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never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting.

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MessageSujet: never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. EmptyDim 10 Juin - 20:25


Elijah & Yvanie
« Rendez-vous à onze heures au parc du campus. » avait reçu la jolie métisse de la part d’un de ses amis. Il l’avait réveillé alors que la demoiselle n’avait dormi que deux heures trente. La tête encore dans les nuages, elle se leva pour prendre une douche et manqua de tomber. En effet il lui restait certaines vapeurs de sa soirée d’hier. Elle avait bu, beaucoup et même sûrement un peu trop. Elle avait dû faire n’importe quoi encore, mais s’en contre-fichait. Quelqu’un lui enverrait certainement un message pour tout lui raconter. Sa douche ne sera pas froide, mais gelé pour lui mettre les idées en place. C’était comme un rituel ces temps-ci. Avec l’été qui approchait à grand pas, et la chaleur qui commençait à se faire sentir, les soirées se faisaient largement plus nombreuses. Et ce n’est pas ce qui dérangeait Yvanie ; bien au contraire. Bien lavée, elle se dirigea directement, la serviette autour de sa poitrine, dans son dressing. Il était gigantesque. Toute femme qui se respecte aurait voulu le même, trait pour trait, vêtement pour vêtement. On ne fait pas les choses dans la dentelle chez les Saint Laurent. Elle choisissait un top blanc plutôt ample, ainsi qu’une jupe tailleur qui lui faisait des formes merveilleuses. Ses sous-vêtements seraient, quant à eux, blancs. Elle coiffa ses cheveux puis les ébouriffait à l’aide de ses deux mains, pour un effet plus sauvage ; ce qui la définissait plutôt bien. Elle enfila ensuite des escarpins de la même couleur que sa jupe. Yvanie aime être bien habillée. Jamais vous ne la verrez sortir en jogging, elle tient à l’image de son grand-père et ne veut lui faire honte. C’est donc une règle d’or. Elle mit ses wayfarer sur son nez, prit sa guitare avant de sortir et faire face à la chaleur qui était presque étouffante. Malgré tout, la petite Saint Laurent n’aimait pas le mauvais temps. La pluie, le vent ce n’est pas du tout ce qu’elle préfère. Elle doit tenir ça de sa maman…
Une belle journée ensoleillée pointait le bout de son nez. Yvanie était déjà dans le parc depuis plus d’une demi-heure, toujours en compagnie de sa chère et tendre guitare. Elle aime beaucoup se retrouver ainsi avec la nature et improviser ou jouer une chanson quelconque qui lui passait par la tête. Les bras nus, elle pouvait sentir la chaleur du soleil lui taper sur ces derniers. Il était rare qu’elle attrape des coups de soleil, ayant la peau déjà bien basanée. Elle ne pensait pas à grand chose lorsqu’elle grattait son instrument à corde ; et c’est ça qui lui plaisait. C’est un peu comme quand quelqu’un est saoul, il oublie tous ses problèmes et arrive à faire abstraction de ce qui l’entourait. Parfois Yvanie s’arrêtait et regarder les gens passer. Elle n’avait pas envie d’aller en cours et donc allait sécher toute la journée. C’est pour cela que le parc n’était pas bondé comme parfois il pouvait l’être. La plupart des berkeleyens étaient en cours et donc ne côtoyaient pas le parc. Adossée contre un arbre, elle posa sa guitare à côté de sa jambe droite et leva légèrement la tête histoire de prendre le soleil. Il était presque onze heures, et son ami n’allait pas tarder. Elle était impatiente de le retrouver, sa compagnie était plutôt agréable. La jolie jeune femme rangea sa guitare, et prit une gorgée d’eau de la bouteille qui se trouvait dans son sac. Pour une fois qu’elle ne buvait pas de la vodka. Elle tenait à être sobre, enfin presque sobre puisqu’il devait lui rester quelques gramme de la veille. Yvanie indiqua à son ami, qui était à l’entrée du parc, où elle se trouvait. « BOUH ! » fit-il en lui prenant les