Il venait de faire la plus belle erreur de sa vie. Pacey-Danyaël venait de déclarer sa flamme à sans aucun doute la seule femme avec qui il ne pourrait jamais se remettre en couple.Il avait déjà eu sa chance avec Viktoria mais il l’avait gâché. A la hauteur des souffrances qu’il avait infligé à sa belle en janvier, l’enseignant savait pertinemment qu’elle ne le lui pardonnerait peut être jamais. Désespérément accroché sentimentalement à elle, Pacey avait fini par abandonner l’espoir qu’elle lui revienne.Par multiples tentatives le jeune homme avait tenté de la dissuader de lui pardonner. Mais en vain… Ce soir devenait une soirée quelque peu spéciale entre nos deux colocataires. Premièrement parce qu’ils avaient fêté plusieurs évènements. Secundo parce qu’en ce moment même, l’acteur se retrouvait allongé sur sa dulcinée et qu’il goûtait avec ardeur et passion aux lèvres pulpeuses de la jolie brunette. L’alcool faisant son effet, l’atmosphère chauffait entre eux. Et lui ne supportant guère l’alcool, Pacey ouvrit malgré lui son coeur à son amie. Il se rendit compte de sa bêtise lorsque le silence imposa sa présence dans la pièce où ils se trouvaient. Le Workers fit douloureusement face à la réalité. Viktoria ne l’aimait plus. Attristé, le garçon trouva la première excuse bidon qui lui passa par la tête pour s’isoler et laisser la parole à sa peine de coeur. Bien, la tache de vin sur sa chemise était un bon prétexte. Aussitôt seul dans la salle de bains, Pacey se dénuda et alla sous la douche. Tout en réglant la température de l’eau, il baissa les yeux sur son intimité. Son sexe était loin d’être en repos. Cette satanée attirance physique pour Viktoria le bouffait de l’intérieur. Le jeune homme opta pour le froid afin de dissiper ses ardeurs. Les larmes ruisselantes sur le visage qui se mélangeaient à l’eau de la douche, Pacey se demandait comment sa relation avec son ex petite amie qui était devenue sa colocataire allait tourner. Il aurait beau à le fuir par tous les moyens possibles, il était inévitable qu’il allait devoir croiser à nouveau celle qui lui faisait son coeur. Comment devait il réagir face à elle maintenant qu’elle savait les sentiments non réciproques qu’il entretenait pour elle ? Les ignorer et faire comme si de rien n’était ? Parler à Viktoria et lui prétendre que l’alcool lui avait fait dire n’importe quoi ce soir ? La dernière solution n’était pas la bonne. Mentir était mauvais. Pacey avait déjà perdu le coeur de sa chérie à cause d’un mensonge. S’il récidivait il savait qu’il perdrait aussi son amitié. Et sans cela il n’aurait plus aucun contact avec elle. Et cela il ne le supporterait pas. Viktoria était toute sa vie, son coeur, son âme, son oxygène.

Sous l’eau fraiche, Pacey se perdait dans ses pensées. Les secondes, les minutes passèrent. Le garçon avait froid. Sa peau moite bleuïssait sous la bien faible température de la salle de bains. La vue de la taille de son pénis en était une preuve supplémentaire sur le climat polaire de la pièce. Pacey ne saurait dire la durée de sa douche. En sortant de là, il remarqua juste que la tache de vin sur sa chemise avait eu le temps de sécher. Sa chemise était à présent irrécupérable. Mais l’acteur ne s’en soucia pas plus que cela. Le corps essuyé et un simple boxer qui cacher sa nudité, Pacey alla s’enfermer dans sa chambre. En passant par le salon, il remarqua que Viktoria n’y était plus. La jeune femme était sans aucun doute partie se coucher. Sans lui souhaiter la bonne nuit. Dans un sens tant mieux. Pacey était encore bien trop gêné de son aveu pour se retrouver face à elle et faire comme si rien ne s’était passé. Les cheveux tout humide encore en bataille, l’acteur s’asseya sur le bord de son lit. Le regard vide, il ne cessait de penser à elle. Qu’allait il devenir sans Viktoria ? La réponse était simple : rien !

