the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

Partagez

Just the smell of the summer can make me fall in love

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyMar 19 Juin - 15:21

    Après avoir répondu au message que j'avais reçu, alors qu'elle m'annonçait qu'elle envisageait de passer la soirée avec un ami, j'essayais de camoufler ma déception. Cependant, je n'avais jamais été doué pour empêcher mes émotions d'apparaître sur mon visage, et la moindre personne avec des yeux et un cerveau était capable de savoir à peu près tout ce que je ressentais. Ce qui devait sûrement être le cas d'Heather en ce moment. J'étais complètement grillé. J'allais peut être devoir passer la soirée à la maison de la confrérie, au final. Ou bien rentrer chez moi me disputer avec Cassandra avant de me coucher devant un film, ce qui était loin de me réjouir. J'avais réellement cru qu'il y avait une chance, même infime, pour que la belle brune accepte mon invitation, mais elle avait visiblement d'autres plans plus intéressants.
    Alors qu'elle se levait aussi, pour attraper son cabas, elle me proposa d'aller regarder un film chez elle, et je ne pus retenir l'immense sourire qui vint se fixer sur mes lèvres. Comme dans un livre ouvert, vous dites ? Légèrement. Elle aurait pu me proposer d'aller faire du skate que j'aurais été tout aussi content de passer le reste de la soirée avec elle. Elle pianota quelques secondes sur son téléphone avant de me sourire en me demandant si j'avais une meilleure idée.

    - Je peux passer la soirée en tête à tête avec le chat de mon coloc, éventuellement, mais je doute que ça soit plus palpitant, en fait.

    Cette réplique en aurait fait marrer quelques uns, notamment les trois nouilles me servant de colocataires. Les yeux rieurs, je commençais à marcher en direction du parking, tout en me demandant si elle avait une voiture aussi ou bien si elle était venue autrement. J'eus ma réponse lorsqu'elle ouvrit la portière du côté passager avant de s'installer, après que je lui ai indiqué quelle voiture était la mienne. Au pire, je pourrais la ramener plus tard pour qu'elle récupère son éventuel véhicule.
    Après avoir fait démarrer le moteur, j'allumais de la main gauche l'auto-radio avant de baisser le son de manière à ce qu'on puisse parler au dessus de la musique sans avoir à hurler. Elle m'indiquait de temps en temps quelle sortie prendre, dans quelle rue tourner, alors que je fredonnais doucement les paroles des chansons qui passaient à la radio. Quand nous étions sur le bateau, ma mère me répétait sans cesse cette phrase que beaucoup de mères doivent lancer à leurs enfants « Si tu connaissais aussi bien tes leçons que les paroles des chansons... ». Sauf que j'avais gardé cette mémoire musicale, et il m'était aussi facile de retrouver les paroles d'une chanson que je n'avais pas entendu depuis plusieurs années, que de mémoriser des couplets en les entendant une ou deux fois. Pas le genre de talent qui vous sert énormément dans la vie, à moins de travailler dans le monde de la musique, et encore. Soudain, je sortis de ma rêverie en apercevant sur la droite l'épicerie où j'allais faire mes courses. Je décidai de la laisser me guider sans rien pour voir à quel point cette situation était risible. Fronçant les sourcils, je continuais à suivre les indications d'Heather, jusqu'à ce qu'elle ne me demande de stopper la voiture dans ma rue, avant de me dire qu'on était arrivés pour que j'immobilise la voiture. J'éclatai de rire, sous son regard incompréhensif, et mis quelques secondes avant de reprendre mon souffle pour lui expliquer la situation. Je pointai le loft du doigt avec un grand sourire.

    - Tu vois ce bâtiment ? C'est là que j'habite.

    Quelle était la probabilité pour qu'on soit voisins ? Très faible. Et la probabilité que je n'aie jamais remarqué Heather jusque là ? Encore plus infime. Ma connaissance des gens du quartier commençait à devenir légèrement inquiétante, si j'étais incapable de reconnaître ma voisine. Profitant de l'occasion, je rabaissai le frein à main avant de repartir vers mon logement, puis arrêtai la voiture dans l'allée, entre deux véhicules appartenant à Cassandra. Chez nous, la fenêtre du salon laissait sortir de la lumière. Hécate m'ayant expliqué qu'elle allait à une soirée, et l'autre blonde à un vernissage ou quelque chose s'en approchant, ça devait être Pacey qui regardait la télé. Ou un cambrioleur en train de voler les bijoux hors de prix de Cassandra. J'avais presque un penchant pour la deuxième solution.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyJeu 21 Juin - 0:31

    Intérieurement, je sautai de joie lorsque Cyann me fit comprendre qu'il acceptait de passer la soirée chez moi. Peut-être qu'après tout, il n'avait pas de copine. Un sourire - que j'essayais en vain de cacher - sur les lèvres, je le suivai jusqu'à son 4x4. Arrivée à la limite de la plage, je fixai l'engin un instant et haussai un sourcil, me demandant alors si cette chose métallique était capable de rouler. Après tout, la partie arrière, qui, il fut un temps, avait certainement été grise, était désormais rongée par la rouille, et il en était de même pour les extrémités du capot. Je décidai d'ignorer mes craintes et, une fois sur le goudron, passai rapidement mes mains sur mes pieds afin de retirer le sable qui s'y était collé, puis enfilai mes sandales avant de sauter sur le siège passager, prenant soin à ne pas me cogner la tête contre la portière, ce qui d'habitude arrivait à chaque fois que je montai dans une auto autre que la mienne. L'intérieur de la voiture était quant à lui plutôt propre, sachant qu'il s'agissait tout de même d'un véhicule appartenant à une personne de sexe masculin. Bon, bien sûr, plusieurs bouteilles vides traînaient un peu partout, ainsi que quelques t-shirts, sans doute jetés en boule, qui cachaient presque toute la banquette arrière. Je détournai rapidement le regard, et posai mes yeux sur la route alors que Cyann faisait démarrer le moteur. Pendant tout le trajet, je lui indiquai machinalement les rues à prendre qui menaient à ma jolie maison, en les montrant du doigt. De son côté, il chantonnait chaque chanson qui passait à la radio, ce qui me donna envie d'en faire autant. Pourtant, je me retins. Je n'allais pas commencer à beugler dans sa voiture, ah ça non. Je remarquai alors que des petites fossettes s'étaient creusées aux coins de ses lèvres - dont je n'avais pas pu détacher les yeux, honte à moi - alors que nous tournions à la dernière intersection avant d'arriver chez moi. Il avait l'air de reconnaître les lieux. Peut-être qu'un ami à lui habitait le quartier. Ou non. Peut-être que lui-même habitait le loft collé à ma maison, où vivaient mes deux meilleures amies ainsi que mon professeur de cinéma.

    - Oh mon Dieu ! C'est toi le fameux coloc' de Cassy et Hécate ?! m'écriai-je, sous le choc.