épaules. Evidemment la jeune femme sursauta, et c’est avec le sourire aux lèvres qu’elle se retourna. Saint Laurent se leva, en équilibre sur ses deux talons et serra le jeune homme en question dans ses bras, les yeux à demi clos à cause du soleil qui lui arrivait dans les yeux. C’est avec surprise qu’elle vit que son ami était accompagné. Son cœur s’emballa instinctivement, il battait désormais la chamade. Son sourire avait disparu et laissa place à un visage qui ne laissait paraître aucune expression, mis à part de la surprise et évidemment du regret. Elle le regarda de haut en bas, brièvement pour ne pas l’intimider. Son ami se décida à prendre la parole : « Yvanie… » dit-il d’un air joyeux. « Elijah » fit-elle en coupant le jeune homme. « Oh, vous vous connaissez ? » demanda-t-il quelque peu indiscret. Yvanie se mordilla la lèvre inférieure et fit un signe de tête. Elle ne put s’empêcher de prendre Elijah dans ses bras, elle le serra aussi fort qu’elle put, pour lui montrer à quel point il lui avait manqué. D’ailleurs, Yvie ne se gêna pas pour lui glisser à l’oreille un « Tu m’as manqué. » Elle l’eut chuchoté si bas, qu’elle n’était même pas sûre que le jeune homme l’ait entendu.
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MessageSujet: Re: never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. EmptyLun 11 Juin - 23:38

« Yvanie ? Ce n’est pas commun comme prénom ... déclara un Elijah pensif en suivant un camarade de cours lui ayant proposé de rejoindre une fille de ce nom au parc histoire de s’aérer l’esprit et faire honneur au beau temps. »
Le nouvel ami du jour du Suisse haussa des épaules, visiblement peu intéressé par faire l’étymologie du prénom ou à vérifier sa côte de popularité sur un site internet et selon les pays. Son esprit devait déjà se trouver au parc à profiter du soleil loin des livres lourds qui étaient de choix à nos cours et il était bien visible que la compagnie de cette étudiante l’intéressait plus que la vision d’une bibliothèque avec pour partenaire des fiches de révisions. Elijah se mordit distraitement la lèvre inférieure. A la vue de sa situation actuelle, il ferait mieux de ne vivre plus qu’à travers l’université de Berkeley et de son enseignement, mais n’arrivait pas à s’y résoudre. Il avait après tout du temps libre offert par son planning et cela lui avait semblé hypocrite de pas mettre cette durée au service d’une visite des alentours. Il se devait de prendre connaissance du paysage afin de mieux trouver son chemin et faire des connaissances simultanément était un bon point. Certes, il devait réussir, mais il n’était pas obligé de devenir un être anti-social. Et tant pis si la future rencontre avait un prénom à effet de madeleine de proust qui le ramenait dans le passé, à une période où il avait côtoyé une Yvanie française et cru qu’il la fréquenterait un moment. Il s’était trompé et son ego avait été piétiné avec ses sentiments pour rendre le tout plus brisant. En bref, Elijah était loin d’être fier de cet épisode de sa vie et optimiste, il préféra penser qu’il était l’heure d’enlever toute hantise autour de ce prénom. C’est ainsi qu’il se laissa distraire naïvement par le cadre verdoyant sous la chaleur de l’université au point de n’écouter plus que d’une oreille son ami et le laissant à sa quête de trouver sa belle Yvanie, ce qui ne tarda pas une fois arrivé au parc. L’oeil distrait, Elijah observa la scène et le « BOUH » qui fut utilisé en salutation, chose le faisant légèrement rire avant que sa mâchoire menace de se décrocher. En effet, la fille venait de se retourner et c’était Yvanie. Son Yvanie - si on pouvait dire ça. Parfaitement indifférent à l’ambiance soudainement glacial du côté suisse, l’ami se fit une joie de faire des présentations, prouvant qu’il était incapable de comprendre son amie plus ancienne autant que son ami récent.
« Yvanie ...
