the great escape
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I love you already ♦ pv. Maxwell

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MessageSujet: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyMer 11 Aoû - 23:33

I love you already ♦ pv. Maxwell  116qgi8 I love you already ♦ pv. Maxwell  2nq9t15
there's one thing you learn from hormones, never piss off a pregnant lady"I love that you care, but unless you're the one who put this baby in here or the one who'll take it out, you are not allowed to touch my belly."

    « ... et le stress, qu'on y croit ou non, est une des causes principales de certaines fausses couches et cert- » Mmph, tais toi. J'éteignis rapidement la télé et m'étalai à nouveau sur le canapé, gémissant de frustration. C'était débile cette idée de dvds sur la grossesse de toute façon, je ne sais pas pourquoi j'avais insisté la dessus. Au bout du compte c'était toujours la même chose: des tas de femmes qui conseillaient de manger beaucoup de fruits secs, de marcher puis rester au lit, de laisser "papa" tout faire et s'occuper de nous. Ugh. S'il y avait bien quelque chose que je ne voulais pas, c'était trop dépendre de Max. Il devait déjà me supporter tous les jours, et parfois j'avais peur qu'il parte en claquant la porte. Je ne lui en voudrais pas trop en même temps, en plus de devoir se coltiner un sac à pastèque comme moi, il devait endurer le fait que mes hormones aimaient jouer au yoyo, et pas toujours à son avantage. Pour minimiser un peu les dégâts, j'avais essayé de l'éviter pendant plusieurs jours. Mais il fallait croire que Zadig n'aimait pas être loin de son papa, et à chaque fois il aimait bien me le rappeler avec plusieurs coup de pieds. Cela dit, trop le coller n'était pas conseillé non plus. Son odeur, son sourire, ses cheveux en bataille, sa voix, la chaleur de son corps contre le mien... mmh très mauvaise idée. C'était pour ça que j'étais dans le salon du premier étage depuis une bonne heure, un gros verre de jus d'orange dans la main et la télécommande dans l'autre. En d’autres mots, je ne m'étais jamais autant ennuyée. Pour ma défense, je ne pouvais pas descendre les escaliers très facilement, donc aller voir ce que Maxwell faisait n'était pas recommandé pour le moment. Il était surement sorti d'ailleurs, histoire de se changer les idées, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Parfois je me mettais à le critiquer et râler de façon irrationnelle, et c'était bien une des raisons pour laquelle j'avais hâte d'accoucher du petit bonhomme en moi. Je l'aimai tellement notre Zadig, mais lui aimait un peu trop jouer avec mes émotions à mon goût. Je sentis un coup brusquement, et ma main glissa rapidement sur mon ventre. Vu le nombre de fois qu'il me donnait des coups de pieds, j'étais sure qu'il avait hérité de l'amour du football de Max. Et pour le coup, je me voyais déjà l'encourager à tous ses matchs et crier "c'est mon fils" à chaque fois qu'il marquerait... comme si je devrais l'embarrasser encore plus. Je me mis à sourire, puis reposai mon regard sur la télé. « Qu'est ce que tu veux regarder toi mh ? » Allumant l'écran, je zappai plusieurs fois avant de tomber sur Tom et Jerry, et décidai de retomber un peu en enfance le temps de quelques minutes. Je n'étais pas vraiment la femme la plus sentimentale qui soit, mais s'il y avait une chose que cette grossesse m'avait apprise, c'était bien qu’on n’était jamais assez vieux pour se regarder des dessins animés. Laissant mon regard posé sur l'écran, je ne vis plus le temps passer et sentis mes paupières se baisser, m'enveloppant presque aussitôt dans bras accablants de Morphée.

    Un bruit grinçant me réveilla, et sans même plus regarder l’écran, j’éteignis la télévision. Mes yeux restèrent fermés plusieurs secondes, repoussant les rayons de soleil beaucoup trop vifs à mon goût. Super idée de m’endormir, je n’avais plus aucune notion du temps et avait peut-être raté un appel de Max. Le plus important étant de savoir où il pouvait bien être. Non pas que je ne lui faisais pas confiance, mais j’étais complètement dans le flou et ça commençait à éveiller mon angoisse. Pour couronner le tout, mon gynéco allait encore me faire la morale s’il voyait mon taux de stress exploser un record. D’habitude j’aurai patiemment attendu en réarrangeant la nurserie ou lisant un bouquin, même appeler quelqu’un, mais quelque chose en moi me disait qu’aujourd’hui n’allait pas se dérouler comme les autres jours, et que je ferai mieux de trainer mes pieds jusqu’en bas. Me relevant comme je le pouvais avec ce ventre infernal, je pris une grande inspiration et me sortit du salon pour rejoindre le couloir. Mes reins et le bas de mon dos protestèrent en me mitraillant de douleur quelques secondes, mais je réussis à m’appuyer contre le mur et m’aider jusqu’aux escaliers. Je soutins mon ventre avec ma main libre, et attrapai la rambarde avec l’autre. Maxwell me tuerait s’il me voyait… Je n’avais pas eu exactement la grossesse la plus facile, quelque chose de commun pour le premier enfant mais mes… antécédents médicaux n’avaient pas non plus aidé à rendre les choses plus agréables. J’avais arrêté de fumer dès que mon test de grossesse avait affiché les deux barres roses, mais il n’empêchait que j’avais encore en moi les répercussions de six années de dépendance. Pour résultat, j’étais poussée à rester sur mon dos le plus possible, et surtout limiter mes efforts quotidiens. Ce qui m’amenait à remettre en question ce que j’allais faire. Pour quelqu’un qui n’avait pas un bébé de la taille d’un melon d’eau dans son ventre, descendre les escaliers était simple comme bonjour. Pour moi, une marche ressemblait à cinq marches accolées, et le fait que mes pieds étaient hors de mon champ de vision ne faisait rien pour m’aider. D’habitude j’avais le bras de mon mari pour me soutenir, et même si lui admettre qu’il me fallait de l’aide m’étais toujours aussi difficile, je le chérissais de plus en plus chaque jour pour ce qu’il devait endurer avec moi. C’est donc sans conviction que je descendis les marches une par une, prenant mon temps comme un gosse qui apprend à marcher. A la fin de l’escalier et seize grandes inspirations plus tard, je fus prise d’un ridicule sentiment de fierté, et mon sourire n’eut pas beaucoup de mal à atteindre mes oreilles. « Tu vois mon bébé, on fait une bonne équipe quand même, » je murmurai en souriant doucement, puis me dirigeai vers la fenêtre donnant vue sur l’entrée et la piscine. Le ciel avait beau être gris et menaçant, il n’y avait pas l’ombre d’une goutte d’eau, et je me sentis rassurée à savoir qu’au moins, Maxwell ne reviendrait pas avec une pneumonie. Regardant le téléphone à côté du comptoir de la cuisine, je décidai qu’il valait mieux que je calme un peu mon côté possessif, me forçant à ne pas résister à l’envie de l’appeler. Je me dirigeai alors vers le frigo pour voir si je pourrai me préparer quelque chose. J’avais beau toujours avoir une aversion pour tout ce qui était casseroles et spatules, j’étais prise d’une étrange envie de m’occuper avec mes mains. Seulement rien ne se déroula comme je le voulais – c’était à prévoir en même temps – et je me sentis rapidement au bord des larmes, tiraillée entre me sentir en colère ou être agacée par mon incapacité à faire un minable gâteau. Evidemment j’avais mis trop de farine, mal cassé l’œuf et versé trop de sucre. Evidemment le four était mal luné aujourd’hui, et la cuisson prit le double du temps prévu. Sans oublier que malgré ça, certaines parties semblaient crues alors que d’autres étaient cramées. Génial, t’es vraiment bonne à rien. Grognant intérieurement en repoussant mon échec au bout du comptoir, je partis m’asseoir sur un des fauteuils, tentant par tous les moyens de calmer mon humeur.

