the great escape
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avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye

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MessageSujet: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:07

Remy Floyd & Avery Jeremiah
“the devil as he's talking with those angel's eyes.”



Qu'il était agréable de dormir, plongée dans des rêves incohérents et pourtant porteurs de messages inconscients. Tellement agréable que le réveil sonnait toujours comme un supplice pour moi. Lorsque j'étais petite, ma mère était obligée de revenir trois fois dans ma chambre pour qu'enfin j'ouvre les yeux et sorte des bras de Morphée, des bras réconfortants et doux, dans lesquels je me plaisais à somnoler. Tout paraissait plus simple, dans les rêves, il suffisait de vouloir quelque chose assez fort pour qu'il se réalise, et de sombrer dans cette béatitude propre au domaine des songes, un régal pour l'éternelle tête en l'air que j'étais. Mon entourage savait que c'était probablement le moment de la journée que je préférais, me glisser dans mes draps pour ne m'en extirper que neuf heures plus tard, le minimum de sommeil requis pour que je sois au mieux de mes capacités. Parfois, je n'avais pas envie de me réveiller pour aller jusqu'au bout de mes rêves, aujourd'hui, je craignais de me réveiller pour être obligée de revenir à la réalité. Les rayons du soleil à travers la fenêtre venaient caresser ma peau blanche, lui offrant une tiédeur bienvenue. Non pas qu'il fasse particulièrement chaud ces derniers temps, même l'été en Californie avait ses limites, et ses limites se résumaient en deux mots : San Francisco. La ville où il faisait éternellement doux, en été comme en hiver, lorsque l'on se languissait d'une trentaine de degrés pour exposer sa peau, on ne récoltait qu'une vingtaine de degrés, sorte de Bretagne américaine où quoiqu'il arrive, il ne faisait jamais ni chaud ni froid. Cette chaleur sur mes épaules nues était donc particulièrement appréciée. Ce qui l'était moins, en revanche, c'était de sortir de cette torpeur et de tenter d'ouvrir les yeux. Tandis que j'atteignais la phase du réveil, mes doigts se crispèrent au contact d'un autre corps qui n'avait rien à faire à mes côtés, a priori. Je fronçai les sourcils avant de tourner la tête et d'ouvrir timidement, presque craintivement, les yeux. Des yeux qui se posèrent immédiatement sur la personne à côté de moi. Je soupirai, suffisamment bas pour ne pas être entendue. Je me trouvais dans le même lit qu'Avery, ce qui induisait automatiquement un problème. Parce que je le détestais, lui et sa suffisance, son manque de confiance en moi, cette façon qu'il avait d'être insupportable et malgré tout désirable. Houston, I think we've got a problem. Malgré moi, je me mis à l'observer, à observer chaque courbe de son visage, angélique lorsqu'il dormait, démoniaque une fois réveillé. Un visage que je connaissais dans les moindres détails, des détails parfois infimes, comme une cicatrice, vestige de ses bagarres. J'aurais voulu qu'il reste éternellement ainsi, là au moins je n'aurais eu aucun problème à le supporter. Son bras était enroulé autour de mon frêle corps, dans un geste qui devait se vouloir tendre, à moins qu'il ne fût instinctif – après tout, je ne comptais plus le nombre de nuits passées dans les mêmes draps. Des réveils à ses côtés, j'en avais eu plus souvent que n'importe qui, des réveils toujours passionnels, à notre image. Aujourd'hui, j'aurais plutôt qualifier ce réveil de tendresse, probablement parce que j'étais la seule éveillée. A la minute où il ouvrirait les yeux, le charme serait rompu. Je le savais, je connaissais Avery par cœur, peut-etre même mieux que lui-même. Je dégageai avec prudence ma main, cherchant à m'extirper du lit sans bruit, sans me faire remarquer. L'envie dévorante de partir et de le laisser seul se faisait de plus en plus pressante. Après tout, il me suffisait de récupérer mes affaires, d'ouvrir et de refermer discrètement la porte. Ainsi il se réveillerait en se demandant si la veille n'avait été qu'un rêve inventé de toutes pièces par un esprit pas tout à fait encore remis de notre histoire. Ce serait même jubilatoire, de le voir s'interroger sans savoir si c'était réel ou non. Je me relevai, m'adossant au dos du lit, m'accordant quelques minutes pour prendre conscience de l'immensité du désastre. Remettre le couvercle avec un ex était déjà une erreur en soi, lorsque l'erreur s'appelait Avery, cela devenait catastrophique. On dit que les femmes ne couchent jamais sans sentiments. Je n'étais pas sûre que cela soit vrai, mais dans mon cas, j'imaginais que je ne pouvais pas le nier. Mon corps le voulait, c'était indéniable, et je n'avais jamais chercher à me mentir à moi-même à ce sujet. Mais que mon esprit veuille encore de lui me semblait hautement improbable. Je veux dire, c'était AVERY, l'enfoiré, le salaud, qui m'avait humiliée en mettant un terme à notre relation, non sans m'avoir trompée des dizaines de fois auparavant, en m'accusant d'une chose que je n'avais pas faite. Rien que l'idée de lui parler, d'avoir affaire à lui, me mettait dans un état de colère que je n'atteignais que rarement, ce qui en disait long sur l'intensité de ma haine, nourrie à la rancoeur et aux regrets depuis des mois. Allez Remy, il est temps de partir, tant que tu le peux encore. D'un geste qui se voulait habile, je parvins à me lever du lit, récupérant le puzzle de vêtements disséminés dans la pièce. La nuit avait été passionnelle, ça, on ne pouvait pas le nier. J'aurais presque rougi en repensant à nos ébats de la veille. J'étais en train d'enfiler mon tee-shirt, la dernière pièce du puzzle, lorsque je l'entendis bouger dans son lit. Nos regards se croisèrent à l'instant même où il ouvrit les yeux. Le cauchemar, réel, commençait. Quel dommage, à deux minutes d'atteindre la porte et de m'enfuir sans demander mon reste, et non, je me retrouvais à devoir faire face à un Avery qui n'avait plus rien d'un ange. « Dommage, moi qui pensais pouvoir partir avant que tu ne te réveilles, c'est raté. » déclarai-je, revenue au ton sec et froid que j'employais à chaque fois à son adresse, un ton où transparaissait toute la haine qu'il m'inspirait. « J'espère que tu as apprécié, parce que pour ma part c'était la plus grosse erreur de toute ma vie, une erreur qui n'arrivera qu'une fois. Ca ne se reproduira plus. » Une affirmation que j'exposais en feignant le calme, alors qu'intérieurement se jouait la 5ème symphonie dans tous mes organes vitaux, à commencer par le cœur.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:11