- Elijah coupa-t-il l’élan du présentateur. »
Yvanie. Il se trouva ainsi qu’en effet, Yvanie n’était pas un nom commun, banal, porté par beaucoup et que vraisemblablement, une seule personne le portait : la Saint Laurent, la fille ayant charmé le Suisse ou s’étant abandonné à l’art du flirt avant de claquer la porte au moment même où la limite aurait pu être franchie. En toute honnêteté, le de La Croix croyait qu’ils allaient entrer dans l’officiel et avoir une relation. Cependant, il avait du omettre à ce moment-là que les femmes pouvaient être mystérieuses et il se retrouva presque du jour au lendemain à la case départ, sans Yvanie.
« Oh vous vous connaissez ? lança l’ami qui avait l’air de trouver amusant la coïncidence. Tout être trouverait cela fou et sortirait la fameuse phrase ‘que le monde est petit!’ et il fallait avouer que c’était fou de revoir Yvanie et que la surface recouvrant la terre ne devait pas être si grande que ça pour se retrouver face à face avec la demoiselle aux Etats-Unis, à San Francisco.»
Elijah en était au point où il regrettait presque d’avoir écouter Oscar Wilde et d’avoir ainsi cédé à la tentation. Vu sa situation précaire, il savait pourtant qu’il devait exceller et faire corps commun avec ses nouveaux cours pouvait s’avérer vital. Il avait tout à gagner puisqu’il avait tout perdu. Pourtant, il s’était laissé tenter par sa flemmardise ronronnant sous le soleil américain et avait accepté de prendre part à la bronzette sur son temps de libre au lieu de cultiver un teint de rat à la bibliothèque. Et il se retrouvait face à Yvanie à ressentir la déception et l’humiliation qu’en avait découlé son départ. Normalement, c’était au garçon de larguer de manière lâche la fille, mais Yvanie avait toujours été différente, toujours à redéfinir les codes en ne les respectant pas. Ou était-ce qu’il pensait d’elle tout du moins. Il ne put s’empêcher de remarquer qu’Yvanie était silencieuse et une pensée ironique jaillit ainsi dans son esprit : au moins, elle a pas oublié. C’est déjà ça de gagné. Néanmoins, il ne s’essaya pas deviner à quel degré elle ne l’avait pas oublié et quelle fut sa surprise lorsque la Saint Laurent le prit dans ses bras en lui offrant une accolade forte, laissant Elijah muet. Avait-il loupé un épisode ? Dans quel monde enlaçait-on une personne plantée ? Ou s’était-il trompé sur toute la ligne et Yvanie n’avait jamais cultivé un intérêt romantique pour lui ? Cette prise de tête naissante commença à agacer le de La Croix ou peut-être était-ce l’effet qu’avait la jeune femme sur lui qui le consternait. Après tout son temps, il aurait au moins espéré pouvoir être parfaitement indifférent, voir glacial pour lui rendre la pareille et récupérer sa fierté masculine. Vraisemblablement, il était temps d’arrêter d’espérer un retour de cette dernière.
« Tu m’as manqué, lui glissa Yvanie dans l’oreille.
- Pourtant, ce n’est pas moi qui suis parti, lui répliqua Elijah avec une mauvaise foi cachée sous un rire hypocrite tandis qu’il se défaisait de l’étreinte, donnant une tape dans le dos d’Yvanie pour la forme. Après tout, il n’avait pas spécialement envie que son nouvel ami se découvre un instinct de gossip l’obligeant à être curieux de la situation et d’avoir envie d’obtenir des réponses, On se connaît de Paris, répondit-il finalement à l’autre garçon ayant été laissé en suspend, Mais ça n’a rien eu de très marquant je crois. Cela n’empêche pas que c’est amusant de se revoir, ajouta-t-il en envoyant peut-être un pique peu subtil, Alors, qu’est-ce que tu deviens ? demanda-t-il à Yvanie, Berkeley est à la hauteur de ce que tu désirais ? continua-t-il avant de se tourner avec un sourire parfaitement feint vers l’autre garçon, Elle se réjouissait tellement d’y aller qu’elle en a presque oublié de dire au revoir ! Le ton de la plaisanterie était bien présent, mais c’était l’amertume qui se faisait mauvaise source d’inspiration.»
