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« link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥

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MessageSujet: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyMer 25 Avr - 23:29

Meleya & Aurea


    Le réveil sonnait, mais j’avais donné un grand coup dessus. Comme à mon habitude, je n’avais pas daigné me lever pour aller en cours, et je préférais rester à la maison et récupérer de ma soirée de la veille. Avec Serena, on avait encore écumé les bars, et rentrer à pas d’heure. Alors si c’était pour dormir en cours, autant préférer mon petit confort personnel. Et que le professeur venait à me dire quelques choses, il entendrait parler du pays. J’ouvrais finalement les yeux vers onze heures, tranquillement, et avec la conscience bien pour moi. Après tout, c’était moi qui décidé de ce que je voulais faire pas eux, et la bonne attitude pour faire bien devant le pays Bulgare, très peu pour moi. Contrairement à Meleya qui soignait un peu top bien son image. Non mais franchement, elle était d’une naïveté incroyable. Cette famille avait décidé de nous abandonné alors que l’on était des bambins, et ma jumelle, se sentait limite redevable pour cela. Ça friser le ridicule, mais elle n’avait pas vraiment l’air de s’en rendre compte avec ces airs de sainte-nitouche.
    Quelque part, ça m’avait donné une idée pour l’après midi : essayer de décoincer Meleya et de l’emmener faire un peu de shopping. Oui oui, je n’avais pas peur de la difficulté. Et avec mon caractère, je ne reculais devant rien, d’où ce type d’après midi, où je risquais ma vie, et de mettre mes nerfs en jeux.

    Je me levais, où j’ouvrais enfin les rideaux, un jolie rayon de soleil traversait la fenêtre et réchauffer déjà ma peau. Dans ces moments là, j’avais une pensée pour l’Italie et notamment Enzo qui était resté là bas, et qui me manquait horriblement. Je ne pouvais toujours pas prendre le risque de l’appeler, et de risquer quoi que ce soit. Je me doutais fortement que Rafael avait déjà rendu rendez-vous chez ma tante, je le voyais déjà avec une arme blanche en train de la menacer pour dire où j’étais, mais je ne pouvais pas m’en assurer. Je ne savais pas si le fait d’être fille de président bulgare avait fait le tour de monde, jusqu’en Italie, dans ces cas là, je supposais qu’il savait déjà où j’étais alors. Je m’enlevais rapidement ces pensées de la tête, cette force était ma carapace et pas question que quelqu’un la traverse. Je partais me faire couler un bon bain bien chaud. Presque un rituel après une soirée plus qu’arrosée. La salle de bain était aussi lumineuse que le reste de la maison, et un peu de fumée s’échappait du bain, tellement il était chaud. Un peu de mousse, je me baignais dedans pendant de longues minutes en me demandant dans quel lieu je pourrais emmener Meleya. Quitte à lui en faire voir de toutes les couleurs, autant la trainer de suite dans le grand centre commercial bien connu dans le sud de San Francisco.
    Une serviette autour de la poitrine, je quittais enfin mon bain pour aller rejoindre le dressing et m’habiller. Vu le temps, une petite robe blanche de couturier en dos nu avec les chaussures à talons aiguilles de même couleur feraient amplement l’affaire. L’avantage de notre couleur de peau bronzé, c’était qu’on n’avait pas à faire comme ses filles pâles et mettre des bas ou des collants pour être jolie, chez nous c’était naturelle la beauté. Je rejoignais enfin les autres pièces à vivre de la maison. Meleya était là en train de faire la cuisine pour ce midi. « Encore en train de jouer les bonnes femmes de maison toi… » Non mais sinon elle pouvait aussi tout simplement commander une pizza, pas besoin de faire à manger à tous les repas. Au pire, on pouvait toujours embaucher une bonne de maison aussi. Enfin soit, si ça lui plaisait. Une chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher, c’était que ça sentait magnifiquement bon quand même. Une bonne poëlé de légumes, ça sentait le soleil à plein nez. Mais ça je m’abstiendrais de lui dire évidemment, pas trop de gentillesse, elle risquerait d’être surprise. Par contre, je lui annonçais le programme de l’après midi. « Après midi, on sort faire les boutiques toutes les deux, histoire de voir jusqu’où la carte bleu peut chauffer, et de voir si on peut te rendre plus jolie aussi. » Pas classe ? C’était la vérité aussi, et je n’avais pas peur de la dire, et encore j’avais contourné les angles, car j’aurais pu être plus vache encore. « ça va, fait pas cette tête, tu le sais toi aussi. » En attendant qu’elle finisse de préparer à manger, je mettais les assiettes, les couverts, bref le nécessaire pour manger. Le repas se faisait dans une discussion sur des banalités, en même temps, je n’avais pas d’affinités avec celle qui se trouvait être ma sœur depuis peu. Une fois fini, je l’aidais à débarrasser – on ne pouvait vraiment pas embaucher une bonne maintenant ? – et je filais dans la salle de bain en criant à travers la maison « On part dans 15min ! » J’étais quasiment prête et connaissant Meleya, ça devrait aller vite pour elle de se préparer également. Un coup de brosse sur les cheveux, lissée à la perfection, un trait de crayon noir, et un rouge à lèvre bien prononcé, il ne me restait plus que mon parfum à mettre et j’étais fin prête pour aller faire les magasins. Les clés de la voiture en main, je prenais les commandes pour conduire. « Allez c’est parti pour une après midi de folie ! » J’étais tout excitée, comme à chaque fois que je devais aller faire les magasins en même temps. Je prenais mon sac à main, une veste – juste au cas où – et on rejoignait toutes les deux la Volvo qu’on avait. Le Mall n’attendait plus que nous. « En premier lieu tu voudrais faire quoi comme magasin ? » Je l’avais trainé jusque là, je pouvais bien lui laisser le choix du premier magasin à faire, et au pire des cas je prendrais les choses en mains, on avait toute l’après midi devant nous et je comptais bien en profiter un maximum.

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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyVen 27 Avr - 23:10

Tu m’as ébloui, t’étais sublime. La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 23 mai, était un mercredi.La vie est un rêve effrayant.