Non mais elle rêve ou quoi ? Non, non et non. Elle ne se rappelle pas que je l’ai larguée il y a plusieurs mois de cela ? Elle ne se rappelle pas qu’elle est censée me haïr du plus profond de son existence ? Même si une nuit avec le meilleur coup de cette université était une perspective amusante, le faire avec elle l’était moins. Mais elle me suppliait. La voilà à genoux, limite à me lécher mes souliers pour que je l’invite dans ma chambre. Je ne peux céder, ce n’est pas recommandé, je ne dois pas le faire ou sinon j’allais m’en mordre les doigts pendant un bon bout de temps. Comment pouvais-je résister à l’appel d’une nuit de folie en compagnie de l’une des plus belles filles de campus ? Ca je ne le sais pas mais apparemment j’y arrive. Jamais auparavant je n’avais pu résister. Il y a une première fois à tout comme on dit. N’empêche qu’elle me mettait dans une situation carrément embarrassante. J’avais tellement envie de la prendre par les fesses et de la raccompagner vers la sortie, par les fesses, oui. Ces fesses que j’avais tant pu apprécié il y a quelques mois de cela m’étaient à présent cachées. Mais nul doute que la tignasse blonde ne souhaitait qu’une chose : que je les explore à nouveau. La coquine. Non, je ne peux pas faire ça. Non, je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas succomber. Résiste Avery, résiste. Soit fort dans ce domaine-là, pour une fois dans ta vie. Je te promets ça ne se reproduira plus, tu pourras te taper qui tu veux, quand tu le veux. Mais là, retiens toi par pitié, je t’en conjure. Remettre le couvert avec une ex n’est jamais bon signe. Il m’arrivait parfois de le faire, mais ce n’était pas intentionnellement. En effet, ayant eu des dizaines et des dizaines de jeunes femmes dans mon lit, il arrivait parfois que, sans le savoir, je recouche avec l’une d’entre elle. Les dommages collatéraux comme on les appelle. Je n’aimais pas du tout quand cela m’arrivait car, bien entendu, la fille ne se vantaient pas de m’avoir eu deux fois, elle profitait. Quelque part cela me flattait, cela voulait dire que j’étais un bon coup, mais non. Non, ce n’est pas possible de remettre le couvert. Et puis surtout pas avec cette ex là. Toute sauf elle j’ai envie de dire. C’est celle qui est la plus importante et même si nos relations sont exécrables, je ne veux pas que par le futur cela devienne pire. Bon, en même temps je ne vois pas comment cela peut être pire qu’un « tiens, salut connard » m’enfin … Allez ! Relève toi et vas t’en, je n’ai pas que ça à faire de ma soirée et de nombreuses autres jeunes femmes sont prêtes à faire n’importe quoi avec moi. Relève-toi Remy s’il te plait ! Elle me caressait les cuisses et son petit jeu commençait à me faire de moins en moins rire. Bon, n’empêche ce n’était pas une situation des plus déplorables. Une fois me désirais plus que tout, que demander de mieux. Et que ce soit Remy, d’habitude si froide et distante avec moi, me réjouissait encore plus. Je la tenais. Enfin … c’est ce que je croyais. Entendant du bruit à côté qui me sortis de mon rêve, je compris tout de suite que jamais la Sigma ne serait à mes pieds. Elle était bien trop fière. J’ouvris une paupière, puis deux et là, choc. Je manquais de tomber à la renverse. Je n’aurais pas atterri très loin de toutes façons, étant encore avachis sur mon lit. Lit qui, par ailleurs, semblait bien défait pour n’avoir été le théâtre d’une nuit paisible. Remy qui se rhabillait à la hâte, un lit défait. Pas besoin d’en dire plus pour comprendre. En tout cas, j’éclatais de rire. Remy regrettait déjà ce que je supposais que nous avions fait cette nuit. Moi ? Je ne savais pas trop où me placer, laissez-moi le temps de me lever et de réfléchir. « De toutes façons ce coussin pu le Remy à trois kilomètres alors tu ne serais pas allée bien loin ma belle. » Je venais de sentir le coussin sur lequel elle avait dû dormir et qui était infecté du parfum de la Sigma. Je me rappelais encore de celui qu’elle porte. C’est grave ? Le fait qu’elle avait voulu partir sans m’avertir me déplut fortement. Ce n’était pas une honte de passer la nuit avec moi que je sache. « Je ne te savais pas si lâche chérie. » Chérie, ma belle, je ne manquais pas de qualificatifs qui, à coup sûr, allaient la faire sortir de ses gonds. Je connaissais par cœur le ‘Remy’ qui était un langage fort complexe mais que j’avais appris à maitriser après tous ces mois à ses côtés. Je savais ce qu’elle aimait chez moi, ce qu’elle détestait et, en ce moment, je n’avais qu’une idée en tête : qu’elle me déteste encore plus. C’était notre petit jeu, ça me fait rire. « J’ai apprécié la moindre parcelle de ton corps, j’ai apprécié le toucher, le sentir en moi. Bref, on se refait ça quand tu veux. » Oh Remy, s’il te plait, je suis sûr que tu meurs d’envie de recommencer là, maintenant, tout de suite. Et pour la convaincre un peu plus je me levais. Inutile de préciser que j’étais totalement nu. La voilà qui nous joue la vierge effarouchée. « S’il te plait, ne fais pas la choquée, tu me connais par cœur. » Cette situation m’amusait, j’aimais la voir mal à l’aise. J’aimais la voix perdre ses moyens. J’aimais me voir prendre le dessus sur elle, en hommage à notre nuit d’ailleurs. C’était ça la relation que j’avais avec elle. On jouait à celui qui arriverait le premier à mettre l’autre plus bas que terre et voilà ce qui arrivait … Au fond de moi je savais pertinemment que je ne la détestais pas, que je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose de mal mais nous sommes trop fier pour nous l’avouer. Et puis de toutes façons à quoi bon ? Remy et Avery ensemble c’est comme Jennifer et Angelina se tapant une bise : impossible. Bon, inutile d’abuser des petits plaisir de la vie, je retrouvais vite fait deux trois vêtements que j’enfilais … avant de me rapprocher d’elle. Souris Remy, tu es tellement plus belle que quand tu as l’air de vouloir m’assassiner.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:12

Comment en étions-nous arrivés là ? La question me trottait dans l'esprit et à vrai dire je n'en étais plus tout à fait sûre moi-même. Pourtant je n'avais pas bu une goutte d'alcool hier soir, ce qui dans d'autres circonstances aurait pu tout expliquer. Malheureusement, je ne pouvais même pas trouver cette excuse bidon pour justifier ma présence dans sa chambre. J'avais espéré, bêtement, naïvement, que pour une fois, Avery n'adopterait pas ce ton suffisant et qu'il se sentirait dans la même situation que moi : chamboulé. Mais apparemment non, ma présence ici et les implications qui en découlaient semblaient le laisser de marbre. Comme toujours. Il n'y avait rien qui pouvait le perturber et c'était terriblement agaçant pour l'émotive que j'étais, toujours dépassée par mes sentiments. J'aurais tout donner pour lui faire perdre ce sourire narquois qui ne le quittait jamais, l'étouffer sous un oreiller ou que sais-je encore. Je savais bien que de m'énerver ne servirait strictement à rien, si ce n'était à le rendre plus fort encore. Non, il fallait que j'agisse comme si c'était parfaitement normal et naturel de partager le lit de son ex – qui était accessoirement le dernier des cons – et que cela ne me perturbait absolument pas. Ce fut l'attitude que je décidais d'adopter. C'était bien la seule chose qui pourrait l'agacer et le faire sortir de ses gonds. Mon seul regret fut de ne pas avoir été plus rapide dans mon échappée belle, ça m'aurait évité de passer pour l'idiote de service. « Qui sait, une autre de tes nombreuses conquêtes aurait pu porter le même parfum que moi, tu sais, il est passe-partout, beaucoup de filles l'ont » me contentai-je de répondre, un air indifférent de circonstance plaqué sur le visage tandis que j'étais contrainte de me mordre l'intérieur de la joue pour garder mon calme. Dis-moi que je pue, t'as raison. « Et puis, ça valait toujours la peine de tenter, on ne sait jamais, ça aurait pu marcher » ajoutai-je, toujours aussi blasée. Je ne supportais pas qu'il m'affuble de petits noms, ma belle, chérie et compagnie. Il avait eu le droit de me les donner lorsque nous étions ensemble, à présent ils me semblaient encore plus sarcastiques que le reste de ses paroles et c'était exaspérant. Lâche, moi ? A peine. Je savais juste quand il fallait faire profil bas, comme actuellement. On aurait fait comme si de rien n'était et on serait partis chacun de notre côté sans jamais chercher à en parler. Mais parti comme il était, je le sentais prêt à faire durer l'entrevue simplement pour le plaisir de ressasser les événements de la veille. Dieu que c'était agaçant d'être aussi dépendante de lui malgré notre rupture. Je pouvais encore partir, et l'ignorer, et au lieu de ça je restais plantée tel une pot de fleurs sur le pas de sa porte, incapable de me mouvoir et de partir avec le semblant de dignité qu'il me restait. « Lâche ? Non. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, chéri. » J'accentuai volontairement le dernier mot, tentant de lui faire passer le message que s'il continuait les petits surnoms à connotation affectuo-moqueuses, j'allais rapidement laisser tomber le sang-froid et passer en mode contre attaque, un mode qui me semblait tout à fait naturel avec lui. « Je suis sûre que tu ne te serais pas fait prier pour faire de même et partir comme un voleur si tu en avais eu la possibilité. Cela dit, puisque tu es réveillé, comporte-toi en gentleman, offre le petit-déjeuner à ta chère Remy, ça remontera peut-être le peu d'estime que j'ai de toi. » Une proposition indécente qu'il refuserait probablement. Du moins l'espérais-je. Je le mettais au défi mais s'il le relevait, j'allais me retrouver contrainte de passer encore plus de temps avec lui. « Non, laisse tomber le petit déjeuner en fait, la vision d'Avery au réveil me coupe l'appétit. » One point. « Oh, pour te répondre... plus jamais. Considère que c'était un au revoir en bonne et due forme, ni plus ni moins. » Voilà, un au revoir, au revoir à plus d'un an et demi de couple, au revoir aux bons souvenirs et adieux aux mauvais, après ça, je pouvais partir sans regret et passer à autre chose et ne plus sentir mon estomac s'agiter à chaque fois que je me trouvais à moins de cinq mètres de lui. Il poussa le vice jusqu'à se lever, dans le plus simple appareil, et s'approcher de moi. Je détournai le regard. Aucune pudeur dans ce geste, je me voyais simplement mal le contempler de bas en haut. Après tout, il avait raison sur un point, son corps, je le connaissais par cœur et le voir nu ne me gênait pas outre mesure. Pour le lui prouver, je reportai mon attention sur lui, le scrutant, le détaillant du regard, un sourire appréciateur se dessinant sur mes lèvres. « Satisfait ? Crois-moi, si l'attirance ne reposait que sur le physique, je me jetterais sur toi, mais malheureusement, ta personnalité t'enlève tout charme. » Sa virilité allait en prendre un coup, pour sûr, j'admettais dans la même phrase que j'étais attirée par son physique et repoussée par sa mentalité. Contrairement à ce qui se disait sur les gens, le désir physique ne faisait pas tout, loin s'en fallait. Un simple détail, un défaut flagrant dans un caractère et toute attraction s'effaçant, laissant juste place à une aversion profonde. Je m'approchai de lui, féline, ne le quittant pas des yeux, une lueur fébrile dans mon regard. Nos corps se frôlèrent, un contact bref, avant que je ne passe à côté de lui, comme si de rien n'était, indifférente. Je saisis une pince, oubliée sur la table de nuit, l'attachant rapidement dans mes cheveux blonds avant de revenir à ma place, près de la porte. « J'avais oublié un truc. » fis-je, malicieuse, appréciant ce moment fugace où il se faisait avoir comme un bleu. Profite, profite, Remy, tu sais bien que dans cinq minutes à peine, il aura repris le dessus à coup de remarques frappées en plein cœur.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:13

Remy et Avery, Avery et Remy. A Julliard, tout le monde sait ce que ces deux prénoms veulent dire. Associés, ça ne présage rien de bon, dissociés, c’est pire. Je l’avais aimée comme jamais je n’avais aimé quelqu’un auparavant. Elle avait été la moitié de mon cœur, elle avait été la moitié de mon corps tout entier, la moitié de mon âme, la moitié de ma vie. Elle avait été la femme que j’adulais le plus au monde, celle pour qui j’aurais été prêt à faire n’importe, celle que je trouvais la plus belle. Bon, je dois l’avouer, elle n’a pas pris une ride et elle fait encore parti de mon top cinq des plus belles filles que j’ai croisé … ok, elle est dans le top trois. Je rends les armes, elle restera la plus belle jusqu’à la fin des temps mais ça, tu peux toujours courir pour que je te le dise un jour Remy. Elle exercera sur moi une attraction jusqu’à la fin de ma vie je crois, ma dernière pensée sera peut-être pour elle, nos destins sont irrémédiablement liés. Mais ne vous y détrompez pas, je ne l’aime plus … pas comme avant en tout cas. C’est une autre forme d’amour, un amour un peu plus fraternel si vous voyez le truc. Je ne veux pas qu’il lui arrive quoique ce soit, je ne veux pas que quelqu’un lui fasse du mal, et par conséquent je ne veux pas qu’un autre mec que moi l’approche. Et c’est là qu’intervient Lennybadass. Ce connard a peut-être trouvé en moi mon seul point faible. J’aurais aimé savoir me débarrasser de Remy, mais je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi. J’aurais voulu tirer un trait sur elle, qu’elle ne fasse plus parti de ma vie, mais c’était tout bonnement impossible. Et le résultat est là : j’ai passé la nuit à ses côtés. Seigneur. Passer la nuit avec Remy, voilà une chose qui ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps. Je ne pouvais pas dire si cela me plaisait ou non, ça m’était en quelques sortes indifférents, je ne l’a portais pas dans mon cœur pour cela à présent. Néanmoins, j’allais évidemment m’amuser de la situation, parce que je reste Avery même face à Remy … surtout face à elle en fait. « Attends, laisse-moi réfléchir, Lundi c’était Lena et elle puait l’alcool donc je ne me rappelle plus de son parfum, Mardi c’était … Maria, à moins qu’elle ne soit passée Mercredi, de toutes façons elle ne portait pas ce parfum. Ensuite nous avons eu Jane et Molly, qui elles, semblaient toutes droites sorties des ordures. Donc non, je t’aurais reconnue tout de suite. » J’avais fait semblant de réfléchir, bien que ce toutes ces filles soient réellement passées sous ma couette dernièrement, qui me va si mal. Non, je n’étais pas forcément connu pour être un grand bosseur et ma présence à Berkeley devait en énerver plus d’uns à qui j’avais pris la place, mais que voulez-vous, quand on a papa/maman qui suivent, on peut tout faire. « Qui ne tente rien n’a rien, effectivement. » Ca m’aurait grandement énervé si elle avait réussie à partir parce que je me serai posé la question pendant des jours. Est-ce que Remy et moi avons vraiment remis le couvert ? Cette perspective m’agaçait et j’avais perdu tout sourire. « Ce n’était peut-être pas le bon mot, on va plutôt dire que tu n’assumes pas d’être en ma compagnie. » Là par contre, ça me faisait mourir de rire. Parce que je savais qu’au fond d’elle, ma présence ne la dérangeait pas plus que cela, sinon qu’est-ce qu’elle foutait encore là ? C’est vrai, elle qui raconte sur tous les toits qu’elle me déteste au plus haut point et qui, finalement, me tape la discussion, c’est contradictoire. Elle m’invita, que dis-je, elle me força à lui offrir le petit déjeuner. Je crois que si elle ne s’était pas ravisée, j’aurais accepté, pour rigoler. Franchement, Remy et Avery qui prennent leur petit déjeuner ensemble, c’est pas le scoop du siècle ça ? « Si ça peut te rassurer, tu n’es pas une beauté au sortir du lit non plus. » Prends ça Bradford. Bon, j’avais un peu poussé le bouchon, puisqu’elle n’en restait pas moins belle, même à son réveil. Mais quand même, on ne m’attaque pas sur le physique. « Si après tout le, soit disant, mal que je t’ai fait tu es encore là dans ma chambre, c’est un signe tu crois pas. » J’aimais la faire sortir de ses gonds. Elle jouait à la fausse calme alors qu’elle n’avait qu’une seule envie : me cracher à la gueule. Crache Remy, crache, j’ai un lavabo pour me nettoyer et te voir t’énerver m’a toujours fait rire. Sadique ? Peut-être. Je voulus pousser le vice encore plus loin en me levant dans le plus simple appareil. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus aucune pudeur avec elle. « Je peux me taire, et je suis à toi pour toute la journée, tu en penses quoi mon ange ? » Je lui adressai un sourire. Je pouvais toujours rêver pour qu’elle accepte. Tout à coup, je ne sais pas ce qui lui prit, à notre Remy adorée. Alors que je trônais fièrement au milieu de la pièce, nu, elle s’approcha de moi. Elle s’approcha d’une manière qui signifiait : on se fait un remake bébé ? Et puis finalement non, elle détourna son regard et continua sa route pour aller récupérer une pince. Great. J’étais certainement grillé, puisque j’avais dû avoir la langue pendue tout le long de son chemin pour venir jusqu’à moi avant de revenir à la réalité. Elle voulait jouer, on allait jouer. Je pris mon téléphone portable et cherchai vivement la fonction « appareil photo ». Une fois celle-ci dénichée, je pris en photo Remy, puis moi, puis le lit. Trio d’enfer. « Attends, je cherche Lennon dans mes contacts et on reprend notre petite discussion. » Je n’allais évidemment rien envoyer, sauf si elle me chauffait là, j’en serais tout à fait capable. Je voulais juste voir sa réaction, si elle se fichait pas mal de Lennon ou si, au contraire, elle ne voulait pas qu’il soit au courant.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:34

Avery semblait d'humeur taquine, moqueuse même, à mes dépends, bien évidemment. Lorsque je lui envoyais une pique, il répondait par un autre sarcasme. Elle était loin l'époque où nous étions unis et à peu près amoureux. Moi je l'étais, sincèrement, profondément, éperdument. Lui... je n'en étais plus aussi sûre. Quel genre de personne peut clamer haut et fort aimer quelqu'un pour la tromper avec un tas de groupies qui n'attendaient que ça ? On est d'accord, personne. Mon regard balaya le plafond en signe d'agacement et d'impatience. Vas-y, énumère toutes tes conquêtes, je t'en prie, je ne le prendrais pas mal. « Et Timae, c'était quand ? Jeudi ou vendredi ? Ou peut-être les deux, même. Tu sais que t'es pathétique quand tu t'y mets ? Si ton but c'était de me blesser en me rappelant quel Don Juan tu fais, je dois malheureusement t'annoncer que ça ne marche pas » répliquai-je, piquée au vif. Ca ne marche pas, qu'elle disait, tu parles, la jalousie devait se lire sur mon visage à cette heure-ci et il devait bien rigoler. C'était pour cela que je ne voulais pas remettre le couvert avec lui, parce qu'il s'en servirait, en abuserait, pour pouvoir retourner le couteau dans la plaie, l'enfoncer plus profondément encore et me porter le coup fatal en plein cœur. C'était chose faite. Pas besoin de le nier, je n'étais pas remise de notre rupture, malgré tout ce que je pouvais bien dire et tout ce que j'avais envie de croire. Mais cela ne faisait pas de moi la dernière des idiotes, ma fierté et surtout mon bon sens m'intimaient de laisser couler. Je pouvais l'aimer et le haïr en même temps, j'en étais parfaitement capable et ces deux sentiments n'étaient d'ailleurs pas si éloignés l'un de l'autre. J'eus envie de rire en l'entendant dire que je n'assumais pas d'être en sa compagnie. Touché coulé, Avery, mon dieu, je suis démasquée, que faire. Un rictus se dessina sur mes lèvres avant de se transformer en rire moqueur. « Effectivement, je n'assume pas, tu es l'être le plus méprisable qu'il m'ait été donné de rencontrer. Je te déteste, Avery, tu entends ce que je dis ? Je te déteste, du plus profond de mon être, comme je ne détesterai jamais personne d'autre. Alors non, je n'assume pas, je n'ai pas envie d'assumer, je n'ai pas envie d'être dans la même pièce que toi et je me mortifie de savoir que j'ai pu me laisser aller le temps d'une nuit. Je te l'ai dit, considère ça comme une nuit d'au revoir, point, pas besoin d'épiloguer. » Je me mordis la lèvre, les yeux cette fois dirigés vers le sol. J'étais encore plus sujette à des changements d'humeur le matin, un moment amusée, l'autre moment dépitée, et voir son sourire vainqueur et conquérant sur le visage m'exaspérait. Oh, Avery, pourquoi tu fais ça, ça t'amuse de me voir prise au piège en train de me débattre entre mon affection passée et ma haine présente ? De toute évidence... Quant au fait que je ne sois pas une beauté au réveil, cela me passait complètement au-dessus. Contrairement à d'autres, je ne me prétendais pas meilleure, plus belle, plus talentueuse ou que sais-je que tout le monde. Et le mythe de la fille qui se réveille en étant déjà maquillée avec les cheveux en place n'existait pas. On ne voyait ça que dans les séries et les films pour que personne ne sache à quoi toutes ces stars ressemblaient au matin. Le cadet de mes soucis, donc, que j'accueillis avec un froncement de sourcil perplexe. « Grand bien m'en fasse. » me contentai-je de répondre, avant qu'il n'enchaîne par une autre de ses remarques énoncées pour le plaisir de m'humilier. C'était son grand jeu et j'étais sa partenaire de choix, enfonçons Remy, brisons-lui le cœur et continuons même après ça, c'est vrai que c'est tellement amusant. Cela dit, il marquait un point, qu'est-ce que je pouvais bien encore faire dans sa chambre lorsqu'il me suffisait de tourner les talons et de m'en aller la tête haute. L'espoir, peut-être, ce mince espoir qu'il puisse décider de se montrer aimable pour une fois, l'espoir de retrouver dans sa façon d'agir l'Avery que j'avais aimé et non celui que j'avais connu au départ. Un espoir qui serait bien vite déçu, je n'avais été qu'une passade, le véritable Richard-Young était celui que j'avais devant les yeux, arrogant, imbu de lui-même, moqueur, et prêt à écraser tout le monde à commencer par moi. Il venait de me clouer le bec et de gagner la bataille, mais pas la guerre. « Un signe ? Je me demande bien lequel. Celui que je suis encore folle amoureuse de toi ? Oh oui, Avery, je suis raide dingue de toi, tu es le plus beau, le plus intelligent et le plus incroyable garçon au monde. On ne se demande pas pourquoi je couche avec ton ex meilleur ami dans ce cas. » crachai-je, désireuse de lui rendre la monnaie de sa pièce. Mon ange. Je dus fermer les yeux quelques secondes pour reprendre un semblant de contenance tant j'étais toujours faible à ce genre d'appellation dont il usait et abusait à chaque fois. Si la proposition avait été sincère et sans arrière pensée, j'aurais pu envisager d'accepter, mais tout ce qu'il voulait c'était me tendre un bâton pour m'éviter la noyade et me l'ôter au moment où mes doigts le frôleraient, me faisant couler avec. « J'en pense que je ne suis pas intéressée » fis-je en récupérant ma pince, avec toute l'indifférence dont j'étais capable. « Et rhabille-toi, je te prie. Je ne te savais pas exhibitionniste à ce point. » Et surtout qu'en me trouvant si proche de lui, dans son plus simple appareil, j'étais plus faible que jamais. Il aurait été si facile de m'approcher de lui, de laisser mes doigts caresser son dos, de l'embrasser et de recommencer... Voyons Remy, un peu plus de volonté, que diable. Je chassai cette idée de ma tête tandis que le spécimen prenait un triptyque en photo, moi, lui, le lit, avant de suggérer de l'envoyer à Lennon. Vas-y, je t'en prie, fais-toi plaisir. Si tu es assez stupide pour croire à ce qu'il dit, tu atteint le sommet de la connerie. « Pas de problèmes, amuse-toi. J'adorerais qu'il passe me récupérer dans ta chambre et qu'il s'en aille avec moi en te narguant. Alors vas-y, envoie-lui, cela ne me pose aucun problème et ça ne lui en posera pas non plus. » Mes yeux plongés dans les siens, je ne cillai pas, pas une seule seconde, attendant de voir l'ombre d'une réaction apparaître sur ses traits.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:39