    En vérité, la seule chose que je voulais faire était de crier dans un coussin. J’étais seule et frustrée, et Zadig ne s’était pas manifesté depuis que j’avais descendu les escaliers il y a deux bonnes heures. Je me mis à paniquer inutilement, plus inconfortable dans ma peau que jamais. J’avais le sentiment d’être une mauvaise mère déjà, incapable de se priver de ses caprices pour son fils. Dans une naïveté légèrement déconcertante, je baissai mon regard sur mon ventre et murmurai. « Dis… je sais que t’adores jouer au jeu du silence, mais j’ai besoin de savoir que tu es là… » Me mordant la lèvre, je ne sentis rien d’autre que cette même foutue douleur, mais me convint que tout allait bien. Le contraire était impossible de toutes les manières, et je serai incapable de l’accepter. Calant ma tête contre le fauteuil et relaxant mon corps le mieux possible, je dus me forcer à me calmer. J’avais la nette impression de bouillonner intérieurement, et j’avais bien peur de m’emporter trop facilement si rien qu’un bruit venait à me déranger. J’étais comme ces vieilles dames qui hurlent pour un rien, et l’idée me terrifiait déjà beaucoup trop. Seulement je ne pouvais pas m’en empêcher, d’où mon envie de me détendre le plus possible. Le pire dans l’histoire était que Max allait surement bientôt rentrer, et qu’il se prendrait toute ma colère au visage. Pour rien. La peste en moi devenait incontrôlable, et j’avais hâte de pouvoir la descendre lorsque Zadig serait enfin dans mes bras. Lorsque la porte d’entrée claqua, ma tête se releva immédiatement et mon cœur fit un bond. Maxwell Atwoodth dans toute sa splendeur, mouillé mais pas trempé par la pluie qui avait finalement du tomber. Malheureusement, ma mauvaise humeur n’avait pas ternie, et d’un ton accusateur qui prit forme malgré moi, je lui lançai des dagues du regard. « T’étais où Max ? »
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MessageSujet: Re: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyJeu 12 Aoû - 22:23

I love you already ♦ pv. Maxwell  Ash485 I love you already ♦ pv. Maxwell  001cx3zd
« I love you, even if you're pregnant, even if you're boring sometimes. I love you forever, you're my life. »

    J'étais allongé sur le canapé, les yeux fermés. J'écoutais les paroles prononcées par la commentatrice d'un des dvds sur la grossesse que Lyzabeth avait voulu acheter. La plupart du temps, ces dvds ne disaient rien de positif par ailleurs, et donc le fait que Lyz' veuille que l'on passe moins de temps ensemble ces jours-ci m'arrangeait. J'étais déjà bien assez sur-protecteur avec elle, si en plus j'entendais toutes ces choses négatives qui n'auraient fait que de me rendre encore plus inquiet, elle aurait fini par en avoir marre de moi, c'était certain. Déjà qu'à causes de ses hormones, il lui arrivait d'en avoir marre de moi, et d'être à cran, si en plus mon comportement venait à l'étouffer, la pauvre. Je finis par m'asseoir sur le canapé, le visage plongé dans le creux de mes mains, je pensais à ma parfaite femme, et à notre enfant qui poussait bien au chaud dans son ventre, notre petit Zadig. Je ne pus empêcher un sourire de venir s'installer sur mon visage. Il était tellement beau notre bébé. À chaque fois que nous allions chez le gynécologue, j'étais aux anges. Je pouvais regarder l'écran pendant des heures, et entendre son petit coeur battre si vite, c'était incroyable. Jamais je n'aurais pensé vivre tout cela. Être marié, devenir papa. Surtout pas si tôt. En entrant à Berkeley, je comptais collectionner les aventures, profiter de la vie, boire, faire la fête. Puis j'ai rencontré Lyzabeth, et tout a changé. Les seules aventures que je voulais collectionner, c'était avec elle : que l'on se baigne tout habillés dans l'océan, que l'on fasse des batailles de nourriture dans notre cuisine, que l'on passe des nuits ensemble à jouer à action ou vérité, que l'on se marie et que l'on fonde une famille enfin. Toutes ces aventures étaient achevées, ou presque. Mais d'autres allaient commencer, seulement nous serions trois. J'avais acquis le sens des responsabilités, je me sentais le besoin de protéger ma famille. Mais je resterai moi-même. Toujours aussi joueur, toujours mon âme d'enfant. Je ne voulais pas devenir comme mon père, un peu trop sérieux à mon goût. Je voulais que tous les trois, nous nous amusions, nous profitions de la vie, et nous soyons heureux. Je voulais apaiser tous les doutes de Lyzabeth, exaucer tous les souhaits de Zadig, je voulais les combler de bonheur. C'était mon but le plus important dans la vie. À eux deux ils formaient ma raison d'être. Et je les aimais plus que tout au monde. Après quelques minutes à penser, je finis par me lever. Je mourais d'envie de monter, d'aller voir celle que j'aimais, de l'embrasser et de la prendre dans mes bras. Mais je ne le pouvais pas. Je me dirigeai alors vers la fenêtre, et posai mon front contre la vitre. Le temps était clair, bien que nuageux. Mais il fallait que je sorte. Parce que je savais que si je restais ici, je finirais par monter rejoindre Lyz', et que ce n'était pas vraiment une bonne idée. Bien sûr, à chaque fois que je sortais et qu'elle restait à la maison, j'étais stressé, et je vérifiais mon téléphone portable toutes les cinq minutes pour voir si elle ne m'avait pas appelé. Décollant mon front de la vitre, et essuyant la trace de buée que j'y avais laissé avec mon poing, je me dirigeai vers le hall d'entrée, enfilai mes chaussures, et pris les clés de la voiture, avant de quitter la maison.

    Les rues de San Francisco étaient désertes, comme si tout le monde craignait le ciel menaçant de laisser tomber une pluie ravageuse d'ici minimum une heure. En passant devant un fast-food, mon esprit pensa directement à Constance. Allez savoir pourquoi hein. Mademoiselle La Tour Dubois étant loin d'être une gourmande (ironie bien sûr). Je me mis donc à rouler en direction de chez elle, ou plutôt de chez eux, car ils étaient tout de même quatre à vivre ensemble. Tout en roulant tranquillement, je me demandais comment ils faisaient pour tous se supporter. Enfin, les connaissant, je me doutais qu'il devait y avoir de belles engueulades par moment. J'espérai d'ailleurs qu'Edward ne serait pas là. Parce que je ne le supporte pas. Je ne le connais pas non plus à vrai dire. Mais cela a commencé à l'époque où Heavynne et moi jouions au chat et à la souris, je crois qu'il n'a pas apprécié. Et pareillement, aujourd'hui je n'apprécie pas le fait qu'il soit sorti avec Lyzabeth, je dois même avouer être jaloux de lui quand ils se voient. C'est quelque chose que je n'avouerai jamais à personne, mais pourtant c'est bel et bien la vérité, et je ne pourrais jamais me le nier. Avant de passer chez ma meilleure amie, il aurait peut-être fallu que je l'appelle, mais c'est tellement plus marrant que de débarquer en surprise. Je ne m'étonnerais même pas de la voir en pyjama en train de jouer à la ds, et aux pokémons plus précisément. D'ailleurs, j'étais persuadé qu'elle et mon jumeau, en tant que tatie et tonton complètement fans de ces bestioles, ils essaieraient d'enseigner à Zadig l'art d'être un bon dresseur de pokémons. Alors je nous imaginais Lyz' et moi, à se coltiner ses trucs là à la télé de temps en temps, et entourés de peluches Pikachu, Dracaufeu et autres. Mais mon fils aurait le droit d'aimer ce qu'il voudrait. Après plusieurs minutes de route, j'arrivai finalement à la villa grandement peuplée. Je me dirigeai vers la porte, et sonnai en souriant tel un gamin tout content de débarquer à l'imprévu. Mon sourire s'agrandit bêtement en découvrant la bouille de Constance derrière la porte. J'entrai lorsqu'elle m'y invita, et fus heureux d'apprendre qu'Edward H. n'était pas là. Elle était seule à vrai dire. Après un petit verre de jus de fruit, et des taquineries l'un envers l'autre, j'attrapai un coussin sur le canapé et frappai gentiment la petite Conscons', comme j'aimais tant l'appeler. Et voilà comment entamer une bataille sanglante. Mais on a bien rigolé, et cela m'a permis d'oublier un peu mon stress d'avoir laissé Lyzabeth toute seule à la maison. D'ailleurs mon hôte remarqua mon stress à mon énième coup d'oeil à mon téléphone. C'est alors qu'on commença à parler de mon amoureuse (j'aime bien l'appeler comme ça par moment d'ailleurs), et du petit Zadig. Constance était toute fo-folle à l'idée de devenir tata. Je la taquinais alors en prononçant le prénom de Zéphyr, car je savais qu'elle voudrait appeler son fils ainsi. Mais elle répliqua que contrairement à d'autres, elle n'était pas folle pour avoir un enfant si tôt. Elle n'était pas la seule à nous prendre pour des fous. Nous étions jeunes c'est vrai. Mais plus amoureux qu'aucun autre couple de la planète. Ce qui nous arrivait serait arrivé d'une manière ou d'une autre de toutes façons. Et je ne le cache pas, nous étions fous, fous amoureux. Une autre taquinerie à propos du couple que Constance formait avec mon frère, puis elle me mit à la porte à coups de pied au derrière. C'est mort de rire que je me retrouvai à la porte. Elle était comme ça mademoiselle La Tour Dubois, un peu trop susceptible parfois.