    Les yeux à peine entr’ouverts, je ressentis une vague immense de bonheur m’envahir. Tournant légèrement la tête vers la fenêtre, j’aperçus la magnifique vue que je m’étais choisie, et autant dire qu’une vue sur l’océan pacifique, ça n’a pas de prix. Sortant de mon immense lit, je m’étirais avec un sourire aux lèvres. Ma vie avait pris un tournant marquant ces derniers mois, et autant dire que toute mon existence en avait été chamboulée. J’avais toujours été d’une nature optimiste et les événements récents n’avaient fait que me conforter dans cette idée. J’avais à présent tout ce que j’avais toujours désiré, une famille, un appartement sublime et spacieux, des amis géniaux, je faisais des études que j’adorais et j’avais un avenir tout tracé. Oui, j’aimais ma vie actuelle et j’en profitais à chaque instant. Me levant sans plus tarder, je pris une petite douche et revêtis ensuite une petite robe noire, fluide et légère. Je n’étais pas du genre fashionista, à avoir un millier de vêtements dans mon placard, à vrai dire, je n’avais jamais appris à être ce genre de filles. J’avais toujours été habitué à me contenter du strict minimum, de part ma vie chez les nonnes, et dans un sens, cette façon de penser, de vivre ne me dérangeait pas en soit. Pourtant, ce n’était pas l’argent qui me manquait, ayant hérité d’une somme astronomique à la mort de mon père biologique, paix à son âme. J’avais d’ailleurs longtemps prié afin de savoir si j’avais oui ou non le droit de profiter de cet argent, pour enfin avoir la réponse que j’attendais, à savoir que j’avais vraiment le droit d’en profiter. Après tout, j’avais été coupé de ma famille et même si je n’avais rien fait d’extraordinaire pour avoir le droit à tout cet argent, j’estimais pouvoir le mériter. Bien sur, n’étant pas du genre dépensière, j’avais presque toujours autant d’argent que lorsque j’en avais hérité, le peu que j’avais dépensé ayant été utilisé pour des livres de cours, et pour des associations caritatives, à qui j’avais avec grand plaisir, donné une somme conséquente d’argent.
    Descendant dans la cuisine je mangeais un petit déjeuner frugal, avant de m’atteler à nettoyer la cuisine. J’avais été habitué depuis toujours à participer aux tâches ménagères, et ça ne me dérangeait pas tellement à vrai dire. Bien sur, j’avais les moyens d’embaucher quelqu’un pour s’en charger mais je trouvais cela inutile quand je pouvais m’en occuper moi-même et quand Aurea pouvait s’en charger elle aussi. Après tout, elle vivait elle aussi dans cet appartement et elle pouvait participer à son tour aux tâches ménagères. M’enfin, Aurea avait son petit caractère et je n’avais aucune envie de la brusquer. Nous venions seulement de nous retrouver, et bien que nous soyons jumelles, le lien était loin d’être aussi fort que l’on pouvait le voir dans les films ou dans les livres. C’était quelque chose que nous devions apprendre à consolider, et ce n’était pas en lui faisant des reproches que cela allait marcher. De toute façon, faire le ménage ne me dérangeait pas plus que ça, alors autant le faire sans me prendre la tête, c’était bien plus sympa et ça évitait une mauvaise ambiance dans la maison. Le ménage enfin fait, je m’attelais à préparer le repas pour ce midi, une bonne poêlé de légumes, qui me rappelait le soleil de la Nouvelle Zélande. Je n’y avais passé que trois années, mais ma vie là bas y avait été des plus agréables. Bien sur, j’avais comme en Angleterre, subit un entrainement militaire et dut vivre selon les conditions de la religion catholique, mais j’avais eu malgré tout un peu plus de liberté qu’en Angleterre, et il m’avait été possible de profiter de la plage là bas, et de faire de longues balades sur le littoral de l’Océan Pacifique. Autant dire que cuisiner un petit plat comme cela me faisait un bien fou. « Encore en train de jouer les bonnes femmes de maison toi… » Et voilà que la gracieuse Aurea faisait son apparition, toujours aussi douce dans ses paroles. Mais enfin, je n’allais pas m’en prendre à elle, je savais qu’elle avait vécu des choses assez dures, et j’évitais de trop être sur son dos. « Bonjour à toi Aurea ! » Continuant à touiller la poêlé, je vis du coin de l’œil ma sœur fermer les yeux et humer avec grand plaisir l’odeur qui s’échappait de la poêle. J’étais sur que ce bon petit plat lui plairait, et c’était avec plaisir que je lui préparais une assiette. Lui déposant une assiette pleine sous son nez, j’entendis ma jumelle me proposait un programme pour cet après midi. « Après midi, on sort faire les boutiques toutes les deux, histoire de voir jusqu’où la carte bleu peut chauffer, et de voir si on peut te rendre plus jolie aussi. » Autant dire que c’était loin d’être ce que je faisais habituellement de mes après midis. Et bien comme cela, adieu mon jogging en fin d’après midi, et adieu mes révisions sur mon cours de diplomatie européenne. Je n’avais aucune envie de dire non à Aurea, et lui donnait un prétexte de s’énerver. Et puis cela me faisait rire quand elle disait que faire les magasins allaient me rendre plus jolie alors qu’elle était trait pour trait la même que moi. Je la regardais et cela ne lui échappa pas. « ça va, fait pas cette tête, tu le sais toi aussi. » Je la laissais parler dire ce qu’elle souhaitait, après tout, elle ne connaissait que la violence et l’agressivité, autant la laisser continuer à parler. « Et bien pourquoi pas ! Après tout, un petit après midi en extérieur ça ne peut pas me faire de mal ! et puis je serai avec toi après tout ! » Mangeant l’une en face de l’autre, nous parlions de diverses choses, bien que j’avais l’impression qu’Aurea se fichait totalement de ce que je pouvais dire. M’enfin, je n’allais pas me prendre la tête avec ce genre de choses, après tout j’étais avec cette sœur que je n’avais pas vu pendant quinze ans. Finissant de débarasser la table, Aurea à contre cœur, je la vis se diriger vers l’étage. « On part dans 15min ! » Pas besoin de crier très chère sœur, je t’entends. Sans répondre, j’entrepris de faire la vaisselle, et je partis dans ma salle de bain, me passer un petit coup de peigne rapide avant de redescendre dans le salon, rejoindre ma jumelle. « Allez c’est parti pour une après midi de folie ! » Et bien au moins celle là, il n’y avait pas de doutes, le shopping lui faisait plus que plaisir rien que d’y penser. Je ne pouvais pas en dire autant, je ne connaissais pas réellement ce principe de shopping. « En premier lieu tu voudrais faire quoi comme magasin ? » Arrivées sur les lieux des magasins, Aurea me demanda ce que je souhaitais faire… J’aurai bien aimé lui répondre mais je n’avais pas l’habitude de faire les magasins, autant dire que je ne connaissais que très peu les grandes enseignes. « Allez je m’attends à ce que tu rigoles, mais je n’y connais rien en magasins… Je n’ai jamais eu l’habitude de les faire, du coup je sais pas où il faut aller, où sont les meilleurs endroits » J’avais dit tout cela d’un ton gêné, tout en baissant la tête et en tripotant mon pendentif en forme de croix se trouvant à mon cou. Je sortis malgré tout de la voiture, à l’instar de ma sœur en attendant que celle-ci me réponde.
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyDim 29 Avr - 17:27

Meleya & Aurea


    Bon d’accord, je n’étais pas un cadeau pour mon double, ma jumelle. Mais après tout, je n’avais rien demandé de tout ça. Je n’avais pas demandé à avoir une nouvelle famille, à avoir une sœur, une mère, un pays à ma gouverne. Je voulais juste récupérer la vie que j’avais en Italie, et rien d’autres. Avoir mes parents, même adoptifs, afin de comprendre pourquoi ils avaient décidés de me cacher tout ça. Car au final, Enzo que je considérais encore comme un frère, nous n’étions même pas du même sang. Et pourtant, je donnerais ma vie pour l’avoir à mes côtés. Je trouvais certes des excuses à mes agissements de princesse, et alors, après tout c’était comme si j’en étais une. Quelque part, je pouvais comprendre pourquoi Meleya semblait tout prendre du bon côté comme ça, on avait enfin tout ce dont on avait toujours rêvé. Mais ce n’était pas comme ça que les choses devaient se faire, pas pour moi. Pour moi, je voyais juste une famille qui avait choisit la faciliter, qui ne pensait même pas être utile de laisser les deux sœurs jumelles ensemble. Au contraire, les gens autour de nous avaient préférés nous mentir pendant dix sept ans, en espérant quoi ? Que tout ça ne se sache jamais ? Foutaise ! Tout ce savait un jour, et je comptais bien faire payer à tout le monde ses années de mensonges.
    « Bonjour à toi Aurea. » Ah oui, c’était donc ça la politesse, j’avais à peine commencé ma journée, que mes premiers mots n’étaient déjà pas tendre avec ma copie conforme. Rien de bien grave, elle s’en remettrait surement, question d’habitude avec moi. Je ne comprenais pas comment elle adorait être une fée du logis comme ça, et ça, ce n’était pas mes habitudes de petites reines que j’avais pris, je ne supportais pas faire le ménage depuis ma plus tendre enfance. Ma mère, enfin ma mère adoptive plutôt, était une mère au foyer. Autant dire, que je n’avais besoin que d’aller à l’école, et pour le reste, elle se chargeait de tout ça. Chez ma tante, les choses étaient exactement pareils, mais pas pour les mêmes raisons : le choc de l’accident, j’étais une gosse tellement perturbée et de toute façon quasiment jamais à la maison, que je ne me chargeais pas des tâches ingrates. Bref, Meleya s’en chargeait ici, et c’était très bien comme ça, même si je n’étais pas blonde, je savais qu’un jour où l’autre, elle me demanderait de mettre la main à la pâte et de faire quelques tâches aussi. Jusque là, elle n’y avait pas encore pensée, mais ça ne serait tarder. J’avais beau être de mauvaise foi avec Meleya, il fallait avouer que ce qu’elle avait préparé ce midi était un délice. Je me régalais à chaque fourchette, même si je laissais un visage impassible. Sentiments, sentiments, connerie surtout. S’attacher à quelqu’un et prendre le risque de le perdre de nouveau, très peu pour moi, la méchanceté me convenait bien mieux. J’exposais en même temps notre programme d’après midi, du shopping. J’étais contente qu’elle accepte, mais la fin de sa phrase « parce qu’elle était avec moi ». Heureusement que j’avais l’estomac solide et que le plat était bon, sinon j’étais bonne pour redonner tout ça à la terre. « Oui une après midi à l’extérieur, loin des cours et des pressions, ça ne fera pas de mal. Et puis on vient d’arriver, autant se familiariser avec les lieux aussi. » Je restais soft, pas de niaiserie, de yeux qui brillaient à l’idée d’aller en ville avec sa sœur, rien de tout ça. On terminait le repas sur des conversations qui, à vrai dire, m’échappait totalement. J’étais incapable de dire de quoi l’on venait de parler alors qu’il n’y avait même pas cinq minutes que ça venait de se passer. Mémoire de Dory très certainement, ou mémoire sélective, j’hésitais. Une fois de plus, toutes les deux, on débarrassait la table, on se préparait, et direction le grand centre commercial de San Francisco avant de poser la question fatidique : ce que Meleya préférait dans le shopping. Bon d’accord, j’avouais avoir retenue de rire lorsqu’elle me disait ne connaissait rien en matière de shopping. « Et bien heureusement qu’en héritage, tu as une experte en shopping. » J’avais hésité à dire « une sœur experte en shopping » mais c’était pas encore assez évident à exprimer comme ça. « On va commencer par les fringues, on verra en se baladant sur quoi on s’arrête. » Il devait surement y avoir des vêtements de hauts couturiers ici, mais comme je ne connaissais pas plus l’endroit qu’elle, je ferais en fonction de ce qu’on trouvera. J’examinais ne serait-ce que trente secondes même pas Meleya, il était vrai qu’on se ressemblait comme deux gouttes d’eau physique, mais la façon de mettre en avantages notre ressemblance était loin d’être la même par contre. En Italie, les femmes étaient réputées pour être les plus chaudes, les plus jolies brunettes qu’ils soient aussi. Donc prendre soin de moi et venue tout naturellement avec le temps, et les conseils de ma mère adoptifs y étaient pour beaucoup également. A mon humble avis, c’était une chose que je me devais de transmettre à Meleya. Non parce que, c’était bien beau de pavaner devant les caméras pour la télévision bulgare qu’on était à Berkeley, mais il y avait une image à faire passer également, une espèce de modèle que l’on est sensée représenter. Je sortais de la voiture, marchant à côté de Meleya. Autant, je voyais des gens, des copines ou des sœurs, se tenir par le bras pour aller gaiement faire du shopping, moi j’en étais incapable, et je me sentais capable de faire diversion si Meleya venait à faire ce genre de geste. Les portes de la caverne d’Ali Baba passait, on avait de suite à porter de main un magasin signé dolce&gabanna ; l’Italie est dans la place mes gens. « On va commence par ici déjà. » Oui parce que ce n’était que le commencement. J’avais des étoiles plein les yeux déjà avant de m’adresser à ma jumelle de nouveau. « Ecoute, je te laisse faire le tour du magasin, prend ce qu’il te plait, et on se retrouve dans même pas dix minutes pour voir et faire les essayages. S’il y a un souci, vient me voir avant. » Je laissais donc Meleya seule quelques instants, le temps qu’elle jette un premier coup d’œil seule, mais il était évident que pour le coup, je lui donnerais un coup de main si jamais elle n’y arrivait pas. Je tournais un peu dans les différents rayons, les caissières se voyaient déjà faire leur chiffre d’affaire de la journée. Mais elle ne savait pas encore le rangement qu’elles auraient derrière également. Un haut blanc avec un imprimé dessus, un short en jean, un robe moulante rouge avec de la dentelle noire et j’en passais d’autre, j’avais déjà des tonnes de fringues avec moi, quand je me décidais à aller voir Meleya, je ne savais pas si ça avait mis dix minutes, plus ou moins, mais bon. Je retrouvais mon double non loin de là. « Besoin d’aide ? » J’espérais juste qu’elle ne me sorte pas le gros cliché des jumelles qui s’habillaient à l’identique, ça à aller moyennement le faire.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyJeu 10 Mai - 0:16