J’étais le maître pour cacher mes émotions, personne ne pouvait me battre à ce petit jeu. Nu devant Remy, je n’avais qu’une seule envie, que cela recommence. La sigma était la meilleure amante que je n’avais jamais eue et restera pour encore longtemps ma relation la plus stable et la plus sérieuse. Je crois que même si nous étions amenés à nous perdre de vue, je n’oublierais jamais son visage, son regard, son corps si parfaits. Elle était pour la perfection, niveau beauté j’entends parce qu’au niveau caractère, j’ai déjà trouvé mieux. Même si je jubile lorsque l’on me tient tête, lorsque j’ai l’impression que je ne contrôle pas totalement la situation, j’aime les femmes qui écrasent et se laissent faire, Remy ne fait pas partie d’elles. Remy est tout sauf une femme soumise, contrairement à toutes les autres que j’ai pu avoir dans mon lit. C’est ça, en plus de son physique, qui m’a attiré chez elle. J’avais enfin trouvé quelqu’un qui m’arrivait à la cheville, et même plus haut. J’avais enfin trouvé quelqu’un qui allait me rendre heureux, mais elle a tout gâché. Elle m’avait fait du mal, elle en avait eu en retour. Comme ça la boucle est bouclée, on en parle plus. Dommage. Combien de fois par mois je me répétais ce mot ? Combien de fois je me suis dit que si j’avais des enfants je voudrais qu’ils aient du sang Bradford ? Mais non, c’était totalement impossible. D’une parce que je n’étais plus amoureux, j’étais juste attiré, et deux parce que c’était également son cas. Au lieu de me remercier de l’avoir fait monter une énième fois au septième ciel, mademoiselle se rebiffait. Du Remy pur et dur, elle ne voyait que les défauts de ma personne, nombreux j’en conçois, au lieu de voir tout ce que cette nuit lui avait apporté de positif. « Ca fait bien longtemps que c’est terminé avec Timae, tu devrais revoir tes sources ma chère. Il est évidant que toi tu ne m’as jamais blessé. Tu es une sainte, j’avais oublié. Tu devrais songer à partir dans un couvent, ça me ferait des vacances par la même occasion. » Ne plus la revoir ? Jamais ? Non je ne pouvais pas la laisser partir dans un couvent, mais en même temps je ne pouvais pas lui dire que je voulais qu’elle reste. Vous saisissez ? C’est compliqué, je sais mais c’est là tout le charme de la relation Bradford-Richard. Que serait notre quotidien si nous n’étions pas amenés à nous croiser dans la rue ou dans nos chambres respectives ? Il serait bien morne, je m’ennuierais presque pour ma part. Notre conversation, comme d’habitude, était un concours de celui qui enfoncerait l’autre plus bas que terre. Chacun avait ses faiblesses et l’autre les connaissaient par cœur. Je connaissais Remy comme ma poche, les moindres parcelles de son corps et de son esprit ne m’étaient pas étrangères. Cacher l’attirance que j’avais pour elle était donc encore plus difficile. Elle reprit en me faisant une litanie sur tout ce que j’avais de mal en moi, sur tout ce que je lui inspirais bref, à l’entendre j’étais le diable en personne. Coucher avec le diable n’est pas forcément conseillé ma pauvre Remy. « Tu couches avec moi, tu me demandes le petit-déjeuner, cela fait dix minutes que l’on discute, je suis nu, et après tu vas me faire croire que je suis l’être le plus détestable qui soit ? Je ne couche pas avec les gens que je hais au plus profond de moi-même, au mieux ils se prennent un poing dans la figure. » Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’avais l’impression qu’elle et moi étions dans la même situation. Nos corps se voulaient, nos esprits ne se voulaient pas. Sinon, pourquoi aurions-nous couché ensemble ? Visiblement nous avions du un peu trop boire et quand on abuse de la boisson, l’esprit ne suit plus et c’est là que le corps prend la suite. Dis donc, nous devrions songer à être bourrés plus souvent parce que cette conversation est vraiment très intéressante. Je voyais le visage de Remy, elle rageait. Et plus elle rageait, plus j’exultais puisqu’à la fin, comme à chaque fois que j’avais une conversation avec quelqu’un, je gagnais. J’étais trop fort, trop puissant, rien ni personne ne pouvait m’arrêter. Sauf peut-être elle. Encore et toujours Remy, encore et toujours elle. Je crois que dans la vie je n’ai pas beaucoup de points faibles, mais elle en est un. D’habitude, lorsque quelqu’un ou quelque chose m’empêche d’avancer, je le supprime de ma vie, mais il faut croire qu’avec elle j’en ai décidé autrement. Il m’est tout à fait impossible de la sortir de ma vie, je ne peux pas me dire que je ne la reverrais plus. Si je voulais vraiment que ce point faible n’existe plus, je n’avais qu’à repartir sur New York, ou pourquoi pas à Londres. Mais non, je restais là. Remy restait dans cette pièce, et moi je restais dans sa vie. Je crois qu’on ne pouvait pas être plus clair, chacun ne pouvait se passer de l’autre. Dis comme ça, ça fait un peu bizarre. Disons que j’ai constamment besoin de savoir qu’elle est en vie, qu’elle va bien et que personne ne lui fait du mal. C’est en grande partie à cause de ce sentiment qu’une partie de mon âme la déteste : elle a un contrôle sur ma personne. Si infime soit-il, je ne suis pas totalement libre de mes mouvements, mais il faut croire que je le cherche, en restant à San Francisco. « Ça va ? Tu as finis ton petit baratin à deux centimes ? Tu me détestes, je te déteste, point barre. Et de toutes façon, que tu le veuilles ou non, j’ai fait partie de ta vie. » Je n’avais pas relevé pour Lenny. Et je faisais tout pour montrer que je n’étais pas blessé alors que c’était bien le contraire. Je ne pouvais concevoir qu’elle couche avec ce connard. Je le déteste vraiment pour le coup. Il avait autrefois été mon fidèle acolyte mais maintenant il est devenu mon pire ennemi. Remy avec Lenny ? C’était peut-être le truc qui me faisait le plus mal actuellement, s’ils couchent toujours ensemble cela va de soi, car Lenny était connu pour sa faculté à se lasser des femmes qui passent dans son lit. « C’est bien dommage, surtout que je n’ai pas grand-chose à faire aujourd’hui. Alors quand tu seras parti je vais rester seul, dans ma chambre, à rien faire. » C’était une incitation à remettre le couvert, une fois de plus. On ne me referait pas, m’envoyer en l’air, qui plus est avec Remy, ne me rendait que plus heureux. Constatant que j’étais encore nu, je me rhabillais en quatrième vitesse. Enfin … que le bas. Allez Remy, tu vas bien te laisser tenter une nouvelle fois. Je jubilais, ça ne me causait pas le moindre souci de coucher avec elle, bien au contraire ! Ce qui me dérangeait le plus, c’est quand je me retrouvais, comme maintenant, con. Elle s’était approchée de moi, pour finalement détourner le regard. Une torture. Alors je voulus lui rendre la monnaie de sa pièce en envoyant ces si beaux clichés à Lennon. Je n’en fus pas capable. Je voulais attendre que Lennon l’apprenne par lui-même, ce jour-là allait être drôle et je sentais que j’allais devoir refaire un petit tour aux urgences pour m’arranger le nez. Au lieu de répondre à Remy, je laissais tomber mon portable sur le lit et poussai un soupir d’exaspérèrent. « Qu’allons-nous faire maintenant ? »