    Je me mis donc à nouveau en route vers le centre de San Francisco, espérant trouver un endroit où aller. Le ciel n'avait pas encore commencé à déverser les litres d'eau qui risquaient de tomber d'une seconde à l'autre. J'eus finalement une idée : aller me promener au bord de l'océan, là où nous étions sortis ensemble pour la première fois Lyzabeth et moi. Je garai donc la voiture exactement au même endroit que ce soir là, et entamai ma marche sur le sentier, avant de rejoindre le sable. Je m'y assis un instant, pas très loin de l'eau, et en profitais pour penser, à qui évidemment vous le devinez, puisque ces deux là ne quittaient jamais mes pensées. Puis, alors que mon regard était fixé sur les vagues se rapprochant de moi doucement, je sentis une goute d'eau sur mon bras. Puis une autre, et encore une. Et voilà qu'il pleuvait à torrent, sans même que je n'eus le temps de me lever. Une fois debout, je profitais un instant de la pluie, de sa fraicheur, de son odeur. Et finalement, je commençai à marcher vers la voiture, m'installant au volant, et je me mis à rouler tranquillement en direction de la maison. Une fois arrivé, je pris soin d'essuyer mes chaussures sur le paillasson avant d'ouvrir la porte et d'entrer à l'intérieur. Je secouai la tête, mes cheveux étant mouillés par la pluie, et me collant légèrement à la tête, puis retirai mes chaussures. J'entrai finalement dans le salon, et fus surpris de voir que Lyzabeth était ici. En revanche, je ne fus pas surpris de découvrir qu'elle n'était apparemment pas de très bonne humeur. "Je suis allé voir Constance et me balader à la plage, répondis-je en lui lançant un sourire, malgré le regard noir qu'elle me lançait en échange. Et toi ma chérie, tu es descendue toute seule ?" demandai-je en la regardant avec des yeux surpris et inquiet. Lyzabeth avait du mal à se déplacer, et je ne voulais pas qu'elle descende les escaliers si je n'étais pas là pour l'aider. Alors que je m'approchai doucement d'elle, je remarquai comme une odeur de gâteau. "Hum ça sent bon, tu as fait un gâteau ?" Je savais que je risquais gros en approchant mes lèvres des siennes, mais je l'embrassai tendrement, espérant que sa mauvaise humeur apparente disparaisse le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyMar 17 Aoû - 20:45

I love you already ♦ pv. Maxwell  293yc5j
I know I'm no good, gettin' on your nerves. Sometimes it seems that the going is just too rough. And things go wrong no matter what I do. Now and then it seems that life is just too much. But you've got the love I need to see me through.

    Lorsqu'il sourit, avec son regard et ses mots rassurants, je ne pus m'empêcher de tourner la tête. Je ne pouvais pas rester à le fixer comme ça, me perdre dans ce qu'il disait et finir par ne même plus obéir mes propres pensées. C'était les répercussions qu'il pouvait y avoir à aimer Maxwell plus que sa propre vie. Tout était à écouter et à croire, puisque je pouvais reconnaitre le plus petit de ses mensonges après tout. Ca m'avait prit du temps, mais maintenant je pouvais facilement deviner les traits de son visage dans le noir, et chacune de ses expressions m'était familière. Je savais lorsqu'il essayait de me cacher quelque chose pour ne pas que je commence à m'inquiéter, ou lorsqu'il disait aimer ce que je faisais à manger. Je suis un désastre dans la cuisine, ce n'est pas un grand secret. Je connaissais mon mari comme ma poche, et lorsque je reposai mon regard sur le sien, les traits de mon visage toujours marqués par ma mauvaise humeur, mon cœur s'emballa et je ne sentis plus rien que du regret. Il ne se plaignait jamais devant moi, faisait toujours son possible pour que je sois confortable, et son sourire ne palissait pas. Lorsqu'il avoua avoir été voir Constance, je baissa ma tête vers le sol, comme trop orgueilleuse pour lui accorder cette excuse. J'espérai seulement qu'il n'ait pas vu Edward aussi, les tensions entre les deux étant un peu trop brutales. Ca me rappelait aussi sa propre relation ambiguë avec Heavynne, et rien que l'idée de les voir tous les deux collés l'un à l'autre, que ce soit dans le passé ou non, m'envoyait dans les vices de la jalousie. Je n'avais jamais été comme ça, jalouse d'une femme, mais j'avais vite compris qu'avec Maxwell, tout prenait une tournure différente dans ma tête. Il n'était pas Delta pour rien après tout, et j'étais loin d'être la seule à remarquer qu'il n'y avait pas plus beau que lui, à l'intérieur comme à l'extérieur. Yeux fixés sur le sol, je tentai de ne pas m'emporter inutilement. « Tu aurais pu me prévenir… » je marmonnai, puis me mordit la lèvre à sa question. Je savais très bien qu’il n’aimait pas trop que je me balade seule dans la maison, s’il devait m’arriver quelque chose, et encore moins descendre les escaliers. « Hum oui… », je murmurai en reposant mon regard sur lui, « mais j’ai fais attention ne t'inquiètes pas… ». Au lieu de continuer à balbutier comme une idiote, je préférai grimacer et secouer la tête. « Oui j’ai essayé de cuisiner mais le… le four a pété un plomb, donc c’est raté. » Plus que raté même, et je me posai encore la question à savoir s’il était toujours cru ou bel et bien cramé. C’était un entre-deux que peu réussissait à atteindre, et en d’autre circonstances j’aurai rit de ma médiocrité culinaire. Seulement je commençai à ressentir une douleur dans le bas de mon ventre, et ça n’avait rien de drôle, et ce n’était pas « une sensation de douleur intéressante » comme avait pu le suggérer les stupides dvds de grossesse. Les seules femmes qui pouvaient s’accorder le luxe du sourire durant l’accouchement avaient été pompées de morphine au préalable, et l’idée que mon gynécologue m’avait proscrit l’antidouleur ou même une péridurale me glaçait le sang. Ce n’était pas pour rien que je commençai à frissonner nerveusement, et sans que je m’en aperçoive, ma colère se dissipait et laissait place à l’anxiété.