Tout à coup le grincement de la porte de sa chambre le fit sortir de ses songes. La Sampi se présentait là face à lui. Elle était en petite tenue dotée de dentelle. Elle était magnifique, tout simplement sexy. Levant doucement les yeux vers elle, Pacey ravala lentement sa salive. Il sentit le rouge monter à ses joues. Et son boxer avait tendance à le serrer bizarrement depuis que Viktoria était là. Oui il la désirait. Pacey ne pouvait le nier et aucun moins le cacher. Il voulait redevenir un couple avec elle et qu’ils ne fassent plus qu’un. Qu’ils s’unissent à jamais. Pour le meilleur et pour le pire. Et charnellement aussi cela va de soit. Le peau si douce de Viktoria lui manquait cruellement. Pacey n’attendait qu’elle pour redécouvrir le plaisir de la chair. Un mois sans activité sexuelle commençait à faire long. Surtout pour un homme. De son côté à elle, peut être qu’elle continuait à avoir des amants d’un soir. Peut être pas. Pacey préférait ne pas y penser. Il se rendait déjà bien assez malade lorsqu’un autre gars s’aprochait dangereusement de sa belle. Mais que pouvait il faire ? Strictement rien. Il n’était plus le compagnon de la Sampi et n’avait donc aucun droit d’êtrejaloux de la sorte. Si seulement elle savait… Enfin maintenant si ! Viktoria referma la porte derrière elle. Elle força son ex à s’allonger sur son lit et vint s’installer sur lui. Ileut le coeur plus léger lorsqu’elle lui déclara sa flamme à son tour. Ils s’embrassèrent.

Pacey : " – C’est… C’est vrai ? Tu m’aimes toujours malgré que je… Que j’ai tout gâché entre nous ? “

Qu’est ce qu’il pouvait être bête quand il s’y mettait. Très vite ils se retrouvèrent nus. Toujours aussi pudique, Pacey s’installa la couverture sur eux.

Pacey souriant amoureusement : " – Tu m’as tellement manqué mon amour… “

Quelques instants plus tard…

Pacey : " – Je t’aime si fort Princesse. J’espère ne plus jamais te perdre… “

Ils avaient fait l’amour comme jamais. Pacey avait l’impression que leurs ébats avaient duré légèrement plus longtemps que toutes les précédentes fois. Chose qui n’était pas pour lui déplaire loin de là. Le jeune homme adorait cette sensation d grimper au septième ciel en même temps que sa compagne. Cela venait de lui arriver pour la seconde fois de sa vie. Il était si peu expérimenté auparavant qu’en général tout était déjà fini avant même que les choses deviennent sérieuses et intenses. Pacey aimait faire l’amour à Viktoria. Il adorait ça et si cela ne tenait qu’à lui, ils passèrent le plus clair de leur temps au lit à faire des galipettes. Mais bon le jeune homme gardait une certaine réserve. Lui qui voulait se marier vierge, aujourd’hui il n’était toujours pas promis à sa moitié.

Pacey : " –Je ne demande pas mieux Princesse. Si seulement j’avais une baguette magique et pouvais effacer ces quelques fichus mois de séparation, faire comme si on n’avait jamais rompu, je le ferai. “

Tout ceci était trop beau pour être réel. L’enseignant avait encore du mal à croire qu’à nouveau il sortait avec la Sampi. Bizarrement cela sonnait faux. Comme si… Comme si c’était trop irréel pour être vrai. Un songe de cette importance ne peut il devenir réalité ? Commepour s’assurer que VIktoria était bien là dans ses bras, Pacey la serra plus fortement contre lui. Il refusait l’idée qu’elle lui échappe à nouveau. Et pourtant… Et pourtant sans même que l’acteur ne revienne sur sa demande en mariage, l’étudiante lui en toucha un mot. Non elle n’avait pas changé d’avis. Elle ne voulait pas se marier avec lui. Ces mots, ces paroles étaient difficiles à entendre pour un jeune homme qui n’attendait que de lui passer la bague au doigt pour concrétiser leur amour. Cesmêmes paroles étaient sans aucun doute tout aussi difficiles à proposer.

