between the drinks and subtles things, the holes in my apologies, i'm trying hard to tell how much i care about you.

L’horloge m’indiquait qu’il était déjà onze heure, alors que je ne me rappelais même pas avoir vu cette journée passer. C’était un cercle vicieux, de rester chez soi, de s’emmerder royalement, prendre deux repas, écouter la journée, prendre une douche et retourner au lit. Ça ne m’arrivait pas très souvent, de rester comme ça, à ne rien faire, mais j’avais favorisé cette option pour la journée. Trente minutes plus tard, alors que je commençais à avoir sommeil, les deux yeux fermés et mon nez écrasé contre mon oreiller, j’entendis mon téléphone vibré. Me levant en sursaut presque, j’y découvrir un texto venant de Léonie, qui me demandait de la rejoindre à l’extérieur. À cette heure? Mais qu’est-ce qui se passait, bordel? Bon, j’étais étonné, mais j’irais, sans problème. J’avais déjà passé cette journée assez emmerdante, qu’un peu de compagnie – même si elle avait besoin de moi pour me parler de ses problèmes ou autre -, je m’en régalerais de bon cœur. M’habillant d’un jeans et d’un t-shirt rapidement, j’épargnai les chaussettes pour entrer le plus rapidement dans mes chaussures, je me dirigeais vers l’extérieur des résidences, pour me retrouver dehors, en moins de quelques minutes. Bon, je l’avais fait poiroter quelques minutes, je le sais bien, mais j’avais fait le plus rapide possible. Marchant à peine, je la vis non loin d’où j’étais, la voyant non en larmes, rien de ça qui pouvait être alarmant du moins. « T’as de la chance que j’sois ici. Normalement j’aurais été dormir à mon appartement, mais j’étais trop lâche pour m’y rendre, donc. » dis-je, parsemé d’un sourire qui ne voulait pas dire grand-chose. Notre relation, à moi et Léonie, avait toujours été complexe. Difficile de savoir trop quoi en penser, comment agir. Cette amitié qui nous unissait était intéressante, mais certaines choses qui s’étaient passées, me hantait encore. Comme cette soirée où, habitée par l’alcool, elle s’était permis de me faire un bon nombre d’avance. Pourquoi avoir refusé, me direz-vous. Je n’en sais rien. J’ai juste cru que cette femme méritait un peu de respect et que j’étais meilleur que tout ce que les gens pouvaient penser à mon sujet. Certes, si elle essayait de nouveau, je ne serais pas ce parfait gentleman qui l’empêche d’épanouir ses désirs, hum. Et pourtant, dans toute cette histoire, j’avais beau chercher ce qui était complexe, je ne trouvais pas. Oui, l’alcool l’avait poussé vers moi, mais ce n’était pas pour autant qu’une attirance de sa part était née. Oui, cette femme avait un joli minois, je ne dirais pas non à quoi que ce soit. Mais je crois que depuis ce jour, où elle s’était presque offerte à moi, les choses étaient obligées d’être ambiguë de la sorte. Même si je me disais sans cesse que ces regards perdus dans les miens ne voulaient rien dire, je savais que je m’inventais une belle connerie. Et qui sait, peut-être qu’un jour, ce mystère serait résolu. Qu’on saurait enfin, qu’est-ce qui nous unissait vraiment de cette façon. Que je le sache aujourd’hui comme dans un an, ça ne me dérangeait pas. Je resterais seulement très intrigué. Et ça, pour le temps entier, de cette attente qui se faisait toujours un peu plus étouffante.