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptyMer 5 Sep - 20:46

J'avais lancé le sujet Timae plus par défi que par réelle envie, rien que le fait de prononcer son nom sonnait comme une torture dans ma bouche. C'est moche comme prénom, Timae. Je sais, c'est immature et indigne de moi de raisonner comme ça, mais sérieusement, elle ne pouvait pas se contenter de se taper son petit Lennon et de laisser mon copain tranquille, c'était trop lui demander que d'avoir un peu de respect pour la petite amie, à défaut d'avoir du respect pour Avery ? J'étais néanmoins curieuse de savoir ce qu'Avery allait bien pouvoir répondre à ça. Je fus relativement déçue, je m'attendais à encore un peu plus de mordant dans cette discussion et au lieu de ça, je restais sur ma faim. Sa remarque sur la véracité de mes sources me donna la furieuse envie de rire, d'un rire jaune et très sarcastique. Amusant lorsque l'on savait quelles étaient ses sources à lui. Ce qui m'amena à penser à une autre personne que je ne portais pas dans mon cœur, loin s'en fallait. Mieux valait pour June qu'elle continue à se faire discrète, autrement je n'hésiterais pas à mettre mon pacifisme de côté pour aller lui coller une baffe dont elle se souviendrait. Cadeau pour avoir détruit mon couple, bitch. « Parce que c'est vrai que tes sources à toi sont tellement plus fiables... » rétorquai-je en balayant le plafond du regard, agacée. « Toi, blessé ? C'est là que je dois rire ? Tu ne peux pas être blessé, Avery, pour ça il faudrait que tu aies un cœur. Je ne suis pas une sainte et je ne prétends pas l'être, mais je ne supporte pas qu'on m'accuse de quelque chose que je n'ai pas fait. Non. C'est moi qui suis arrivée la première à Berkeley, si quelqu'un doit partir, c'est toi. » Mon regard lançait des éclairs, mes bras furieusement croisés contre ma poitrine. Petit à petit, je sentais la moutarde me monter au nez et je finirais bientôt par ne plus être capable de parler calmement. C'était là l'un de mes plus gros défauts, incapable de masquer mes émotions, je me laissais envahir par elles au point de perdre tout contrôle. Et ça, Avery le savait très bien, et pire, il me provoquait volontairement. Peut-être se disait-il que je succomberais une nouvelle fois si j'étais hors de moi. En toute honnêteté, je n'aurais même pas eu besoin d'être énervée pour me jeter sur lui, encore aurait-il fallu qu'il ne soit pas un tel crétin. « Je ne sais pas, je dois être stupide, j'ai cru pendant une seconde que je pouvais t'accorder le bénéfice du doute et penser que tu n'étais pas qu'un mec arrogant et imbu de lui-même. Je me suis dit que je parviendrais peut-être à retrouver le Avery dont j'étais amoureuse... mais non. J'ai bien cherché, je ne le trouve pas. Oh et pour le petit-déjeuner, c'était une boutade, une plaisanterie, du sarcasme, tu saisis ? » Je parlais à une vitesse dingue, ne m'arrêtant pas même une seconde pour reprendre mon souffle. La mission consistait à pouvoir déverser ma fureur sans qu'il ne m'arrête, car plus il m'arrêterait pour me renvoyer la balle, plus il serait difficile pour moi de balancer tout ce que j'avais sur le cœur. « Si tu n'es pas l'être le plus détestable qu'il soit, en tout cas sois assuré que tu es l'être que je déteste le plus au monde. Ca ne veut pas dire que si tu continues à te trimballer nu je ne vais pas finir par craquer et te sauter dessus, mais dans l'intervalle, je te déteste toujours autant, nuit ensemble ou non. » ajoutai-je, mes yeux plantés dans les siens, pour m'éviter de dévier ma trajectoire. Les yeux, Remy, les yeux, juste les yeux, rien que les yeux, fais-lui sentir ton mépris. Afin de ne pas faiblir, je finis par détourner entièrement le regard, le laissant se balader vers la droite, détaillant le moindre décor dans cette chambre. Je me sentais quelque peu honteuse, je venais de dire dans la même phrase que je le détestais mais que je risquais de craquer à nouveau, quelles étaient les possibilités qu'il continue à se pavaner nu pour le plaisir de me faire succomber à l'atroce tentation à laquelle j'étais soumise ? Pas besoin de répondre. Il allait se faire un plaisir de continuer. « Et j'ai fait partie de la tienne. Merci Avery pour ce constat très recherché. Je ne déteste pas, t'es juste insupportable. » Je venais de contredire tout ce sur quoi j'avais formellement insisté précédemment, mais je n'y pouvais rien, mes pulsions prenaient le contrôle sur mon cerveau, me laissant telle une pauvre idiote en face de son ex à clamer haut et fort qu'elle le déteste alors que tout son corps ne rêve que de poursuivre l'aventure d'une nuit. Je poussai un profond soupir, le désarroi se lisait sur mon visage. Richard-Young, tu es un cauchemar ambulant, sache-le. Sa dernière phrase était une invitation pure et simple à remettre le couvert. Tais-toi, bon dieu, tais-toi, parce qu'il va devenir de plus en plus difficile de franchir les quelques pas qui me séparent de la porte de ta chambre. Il finit par mettre fin au supplice en se rhabillant à moitié. Excepté que je voyais avec une facilité déconcertante qu'il n'allait probablement pas me laisser partir avant d'avoir tout tenté pour me remettre dans son lit et que stupide comme j'étais, j'allais me faire avoir comme la dernière des imbéciles. « J'espère que tu t'amuseras bien, à ne rien faire. Pour ma part j'ai beaucoup de choses de prévues, notamment quelques unes qui impliquent Lennon. Je ne te fais pas de dessin » répondis-je d'un ton très arrogant qui ne me ressemblait absolument pas. Il avait cette fâcheuse tendance à déteindre sur moi et le petit agneau que j'étais devenait le grand méchant loup chaque fois que je me trouvais en sa compagnie. D'un autre côté, pour ma défense, c'était probablement la seule chose qui pouvait vraiment le faire réagir ne serait-ce qu'un tant soit peu. Lennon était probablement la personne qu'il haïssait le plus au monde, il suffisait de voir le nombre de fois où ils en venaient aux mains – chaque fois qu'ils se croisaient, en fait. Je faisais pâle figure à côté. Il ne mit néanmoins pas sa menace à exécution, laissant son portable de côté. Apparemment, j'avais fait mouche, il ne voulait pas que Lennon l'apprenne. Jalousie, peut-être ? Ca ne m'aurait même pas étonnée. Aussi surprenant que cela pût sembler, c'était là l'un des pires défauts d'Avery, amusant lorsque l'on connaissait sa tendance à ne pas rester fidèle. Qu'allons-nous faire maintenant ? A toi de me le dire, personnellement, je me vois bien partir d'ici et mettre de côté mes pulsions d'adolescente. Un silence pesant s'installa quelques secondes, de très longues secondes où nous nous dévisagions en chiens de faïence, attendant le moindre mouvement de l'autre sans rien oser de son côté. Je fus la première à rompre la tension latente. Le besoin, l'envie vital de le posséder pour moi rien qu'une dernière, ultime fois, me fit craquer. La scène ne prit en tout et pour tout qu'une demi seconde mais pour moi, elle aurait tout aussi pu se passer au ralenti tant chaque pas me coûtait. Je déposai mon sac précipitamment, le lâchant vulgairement à côté de l'endroit où je me tenais avant de m'avancer vers lui. Mes lèvres avides cherchèrent les siennes, l'emprisonnant quelques secondes dans une étreinte passionnée. Remy, ou l'histoire de la fille qui n'avait aucune once de volonté. « Si tu fais le moindre commentaire, je te tue, t'as compris ? » finis-je par dire avant de l'embrasser à nouveau avec fougue, presque avec hargne.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptySam 8 Sep - 14:33