Tu m’as ébloui, t’étais sublime. La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 23 mai, était un mercredi.La vie est un rêve effrayant.



    Il était certain qu’Aurea et moi n’étions pas parties du bon pied, et cette dernière n’avait pas l’air prête à y changer quelque chose. J’avais du mal à comprendre pourquoi elle et moi n’avions pas moi la même conception des choses quant à notre « abandon » à l’âge de trois ans. Elle n’en revenait pas que sa famille biologique l’ait laissé à des gens qui n’étaient pas sa famille, sans prendre la peine de la contacter durant quinze longues années. Bien sur qu’elle avait raison, il n’y avait pas à dire sur ce sujet. Moi-même, j’avais toujours du mal à m’y habituer. Mais pourtant, je trouvais qu’elle était malgré tout mal placé pour faire ce genre de commentaire. Bien sur, je ne savais pas tout de la vie de ma jumelle, de la vie qu’elle avait pu mener en Italie et ailleurs peut-être. Il était donc évident que je n’avais en aucun cas le droit de juger ma sœur. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’elle au moins, avait eu la chance de connaître la vie réelle et une famille, certes ce n’était pas sa famille biologique mais qu’importe, elle avait eu la chance d’avoir une famille aimante dans sa vie. Moi, il avait fallu que je me contente d’un couvent militaire, certes avec des gens extraordinaires, qui avaient pris beaucoup d’importances dans ma vie. Je n’avais jamais eu la chance de connaître les joies de vivre en famille et cela avait très certainement manquer à ma vie. Mais enfin, tout cela n’était que détail. J’avais maintenant retrouvé la vie qu’il me revenait de droit, celle d’avoir une famille, et surtout une sœur, ma jumelle. Au fond, c’était peut-être tout simplement elle qui m’avait manqué, ce besoin de famille n’était peut-être en réalité que le manque de ma sœur, cette jumelle. Bien souvent j’avais entendu parler de ce lien entre deux jumeaux, un lien indéfectibles, unique et fort. Mais en me retrouvant face à ma sœur, les choses ne m’avaient pas semblé aussi facile et simple que cela pouvait être expliquer ! Cela cependant, ne pouvait s’appliquer à Aurea et moi malheureusement.
    Le trajet en voiture se passa sans accroche mais sans réelles discussions à cœur ouverts. En même temps, quoi de plus étonnant, il en était ainsi depuis le début de notre colocation, et les choses avaient certes connues une certaine amélioration, mais on était loin de connaître une relation digne de deux sœurs. La preuve en était que lorsque je lui annonçais que je ne connaissais rien au shopping, son rire presque agressif, qui était sorti de ses lèvres. Mais selon elle, j’avais hérité d’une experte en shopping, ce qui semblait être une excellente chose si j’en croyais les dires de ma sœur, et au fond, elle avait surement raison. Et en même temps, c’était vrai car c’était là l’occasion rêvée de passer un peu de temps en compagnie de ma sœur, sur un domaine où elle régnait en reine. Elle proposa alors de commencer par les vêtements, apparemment cela suivait une logique implacable. Si Aurea le disait, alors j’allais la croire sur parole, c’était elle l’experte et pas moi. Je la suivais donc dans le premier magasin qu’elle jugea potable et elle déclara qu’elle partait pour dix minutes à la chasse aux bonnes trouvailles, et qu’elle me retrouverait après. Je la vis alors partir comme une furie, cachée derrière un tas de vêtements qu’elle avait choisi. Pendant ce temps, j’errais entre les rayons à la recherche de ces vêtements qui feraient ressortir à la fois mon côté studieuse et mon côté élégante. Il était hors de question que je mette l’une de ces jupes ras la salle de jeu – expression que Leïla m’avait apprise et me faisait au demeurant extrêmement rire – tellement vulgaire, et attirant les faveurs des garçons uniquement par le sexe alors que cette étape de la vie ne devait être réservée qu’au mariage… Mais ça c’était une toute autre histoire, et je n’étais pas prête à m’engager avec quiconque dans une telle conversation. Je n’avais pas pour habitude de m’énerver, mais ce genre de conversations pour provoquer mon ire. Je flanais donc entre les rayons quand je tombais sur une petite robe noire, à pois blanc, ceinturée à la taille, parfaite pour mettre en valeur ma silhouette – selon les dires de Leïla qui elle aussi avait voulu me trainer dans les magasins –. Je vis un peu plus loin une petite jupe blanche plissée, arrivant juste au dessus du genou, avant de voir ensuite un parfait petit haut noir à fleurs – liberty que ça s’appelait m’avait dit Leïla – et tout en continuant d’écouter les conseils de ma meilleure amie, je ne regardais pas le prix. J’attendis donc patiemment Aurea qui revient cinq grosses minutes plus tard, les bras chargés. Elle me demanda alors si j’avais besoin d’aide. « Non je me suis trouvée deux trois petits trucs sympa comme tout, j’ai hâte d’aller les essayer voir ce que ça donnera sur moi. Et toi qu’as-tu trouvé de beau ? Je suis sur que ce haut avec imprimé t’ira à ravir ! » Lui répondis-je avec le plus grand des sourires. Je savais que ma chère sœur n’allait pas appréciée mon ton sincère et chaleureux, mais qu’importe j’étais comme ça, et au sein du couvent, on m’avait toujours appris à rester fidèle à moi, qualité essentielle pour pouvoir régner sur la Bulgarie plus tard, qualité cette fois apprise par ma meilleure biologique. Une vendeuse nous invita à nous diriger vers les cabines d’essayages, afin de voir ce que nous allions pouvoir faire de tous ces vêtements. C’est donc avec le plus grand des sourires que j’entrais dans l’une de ces cabines, où j’enfilais tout d’abord la jupe ainsi que le petit haut. Je sortis de la cabine pour tomber face à face avec Aurea, telle un miroir. Notre tenue n’avait rien de commune, mais la ressemblance me frappait encore quelques fois, et aujourd’hui n’échappait pas à la règle. Détournant mon regard de celui de ma jumelle, je me tournais vers la glace afin d’observer ce qu’elle renvoyait de moi. Je devais dire que j’étais plutôt contente du résultat. La jupe n’était ni vulgaire, ni vieille fille, tout ce qu’il y a de plus mignon et même un tantinet sexy. Quant au petit haut, il faisait ressortir ma poitrine avec fermeté, sans pour autant donner l’impression que j’avais un décolleté des plus vertigineux. J’étais définitivement pour cette tenue. Mon regard se tourna vers Aurea et je devais dire qu’elle aussi était des plus époustouflantes, même si je n’oserai jamais porter une telle tenue. « Wouah ! Tu es magnifique Aur’ ! Sincèrement tu es resplendissante ! » J’avais agrémenté ma phrase d’un sourire sincère et retournais dans ma cabine, avant d’entendre Aurea prendre la parole à son tour. Qu’allait-elle dire ? Faire un commentaire désagréable sur ma tenue ? Sur le manque de classe et de goût que je pouvais avoir ? Je n’avais peut-être pas grandi avec ma sœur, mais je commençais à savoir un ou deux petits trucs sur elle. Et si telles seraient ses paroles, alors comme à mon habitude, je prendrais ça bien au dessus de ma tête, et oublierait tout dès la minute suivante.
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyDim 20 Mai - 22:20