    Je gardait mes lèvres contre les siennes plusieurs secondes, et réalisai qu’il n’y avait pas meilleur antidouleur que lui. Mon ventre m’empêchait de le tirer plus à moi, mais ce n’était pas grave, je m’étais habituée à l’idée de ne plus pouvoir être complètement serrée dans son étreinte avant un moment, et dans quelques jours, deux semaines tout au plus, j’allais pouvoir profiter de la sensation à nouveau. J’allais pouvoir serrer mon fils aussi, et l’idée m’arrachait volontairement un sourire du coin des lèvres. J’anticipais déjà de le présenter au monde, mais c’était vivre dans l’intimité de notre petite famille que j’attendais le plus. Bien sur au départ son grand dada serait de dormir et manger, être changé et être réconforté, et le rythme de vie à prendre ne serait pas loin d’effroyable. Mais j’étais persuadée que rien que de voir ses grands yeux étonnés, son petit sourire et même entendre son rire, vaudrait le coup. Maxwell serait le meilleur père qui soit, il l’était déjà, et j’allais faire de mon mieux pour être à la hauteur aussi. Je n’avais pas de modèle sur qui me baser, mais le côté nouveau me plaisait, et je n’allais pas me démonter parce que je n’avais jamais connu ma propre mère. Glissant ma main jusqu’au col de sa chemise, je mis fin au baiser et baissai ma tête. « Pardon, » je murmurai, « je voulais pas me défouler sur toi. » Je m’aidai légèrement de lui pour me relever, puis l’embrassai à nouveau. « T’es trempé, tu devrais te changer… » je lui souris doucement, puis déplaçai une mèche de cheveux lui tombant sur l’œil. « Vous vous êtes pas trop tapés dessus avec Constance au moins ? » je le taquinai, puis me mis à marcher vers la cuisine, grimaçant à l’idée de redevoir faire face à la chose qui n’avait rien d’un gâteau. Pour sur, il était toujours dans le même coin, aussi immangeable qu’il y a quelques minutes. Je me retournai ensuite vers Max, puis le questionnai du regard. « Ca te dis de gouter au pire des poisons ?» je lui tirai la langue, puis secouait la tête en souriant. « T'as l'habitude en même temps de- aah.. » Mon sourire s'effaça rapidement lorsque je sentis un flot soudain et le bruit du liquide sur le sol. Je ne sais pas si j'étais plus figée que tétanisée, mais à part respirer, je ne bougeais plus d'un poil. Baissant ma tête petit à petit, puis voyant le regard aussi stoïque de Maxwell, un son aigu sortit de ma bouche et je m'accrochai immédiatement au comptoir. D'une voix tremblante et à peine compréhensible, je réussis à sortir quelques mots, « Max, je pense- je pense qu'il faut aller à l'hôpital...... maintenant!».
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MessageSujet: Re: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyLun 23 Aoû - 21:24

    Si Lyzabeth était en colère chaque heure de chaque jour, je savais que je la supporterais. Évidemment, elle était enceinte et portait notre bébé, c'était sûrement bien loin d'être facile. Enfin ce n'est pas une hypothèse, j'en suis certain : être enceinte est effroyablement difficile. Et j'avais tendance à m'en vouloir d'infliger ça à Lyz', même s'il ne pouvait en être autrement. J'aurais voulu l'aider bien plus que je ne l'aidais déjà. J'aurais voulu prendre sa douleur physique et la ressentir à sa place. J'aurais voulu la soulager de tous ses coups de nerfs, de tous ses doutes, de toutes ses peurs. Parce qu'elle n'avait pas eu de mère, et que je savais qu'elle avait des doutes et des peurs. Seulement il n'y avait vraiment pas de quoi. Elle s'en sortirait parfaitement, je le savais. À nous deux, nous nous en sortirions parfaitement. Parce qu'on était comme ça elle et moi. Il n'y avait aucune difficulté capable de nous abattre. Nous étions plus fort que tout. Et jamais rien ne pourrait y changer. Jamais rien ne pourrait nous séparer. J'en étais sûr. C'était comme affirmer que la mort avait pu séparer Roméo et Juliette, alors que nous savons tous qu'ils se sont retrouvés. Bon, il faut quand même avouer que parfois Lyzabeth me faisait vivre des moments difficiles. Mais je gardais le sourire, toujours. Me plaindre je ne le pouvais pas. Et puis elle ne le méritait pas, elle méritait la meilleure des réactions. Alors j'essayais de toujours agir de la meilleure des façons. Je la regardai, ma femme. Ses yeux étaient rivés au sol, sans trop que je sache pourquoi. Sa mauvaise humeur, certainement. Elle marmonnait comme une petite fille, et sans qu'elle le sache, elle me faisait craquer. ♥ Un sourire des plus sincères sur le visage, je lui répondis d'un air amoureux. "Je ne pouvais pas te prévenir, j'avais peur de te réveiller si tu dormais… Et si je te voyais, j'avais peur de ne jamais pouvoir me séparer de toi." Si j'avais su qu'en mon absence Lyz' descendrait les escaliers, je serais resté ici. Elle ne pouvait pas s'imaginer à quel point je m'inquiétais pour elle et pour Zadig. Car je la voyais tous les jours se déplacer dans la maison, et parce qu'il était évident qu'elle avait du mal à descendre les escaliers seule et que cela représentait un risque important. En temps normal, une situation comme celle-ci aurait provoqué en moi une légère colère dû à mon inquiétude. C'est exactement cette réaction là que j'essayais de masquer à Lyzabeth, bien que je savais qu'il m'était impossible de lui mentir totalement, qu'elle finissait toujours par lire en moi comme dans un livre ouvert. "Je sais bien que tu as fait attention, mais tu n'aurais pas dû…" Je m'arrêtai là, par peur de lui faire trop de reproches sans même le vouloir. Mon sourire ne put que s'élargir en apprenant que ma petite femme avait essayé de faire quelque chose à manger. "Le four a pété un plomb ? Je me mis à rire légèrement, même lorsqu'elle était de mauvaise humeur, elle me faisait rire. Je suis sûr que c'est délicieux."