    J'avais entendu des histoires peu glorieuses sur lui et leur chat, Roxie, mais préférai garder cela pour moi. A vrai dire, je ne croyais pas du tout aux rumeurs que m'avaient racontées mes amies, les yeux rieurs. Elle étaient bien du genre à gâcher la réputation de quelqu'un juste pour s'amuser. Je posai de nouveau mon regard sur Cyann et mon coeur fit un bon. Non, décidément, il ne pouvait pas être zoophile. J'esquissai un doux sourire, les joues en feu. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cela pour quelqu'un. L'expression coup de foudre me vint en tête, mais je l'effaçai de mon esprit en remuant la tête. Impossible.
    Il gara sa voiture près de celles de Cassandra - une seule ne lui suffisait pas, non, il lui en fallait trois ou quatre - et je sautai alors sur le pavé rafraîchi par la nuit, avant d'attraper mon sac resté à l'intérieur du 4x4. Rapidement, je me frayai un chemin jusqu'à la porte de ma maison, et invitai Cyann à rentrer. D'un oeil furtif, je vérifiai les lieux - peut-être que mes colocataires avaient mal compris mon message - et, une fois rassurée, proposai au jeune homme d'aller s'asseoir dans le salon.

    - Tiens, va sur le canapé, ou le fauteuil, fais comme chez toi. Je fis une pause, voyant l'état de la cuisine. Matthew et Timmy avaient tout laissé en plan, j'allais donc devoir ranger tout ça. Je poussai un long soupire, et repris. Tu peux choisir le film si tu veux, tiens, regarde, ils sont dans l'étagère là-bas.

    Sans que je sache pourquoi, mon coeur se mit à battre la chamade. Je le sentais tambouriner dans ma poitrine, tellement fort que j'eus peur que Cyann ait été capable d'en entendre chaque battement, bien qu'ils étaient alors indistincts tellement mon rythme cardiaque était rapide. D'une main tremblante, j'attrapai les deux assiettes qu'avaient laissé mes colocataires sur le plan de travail, et vins les placer dans le lave-vaisselle, avant de le refermer. J'avais honte. Je venais de rencontrer Cyann et il me mettait déjà dans un état pas possible. Je plaçai alors mes deux index sur mes tempes, et les massai doucement, tentant de me calmer. J'avais appris à contrôler mes émotions après la mort de ma mère, et ce n'était pas la rencontre avec Cyann, aussi beau et sexy fut-il, qui allait me faire péter un durite. Une fois la cuisine parfaitement rangée, je vins retrouver le jeune homme dans le salon et m'assis à ses côtés. Consciemment, je laissai quelques centimètres nous séparer. Je ne voulais pas qu'il pense que j'allais lui sauter dessus à tout moment bien que, il fallait l'avouer, j'en avais terriblement envie.

    - Alors, t'as choisi ? demandai-je finalement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyMar 26 Juin - 21:19

    Alors qu'on venait de réaliser tous les deux que nous étions voisins depuis un bon moment, je ne m'attendais surement pas à la réaction qui incluait qu'elle ait entendu parler de moi par mes colocataires. Je retins un grognement en imaginant les histoires que les deux blondes avaient bien pu raconter – voire inventer – sur moi. Je n'arrivais pas à savoir si le pire dans cette histoire était qu'Hécate et Cassandra parlent de moi à des gens que je ne connaissais pas, ou bien que je sois tombé directement sur l'une de ces personnes. J'adressai un sourire désolée à la brune.

    - Je dois m'inquiéter de ce qu'elles ont pu te raconter ?

    Évidemment que je devais m'inquiéter. Surtout avec ce qu'il s'était passé récemment avec le chat de Pacey. Je préférais oublier ce douloureux épisode de ma vie en communauté qui avait bien fait rire l'ensemble de la maisonnée quelques jours auparavant. Heather descendit ensuite du véhicule avant de traverser le jardin qui nous séparait pour rejoindre son porche. Tandis que j'attendais qu'elle ne déverrouille la porte dans un bruit métallique, un frisson remonta le long de ma colonne. Je tentai alors de me persuader qu'il était dû à la fraîcheur ambiante et non pas à l'effet qu'une fille que je venais de rencontrer le soir même. Garçon facile, vous dites ? En poussant la porte, elle jeta un regard furtif vers l'intérieur, cherchant visiblement à confirmer l'absence d'un éventuel colocataire, copain, squatteur, ou cambrioleur. Elle parut rassurée, et je lui emboitai le pas pour me retrouver dans ce qui était visiblement le salon de la maison tandis qu'elle appuyait sur l'interrupteur. La pièce était aussi grande que chez nous, voire même peut être plus, j'avais un peu de mal à me rendre compte du volume puisque la configuration et la décoration intérieure était différente de chez moi, et que j'avais toujours eu une vision dans l'espace plutôt désastreuse. Je revins à mes esprits en réalisant que j'étais en train de disserter mentalement sur mes capacités en géométrie, tandis qu'Heather se dirigeait vers une autre pièce tout en me disant de m'installer. La maison paraissait trop grande pour être habitée par une seule personne, à moins d'avoir des femmes de ménage. Ce qui était possible aussi, évidemment. Mais même sans ça, quelques indices pouvaient laisser penser que la brune n'habitait pas seule. Cependant, comme elle en savait plus sur moi que l'inverse, je n'étais pas en mesure de savoir si elle habitait avec dix huit hommes semi-nus qui se cachaient dans un placard.

    Alors que je me dirigeais vers le canapé, elle m'indiqua où étaient rangés les films qu'elle avait en réserve. En m'approchant de l'étagère en question, je réalisais qu'elle en avait un nombre incalculable. L'étagère était pleine à en craquer, et les boitiers étaient triés suivant une classification qui m'échappait. Ou peut être pas de classification, remarque. Pourquoi je pensais à un truc pareil ? Je remarquai quelques films typiquement masculins. Ou Heather aimait ce genre de films, ou elle avait un entourage masculin. Je soupirai avant d'entendre au loin des bruits aigus et compris qu'Heather devait être en train de faire la vaisselle ou quelque chose s'en approchant. Je secouai la tête en souriant tout seul. Relevant la tête vers les films, j'aperçus alors un coffret qui me semblait familier. Je le sortis de son emplacement avant de m'asseoir avec dans le canapé. Les trois derniers films de John Caffrey, il ne me restait qu'à choisir lequel des trois était le plus approprié, sachant que je les avais tous déjà vus plusieurs fois. Je poussai alors un soupir d'hésitation, comme si le simple fait de devoir choisir entre trois films faisait de ma vie un enfer. Cyann McBurlow, tu as une vie palpitante. J'étais absorbé dans la lecture de l'arrière de la boîte quand je sentis que la jolie brune s'asseyait à côté de moi. Elle me demanda alors si j'avais fait mon choix, ce à quoi je répondis en lui tendant le coffret, accompagné d'un sourire.

    - C'est mon réalisateur préféré. J'ai déjà vu les trois, alors choisis celui que tu préfères.