Arquant un sourcil et décidant de revenir au sujet principal, je voulais éclaircir cette visite nocturne que je n’avais toujours pas comprise. « C’est pas que je ne veux pas te voir, mais tu peux me dire ce que tu fais ici, à cette heure-là? » dis-je, d’un air embêté, parce que sérieusement, je n’Avais vraiment aucune idée de ce qu’elle faisait ici. Et la voir, j’imaginais déjà qu’elle était gelée. Mais bon, je ne pouvais rien y faire si elle tenait à me parler à l’extérieur. Inquiet ou pas, rien de ce qu’elle allait m’avancer comme discussion, ne me rassurait. Déjà, je n’étais plus vraiment endormi, mais je n’étais pas sûre d’avoir toute ma tête. Extérieur ou pas, je décidai de m’assoir sur le rebord en béton, m’appuyant le moins possible, question de ne pas m’endormir là non plus, pendant qu’elle me parlerait. « Tout va bien, j’espère? Parce que j’imagine que c’est important ce que t’as à me dire, puisque si j’comprends bien, ça ne pouvait pas attendre à demain matin. » répliquai-je, calme avec ce même sourire qui ornait mes lèvres depuis le début. Je ne savais aucunement à quoi j’allais maintenant faire face. À si, elle pleurerait ou encore, si elle allait m’annoncer qu’elle était enceinte. Enfin, ça, je ne crois pas vraiment. Fallait pas tirer les faits avant de les savoir, parce que j’étais prêt à m’inventer à peu près n’importe quoi. Alors, assis j’étais, j’attendais qu’elle me parle, me dise ce qui se passait, sans le moindre mot de plus à ajouter.

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J’étais dans ce genre d’impasse où, même si vous essayez de comprendre la situation, où même, vous savez que vous êtes supposé savoir de quoi il en est, bah rien ne vous vient à l’esprit. J’essayais de rester de marbre, comme si je savais un peu de ce qui en était de la situation, mais je n’étais pas à l’aise, parce que même si elle semblait vouloir tout me dire d’un regard, je ne comprenais rien à ce moment. Et promis, ce n’était pas parce que je ne faisais pas d’efforts ; bien au contraire, je me creusais la tête et restait pour le moins, intrigué par cette visite très tardive. « Ne t’excuse pas. Je suis là pour toi, peu importe ce qu’il y a, je t’assure. » dis-je, d’un sourire radieux et prêt à écouter les propos qu’elle avait à me dire. Je dois admettre que même si je venais de comprendre qu’elle aurait une certaine difficulté à dire ce qu’elle allait m’annoncer, j’avais préféré ne rien dire, parce que vraiment, je ne savais pas à quoi m’attendre. Et si, elle était sur le point de m’annoncer qu’elle était enceinte? Qu’elle avait une maladie incurable? Oh, j’aurais l’air d’un vrai crétin de penser quoi que ce soit d’autre, vraiment. C’était justement pourquoi je restais silencieux, ne disant pas un mot sur quoi que ce soit. J’avais peur de commettre une connerie. Et puis, dès qu’elle m’expliqua ce qui se passait, je lâchai un grand soupire, content de voir que j’avais grandement exagéré et que je m’étais inquiété pour aucune raison, comme je le faisais presque pour tout. Beh quoi, c’était vraiment que ça? C’était pour cette raison qu’elle était là à cette heure? Non, je ne pouvais pas y croire. Bon, je m’en contenterais, mais j’avais besoin de mettre tout ça au claire. « OH, t’as pas idée comment tu me rassures. J’avais peur que tu sois sur le point de m’annoncer que t’avais une maladie, genre cancer ou quoi que ce soit du genre ou bien qu’tu me dises que t’étais enceinte ou je ne sais pas, quelque chose dans ce genre-là. » dis-je, le visage parsemé d’un de mes plus beaux sourires et n’étant aucunement hypocrite sur le réconfort que sa voix, que cet aveux venait de m’apporter.

« Sérieusement, t’as pas la moindre raison de t’excuser. T’as rien fait de mal, tu sais? L’alcool nous fait faire à peu près n’importe quoi. Et puis, c’est normal. Je ne vois pas pourquoi j’me serais permis d’abuser de toi. dis-je, sur un ton humoristique, mais je n’en avais pas terminé avec ça. Mais ne m’en donne pas la chance une autre fois. Ne me refais pas ce genre d’avances, parce que je ne te promets pas d’être le parfait gentleman, hein. dis-je, en étouffant de rire, mi- sérieux, mi- blagueur. Je rigole. » m’expliquai-je finalement, tentant d’avoir l’air sincère, mais c’était vraiment un coup raté. Et dans toute cette follerie, je la voyais là, elle qui semblait beaucoup plus sérieuse que moi sur ce sujet. Ses dernières paroles me revinrent alors à la surface, alors qu’elle venait de me dire cette simple phrase « d’un autre côté ». Et puis, mon visage qui, était beaucoup plus de marbre, tentant de comprendre ce qui se passait, je me résignai à vouloir savoir qu’est-ce qui se passait véritablement dans la tête de Léonie. Mais qu’est-ce qu’elle voulait bien dire par là? Je n’arrivais pas à suivre tout cela, c’était comme un peu trop d’un coup. Je sentais déjà un peu de cette fatigue m’habiter et je crois que c’était déjà trop. Tentant de me ressaisir, je repris la parole, demandant un peu plus de détails sur ce qu’elle venait d’avancer. Peut-être que ces paroles avaient été dites sans importances, qu’elles ne représentaient rien, mais aller me coucher et avoir ça en tête, je savais déjà que ça me tuerait en partie. « D’un autre côté? Qu’est-ce que tu veux dire par-là. J’suis complètement perdu, sérieusement. » dis-je, alors que mon visage devait entièrement représenter ce que je disais en ce moment même. Mon regard, posé sur le sol, j’essayais de deviner, mais justement, au jeu des devinettes, j’étais un vrai nul. Et mon regard se posa dans le sien et je crois que, pendant un seul instant, j’avais tout compris. Des sentiments, c’est ça, non? Elle m’aimait? Mais non, c’est de la folie, je divague complètement. Je n’étais pas du tout sûr de ce qu’elle essayait de me dire et moi, je me considérais comme un crétin de ne pas comprendre où elle voulait en venir. J’étais vraiment un con et abominable mec de ne rien comprendre cette façon. Non, tout ce que je devais faire, c’était de rester là et de l’écouter. Je savais déjà que je me faisais des idées totalement fausses alors, pourquoi ne pas attendre les vrais explications?

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D’accord, je ne comprenais peut-être pas aussi vite qu’il me l’aurait fallu. Peut-être que je dramatisais un peu trop la situation aussi, mais restait que je n’était pas parfait tout simplement. J’avais beau chercher à comprendre, à amener toutes les possibilités, mais je ne trouvais toujours rien. Elle restais dans son mystère et moi, aussi bien que mal, partait à la découverte, je n’arrivais à rien. Bien sûr que non, je ne souhaitais pas sa mort. Bien au contraire. J’essayais de lui faire comprendre que je savais m'inquiéter pour elle. Ce n’était aucunement dans le sens négatif que je posais toutes ces questions. Je cherchais seulement à ce qu’elle me répondre quelque chose de réconfortant, quelque chose qui me ferait comprendre que je n’avais pas à prendre la situation dans le complexe.. Eh bien, semblait-il que j’étais un vrai con pour réagir de cette façon. Parce que c’était totalement inoffensif ce que j’avais à dire. Mais bien sûr, déjà qu’elle semblait sur les nerfs, sur le point d’admettre quelque chose d’énorme, elle prenait le tout à la petite cuillère. Je ne pouvais pas lui en vouloir, bien au contraire. Tout ce que je pouvais lui offrir restait mon calme, et mon sens de comprendre tout ce qu’elle voulait m’expliquer. Pour ce qui était des devinettes, elle devrait m’oublier. « Non, je ne t’ai pas menti. On a pas couché ensemble, mais ça n’empêche pas que t’aurais pu être enceinte. Je ne suis pas le seul mec sur la Terre, hein. » dis-je, arborant un sourire à la commissure de mes lèvres. Bah quoi, c’était vrai. Je n’étais pas le seul à qui elle avait dû faire des avances dans toute sa vie. Surtout que moi, elle était totalement saoule et ce n’était que cette raison pourquoi elle s’était approchée de moi de cette façon. Fallait pas que je me mette dans la tête qu’elle n’était intéressée que par moi.