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MessageSujet: Re: never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. EmptyMar 12 Juin - 23:49


Elijah & Yvanie
Si vous lui aviez dit qu’elle serait à ce moment précis, en compagnie d’Elijah, son amour abandonné quelques années plus tôt, elle ne vous aurait cru. Elle ne voulait se détacher des bras du jeune homme pour ne pas avoir à faire face aux différentes émotions qui pourraient transparaitre sur son visage. En réalité, même les mots, même les accolades qu’elle pouvait lui offrir, ne seraient assez pour lui prouver à quel point il lui a manqué. Yvanie s’en voulait, terriblement, et d’avantage en le revoyant, plus beau que jamais. Ce n’était pas une amourette, qu’elle avait partagé avec ce garçon, c’était bien plus que ça. En fait, elle n’avait jamais ressenti ce genre de chose pour quiconque. C’est d’ailleurs pourquoi, la jolie Saint Laurent a agis comme une lâche. Et encore, le mot est faible. Face à l’importance des sentiments qu’elle éprouvait pour le beau de la Croix, la jeune femme ne pouvait continuer, de peur d’être blessée, de ne pas le mériter ; étant persuadée qu’il méritait bien mieux qu’elle. Mais allait lui expliquer, à cet homme qui a été déçu, trahi, lâché par une femme qu’il pensait déjà sienne. La culpabilité prenait le dessus, et Yvie jouait avec ses doigts dans le dos de son ex, par nervosité vous dirait-elle, ou par rapprochement vous diraient d’autres. Et c’est lorsqu’elle chuchota une phrase, peut-être celle de trop puisqu’il répliqua sèchement et fit donc une remarque sur le manque de nouvelle d’Yvanie. C’est après cela, et seulement après qu’il lâcha l’étreinte. Ce fut de trop courte durée pour Yvie et elle n’avait qu’une envie c’était de retourner se fourrer dans ses bras. Mais elle s’en empêcha, elle ne voulait pas le frustrer, et surtout voulait garder le peu de dignité qu’il lui restait. Parce que la place la plus compliquée était sans aucun doute celle d’Yvanie, bien qu’elle assumait totalement son départ précipité. Mais ce qu’elle n’assumait pas ce sont les sentiments qui ont refait surface lorsqu’elle a croisé le regard du jeune homme. Elle n’aurait pas pensé qu’elle aurait croisé Elijah une nouvelle fois dans sa vie. Un signe du destin pensait-elle. La jolie française avait presque oublié son ami, celui qui à la base, était censé venir passer la journée avec elle. Elle se réjouissait de la venue d’Elijah, il ne pouvait pas y avoir meilleure nouvelle. Car, même si elle l’a laissé tomber comme une vieille chaussette, elle pensait sans cesse à lui : chaque jour, chaque nuit ; se remémorant leurs plus beaux souvenirs et tous leurs moments de tendresse. Pour éviter de rester plantée comme une idiote devant son ancien bel apollon, la Saint Laurent recula d’un pas et faisait donc maintenant face à ses deux amis. Cependant Elijah continuait à parler. Selon lui c’était ‘‘amusant de se revoir’’. Yvanie pensait plutôt qu’il était quelque peu rancunier, et elle le comprenait totalement. À sa place elle l’aurait certainement giflé, ou même craché dessus, pour avoir été humilié de la sorte. Et c’est lorsque ce dernier s’adressa à Yvanie qu’elle osa poser de nouveau son regard sur le de la Croix. « Eh bien, dit-elle hésitante, je suis en deuxième année de musicologie. » Elle ne prit pas la peine de répondre aux piques d’Elijah. Il avait toujours un franc parlé qu’on ne pouvait lui reprocher. Après tout c’est Yvanie la fautive, et cette rancœur qu’il éprouve est totalement justifiée. « Je suis désolée. » fit-elle en baissant la tête pour essuyer une larme. Elle ne voulait en aucun cas que cela se voit, et était persuadée que personne ne s’en était rendu compte. Après ce revers de manche, elle releva la tête et fit un sourire