    Je lui laissais le choix par politesse, mais aussi parce que j'étais incapable de me décider parmi ces trois films que j'adulais. Quel gentleman, oui. Après un rapide coup d'oeil, elle se saisit de l'un des films avant de s'avancer vers le lecteur DVD tandis que je la suivais du regard. Même de dos elle était sexy. Ce qui rendait ma mission de « Sois normal et regarde le film » légèrement compromise. Pendant qu'elle mettait le film en marche, je ne pus m'empêcher de me demander si elle avait déjà fait ce coup là à d'autres mecs avant moi. Les ramener pour voir un film avant de... Avant de quoi, d'ailleurs ? Je me retins de me frapper le front. J'étais réellement en train de penser à Heather en train de faire des trucs avec d'autres gars, là ? C'était probablement un moyen pour mon cerveau d'éviter de me faire des films par rapport à ce qui pourrait éventuellement se passer entre elle et moi, et pas le premier passant qu'elle croiserait. J'avais quand même de sacrées pensées de psychopathe. Je jetai un coup d'oeil vers Heather, qui s'était rassise à côté de moi mais semblait totalement désintéressée du film. J'avais une terrible envie de l'embrasser qui m'empêchait complètement de me concentrer sur l'écran. Je n'avais jamais été du style à embrasser au premier rendez vous. Surtout lorsque le rendez vous n'est pas un rendez vous mais une rencontre prolongée de quelques heures. Pourtant, pris d'une pulsion aux origines inconnues, je me décalai vers elle, supprimant les quelques centimètres qui nous séparaient jusque là. Profitant du fait qu'elle ne tourne la tête pour comprendre la source du mouvement, je posai mes lèvres sur les siennes avec un aplomb dont je me croyais incapable jusque là. Mon cerveau avait décidément des capacités à se déconnecter un peu trop souvent de manière à me faire faire des choses que je pourrais regretter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyMer 27 Juin - 20:42

    Alors que j'étais assise à une distance raisonnable de Cyann - qui savait ce que je pouvais faire dans mon état d'esprit actuel-, je remarquai le coffret de DVD qu'il avait choisi, et laissai un sourire se glisser sur mes lèvres, que je mordillais jusqu'alors nerveusement. Il s'agissait d'une partie de l'immense collection de films écrits et réalisés par mon père. Il me le tendit, me demandant de faire un choix. J'en sortis les trois pochettes, et les étudiai attentivement. Je n'en avais à vrai dire vu aucun, car à force d'entendre son père vanter les mérites de chacune de ses réalisations, on finit par en être dégouté. Ce n'était d'ailleurs pas moi qui avait acheté le boîtier posé sur mes genoux, mais certainement Matthew ou Timmy. J'en choisis un au hasard, me levai d'un bond et m'avançai jusqu'au lecteur, que j'allumai et dans lequel je plaçai délicatement le disque. J'avais mis pas mal de temps à comprendre son fonctionnement, car c'était la première fois que j'en voyais un tactile - je me souvenais avoir cherché le bouton de démarrage pendant une bonne vingtaine de minutes, avant qu'un de mes colocataires ne vienne le mettre en marche à ma place, me traitant d'idiote. Peut-être l'étais-je, après tout. Une fois cela fait, je me retournai et me redirigeai vers le canapé où m'attendait Cyann. Mon cœur battait encore à tout rompre, mes joues étaient en feu, et c'était limite si je n'avais pas les mains moites - ce n'était pas le cas, encore heureux. Une fois de nouveau assise, je lui souris avant de détourner le regard et de nerveusement fixer l'écran, où apparurent les premières images du film. Il s'agissait d'une petite fille qui courait au milieu d'un champ, criant quelque chose d’inaudible pour le spectateur. On pouvait cependant deviner qu'elle demandait de l'aide, étant donné qu'elle était poursuivie par une dizaine d'hommes armés. Je gloussai quand on put finalement distinguer le visage de l'enfant. C'était moi. Je me souvenais encore du tournage de ce film, que mon père dut arrêter après son divorce avec ma mère, étant donné qu'elle avait acquis ma garde. Il recommença à filmer il y a un an de cela, changeant totalement de script, d'actrice principale - je ne voulais pas jouer dedans, par fierté personnelle - et fit passer cette scène pour un flashback. Pourquoi ne pas simplement l'avoir filmée de nouveau, me direz-vous. Je n'en avais aucune idée.

    - C'est marrant que t'aies choisi ceux-là, ils sont de mon père. Je lui dirai que tu adores, ajoutai-je avec un clin d’œil, sans pour autant lui préciser que la petite fille présente sur l'écran était assise juste à ses côtés.

    Je commençais tout juste à me détendre quand j'aperçus Cyann se rapprocher de moi, brisant les quelques centimètres qui nous séparaient jusque là. Je tournai la tête pour voir de quoi il s'agissait, et là, l'impossible se produisit. Je sentis ses lèvres se poser sur les miennes, et peut-être était-ce mon imagination qui me jouait des tours, mais j'aurais juré qu'elles avaient un goût salé. Pendant quelques secondes, qui me parurent durer une éternité, je ne bougeai pas. Doucement, alors, je passai mes mains autour de ses épaules et les déposai sur son dos musclé, répondant finalement à son baiser, tout d'abord timidement, puis, emportée par l'émotion, avec plus de fougue. J'enroulai mes bras autour de sa nuque, et approchai ma poitrine de son torse, afin d'être collée à lui. Machinalement, je passai ma main dans ses cheveux, et sentis du bout des doigts quelques grains de sables qui s'y étaient logés certainement lors de sa séance de surf. A bout de souffle, j'éloignai mon visage du sien, l’étreignant toujours avec force.

    - Ouah ... murmurai-je doucement.

    Je me figeai, réalisant que j'avais laissé échapper un "Ouah" juste après notre baiser. Un "Ouah". Je baissai les yeux, honteuse, avant de me risquer à les plonger dans les siens, qui étaient d’un bleu profond que je ne me lassais pas d’admirer. J'étais comme absorbée par son regard, et mon cœur manqua un battement lorsque nos fronts se frôlèrent. Je sentais son haleine chaude effleurer mes lèvres, ce qui me donna terriblement envie de l’embrasser à nouveau. Je vins délicatement caresser sa joue avec mon index, et un petit sourire vint se dessiner sur mon visage. Qu’est-ce qu’il était mignon. Je me demandais bien pourquoi ni Cassandra, ni Hécate ne lui avait encore sauté dessus. Peut-être qu'une d'elle préparait le coup, qui sait. Trop tard, m'amusai-je à penser. Je déposai, très brièvement cette fois, mes lèvres sur les siennes, puis me détachai de son étreinte, avant de relever mes genoux jusqu'à ma poitrine et les entourer avec mes bras, sans pour autant arrêter une seconde de dévorer Cyann des yeux. C'était la première fois de ma - courte, oui, mais tout de même - vie que je je ressentais cela pour quelqu'un. Nous venions à peine de nous rencontrer, et il faisait déjà chavirer mon cœur. J'eus alors soudainement peur. Et si j'étais la seule à penser ainsi ? Et s'il ne recherchait qu'un bon coup d'un soir ? Quoique, étant donné que j'étais sa voisine, ce serait risqué ... Mais peut-être ne voyait-il en moi qu'une sexfriend ? Et moi qui m'emballais ... Quel mec sérieux irait embrasser la fille dès leur première rencontre ? Je portai mon pouce à ma bouche et mis à en ronger l'ongle, chose que je ne faisais jamais. J'avais toujours eu de jolies mains, et en prenais soin.