Pacey : " – Mais… Je… Je ne te demande pas de te balader avec la bague autour du doigt Viktoria… “

Pacey était triste. Pourquoi fallait il que lorsqu’ils partageaient un moment intense ensemble que tout finisse par des larmes ? Le Workers avait envie de pleurer. La différence d’âge qui le séparait de sa belle venait encore détruire le couple qu’ils aimeraeint former. Oui car oui, le problème de venait pas de l’engagement en lui même mais bel et bien du fossé qui les séparait. Près de dix ans, une décennie était bien trop immense comme problème. Il nuisait à leur bien être, leur joie. Pacey approchait la trentaine et souhaitait ardemment se marier et fonder une famille avec la femme que son coeur avait choisi pour être sienne à jamais. Mais Viktoria, à peine la vingtaine, était loin de penser la même chose que lui.

Pacey : " – Alors c’est… C’est bel et bien uniquement de ma faute si nous en sommes là… Viktoria, je… De mon côté je suis sûr et certain des sentiments que j’éprouve pour toi. J… Jamais je ne t’aurai demandé en mariage si je n’étais pas persuadé que notre couple allait durer. Mais je dois être trop naïf, romantique ou stupide, ou je ne sais quel autre terme encore… Je ne te demande pas d’avoir la corde autour du cou immédiatement. Juste une simple promesse de fiançailles me comblerait tu sais. Je ne sais pas toi, mais moi j’aimerai tant qu’un jour nous ayons des enfants et que nous formions une famille. Oui un jour… Enfin quand même pas das dix ans non plus mais bon… Enfin si tu ne partages pas les mêmes rêves d’avenir que moi, il est effectivement évident que l’on ne peut être ensemble… “

Une boule se forma dans sa gorge et l’empêchait de parler sans montrer ses émotions. Certains il ne pleurait pas mais c’était tout comme.

Pacey : " – Il vaut mieux que l’on mette ce qui vient de se passer sur le compte de l’alcool… “

Pacey était trop triste pour réussir à croiser de nouveau le regard de sa belle. Il comprenait que jamais il ne pourrait être avec elle.

Pacey : " – Ou faire comme s’il n’y a eu de troisième dérapage… Doit on réellement tourner définitivement la page sur nous deux ? “

Pensant qu’ils avaient peut être fait une erreur en recouchant ensemble, Pacey-Danyaëlvoulait éviter le sujet en prétextant leurs faits et gestes dûs à l’alcool. C’était plus facile de choisir cette solution plutôt que d’affronter en face leurs sentiments communs. Jusqu’à présent Viktoria ne lui avait toujours pas pardonné ses erreurs de leur couple passé. Elle ne voulait plus de lui alors qu’il devenait évident qu’elle l’aimait toujours. La Sampi le lui avoua même avant de passer à l’acte ce soir. Cet aveu fut un réel soulagement pour le jeune enseignant. Sa dulcinée l’aimait encore. Un rêve qu’il n’osait même plus espérer. Elle qui était sa chérie, son premier amour, qui était de toute évidence pour lui son âme soeur. Elle pour qui il avait tant pleuré depuis leur rupture. Elle qu’il avait tenté de renouer leur relation amoureuse en vain. La suppliant limite de revenir auprès de lui en vain. Le discours de l’étudiante le surprit tellement qu’il en resta interdit. Silencieux, il écoutait très attentivement les propos de sa belle. Elle souhaitait mettre leur relation à plat. Ne plus fuir. Parler franco avec lui. Qu’ils s’expliquent mutuellement.

Pacey : " – Ca l’est en grande partie, tu ne peux pas le nier. