Look at me I'm sparkeling [Pacey]

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Prendre une douche était toute une aventure pour moi depuis ma sortie de l’hôpital. Avec ma jambe et mon bras plâtrés, réussir à me savonner et me mettre du shampoing relevait du sport olympique. Je me disais mainte fois que par chance que cette partie de ma vie n’était pas filmé car j’étais loin d’être gracieuse ou même agile. Mes yeux souvent remplis de savons souffraient le plus de cette adaptation. Mais après 3 semaines dans mon nouvel appartement, j’avais fini par développer des trucs. Heureusement, d’ici un mois, peut-être un mois et demi, je serai libre de mes mouvements à nouveau et prendre une douche ne durerait pas le double du temps. Déjà que j’étais lente… Heureusement que j’avais un coloc patient qui me connaissait assez pour ne pas chialer. Et je laissai de l’eau chaude, du coup Pacey n’avait rien à dire. Je rigolai à cette pensée en fermant le séchoir à cheveux. Soupirant, je me regardai dans le miroir, ignorant quoi faire avec mes cheveux, ou mon maquillage. J’avais même emmenée trois robes, incapable de me décider sur laquelle mettre. J’en voulais une jolie, mais qui ne faisait pas trop moche avec mes plâtres. Chose assez difficile. Mon portable jouait la bande sonore de Wicked, du moins les deux chansons que j’allais chanter dans quelques heures. Bien que ça aurait pu me faire paniquer, les écouter me calmaient. Elles m’aidaient à me concentré sur le pourquoi de tant de préparation : j’allais passer ma première audition pour un Broadway. Je jubilais. Le rêve d’une vie se réalisait. Je n’étais pas dupe. J’avais beau auditionné pour un troisième rôle, celui de la sœur du personnage principale, j’avais des chances de ne pas être rappelée. Mais on ne devient pas un acteur en ne faisant aucune audition. Et que Pacey ait simplement déniché une place pour moi dans tout ces gens étaient un cadeau tombé du ciel. Je ne pouvais pas laisser tombée cette chance. Aussi mince soit-elle. Bien sur ce n’était pas le vrai Broadway. Du moins, je n’allais pas présenter à New York. Un metteur en scène à San Francisco recréait le spectacle pour la ville, histoire qu’il soit joué pour le temps des fêtes de cette année. Avoir cette expérience sur mon cv changerait tout. Bon sang, comme je l’espérais.

J’avais essayé la robe rose, puis la blanche, puis la mauve, encore la blanche, puis la rose. Je ne savais pas laquelle mettre. Soupirant, je tentai de me coiffée en espérant que ma peignures puisse déterminer laquelle des trois irait le mieux. C’était le bordel dans la salle de bain, et dans ma tête aussi. Bon sang, j’étais si nerveuse que j’avais oublié de manger. L’audition était à deux heures, il était midi. Je n’avais pas faim. Après l’audition je mangerais. Oui voilà. J’irai au restaurant avec Pacey célébrer ça. Je me regardai dans le miroir pour une énième fois. «Paceyyyy ! Choisi! Blanc, rose ou mauve?» Habituellement, c’était à Eirik que je me tapais ce genre de question, mais mon frère avait décidé de ne plus me parler depuis que je lui avait annoncer ma colocation avec mon ex petit copain. Je comprenais ses raisons, j’aurais simplement voulu qu’il voit plus loin que son égocentrisme. Mais je ne pouvais pas trop en demander à Eirik… Je trouvais que j’avais changé pour le mieux, mais lui ne semblait pas le croire. Et si le destin le voudrait, on se réconcilierait. C’était presque sur qu’on allait se parler a nouveau. Du moins, Sullivan me l’avait promis quand j’avais éclaté en sanglot dans ses bras suite à la plus grosse dispute de l’univers avec mon jumeau. Eirik me manquait. Atrocement. J’avais un trou dans le ventre. Encore présentement, je regardai mon cellulaire qui demeurait muet avec déception. Je l’avais invité à venir à mon audition, mais son manque de réponse était éloquent.

Je fini par sortir de la salle de bain une fois maquillée, coiffée et vêtue de la robe que Pacey m’avait conseillée. Je marchai jusque dans la cuisine et je tournai sur moi-même. «Alors?» Demandais-je à mon colocataire. «Tu en dis quoi? Ca fait pas trop?» Pacey avait fait des auditions, pas moi. Ses conseils m’étaient précieux. Surtout qu’à l’intérieur, j’étais sur le point d’éclater

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La collocation entre Viktoria et Pacey-Danyaël se passait très bien. Nos deux ex amoureux semblaient vivre leur amitié nouvelle parfaitement. Le dérapage sexuel qu’ils avaient eu juste avant l’emménagement de la Sampi n’avait pas eu d’influence sur leur relation. L’un comme l’autre, jamais ils n’avaient évoqué ce qui s’était passé. Comme si c’était tabou. Comme s’ils n’avaient pas recouché ensemble. Ou comme si cette nuit là devait rester tel un beau souvenir dans le cœur. Un cadeau dont l’emballage devait rester intact sous peine de gâcher la surprise que le paquet contenait. La jeune femme étant encore plâtrée, à maintes reprises son colocataire s’était proposé de l’aider à faire tous ce qu’elle désirait mais bien souvent Viktoria refusait. Pacey voyait bien qu’elle galérait et cela lui faisait mal au cœur. Des choses toute simples comme couper la viande, généralement l’enseignant s’en chargeait mine de rien en préparant les repas. Elle n’avait que la fourchette ou la cuillère à utiliser. Pour les longues marches, comme si elle avait un peu tendance à vouloir se débrouiller seule, Pacey lui maintenait au moins son bras pour qu’elle ne se fatigue pas trop ou qu’elle ne tombe. Concernant les passages dans la salle de bains, le jeune homme lui avait demandé pour qu’il s’occupe de laver ses cheveux mais elle refusait. Le garçon n’avait pas insisté par pudeur pour elle. Se retrouver à être dépendante de son ex petit ami ne devait pas être simple. Surtout dans les actes les plus intimes tels que la toilette.

Aujourd’hui était enfin le grand jour de l’audition de Viktoria. Elle était toute stressée ce qui faisait assez rigoler l’acteur. Il lui avait déjà donné plusieurs conseils pour éviter le trac mais sans grand succès. Pacey avait très hâte d’écouter sa belle chanter. Chose qui lui avait été refusé jusqu’à présent. Dans un sens ce n’était pas plus mal. Malgré ses sentiments encore existants, Pacey-Danyaël savait se faire professionnel. Et entendre la Sampi pour la première fois lors de l’audition serait pour lui une surprise tout comme entendre les autres candidats. Il pourrait ainsi être impartial dans son jugement. Ah oui ! Ce que Viktoria ne savait pas encore était que Pacey faisait parti du jury. Il avait lui aussi un rôle dans la réalisation de ce broadway. Mais ça elle se saura en temps voulu.