    - Dis-moi ... T'as une copine ? demandai-je abruptement, sans oser affronter son regard.

    Je ne voulais surtout pas ruiner l'ambiance, mais j'avais besoin de savoir. D'habitude, je n'en avais rien à faire, j'emmenais l'homme dans ma chambre, nous passions un bon moment, et le lendemain matin, il était parti, laissant parfois son numéro, mais je ne prenais pas la peine de l'appeler, ce qui m'allait très bien. Mais pas Cyann. Non, je ne voulais pas cela avec lui. Allez savoir pourquoi, mais ... Il était spécial à mes yeux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyJeu 28 Juin - 22:36

    Assise près de moi, elle regarda rapidement les boîtiers des films avant d'en choisir un, et je la soupçonnai d'avoir fait son choix au hasard. En quelques minutes, elle avait démarré le film, que je connaissais bien évidemment par cœur. J'étais capable d'en réciter tous les dialogues sans réfléchir, tellement j'avais vu et revu ce film. Elle m'annonça alors qu'ils étaient de son père, et je reportai mon regard sur l'écran sans y prêter attention. Il fallut quelques millisecondes pour que l'information ne parvienne réellement à mon cerveau, et je me tournais brusquement vers Heather, la faisant presque sursauter. J'avais bien entendu, là ? Elle était la fille de John Caffrey, réellement ? Je décidai de ne pas relever, par crainte qu'elle ne se moque de moi dans l'espoir de savoir à quel point j'étais crédule. Je repris ma place en la détaillant du regard, cherchant un quelconque point commun physique avec le réalisateur que j'adulais. J'étais à présent complètement désintéressé du film, et incapable de me reconcentrer sur l'écran.

    C'était probablement la précédente révélation qui m'avait secoué assez pour produire le rapprochement inattendu que j'avais créé, mais cette soirée se révélait forte en émotions. Il s'écoula quelques secondes après que j'aie commencé à l'embrasser pendant lesquelles elle resta immobile, et il suffit de ces quelques instants pour que je ne commence à légèrement, très légèrement paniquer. Non, je flippais totalement. Elle allait probablement me coller une claque avant de me mettre à la porte, mais au moins j'aurais eu l'occasion de l'embrasser ne serait-ce qu'une fois, quitte à éviter de la croiser dans le quartier jusqu'à la fin de ma vie ici, ou au moins jusqu'à ce que je déménage à cause de la honte. Au moment précis où j'allais m'écarter d'elle et créer un moment affreusement gênant, elle posa ses mains autour de mes épaules, tandis que je haussai les sourcils face à ce retournement de situation inattendu. Il n'avait fallu que quelques microsecondes pour que je ne commence à sauter mentalement de joie. Je déposai ma main droite dans sa nuque, exerçant une légère pression visant à la rapprocher encore plus de moi, encore aurait-il fallu que ça soit possible. A cette distance, ou plutôt non-distance, je pouvais apprécier encore plus son parfum, duquel j'avais perçu quelques notes dans la voiture. Lorsqu'elle fit remonter sa main le long de mon cou avant d'arriver dans mes cheveux, un frisson remonta à la surface de mon dos avant de se répandre sur la totalité de mon corps, me donnant la chair de poule. Ce baiser était juste... électrique. Du genre, expression de la tension accumulée depuis des années.

    Alors que nos visages s'écartaient très légèrement, elle lâcha un son proche du « ouah » et tout s'activa dans ma tête. Comment ça, ouah ? C'était quoi, ce ouah ? Un « Ouah, merde, j'ai fait une connerie » ? Un « Ouah, il embrasse mal en fait, je vais le renvoyer chez lui » ? Pourtant, je n'avais pas eu la sensation que c'était un baiser raté, au contraire même. Cette fille allait me tuer. Je n'avais pas l'habitude d'être si hésitant. Mon comportement normal aurait été de me dire que si elle n'était pas contente, je n'avais qu'à partir et aller voir ailleurs. Mais au lieu de ça, j'attendais sa réaction, impuissant. Je me mordillai la lèvre inférieure alors qu'elle regardait vers le bas. Lorsqu'elle plongea son regard dans le mien, je scrutai intensément ses yeux dans l'espoir d'y apercevoir une réaction quelconque, jusqu'à ce qu'elle ne sourie légèrement, faisant apparaître de minuscules étoiles dans ses iris. Elle passa un doigt sur ma joue, me donnant l'impression d'une brûlure aux endroits où sa peau entrait en contact avec la mienne. Puis elle m'embrassa de nouveau, très furtivement, avant de reculer et de se replier sur elle même, enroulant ses genoux de ses bras. Soudain, elle continua à me surprendre en me demandant si j'étais en couple. Je haussai un sourcil avant de lui répondre avec un sourire en coin.

    - Si c'est le cas, je suis légèrement un connard, hein ?

    Légèrement Cyann, légèrement. Toujours est-il que je pouvais lire sur le visage d'Heather que cette réponse n'était pas celle à laquelle elle s'attendait. A chacun son tour d'être surpris par la réplique de l'autre. Les muscles de son visage s'étaient crispés, ce que je pouvais aisément comprendre. Elle devait probablement se demander quelle bêtise elle venait de faire en répondant à mon baiser. Un sourire apparut aux coins de mes lèvres, et je décidai d'être gentil et de lui donner une vraie réponse tout en essayant de capter son adorable regard fuyant.

    - Non, j'ai pas de copine.

    Juste une ex un peu trop attachée à moi, mais je me voyais mal lui annoncer ça tel quel. Et de toute manière, je n'étais absolument pas en couple avec Yvanie, elle se faisait juste d'intenses films portant sur nous deux dans un lit. Et mon esprit était un peu trop occupé par une certaine brune très attirante assise près de moi à cet instant précis. Brune très attirante que je venais d'embrasser. Je reportai mon regard sur la fille en question, qui continuait à se mordiller le pouce.

    - Il y a ce gars, là, qui sort tous les matins de chez toi. Brun, cheveux frisés... J'pense que la veste posée sur la chaise là bas doit être à lui. C'est... ?