on ne peut plus vrai à ses amis. « Et toi, que viens-tu faire ici ? » lança-t-elle en essayant de faire en sorte que la conversation reprenne de plus belle. Elle n’aimait pas les blancs, la jolie métisse les trouvait gênants, d’autant plus qu’elle était en compagnie d’Elijah, un homme à qui elle doit beaucoup de comptes. Elle se mettait à la place du jeune homme qui avait emmené Elijah à Yvanie. Il ne devait rien comprendre. D’ailleurs se dernier voulut s’échapper en prétextant un rendez-vous oublié. Yvie savait que c’était un mensonge et que cela prouvait que son ami était plutôt très mal à l’aise. « Tu ne nous déranges en aucun cas ! » rassura-t-elle son ami. Elle lui fit un sourire sincère, suivi d’une caresse amicale sur le bras. Cependant il insista et, on pouvait déjà le voir s’éloigner dans le parc. Elle se retrouvait désormais seule, seule avec ce jeune homme qu’elle a tant aimé et pour qui elle a toujours des sentiments. C’est fou ; 3 ans sans aucune nouvelle et elle reste attachée à lui. Je vous avoue qu’elle était paniquée de se retrouver seule, dans ce parc, bredouille face au beau de la Croix. Mais peu importe, elle était avant tout heureuse. Heureuse parce qu’elle allait enfin pouvoir s’expliquer, et elle espérait qu’il allait comprendre sa décision. Et peut-être qui sait, elle arrivera à lui voler une deuxième accolade –juste pour humer discrètement son parfum inchangé depuis toutes ces années.
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MessageSujet: Re: never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. EmptyDim 1 Juil - 16:21

Yvanie, voilà un prénom qu’Elijah n’aurait pas pensé réentendre un jour et encore moins revoir le visage allant de paire avec ses souvenirs. Derrière les yeux foncés du Suisse, ce prénom s’apparentait plutôt à la fuite réussie, à celle d’une personne disparaissant à jamais du regard d’autrui au point de faire croire qu’elle s’était éclipsée de la surface de la terre. A sa façon, c’était un jamais qui n’avait pas d’écho dans la phrase ‘’il ne faut jamais dire jamais’’. Néanmoins, il fallait croire que la réalité était plus maligne que les pensées d’un être humain au point d’aimer se jouer de lui, allant jusqu’à appliquer ces quelques mots qui résumaient bien un concept de vie. Dire qu’une chose n’arriverait jamais, c’était provoquer le sort et un bon millième de jours plus tard, Elijah en avait la preuve sous ses yeux lorsque son nouvel ami le conduisit droit sur un de ses fantômes de son passé, à savoir Yvanie Saint Laurent en personne. Elle était censée être une fille qui avait eu un bref passage dans sa vie après avoir décidé que finalement, elle ne s’arrêterait pas. Autant dire qu’elle avait trouvé le parfait tour de passe-passe pour squatter à vie la mémoire du Suisse, chose que ce dernier n’appréciait guère en temps normal quand un souvenir possédant le visage d’Yvanie osait pointer le bout de son nez sans raison. Il semblait ainsi logique que cette hantise était d’autant plus agaçante maintenant qu’il était à nouveau face à la jeune femme qui l’avait même pris dans ses bras. Elle se fout de moi, pensa Elijah pour qualifier cette étreinte ou peut-être qu’une force supérieure était entrain de se bidonner quelque part au ciel devant cette scène destinée à rappeler au de La Croix que dans cette histoire, il avait fini presque six pieds sous terre. Il y avait mieux pour profiter d’une journée ensoleillée et toute autre rencontre aurait été bénéfique. Néanmoins, Elijah sortit son masque diplomatique pour rester poli en la présence de son nouvel ami l’ayant conduit dans un parfait guêpier vu son ignorance du lien existant entre Yvanie et le Suisse, ou plutôt l’absence de relation. Vraiment, cela semblait mal parti ce délire de retrouvailles.