Je ne savais pas trop où cette conversation allait nous mener. Nous en avions déjà eu des tas qui lui ressemblaient. Quoique, cela faisait pas mal de temps que Remy et moi n’avions pas couché ensemble. Nous nous aimions, nous nous détestons. Personnellement je ne suis pas très sûr d’où nous en sommes tous les deux, mais je vis avec. Je ne ressens absolument pas le besoin qu’elle et moi reformions un couple, mais je dois dire que sa présence quotidienne à mes côtés me manque parfois. Parce qu’elle est la meilleure. Remy est la meilleure fille qui existe sur cette planète, et de loin. Je n’étais pas du genre nostalgique mais si je devais citer un moment dans ma vie où j’avais été heureux, ce serait avec elle. Elle avait été certainement l’une de mes seules conquêtes à m’aimer pour ce que j’étais vraiment, pour ce que j’avais dans la cervelle. Elle n’était pas comme les autres, elle me regardait avec tendresse, elle ne me blessait pas – enfin presque – je crois qu’on peut dire que j’ai été amoureux. Avery le sans-cœur en a en fait un. Tous mes ennemis peuvent aller se faire voir, j’ai bien quelque chose qui bat dans ma poitrine. J’étais même persuadé que Remy aurait été capable de tout pour moi. Elle avait déjà montré quelques bribes de cela en me défendant becs et ongles à Julliard, ou plutôt en ne me dénonçant pas, moi qui venait de mettre le feu à l’université. Si elle n’avait pas été là, j’aurais certainement fait un petit séjour en prison mais elle avait nié connaître le fautif alors que le doyen savait qui c’était et n’attendait qu’un hochement de tête pour me virer de l’université. Ce hochement de tête ne vint pas et Remy se fit virer. Le début de la descente aux enfers de notre couple, je crois. Car même si j’étais certain qu’elle m’avait trompé à de nombreuses reprises, je crois que j’ai commencé à le faire moi-même de plus en plus souvent après cet évènement, après que Remy ne soit partie de New York. Elles ont été nombreuses à passer dans mon lit après cet évènement et depuis, plus jamais je n’ai pu me passer de cette présence féminine le soir, lorsque je m’endors. « Il semblerait que oui. Timae, Nattéo. Un partout de toute façon. » C’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Madame n’appréciait pas ma petite escapade avec Timae alors qu’elle s’était envoyée en l’air l’Alpha le plus pathétique qui puisse exister. Niveau logique, j’ai connu mieux de ta part Remy. « Si je n’avais pas de cœur, je ne serais pas là devant toi, en train de te parler. On en apprend ça en primaire Remy chérie. » lui dis-je en sortant le sourire le plus ravageur que l’on me connaisse. Elle ne pouvait résister à ce sourire. « Arrête un peu de jouer à ce petit jeu, tu m’as trompé, je t’ai trompé. Je vais rester ici aussi longtemps que je le désirerais. » Remy m’agaçait au plus haut point lorsqu’elle évoquait Nattéo et je ne cachai pas mon air dédaigneux lorsque j’évoquai nos tromperies. Nous n’étions pas programmés pour être le couple parfait. De toute façon, ce dernier n’existe pas. La relation Avery/Remy était faite pour être semée d’embûches, pour que nous nous aimions, pour que nous nous détestions, pour que nous recouchions ensemble. J’en étais persuadé, nous étions liés à jamais. Elle avait le seul amour de ma vie, et j’espérais être le seul qu’elle n’a jamais eu. J’espérais garder de l’importance pour elle, ça me faisait rire. Jamais tu n’arriveras à te débarrasser de moi Remy, tu entends, jamais. D’abord parce que je ne partirais pas, et ensuite parce que toi-même tu ne le veux pas, je le sais. « C’est que tu deviendrais presque niaise darling. Ça tombe bien, j’aime quand on me rabâche à longueur de journée que l’on m’aime. Tu veux me faire plaisir ? Dis-moi que tu m’aimes. » J’avais fini au bord de l’explosion de rire. Remy me dire qu’elle m’aimait ? La bonne blague. D’une part parce que là, tout de suite, elle ne m’aimait pas et d’autre part nous n’étions, ni elle ni moi, pas du genre à dévoiler nos sentiments comme cela. Plus elle me parlait, plus j’avais envie de rire. Elle me détestait, elle ma haïssait, mais nous venions de coucher ensemble et elle rêvait de recommencer, j’en étais sûr. « Je suis ravis de voir que je suis le premier dans un domaine, c’est déjà bien. Si ça peut te rassurer je te déteste toujours énormément. » Oui, il n’y avait pas d’autres mots. Nous étions sur la même longueur d’onde. Nuit ou pas, je la détestais autant, je lui reprochais toujours d’être partie avec ce Nattéo. Cela ne changeait rien. Je soupçonnais Remy d’avoir voulu me faire du mal en évoquant Lenny. En tous les cas, c’était gagné. Je le détestais plus que je ne détestais Remy, c’est dire. Lennon était l’être le plus exécrable vivant sur cette planète si quelque chose était amené à lui arriver, je ne m’en porterais pas mal. C’est moche de vouloir qu’il arrive des malheurs aux autres mais bizarrement j’étais persuadé que lui aussi voulait que je disparaisse. Sauf que non, jamais je ne le laisserais gagner, jamais je n’abandonnerais. Je serais toujours là pour lui pourrir, la vie. Je serais aux premières loges même. Je ne relevai pas. Oui, j’étais insupportable. Je le savais. Mais c’est comme ça et on ne me changera pas. J’aime faire ce que je veux, j’aime faire payer aux gens qui m’ont fait du mal, j’aime ma vie en fait, il n’y a rien de plus à dire. Et pour rien au monde je ne l’échangerais avec quelqu’un d’autre parce que je m’éclate à enfoncer plus bas que terre Lenny et Remy, c’est un jeu, ni plus ni moins. Un jeu que je compte bien remporter haut la main, cela va de soi. « Lennon, Lennon, toujours Lennon. T’as que ce prénom à la bouche alors file rejoindre ton amoureux si t’en as envie. » Elle me faisait du mal, beaucoup de mal en l’évoquant mais je me promis de rester digne en ne montrant pas à quel point je rageais mais quelque chose me disait qu’elle savait à quel point cela pouvait m’atteindre. Revery, le premier qui blesse l’autre à gagner. A ce petit jeu nous étions presque ex aequo sauf que pour relancer la partie, Remy ne me blessa pas, bien au contraire. Balançant son sac à terre, elle se rua sur moi et, sans que je ne puisse rien faire, m’embrassa fougueusement comme je ne l’avais jamais vu faire depuis un bout de temps. Sentir ses lèvres sur les miennes fut la plus belle des sensations, une sensation que j’avais presque oubliée alors que je l’avais probablement ressentie il y a quelques heures de cela. Soudain, tout se calma et on m’ordonna de ne rien dire, de ne rien gâcher. « J’avais oublié à quel point tu embrasses bien. » Je n’avais pas pu me retenir et puis franchement, pour une fois que je fais un compliment tu ne vas pas me le reprocher Remy. Quelques secondes plus tard nous étions repartis, nos langues s’entremêlant comme jamais. Grâce à mes bras, je la serrais contre moi, je ne voulais plus qu’elle parte, ma bouche ne voulait pas sortir de la sienne et cela dura de nombreuses secondes. Cela dura jusqu’au moment où je poussai Remy sur mon lit, prélude de ce que nous allions faire dans quelques secondes. Elle me toisa d’un air inquisiteur. Fais pas l’innocente, je suis sûr que tu en as envie mon ange.