    Je désignai la veste en question du doigt. Bien Cyann, montre donc que tu as analysé tout son intérieur depuis que tu es rentré chez elle, comme ça elle te prendra pour un psychopathe. J'osais espérer que l'homme en question était son frère, son cousin, son colocataire, ou quelque chose comme ça, mais sa question n'excluait pas la possibilité qu'elle soit en couple et ne me demande de ne parler de notre baiser à personne pour ne pas détruire sa relation. J'avais du mal à me représenter les conséquences de ce qui venait de se passer : ce que ce baiser impliquait, ce qui allait se passer ou ne pas se passer en suivant... J'étais dans le flou le plus total, mais c'était un flou tellement agréable que j'aurais pu y rester indéfiniment.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyVen 29 Juin - 22:09

    Le film était toujours en marche, et je n’avais désormais aucune idée de ce qui était en train de se dérouler, sachant que je venais d’en manquer au moins le quart en embrassant Cyann. La petite fille était désormais adolescente, selon son physique, et semblait en plein road trip, si l’on en croyait le pouce qu’elle levait en direction des conducteurs qui passaient à côté d’elle sans même s’arrêter, ou ne serait-ce que ralentir. Elle était sur le bord d’une route, au beau milieu de nul part, et les seules choses qui l’entouraient étaient des champs et quelques vaches éparpillées sur toutes les terres alentours. Les images étaient magnifiques, le cadrage parfait, ainsi que la lumière, et j’étais soudain très fière de mon père. Quoique je puisse penser de lui, il était un excellent réalisateur. Je ne pouvais pas en dire autant de ses scénarios, en revanche. Je n’avais jamais été très film d’auteur, donc je m’endormais fréquemment lors des avant-premières où j’étais systématiquement invitée et où je me sentais obligée de me rendre, car cela rendait mon père fou de joie. Mais revenons à nos moutons. Cyann était assis à côté de moi, nous venions de nous embrasser – plutôt sauvagement, d’ailleurs – et je venais de lui demander s’il avait une copine. Mais qu’est-ce qu’il m’avait pris ? J’avais totalement cassé l’ambiance avec cette question idiote. Bien sûr qu’il était casé, avec son physique, quelles étaient les chances qu’il soit célibataire, hein ? Zéro. En plus de cela, il était adorable – n’oublions pas, tout de même, qu’il était venu m’aider sur la plage, sans quoi nous ne serions pas là – donc la probabilité qu’il ne soit pas en couple était encore plus réduite. Je m’efforçais de paraître détachée quand il répondit plutôt vaguement – que dis-je : très vaguement – mais mon visage retransmettait sans doute tout ce que je ressentais à cet instant précis. J’avais espéré, comme une idiote, que notre rencontre, la soirée que nous passions ensemble, notre baiser, allaient déboucher sur quelque chose de plus sérieux. Quelle idiote. Cependant, avec seulement cinq mots, mon visage s’éclaira, comme s’il venait de m’annoncer que tout ce que l’on m’avait raconté lorsque j’étais encore une enfant n’était qu’une grosse blague et que le Père Noël existait vraiment. Une chose impensable, donc. Et pourtant, c’était vrai. Pas que Santa Claus était plus qu’une légende, non, mais que Cyann était célibataire. Bizarrement, après cette nouvelle, je m’étais sentie pousser des ailes, et alors que j’étais sur le point de me rapprocher à nouveau de lui, ce fut son tour de me poser une question, qui me coupa net dans mon élan. Je le fixai, ébahie, puis éclatai de rire. Alors comme ça il avait vu Matthew. Je plaçai une main sur mon estomac, tentant de combattre les crampes qui commençaient à se faire sentir. Je riais à gorge déployée, soudainement détendue. Etait-il jaloux ? Ou pensait-il que j’étais moi-même en couple ? Cela revenait quelque peu au même, non ? Je jouai avec le revers de mon débardeur, réfléchissant à une réponse convenable, mais convins finalement au plus simple.

    - C’est mon coloc’, Matthew. Il est cool. Enfin, j’imagine. Je viens d’emménager avec Timmy et lui, donc je les connais pas tellement. Je m’arrêtai, songeai à ce que je pouvais dire d’autre, puis repris. Enfin bref, rien de bien intéressant, donc.

    Discrètement, je vins réduire la distance qui nous séparait, n’osant tout de même pas frôler son épaule avec la mienne. Je fis glisser une mèche rebelle derrière mon oreille, puis jetai un coup d’œil à Cyann. A peine eus-je posé mon œil sur lui que mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine. Décidément, il me faisait de l’effet, c’était indéniable. J’aurais juré qu’on pouvait voir le sang s’écouler par pulsion dans les veines de mes poignets et de mon cou, pensant qu’à chaque battement elles se rendaient visibles, pour une fraction de seconde, avant d’aller se recacher sous ma peau mate. J’étais devenue parano, oui, certainement. Doucement, je me risquai à poser ma main sur la sienne, qui était entrouverte sur le cuir craquelé du canapé, et y glissai mes doigts afin de pouvoir exercer une légère pression. Un frisson me parcourut l’échine, et je vis les quelques poils de mes bras s’hérisser au contact de sa peau. Il sentait la mer. Une odeur complexe et unique que j’avais toujours appréciée. Sur lui, je l’adorais. J’humai son parfum encore un instant avant de remarquer des traces de sel sur les quelques parcelles de son corps auxquels mes yeux avaient accès. Il n’avait pas pris de douche après sa séance de surf. D’où le goût de ses lèvres. Je souris à cette pensée, puis secouai la tête. Non, Heather, reprends-toi, tu ne vas pas lui sauter dessus, non. Je me décidai à poser simplement ma tête sur son épaule, et s’il voulait tenter quoi que ce soit, je le laisserais faire.
    Ma main toujours dans la sienne, j’étais aux anges. Je ne m’étais jamais posée comme cela avec quelqu’un qui m’intéressait, devant un film. C’était simplement comme si nous étions, eh bien, disons les choses clairement, en couple. Ou tout du moins, selon mon idéal de la relation amoureuse. J’avais beau être sortie avec plusieurs mecs au collège et au lycée, ce n’était jamais rien de sérieux. Juste une apparence, d’ailleurs, pour la plupart du temps. J’étais la capitaine des cheerleaders, ils faisaient partie de l’équipe de football ou de lacrosse, rien de plus naturel, donc, que de se caser ensemble. Cyann, de son côté, n’était pas le genre de gars sur lequel je portais d’habitude mon attention. J’étais plus quaterback que petit surfeur de San Francisco. Mais quelque chose chez lui m’avait fait craquer. Son sourire, peut-être. Quand il souriait … Aucun mot ne pouvait décrire ce que je ressentais. Je ne le réalisais pas vraiment moi-même, d’ailleurs. Et dire que nous ne nous connaissions que depuis quelques heures.

    - Tu m’intéresses, Cyann, je ne vais pas te mentir. Je suis quelqu’un d’assez franc, je pense que tu l’as remarqué, donc je préfère te dire les choses clairement, ajoutai-je, l’air narquois.

    Puis, sans réfléchir, je reposai mes lèvres sur les siennes, ce que je me retenais de faire depuis plusieurs minutes, et qui s’était avéré vain. J’étais comme enivrée par Cyann. Je me répétais son nom en boucle dans ma tête tout en pressant son visage contre le mien à l’aide de ma main posée sur sa joue – mon autre étant toujours dans la sienne. Alors, je me détachai lentement et le fixai, sans rien dire pendant quelques secondes. Puis, je parlai.

    - Tu veux prendre une douche ? T'es recouvert de sel.