    Ses lèvres étaient la plus douce des friandises. Leur douceur, leur gout, me faisaient les aimer de plus en plus à chaque baiser. Je savais même que lorsque j'étais loin d'elle, la sensation de ses lèvres contre les miennes me manquait. C'était bien plus qu'une simple envie incessante de l'embrasser, c'était un besoin. Tout comme j'avais besoin de sentir son corps contre le mien. Il est vrai que ces derniers mois, ce besoin-ci n'avait pas pu être réellement comblé, mais cela en valait la peine. Car d'ici peu de temps, Zadig serait là. Sa petite bouille d'ange toute ronde et rose, son petit nez tout mignon, ses petits pieds que je ne pourrais m'empêcher d'embrasser, ses petites mains et ses petits ongles qui nous grifferaient sans qu'il ne le fasse exprès, le son de sa respiration lorsqu'il dormirait, et même ses petites couches toutes remplies. J'avais hâte, tellement hâte. Finalement le baiser prit fin, et Lyzabeth baissa la tête pour s'excuser. "Il n'y a rien à pardonner mon amour, c'est totalement compréhensible." Je l'aidai à se relever, puis me mordis la lèvre après son nouveau baiser. J'acquiescai lorsqu'elle me conseilla d'aller me changer, lui souriant amoureusement lorsque ses doigts vinrent déplacer un de mes mèches de cheveux. "Si, je me mis à nouveau à rire, on s'est battus, bataille de polochons…" En même temps, elle savait comment on était ma meilleure amie et moi, toujours à se battre, à se chamailler. Mais c'était comme ça. D'ailleurs j'appréciai vraiment le fait qu'elles s'entendent bien toutes les deux. Suivant Lyz' de près, je me dirigeai également vers la cuisine, et aperçus je gâteau qu'elle avait dû tenter de faire. "Bien sûr que ça me dit d'y gouter, et je suis sûr que c'est loin d'être un poison." J'allais la contredire lorsqu'elle me dit que je devais en avoir l'habitude mais aucun son ne sortit de ma bouche. J'entendis comme le contenu d'une bouteille d'eau se verser intégralement sur le sol. Alors ça y'est c'était le jour J. L'un des plus beaux jours de notre vie, si ce n'était pas le plus beau. J'étais bouche bée, le regard angoissé, figé par l'événement qui venait de se produire sous mes yeux. La perte des eaux. J'entendis la voix tremblante de Lyzabeth, et m'avançai rapidement vers elle, passant un bras dans son dos et la soutenant du mieux que je le pouvais. "Oui on… on y va mon amour." Je bégayai tellement j'étais surpris mais aussi heureux et terrifié par ce qu'il se passait. Mine de rien, un accouchement, ça fait toujours peur. En passant à côté du canapé, j'attrapai une couverture que je posai sur les épaules de Lyz', puis je pris les clés de la maison et de la voiture. Ma petite femme sur le point d'accoucher avait déjà des petites claquettes qu'elle gardait pour la maison aux pieds, mais moi j'étais pieds nus, et je ne pris même pas le temps d'enfiler des chaussures, tellement pressé de l'emmener à l'hôpital. "Ça va aller ma chérie." Nous sortions de la maison, et je fermai la porte derrière nous. Une fois devant la voiture, j'ouvris la porte côté passager et aidai Lyzabeth à s'assoir à sa place. Je l'attachai rapidement, inclinai légèrement son siège pour qu'elle se sente plus à son aise, et fis le tour de la voiture en courant, pieds nus dans la cour. Je me mis alors au volant, démarrant à toute vitesse. "Respire Lyzabeth, respire." Je lui donnai alors ma main, pour qu'elle puisse la serrer aussi fort qu'elle le voulait si elle en avait besoin. Je conduisais donc d'une seule main, réussissant à rouler de manière prudente et rapide à la fois, tout en klaxonnant toutes les cinq secondes. J'ouvris même légèrement ma fenêtre en hurlant : "Poussez-vous, ma femme est en train d'accoucher !". Ma main étant toujours dans celle de Lyzabeth, j'étais tellement stressé que je ne ressentais pas la pression qu'elle pouvait exercé dessus. Plusieurs (trop longues à mon gout) minutes plus tard, j'étais en train de stationner en plein milieu devant la porte d'entrée principale de l'hôpital. Je me détachai, et courrai jusqu'à Lyz', l'aidant à quitter son siège, puis verrouillai la voiture sans même regarder. "Nous y sommes ma chérie, nous y sommes." Je poussai les portes d'entrée, Lyz' toujours contre moi, et hurlai le plus fort possible, comme jamais je n'avais hurlé. "Ma femme est en train d'accoucher !" Tout le monde nous regardait, je ne sais pas si c'était parce que j'étais pieds nus et toujours trempé, ou parce qu'aujourd'hui allait être le jour le plus magnifique de notre existence. ♥
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MessageSujet: Re: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyMar 31 Aoû - 15:09

I love you already ♦ pv. Maxwell  24erej9 I love you already ♦ pv. Maxwell  19vz21
And then my soul saw you and it kind of went, "Oh, there you are, I've been looking for you." I swallow the sound and it swallows me whole, Till there's nothing left inside my soul. As empty as that beating drum But the sound has just begun. Louder than sirens, Louder than bells. Sweeter than heaven And hotter than hell.
    Les 10 000 pour toi. ♥
    C'est simple comme son prénom a pu redéfinir ma vie. Comme notre première journée à nous seuls a pu implanter toutes ces envies dans ma tête. Je me souviens de chaque détail de ce samedi. Sa voix en premier, basse mais imposante, différente de celle dont j'avais eu l'habitude. Comme s'il m’avait confié le plus grand des secrets en étant convaincu que je ne m'en rendrai compte que plus tard. De ses yeux ensuite, toute la tristesse insoupçonnée que j'avais envie de prendre et faire mienne, qui me blessait à des endroits que je ne connaissais pas encore. Son sourire, juste assez pour donner à mon cœur l'envie de battre, et à mes jambes le désir de marcher à ses côtés pour le reste d'une vie, et plus loin encore. C'était ingénu peut-être, mais c'était lui pour moi, et c'est tout ce qui importait. Il y avait eu les détails plus éparses ensuite, comme sa peau contre la mienne, juste deux bras s'effleurant, des doigts s'entrecroisant et se fuyant, et ce profond désir de connaitre l'autre mieux que soi même. De sentir et savourer la proximité, bien plus intime que tout ce que j'avais pu vivre. Après quelques heures les mots avaient perdu de leur sens, comme si chacun sonnait trop plat et résonnait à peine. Aujourd'hui j'arrive à le comprendre, comme un "je t'aime" n'est rien à côté d'un baiser, d'un simple moment à se regarder et s'avouer tout bas ce que les mots ne peuvent pas dire tout fort. J'avais perdu la raison dès que mon regard avait croisé le sien, même si les clichés n'avaient jamais été mon fort. Mon désir de vivre avait été remplacé par son prénom, et je lui avait confié mon cœur sans l’ombre d’un doute – il en faisait ce qu'il en voulait. Il pouvait le garder, l'aimer, le blesser, comme le jour de nos premiers regrets. Nos mensonges nous avaient séparé le temps de quelques nuits, et j'avais enfin compris que le mal-être que j'avais pu ressentir dans mon passé n'avait rien été en comparaison de celui-là. On dit que l'amour est plus fort que tout, plus fort que la douleur qu'il engendre trop souvent, plus fort que n'importe quoi et n'importe qui. La meilleure arme contre le pire des poisons. Il nous avait réuni à nouveau bien sur, mais j'avais compris durant ces quelques jours que Maxwell n'est pas parfait. Que son imperfection me permet de l'aimer sans limite, le rendant plus atteignable et peut-être moins intimidant. Je ne mérite pas sa présence à mes côtés, entendre sa voix dans le creux de mon oreille, ses baisers passionnés le soir et ses réveils langoureux le matin, sa langue contre ma peau, son souffle mêlé au mien, et chaque détail et secret de son corps et son âme. Et pourtant, une partie de mon cœur est assez égoïste pour dire qu'il est à moi, et que, non pas malgré mais grâce à ses imperfections, il est bel et bien parfait.

