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and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell.

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MessageSujet: and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. EmptyMar 17 Juil - 18:56

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❝Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever. ❞


J'ai appris à m'habituer à la solitude. À m'habituer à un appartement vide. À voir ma veste seule sur le porte manteau. À ne sortir qu'une seule assiette pour le dîner. Et à ne plus avoir l'oreille pendue au babyphone. Zadig est chez sa mère. Et moi je suis seul ici, en tête à tête avec ma télévision. Peut-être qu'un peu de tranquillité me fera du bien. Que j'arriverais à savoir où j'en suis. Même si tout semble si simple. Rien ne l'est jamais vraiment au final. Il y a toujours cette boule au creux de mon ventre. Est-ce que je suis sur la bonne voie ? Est-ce que cette vie est vraiment celle que j'ai choisi ? Il y a plusieurs années, tout était différent. Je ne passais aucune soirée seul, je sortais, enchainais les histoires sans lendemain. Mais cette époque ne me manque pas. J'ai su profiter de ma jeunesse. Puis j'ai rencontré Lyzabeth, et Zadig est arrivé. Ma vie a été bouleversé. Devenir père m'a fait changer. Je crois d'ailleurs que ça ferait changer n'importe quel homme. Un enfant, c'est une vie qu'on a entre les mains. Une vie pour laquelle on doit donner le meilleur de soi. Alors j'ai enfermé ce qu'il y avait de moins bon en moi pour l'enterrer six pieds sous terre. Et voilà ce que je suis devenu aujourd'hui. Un homme prêt à tout pour son fils, et qui se doit de lui donner le meilleur modèle possible. Mais est-ce que cette vie là est un modèle pour Zadig ? Tout n'est-il pas allé trop vite ? Être marié, divorcé, et père à 24 ans, n'est-ce pas un peu précoce ? Non. Non, il n'y a rien de précoce là-dedans. La vie passe. Elle passe, et elle ne s'arrête pas. Elle ne t'envoie pas de message de prévention pour t'informer de ton temps de vie restant. Elle passe, et elle s'arrête. Aussi rapidement qu'elle a commencé. Alors il n'y a strictement rien de précoce dans la vie. On ne doit pas se retenir de vivre la moindre chose. Notre unique devoir est de vivre au rythme de ce que nous dicte notre coeur. Sans jamais se poser de questions. Il ne faut rien laisser passer. Surtout pas sa vie. Alors qu'importe le regard des autres. Qu'importe la manière dont ils vous jugent. La réalité dans le fond, c'est qu'ils vous envient. Ils vous envient de vivre, alors qu'eux s'entêtent à rester dans leur ennui. Ils vous envient de vivre, alors qu'il y a tous ces rêves qu'ils retiennent prisonniers. La vérité, c'est que les gens ont peur d'être différents. Alors ils s'enferment derrière des stéréotypes, histoire d'entrer dans les normes. Je n'ai pas envie d'entrer dans les normes. Je n'ai pas envie de trouver un boulot emmerdant dans une entreprise quelconque. J'ai envie de poursuivre mes ambitions, et de montrer à Zadig qu'il ne faut jamais abandonner ses objectifs. Alors peut-être que certains se moqueront de moi au moment où je commencerai à bosser au self de l'université comme cuisinier. Je n'en ai pas honte. Car ce boulot me permet d'être stagiaire dans le département d'histoire de Berkeley à côté, et que cela me fera gagner de l'expérience pour un jour j'en suis sûr pouvoir enseigner à mon tour. Et puis j'ai toujours aimé cuisiner, donc cela est bien loin de me déplaire. Alors à la question "est-ce que cette vie est vraiment celle que j'ai choisi ?", je répondrai oui.

Je suis seul, en train de regarder un film de Tarentino. Malgré les apparences, ma vie est loin d'être ennuyante. D'ordinaire, j'ai d'autres occupations que de simplement regarder la télé. Mais ce soir, je dois dire que je n'avais envie de rien d'autre que de ça. Et alors que je suis concentré sur mon passage préféré de ce film que je connais par coeur, mon téléphone se met à sonner. C'est Olivia. Olivia… Elle et moi nous connaissons depuis plusieurs années maintenant. Lors de l'échange avec la Sorbonne, j'ai fait la rencontre d'une française qui m'a donné une adresse qu'elle me conseillait de contacter. Elle ne m'en a pas dit plus. Et cette adresse a conduit ma lettre jusqu'à Olivia. Le fait est qu'elle a un frère qui ignore son existence et qui porte le même prénom que moi, d'où le quiproquo. Mais malgré cela, nous avons continué à nous écrire elle et moi, régulièrement. Je me suis toujours confié à elle sans aucune retenue. Peut-être que la distance entre nous deux me permettait de ne pas craindre ses réactions vis à vis de ce que je pouvais lui confier sur moi. Mais au final, une réelle confiance s'est installée entre nous. Puis, après la naissance de Zadig, nos lettres se faisaient moins régulières, par ma faute, je l'avoue. Mais aujourd'hui, elle vit à San Francisco. Et notre relation a forcément changé, devenant plus réelle que de simples lettres. Je ne saurais pas vraiment qualifier ce que nous partageons. La seule chose que je peux dire avec certitude, c'est que je tiens vraiment à elle. Au point de ne plus vraiment savoir à quel point. "Olivia ?" Elle commence à me parler, même si elle ne semble pas dans son état normal. "Tout va bien ?" Je l'entends parler à quelqu'un d'autre, un garçon me semble-t'il, comme si elle le rejetait. Je commence à m'inquiéter. Même si avec elle, j'ai tendance à m'inquiéter beaucoup trop vite. J'ai toujours eu ce besoin de la sur-protéger, même si je sais qu'elle sait très bien se défendre elle-même. "Dis moi où tu es." Aussitôt dit, voilà que j'éteins la télévision et que je me prépare à sortir. Je quitte mon appartement, grimpe dans ma voiture, et commence à rouler vers le Lexington Club. J'y suis rapidement. Une fois à l'intérieur, je me faufile dans la foule, tout en cherchant Olivia du regard. Puis je la vois, enfin. Je soupire, rassuré. Mais il y a bien un gars qui semble la coller d'un peu trop près. Alors sans réfléchir, je décide d'intervenir. J'attrape la main d'Olivia dans la mienne, et me place entre elle et le gars en question. "Il y a un problème ?" Je suis tellement pressé de savoir ce qu'il se passe et de régler le problème avant qu'il n'empire, que je ne me rends pas vraiment compte que c'est la première fois que je tiens la main d'Oli' dans la mienne. Même si ce geste était purement instinctif à la base, et pour montrer à l'autre gars que je ne le laisserai pas l'embêter plus longtemps.
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MessageSujet: Re: and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. EmptyMar 17 Juil - 22:16