Pacey : " – Hum… Blanc ! Tu as besoin d’aide Vik’ ? “

Il tentait encore une fois sachant qu’elle lui dirait quand même non. Qui ne tente rien n’a rien. Evidemment elle refusa. Quelques minutes plus tard elle sortit de la salle de bains. Pacey avait pendant ce temps préparé des sandwichs pour le repas.

Pacey : " – Tu es tout simplement sublime. J’ai hâte de t’entendre chanter. Allé on y va sinon on va être en retard… Enfin TU vas être en retard. “

Arrivés sur le lieu du rendez vous. Pacey présenta Viktoria à ses collègues. L’homme qui organisait ce spectacle était un ami d’enfance. Ensuite l’enseignant guida sa belle dans les derniers préparatifs de son audition puis disparut. Installé dans le jury, deux candidates passèrent en premières. Puis ce fut le tour de Viktoria…

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Pacey me mettait un sandwich dans les mains en me poussant délicatement à l’extérieur de l’appartement. Je n’avais pas eu le temps de le remercier pour le compliment, et trop le trac pour lui dire que je ne voulais pas qu’il m’entende chanter si je n’étais pas parfaite. Or nous nous dirigions vers le point de non retour. Non seulement j’allais chanter devant lui, mais devant des juges qui auraient entre leurs mains le rêve de ma vie. J’avais beau adorer être sur scène et avoir fait quelques petites auditions à l’école, jamais je n’avais eu autant le trac que présentement. Assise dans le bus, je regardais le bout de pain trembler dans mes mains alors que ma gorge s’asséchait. J’essayais d’écouter les paroles de mon colocataire qui s’étaient voulu apaisante et réconfortante, mais je n’arrivais pas à me concentrée. Je me répétais toutes les paroles dans mes deux chansons que j’allais performée. Et je bloquais. Paniquée, je n’arrivais plus à me rappeler du deuxième couplet de ma première chanson. Me mordillant la lèvre, j’essayais de le retrouver, en vain. Bon sang, j’espérais sincèrement retrouver les mots manquant, sans quoi j’allais avoir l’air de la pire des idiotes. Ce fus la main de Pacey qui m’aidait à me lever de mon siège qui me fis réaliser que nous étions arrivée au lieu de l’audition. Je fis un petit sourire à mon colocataire et mis mon repas - qui n’avait pas été touchée d’une miette – dans mon sac a main. «Tue moi.» demandais-je a l’homme à côté de moi alors qu’il rigola. Il pouvait bien rire lui! Il n’allait pas essayer de lancer sa carrière! Pfff! Son attitude réussi néanmoins à me calmer légèrement, assez pour entrer dans le bâtiment.

Après les présentations que Pacey me fit avec son ami metteur en scène, je les laissai quitter et m’assis avec les autres candidates. Nous étions peu, en fait, que cinq. Ce qui m’étonna. Moi qui croyais que ce genre de truc attirait des dizaines de dizaine de personne. Bon, oui, ce n’était qu’un troisième rôle. Mais j’étais en train de me dire que Pacey m’avait plus que dénicher une ‘’petite audition’’. Comme si les auditions préliminaires étaient déjà passée et moi j’arrivais à la deuxième étape. Mais qu’est-ce que mon ex copain avait bien pu dire pour que je sois ici à attendre avec ces cinq femmes toutes plus magnifique et remplis d’assurance que moi? Je ne préférais pas le savoir, car plus de stress ce n’était pas le bienvenue en ce moment. J’étais sur le point de vomir.

On appela mon nom…

Je marchai dans la pièce où il n’y avait quasi personne. Que trois hommes : Pacey, le metteur en scène, et un type qui griffonnait à ses côtés. Je lançai un regard intrigué à mon coloc qui me fis un sourire réconfortant. Prenant un respire je me plaçai devant le micro. «Euh…salut.» dis-je en essayant de camouflée ma nervosité. On me posa quelques questions d’usage : mon nom, mon âge, d’où venait mon accent puis vint la première chanson. Une plus tranquille, plus douce, histoire de montrer que j’étais capable de mettre des émotions dans une chanson et pas seulement dire des mots sans en comprendre le sens. En préparation pour le rôle, j’avais lu le livre, vu les différents Broadway joué à travers le monde et même vu le film du Magicien D’Oz. J’avais vraiment tout fais pour que chaque mot prononcé ait sa raison d’être et une raison pour que le personnage le dise à ce moment là. C’était, après tout, ce que tout acteur devais faire non? Le pianiste dans la salle se mit à jouer les premières notes. Je fermai les yeux. Et soudain, lorsque je me mis à chanter je me détendis. Enfin, je retrouvais ce pourquoi j’adorais le métier que je voulais faire, ce pourquoi jouer pour moi était tout. J’avais l’impression de vivre maintenant. Et devant ce pied de micro, chantant doucement des paroles d’une fille désillusionné par un amour qu’elle n’aura jamais, je me mis à penser à mon histoire avec Pacey, combien maintenant je ne serais plus jamais son amoureuse. Et ma chanson pris vie dans ma voix.

Une fois la dernière note chantée. Les jury m’applaudirent par politesse, je n’osais pas regarder mon colocataire, incapable de voir sa réaction. Il venait de m’entendre chanter pour la première fois. Je savais que je chantais juste, j’avais pris plusieurs cours et travailler très fort pour avoir une voix assez bonne pour un Broadway, mais chanter devant des gens que je connaissais m’avait toujours intimidé. J’avais toujours peur qu’ils se moquent de moi. On me connaissait plus pour mon jeu d’actrice que de chanteuse. Je parlai un peu avec le metteur en scène de moi, de mon jumeau et de ma vie en Norvège; comme quoi la personnalité est aussi importante que le talent. Puis je me mis à chanter la seconde chanson. Dans l’optique de montrer que non seulement je savais mettre de l’émotion mais que j’étais capable d’avoir une bonne capacité vocale et une voix puissante, je fis une des chansons les plus percutantes de la pièce, chantée par l’actrice principale Alfaba. Je donnai tout ce que j’avais, me disant que c’était peut-être la dernière fois que j’auditionnerais pour un Broadway et que je n’allais pas gaspillée cette chance. La dernière note poussée, j’étais à bout de souffle. Mais heureuse. Gêner, je regardai les jury et la pianiste qui m’applaudissaient puis, après quelques compliments on m’invita à quitter la salle me disant qu’à la fin des auditions je saurai qui aurait le rôle. Surprise mais très incertaine de réussir, je quittai la pièce après un sourire timide à Pacey.