Meleya & Aurea


    Le shopping ou la solution miracle à tous les soucis. Pour moi, je n’étais pas bulgare, mais j’étais une italienne pure et dure, autant dire que j’étais une fille gracieuse et élégante dans toute sa splendeur, et surtout une indéniable accro au shopping. Un petit aperçu ? Becky Bloomwood était une véritable petite joueuse à côté de moi. Et moi je ne risquais pas de me retrouver dans le rouge après avoir dépenser une tonne d’argent dans un centre commercial comme elle. Bref, j’avais une armoire qui débordait de vêtement, mais ce n’était pas non plus mon nouveau compte en banque qui voulait ça. C’était déjà comme ça depuis que j’étais petite. Au moins une des choses dans ma vie qui n’avait pas changé, et pour tout dire, je préférais conserver ça.
    Ce n’était pas comme le reste de ma vie qui m’échappait totalement. Je savais qu’avec un peu de compassion et de gentillesse, je pouvais amplement m’en sortir, mais ce n’était pas comme si j’avais envie d’être tout ça. Je préférais encore me mettre dans une galère, plutôt que de devoir jouer ma mielleuse auprès des personnes. Quoi que si, j’en étais capable, en même temps j’étais capable de bien des choses, mais seulement pour obtenir ce que je voulais, certain appellerait ça de la manipulation, moi c’était de l’instinct de survie. Je savais fortement que Meleya n’était pas d’accord avec le train de vie que je menais, mais à vrai dire, je ne demandais pas son avis non plus. Le regard des gens qu’ils pouvaient poser sur moi ne m’atteignait pas, j’avais appris à vivre avec un regard positif durant de longues années avant le décès de mes parents, mes parents adoptifs. Après j’avais eu cette phase de rébellion en vivant chez ma tante, et encore ce n’était rien comparé à mes deux années avec Rafael. Il allait de soit qu’une personne qui me connaissait un minimum pourrait peut être comprendre le pourquoi du comment, et j’avais déjà imaginé raconter tout cela à Meleya. Mais elle qui était comme un diamant brut, précieux, sans impureté, j’aurais très certainement fait tâche dans le décor en lui racontant mes déboires. Alors non, je gardais ça pour moi, et pour les deux-trois amis que j’avais réellement dans l’université. Je n’étais pas du genre à déballer ma vie comme ça, même en ce considérant comme une princesse, je ne pouvais pas passer mon temps à me plaindre. En échange, je me créais une carapace qui aurait surement fait honte à mes parents biologiques et à Enzo, mais c’était ma façon à moi de ne pas m’écrouler devant n’importe qui, même devant ma sœur.
    Alors on partait pour une après midi sous le signe de la superficialité. Les vêtements, le meilleur allié de la femme à ce jour, encore mieux qu’un chien. Pour le rôle des chiens, on avait les hommes au pire. Méchant ? Non réaliste. La voiture avait fait entre temps tout son chemin jusqu’au centre commercial et on avait même commencé nos petites emplette dans un magasin de grand nom. Déjà le magasin était dévalisé avec mon passage, j’espérais que la sœur avait eu la même idée que moi, qui sait, il se cachait une fille fun sous ses allures de fille sage, trop sage même. Je revenais en trombe en lui demandant si elle avait besoin de mon aide, apparemment même avec les quelques petits trucs de pris, elle ne semblait pas avoir besoin de mon aide. Nous verrons ça par la suite, le but était de l’aider et pourquoi pas, de lui faire réaliser son potentiel de séduction. « D’accord, on a qu’à aller dans les cabines d’essayages si tu as tout alors. » Je ne répliquais pas sur le fait qu’elle avait dit que le haut imprimé m’irait à ravir, ça semblait évident de toute façon. Nous allions donc vers les cabines d’essayages, une chose dont j’étais bien contente c’était qu’on était loin du stéréotype des jumelles s’habillant à l’identique comme je le souhaitais. Je franchissais donc les portes de la cabine d’essayage, je faisais déjà un petit tri dans ce que j’avais choisis. Pauvre vendeuse, pour une fois elles auraient mérité leur salaire. J’essayais le haut imprimé avec le short en jean. Une chance pour moi, je ne sortais jamais sans ma petite paire de talon qui mettait mes jambes en avant, et avec le short, ça rendrait normalement à merveille. J’enfilais donc celui-ci avec le haut blanc imprimé d’un dessin noir sur le flanc gauche. Il arrivait juste à la taille, il était donc parfait. A manche court, il laissait mes bras découvert, et le col en V permettait d’afficher mes atouts, sans être vulgaire tout de même. Autant dire que cette tenue était parfaite pour une sortie en ville comme en soirée. Je sortais comme ça de la cabine tombant sur Meleya, un peu surprise je devais l’avouer. « ça te va très bien, très jolie toi aussi. » J’affichais un sourire en la regardant. Là enfin, je pouvais me sentir fière d’être sa sœur. « ça manque juste un peu de couleurs. » Tout ne pouvait être parfait quand même, sinon ce n’était pas drôle. Je ne pouvais pas être gentille très longtemps non plus, je ne voulais pas qu’elle s’habitue à ça, ça serait dommage. Toutes les deux on avait choisit chacune une tenue, les deux vendeuses nous regarder le sourire aux lèvres. Eh oui, on ne repartait pas sans rien, elles pouvaient être contente les demoiselles. J’avais abandonné dans la cabine pas mal de vêtement derrière moi, et je tirais Meleya – non violemment – vers les caisses avant qu’elle ne se décide à tout ranger derrière mon passage. Si elle n’acceptait pas de femme de ménage à la maison, elle pouvait au moins accepter dans les magasins que ce n’était pas à elle de ranger. Je déposais la tenue que j’avais choisie et celle de ma sœur. La vendeuse, grand sourire, scannait les articles, et un joli prix s’affichait, je tendis la carte gold de la famille Ivanova. Je sortais la mienne de carte, car Meleya et moi avions nos deux comptes séparés malgré tout. « On fera chacun notre tour les paiements, c’est pas le seul endroit qu’on fera de toute façon. » J’avais dit ça sans aucune gêne devant les vendeuses, qui venaient de pincer le nez. « ça va faites pas cette tête là, vous êtes pas le seul magasin ici non plus. » L’une d’entre elle tendit le sachet à Meleya pendant que je composais le code secret. Je sortais du magasin à l’enseigne italienne avant de m’adresser une dernière fois aux vendeuses. « Et au faite, perchée sur vos dix centimètres de talons, tu travailles vous attends dans les cabines. » Et non, il ne s’agissait pas même d’un au revoir, ou bon courage, au contraire, ça leur apprendrait à réagir au quart de tour à la moindre réflexion. Je revenais enfin à ma jumelle. « Que veux-tu faire maintenant ? Je te laisse le choix. » Je n’allais pas toujours choisir non plus, je voulais bien jouer les sœurs aidantes, mais en même temps, c’était par soi même que l’on apprenait. Bienvenue dans la leçon du jour sœurette.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyLun 28 Mai - 0:49

Tu m’as ébloui, t’étais sublime. La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 23 mai, était un mercredi.La vie est un rêve effrayant.