When you try your best, but you don't succeed. When you get what you want, but not what you need. When you feel so tired, but you can't sleep. Stuck in reverse. When the tears comes stream and down your face.. maxwell et olivia - tard dans la nuit.


Aujourd’hui, j’avais eu droit à un affrontement avec ma mère. Nous nous disputions souvent mais, la seconde d’après, nous étions réconciliées. Très proches, très complices, nous savions prendre un peu sur nous-même. Sauf que je ne le pouvais pas, quand elle me faisait porter le chapeau. Selon ses dires, je n’aurais pas dû venir ici, à Berkeley. J’aurais dû lui faire confiance et encore attendre. Cela fait vingt et un ans que j’attends à Paris. J’attends qu’elle me donne la chance de connaitre mon frère mais, aussi de pouvoir partager le plaisir de vivre dans son quotidien. Je ne pouvais plus attendre quelque chose qu’elle ne ferait jamais. Je ne lui en voulais pas d’avoir fait ses choix dans ma vie, comme me placer à l’internat, en attendant que la situation s’arrange et qu’elle trouve les mots pour dire à son mari qu’elle avait mise au monde une fille qui n’était pas de son sang. C’était lui avouer son infidélité. Une chose que n’a jamais su faire ma mère, elle ne pouvait pas imaginer perdre son mari. Je pouvais le concevoir. Alors, elle ne devrait pas m’en vouloir de chercher qui je suis à travers mes proches. Le ton a vite monté dans notre échange. Elle me reprochait de compliquer les choses en voulant toujours suivre mes envies. J’étais la fautive. Celle qui aurait dû rester étudier à la Sorbonne. Cependant, je n’ai pas suivi ces règles et elle compte m’en faire payer le prix. Je la sens prendre ses distances. Je la sens s’éloigner de moi et mettre de côté notre complicité. Je n’ai pas envie de la perdre mais, qu’elle ne cherche pas à me blesser pour essayer de me faire fuir. Elle espère peut-être que je vais à nouveau changer d’avis et faire mes valises pour rentrer en France ? Elle peut encore attendre. Si elle est trop égoïste pour comprendre, ce que je suis venue chercher, je prends le risque de la perdre. Au final, elle sera la seule à s’en mordre les doigts. Donc, sur un coup de colère, elle claque la porte et s’en va. Je suis là, à espérer qu’elle fasse demi-tour. Je réalise donc que pour la première fois, elle ne souhaite pas se réconcilier, pas toute suite, pas maintenant. Alors qu’elle me sonne quand une mouche l’aura piqué, parce que je ne compte pas faire le premier pas. Elle m’a énervé et blessé. Après tout ce que j’ai cherché à faire pour la rendre faire, elle n’a même pas l’envie de me faire confiance, de me laisser entrer dans sa vie à San Francisco. Heureusement, que je ne lui ai pas parlé de Maxwell. Si je lui disais que j’avais osé tenter une approche avec mon frère, ça la rendrait dingue. Je ne sais pas de quoi, elle serait capable. Bien sûr, je n’avais pas révélé la moindre chose au jeune homme. Si je m’étais lancée, c’était pour savoir qui il pouvait être. Je voulais me rapprocher de lui en douceur et pas arriver, en lui annonçant que sa mère était la même que la mienne. Je ne savais pas s’il osait s’imaginer une telle situation et je ne voulais pas faire tout capoter alors, que je venais à peine de le rencontrer. Mon frère a quelque chose de rassurant dans son regard, j’ai l’impression qu’il tient du caractère de notre mère. De la force. Persévérance. Courage. Alors que les traits de son visage sont plus similaires à une autre personne, qui est sans doute son père. Je suppose. Ce soir, en tout cas, je n’ai pas le moral. Je n’ai pas envie de discuter de ce qui me perturbe et ce n’est pas prêt d’arriver. Après tout, les confidences et moi, ça fait deux. Donc, je décide de sortir. Je prends une heure dans la salle de bain. Sortant mes cheveux prêts et une serviette autour de la taille, je me dirige vers ma garde-robe et choisit la tenue adéquate, fidèle à mon humeur et à l’endroit où je vais.