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MessageSujet: Re: avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye avery&remy • it's a night for passion but the morning means goodbye EmptySam 8 Sep - 19:32

Allait-il un jour me croire lorsque je lui disais que je ne l'avais jamais trompé avec Nattéo, que Nattéo n'avait toujours été qu'un ami et que la preuve, la seule fois où l'on avait franchi le pas, nous avions du nous retenir pour ne pas rire tant la situation était gênante ? Je vouais un grand culte à l'amitié, c'était là l'un des compliments que l'on m'adressait le plus souvent. J'étais loyale envers mes amis et pire, sans eux, je n'étais absolument rien, qu'ils soient de sexe féminin ou masculin, peu importait. Apparemment, mon évidente proximité avec Nattéo faisait jaser et si en temps normal je ne m'en serais pas préoccupée, lorsqu'elle avait eu un tel impact sur mon couple, j'avais hésité à ne pas m'éloigner de lui. Et puis, à quoi bon ? C'était mon ami, et je n'allais certainement pas m'éloigner de lui pour faire plaisir aux langues mal avisées de cette université. Au contraire, agir de la sorte aurait révélé qu'il s'était passé quelque chose entre nous. Autant dire que la situation entre Natteo et Timae n'était absolument pas comparable, contrairement à ce qu'il tentait de me prouver depuis notre séparation. Incapable d'entendre ce que j'avais à dire, il balayait ma défense par une autre attaque, sans jamais ne serait-ce que m'accorder le bénéfice du doute. June avait eu ce qu'elle voulait, semer le trouble et ôter toute confiance, base fondamentale d'un couple. La seule chose dont j'étais certaine, quoiqu'il en soit, était qu'il m'avait trompée et à de nombreuses reprises. J'aurais pu lui pardonner, d'ailleurs je l'avais fait, même en m'en doutant, je ne l'avais pas quitté, par stupidité, probablement, par amour, diraient d'autres, mais j'étais restée là, à l'attendre les yeux béats d'admiration. Qu'est-ce que je pouvais être idiote quand je m'y mettais. Lui, il passait du bon temps, il me trompait à la vue de tout le monde, et il avait le culot de me larguer en croyant à des mensonges. Et encore une fois, je me retrouvais à tenter de me défendre et à faire en sorte qu'il me croie, pour une fois, qu'il croie simplement la vérité. « Pourquoi t'as envie d'y croire tellement fort, que je l'ai fait ? C'est pour te donner bonne conscience et te dire qu'après tout, t'as le droit de me tromper parce que je l'ai fait ? Mais il est là, le problème, Avery, moi je ne l'ai pas fait, je ne t'ai pas trompé et encore moins avec Nattéo. Dis-moi, qu'est-ce que j'aurais à y gagner de continuer à mentir alors qu'on n'est plus ensemble ? Au contraire, je pourrais avouer que je me le suis tapé et que je t'ai trompé avec grand bonheur, mais je ne peux pas le faire parce que ce n'est pas le cas, tu comprends ? CE N'EST PAS LE CAS. J'ai été FIDELE, une qualité que de toute évidence tu ne possèdes pas. » Ma voix tremblait tandis que mon ton s'élevait. Comme à chaque fois que le sujet revenait sur le tapis, je m'énervais, me sentant terriblement impuissante et frustrée que l'on ne me croit pas. J'étais comme ça, j'avais besoin que les gens me croient, surtout lorsque je disais la vérité, et je me retrouvais à brasser du vent, parce qu'on ne me croyait pas. Et venant de lui, c'était d'autant plus agaçant. « Lâche ce ton condescendant."  répliquai-je, piquée au vif. « JE NE T'AI PAS TROMPEE, mais tu comprends ça ?! Ou t'es trop stupide pour intégrer ? » Cette fois-ci, mes cris avaient du faire trembler les murs, j'étais furieuse, incapable de maîtriser mes émotions les plus vives. Je sentais même mes yeux s'embuer, des semblants de larmes que je ne laisserais jamais couler, bien trop fière pour lui montrer à quel point j'étais blessée qu'il ne me fasse pas confiance. Je les balayais d'un geste rageur. Nos rapports étaient à l'image de notre couple, passionnels. Je ne savais pas faire dans la demi-mesure, avec lui, tout chez Avery m'agaçait, m'exaspérait même, et je me retrouvais dépendante de mes émotions, à ne pas savoir feindre l'indifférence, tandis que lui y arrivait parfaitement. « As-tu seulement noté que j'ai employé le passé ? Loin de moi l'envie de te donner un cours de conjugaison, mais par définition le passé, c'est quand ce n'est plus d'actualité. Je t'aimais, ou en tout cas je le pensais, mais à l'heure actuelle, tu m'inspires à peu près tout sauf de l'amour » répondis-je en retrouvant un semblant de calme. Je n'avais aucun problème à assumer que j'avais été amoureuse, contrairement à lui qui semblait toujours s'en défendre avec sarcasme. Mon problème était que je n'assumais pas d'avoir encore des sentiments pour lui. Etait-ce de l'amour ? Je n'aurais su le dire. L'amour c'était un sentiment beau, pur, à des années lumières de ce que j'éprouvais pour lui. Je n'arrivais simplement pas à me défaire de notre histoire malgré toute ma bonne volonté, et ma présence ici n'était que le résultat de ce conflit de l'esprit, un test, pour vérifier mes limites ou l'intensité de mes sentiments pour lui. Et je devais admettre honteusement que malgré le mal que je me donnais pour parvenir à l'oublier, j'étais encore beaucoup trop dépendante d'Avery. « Tu me détestes toujours énormément ? Je me demande bien pourquoi. Je ne suis peut-être pas une sainte mais la seule qui soit en droit de détester l'autre c'est moi, ne va pas me faire croire que je t'ai brisé le cœur, surtout lorsque je n'ai rien fait pour. Laisse-tomber tes sarcasmes, Richard, ça te devient répétitif et lassant » fis-je, lasse de nous voir nous disputer constamment. Il n'y avait que comme cela qu'on daignait accorder de l'attention à l'autre. Des explications comme deux adultes matures et responsables ? Impensable, avec lui. Son seul talon d'Achille se nommait Lennon et c'est avec un plaisir non dissimulé que je frappais en plein de dents, féroce comme je ne l'étais que rarement et seulement en sa compagnie. Je sentais la jalousie poindre à l'horizon, son ton abandonnant le sarcasme pour se charger d'animosité. Lennon, Lennon, Lennon, et là, tu la sens ta foutue jalousie ? Tu le sens, que t'as mal ? Alors imagine pour moi, ça te donnerait une vague idée de ce que j'ai pu ressentir et de ce que je ressens encore, avais-je envie de lui balancer, mais je me retins. Il était plus amusant de le voir patauger dans des sentiments dont il se croyait dépourvu. « Ca te pose un problème que je parle de lui, Avery ? Ca t'agace, pas vrai, d'être victime de sentiments aussi pathétiques que la jalousie ? Tant mieux. Démerde-toi avec ça. » Mon regard planté dans le sien, je ne cillai pas, lui laissant ce plaisir, avant que prise par mes pulsions, je me jette à son coup avec l'énergie du désespoir. L'embrassant passionnément, je ne répondis même pas à son compliment, perdue dans l'intensité du moment, comme si ce baiser était le dernier que j'échangerais jamais avec lui. Je le sentis me pousser sur le lit et c'est à cet instant précis que je réalisai ce que j'étais en train de faire. Lui donner une nouvelle fois l'avantage, mettre à mal toute mon argumentation sur le pourquoi du comment je ne voulais plus jamais rien avoir à faire avec lui. Aussi dur que cela fut, je mis tout mon courage à ne pas succomber une fois de plus. « Arrête. » l'interrompis-je, tandis qu'il semblait prêt à continuer dans un tout autre registre. Il donnait l'impression de ne pas m'avoir entendue, ce qui m'obligea à poursuivre. « Avery, arrête. Tu veux que je te dise quelque chose ? Je t'offrirai mon corps le jour où toi tu m'offriras ton cœur. En attendant... Je préfère coucher avec quelqu'un qui ne cherche pas à m'enfoncer au plus bas et à me faire du mal. Je vais chez Lennon ». Je venais de porter le coup de grâce et bien qu'honteuse, je devais admettre que j'étais relativement fière de moi sur ce coup-là, de ne pas avoir cédé à mes impulsions primaires en laissant la raison reprendre le dessus. Je déposai un chaste baiser au coin de ses lèvres, avant de me relever de son lit et de quitter la pièce, en prenant soin de ne pas lui lancer un dernier regard.
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