| | | Qui aime bien châtie bien. |  |
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| Auteur | Message |
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Invité Invité
 | | Sujet: Re: Qui aime bien châtie bien. Mar 19 Juin - 17:49 | |
|  D’accord, il n’allait pas frapper, soit. C’était tout à son honneur de ne surtout pas se laisser déborder par ses sentiments au point de vouloir refaire le portrait à une femme… Mais si Aloysia respectait la chose, elle souhaitait savoir ce qui le rendait si calme. A force d’être attaqué de la sorte, il devait bien finir par ressentir quelque chose non ? Elle le pensait tout bonnement masochiste à vouloir à tout prix faire d’elle une conquête alors qu’elle s’y refusait bec et ongle. Il n’avait rien de sa possession pour la faire chanter, enrager ou même quoi que ce soit qui puisse la faire changer d’avis. Il était seul contre tous, en somme. Et même la prise en otage de son fameux cahier de compositions ne sembla pas le mettre outre mesure mal à l’aise. Il avait froncé les sourcils, preuve qu’il s’en souciait suffisamment pour laisser son visage se marquer quelques secondes, mais comme elle s’y attendait, il fit la sourde oreille. Bravo, il venait de décrocher un premier sourire d’Aloysia, et ce n’était pas rien ! Pour un peu, on lui aurait presque décerné une palme d’or, afin qu’il se rende mieux compte de l’exploit accompli. « Ah oui, tu crois que je n’ai strictement aucun pouvoir sur toi ? Et si je détruisais ton précieux cahier, tu serais toujours aussi sûr de toi monsieur je sais tout ? » Aloysia était prête à aller jusque là, s’il fallait prouver son point de vue. Le fait est qu’elle avait la rancune duraille et que le simple fait de se remémorer son petit jeu en face de ses parents lui donnait une intense envie de vomir. Elle était presque prête à considérer que la punition qu’elle lui avait fait subir ensuite n’était que bien peu de choses à côté de la césure du protocole qu’il représentait désormais aux yeux de son père. « Tout ce que je veux, c’est que tu disparaisses de ma vie et que tu considères que je ne pourrais jamais être ta conquête. Reconnais-le et je te rends mon précieux otage. » L’honneur serait sauf et ils pourraient ainsi continuer leur bout de chemin, chacun de leur côté, sans jamais avoir à se côtoyer de nouveau. Bon échange de procédés, non ? Du moins, du point de vue de la blonde. Rafael n’allait pas forcément adhérer à cet état de fait cela étant…
Pour le pousser dans ce sens, elle mit quelques pièces dans la machine à laver juste derrière elle, qui était vide, avant d’enfermer le cahier dans le tambour, qu’elle referma. Elle demeura ensuite devant la porte de celui-ci, toute prête qu’elle était à appuyer sur le bouton. Le but de la manœuvre ? Qu’il ait bien conscience qu’elle était prête à aller jusqu’au bout et à l’emmerder jusqu’à sa mort si d’aventure il refusait de se plier à sa requête. Il courbait l’échine, ou il perdait cette manche et probablement beaucoup d’autres choses. « Si tu n’es pas conscient de ce que je suis capable de faire pour obtenir ce que je veux, tu en auras bientôt conscience si tu n’abdiques pas. » Aloysia leva un sourcil de défi, attendant une réponse dans la minute ou il pourrait dire adieu à ses précieuses compositions. Vu le regard impitoyable et glacial qu’elle lui lançait, elle était tout à fait capable de le faire, qu’il n’aille pas en douter. Si d’aventure il la défiait… Il s’en rendrait compte par lui-même. « Tu es sûr de vouloir risquer ton précieux cahier juste pour dire que tu ne m’écoutes pas ? Risqué… Mais après tout s’il n’y a que ça pour te faire plaisir ! » Aloysia avançait la main vers le bouton, rapidement et dangereusement. Il aurait quelques minutes pour dire quelque chose ou agir… A lui de savoir ce qu’il faisait, lui qui se targuait d’être plus vieux !
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Qui aime bien châtie bien. Mar 19 Juin - 19:27 | |
|   Il devait rester calme, seulement, elle avait son cahier et ça il n’aimait pas trop. Il espérait juste qu’elle n’avait pas un briquet sur elle, sans quoi il était fichu. Il avait beaucoup de composition sur ce cahier. Certains qu’il avait écrit tout petit, alors il y tenait vraiment. Seulement, il fit celui qui n’en avait rien à faire, espérant qu’elle le lui rendrait vu qu’il semblait n’en avoir rien à faire. Du coup, il reprit sa place sur la machine à laver, sortant même son portable pour jouer avec. Ecoutant ce qu’elle avait à dire, il resta impassible, même s’il savait qu’elle pouvait faire tout et n’importe quoi avec son cahier. Reconnaître qu’elle avait le dessus sur lui ? Jamais de la vie ! Il fallait qu’il trouve une façon de l’en empêcher, sans que son cahier ne soit détruit et sans qu’elle lui prouve qu’elle gagne la partie. Il fallait la jouer fine et il se mit à réfléchir rapidement. Malheureusement pour lui, elle avançait des arguments qui ne le rendaient pas très coopératif. Rangeant son portable dans sa poche de pantalon, il regarda la jeune femme fermer une des machines après ya voir mit son cahier dedans. Si ce dernier finissait là-dedans, il n’en resterait rien du tout. Aller réfléchis Rafael, il doit bien y avoir une solution pour qu’elle perdre et que tu récupères ton cahier. La voyant finalement rapprocher son doigt du bouton, il descendit de la machine où il était assit et fonça vers elle. Attrapant la main qu’elle avançait vers le bouton, il attrapa également son autre main, pour venir la retourner et la plaquer entre la machine d’à côté, dans son dos et lui. La fixant, il passa une de ses jambes entre celles de la jeune femme et il se colla un peu plus à elle, lui bloquant toujours les poignets. Il savait qu’elle pourrait se sortir de la situation facilement, vu qu’elle semblait s’y connaître en self défense.