Un verre, puis un autre et j’en oublie vite mes tracas. Je tiens plutôt bien l’alcool. Puis je suis assise au bar, tranquillement. Quelques gars essayent des approches mais, je n’ai pas envie de jouer à leur jeu. J’avoue être une séductrice par moment. J’aime plaire, comme toutes filles de mon âge. J’aime voir que mon physique plait mais, j’aime davantage rencontrer quelqu’un qui essaye de savoir ce que je cache. Qui cerne mon côté mystérieux ou rebelle, en voulant savoir pourquoi j’agis de la sorte. Toute suite, ça met du piment à la conversation. Au lieu, d’avoir le regard posé sur ma poitrine sans arrêt. Je suis assise et je regarde le monde qui m’entoure. Il y a tous style de personne, des groupes d’amis, des couples peut-être tout frais ou déjà formés avant cette soirée. Il y a des filles dans un état plus avancé que moi. Il y a des gars qui se disputent pour un oui, pour un non. Puis je tourne à ma gauche et je vois ce beau brun. D’accord, il a beaucoup de charme. Le souci est plutôt son haleine qui laisse penser qu’il est là depuis quelques heures. On discute. Il m’offre un verre, un second. Je rigole à certaines de ses blagues. Puis sans même que j’aie le temps de réaliser, un visage s’interpose entre nous. Maxwell. Ce n’est pas mon frère, non. C’est un ami. On est assez proche et quoi de plus normal, quand je sais qu’il est la seule personne à savoir autant de chose à mon sujet. Je souris d’abord, même si je ne comprends pas vraiment pourquoi il est là. Je vais bien. Sentant sa main, attraper la mienne, je ne réalise pas toute suite qu’il est peut-être là pour me ramener. Il me croit incapable de savoir si c’est des bonnes intentions ou des mauvaises qu’a le gars juste en face de moi ? « Il y a un problème ? » Et où sont passées ses bonnes manières. Bonjour, qu’on dit d’abord. Il essaye de faire quoi. Je ne comprends pas. Je n’ai jamais osé m’immiscer dans l’un de ses têtes à têtes. Je n’en ai pas le souvenir, en tout cas. Je vois alors le regard de mon compagnon de soirée changé et je comprends, je réalise. « Non, il n’y a pas de problème. On dirait que tu as vu un fantôme, prend un verre et déstresse. » J’ai la tête qui tourne un peu mais, je sens que je peux encore gérer quelques verres. Je commande alors une vodka pour suivre derrière la téquila et je sens toujours la main de Maxwell dans la mienne. Je pense qu’il n’est pas prêt à partir et ça me gêne. L’autre va penser que j’ai besoin de garde du corps pour me recadrer. C’est clair que notre discussion tournait au vinaigre. Avant l’arrivée de mon ami, je lui avais lancé une expression qui devait lui faire comprendre de me lâcher les baskets. Je veux bien discuter un moment. Pas une éternité. Surtout qu’il était en train de se rapprocher. Posant sa main sur mon bras, voulant caresser ma joue. Sans façon. Je bois mon verre cul sec et décide de descendre de mon siège. C’est là, que je réalise. J’ai un peu trop bu. L’air frappant mon visage, je me retrouve en dehors du club. Suivis de très près par Maxwell, je me retourne et ne peux pas retenir mon mécontentement. « Tu essaies de m’humilier ? J’aurais pu m’en sortir comme une grande, de cette affaire. Au pire, s’il allait trop loin, je lui retournais une claque et l’affaire était réglée. » Passant une main dans mes cheveux, je faisais les cents pas. Je ne voulais pas qu’on pense, que j’aie besoin d’homme pour assurer mes arrières. Je me suis défendue toujours toute seule comme une grande. J’apprécie beaucoup Maxwell. Il compte pour moi et je sais qu’il a de bonnes intentions. Cependant, je ne suis pas habitué à faire face à ce genre de situation. J’agis toujours en solitaire. J’avance comme une grande, sans avoir besoin de quiconque. J’ai des piliers et au fil de nos échanges, il en fait partie. Il me connait avec mes qualités et mes défauts. Il m’accepte et c’est important. Sauf que ce soir, il ne devrait pas être là. « Maintenant, il rigole bien le mec au bar. J’étais en train de lui montrer qu’on ne me marche pas sur les pieds et un pro chevalier est arrivé. » Je cherche dans mon sac après mon téléphone. J’ai arrêté de fumer depuis quelques mois, donc il est impossible que j’en grille une, histoire de décompresser. Juste mes pieds, m’aidant à tourner en rond et à ne pas hurler sur Maxwell. Quand, je commence, j’ai toujours du mal à m’arrêter et vu mon état, je sais que je m’en voudrais le lendemain..

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MessageSujet: Re: and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. EmptyMar 24 Juil - 19:24

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❝Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever. ❞


La lumière voyage à une vitesse folle. Plus importante que le son. Ce qui voudrait dire qu'en théorie, nous serions sensés voir les lèvres de notre interlocuteur bougées avant de l'entendre parler. Mais plus rapide encore que la lumière, il y a la vie. La vie qui court si vite que même en fixant l'horizon, nous ne pourrions pas la voir s'échapper. Pourtant c'est ce qu'elle fait. Elle s'échappe, en courant plus vite que la lumière. Et elle emporte avec elle nos années de vie. Alors on se retrouve vieux. Au quart de notre vie. À même pas vingt-cinq ans. Je vois tous ces gens autour de moi. Tous ces gens qui dansent, qui rient, qui s'amusent. J'ai connu ça. Cette sensation que la jeunesse est éternelle. Que la vie est à la traine et qu'elle ne nous rattrapera pas de si tôt. J'ai connu ça, mais cette époque est si lointaine. Aujourd'hui, tout est différent. Pourtant, ça me manque. J'ai envie de retrouver tout ça. De sortir à nouveau. De me sentir vivant, comme avant. Vivant, et libre. Comme Constance ne cesse de me le répéter, il faut que je fasse quelque chose de plus intéressant de ma vie. Que je me libère un peu, que je me laisse vivre. Voilà ce à quoi je pense, tandis que je viens de m'interposer entre Olivia et cet inconnu, et que j'attends une réaction de leur part. Peut-être que le jeune homme a pour intention de profiter de sa vie, mais pour sûr, je ne le laisserai pas profiter d'Oli. D'autant plus que vue sa tête, et vu son regard complètement de travers, ses intentions ont l'air plus que mauvaises. Et étant donné l'état d'Olivia, je doute qu'elle ait conscience de la situation. Alors sur le coup, elle m'en voudra certainement. Premièrement, de la "ridiculiser" en public, et deuxièmement, de la priver de ce mec à l'haleine plus qu'immonde. Qu'importe, je ne suis pas là pour lui faire plaisir, seulement pour m'assurer qu'il ne lui soit fait aucun mal. "Non, il n’y a pas de problème. On dirait que tu as vu un fantôme, prend un verre et déstresse." Je roule des yeux, et lui lance mon plus beau sourire, l'air de dire "et là, j'ai l'air d'avoir vu un fantôme ?". Alors le barman me regarde et me propose un verre, mais j'acquiesce en fronçant les sourcils. Hors de question. Je ne suis pas là pour ça, pas ce soir en tout cas. Olivia finit par se lever de son siège, et je la vois légèrement vaciller. Je me tiens prêt à la rattraper au cas où elle commencerait à basculer. Et j'entends un rire dans mon dos. L'autre gars qui se moque d'elle. Je le regarde en serrant la mâchoire, à deux doigts de lui en coller une, mais je me retiens. Ça serait m'abaisser à sa hauteur. Apparemment, le respect est un mot qui lui est inconnu. Comme à la plupart des gars dans cette boîte je suppose. Je ne suis pas contre les aventures non sérieuses, mais le respect est une chose capitale pour moi. On ne peut pas se permettre de jouer avec les autres comme s'ils étaient dénués de tous sentiments. Il y a une âme derrière chaque regard. Et si certains n'ont pas de conscience et jouent les âmes comme on jouent avec les cartes, je m'assurerai qu'aujourd'hui personne ne jouera avec Olivia.