Deux secondes et bam, la révélation. Ouais, je pensais deux secondes avant que je n’étais pas l’unique de ses désirs et voilà que je l’écoutais, la gueule presque sur le sol. Je, rêvais, hein? Je ne savais pas comment réagir. Je sentais que tout ce que j’entendais était tout sauf réel. D’accord, ce n’était pas la première fois que quelqu’un m’avouait avoir certains sentiments. Mais sérieusement, je ne m’y attendais pas de sa part. Je ne savais pas quoi penser, ou encore, ce que je ressentais face à cela. Amoureux? Non, je ne l’étais probablement pas. Certains sentiments ? C’était bien possible. Et je savais que quand quelque chose entre deux personnes étaient possible, que physiquement et côté personnalité, ça collait, j’avais tendance à éprouver certains sentiments. Mais ça n’empêchait tout de même pas que je n’ai jamais eu de véritables et longues relations. Si je pensais vraiment à ce qui en serait, non, je n’étais pas amoureux, mais je n’étais pas non plus intouchable face à son charme, face à elle. Je savais bien entendu que si je le voulais, prendre mon temps et imaginer une relation, ce n’était pas quelque chose que je rebuterais. C’était tout sauf, impossible. « Wouahh. Je me sens vraiment comme un con. Je suis … désolé. Je ne m’en suis jamais douté. Je … bordel, je suis vraiment trop con. » dis-je enfin, pensant entièrement chacune de ces paroles. Non, je ne m’étais jamais douté que son coeur battait pour moi. Et con, oh oui, c’est vraiment ce que je pensais de moi en ce moment même. Comment avais-je fait pour ne jamais douter de cela, même ne serait-ce qu’un peu? Je me sentais minable et je crois que c’est tout ce que je pouvais offrir pour le moment. C’était probablement insuffisant, je le sais bien. Mais c’était beaucoup mieux que rien.

« J’vais te dire la vérité. J’ai aucune idée de ce que je dois répondre ou même, de ce que j’ai envie de répondre. J’ai pas envie de te mentir et de te dire que j’suis partant pour une relation. dis-je donc, alors que mes intentions étaient pas du tout posées pour la blesser. Mais ça ne veut pas dire que j'ai envie de mettre toutes nos chances à la poubelle. Je crois que .. j’aurais besoin de temps. De temps pour comment dire … savoir ce que je veux vraiment. » continuai-je, prêt à faire un de ces monologues qu’on écoute le plus attentivement possible, en perdant certains bouts quand même. T’es magnifique, tu sais? Et en tant que personne, je t’aime beaucoup. J’adore ce que t’es, quoi. Je ne veux pas que tu prennes ça comme si je te foutais un râteau. Parce que c’est totalement le contraire. Et j’dis rien de tout ça pour te blesser. Parce que si je te dis sincèrement ce que j’en pense, si tu me laisses un peu de temps, j’dirais pas non à nous .. à essayer. » dis-je enfin, reprenant mon souffle et comprenant que ce discours là, je venais de le dire d’une boucle. Que je ne l’avais toujours pas laisser parler. C’est pourquoi un rire nerveux s’étouffa aux commissures de mes lèvres, comprenant que je venais de donner une réponse totalement ridicule et probablement, qui ne lui plairait pas. Mais pourtant, j’étais resté le plus sincère possible. Je crois qu’elle m’en serait reconnaissante. Du moins, c’est ce que j’espérais. Sinon, je préférais ne pas imaginer la réaction qui allait venir?

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Bordel. Pourquoi c’est toujours autant compliqué de parler à une femme. De s’exprimer pour qu’elle soit capable de comprendre que oui, nous sommes intéressés, mais que nous avons besoin d’un bout de temps pour être stable. Pour savoir ce que nous désirons le plus. Non, cela elles ne peuvent pas le comprendre. Elles ont toujours besoin d’avoir une réponse sur le moment, alors que nous, nous tentons de comprendre d’où leurs sentiments se montrent. Non, je n’étais pas effrayé, seulement perdu au travers de mes pensées qui ne savaient plus où se présenter. Je n’étais pas un homme de coeur, un homme qui s’y connaissait vraiment en relations sérieuses. Seulement, je savais que si je voulais quelque chose de crédible, je devais prendre mon temps et surtout, de ne pas prendre de décisions sur un coup de tête. Ouais, je faisais toujours cela et je n’ai pas en mémoire une seule fois où le côté positif s’est présenté. Bon, je l’admets. Ma façon de m’exprimer ressemblait totalement à un râteau mais ce n’était pas du tout ce que je faisais. Oui, l’attirance était présente depuis le début avec Léonie, mais les sentiments, je n’en avais aucune idée. Pour tout dire, je n’y avais jamais pensé. Je m’étais plutôt décidé à vivre au jour le jour et voilà que maintenant, ça me tombait en pleine figure. Que je lui donne une réponse ou non, mes pensées ne changeraient pas. Ouais, la principale qualité que quelqu’un devait avoir à mon égard restait bien entendu la patience. J’étais lent dans chaque décision que je prenais et c’était pourquoi à la fin, je gardais cette assurance qui m’illuminait chaque jour. « C’est pas du tout un râteau, je t’assure. Excuse moi si une déclaration du genre, à cette heure-là me laisse un peu perplexe et sans mot. Je ne sais même pas quoi en penser. T’as pas le droit de me demander une réponse tout de suite. C’est pas comme ça que ça marche, tu sais? » dis-je, presque agacé de sa façon de réagir face à ma propre réaction. L’amour, c’était un mystère qui demandait toujours du temps. Ceux qui se jetait immédiatement dans la gueule du loup en revenait toujours avec d’innombrables blessures.

Ses dernières paroles me frappèrent comme la foudre. De qui parlait-elle? Oh, je venais déjà de deviner à n’entendre que le mot volage. Oui, c’était probablement Aleyna. Oulala, elle venait de se mêler d’un sujet chaud. Parce qu’avec elle, il n’y ’avait pas du tout d’amour. Enfin, c’est bien ce que je me répétais un peu à chaque jour. Une attirance, ouais, ça je n’aurais même pas su comment le nier. Seulement, c’était beaucoup trop complexe avec elle. Et si j’aurais été con, j’aurais évité cette once de jalousie dans la voix de Léonie. Certes, j’avais le devoir de la réconforter et de lui faire comprendre que jamais, moi et Aleyna ne se produirait. Oh non, ça même pas dans les rêves d’une voyante projetés sur une cinquantaine d’années. J’étouffai un rire sarcastique et repris la parole pour lui faire comprendre qu’elle faisait une grave erreur et que tout ce qui se passait dans sa tête en ce moment même, n’était probablement rien d’autre que de misérables scénarios. « Je présume que tu parles d’Aleyna, hein? Écoutes, entre moi et elle, il n’y aura jamais rien. Alors t’as pas besoin d’avoir peur pour ça. » dis-je mais cette fois-ci, sous un air de personne confuse qui ne savait pas vraiment quoi répliquer pour la mettre en sécurité. Oui, c’était vrai. Personne n’était en sécurité de ce sentiment qu’est l’amour. Un jour ou l’autre, tout le monde avait à l’affronter. Avec de la volonté ou sans. Avec des sentiments réciproques ou non. Ouais, c’était une vache ce truc. Mais fallait faire avec. Esquissant un autre sourire à la commissure de mes lèvres, mais encore bien entendu, sarcastique, presque blessé de voir qu’elle prenait la chose de cette façon, je me résignais à m’énerver. Quoi? Pensait-elle vraiment que je lui mentais? Non, ce n’était pas le cas. Si j’aurais été sûr de ne rien éprouver à son égard, je lui aurais dit, préférant ne pas la faire attendre, ce qui voulant dire, lui évitant de souffrir de cette attente. « Tu crois que je te mens? Que je te dis que je ne sais pas quoi en penser parce que je ne veux pas te faire du mal? Tu te trompes. Si je te dis que j’ai besoin de temps, c’est parce que je crois qu’entre nous deux, y’a rien d’impossible. Seulement, je suis compliqué. Oui, j’ai besoin de temps. Et si ça ne te plaît pas, eh bien, excuse moi, mais j’ai pas mieux à offrir. » lui dis-je enfin, complètement offusqué. Bon Dieu, je n’étais pas Roméo. J’avais mes défauts autant en amitié qu’en amour et non, je ne disais pas à toutes les femmes qui me faisaient une déclarations que c’était réciproques. Sinon, je serais probablement marié depuis bien longtemps déjà.