« Eh bien, je suis en deuxième année de musicologie. Je suis désolée, fit Yvanie en sortant le Suisse de ses pensées semblant lugubres vu qu’elles s’accordaient à un passé peu réjouissant.»
Haussant un sourcil, Elijah aperçut un mouvement de la jeune femme, le genre qu’une personne utilisait pour essuyer une larme. Elle pleure ? Ce serait pas plutôt à moi de pleurer ? siffla mentalement Elijah avec toute l’ironie dont il était capable en sachant qu’il n’avait jamais eu la corde sensible reliée aux larmes. Pourtant, c’était lui qui avait une vie de merde actuellement et à qui on balançait un passé de merde. Le nouvel étudiant détourna le regard en ressentant surtout une pointe de malaise sous toute sa mauvaise foi derrière laquelle il se cachait. Il n’était pas certain d’avoir bien interprété ce qu’il avait vu et eut un doute plus lourd en voyant Yvanie afficher un beau sourire à lui rappeler pourquoi il avait eu de la peine à détourner ses yeux la première fois qu’il l’avait vu.
« Et toi, que viens-tu faire ici ? lança-t-elle avant qu’il puisse répondre quoique ce soit à ses excuses.
- Je me suis dit qu’un séjour estudiantin aux Etats-Unis ferait bien sur mon C.V vu mes projets d’avenir ... et j’ai entendu dire qu’on s’amusait plus ici qu’à Paris, répondit-il sans vraiment se mouiller, Et va, pour tes excuses, le passé est le passé, après tout, ce n’était pas un ‘désolé’ qui allait permettre de revenir dans le passé et changer la donne pour sauver le pauvre Elijah de l’époque. Cependant, sa phrase ne signifiait pas qu’il avait dépassé le stade rancoeur. Non, il faisait simplement honneur à son pays natal en optant pour la plus parfaite des zones, soit celle de la neutralité. Ce serait la Croix Rouge qui serait heureuse de l’avoir sur ses bancs pour intervenir dans des conflits ou disputes. »
Malgré une conversation que toute personne normale aurait pu avoir, il était difficile de ne pas remarquer la lourdeur de l’ambiance régnant entre Yvanie et Elijah. Cela n’échappa ainsi pas au nouvel ami du Suisse et ami habitué de l’étudiante qui faisait office de roue en trop à ce carrosse mal construit au point d’avoir envie de prendre ses jambes à son cou. C’est ainsi que surgit un rendez-vous soi-disant oublié que tous savaient parfaitement inventés au point que Yvanie décida d’intervenir :
« Tu ne nous déranges en aucun cas ! »
Elijah hocha la tête pour confirmer les dires de la jeune femme en espérant réellement que l’étudiant allait rester et permettre de détendre l’atmosphère à en faire oublier le passé. Sauf que ces derniers temps, rien ne marchait droit pour le jeune homme et c’est presque sans surprise qu’il regarda son nouvel ami s’esquiver de cette situation qu’il aurait aimé fuir. Cependant, il n’avait jamais été le genre à fuir, il était seulement le type à regretter de ne pas avoir su utiliser ses deux pieds au bon moment. Le Suisse ressentit ainsi un petit regret de ne pas avoir prétexté un truc à faire à la bibliothèque ou un dernier papier à rendre pour son inscription, ou n’importe quoi pour fuir le silence s’étant invité à cette fête de retrouvailles. Elijah glissa un regard vers Yvanie qui avait gardé cette beauté s’imposant toujours aisément en tout lieu pour son petit côté exotique et soupira :
« C’est bizarre, résuma la situation le de La Croix, Le monde est vraiment petit ou j’avais oublié que tu partais pour Berkeley, ou tu me l’avais pas dit. Enfin bref, c'est pas important, coupa-t-il court lui-même, Alors comment va la vie ? Tu te plais bien ici ? demanda-t-il pour reprendre la conversation superficielle en espérant alléger l’ambiance avant de trouver un moyen de tirer sa révérence car il était profondément mal à l’aise en la présence d’Yvanie, à croire que la rancoeur n’avait pas tout effacé.»

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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting. EmptyMer 25 Juil - 19:15

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