'approche pour venir toucher ma joue, mais d'un geste je la repousse, ça semble l'excité cette abruti. « Mais c'est que la petite est joueuse. » Il fait un signe de la tête, et je sens deux bras venir se placer contre moi et me serrer. « Lâche moi. »
Je n'essaye pas de me débattre, je sais que ça ne pourrait qu'envenimer la situation et faire qu'il me serre encore plus fort. Je sens sa montre, ou un bracelet qu'il a autour du point s'enfoncer sur ma peau, ça me blesse, mais je ne dis rien.
Mon cerveau fonctionne à toute vitesse cherchant un moyen de se sortir de cette situation...
Le gars qui parlait, se rapproche, et pose une main sur ma cuisse. Je ne peux pas étouffer le cri qui me prends, mais j'essaye de l'éloigner en lui donnant un coup de pied, en vain.
Son autre main se promène sur mon corps, impossible de rester immobile plus longtemps, mais l'autre me tiens trop fort.
« Lâche moi ! »

code par liden

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