    Ce n'était qu'une excuse, et il allait s'en douter. Mais je m'en fichais.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyDim 1 Juil - 20:39


    Mes pensées vagabondaient rapidement, sans que je n'aie le temps de réaliser ce qui se passait. Pendant un instant, je parvins à me reconcentrer sur l'écran, le temps d'une scène. La jeune femme autour duquel le film était tourné, appelée Erin, se trouvait maintenant dans l'atelier d'un sculpteur, à lui servir de modèle pour sa prochaine création. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, elle ne l'avait pas rencontré lorsqu'elle faisait de l'auto-stop, mais plus tard, alors que, ne trouvant aucun chauffeur, elle s'était rendue à pied jusqu'à la ville suivante. Alors que l'artiste s'acharnait à modeler un premier jet de son œuvre sur un immense bloc d'argile, la jeune femme fermait les yeux pour supporter l'attente de la pose. Je savais parfaitement à quel moment du film cette scène se déroulait, et je savais tout aussi bien ce qui allait se passer tout le restant du film, jusqu'à la chute. En théorie, je détestais parler ou entendre des gens parler pendant un film, j'avais besoin de me concentrer totalement sur l'écran pour m'imprégner intégralement de l'ambiance et de l'histoire, mais là, c'était différent. J'avais adoré ce film dès le jour où je l'avais vu pour la première fois au cinéma, et il était resté dans mes préférés depuis ce moment là. Et très honnêtement, je n'aurais probablement pas eu de problème avec le fait de ne pas regarder l'écran même si on passait un film que je ne connaissais pas, puisque la conversation – voire même non-conversation – était avec Heather.
    En voyant son visage s'éclairer à l'annonce de mon célibat, je retins une envie subite de l'embrasser à nouveau, avant de penser au jeune homme que je croisais tous les matins en sortant de chez moi pour aller en cours. Je lui posais la question de son identité, avec une certaine appréhension, ce à quoi elle réagit en éclatant d'un rire musical. A mesure de ce qu'elle m'annonçait, mes lèvres s'étirèrent progressivement en un immense sourire tandis que mon cœur battait contre mes tempes. Je pouvais me moquer de sa tête quand je lui avais dit que j'étais célibataire, ouais, sauf que j'étais encore pire, là. Le type en question n'était qu'un de ses – certes, apparemment adorables – colocataires, ce qui me laissait clairement la voie libre. Bien que j'avais déjà pris position plusieurs minutes avant, sans attendre de savoir si elle était célibataire ou non. Elle conclut cette révélation en se rapprochant légèrement de moi avant de poser sa main sur la mienne et d'entremêler ses doigts aux miens, ce qui déclencha un léger sourire de ma part. Continuant sur sa lancée, elle déposa lentement sa tête sur mon épaule, et je me figeai quelques secondes. Sans laisser le temps à mon rythme cardiaque de se stabiliser, je tournai la tête vers elle avant de capturer ses lèvres une nouvelle fois, comme si j'étais incapable de m'en empêcher.
    Quelques instants plus tard, elle s'écarta légèrement de moi avec un sourire narquois, avant de m'annoncer abruptement que je l'intéressais. Ce qui me convenait tout à fait, mais que je n'avais pas l'habitude d'entendre à voix haute. Avant que je n'aie le temps de répondre à la nouvelle bombe qu'elle venait de me lancer, elle s'approcha de nouveau de moi avant de m'embrasser encore. Ma respiration s'était clairement accélérée depuis le début de cette conversation. Mauvais. Je n'avais absolument aucun contrôle de moi-même. J'interrompis brièvement le baiser avant de lui chuchoter :

    - Ca tombe plutôt bien, alors.

    Le sous entendu était plutôt clair : c'était réciproque. Mais j'avais toujours eu du mal à exprimer ce que je ressentais à haute voix, et cette fois là ne faisait pas exception à la règle. Cependant, je voulais qu'elle ait au moins l'impression d'avoir une réponse. Sans attendre, je posai de nouveau mes lèvres sur les siennes avant de poser ma main libre dans le creux de son dos. Lorsque nos visages se séparèrent, elle me fixa intensément pendant quelques secondes sans rien dire, tandis que j'attendais la suite. J'allais dégager une mèche de cheveux qui tombait devant ses yeux – on batifolait si violemment ? - quand elle ouvrit la bouche avant de me faire une proposition qui me surprit tellement que j'en oubliai le geste que je m'apprêtais à faire. J'avais probablement une profonde impression de surprise sur le visage. Certes, j'imaginais bien qu'on n'était pas chez elle pour faire une partie de Scrabble – quoi que ? -, mais de là à ce que la jeune femme qui paraissait tellement innocente, bien qu'incroyablement sexy, ne me demande d'enlever mes vêtements... Immédiatement, je lui adressai un sourire en coin.

    - C'est quel genre de proposition, ça ?

    Devine, espèce d'abruti des Alpes. Je passai une main dans mes cheveux couverts d'une fine pellicule de sel, qui l'avaient sûrement inspirée pour l'idée de la douche, tandis qu'elle se levait en attendant que je fasse de même. Prenant appui sur l'accoudoir à l'aide de ma main gauche, l'autre toujours dans la sienne, je me dressai sur mes pieds tandis qu'elle me regardait faire, un air malicieux dans les yeux. Je déposai brièvement mes lèvres sur les siennes tandis qu'elle m'attirait à l'autre bout de la pièce. En quelques secondes, elle m'avait guidé dans la salle de bain avant de lâcher ma main et de disparaître sans un mot, tandis que j'essayais de comprendre où elle allait. Je fronçai les sourcils, j'avais donc si mal compris ? Je poussai un soupir, avant de me dire qu'au pire, je n'aurais pas attendu deux heures que les filles libèrent la salle de bain chez moi pour pouvoir disposer de la salle de bain. Laissant la porte entrouverte, j'ôtai rapidement mes vêtements avant de les déposer sur le coin du lavabo puis de me glisser dans la cabine de douche. J'ouvris le robinet avant de laisser la pomme de douche fixée au mur m'inonder d'eau brûlante comme j'en avais l'habitude. Je n'arrivais toujours pas à savoir ce que j'avais foiré avec Heather. Ni pourquoi ça me prenait tant la tête. J'avais l'impression de me retrouver cinq ans plus tôt, quand j'avais l'impression que les filles étaient des créatures aux réactions invraisemblables et imprévisibles, auxquelles je ne comprendrais jamais rien même si je faisais le malin. C'était exactement ça, le problème. Heather me donnait l'impression d'être un pré-ado effarouché. Je tournai la tête en entendant le bruit de la porte qui venait d'être poussée, et passait une main sur la vitre à la hauteur de mes yeux pour en enlever la buée et apercevoir la brune de l'autre côté, qui me tournait le dos.
    J'ouvris légèrement la porte de la douche, frissonnant au contact d'un courant d'air froid, puis passai ma tête à l'extérieur alors qu'elle s'était retournée vers moi en entendant le bruit. Je la fixai sans un mot, avec un léger sourire, avec toujours l'espoir qu'elle ne décide de me rejoindre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyMer 4 Juil - 23:52