    A y mieux réfléchir, je n’arrive pas à savoir ce qui me fais penser à lui, notre passé, aux souvenirs inextricables de notre vie à deux. Si c'est la façon dont notre aujourd'hui a été bouleversé en quelques secondes, ou si c'est juste moi qui me suis détachée de la douleur subite pour prendre du recul. Je sais qu’il est avec moi, que sa main est dans la mienne, posée sur le cuir de la voiture. Je sais qu’il me demande de respirer, qu’il répète ce que tous ces bouquins ont écrits, "inspire et expire". Mais il n’y a rien à faire et rien à dire pour me sortir de cette transe. J’arrive à sentir la peur qui tourbillonne dans mon corps et mon cœur, comme une visse qui s’enfonce dans la peau et laisse derrière elle les marques de son passage. Naturellement, certaines femmes ont le courage d’appeler ça des contractions. Moi je préfère me leurrer et me dire que mon esprit me joue des tours, et qu’il vaut mieux pour moi d’ignorer la situation toute entière. Les cris de Maxwell aux autres chauffeurs chatouillent à peine mes oreilles, mais j’arrive à faire la différence entre les mots qu’il utilise pour moi et ceux qu’il hurle aux autres. Il a peur et est tout aussi nerveux, seulement il fait bonne figure pour ne pas m’alarmer. Je sens le sourire timide au coin de mes lèvres, et juste quelques secondes je suis perdue dans notre amour, et pas même la plus violente des contractions n’arrive à m’en sortir. Malheureusement je suis bien forcée de respirer, et dès que j’inspire, j’ai l’impression de prendre la première bouffée d’air depuis les minutes les plus longues de mon existence, comme si on m’avait noyé et que je revenais enfin à la surface. Ma main glisse sur mon ventre machinalement, alors que l’autre est toujours occupée à serrer celle de Maxwell. J’ai le sentiment que mes reins ne sortiront pas vivant de cet accouchement, mais quitte à vivre dans une chaise roulante pour le restant de mes jours, quelque chose dans un coin de ma tête me dit que le jeu en vaut la chandelle. Oui le jeu puisque tout est plus simple lorsqu’on s’éloigne de la réalité. Zadig est notre réel, mais je préfère me perdre dans l’illusion que sa naissance n’est qu’une étape parmi tant d’autre, et que non, je ne souffrirai pas le martyr, et que oui, je m’endormirai le temps que les choses se fassent, et me réveillerait avec son petits corps dans mes bras, endormi mais plein de vie. Deuxième sourire sur mon visage et je réalise que je dois avoir l’air assez étrange, mais Maxwell est toujours concentré sur sa conduite et je sais qu’à part quelques regards furtifs et rassurants, il ne se risquerait pas à me parler trop longtemps. Dieu sait que mon irritation lui en avait fait voir de toutes les couleurs ces derniers mois, et j’avais vite remarqué que chacun de ses mots était prudent, comme s’il marchait sur des coquilles d’œufs durant la plupart nos conversations. Mon pouce caressa doucement sa main, comme pour m’excuser, le rassurer et le remercier en même temps. Il était imperturbable cela dit, et il n’y avait pas plus chanceuse que moi de l’avoir à mes côtés. Je ne veux même pas imaginer ce qui ce serait passé s’il était rentré une heure plus tard… ou si j’avais perdu les eaux dans l’escalier. Mhm, j’aurai définitivement passé un sale quart d’heure si j’avais accouché sur les marches même. Au moins ç'aurait été original, mais j'étais prête à parier que Zadig n'aurait pas été très content. Il méritait bien toute l'aide qu'on lui devait. L’hôpital et la blancheur de ses murs se dressaient d'ailleurs devant nous avant même que je ne m’en aperçoive, et d’un seul coup, j’étais propulsé dans la réalité et tout était multiplié par dix. Mes reins criaient au meurtre, ma colonne vertébrale s’était endormie et mes jambes étaient en coton. C’était cette sensation de ne plus pouvoir bouger et de devoir succomber à cette horrible expression, « des fourmis dans les jambes ». C’était cette envie de courir le plus rapidement possible mais de réaliser que tout se passait au ralenti. « Max... il faut que tu- Zadig… je pourrai pas…- j’ai peur de… umph… » Non ce n’est pas très cohérent, mais c’est tout ce qui parvient à sortir, et on s’en contente pour l’instant. Mes pieds touchent le sol et par miracle j’arrive à marcher, même si Maxwell fait une bonne partie du travail en me gardant contre lui le plus fort possible. Mes bras s’agrippent comme ils peuvent autour de sa taille, et j’ai cette sensation du début qui s’installe dans le creux de mon ventre, cette peur prématurée qui grandit trop vite et joue avec mes nerfs.

    Tout se passe très rapidement dès que l’on franchit les portes vitrées. Je suis assise sur une chaise et on me roule jusqu’au deuxième étage, l'aile de la maternité. J’aurai préféré que Zadig ne prenne pas son temps et décide de sortir maintenant, mais le petit monsieur voulait se faire désirer. On passe ensuite par notre obstétricien, et je n’ai jamais été aussi heureuse de le revoir. Ses cheveux sont toujours poivrés et son sourire toujours chaleureux, mais lorsqu’il nous dit que je ne suis dilatée qu’à 4cm et que les chose avancent lentement, tout redevient tout de suite moins amusant. On nous transfère ensuite dans notre chambre, et je suis soulagée à l’idée de ne pas devoir la partager avec une autre femme aux cris aigues et incohérents. Lorsque je suis allongée et qu’enfin mes poumons s’approvisionnent plus tranquillement en oxygène, je pose mon regard sur mon mari et lui souris doucement, comme soulagée maintenant que le trajet est fait, et enfin capable de me perdre dans le bonheur du moment. J’ai toujours la couverture de notre canapé sur mes épaules, et l’odeur familière m’aide à mieux m’adapter. Je me souviens de chaque instant enveloppée dans les bras de Maxwell, la couverture nous cachant du monde entier et nous enfermant dans cette bulle si parfaite que l’on s’était crée. Je me souviens des soirs où la télé était allumée, mais où nos lèvres et nos mains étaient trop occupées avec l’autre pour la regarder ne serait-ce qu’une minute. Reconcentrant mon regard sur Maxwell, j’attrape sa main dans la mienne et le tire doucement vers moi. Le moment est interrompu par une autre de ces longues contractions, et j’ai du mal à étouffer le cri de douleur et de frustration qui s’échappe. Après plusieurs secondes je sens les larmes chaudes couler le long de ma joue, mais je sais à ce moment que rien ne peut me terrifier encore plus, et que l’amour qui s’installe dans chaque commissure de la chambre est bien plus fort que les spasmes douloureux de mon corps. Puis, avant que je ne le sache, quatre cm de dilation en deviennent six, puis huit, neuf et dix, et on me roule hors de la familiarité de la chambre et à l’intérieur du bloc – ou de "l'espace d'accouchement" pour les femmes qui veulent une réalité plus douce. Mais rien ne me fait plus peur, parce que je peux imaginer notre fils, avec ses doigts, ses petits pieds, son nez, sa bouche béate et ses yeux étonnés, même ses cris et ses pleurs. Je peux imaginer le moment où il sera dans mes bras, et où tout en vaudra la peine.
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MessageSujet: Re: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyMer 8 Sep - 10:35