Sortie de mon audition, je m’écroulai sur une chaise en soufflant, je tremblais d’émotion. Bon sang, je venais de vivre un des moments les plus intenses de ma vie. Et j’avais l’impression d’être en vie pour la première fois de si longtemps. Bon sang, j’adorais ça. Je rigolai nerveusement en me passant une main dans les cheveux. Comme j’aurais voulu qu’Eirik soit là en ce moment.

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Grâce à la colocation, Pacey apprenait à connaitre davantage Viktoria. A cerner le caractère de la jeune femme. A l’apprécier encore plus que ce n’était déjà le cas. Son amour et son admiration pour elle ne faisaient qu’augmenter avec le temps. Il était fort difficile pour le Workers d’imaginer sa vie future sans elle. Car il savait que tôt ou tard la Sampi rencontrerait un autre homme et lorsque sera le cas, il était évident qu’elle quitterait l’appartement pour aller vivre avec lui, fonder sa propre famille. Depuis la dernière nuit qu’ils avaient passée ensemble, nos deux amis évitaient volontairement le sujet. Pour Viktoria cela n’avait dû être qu’une erreur ou une simple coucherie. Pour Pacey-Danyaël c’était bien plus. Il lui avait fait l’amour. Comme à chaque fois qu’ils avaient été à l’acte. La non discussion sur ce qui c’était passé le mettait mal à l’aise vis-à-vis d’elle. Connaissant son ex, l’étudiante pouvait facilement deviner les sentiments que ce dernier ressentait toujours envers elle malgré qu’il tente vainement de les refouler. Ne pas remettre ça sur le tapi soulageait cependant l’enseignant. Croyant sincèrement qu’elle avait tourné la page sur leur histoire, cela lui évitait les risques de craquer devant elle pour son amour à sens unique, préférant largement le faire incognito seul le soir dans sa chambre. Viktoria était réellement son âme sœur. Il en était chaque jour plus convaincu. Un jour peut être elle partagerait son opinion. Ou peut être que cela n’arrivera jamais. Seul l’avenir nous le dira. Enfin bref. Pacey savait Viktoria perfectionniste. Elle n’avait nullement besoin de lui dire qu’elle voulait être parfaite pour chanter devant lui, il le savait déjà. Il aurait aimé le lui dire. Lui dire qu’elle sera la meilleure mais il ne pouvait pas. Il faisait parti du jury. Cela n’aurait pas été professionnel de sa part ni pour elle ni pour lui. Dans le bus le Workers avait bien remarqué que sa belle n’avait pas touché à son repas. Il n’en disait rien car il se doutait bien qu’elle était morte de trouille. La pauvre, il se mettait que trop bien à sa place.

Pacey en rigolant sur son « tue moi » : " – Pas avant que tu aies passé cette audition ! En revanche après…. Si tu veux… Tu me donneras tes préférences entre une corde et un fusil… “

Pour lui changer les idées, le jeune homme essayait de la distraire avec ses blagues à deux balles. La taquiner il adorait. Surtout lorsqu’elle lui donnait une petite tape l’air de dire « mais arrête tes bêtises »…

Les auditions commencèrent. Pacey-Danyaël était assis derrière une table accompagné de Matthias son ami d’enfance et metteur en scène du broadway ainsi que Brandon le chorégraphe de la pièce. Deux jeunes femmes passèrent avant Viktoria. Mouais…. Bof ! L’une n’avait fait que des fausses notes et l’autre n’avait pas le niveau souhaité pour obtenir le rôle principal. Limite pour être la doublure de la doublure et encore… Puis ce fut au tour de la Sampi. La voir sur scène fit chavirer le cœur de l’enseignant. Le petit sourire timide envers elle pour l’encourager, il se concentra ensuite sur sa feuille blanche, notant quelques petites remarques et autres appréciations. Matthias interrogea la belle. Il remarqua discrètement que le comportement de son pote n’était pas le même qu’avec les candidates précédentes. Ce qui avait le don de l’amuser un tant soit peu. Il décida à ce moment là de charrier l’acteur pendant le débriefing. Lorsque Viktoria se mit à chanter Pacey releva la tête vers elle. C’était la première fois qu’il l’entendait « officiellement ». Car bon il était vrai que le jeune homme l’avait déjà entendu lorsqu’elle était sous la douche. Mais jamais il ne lui en avait touché un mot de peur qu’elle ne le fasse plus. Il aimait le timbre de sa voix. Il était sans qu’elle le sache son plus grand fan d’où le fait que Pacey avait fait des pieds et des mains envers Matthias et Brandon pour auditionne Viktoria. Avant ce jour il y avait déjà eu des présélections auxquelles elle n’avait pas assisté. Miss Pedersen était splendide sur scène. Elle rayonnait de mille feux. Jamais son ex ne l’avait vu dans cet état. Elle entrait pleinement dans le rôle du personnage. Aucune fausse note. Comme si cette comédie musicale avait été écrite pour elle.

Les auditions finies, Pacey n’eut aucun mal à faire décrocher le rôle principal à Viktoria. L’avis était à l’unanime. Matthias en profita comme il s’était compris pour taquiner son ami d’enfance. Mais il n’avait pas su obtenir grand-chose de ce dernier. Mis à part qu’il avait deviné sans difficulté les sentiments de l’acteur pour son ancienne étudiante – dont il lui avait justement demandé de se taire –, il ignorait toujours que ces deux là avaient vécu une histoire d’amour par le passé. En sortant du débriefing, le Workers rejoignit les candidates en compagnie de ses acolytes. Après avoir annoncé les trois candidates recalées, il se tourna vers sa belle.

Pacey : " – Tu as le rôle principal Viktoria. Et toi Sandy tu es sa doublure. Félicitations les filles. “

Après quelques encolades et embrassades, Pacey s’éclipsa pour aller chercher de quoi « fêter ça ». Il laissa Matthias en compagnie de Viktoria pendant que Brendon était déjà occupé à draguer Sandy.