    Les joies du shopping. Je devais reconnaître que je ne connaissais absolument rien à ce loisir puisque jusqu’il y a un an, je vivais dans un couvent en Nouvelle Zélande, où rien ne m’était autorisée en terme de shopping. Dans ce genre de pensionnat où le sport et la religion sont rois, il n’y avait pas de place pour le superflu et le luxe, chose qu’accordait le shopping. Cela expliquait donc pourquoi je n’avais jamais pratiqué ce loisir, qui relevait presque du sport. Après tout, il fallait marcher toute la journée, presque courir entre les magasins, de même qu’il fallait porter des sacs pleins de vêtements. En somme, faire du shopping entretenait le corps. Je comprenais donc pourquoi Aurea, bien qu’elle ne soit pas du tout une grande adepte du sport, était si musclée et possédait un corps si athlétique. Après tout, elle était l’une des plus grandes fans de shopping que je connaissais à l’heure actuelle. Et pourtant, j’en connaissais beaucoup des filles depuis que je fréquentais Berkeley, mais Aurea pétait tous les records, il n’y avait pas à dire. Autant dire que pour apprendre à être une bonne shoppingeuse, avoir Aurea comme professeur était l’excellence même. Au fond, ma sœur n’était pas si horrible qu’elle le laissait paraître. Le seul inconvénient était qu’elle ne laissait paraître que le côté garce de sa personnalité alors que de très grandes qualités se cachaient derrière sa carapace dure comme du fer. Je ne comprenais pas pourquoi elle agissait ainsi, pourquoi elle refusait de laisser les gens entrevoir la personne géniale qu’elle pouvait être. J’imaginais bien que pour agir ainsi, elle devait avoir vécu des choses difficiles, des choses compliquées à expliquer et qu’elle avait préféré se forger une carapace plutôt que de laisser apparaître la moindre faiblesse. Mais bien sur, je n’avais aucune certitude à ce sujet puisqu’Aurea ne se confiait même pas à moi, alors que j’étais sa sœur jumelle, et que moi aussi j’avais vécu des choses difficiles. Il ne fallait pas oublier que, même si je ne m’en souvenais guère, j’avais été enlevé à ma famille puis éloigné de toute vie sociale, enfermée dans un couvent militaire. Bien sur, je ne me plaignais pas de cette vie car j’étais reconnaissante de tout ce qu’il m’était arrivée dans ma vie, de l’éducation que j’avais reçu, de l’enseignement religion et la foi que l’on m’avait inculquée… Non il n’y avait pas à dire j’aimais ma vie et l’enfance que j’avais eu même si au fond, je devais bien reconnaître que j’aurai aimé vivre en compagnie de ma famille et de ma sœur, avec qui j’aurai pu partager une complicité exemplaire. Mais je n’allais pas me plaindre car d’une part ce n’était pas mon genre, mais surtout parce que ma vie m’avait toujours plus comme elle était, d’autant qu’une chose ne peut te manquer si tu ne l’as jamais connu auparavant. En somme, la famille ne m’avait jamais réellement manqué durant ma jeunesse. Les choses seraient bien différentes maintenant étant donné que j’avais rencontré Aurea, ma mère biologique, ma famille bulgare en somme. Enfin, c’est pour cela que je me disais qu’Aurea quand bien même elle avait vécu quelque chose de difficile dans sa vie, n’était définitivement pas la seule, et il serait bon qu’elle s’en souvienne de temps en temps. Car cela allait que j’ai un caractère totalement docile, à laisser passer les choses au dessus de ma tête, sans trop y réfléchir, mais j’aurai eu un caractère plus difficile, les choses n’auraient pas été de cette manière avec ma jumelle, cela allait sans dire. Mais viendrait un jour où le comportement de ma sœur me ferait sortir de mes gongs et clairement exploser. J’espérais que cela n’arriverait jamais car cela allait totalement à l’encontre de mes principes et de mon comportement, alors il faudrait vraiment qu’Aurea y aille vraiment très fort. Mais pour le moment, je ne voyais pas comment elle pourrait y parvenir et à vrai dire, je préférais ne pas l’imaginer du tout.
    Aurea m’incita à me diriger vers les cabines d’essayages, ce que je fis tout en lui accordant un sourire. Essayant donc la jupe et le petit haut qui allait avec, je ressortis de la cabine avant de complimenter Aurea sur sa tenue qui lui allait à la perfection. Je m’attendais d’ailleurs à recevoir un commentaire désagréable de sa part mais à ma grande surprise, ses paroles furent des plus gentilles. Très surprenant de la part d’Aurea. Selon elle, cette tenue m’allait à ravir et en plus elle me disait cela avec le sourire. J’avais l’impression d’avoir touché le jackpot en sa compagnie aujourd’hui. Bien évidemment, tout ne pouvait pas rester sur une note aussi joyeuse puisqu’elle rajouta que ma tenue manquait malgré tout un peu de couleurs. Bah peu importe, elle m’avait fait un compliment et c’était l’essentiel. « Oh pour le manque de couleurs je ne m’en fais pas ! J’agrémenterai ma tenue d’un ou deux accessoires colorés tel un foulard ou un bracelet avec une couleur qui ressortira et le tour sera joué ! » Avais-je déclaré tout en adressant un sourire à Aurea avant de retourner dans la cabine pour me changer. Rapidement, nous nous dirigions vers les caisses afin de payer nos articles, ce que je fis la première. Cela n’empêcha pas Aurea de faire remarquer aux vendeuses que ce ne serait pas la seule boutique que nous ferions et que leur air choqué ne servait à rien. Dans un sens je la comprenais. Si j’avais bien appris quelque chose en regardant certains films et même en faisant quelque essais en pratiquant le shopping, c’était qu’il ne fallait jamais s’arrêter à la première boutique et continuait à en faire d’autres pour être totalement certains de son choix. Bien sur, je n’étais pas fan de la façon dont Aurea parlait aux vendeuses, mais sur le fond, elle n’avait pas tord. Nous sortions rapidement de la boutique dans laquelle nous avions passé une grosse demi-heure et ma jumelle me demanda qu’est-ce que je désirais faire comme boutique à présent. Ma connaissance en terme de shopping était pas mal limitée alors celle des boutiques était carrément pire. Mais je connaissais malgré tout deux trois noms assez connu dont un qui m’avait mis la puce à l’oreille : Macy’s. Cette boutique regroupait un panel de grande marque telle que Gucci, Chanel, Dolce & Gabbana, et j’en passe. Je me dis donc que cet endroit était le plus approprié. Et puis surtout j’avais dans l’idée que des articles CHLOE se trouveraient dans cette boutique et j’en salivais d’avance. J’avais pu voir quelques articles de mode afin de m’ouvrir l’esprit, et j’étais tombée sur un sac des plus magnifiques de cette marque, ainsi qu’une petite robe écrue et j’avais bien l’intention de me faire plaisir, quelque soit le prix. « Je serai tentée par Macy’s ! Il y a tout un tas de grandes marques dans cette boutique et cela me plairait beaucoup de m’y retrouver ! » A ma grande surprise, Aurea ne se moqua pas et acquiesça à ma proposition. Nous voilà donc toutes deux, poches à la main en direction de Macy’s qui ne se trouvant pas tellement loin. Il ne nous fallut que deux minutes pour entrer dans le magasin et là, c’est tout un monde qui s’ouvrait à moi. Des couleurs de partout, des motifs totalement affolants, un tas de marques tout autour de moi, j’étais dans un monde que je ne connaissais pas mais qui me plaisait grandement ! Avant même d’adresser la moindre réflexion à Aurea, je fonçais en direction de Chloé qui se trouvait à quelque mètres de l’entrée de la boutique. J’en courrais presque tellement j’avais hâte de découvrir les créations ! Et là, je la vis … La fameuse robe Chloé que j’avais vu dans le magasine et qui était bien plus belle en vrai que sur papier glacé. C’était simple, je la voulais, je la désirais et je l’aurai. Je n’avais jamais ressenti ce genre d’émotions, ce sentiment d’affolement positif, d’excitation et cette montée d’adrénaline qui me saisissait. C’était donc ça qu’Aurea recherchait, qu’elle désirait temps en faisant les boutiques ? Si c’était bel et bien cela, je la comprenais tout à fait et j’allais l’accompagner plus souvent. « Toi, je t’aurai ! » Murmurai-je à la robe. Je ne savais pas si c’était l’influence de la vie réelle, de Berkeley ou même d’Aurea qui avait ce pouvoir sur moi, mais toujours est-il que je me sentais bien différente d’il y a un an et dans un sens, cela ne me déplaisait pas du tout. Je saisis la robe et fis glisser le tissu entre mes doigts, qui me laissait une sensation de douceur que je ne connaissais que peu. Je n’y connaissais absolument rien en terme de tissu autant dire que j’étais incapable de dire en quel tissu cette robe était faite. Mais j’étais sur qu’Aurea serait capable de me répondre, c’est pourquoi je me tournais vers elle, avant de l’interroger. « Tu t’en doutes, je ne connais rien en matière de tissu. Saurais-tu me dire en quelle matière est faite cette robe ? Enfin peut importe en quelle matière elle sera faite, je vais essayer cette robe et me l’acheter, pas de doute » Déclarai-je avec un énorme sourire sur le visage.
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptySam 2 Juin - 1:39