    Le trajet jusqu'à l'hôpital a été le plus long trajet en voiture que je n'ai jamais fait. Du moins j'en avais l'impression, mais ce n'était pas le cas bien sûr. San Francisco semblait s'être multipliée par vingt au moins, et c'est comme si tout le monde avait décidé de prendre la route pile au moment où Zadig avait décidé de sortir du ventre de sa ravissante maman. J'étais stressé comme pas possible, serrant le volant le plus fort possible. Je n'ai d'ailleurs pas pris soin de vérifier que je n'y avais pas laissé l'empreinte de mes doigts. Mais le pire avait été de masquer mon stress à Lyzabeth. Car la plus stressée, ça devait être elle. Et parce qu'elle avait besoin de moi. Alors j'essayais vraiment de faire bonne figure. De garder le sourire même si intérieurement je sentais une grimace menacer de s'afficher sur mon visage. J'essayais de contenir l'angoisse dans le ton de ma voix, et de tout faire pour qu'elle soit rassurante aux oreilles de Lyzabeth. De temps à autre, je tournais la tête vers elle, mais juste quelques secondes. La circulation était trop dense pour que je la contemple comme j'aimais le faire d'habitude. Je devais faire attention aux taxis changeant de voie sans prévenir, aux piétons surgissant de nulle part. Puis j'ai senti la main de ma femme serrer un peu plus fort la mienne. Sans le savoir, voilà qu'elle venait de m'alarmer. J'entamais donc un slalom entre les voitures. Ce n'était pas très prudent et surtout pas recommandé, mais je n'en avais pas eu le choix. Je raconterais à Zadig comment le jour de sa naissance j'ai assuré au volant, je suis sûr qu'il serait fier de moi. Et malgré la panique qui faisait battre mon coeur à une vitesse folle, je ne pus m'empêcher de sourire. Même qu'en arrivant sur le parking bondé de l'hôpital, et en m'étant garé juste à l'entrée (je n'en avais pas le droit bien sûr), les pneus avait crié de douleur lorsque mon pied appuya un peu trop fort sur le frein. Puis tout est allé très vite. Nous étions dans les couloirs lorsque Lyz' essaya d'ailleurs de marmonner quelque chose que je n'avais pas compris. Je ne savais pas ce qu'elle avait voulu me dire, puis je l'embrassai sur la joue avant de murmurer à son oreille. "Tout va bien se passer mon amour, ne t'inquiète pas." Puis l'arrivée d'un fauteuil roulant à nos côtés me rassura, nous irions plus vite de cette manière, et cela serait plus facile pour Lyzabeth. J'avais gardé la main de mon amoureuse dans la mienne, la caressant doucement. Puis nous sommes allés voir l'obstétricien qui nous informa que le petit bébé Laxwell avait décidé de prendre son temps. Comme s'il devait se faire une beauté avant de faire son show à la maternité et d'hurler aussi fort qu'il le pourrait. J'aurais voulu lui dire de se dépêcher, que quoi qu'il en soit il serait le plus beau, il ne suffisait que de regarder sa mère. Nous étions finalement dans une chambre qui serait celle de Lyzabeth et Zadig, et de moi-même car je ne pourrais pas la quitter non plus à vrai dire, même s'il fallait que je passe mes nuits sur une vulgaire chaise. Et je la contemplais. Ma femme. J'observais alors mon alliance, me demandant machinalement comment moi, Maxwell Atwoodth, j'avais pu avoir la chance de l'épouser. Pourquoi avait-elle dit oui ? Que serais-je devenu si ce samedi là je ne m'étais pas fait passer pour mon frère ? Aucune réponse ne me venait, c'était le néant, le rien. Je n'osais même pas imaginer. Et si je la perdais, j'étais certain de ne pas pouvoir m'en remettre. Si elle se rendait compte qu'elle méritait mieux et que nous nous séparions, ça serait le choc le plus violent de toute ma vie. J'en oublierais qui j'étais. Je ne serais plus rien. J'en étais sûr. Et la douleur serait telle que je ne ressentirais plus rien. Pus rien d'autre que le désir de la retrouver, que la sensation vague de ses lèvres contre les miennes, de son corps contre le mien. Mais je finirais par tout oublier au bout d'un moment, et si cela venait à arriver, la vie ne me serait plus d'aucune utilité. Mais il y aurait Zadig, mon petit ange. Et j'essaierais de tenir pour lui. Je secouai alors la tête. Voilà que je commençais à penser à des choses improbables. Car l'amour que Lyz' et moi partagions était plus fort que tout. Cependant, je ne pouvais pas empêcher cette part de pessimisme m'envahir. Inconsciemment, je pensais à la mère de Lyzabeth, et à cet accouchement qui lui avait enlevé la vie, mais qui l'avait donné à la femme que j'aimais. Comment ne pas avoir peur que ce scénario se reproduise ? Je me sentais être celui qui obligeait Lyz' à courir un tel risque. L'inquiétude me rongeait, mais je ne devais rien laisser paraître.

    Mes yeux ne quittaient pas son visage. Ses yeux magnifiques, ses lèvres qui enviaient les miennes, son nez que le mien rêvait de caresser. Parfois je me demandais si elle n'avait pas été conçue spécialement pour m'ensorceler. J'étais à elle, de la tête aux pieds. Elle n'avait qu'à ouvrir la bouche pour faire de moi son pantin. Ce qui toutefois ne nous empêchait pas de vivre quelques tensions parfois, mais ça nous renforçait d'avantage. La main de Lyzabeth attrapa la mienne, et je lui lançai mon plus beau sourire. Sourire qui s'effaça bien rapidement au son de son cri. Et ses larmes commençant à faire irruption. Je me suis rapproché d'elle, posant mes deux mains sur ses joues pour sécher ses larmes, telles des petites perles argentés, et plaquant délicatement mes lèvres contre les siennes. "Ça va aller Lyzabeth, ça va aller. Je fermai doucement les yeux, mon front contre le sien. Pense à Zadig, courant comme un fou à la maison, pense à lui sur un vélo à roulettes et nous derrière lui à essayer de rattraper ce petit monstre…" Comment ne pas sourire à ces pensées. Seulement je savais que je ne pouvais pas enlever la douleur que Lyz' ressentait, et pour ça je m'en voulais d'être impuissant. Ça y'est, enfin des sages femmes venait nous chercher, et je me disais que bientôt, Lyzabeth aurait fini de souffrir, et que Zadig serait là pour la faire sourire. Son futur sourire faisant déjà pétiller mes yeux de bonheur. Alors que l'on installait ma femme sur la table, une sage femme me donna des chaussures d'hôpital, vous savez ces trucs blancs par très à la mode, car oui, j'étais venu pieds nus à la base. On me prêta même un habit bleu turquoise très clair, un peu le même que d'autres sages femmes étaient en train de mettre à Lyz'. Puis enfin je me suis approché d'elle, alors qu'elle était allongée sur la table. Automatiquement je récupère sa main dans la mienne, comme pour lui faire savoir que je suis là pour partager cette étape avec elle. Stressé et nerveux comme jamais, j'essayais comme je le pouvais de détendre l'atmosphère en souriant doucement. "Tu es ravissante comme ça ma chérie. Je capture tendrement ses lèvres avant de reprendre. Et toi tu me trouves comment ?" Je lui souris toujours, me sentant dans notre bulle à nous deux, alors qu'autour il y a plusieurs sage-femmes et un chirurgien. Mais je ne les regarde pas. Je ne quitte pas les yeux de Lyzabeth, et je ne veux surtout pas regarder ailleurs, par peur de ne pas me contrôler si je voyais quelque chose de difficilement supportable. Déjà que je savais que de voir ma femme souffrir me tuerait… Puis ça y'est, c'est le moment. Tout s'accélère, surtout les battements de mon coeur. Mon amoureuse commence à crier, et des larmes lui coule sur la joue. Je commence à les effacer avant de me rendre compte que c'est peine perdu. Par mégarde je tourne ma tête vers la gauche, et je vois un peu de sang, ou du moins quelque chose qui y ressemble. Je me sens alors balancer, puis lâcher la main de Lyzabeth et me rattraper à une sage-femme derrière moi. Elle me demande si ça va, quel humour. Alors je murmure. "Hum… C'est normal qu'elle souffre autant." Elle ne me répond pas, ou alors je suis tellement stressé que je n'ai pas entendu sa réponse. Je me rapproche de Lyz', bien décidé à la soutenir au lieu de faire mon âme sensible. Je reprends sa main dans la mienne, et hausse la voix pour couvrir les cris, que ce soient les siens ou ceux des sages-femmes qui lui demandent de souffler. "Serre ma main mon amour, serre là aussi fort que tu en as besoin, vas-y ! Ou alors essaie d'arracher les barreaux de la table. Sans oublier de pousser bien sûr." J'ai l'impression de faire un bien pitoyable coach sportif. J'espère que ma petite chérie ne m'en voudra pas.