Matthias : " – Tu as de la chance d’avoir un ami qui veille sur toi. Tu sais, je connais Pacey depuis toujours pour ainsi dire. On a grandi ensemble. Et jamais je ne l’ai vu se comporter comme ça avec une autre fille. Si tu veux mon avis, il en pince pour toi et pas qu’un petit peu. D’ailleurs je suis meme sûr. Et il est tellement timide qu’il n’ose surement pas te l’avouer. Il faut que tu saches qu’il n’a jamais eu de copine. Je suis certain qu’il est encore puceau d’où sa timidité d’ailleurs. Mais surtout ne va pas lui dire que tu t’es dit cela, il me tuerait sinon. Et de ton côté, tu as quelqu’un dans ta vie ? “

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J’avais beau pesté contre Pacey, j’étais heureuse qu’il soit là. De ne pas me rendre seule à ma première grosse audition voulait beaucoup dire pour moi. J’aurais, certes, voulu que se soit mon frère qui soit là à me proposer le choix entre différente sorte de mort suite à mon audition. Mais c’était à Pacey que je donnais une tape en rigolant nerveusement. Mon jumeau m’avait demandé de faire des sacrifices, de comprendre, d’être gentille pour lui et Payson. Et quand le retour du balancier était demander et je lui demandais de comprendre mon ex et moi il refusait. S’obstinant que ce n’était pas pareil. C’était vrai. Lui n’avait jamais connu beaucoup d’amoureux et avait la réputation d’être le plus sage en amour des enfants Pedersen. Entre un frère tombeur et une jumelle croqueuse d’homme, il avait toujours paru tranquille. Mais lui qui voulait que je me place me faisait la gueule lorsque j’essayais de ne plus jongler entre les amants et véritablement m’investir en amour. Pour moi, aimer avec un grand A, c’était nouveau. Mikael avait été le premier. Et je m’étais trompée sur tous les points. Mais se sont des erreurs que l’on apprend et que l’on devient plus fort. Et j’avais l’impression que c’était ce qu’était l’idylle entre Pacey et moi. Malgré les erreurs, les coups et les difficultés, chaque problèmes semblaient nous rapprochés au lieu de nous mettre à part. C’était pourquoi il était à mes côtés en ce jour plus qu’important dans ma vie et non mon égoïste de jumeau. Et pourtant, je ne pouvais pas en vouloir à Eirik. J’étais incapable. Incapable de détester ma moitié.

J’étais assise sur une chaise après mon audition, remémorant chaque détail. Et voyant toutes les petites erreurs que j’avais faites, ce que j’avais raté, ce que j’aurais pu faire. Ce n’était pas une audition désastreuse, mais j’aurais pu faire cent fois mieux. Les autres filles sortirent. Nous avions terminée. Et si j’avais compris, la réponse de qui aurait le rôle se ferait d’ici vingt minutes. Juste assez de temps pour angoissée ensemble. «Tu as certainement une bonne histoire pour avoir ces plâtres» me demanda une brunette qui vint s’asseoir à mes côtés. Je lui fis un sourire poli. Un peu de compagnie ne me ferait pas de tors. Plus je pensais à mon audition, plus mes espoirs de l’avoir semblaient s’amincir. «J’ai reçu une balle à la fusillade à Berkeley» dis-je doucement alors que les yeux de la jeune fille s’écartèrent de frayeur. «je suis tombée en bas des escaliers. Plus de peur que de mal. » Ajoutais-je en voyant les jeunes filles s’étonnée légèrement plus. Elle semblait avoir lu les journaux puisqu’elle était encore plus au parfum de tout ce qui s’était passé. Moi, moins j’en savais, plus j’étais heureuse. Tout ce que je savais, c’était que mes amis avaient survécus et que les étudiants fautifs étaient soit morts ou emprisonnés. C’était tout ce que j’avais bien voulu savoir. Les questions fusèrent et plus je devais répondre à certaines interrogations de la fille, moins j’étais bien à parler de cette soirée que je souhaitais totalement mettre derrière moi et oublier. Je ne sais par quel exploit, je réussis à faire dévier le sujet sur l’audition de ma compagne. Tout semblait s’être bien déroulé pour elle, sauf une fausse note. Elle avait déjà quelques rôle mineurs professionnel dans sa poche, mais selon ces dires c’était la première fois qu’elle s’essayait pour un plus gros rôle, c’était angoissant. «De simplement passer au deuxième tour c’est un rêve, tu trouves pas? » J’hochai la tête, un peu perplexe. Aux deuxièmes tours? De quoi parlait-elle?

Bien que j’aie voulu me lever lorsque les juges arrivèrent dans la salle, mon pied me faisait souffrir. La brunette bondit de sa chaise et se dirigea vers eux. Voyant que les trois parlèrent a chacune d’entre nous, je me dis que j’allais attendre sagement ici jusqu'à ce que mon tours soit arriver. Ma copine d’attente semblait sauter de joie. Elle venait d’avoir le rôle sans doute. Mon cœur se serra. Même si ce n’était qu’un troisième rôle j’aurais aimé l’avoir. Mais c’était le lot d’être un acteur; ne pas toujours avoir ce qu’on veut. Je fis un sourire un peu déçu à Pacey qui s’approchait de moi rayonnant. Me prenant dans ses bras, il me chuchota à l’oreille que j’avais eu le rôle. Je figeai. «Vraiment?» Il me confirma et m’annonça que la fille avec qui j’avais parlée, qui s’appelait Sandy à ce qui parait, serait ma doublure. Je plaquais une main sur ma bouche pour étouffer un cri alors que mes yeux s’embuèrent de larmes. Putain… J’avais réussis. Serrant Pacey dans mes bras, j’enfouis ma tête dans son cou quelques secondes pour reprendre mes esprits et lui chuchoter un «merci» qui venait du fond du cœur. Si seulement il savait ce que tout cela voulait dire pour moi.

Mon coloc parti chercher à boire, le metteur en scène vint me donner une poignée de main pour me féliciter et me balança de but en blanc toutes ses informations sur Pacey. Prise au dépourvu, je descendis du nuage que j’étais pour essayer de comprendre. «Je suis célibataire, et pour Pacey… il va me falloir un peu plus d’alcool si tu veux qu’on en parle. » Mathias rigola et me donna une petite tape dans le dos. Je souris, timide. J’avais du culot de dire cela, mais je ne le connaissais pas, et s’il connaissait bien Pacey pour savoir qu’il était trop timide pour quelconque relation, il devrait savoir que de balancer à une fille ses sentiments n’était pas quelque chose qui pouvait l’aider. Du coin de l’œil, je regardai Pacey plus loin. Mes doutes étaient donc confirmé. Ce n’était finalement pas terminé pour lui non plus. J’avais envie de courir l’embrasser et lui crier que je l’aimais. Mais quelque chose en moi m’en empêchais. La peur, la putain de peur de me faire mal encore. Me concentrant sur Mathias qui me proposait de célébré dans un pub l’arrivée d’Alfaba dans la distribution, je fermai mon cœur au doute sur moi et Pacey. Il y avait un temps à tout, et ce n’était franchement pas le moment. «A…attentd…A….Alfaba? J’ai le rôle principal? » M’exclamais-je assez fort pour que les filles qui partaient déçue me regardent avec un regards noirs. «Bah ouais, tu auditionnais pas pour faire le petit chaperon rouge chérie. » Je regardai Pacey qui revenait, totalement éberluée. «Tu m’avais dis que c’était pour un troisième rôle! Pas pour… Oh putain.» Mes yeux se mirent à brillée de larme alors que je m’assis, totalement sous le choc. Mathias semblait se moquer de son pote alors que moi j’étais totalement sidérée, incapable d’entendre le moindre son autours de moi. J’avais réussi. Oh bon sang. Eirik… J’ai réussi à décrocher le premier rôle dans un Broadway. Le rêve de ma vie.