Aureleya ♥


    S’il y avait bien une chose que j’avais retenu de mes cours de psychologie, c’était que l’être humain avait des capacités cérébrales assez étonnantes, des capacités de réflexions qui dépassaient tout ce que l’on pouvait imaginer. Je devais avoir un esprit cérébral totalement dérangée dans ces cas là. J’étais loin d’être du genre lunatique, au contraire, mon humeur massacrante était constante, sauf avec Eden. Au final s’était la seule avec Lubja que j’arrivais vraiment à supporter dans cette université. Faire mes études en psychologie me permettait de cerner les gens, la plupart du temps évidemment. Je m’amusais encore avec ma sœur, car son côté de douceur, dans le fond, j’étais sur que si je la poussais un, il pouvait y avoir autre chose derrière. Personne n’arrive à dix huit ans sans avoir eu son flot de drame derrière soi. Ou alors, mon étrangeté arrivait là avec mes deux dernières années qui étaient dignes d’une série téléréalité de l’été, quoi que, si on reprenait l’émission the big Brother, j’étais sur d’avoir mes chances de rentrer dedans. Mais je laissais la chance aux autres étasuniens de gagner un peu de notoriété sur le territoire. La mienne n’était plus à faire à cause des responsabilités qui m’attendaient avec ma chère et tendre sœur. En psychologie, s’était également un thème que l’on avait abordé au cours de l’année, la psychologie chez les enfants multiples d’une même grossesse. Cette histoire que quand l’un et loin de l’autre, le mal se fait ressentir, ou encore le fait qu’ils pensaient pareil, qu’ils faisaient les mêmes choses, en arriver même à dire les mêmes choses. Avec Meleya, ça me semblait tellement étranger tout ça, et quelque part, je n’étais pas sûr d’avoir réellement envie de connaitre ça. La théorie me semblait tellement ennuyeuse, quelqu’un à l’identique de nous aussi bien physiquement que mentalement, autant en tuer une pour garder qu’une copie. A l’heure actuelle, je ne voyais pas d’autre évolution dans notre relation, hors mis le fait qu’il fallait que l’on reste un minimum cordial pour dire d’être apte à gouverner la Bulgarie dans un futur plus ou moins proche. Même ça après tout je n’étais pas sur de le vouloir, d’accord aujourd’hui je profitais des avantages que ce futur me prévoyais, notamment au niveau du compte en banque et de la notoriété que cela engendrait. Si j’étais dans la même situation qu’en Italie, je serais en train d’écumer les petits boulots de serveuses, et à vrai dire, je ne serais même pas à Berkeley en faite, ce n’était pas avec un salaire de serveuse que j’aurais pu m’offrir ce genre de luxe. Même si je ne doutais pas un instant que ma marraine aurait été capable de m’offrir cela. Alors oui, j’avais peut être connu une vie, pas forcément de misère, car je n’avais pas été une fille malheureuse, bien au contraire, mais maintenant que je pouvais dépenser sans compter, j’en profitais, et toutes les valeurs connues bien plus jeunes sur la gestion de l’argent, personne ne pouvait me dire quoi que ce soit, pas même Meleya. Une leçon de moral par celle qui était mon double, mon sosie, ma sœur, s’était tout bonnement, hors de question. Alors au lieu de se disputait une énième fois pour la maison, je lui donnais enfin une chose dont elle était sensée connaitre les bases, elle dans les études de diplomatie : la classe.
    Nous étions toutes les deux dans les cabines d’essayage, passant et repassant les mains le long de mon corps pour défroisser les vêtements que je portais. J’adorais vraiment ce que je venais de trouver, et le sourire sur mon visage confirmer cela. Nous étions sortis l’une après l’autre, et bien que Meleya était vraiment très jolie dans sa tenue – chose que j’avais dite, mais de façon plus modérée – mais il manquait cette touche de couleur que je me tenais bien de lui dire. « Oui enfin pas trop de couleur non plus, sinon ça va tout gâcher. » Italienne d’origine, malgré ce qu’en dit le sang, j’avais eu l’occasion d’assister à des défilés ou encore de voir les Fashion Week à Milan, et bien que ça soit absolument magnifique, il était rare de voir une tenue aussi sobre, bariolé de couleurs. Souvent, on me disait que c’était deux, à trois couleurs maximum. En voyant la tenue justement sobre de ma jumelle, j’avais déjà peur de ce qu’elle pourrait en faire. Enfin ça restait à voir, peut être qu’elle pourrait encore me surprendre là-dessus. Tant qu’elle sortait de son style un peu vieillard ou jeunes filles trop sages. Je remettais mes vêtements, même si très franchement, j’aurai gardé cette nouvelle tenue sur moi, sans souci. En payant, je ne pouvais pas passer à côté d’un crêpage de chignon avec ces pimbêches de vendeuses, qui auraient bien eu besoin d’une leçon de mode également. Bref, je les laissais là, à ronchonner comme des gamines, alors qu’elles avaient un bordel monstre dans les cabines d’essayages. Nous étions arrivés avec nos paquets dans la grande galerie, à la recherche d’une nouvelle boutique à faire. Je laissais ma jumelle choisir. « Très bien, alors allons-y. » A vrai dire, l’idée était même très bonne, mais comme toujours, je ne tâcherais pas de le dire, un mélange de plusieurs grands couturiers, c’était assez sympa. On marchait, non pas bras en dessous de l’autre comme on pouvait voir des grandes copines ensembles partageant les joies du shopping. Je ne me voyais pas dans ce genre même de position avec elle, ça me semblait complètement tordu. A l’entrée du magasin, je voyais Meleya partir comme une flèche vers quelques rayons, je partais donc de mon côté comme on avait fait quelques minutes avant. Mais bizarrement, rien n’attirer mon œil cette fois-ci. Aussi bien que je retrouvais très vite ma sœur pour voir un peu ce qui l’avait attiré tant que ça. J’avais regardé brièvement le magasin, et la seule chose qui attirait mon attention, était le petit sac à main non loin de la robe, un grand sac blanc, avec des traits roses pâles dedans en cuir. Je l’aimais bien ce sac, et je sentais rien qu’en le touchant qu’il m’appelait. Entre temps, j’entendais ce que Meleya disait à sa robe, et je laissais échapper un rire. « Finalement c’est pas tant un calvaire que ça que de faire du shopping à voir. » Une critique ou pas, elle le prenait comme elle le voulait, alors qu’elle enchainait avec une question, je prenais la robe entre mes doigts pour en définir la matière, d’une douceur inimitable. Je touchais et passer encore et encore le tissus entre mes doigts, j’hésitais entre la flanelle ou l’étamine douce. « ça ressemble à de la flanelle. C’est aussi doux et ça y ressemble, mais je ne t’assurerais rien. » Et sinon sœurette, il y avait l’étiquette aussi qui ne servait pas seulement à écrire « made in china » comme beaucoup de vêtements. « Je te laisse essayer la robe, je reviens. » Je terminais un deuxième tour, le sac que j’avais trouvé en main. Mais finalement, vraiment rien ne m’attirait sauf une petite robe bleu roi, qui ressemblait à de la soie, toujours d’une grande marque de couturier, que je me décidais à aller essayer, ainsi que la petite paire d’escarpins de la même couleur avec un talon haut d’environ onze-douze centimètres à vu d’œil, une habitude pour moi ce genre de talons. Meleya était toujours dans la cabine d’essayage, alors que je rentrais dans la mienne. J’enfilais la robe et les talons, enfin un coup de cœur. Ce n’était pas comme si je manquais de robe, juste une de plus à mon dressing. J’entendais Meleya me demandait, surement sortie de sa cabine d’essayage. C’était en nous voyant comme ça, que c’était encore plus frappant le fait que l’on soit jumelle. Il y avait nos ressemblances physiques, mais dans la posture, la fin de se tenir, de sourire, les étoiles dans les yeux en séance de shopping. Bref, ça m’en aurait presque troublé, encore fallait-il avoir un cœur pour avoir ce genre de ressenti. « C’est mieux encore que ta tenue d’avant. Les couleurs claires sur une peau mate, c’est un secret que tu découvres enfin. » Et il était plus que temps qu’elle le découvre. Encore une fois de plus, on suivait le même rituel du passage en caisse, et en sortant c’était à moi de choisir, et à vrai dire, j’avais un grand besoin de trouver un peu mon bonheur en matière de chaussure. « Louboutin ça te branche ? » J’étais persuadée qu’il y avait une boutique comme ça dans le coin, et je ne me trompais pas, en jetant un coup d’œil dans la galerie, enfin mêlé encore une fois de plus à d’autres marques de chaussures, mais celle là était ma préférée. Je ne laissais pas le temps à Meleya de répondre que j’avançais dans la galerie. Sauf que je m’arrêtais net après avoir fait quelques pas. « C’est pas… » Je m’arrêtais là ayant compris que ce que je pensais s’exprimer également verbalement. Je suivais du regard ce garçon qui avait chamboulé mes pensées, jusqu’à même me retourner sur son passage. Je retrouvais mes esprits, sans être sur de ce que j’avais vraiment vu, mais le regard de Meleya sur moi en disait long. « Ne me regarde pas comme ça, et pas de commentaire. » avais-je dit froidement en reprenant mon chemin vers le magasin. Je rentrais dedans, mais bizarrement tout me semblait froid. J’étais officiellement ailleurs. J’hésitais entre prendre un billet d’avion pour repartir à l’autre bout du monde ou courir derrière cet homme afin de voir s’il s’agissait bien de Rafaël. Je n’avais plus qu’à prier pour que ça ne soit pas le cas. En attendant, j’essayais de masquer les apparences, mais c’était peine perdue.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyMar 5 Juin - 2:27

Tu m’as ébloui, t’étais sublime. La plupart des jours de l’année sont anodins : ils commencent et ils s’achèvent, sans laisser la trace d’un souvenir durable. La plupart des jours n’ont pas d’impact sur le cours d’une vie. Le 23 mai, était un mercredi.La vie est un rêve effrayant.