Je suis la demoiselle jusqu'à l'extérieur du club. À en voir sa démarche, je devine qu'elle est loin d'être satisfaite de la tournure qu'ont pris les choses. "Tu essaies de m’humilier ? J’aurais pu m’en sortir comme une grande, de cette affaire. Au pire, s’il allait trop loin, je lui retournais une claque et l’affaire était réglée." Ah oui, c'est sûr qu'une claque arrête facilement un mec qui a de mauvaises intentions derrière la tête. Je tiens beaucoup à Olivia. Je sais qu'elle sait se débrouiller. Mais sur ce coup là, je trouve qu'elle est un peu trop inconsciente. Et user de la violence n'aurait fait que d'empirer la situation. Je ne suis pas fier de m'immiscer dans sa vie comme je viens de le faire ce soir, mais j'ai eu la chance d'arriver au bon moment. Et tant pis si elle ne s'en rend pas compte. Tant pis si demain, quand elle aura retrouver ses esprits, elle m'en voudra toujours. Je préfère la voir me haïr que de savoir que quelqu'un ait pu lui faire du mal. "Olivia, calme toi. Je ne cherche pas à t'humilier. Je crois que le plus humiliant pour toi, ça aurait été que ce gars se serve de toi comme il en avait l'intention." Je croise les bras contre mon torse, ne la quittant pas du regard. Je sens qu'elle bouillonne, qu'elle est sur le point de pousser un nouveau coup de gueule. Alors j'attends sagement que ça arrive. Mais hors de question que je la laisse remettre les pieds dans ce club. Ni dans aucun autre d'ailleurs. Pas dans cet état. Ou alors, pas sans moi. Je n'ai pas Zadig ni ce soir ni demain, alors ça tombe à pic. Je peux lui accorder tout mon temps. Elle est désormais ma seule responsabilité, qu'elle le veuille ou non. "Maintenant, il rigole bien le mec au bar. J’étais en train de lui montrer qu’on ne me marche pas sur les pieds et un pro chevalier est arrivé." Un pro-chevalier ? C'est une comparaison assez flatteuse je dois dire. Je laisse échapper un léger rire, avant de secouer la tête, et de reposer mon regard sur Olivia. Je la connais par coeur. Ce genre de réaction était à prévoir. Mais je pense qu'elle me connait assez elle aussi pour savoir que je ne lui lâcherai pas les baskets avant qu'elle soit rentrée. À supposer que malgré son état, elle se souvienne encore de ma personnalité. Et c'est loin d'être gagné. Il suffit de voir sa façon de marcher alors qu'elle fait les cent pas. Je fais un pas vers elle, et prends une voix posée, essayant de calmer la situation. "Respire un peu, tu veux ? Tu as conscience que ce mec était à deux doigts de te sauter dessus, sans le moindre respect pour toi ? Et qu'importe ton consentement si tu veux mon avis. Il ne te voulait rien de bon Olivia." Je reste là, à la fixer, sans bouger. Je n'aime pas vraiment cette situation. Quand elle m'en veut, et quand elle s'énerve contre moi. Mais je l'endure, coûte que coûte. Pour son bien. C'est tout ce que je sais faire. Le bien des autres. Veiller sur ceux qui m'entourent. Alors que je laisse ma vie s'échapper, sans en profiter pleinement. Il va peut-être falloir que je songe à penser à moi. Au moins un peu. Peut-être même que je change. Que j'arrête d'empiéter de trop sur la vie des autres. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ce soir que ça changerait. "On devrait rentrer. Je ne te laisserai pas y retourner de toute manière."
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MessageSujet: Re: and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. EmptyVen 27 Juil - 15:07

J’ai toujours profité à fond. Je me suis prise des claques et je me suis relevée. Je ne veux pas éprouver le moindre regret, pas maintenant et encore moins dans vingt ans. Je peux paraitre inconsciente aux regards de certaines personnes qui m’entourant mais, une chose est sûr, je ne mourrais pas idiote. Une façon d’avancer qui m’a toujours réussie. Qu’importe l’obstacle que je dois franchir quand je souhaite obtenir quelque chose, je l’obtiens. Ma vie, je la maitrise. Je la tiens entre mes mains et en aucun cas, elle se faufilera entre mes doigts. J’ai toujours été comme ça et la plus part de mes proches le savent. Derrière ces airs d’ange, j’ai toujours été avide d’aventure, de nouvelle expérience. Je sais que l’inconscience doit être l’un de mes plus grands défauts et encore ce soir, je le réalise. Quand je vois Maxwell arrivé dans ce bar, le regard plutôt contrarié et qu’il utilise ce ton pour me ramener à la maison. Je le connais. Je le connais même très bien, avec toutes ces lettres qu’il m’a écrite et toutes celles que je lui ai envoyé. Alors, j’essaye de détendre l’atmosphère parce que si on me juge en disant que je profite un peu trop de la vie. Ce jeune homme ferait bien de profité de la sienne. Je sais qu’il a certaine responsabilité ou encore une bonne image à donner à Zadig mais, Maxwell est un bon père et il n’a pas besoin de se tracasser pour ça. Même quand il s’amuse de moi avec son sourire forcé et son air qu’il me fait quand il veut jouer au plus fort avec. Pas besoin de se la jouer, j’ai compris. Il est donc pour moi l’heure de rentrer. Je décide donc de me lever du tabouret et je me rends compte de l’alcool que j’ai bu avalé tout au cours de cette soirée pèse sur mon équilibre. J’essaye tant bien que mal à me la jouer : Je tiens l’alcool. Sauf que ma démarche ne m’aide en rien pour que les gens croient ce mensonge. Et encore moi, quand il s’agit de Maxwell. Il sait très bien en me voyant, que ce soir, j’ai dépassé ma limite. L’air frais cognant contre la peau de mon visage, me fait le plus grand bien. Je souris et fais quelques pas pour m’éloigner de ce bar. Sentant dans mon ombre, sa présence et écoutant ses répliques qui m’agacent. Je ne suis pas de ces filles qui aiment voir la réalité en face. On pourrait me placarder le mur de ma chambre, avec cette vérité, que je continuerais toujours de l’ignorer. Je n’en ai rien à faire, ni de ce gars ou de ce qui serait arrivé. Je me suis toujours débrouillée en solo, c’est ma règle d’or. Alors, pourquoi ce soir, cela devrait changer. Je n’ai pas besoin que l’on se tracasse pour ma sécurité, ma santé ou que sais-je encore. Car un jour ou l’autre, il partira. Qu’est-ce qui me dit que dans deux ou cinq ans, je pourrais encore compter sur lui ? Rien. Je ne vois pas pourquoi, je devrais commencer à y croire. Les gens viennent et partent de nos vies. Certains plus vite que d’autres mais, une chose est certaine, peu d’entre eux restent jusqu’à la ligne finale. « Olivia, calme toi. Je ne cherche pas à t'humilier. Je crois que le plus humiliant pour toi, ça aurait été que ce gars se serve de toi comme il en avait l'intention. » Comme si ça allait changer. Les hommes sont des professionnels pour se servir de la femme, depuis des années, des siècles. La preuve en est, qu’il était même arrivé à faire de leurs corps un métier. Est-ce que vous avez déjà vu des hommes en vitrine ? En train de vendre leurs atouts ou de vous proposer une partie de plaisir ? Je ne crois pas. Alors, qu’on arrête de parler d’égalité des sexes. Il n’y en aucune. Si je veux la mienne, je dois me faire respecter et ce n’est pas avec un pro chevalier à mes trousses que ça risque d’arriver. « Pas besoin de me faire un dessin ! Je ne suis née de la dernière pluie. Tu crois que je n’ai pas vu que ces yeux étaient plus souvent occupés à reluquer mon décoté qu’à regarder plus haut. »

Le pire dans tout ça, c’est que ça le faisait rire. Que demander de plus. J’avais juste envie d’attraper quelque chose et de lui lancer au visage pour qu’il cesse. Maxwell a beaucoup de qualités. J’ai l’impression qu’être avec lui, c’est trouver une partie de moi. Surement la plus posée et la plus rangée qui soit, comme si nous étions complémentaires. Réalisant dans la même foulée, que nous étions assez différents dans notre genre, cela avait toujours été une force par le passé et encore aujourd’hui, je réalisais combien il était bon de l’avoir à mes côtés. Me rappelant ces lettres que nous avons échangés, ces confidences que je lui ai racontées, et ces fous rires que nous avions eus. Il est vrai que ce soir, j’aurais pu passer une très mauvaise fin de soirée s’il n’était pas venu. Cependant admettre mes erreurs n’est pas dans mes cordes et sous l’effet de l’alcool, c’est carrément mission impossible. « Respire un peu, tu veux ? Tu as conscience que ce mec était à deux doigts de te sauter dessus, sans le moindre respect pour toi ? Et qu'importe ton consentement si tu veux mon avis. Il ne te voulait rien de bon Olivia. » Un point pour toi. Même si Maxwell n’allait pas entendre ces pensées, je gardais toujours cet air contrarié sur le visage. Personne ne m’a jamais donné de conseil. Dans cet établissement où j’ai grandi et où je me suis construite au fil des années, je n’avais jamais eu besoin d’écouter quelqu’un. Le mal et le bien. C’est moi-même qui décide ce que cela peut représenter. Je n’ai pas eu droit aux conseils que donnent les parents bienveillants sur leurs chères et tendres progénitures. Ces conseils qui nous protègent, comme par exemple regarder à gauche et à droite avant de traverser une route, de ne jamais parler à un inconnu et encore moins de les suivre même s’il nous propose une sucrerie. Ma mère n’a pas ce côté maternel et n’étais pas en permanence près de moi pour me mettre en garde sur ce qui pourrait m’arriver si je tombais amoureuse. Elle n’est pas de ces femmes qui conseillent et qui entretiennent une relation complice avec leurs filles. Même si pour moi, nous sommes plutôt proches. J’ai dû apprendre par moi-même, de mes erreurs. J’ai dû me forger une personnalité et avancer toute seule. Je suis tombée. Je me suis relevée et je suis toujours là qu’importe ce que la vie me réserve encore, je ne suis pas de celle qui lâche facilement. « Tu ne m’apprends rien. Les hommes sont comme ça et ils le seront toujours. Et qu’importe ce qui serait arrivé, je me serais défendue. Tu sais, j’ai toujours cette bombe lacrymogène dans mon sac et je suis prête à m’en servir quand il le faut. » Quelques secondes plus tard, il me précisa une dernière fois que je n’avais pas réellement le choix. « On devrait rentrer. Je ne te laisserai pas y retourner de toute manière. » Acquiesçant de la tête, je regardais l’heure sur ma montre. Il était à peine quatre heures du matin, il y avait encore de quoi profiter de la nuit. Cependant, cela ne semblait être l’avis de mon pro chevalier. « Une condition. Si tu veux arriver à me faire monter dans ta voiture, il faut que tu me promettes de resté jusqu’au lever du soleil avec moi. » Je ne comptais pas rentrer avant, s’il ne s’était pas immiscé dans mes plans de soirée. Alors, autant qu’il se fasse pardonner à ma manière. Même si pour lui, il n’y a aucune raison de se voir accorder mon pardon. Je tente le tout pour le tout. Il y avait deux solutions, soit j’aurais dessoulé, soit j’allais m’endormir avant que le soleil pointe son nez. Au pire des cas, il était gagnant. Il avait la possibilité de me retrouver dans mon état normal avant de me quitter ou de m’entendre ronfler. Bien que, je le précise. Je n’ai pas l’habitude de faire des bruits quand je dors. Sauf.. Car il y a toujours une exception à la règle. Quand j’ai bu de la vodka jusqu’à ne plus savoir mettre un pied devant l’autre.

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MessageSujet: Re: and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. EmptyMar 31 Juil - 13:18

Je n'ai jamais renoncé à mes responsabilités. Quelles qu'elles soient. Être un bon père, un bon mari, un bon frère, un bon ami. J'ai toujours su protéger les personnes qui me sont chères. Parce que c'est ce que je fais de mieux. Parce qu'il n'y a que pour ça que je sois vraiment doué. Il n'y a que ça que je sache faire correctement. Sans bavure, sans rature. Parce que les autres sont toujours passés avant moi-même. Alors protéger Olivia - surtout Olivia - ce soir était une évidence. Elle devait forcément se douter que je débarquerais en me passant ce coup de téléphone. Comment aurait-il pu en être autrement ? Comment aurais-je pu la laisser seule, tout en sachant qu'il se passait quelque chose ? Je me serais forcément débrouillé pour voler à son secours. Que Zadig soit là ou non. Qu'importe ce que cela m'aurait coûté. J'aurais trouvé une solution. Je l'aurais fait pour elle. Alors était-ce vraiment une surprise que je suis là ? Elle devait forcément s'y attendre. Peut-être même qu'inconsciemment, c'est ce qu'elle espérait. Peut-être que le peu de raison qui lui restait l'avait poussé à m'appeler. Qu'importe ce que c'était de toute manière. Qu'importe la raison de cet appel. Le plus important, c'est qu'elle l'ait fait. Et que je sois là. "Pas besoin de me faire un dessin ! Je ne suis née de la dernière pluie. Tu crois que je n’ai pas vu que ses yeux étaient plus souvent occupés à reluquer mon décolleté qu’à regarder plus haut." Si elle l'avait remarqué, alors pourquoi n'était-elle pas partie ? Ou pourquoi ne l'avait-elle pas remis en place, comme elle savait le faire ? C'étaient des questions que j'allais éviter. Je n'avais pas la moindre envie de la contrarier plus qu'elle ne l'était déjà. Parce qu'une Olivia qui sourit est mille fois plus belle qu'une Olivia en colère. Et parce que j'aimerais vraiment la voir sourire ce soir. Au moins un peu. Alors je restais là, silencieux, et calme. À la regarder faire les cent pas. À attendre que la tension redescende. Je me souviens que c'était comme ça avec toi aussi Lyzabeth. À chaque dispute. Tu faisais la tête, et parfois, tu ne me parlais plus pendant plusieurs heures. Tu sais ce qui est fou ? C'est que même ça, ça me manque. Même les disputes. Tu me manques, toi, toute entière. Ce que nous étions me manque. Mais je sais que c'est terminé. Qu'il n'y a plus d'espoir, plus rien à attendre. Notre amour s'est essoufflé. Et essayer de le raviver serait sûrement une erreur. Mais je ne perdrais jamais espoir. Il y aura toujours un petit morceau de moi qui pensera à toi, comme avant. Il y aura toujours un petit morceau de moi qui continuera de t'aimer, comme avant. Comme lorsqu'après un Lyzabeth on s'attendait toujours à entendre un Maxwell. Comme lorsque nos mains s'accrochaient l'une à l'autre comme on s'accroche à la vie, comme on s'accroche à l'espoir. Comme on s'accroche à l'amour. Alors je continuerais toujours de m'accrocher au notre. En attendant, il est inévitable que je vois un peu de toi en regardant Olivia agir ainsi. Tu avais les mêmes mimiques. Et elles t'allaient si bien. Mais ce que je préférais dans nos disputes, c'était le moment où elles prenaient fin. Où nous nous retrouvions enfin comme si nous nous étions perdus pendant des années. Et après chaque dispute, notre amour en ressortait plus fort encore. Mais il y a eu une fin à tout. À nos disputes. À nos étreintes. À notre amour. De nous deux, il ne reste plus que Zadig. Mais de toi, il me reste tous les détails.

Mes yeux ne quittent pas Olivia. J'attends un semblant de sourire. Quelque chose qui montrerait qu'elle se soit calmée. Mais rien ne vient. Pas tout de suite. Il me faut attendre encore un peu. Peut-être même toute la nuit, qui sait. Alors j'attendrai. "Tu ne m’apprends rien. Les hommes sont comme ça et ils le seront toujours. Et qu’importe ce qui serait arrivé, je me serais défendue. Tu sais, j’ai toujours cette bombe lacrymogène dans mon sac et je suis prête à m’en servir quand il le faut." Je fais la moue, tout en secouant la tête. C'est vrai que la plupart des hommes sont comme ça, mais n'exagérons rien. Toutefois, c'est une très bonne chose qu'elle garde cette bombe lacrymogène sur elle, ne sait-on jamais. Même si je préfère qu'elle m'appelle, comme elle a pu le faire ce soir. "Tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier tu sais." Du moins je l'espère. Il est vrai que je ne suis pas comme ça, mais jusqu'à quand ? J'ai déjà connu ça, il y a plusieurs années. Et avec ce qui se passe, le divorce, la perte de Nate, qui sait où je pourrais en arriver. On est à l'abri de rien. Il y a toujours quelque chose qui nous attend au coin de la rue. C'est comme ça, c'est la vie, le destin. C'est une question de choix, ou ça ne l'est pas. Nous ne sommes pas maîtres de tout. Il y aura toujours une force supérieure à nos propres décisions, il y aura toujours une fatalité certaine à la sortie du tunnel. Alors en attendant de tomber plus bas que je ne le suis déjà, je m'accroche à ce qu'il me reste. Je m'accroche à Olivia. Je compte bien la protéger, et lui offrir tout ce qu'il reste de bon en moi, tant qu'il en reste encore. D'ailleurs, à ma grande surprise, la demoiselle acquiesce lorsque je lui dis que nous ferions mieux de rentrer. Je la vois regarder sa montre, et je souris doucement. Je me doute bien que pour elle, il est bien trop tôt pour rentrer, et qu'elle n'imaginait pas sa soirée comme ça. Mais je n'ai pas l'intention de lui laisser le choix de toute façon. "Une condition. Si tu veux arriver à me faire monter dans ta voiture, il faut que tu me promettes de rester jusqu’au lever du soleil avec moi." Je lui lance un sourire, tout en acquiesçant. Je resterai jusqu'au lever du soleil, celui de demain ou d'après demain. Autant qu'elle le souhaite. Tant qu'elle va bien, tant qu'elle n'a rien. C'est tout ce qui m'importe vraiment. M'assurer qu'il ne lui arrive rien. "Marché conclu. Je ne te quitte pas avant demain." Mon regard s'adoucit, et se plonge dans ses yeux. J'attends de voir comment se comporte le sien. Est-ce qu'elle m'en veut toujours autant, ou bien est-ce qu'elle commence à se faire à l'idée que j'ai pu ruiner ses plans de soirée ? Je lui fais signe de me suivre, et commence à me diriger vers ma voiture, que j'ai garé un peu plus loin. Olivia vacille toujours un peu lorsqu'elle marche, alors je lui tends mon bras, pour qu'elle y accroche le sien. "Je voudrais éviter que tu te tordes la cheville." Je lui lance un petit clin d'oeil complice. Elle est réellement précieuse pour moi. Après toutes ces lettres, et le fait qu'elle me connaisse dans le moindre détail et que ce soit réciproque. Et pour ça, je me dois d'être là pour elle. "J'espère que tu ne m'en veux pas trop d'avoir gâché ta soirée." J'attendais avec hâte sa réaction à vrai dire. Car elle nous en dirait plus sur le déroulement de ce qui nous attendait. Est-ce qu'elle allait faire la tête ? Ou bien est-ce qu'elle allait plutôt s'adoucir, et ranger sa rancoeur ? Quoi qu'il en soit, je ferais ce que je peux pour qu'elle me pardonne. Nous arrivons enfin à ma voiture. Je m'approche de la portière côté passager, et l'ouvre pour aider Olivia à s'installer. "On va chez toi alors ?"
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MessageSujet: Re: and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. and i could lay my hand on you. ♦ olivia&maxwell. EmptySam 18 Aoû - 18:06

Et en un seul regard, je comprends tout. Maxwell sait me calmer mais, il sait aussi me rendre dingue. J’ai toujours été habitué à me débrouiller toute seule. Dans n’importe quelle situation, devant le plus grand des obstacles, j’ai toujours déployé les moyens qu’il fallait pour m’en sortir toute seule. Je ne veux pas qu’on se tracasse pour moi, qu’on s’inquiète ou que sais-je encore. Je suis le genre de personne qui a avancé en solitaire dans la vie. Cela ne me dérange pas, au contraire, j’en ai fait une force et parfois, je sais que c’est une de mes plus grandes faiblesses. Ma solitude. Ce soir, je n’avais pas la tête à savoir ce qui était bien ou ce qui était mal. J’étais entrée dans ce bar et j’avais donc commencé à consommer. J’en perdais la notion du temps. Je discutais avec un peu tout le monde et surtout avec cet homme. Maxwell n’avait pas hésité une seconde pour se mettre en travers de mes projets. Même si j’avoue ne pas savoir réellement à quoi ils se résumaient. J’avais donc fini par choisir la fuite. J’étais sortie de l’établissement en rage. J’avais cette boule au ventre. Je ne suis pas habitué à ce genre de comportement. Malgré tout, avec le beau brun, je n’aurais pas dû être étonnée. Il a ça en lui. Il suffit de le voir avec Zadig, les regards qu’ils échangent et leurs sourires. Il est un père parfait. Un homme protecteur et attachant, peut-être trop même. Je ne sais pas quelle émotion me prend quand je l’observe en compagnie d’une autre jeune femme. J’aurais pratiquement des envies de meurtres – en toute ironie, bien sûr – Mais, j’ai ce sentiment étrange qui m’envahit et cette phrase qui tourne s’en cesse dans ma tête. Elle ne le mérite pas. Maxwell est quelqu’un de spécial, quelqu’un qu’il faut apprécier à sa juste valeur. Alors, même si ce soir, il m’a bien énervée. Je ne vais pas bien longtemps lui faire la tête. « Tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier tu sais. » « Blabla bla blabla. Ouais, et moi je suis mère Théresa. Un jour ou l’autre, vous portez cette facette d’enfoiré. Je me suis même certaine qu’avant d’avoir Zadig ou Liz’ tu as pu être ce genre d’homme. Pas dans l’exagération, mais dans le même style. » J’étais toujours comme ça. Franche et directe. Je me perdais dans le regard du beau brun et je souriais. Surement un effet de l’alcool que j’ai consommé. Encore heureux, que je savais tenir debout ou presque. Je ne sais pas quelle idée j’avais. Je ne sais jamais quelle envie me prend après avoir consommé toute cet alcool. Alors qu’en arrivant, j’ai bien conscience du pourquoi du comment. J’avais envie d’oublier, le temps d’une soirée. Oublier le regard que me lançait ma mère en me voyant débarquer dans le coin. Je n’oubliais pas ces mots qui blessent et ces pas qui l’ont éloigné de moi. Je savais pertinemment que cela ne servait à rien que je revienne m’expliquer et lui donner en long et en large mes sentiments sur la distance qu’elle avait placé entre nous depuis ma naissance. Je savais qu’elle ne voulait plus rien entendre. Du coup, je ne pouvais qu’attendre. Je m’étais dit qu’une petite soirée en aventurière allait m’aider à passer la nuit. C’était surement cela. Seulement, en tombant dans le regard de Maxwell, je comprenais que ce n’étais pas la meilleure façon d’agir. Surtout quand un inconnu est aussi accroché à vous et que la seule chose qu’il attend, c’est une partie de jambes en l’air. Oui mais, non merci. Néanmoins, même si je réalisais. Je n’allais pas l’admettre. Ce n’est pas dans mes cordes. J’ai toujours raison et point barre. On passe à autre chose.