Une heure plus tard j’étais dans un pub à manger le sandwich que Pacey m’avait préparer, un verre de vin à la main, en compagnie de Mathias. Mon ex petit copain ne nous avait pas suivit. Je me retrouvais donc seul avec son ami d’enfance qui venait de remettre le couvert sur Pacey et moi. Je soupirai, exaspérée. Remise de mes émotions –bon je flottais toujours sur un nuage- je rigolai en buvant une gorgée. «Si Pace’ est un si bon ami, pourquoi alors il ne t’as pas dit que je suis celle qui l’a rendu ex-puceau mon cher? On s’est fréquenté quelques temps. Mais on a du rompre, c’est de ma faute s’il a été renvoyé de l’école….Notre relation était interdite tu vois. » Voilà ce qui en était de Pacey et moi, j’eu un pincement au cœur. Ma tête tournait un peu mais je remplis ma coupe de nouveau. Aujourd’hui on ne se morfond pas, on fête. «Tu l’aimes encore?» Franc Mathias. Je rigolais. J’aimais ça. J’aimais son allure ténébreux et son petit sourire en coin. Il était beau gosse. En d’autre circonstance, il était totalement mon genre. «Je ne suis pas assez saoule pour répondre à ça. » Il me mit la coupe entre les mains, le message était clair. Je rigolai de nouveau. Son rire tendre se mêla au mien. Décidément, il était charmant. «Est-ce que j’ai eu le rôle à cause de Pacey? Et soit franc. J’ai un peu l’impression d’être imposteur, je n’ai pas fait la première audition.» Mathias semblait s’être attendu à cette question. Il termina sa bière et en commanda une autre avant de me répondre. «La seule chose que Pacey a fait pour t’aider, c’est me convaincre d’entendre ``la plus belle voix du monde ``, le reste tu l’as fait par toi-même Pedersen. Il n’a même pas dit un mot quand on parlait de toi.» J’eu un petit sourire, soulagée. Je levai mon verre, il frappa sa bière. Le monde changeait drastiquement pour moi ce soir.

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Pendant qu’il préparait les flutes à champagne, Pacey observait discrètement Viktoria et Matthias. Ces deux là semblaient déjà s’entendre à merveille et c’était tant mieux. Lorsqu’il revint vers eux, la sampi lui demanda des explications sur l’audition.

Pacey : " – Je ne t’ai jamais parlé de troisième rôle. C’est toi qui a cru cela alors je ne t’ai contrarié. Certes j’aurai pu te rectifier mais je ne l’ai pas fait car je savais que tu aurais stressée. Remarque déjà dans l’état que tu étais en pensant que tu auditionnais pour un personnage moindre… Je n’avais pas spécialement envie que tu aies le tract au point de t’évanouir sur la scène avant même de nous montrer de quoi tu étais capable. “

Désemparé sur le moment, Pacey baissa tristement la tête. Il pensait avoir mal fait les choses et que du coup Viktoria perdait à nouveau sa confiance envers lui. Il se rappelait que trop bien pourquoi leur couple avait fini et qu’il n’avait plus lieu d’être. Il ne voulait pas faire la même erreur et perdre tout ce qui lui d’elle : son amitié. Pendant ce temps là, pour on ne savait pas trop quelle raison, Matthias s’était mis à rire. Il se moquait de l’attitude infantile de son ami d’enfance. Il le savait timide avec la gente féminine mais pas au point d’être emmanché comme ça avec la femme qu’il aime.

Matthias : " – Il va réellement falloir que je te fasse des leçons de drague Pacey. Tu n’obtiendras jamais rien d’elle si tu n’as pas plus confiance en toi. “

Pacey se sentit horriblement bête après cette remarque. Mal à l’aiseque son pote parle ouvertement comme ça de ce qu’il ressent pour VIktoria devant la concernée, il préféra garder le silence et but quelques gorgées de son verre. Le metteur en scène proposa d’aller boire un autre verre à l’extérieur. Il était évident que la proposition ne visait que l’étudiante. Brandon et Sandy étant déjà partis, il n’avait pas spécialement envie de leur tenir la chandelle.

Pacey : " – Allez y sans moi. Je ne veux pas vous déranger et puis de toute façon j’ai des choses à faire à l’appartement. Matthias tu as plutôt intérêt à me la ramener en entière disons tu auras le droit à la fessée. “

Matthias : " – Oh oui mon ange tu sais que je n’attends que ça de ta part… “

Alors que le second se moquait ouvertement du premier, ce dernier roula des yeux. Il donna un petit baiser sur la joue de sa coloc et lui chuchota à l’oreille de ne pas se laisser marcher sur les pieds par l’autre garçon. Et puis quand on connait Matthias, on sait qu’il aime les femmes avec du caractère. Et ceci étant le cas de la Sampi le courant devait logiquement bien passer entre eux. Le metteur en scène était un beau gosse. Physiquement il avait tout pour plaire à sa nouvelle actrice principale. Le caractère aussi. En y réfléchissant Viktoria et Matthias formeraient un beau couple ensemble. Cette pensée fit mal au coeur à Pacey qui s’éclipsa pour laisser libre arbitre aux deux autres. Plus tard dans lebar, Matthias voulait savoir quelle relation liait réellement sa future comédienne vedette et son pote. Il fut visiblement surpris de la réponse de la Sampi.

Matthias : " – Tu as dépucelé Pacey ? Nooonnnn c’est une blague que tu me fais là. Allé avoue moi la vérité… “

Il se rendit compte que Viktoria était sérieuse. Matthias n’en revenait pas.

Matthias : " – Il a couché avec toi avant ou après t’avoir demandé ta main ? “

Elle semblait surprise.

Matthias : " – Tu n’as pas idée de l’importance que ça a pour lui d’avoir enfin franchi le cap. Pacey est très sentimental, il tient cela de sa mère. Je ne sais pas s’il t’en a parlé ou non mais Annaëlle n’a connu qu’un homme dans sa vie. Elle a élevé son fils dans l’optique que le grand amour, le seul, l’unique, comme dans les contes de fées, existe réellement. Il est candide à un point inimaginable sur ça au point où il s’était juré,de n’avoir des relations sexuelles qu’après mariage. C’est à la fois hallucinant et pathétique de nos jours de voir des gens qui veulent d’abord se passer la corde autour du cou pour perdre leur pucelage… Et si Pacey l’a fait avec toi c’est qu’il t’aime sincèrement. Je comprends maintenant pourquoi il a refusé que je le case avec une de mes connaissances. Je voulais lui arranger un rencard pour son anniversaire, car à vingt neuf ans je trouvais ça pitoyable de ne pas avoir eu de rapports, il n’a pas voulu. Il m’avait prétexté que son plus beau cadeau était la venue de sa colocataire. Tu as emménagé chez lui le jour de son anniversaire. C’est ce qui m’avait mis la puce à l’oreille sur son amour pour toi. Je réagis seulement maintenant. Je le connais assez bien pour te dire que s’il ne m’en a pas parlé c’est parce qu’il pense que tout est définitivement fini entre vous. Tu as dû avoir d’autres hommes dans ton lit après votre rupture et il l’a appris. Je me trompe ? “

Matthias hésita un moment.

Matthias : " – Tu sais pourquoi Pacey est passé des devants de la scène à derrière la caméra ? Ce sont des blessures qui remontent à l’époque du lycée. Il a véçu des moments très durs dans la famille d’accueil qui l’hébergeait. Ils gardaient plusieurs adolescents. Pacey a vu l’un d’entre eux se faire violer. Il a failli passer à la casserole aussi. Heureusement il a fugué à temps et s’était réfugié chez mes parents. Je suis son meilleur ami. Il m’avait tout raconté en pleurant. Il avait des envies suicidaires car en plus de ça la veille il avait déjà vécu une grosse humiliation. A l’école Pacey n’était pas populaire. Il passait son temps dans les livres ou devant un ordinateur. Malheureux dans la famille d’accueil où il était il s’était mis en tête de retrouver son père et faisait tout pour trouver des traces de ce dernier. Il n’avait que moi comme ami. Ce jour là j’avais séché les cours pour être avec ma copine de l’époque. Seul, il s’est retrouvé à poil liéà un poteau de but devant tout le monde. L’équipe de football l’avait obligé à dire il n’avait jamais eu de copine et l’avait forcé à avouer qu’il n’était pas prêt à avoir des relations sexuelles. Il avait dix sept et était sans aucun doute un des rares puceaux si pas le seul du campus. Ils l’ont laissé se les geler. C’est en cherchant après lui que je l’ai retrouvé à la nuit tombée toujours lié à ce même poteau. Personne ne l’avait aidé. J’imagine qu’il ne t’en a jamais rien di. Il est encore très honteux de cette période de sa vie. C’est déjà bien qu’il a réussi à aller de l’avant avec toi. Professionnellement il n’a pas su. Lorsqu’il était simple acteur, il avait refusé de se déshabiller et de faire semblant de coucher avec une de ses collègues pour une scène assez chaude. Pour ne pas être renvoyé, on l’a mis derrière la caméra et il est devenu réalisateur par la suite. Enfin bref assez parlé de lui et comme tu refuses de me dire si tu l’aimes encore ou non, accepterais tu qu’on se revoit encore en dehors du travail ? “

Matthias caressa la main de Viktoria.

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Pacey relatait qu’il n’avait jamais spécifiquement dit que j’allais faire une audition pour un troisième rôle. Mais pourtant j’en avais souvent parler, et il ne m’avait jamais démentie. Je le vis baiser la tête comme un enfant pris en faute et j’eu une moue désoler. Ma voix avait peut-être été trop dur, mais j’étais surtout sur le choc. J’étais une boulle d’émotion prête à exploser et la surprise de savoir que j’avais le premier rôle ne faisait qu’agrandir cette impression que j’allais exploser si on me touchait. Je pris une voix plus douce et je souris. Je ne voulais pas que Pacey se sente coupable de m’avoir donné la plus grande opportunité de toute ma vie. Se rendait-il compte à quel point ce rôle changerait toute ma vie, et ce à jamais. Je lui serai a jamais redevable. Et si jamais je devenais une grande actrice, le nom de celui qui m’aurait aidé à partir ma carrière celui de Pacey-Danyaël Stenfler. «Ouais t’as bien fait, sans quoi je serais jamais sortie de la salle de bain tout à l’heure. » Rigolais-je, histoire de lui montrer qu’il n’y avait aucune rancœur et malentendu. Et bon, ce matin mes nerfs m’avait lâché à avoir oublier de manger et à trembler comme une feuille dans ma douche, je n’aurais pas imaginer si j’aurais su que c’était pour le premier rôle. Je souris, alors que Mathias lançais une remarque à me faire rougir. Je baissai les yeux au sol en buvant la coupe de champagne que je tenais de ma main valide. Et voyant le malaise tout de suite installée par cette blague mal placée, le metteur en scène changea de sujet derechef. Est-ce que Pacey lui avait tout dit pour nous ou simplement il avait parler à travers son chapeau sans se rendre compte de combien il avait visé juste dans l’histoire complexe qu’était la nôtre.

Je lançai un regard déçu à mon colocataire lorsqu’il déclina l’invitation. Certes, connaitre seule à seule celui qui venait de m’engagée était une chose importante, et il avait vraiment l’air sympa. Mais j’aurais voulu fêter cet évènement avec Pacey aussi. Après tout, il avait joué un grand rôle dans l’évènement qui nous emmenait ici. Chuchotant à Pacey que s’il me marchait sur les pieds j’hurlerais car j’aurais mal au pied, je lui fis un signe de la main pour lui dire au revoir et je me promis de lui faire son repas préféré pour le remercier. Au bar je rigolai en sirotant mon verre devait l’air ahuris de Matthias alors qu’il venait d’apprendre que son ami d’enfance était dépucelé. Ces deux là ne s’étaient pas parler depuis un bout ou quoi? Quoi que, coincé sur ce sujet comme jamais, Pacey n’en avait sans doute jamais parlé. «Euh… il m’a demander ma main. Mais un mois plus tard, à Noël…c..comment tu sais ça?» Il semblait surpris mais pourtant avait vu juste envers la demande de mon ex petit copain. Comme quoi, sous ses allures de bouffons, ce type semblait beaucoup plus connaitre Pacey que je ne le croyais. Lorsque Matthias m’expliqua combien tout ces évènement signifiait pour son ami, je demeurais muette d’émotion. Je savais que c’était une grande chose dans la vie de mon ex, mais à ce point et que ca ait tout ces impacts… ca me mettait beaucoup trop de pression. Et maintenant de savoir qu’il m’aimait toujours mais qu’il croyait que c’était réellement terminé… J’eu un grand frisson et une boule dans la gorge. J’étais emprise par le remord. Comment expliquer que j’aimais Pacey et que je tentais de l’oublier avec d’autre hommes puisqu’il m’avait reproché d’aimer mon ex copain et de vouloir l’oublier avec lui. C’était comme si c’était de la vengeance mal placée? Pas du tout. Je ne savais pas ce que je faisais. J’essayais d’effacer la douleur avec le seul moyen que je connaissais; fuir dans les bras d’inconnu pour oublier le seul visage qui me hantait. Putain…