    Aurea était définitivement aux antipodes de tout ce que je me serai imaginée comme jumelle, et surtout avait tout du stéréotype de la fille riche, belle, et hautaine, qui en profitait un maximum. Bien sur, je n’émettais aucun jugement à son égard, et surtout pas à haute voix. Je n’allais pas prendre le risque de mettre en colère Aurea, sinon j’étais bonne pour une grosse gueulante pendant au moins une bonne heure, et j’en entendrais parler pendant une bonne semaine après coup. Non décidemment, je préférais garder mon avis pour moi et faire comme si de rien n’était. Après tout, Aurea était ma sœur, et je devais l’accepter telle qu’elle était, aussi difficile cela pouvait être. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle avait vécu pour en venir à devenir ainsi et je n’allais certainement pas m’aventurer à lui poser la question. Avais-je peur de ma sœur ? pas le moins du monde. Je n’avais juste pas envie d’être confronter à sa colère devenue presque légendaire, et ainsi avec les oreilles bouchées par les postillons envoyés par ma chère et tendre sœur. En fait, j’appliquais ce que communément les gens appelaient la théorie de l’Autruche, qui consistait à baisser la tête et attendre que la chose passe, pour éviter toute confrontation. On pouvait m’accuser d’être une poule mouillée si ça les chantait, mais je me fichais comme de la première pluie de ce qu’on pensait de moi. Je savais pourquoi j’agissais ainsi, et c’était tout ce qui comptait pour moi. J’estimais que les seules personnes à qui je devais rendre des comptes étaient Dieu et moi-même. Dieu parce qu’il était mon garant de ma sécurité, de ma foi et la raison de mon existence, et moi parce que j’estimais que tant que je me sentais en accord avec moi-même, que je suivais toujours mes idées et mes principes, alors j’étais dans le bon chemin. Bien sur, beaucoup de gens me prenaient pour une folle à penser ainsi, à avoir une telle foi en la religion et en Dieu mais qui étaient-ils pour me juger ? Rien si ce n’est des autres humains lambdas, qui n’étaient que mes égaux et n’avaient donc aucun droit d’émettre le moindre avis à mon sujet. Malheureusement rares étaient ceux qui pensaient comme moi, ce qui représentait un gros désavantage pour moi. J’étais quelque peu la minorité de Berkeley dans cette situation et cela pouvait se révéler être un gros handicap. Pourtant, j’en faisais une force, et je tenais à montrer qu’il était possible de mener une vie d’étudiant modèle, tout en s’amusant et ce, sans coucher à tout va, comme on prends un chicken mcnuggets au drive et qu’on jette à la fin. Pourquoi une telle comparaison ? merci à l’un des membres du boysband One Direction qui m’avait mis cette foutue expression ignoble en tête ! Enfin au moins, cela reflétait bien l’horreur que la jeunesse d’aujourd’hui était capable de se faire subir mutuellement. Et surtout, heureusement que la musique de ce groupe était plus qu’agréable, pour rattraper de tels propos.
    Bref, toujours est-il que nous nous baladions dans les différents magasins que contenait la grande rue piétonne de San Francisco, à la recherche de la perle rare qui nous ferait craquer. Après avoir essayé une première tenue tout en ayant obtenu un compliment de ma chère sœur – ce qui était clairement son aval – je dégainais la carte bleue pour l’acheter et filais comme une flèche en direction de Macy’s, ma sœur sur mes talons. Je devais bien reconnaître qu’elle devait sans aucun doute être surprise par ma réaction face à cet immense magasin, et surtout devant la robe de mes rêves, que je faisais glisser entre mes doigts alors même que mes lèvres s’agitaient pour lui murmurer des mots doux qui n’échappèrent pas à ma chère sœur. Celle-ci s’empressa de faire une petite remarque à mon encontre, me rappelant que le shopping ne m’attirait pas tant que cela quelques heures auparavant. Je tournais légèrement la tête vers elle avant de lui adresser un petit sourire en coin, laissant entendre que seuls les imbéciles de changeaient pas d’avis. Et jusqu’à preuve du contraire, j’étais loin d’être une imbécile. Aurea s’empressa ensuite de répondre à ma question au sujet du tissu de la robe, et émis l’hypothèse qu’elle avait été faite en flanelle, sans pour autant l’affirmer. « Ah d’accord ! Merci pour l’info Aur’ ! » L’espace d’un instant j’ai cru que mes lèvres allaient former le mot soeurette, ou sister ou un quelconque autre mot en rapport avec ce lien qui nous unissait, et j’étais plus que ravie que les mots se soient transformés en un simple Aur’. Aucune envie de voir ma sœur me jetait un regard noir parce que je m’étais laissée à une quelconque familiarité à son égard. Elle m’annonça ensuite qu’elle partait faire son propre petit tour pendant que j’allais essayé ma robe. J’acquiesçais à sa remarque de la tête, avant d’attraper le trente six qui correspondait à ma taille, et de récupérer la paire de chaussure qui était conseillée avec la robe, une paire d’escarpins à haut talon, autant dire quelque chose que je n’avais pas l’habitude de porter. J’entrais dans ma cabine, tout en enfilant la robe et les chaussures. Le résultat était éblouissant et autant dire que j’aimais énormément le reflet que me renvoyait la glace. J’appelais donc Aurea afin qu’elle me donne son avis et en sortant de la cabine, je tombais nez à nez avec ma jumelle. Elle portait une petite robe bleu roi qui lui allait juste à ravir. « Mon dieu cette robe est faite pour toi ! Tu as intérêt à la prendre sinon je l’achète pour toi, et tu te sentirais ainsi redevable de ma personne, ce que tu n’aimerais pas bien entendu ! » Déclarai-je tout en explosant de rire. Je ne savais pas comment ma sœur allait réagir à cette phrase, mais je n’avais rien dit de méchant, sinon qu’elle était sublime et que j’étais prête à lui offrir. Pas de quoi en faire un drame en soit. Aurea regarda ensuite ma tenue, et le compliment fut encore moins dissimulé que celui prononcé lors de la précédente boutique. Aurea serait-elle entrain de devenir gentille ? Hum attention Meleya, ne va pas trop t’attendrir et t’habituer à cela. Avec Aurea, on ne sait jamais. Celle-ci me proposa ensuite la boutique Louboutin à laquelle j’acquiesçais, sans réellement savoir de quoi il s’agissait. Cette fois c’était à ma jumelle de choisir alors je suivrais sans rien dire. Une fois changées, nous prîmes la direction de la fameuse boutique dont Aurea venait de me parler, mais celle-ci s’interrompis quelques instants, avant de prononcer quelque chose que je ne compris pas. En fait, je ne compris absolument rien à la scène qui venait de se passer, autant dire que lorsqu’Aurea m’interdit tout commentaire, je compris bien vite que la possible entente qui était entrain de s’ouvrir entre nous était finie. Et oui Meleya, c’était clair depuis le début : ne pas s’habituer à une quelconque gentillesse de la part de ta sœur. Cela s’arrêtera toujours à un moment ou à un autre, et la chute sera violente. J’aurai voulu ne rien dire, laissait couler et continuer ma route comme si de rien n’était, mais je ne pus retenir la phrase que mes lèvres formèrent. « Comme si je pouvais faire un commentaire alors que de toute façon je ne sais rien de toi ». Je ne sus pas si Aurea entendit ma remarque car elle continua son chemin, droit direction la fameuse boutique Louboutin. Une gigantesque enseigne était au dessus de la vitrine, avec pour inscription : Christian Louboutin, chaussure de luxe depuis 1991. Sans jeter le moindre regard à ma sœur qui s’était murée dans un silence de plomb, je poussais la porte de la boutique avant d’entrée dans un univers féerique. Des dizaines de centaines de chaussures formaient une farandole autour de moi, mes yeux étant presque aveuglé par tant de couleurs. Je commençais à flâner entre les étagères, de regarder tel ou tel modèle qui pourrait aller avec ma première tenue, sans qu’il n’y ait trop de talons, mais je ne pouvais m’empêcher d’observer ma jumelle, qui semblait totalement ailleurs, voir perdu. Elle ne prenait même pas la peine de regarder les chaussures alors que je savais qu’elle attendait cette boutique avec impatience, pour l’avoir entendu marmonner dans sa cabine d’essayage un « enfin Louboutin ! » Cette situation commençait vaguement à m’ennuyer, et encore une fois, je pris un risque en prenant la parole et en m’adressant à ma sœur. « Tu préfères qu’on rentre ? Non parce que tu n’as pas l’air dans ton assiette et je ne voudrais pas prendre le risque que tu sois malade. Tu es livide tu sais. » Et là je me rendis compte qu’en parlant, j’avais fait pire qu’être agressive et curieuse, j’avais été affectueuse et inquiète. Oh dear, j’allais manger dur comme de la pierre à n’en pas douter. Je n’avais plus qu’à attendre le boulet de canon qu’allait m’envoyer ma sœur en plein dans la tête. Pourtant, je remarquais qu’il mettait longtemps à venir. Ma sœur était plongée par la vitrine et plus précisément par une personne qui se trouvait devant, sans pour autant que je puisse distinguer la moindre personne regardant ma sœur.
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MessageSujet: Re: « link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ «  link it to the world, link it to yourself » | Aureleya ♥ EmptyJeu 7 Juin - 1:13