    Il m’embrassait, je l’embrassais … Nos lèvres se touchaient sans cesse, comme si elles s’attiraient irrésistiblement. A chaque fois, d’ailleurs, j’en avais le souffle coupé. Le contact de sa bouche contre la mienne me faisait perdre tous mes moyens, et je m’accrochais alors à lui, de peur de ne pas tenir le temps du baiser. J’étais en feu. Mes joues étaient sans doute complètement rouges, j’avais chaud, mon cœur tambourinait dans ma poitrine, rythmant mes mouvements. Une seconde, ma main était posée sur sa nuque, une autre elle était plaquée entre ses deux omoplates.
    La moue qu’il afficha quand je lui demandai s’il souhaitait prendre une douche me donna de nouveau envie de coller mes lèvres contre les siennes, mais je me retins. Il passa nonchalamment ses doigts dans sa chevelure couleur sable – quelle coïncidence – et je sautai sur mes pieds, l’incitant à me suivre. Un sourire quelque peu mesquin était désormais présent sur son visage, et je dus détourner le regard pour ne pas lui sauter dessus. Tout en le guidant jusqu’à la salle de bain, je vérifiai une dernière fois d’un rapide coup d’œil que les chambres de mes deux colocataires étaient bien vides. Sait-on jamais. Rassurée, je le fis rentrer dans la petite pièce dans laquelle je passais généralement une heure et demie tous les matins, puis me faufilai dans ma chambre, sans lui laisser la chance de sortir un mot. Je refermai doucement la porte derrière moi, et m’appuyai contre elle, me laissant glisser pour finalement me retrouver assise sur le parquet frais qui craquelait à chaque fois que je marchais dessus. Mon rythme cardiaque ne ralentissait pas, bien au contraire. Et maintenant, qu’étais-je supposée faire ? Le laisser prendre sa douche comme si de rien n’était ? J’entendis alors l’eau couler, ainsi que quelques paroles qui provenaient du DVD, toujours en marche, et un nœud se forma au niveau de mon ventre. J’avais terriblement envie d’aller rejoindre le beau surfeur, mais … Pas dès le premier soir. Une relation sérieuse ne se bâtit pas sur une partie de jambes en l’air sous la douche. Quoique, je parlais de relation sérieuse, mais je ne connaissais même pas Cyann. Il était mon voisin, il vivait avec mes deux meilleures amies … Si cette soirée ne découlait pas sur quelque chose de positif, je ne savais même pas ce qui allait arriver. Il vivait à dix secondes de chez-moi, tout de même. Je tentai de réfléchir, mais c’était vain. Je n’avais en tête qu’une vision floue du jeune homme sous la douche – je n’osais pas m’imaginer les détails de son anatomie – ce qui m’empêchait de penser clairement.
    C'était donc, sans même hésiter, que je me relevai, quittai ma chambre, et poussai timidement la porte de la salle de bain, pièce dans laquelle je m’étais jurée de ne pas entrer quelques minutes plus tôt, mais la tentation s’était révélée trop forte. Une fois devant la baignoire et la vitre recouverte de buée qui nous séparait, Cyann et moi, je me figeai. Mais qu’avais-je fait ? En voyant sa tête sortir de l’encablure des battants de verres qui protégeaient le carrelage de l’eau bouillante qui s’écoulait par la douchette, mon cœur fit un bond. Je pouvais toujours lui dire que j’étais juste allée chercher … Je passai en revue le contenu du placard ouvert situé au dessus du lavabo. Ma brosse à dent. Eh oui, il était tard, non ? Je poussai un soupir. Sous le stress, j’agissais vraiment comme une idiote de première. J’allais paraître ridicule si ces mots sortaient de ma bouche. Je reposai mon regard sur le visage de Cyann, et constatai qu’il esquissait un sourire, presque indétectable avec toute la vapeur qui s’échappait de la douche, qui coulait toujours. Je me mordillai la lèvre inférieure, luttant contre l’envie de laisser tomber ma jupe et mon débardeur à mes pieds, ainsi que ma lingerie, et sauter dans la baignoire pour lui tenir compagnie. J’étais méconnaissable. Moi qui d’habitude étais toujours calme et posée, j’étais là, à lorgner sur la silhouette embuée d’un inconnu que j’avais rencontré quelques heures plus tôt. J’étais normalement celle qui était contemplée, pas le contraire.
    Mes yeux ne quittaient pas deux de Cyann, qui me fixaient, et c'est là que je craquai. D'un main incertaine, je vins faire glisser les bretelles de mon t-shirt, et le laissai tomber sur le carrelage humide, offrant au jeune homme une vue improbable sur ma poitrine recouverte seulement par un soutien-gorge en dentelle noir, sur lequel j'avais craqué chez Victoria's Secret. Pour la première fois depuis désormais plusieurs minutes – qui m’avaient semblé durer des heures – je parlai.

    - Je peux te rejoindre ? demandai-je timidement, juste assez fort pour qu’il puisse entendre ma voix par dessus le bruit des jets d’eau contre son corps et la baignoire.

    Sans même lui laisser le temps de répondre, je me séparai de ma jupe et de mes sous-vêtements, et poussai la porte vitrée avant de sauter par dessus le rebord de la baignoire et de me retrouver face à Cyann, complètement nue. Ce n’était qu’alors que je réalisai ce que je venais de faire. Je venais tout juste de m’incruster pendant la douche du surfeur. Je m’obligeai à ne pas descendre mon regard plus bas que son torse, et pour cela, je m’approchai légèrement de lui, laissant, comme précédemment, quelques centimètres nous séparer. Je posai alors doucement ma main sur son épaule, et avançai mon visage pour l’embrasser. Ses lèvres étaient recouvertes d’eau, il l’était totalement à vrai dire, et je l’étais alors à mon tour quand mon bassin vint se presser contre ses abdos musclés et que je passai mon bras autour de sa nuque. J’étais sur la pointe des pieds, et je réalisai que Cyann était plutôt grand. Décidément, il était parfait. Je collai lentement mon corps contre le sien, dans un état presque de transe, laissant mes sentiments me contrôler, mon cerveau étant déjà en veille. Il pouvait sans aucun doute sentir mon cœur battre à tout rompre, mais ça m'importait peu. J'avais en revanche peur de sa réaction. J'avais pris les devants, m'étais permise de le rejoindre dans un moment d'intimité, et ça l'avait peut-être gêné. Craintive, je me détachai de l'étreinte que j'étais persuadée d'avoir forcée, et interrogeai Cyann du regard.

    - Mmh, je suis désolée, je sais pas ce qui m'a pris ... Tu veux peut-être être seul ... murmurai-je, possiblement trop bas pour qu'il puisse m'entendre.