« Marché conclu. Je ne te quitte pas avant demain. » Une phrase qui me fit sourire. J’allais avoir la meilleure compagnie qui soit. Même si de son côté, Maxwell allait devoir me supporter. Puis dans un geste complice, il me tient. Avec cette explication, je compris et ne rajoutais rien. Il n’y avait rien à dire. Un simple échange de regard nous suffisait et nous marchions en direction du véhicule. Il y a des soirs où je me demande ce que je ferais sans lui. Un ami. Une épaule sur qui me reposer. Une main à saisir, quand rien ne va. Je sais qu’il est là. Sauf que je ne veux pas déprendre de lui au moindre souci. Je ne veux pas avoir ce réflexe de l’appeler quand ça ne va pas. Il a une vie et je ne m’immiscerai jamais. Il a un fils. Un magnifique enfant et c’est une vie stable qu’il lui faut. Je n’ai rien de stable. Puis, comme ce soir, il sait qu’à chaque fois qu’on n’ira pas dans mon sens, je m’emballerai. La machine démarre et il lui faut un temps pour s’arrêter. « J'espère que tu ne m'en veux pas trop d'avoir gâché ta soirée. » « Faut que j’y réfléchisse encore. » Ajoutais-je en m’accrochant à son bras, je me sentais en sécurité. Prenant place sur le siège passager. Il ferma la porte et fit le tour de la voiture. Je l’observais. Il était parfait. Me demandant encore comment, aucune femme n’avait jeté son dévolu sur lui. C’est vrai qu’à la rentrée, il sera moins sexy avec sa charlotte sur la tête derrière le buffet de la cantine de Berkeley. Personnellement, je le trouverais toujours aussi canon mais, je m’amuserais un peu de lui. Qui aime bien, châtie bien. « On va chez toi alors ? » Chez moi, c’est chez les epsilon. Avec cette nouvelle année qui arrive, je me devais me trouver un logement en dehors du campus. Je n’avais pas encore fait de recherche mais, j’allais finir par me lancer. Parce que bon, un temps dans la maison de l’élite, ça va. Après, je ne peux plus. Le monde, le bruit et surtout avoir l’impression de ne pas être chez soi. Certains rentrent comme ça dans ton périmètre personnel et prennent place sans se tracasser. Je ne peux plus le supporter. Je veux bien être gentille mais, il y a une limite. « D’accord on va chez moi. Je te préviens d’avance qu’il doit y avoir du monde dans la confrérie mais, j’ai toujours ma chambre et une serrure. » Je souriais. Et nous prenions la route, l’un côte à côte, Maxwell et Olivia contre tous. C’était une de nos devises dans nos échanges écrits. Qu’est-ce que j’aimais lui écrire, lui raconter ce qui se passait sur l’autre continent. Si j’avais su qu’un jour, on serait réuni, je ne sais pas si je l’aurais cru. Alors, même si au début, j’étais réticente. Aujourd’hui, j’en profite. Malgré la ceinture de sécurité placée sur ma poitrine, je pivote pour le regarder directement. Je l’observe silencieusement et me retiens de sourire pour ne pas paraitre folle. J’ai encore la tête qui tourne et ça ne me dérange pas tellement. J’ai l’impression de survoler. Ok, c’est comique un moment. Alors, tant que ça l’est, j’en profite. « Max, on t’a déjà dit que tu avais des airs de cet acteur … Comme est-ce qu’il s’appelle encore ? Crawford. Oui, c’est ça. Mais, il ne t’arrive pas à la cheville. Je devais te le dire. » Je continuais de le regarder tandis qu’il utilisait son air sérieux. Toute son attention sur la circulation. J’étais une mauvaise accompagnatrice de route et je parlais pour deux. Quand, comme ce soir, j’avais un peu trop consommé de vodka. Je souriais sans raison. Où je me trouvais des raisons, la présence d’un ami, la belle nuit étoilée qu’il y avait devant nous, le fait que je me sente bien aussi. Il y avait autant de réponses que je le voulais. Alors, fini de chercher ce qui n’a pas lieu d’être et juste profiter de sa présence. Il était là pour moi. Je serais toujours là pour lui. « Tu ne faisais rien ce soir ? Ou tu t’es enfouis pour venir à mon secours ? Ah je sais. J’étais ta porte de sortie à un tête à tête foireux. »
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