Tu veux que je sorte de ta vie ? Très bien, mais à une condition.
Restant très sérieux, il savait que si un sourire lui échappait ça allait mal tourner pour lui. Il resta donc sérieux, la fixant dans les yeux.
Dis-moi que ça ne t’as rien fais de m’avoir laissé en plan la dernière fois.
C’était direct et elle pouvait le mettre par terre et le rouer de coup, mais il voulait une simple réponse. Cependant, il réussit à percevoir une petite lueur dans les yeux de la jeune femme. De l’envie ? Du désir ? Il ne savait pas. Peut-être qu’elle était en train de revoir ce moment où ils s’étaient nus. Il n’en savait rien, mais il était certain que ça n’était pas de l’indifférence. Cependant, il en profita pour faire rapprocher les poignets de la jeune femme, les tenants dans une seule de ses mains. Avec l’autre, il la fit glisser sur la hanche de la jeune femme, pour venir ensuite ouvrir la machine. Se penchant, il fit attention et attrapa son cahier qu’il sortit de là, le posant sur le couvercle de la machine qu’il venait de fermer. Puis, il la regarda, toujours sérieusement, se demandant si elle avait perdu sa langue où si elle préparait mentalement sa vengeance pour aller ensuite attraper son cahier et le détruire. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Qui aime bien châtie bien. Mar 19 Juin - 20:24 | |
| Aloysia détestait perdre. En l’occurrence, il l’avait eue à son propre jeu, autant l’avoir mauvaise pendant des décennies à ce rythme là. Son regard n’avait pas été chargé d’envie, à moins que l’on ne considère l’envie de meurtre comme un désir à part entière, mais plutôt de colère si froide qu’un iceberg aurait été considéré comme incroyablement chaleureux. Lorsqu’il la lâcha, son foutu cahier en main, elle ne le frappa pas comme au tout début de leur altercation… Elle se contenta de le repousser, telle une furie, incapable de contrôler sa colère. Elle se rua ensuite sur les deux machines, dont le programme était enfin terminé, afin de remettre ses vêtements encore mouillés dans ses trois grands sacs de course. Inutile de dire qu’elle n’allait pas rester une seconde de plus que nécessaire en ces lieux, et s’arranger pour se payer une nouvelle machine à laver pas plus tard qu’aujourd’hui afin de ne plus jamais avoir à se pointer à la laverie de Berkeley. Ils n’avaient donc aucune raison de se recroiser, ni maintenant, ni demain ni jamais. Aloysia le fusilla donc du regard avant de le bousculer par l’épaule, plutôt violemment, armée de ses trois sacs qu’elle ne peinait aucunement à soulever bien que son souffle soit court et ses membres tremblants de rage. Il ne perdait rien pour attendre… Viendrait un moment où elle serait en mesure de lui faire mordre la poussière, quoi qu’il lui en coûte, avec un plaisir non pas coupable mais délectable. « A jamais, minable !! » s’exclama-t-elle en guise de dernier baroud d’honneur, se refusant évidemment de répondre à la question qu’il lui avait posée précédemment, parfaitement décidée à quitter les lieux sans attendre le déluge. Aloysia se moquait totalement d’avoir été inhumaine et qu’il ne la considère comme la pire personne que la terre ait portée en son sein… Pire, s’il la détestait c’était encore mieux. Ainsi, elle n’aurait pu jamais affaire à son maudit visage, ce sourire assuré et à ce corps qui effectivement l’avait précédemment chargée d’un désir difficilement contrôlable. Fallait-il qu’elle ait des nerfs en béton armé pour ne pas se laisser déborder par ses propres émotions et dire adieu à ce qui aurait pu se conclure en une partie de plaisir mémorable en pleine laverie. Le lieu rimait avec danger, danger d’être vu ou entendu… Mais tout ceci n’était rien d’autre que du passé désormais. L’impétueuse blonde se dirigeait vers sa voiture à grands pas, sans jamais se retourner ni avoir cure du regard actuel des autres. Certains élèves devaient la prendre pour une furie tandis qu’elle se pointait rageuse face à sa Porsche bien aimée, armée de ses trois sacs de linge mouillé qui allaient mettre un temps considérable à sécher chez elle. Qu’importe. Elle serait bien mieux là bas qu’ici, et c’était une heureuse coïncidence qu’il ne connaisse pas l’adresse exacte de sa charmante maisonnée, en bordure de San Francisco. En définitive, il l’avait mise tellement en rogne qu’elle roula à une vitesse folle entre les rues étroites et vallonnées de la ville, frôlant à plusieurs reprises l’accident. Comme si elle s’occupait de ce genre de détail en temps normal et en étant calme… Aloysia avait juste besoin de calmer ses nerfs, alors autant que ce soit en se mettant elle-même en danger plutôt qu’en incluant qui que ce soit d’autre dans sa folie furieuse.
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