    Je baissai la tête, honteuse, et me mis à fixer mes pieds. Ils étaient recouverts d'eau, et frôlaient ceux du jeune homme, ce qui m'incita à m'éloigner d'un pas et à manquer de glisser. Je m'accrochai alors instinctivement à Cyann, me collant de nouveau à lui. Cette fois-ci, je décidai de laisser nos deux corps entrelacés, trop gênée pour affronter son regard. L'eau s'écoulait sur nous deux, et peut-être était-ce juste moi, qui rêvais, mais j'étais sure d'entendre son cœur battre tout aussi rapidement que le mien dans sa poitrine contre laquelle mon visage était plaqué. J'espérais soudainement qu'il était heureux que je l'aie rejoint. Après tout, il m'avait souri, non ? Cela devait bien vouloir dire quelque chose ...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 EmptyDim 29 Juil - 23:31

    Il s'était passé quelques minutes au cours desquelles j'étais seul dans la salle de bain. J'entendis la porte grincer légèrement tout en s'ouvrant, et sentit la présence de la brune qui pénétrait dans la pièce. Sans un mot, elle m'adressa un rapide regard avant de se diriger vers le lavabo, à l'opposé de là où je me trouvais. Après l'avoir observée quelques secondes à travers la vitre embuée, je me décidai à ouvrir légèrement la porte. Elle semblait chercher quelque chose près du lavabo. Je retins un petit soupir déçu. Je m'étais imaginé qu'elle était venue dans la pièce pour me rejoindre, mais visiblement ses intentions étaient toutes autres. Le courant d'air qui s'infiltrait par l'ouverture de la porte vitrée passait sur ma peau en me donnant la chair de poule. J'avais toujours la tête à l'extérieur, et Heather avait toujours sur le visage cette profonde expression de gêne qu'elle arborait depuis qu'elle avait poussé la porte de la salle de bain. Je suivis ses mouvements grâce au miroir installé un peu plus loin. Elle ouvrit la porte d'un minuscule placard avant de lever la main vers ce qui semblait être une brosse à dents, avant de la reposer sur le lavabo. Elle poussa alors un minuscule soupir que je parvins tout de même à capter, avant de jeter un coup d'oeil éclair vers moi, cherchant visiblement à savoir si je la détaillais toujours du regard. La brune se tourna alors vers moi, plantant son regard dans le mien pendant quelques secondes sans bouger. Je fronçai légèrement les sourcils, sans comprendre où elle voulait en venir.

    Soudainement, sa main se dirigea vers les bretelles de son débardeur, les fit descendre sur ses épaules, et du même geste, son haut tomba sur le sol, dévoilant ses sous vêtements. A ce moment là, j'avais un mal fou à contrôler ma pomme d'Adam qui s'agitait de haut en bas. Alors, elle rompit le silence et me demanda si elle pouvait me rejoindre. Comme si j'allais réellement dire non. Comme si elle avait besoin de mon autorisation. J'allais ouvrir la bouche pour confirmer, mais avant que je n'aie pu dire quoi que ce soit, elle avait enlevé le reste de ses vêtements, et je m'étais écarté de l'ouverture de la douche tandis qu'elle y entrait. Ma respiration s'accéléra encore – si c'était possible – à mesure qu'elle se rapprocha de moi, avant de déposer sa main sur mon épaules et ses lèvres sur les miennes, devenant du coup aussi trempée que moi. Simultanément, je passai mon bras autour de sa taille pour l'approcher encore plus de moi une fois de plus. Je sentais des battements aux endroits où nos peaux étaient en contact, mais j'étais tout à fait incapable de discerner si ils lui appartenaient, ou si ils venaient de mon cœur à moi, qui s'agitait à un rythme hallucinant dans ma poitrine. J'étais complètement perdu, mes neurones paraissaient hors d'état de fonctionner, et le fait qu'elle farfouille dans mes cheveux ne m'aidait absolument pas à me contrôler.

    Brusquement, elle s'écarta de moi, puis marmonna quelque chose que je ne parvenais pas à déchiffrer, tout en fuyant mon regard. Tout ça me laissait perplexe. Pour qu'elle réagisse comme ça, j'avais sûrement merdé quelque part, mais je ne voyais absolument pas où. Je ne l'avais pas forcée, au départ c'est elle qui m'avait invité chez elle, elle qui m'avait proposé la douche, et surtout, elle qui m'avait rejoint d'elle même dans la cabine. Vraiment, je ne comprenais rien à ce qui se passait. Je me figeai, attendant un quelconque mouvement de sa part tout en tentant maladroitement de cacher ma déception. Elle allait probablement partir, maintenant. Étonnamment, au lieu de se retourner vers la porte, elle passa ses bras autour de ma taille avant de poser sa tête sur mon torse. Je posai mon menton au sommet de sa tête, puis inspirai profondément. Heather semblait figée comme une statue de cire. Lentement, je m'écartais de quelques centimètres avant de baisser la tête pour effleurer ses lèvres des miennes, tentant de capter ce qui la dérangeait. C'était addictif, réellement. Comme si j'avais besoin d'être à moins de vingt millimètres de son visage pour être capable de respirer, alors que j'avais embrassé cette fille pour la première fois moins de quinze minutes plus tôt.

    Un bruit sourd résonna brusquement à l'autre bout de la maison. De surprise, j'écarquillais les yeux en même temps que la brune, qui s'écarta aussitôt de moi, et ouvrit la porte de la douche pour tenter d'entendre ce qui avait créé le bruit. Une dizaine de minutes plus tôt, nous étions seuls dans le salon et très probablement dans la maison. Alors soit Cassandra avait réellement décidé de faire chier le monde, soit l'un des colocataires d'Heather était de retour plus tôt que prévu, soit il s'agissait d'un cambrioleur. Je jetai rapidement un œil vers la brune, qui enfilait un vêtement à la vitesse de l'éclair. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, elle s'était éclipsée à l'extérieur de la pièce pour savoir ce qu'il se passait. Après qu'elle ait refermé la porte, je suivis le même chemin et sortit de la cabine, frissonnant au contact de l'air froid, avant d'attraper une serviette posée un peu plus loin, probablement pas à mon attention. Après m'être séché, puis rhabillé, je posais la main sur la poignée avant d'entrouvrir la porte à mon tour. J'hésitais. Sortir, ne pas sortir ? Me montrer ou pas ? J'ignorais encore quelle était l'origine du bruit qu'on avait entendu, et vu le temps qu'Heather mettait à revenir, ca n'était pas le chat, ou une chaise qui s'était renversée. En y réfléchissant, rien ne me disait qu'il ne s'agissait pas d'un petit ami rentré de vacances à l'improviste ou quelque chose comme ça, qui ne serait surement pas ravi de me voir là. J'avançais lentement dans le couloir, essayant de capter des bribes d'une éventuelle conversation.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Just the smell of the summer can make me fall in love Just the smell of the summer can make me fall in love  - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas

Just the smell of the summer can make me fall in love

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Sujets similaires

-
» in paris, people make love. well, perhaps not better, but certainly more often. they do it any time, any place. they do it by day, and they do it by night. there is young love, and old love. married love, and innocent love. that is where i come in.
» + i just want you to fall in love with me tonight (flashback)
» ALYNNA&LIAM : AND YOU ARE MY SUMMER LOVE
» #Noah# ~¤~ Make love, not war ~¤~
» « my heart skips a beat » sarayer ;; my love is too big for you, i can't say how i love you girl

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-