    Quelques secondes à peine passent. Des secondes qui me semblent être des heures. Je vois tous les moments que Lyzabeth et moi avons passé ensemble. Les bons moments comme les mauvais moments, qui nous ont tous rapproché au final. Je vois la manière dont doucement notre vie a basculé. Où tout est devenu sérieux, tout simplement lors de notre premier rendez-vous officiel. Je me rappelle de tout, des hot-dogs sur la plage, de ma gourmette autour de son poignet. Je me rappelle de toutes ces nuits que l'on a passé à parler de notre avenir, de nos enfants qui mettraient de la vie à notre quotidien, de tous nos projets. Je me rappelle de nos petites disputes, à propos de qui aime le plus l'autre, de la manière dont l'autre se sous-estime, des chatouilles que nous n'avions pas le droit de nous faire. Je me rappelle des toutes ces nuits où nous nous redécouvrions physiquement, où nos corps ne faisaient plus qu'un. Mais au final voilà que nous serions trois. Une famille. Notre famille à tous les deux. Zadig, Lyzabeth et moi. Je sens l'émotion m'envahir, je m'y étais préparé à vrai dire. Je savais que des larmes allaient surgir et que je ne pourrais rien n'y faire. Mais je les retiens. Je reste fort et tel un entraineur sportif fou amoureux de son athlète, j'encourage la femme de ma vie comme je le peux. "Allez ma chérie, courage ! Tu peux le faire, c'est toi la meilleure."
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MessageSujet: Re: I love you already ♦ pv. Maxwell I love you already ♦ pv. Maxwell  EmptyDim 24 Oct - 0:04

---------- baseball caps, blue t-shirts, dinosaur toys etc.
never say never , this is our forever
    J'ai l'impression de me noyer, d'être prise sous des litres d'eau sans moyen de regagner la surface. J'ai avalé des ronces, et elles détruisent chaque parcelle de mon corps. Rien n'est normal, les bouquins n'ont jamais écrit ça. Il y a la douleur du bassin, de l'estomac, du dos même. Il y a la douleur de l'esprit, parfois. Mais ils n’ont jamais écrit qu'il y a un poids écrasant sur le cœur, une compresse impossible à soulever. Les murs du bloc deviennent flous et incertains, comme si la pièce s'enserrait pour mieux se refermer. L'odeur me fait froncer des sourcils et plisser le nez, même si c'est improbable, puisque tout est stérilisé. J’ai peur parce que des souvenirs enterrés réapparaissent, le temps semble se répéter et la boucle se boucler. Peut-être que je vais finir comme ma mère, que je vais donner la vie en m’ôtant la mienne. J’entends Max me demander quelque chose avec son ton léger, surement pour me rassurer et me changer les idées, mais rien ne marche, et si je parle je vais vomir, ou sortir une phrase qui n’a pas de sens. Donc je souris faiblement comme une idiote, mes lèvres se courbant à peine, et je ferme les yeux, essayant de me concentrer sur ce que la sage-femme articule. Pousser, respirer, pousser plus fort, inspirer, c’est comme un mantra qu’elle chantonne toute la journée. Mais Zadig... mon petit ange se fait désirer, et il traine tout avec lui, ma peur, ma vulnérabilité, ma panique. Il supporte tout mais je n'arrive pas à pousser, à le sortir de sa prison devenue trop petite. Je peux tout sentir, de sa tête à ses pieds, et la douleur s'efface, remplacée par un bonheur qui nait, lui aussi, dans le creux de mon coeur et se développe dans mon corps tout entier.

    Les encouragements de mon mari peinent jusqu'à mes oreilles, mais je les entends comme on entend le vent et c'est assez pour me convaincre de ne pas abandonner. Dieu sait que j'ai envie de fermer les yeux, de me laisser dormir pour toujours peut-être, mais j'ai été seule dans mon passé, sans mère, et jamais je ne voudrai ça pour mon fils. La sage-femme est contente de mon choix implicite, et malgré le sang que les infirmières nettoient, je vais jusqu'au bout. La douleur atteint son paroxysme mais je plaque le dos de ma main contre ma bouche, étouffant tous les cris qui naissent dans ma gorge. Finalement rien ne pourrait être pire, et il n'y a plus qu'à aller de l'avant, à sortir le petit bonhomme en moi et le tenir dans mes bras. « Serre ma main mon amour, serre là aussi fort que tu en as besoin, vas-y ! Ou alors essaie d'arracher les barreaux de la table. Sans oublier de pousser bien sûr. » Je n'ai pas envie d'être de ses femmes qui blessent la main de leur mari en la serrant trop fort à l'accouchement... mais j'ai l'impression de le faire déjà, de m'accrocher à lui comme on s'accroche à l'espoir, et de ne plus vouloir m'en détacher. Mais à ce stade là mes mains sont tellement moites que je ne les sens plus, donc j'abandonne l'idée de serrer d'avantage celle de Maxwell pour me rassurer. Il est là, à mes côtés, parfait dans tous les sens, et c'est tout ce qui importe. Parfois je me demande ce que j'ai fait pour le mériter, pour l'avoir à mes côtés jusqu'à mon dernier soupir. Mon regard se pose furtivement sur la gourmette à mon poignet, la sienne, et tous nos souvenirs accaparent mon esprit. Je me souviens de ces jours là, les premiers, comme si on venait de les vivre, comme si le temps s'était arrêté pour nous. Et puis de façon plus insolite, je me souviens de la nuit qui nous donna Zadig, ça ne pouvait pas être une autre que celle là. Je me rappelle de chaque caresse, chaque murmure, chaque sourire dans le creux du cou, frémissement, gémissement, chaque geste et chaque étreinte. A nous deux on avait crée un petit être, et aujourd'hui je ne pouvais pas gâcher la beauté du moment en m'abandonnant à la douleur. Pousser, respirer, pousser, inspirer, finalement les mots de la sage-femme avaient percuté. Les encouragements de Max me donnent tout ce dont j'avais besoin pour continuer, et bientôt, Zadig pointe le bout de son nez. Vient ensuite son cou, ses épaules, ses bras fins et son petit ventre, ses jambes et ses pieds. Ses cris envahissent la pièce aussi bien que mon cœur, et je me prends à sourire comme une idiote pour la deuxième fois. Je pourrai rire tellement je suis heureuse, mais je suis déjà en train de pleurer, et ça sonnerait plus comme un concert de hoquets. Mon corps se repose pour la première fois en plusieurs heures. J'essaye de reprendre ma respiration, d'arrêter les tremblements qui parcourent mon corps, et trouve à me réfugier dans les yeux de Maxwell. Mais quelque chose en moi s'agite et je suis perdue dans son regard, me demandant ce qu'il y a de différent. Avant que je n'y pense plus, les infirmières mettent notre ange dans mes bras, et mon sourire béat est de retour. On dit que tous les bébés sont beaux, mais Zadig est l'épitomé du mot même. Ses yeux clairs que je n'ai aperçu que quelques secondes et ses quelques petits cheveux blonds ne sont que le commencement d'une longue liste de "Je ressemble le plus à Papa". Bien sur je ne pourrai pas être plus contente, et j'espère seulement qu'il n'a pas hérité de quelques traits de mon caractère en complément.

    Il s'endort rapidement, bien au chaud dans sa couverture et se remettant de la surprise de son nouvel environnement. Je regarde Maxwell d'un air fier de nous et murmure tout simplement, « Merci mon amour. » Il n'y a pas assez de mots pour lui dire ce que je ressens vraiment, mais il le sait, et j'espère qu'il pourra le lire dans mon regard. Bientôt on se retrouve à nouveau dans la chambre, plus chaude et familière que le bloc. Mes paupières luttent sans fin contre l'appel du sommeil, mais je profite de ces quelques secondes pour embrasser Max sur les lèvres, quelque chose que j'avais l'impression de ne pas avoir fait depuis une éternité. Zadig est lui en sécurité dans les bras de son père, et je souris d'un air fatigué mais accompli en les regardant. Il n'y a plus de douleur du bassin, de l'estomac et du dos. Mais cette compresse sur mon coeur n'a toujours pas disparu, et je me sens encore plus confuse qu'avant. Maxwell finit par bercer notre fils tout doucement, et avant de m'interroger sur les sentiments étranges que je ressens, je laisse mes yeux se fermer et mon corps se reposer, m'abandonnant sans broncher aux bras de Morphée.

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