Aureleya ♥


    Moi qui appliquais la politique du Carpe diem sans aucune faille, je n’imaginais pas un seul instant le futur que j’aurais avec Meleya en tant que sœur, hors mis celui des responsabilités que l’on nous avait donné à la naissance, sans avoir rien réclamé. J’avais tellement rêvé de grandeur en Italie, et encore, c’était plus de l’ambition, mais ça on m’avait toujours appris à vouloir le meilleur de moi-même. Mais je pensais réellement que ce ne serait qu’un rêve et que ça s’arrêterait là. Je n’avais déjà pas beaucoup le contrôle de ma propre vie, alors avoir entre les mains celui d’un pays tout entier. C’était la seule réelle chose que je voyais de positif dans ma relation avec Meleya. Pour le reste, nos éducations à part avait fait que l’on était bien trop différente pour avoir une bonne entente. Et ceux, même dans le futur, je ne nous imaginais pas un seul instant riant aux éclats comme des jumelles devraient le faire normalement.
    J’avais déjà parlé à Eden de toute cette situation autour de ma sœur jumelle, et elle-même, malgré le fait de lui avoir raconté ma vie jusqu’au moindre détail – ou presque – elle ne comprenait pas ma façon de réagir. Elle, tout comme Meleya, souhaitait retrouver une complicité avec sa sœur. Pas de bol Meleya, tu aurais du avoir Eden comme jumelle, ça aurait été bien plus simple pour toi. Rien n’était bien compliqué à comprendre : j’avais déjà une famille, une famille qu’un accident à la con m’avait retiré, alors qu’avec mon frère nous nous en étions sortis et eux non. On avait qu’une famille, et on me l’avait prise. Cette famille Ivanova, je ne la considérais que comme tel par obligation et non pas parce que j’en avais envie. J’étais liée à eux par le sang que je le veuille ou non. Alors non, je ne comptais pas faire d’effort, sauf si ça pouvait me ramener ma famille, celle de cœur. Et comme ça ne serait jamais le cas… En attendant, je faisais de la vie des autres un enfer, mon enfer même histoire de ne pas me retrouver seule dans cette galère. Et oui, qui aurait pu croire que la petite pimbêche d’Aurea avait finalement une vie horrible derrière elle, et que tout ça n’était pure vengeance ? Surement personne étant donné que personne ne chercher à voir au-delà des apparences. Soit belle et tait-toi. Une créneau que la nature m’avait offerte, à moi tout comme à ma sœur, et il fallait l’avouer qu’on tenait ça de notre mère. C’était même un choc de voir à quel point Meleya et moi on pouvait lui ressembler. Moi qui avais toujours pensé jusque là avoir les yeux de mon père et le nez de ma mère, j’étais tellement loin du compte. Dix huit ans de vie, dix huit ans de mensonge, et je me mentais encore.
    On parcourait de vitrines en vitrines et chez Macy’s il fallait dire qu’on avait réellement trouvé notre bonheur, enfin le mien un eu plus tardivement que Meleya, mais elle semblait réellement plaisir. Au moins, je n’avais pas perdu cette journée. Qui plus était, c’était soit ça, soit me balader encore et encore dans les rues de San Francisco, quitte à avoir une sœur sous la main, autant qu’elle serve. Meleya me demandait un conseil niveau tissu, je n’étais pas une grande connaisseuse à ce niveau là, mais si je pouvais essayer de lui apporter une réponse pourquoi pas. Pour moi, à partir du moment que la matière me plaisait, je ne me posais pas de question sur ce que c’était réellement ou même le prix auquel ça pouvait être. Au coup de cœur, je reste, on s’en foutait. Je la laissais ensuite partir vers les cabines d’essayages, enfilé la tenue que je complimentais avant qu’elle ne complimente en retour la mienne. « Merci Meleya. Effectivement, ça m’ennuierait de t’être redevable donc je vais la prendre. » Je retournais ensuite dans ma cabine. Oui je sais un merci avec un sourire ne m’aurait pas tué, mais bon. Il fallait déjà qu’elle s’estime heureuse de l’avoir eu ce « merci ». Et puis redevable, pour une robe qu’elle m’aurait offerte ? Il ne fallait pas rêver non, en aucun cas je me serais sentie redevable pour ça, bien au contraire. J’aurais considéré ça comme un cadeau – un cadeau venant de ma sœur, apporter moi la bassine, je vais être malade – et rien d’autre. Deuxième paquet à la main, on sortait de là, et c’était là que mon cauchemar de la journée commencer, enfin qu’il s’aggravait plutôt. Comment ça pouvait être possible ? Est-ce que c’était vraiment lui ? Pour moi, il était encore à Florence, bien que je n’aie pas eu de nouvelle de lui pendant plus de six mois maintenant, depuis mon arrivée à San Francisco. Mais non, ce n’était pas possible. J’étais restée au milieu des galeries en train de regarder celui qui représentait mon tourment, qui avait détruit également une partie de moi, ou un illustre inconnu. Il y avait tellement de monde, j’étais incapable de définir si j’avais eu une hallucination ou non. Je ne comprenais plus rien en ce qui se passait que j’en oubliais tout. Ou presque. Le regard de Meleya me ramenait vite à la réalité, et l’agressivité qui me connaissait bien était de retour. « Oui tu ne sais rien de moi, et alors ? C’est bien mieux comme ça ! » On se disputait sans problème au milieu de tous les magasins de luxe. Si ce n’était pas la classe ça. Bref, Meleya se plaignait de ne rien connaitre de moi. En même temps, je défiais quiconque être capable de dire, au cours d’une conversation : Ah au faite, j’ai oublié de te dire, j’ai été prostitué.. Non mais t’en fait pas, c’est plus le cas aujourd’hui. ça ne se place pas facilement sans créer de malaise. Voilà pourquoi je gardais ça bien secret. Mais si je commençais à voir Rafaël partout, je n’allais pas pouvoir garder ça secret bien longtemps. On avançait en direction de mon magasin de prédilection sans que je ne dise le moindre mot. Ça devait bien paraitre bizarre à Meleya que je sois aussi calme, alors que depuis le début de cette séance shopping j’étais comme une pile. J’airais à travers le magasin sans même regarder alors que c’était moi qui avait choisi ce magasin. Je restais figé plutôt devant la vitrine, faisant comme si je cherchais quelque chose, mais j’attendais plutôt un miracle ou je ne savais trop quoi. Peut être qu’on vienne tout simplement me dire que j’avais eu une hallucination, et ma vie repartirait de plus belle. En attendant, ma jumelle me sortait de mes pensées en me demandant si je voulais rentrer. A vrai dire c’était tout ce que j’avais compris de la phrase et « malade ». « Je sais pas.. » Wahou avec ça, elle va savoir quoi faire la jumelle dit donc. En même temps, je ne me voyais pas me terrer chez moi non plus, et je ne me voyais pas rester là également. Peut être qu’il était tant pour moi de lui parler de tout ça, mais avec les grands principes de Meleya, elle me bannirait presque en enfer si elle en avait le pouvoir. « Je ne suis pas malade Meleya. Mais tu ne pourras pas comprendre. » Me demandait absolument pas comment j’avais été capable de lui sortir une phrase pareil, surtout après ce que je pensais juste avant ça. Je me doutais que ça agacerait Meleya ce genre de situation. Mais déjà qu’elle voyait une faille en moi, je ne lui laisserais pas l’opportunité de voir le gouffre qu’il y avait derrière ça. « Je préférerais qu’on rentre oui. » Dommage si tu commençais à t’amuser sœurette, mais pour moi, la partie est terminée. Je sortais du magasin en attendant que Meleya puisse terminer son tour. Le shopping était souvent la solution à mes problèmes, mais pas celui là. Pourvu que ça ne soit pas toi « Rafaël » ce prénom que j’avais tant de fois prononcé à voix haute me faisait maintenant peur. Incroyable. Autant incroyable que ma sœur était à mes côtés, je n’avais pas notion depuis combien de temps elle était là. Une chose était sur, on prenait la direction de la sortie toutes les deux en silence, ou presque.
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