Matthias hésita un instant dans son monologue ce qui me donna le temps de terminer mon verre et d’en commander un autre. N’abuse pas Viktoria. C’était ce que me rappelait ma conscience. Je devais retourner à la maison bientôt. Acheté un gâteau au passage, me sentait terriblement mal d’avoir oublié sa fête, trop préoccupée par mon déménagement pour me concentré sur lui. C’était toujours comme ça avec Pacey. Il s’effaçait, me donnant toute la place et je finissais par faire des actions purement égoïste alors que lui ne demandait rien de plus que ma présence. Mais sa fête… comment avais-je pu l’oublier. Je soupirai en écoutant le reste d’une histoire horrible que je connaissais déjà en partie. Mis à part que la fin, le fait que l’homme à mes côté soit son sauveur… et la suite de l’histoire. Le pourquoi que Pacey soit passé derrière la caméra. «Tu sais…t’es bizare Matthias. Tu viens de me montré un coté magnifique de Pacey, de me le vendre et de me dire qu’il m’aime encore…et ensuite tu me drague» Je relevai un sourcil, un regard de braise dans les yeux et un sourire de prédatrice sur le visage. «Ca cache quoi? Je dois coucher avec le metteur en scène pour continuer à avoir le rôle» Je croisai les jambes en prenant soin de frôler mon pied sur sa jambe droite. «Ou tu tente de savoir si Pace’ à tiré un bon coup?» Je lui fis un sourire charmeur. Ce jeu ce joue a deux. Mais tu ne gagnera pas ce soir. Ce soir, j’irais dormir à la maison avec mon colocataire que j’aimais plus que je ne le voulais.

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Pacey n’était pas venu au bar tout simplement parce qu’il n’avait pas oublié la promesse qu’il avait faite à sa colocataire. Celle de lui laisser le plus de liberté possible. Et comme il ne voulait pas se faire pot de colle avec elle ou pire encore jouer carte sur table en montrant qu’il restait le mec désespérément accro à son ex, l’acteur avait tendance à s’isoler plus que de raison. Ici, n’étant pas guéri de la maladie encore inconnue qui le rongeait, le Workers avait besoin de repos. Il n’avait qu’une hâte : retrouver son lit pour pouvoir se remémorer la prestation de Viktoria pendant son audition. Fermer les yeux et rêver d’elle. Du couple qu’ils auraient encore pu former s’il n’avait pas bêtement tout gâcher. Oser farouchement espérer que son amie ait envie de coucher une nouvelle fois avec lui. Il la désirait ardemment et commençait à avoir du mal à le cacher. C’était aussi une des raisons de son grand isolement. Lors de leur dernière nuité, la Sampi lui avait conseillé de pratiquer l’acte seul. Décision que l’enseignant refusait encore. S’il le faisait cela voulait dire dans sa tête qu’il acceptait la rupture avec elle. Et il n’y était pas encore prêt.

Dans le bar, Matthias n’hésitait pas à dévoiler à Viktoria les côtés mystérieux de son ami d’enfance. Il ne semblait pas surpris par la demande en mariage de Pacey. Mais pourquoi avoir attendu un mois après être passé dans la cour des grands pour se lancer alors qu’il savait pertimment qu’en sautant le pas il voulait partager le reste de sa vie avec elle ? Décidement l’acteur était bizarre. Le metteur en scène avait du mal à le cibler par moment. Le fait que Pacey ne lui parle pas de sa vie sexuelle il pouvait encore le comprendre le connaissant. Mais bon soit…

Matthias : " – S’il t’arrive de coucher encore avec lui, je te conseille de tout arrêter si tu ne l’aimes plus. Il n’arriverasjamais à passer à autre chose sinon. Et vu comme il est pathétiquement désespéré, il ne rejettera jamais tes attentes. Peut être même que s’il a bu de l’alcool il pourrait te demander d’avoir des relations “purement sexuelles sans sentiment” ou inventerait des conneries de ce genre dans l’espoir d’être une nuit ou seulement quelques minutes dans tes bras. S’il t’a déjà fait le coup tu comprendras où je veux en venir. Si pas, refuse. Fais ça pour lui. Je le connais bien. Il te cache ce qu’il ressent car il ne veut pas perdre l’amitié qui vous lie désormais. En respectant ça, en le repoussant s’il tente quoique ce soit tu l’aideras. Tu es son premier véritable chagrin d’amour. Il est un homme maintenant, il s’en remettra. Crois moi. “

Matthias rigola sur la remarque de sa nouvelle future vedette.

Matthias : " – Mélanger le travail et le plaisir c’est encore mieux tu ne trouves pas ? On peut très bien passer du bon temps ensemble. Et puis tu ne sembles pas indifférente à mes avances… “

Il lui fit un clin d’oeil. Continuant de caresser sa main.

Matthias : " – Et puis qui sait, si on est sexuellement compatible tous les deux, il pourrait avoir plus si affinité. Et en le remarquant Pacey se fera une raison. On arrivera peut être à le caser. S’il ne veut pas se mettre avec quelqu’un d’autre, il se fera au moins de l’expérience si tu vois ce queje veux dire. “

Nouveau clin d’oeil. Matthias se moquait royalement de ce que son ami d’enfance pouvait ressentir.

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Je n’ai jamais vraiment questionné mes actions envers les garçons. J’ai toujours été naturelle avec eux et jusqu’à présent ca me réussissait bien. De voir les yeux dévorant de Matthias qui s’étaient allumés de désir au simple contact de ma jambe sur son mollet, je savais bien l’effet que je pouvais faire aux hommes. Je mentirais si je disais que je ne m’en étais jamais servie à des fins personnelles. Un regard pour avoir des verres gratuits ou une robe pour détourner l’attention lorsque j’en avais besoin; oui je l’avais fait. J’aimais la drague. C’était là que je me sentais le mieux, que je me sentais puissante. J’excellais dans ce domaine, et je le savais. Un mouvement de la tête, le regard de Matthias focussait sur mes épaules et la fine ouverture de ma robe qui laissait entrevoir mon soutient gorge. Je nouais mes doigts fins contre le siens pour que son regard monte vers mes yeux que je voulais perçant et mystérieux. Un petit sourire. Voilà. Tu dragues, je drague. C’était un nouveau jeu entre l’homme que je venais de rencontrer et moi. Lequel de nous deux était le prédateur et l’autre la proie. Mais avec Pacey c’était différent. Avec Pacey, il n’y avait pas de jeu. Que des émotions. Vives, fulgurante, incompréhensible. Pas besoin de draguer l’autre. Nous le savons. Dans notre histoire, nous ne somme que deux proies, et les vrais prédateurs sont nos sentiment beaucoup trop suréel pour que l’on soit capable de les contenir calmement. C’est ce qui fait qu’on explose au lieu de simplement jouer. C’est sans doute cette différence qui me fait m’accrocher avec lui. L’inaccessible dans son état la plus tordue

J’écoutais donc Matthias prédire avec une véracité troublante ce qu’avait fait Pacey depuis notre rupture. Une partie de moi se ferma sur elle-même. J’avais mal. Beaucoup plus que je ne le laissais paraitre. Alors qu’il était évident que Pacey soit en peine d’amour, moi la mienne m’avais appris à la cacher, à la vivre seule. De peur de m’attirer encore plus les foudres d’un jumeau qui refusait maintenant de me parler ou simplement d’entendre une autre fois un ‘’je te l’avais dis que cette relation était dangereuse’’. Je bu mon drink en hochant la tête. J’avais merdé, plus d’une fois. Et mes actions envers mon nouveau coloc n’avaient qu’empirer son état. Je m’en voulais. Dans le déni total que j’étais une personne horrible pour lui, j’avais fini par me faire croire qu’il commençait à passer à autre chose. Qu’il m’avait oublié et qu’il pouvait refaire sa vie avec une autre. Mais c’était me leurrer. Et son ami d’enfance venait de me faire un retour à la réalité. Je soupirai, découragée, ne sachant plus quoi faire. Je détestais ça. J’avais toujours su quoi faire avec les hommes, et Pacey arrivait toujours à me déboussoler d’une façon ou d’une autre. J’en étais épuisée. Je voulais que tout arrête, qu’on retourne en arrière et que jamais nous n’ayons rompu. Tout était si simple à cette époque. J’étais heureuse à cette époque. Pacey aussi. Pacey était si beau heureux. Il y a longtemps que je ne l’avais pas vu réellement sourire. Ca me manquait. Je bus une autre gorgée.

Je tentai de garder mon attitude aguicheuse envers Matthias lorsqu’il parla de coucher ensemble, Mais le cœur n’y était plus. L’euphorie que je ressentais depuis que je savais que mon rêve d’enfance se réalisait s’était estompée rapidement pour faire place à une tristesse que je ne pouvais pas me cacher. J’avais rater la fête de l’homme que j’aimais et je venais de me faire confirmé que je le détruisais à petit feu sans même m’en rendre compte. «Avant de caser Pacey, vaut mieux qu’il se soigne. Sa santé va mieux mais je n’en suis pas dupe, il y a certains jours où il ne mange pas. Alors avant une fille, pensons à ce qu’il mange et qu’il reste en vie veux tu.» soufflais-je d’une voix amusée mais qui était tout de même sérieuse. Je ne voulais pas que Matthias lui présente d’autre fille. Oui, j’étais horriblement jalouse. Alors que moi j’avais connu des inconnus dans mon lit depuis notre rupture, je savais que je mourrais d’apprendre que Pacey en à vu une autre. Et puis j’étais sérieuse. Avant de vouloir faire des cours de drague, Pacey allait devoir commencer à reprendre de l’aplomb. Ce n’était pas en dormant constamment et en mangeant parfois trop peu qu’on reprend un air de bonhommie qui en fera craquer plus d’une. Oui, priorité sa santé. Ensuite les filles… Il serait égoïste de dire que je ne voulais pas qu’il en ait d’autre que moi, il méritait cent fois meilleures que ce que je pouvais lui offrir. Mais une partie de moi souhaitait que les filles arrivent beaucoup plus tard ans la vie de Pacey.

Je terminai mon verre et fis un sourire de prédatrice à un Matthias qui croyait avoir gagner la partie. Mes lèvres allèrent frôler les siennes. «Pas le premier soir mon cher. » soufflais-je sans ménager mon charme. «Et si tu veux m’avoir, tu vas devoir travailler plus fort que de m’offrir à boire et me faire se sourire là pour que craque. » Je vis le regard de défis dans les yeux de mon assaillant, il aimait ça. Moi aussi. J’allai donc déposer un doux baiser sur ses lèvres avant de me lever et de prendre mon sac. «Je dois te laisser, j’ai des trucs à faire. » dis-je. Lui qui croyait que le jeu continuerait ce soir, il sembla pris au dépourvu, ce qui me plut. Je venais de gagnée cette partie, mais la guerre n’était pas fini. Du moins, c’est ce que le baiser sur ma main me signifia. «Je envois l’horaire des répétitions ce soir. » Je souris, heureuse. «Parfais, à cette semaine Mattias, contente de t’avoir rencontré. » Je fis une dernière fois mon regard de braise avant de me tourner et de lui offrir une vu de mon dos qui se rendait –un peu difficilement- vers la sortie. Une fois assise dans le par au côté du bar, je regardai l’heure. Dix huit heures trente. J’avais assez de temps pour me rattraper. Je fis quelques appels puis me dirigeai dans une boutique pour acheté un calepin et un crayon; objet principal de mon idée de cadeau. Puis je composai le numéro de téléphone de l’appartement, tombant sur le répondeur après quelques sonneries.«Hey Pace’ c’est moi. Tu dois dormir encore. Comme promis on soupait ensemble ce soir. Et on a des tas de trucs a célébré. Alors j’ai réservé dans le petit resto italien que tu aime a trois rues de l’appart. La réservation est pour 20 heures, je vais t’attendre là Enfin, si tu te réveil à temps et que tu as ce message viens! Bisou ! » Voilà.

J’entrai dans un starbuck non loin, commandai mon classique café à la cannelle puis je me dirigeai vers une table où je commençai a préparer le cadeau de fortune pour Pacey. Il me restait quarante cinq minutes. C’était assez pour le terminer. J’aurais voulu autre chose, mais e temps pressait et c’était la seule chose qui me venait en tête. Plaçant mon ipod sur mes oreilles, je me surpris à me demander ce qu’avait fait Matthias après mon départ.

» I need you ... [Pacey]
» I Want You, do you want me too ? [PV Pacey]
» Do you remember me ? •• Pacey
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» All I want for christmas it's you [Pacey ]

Look at me I'm sparkeling [Pacey]

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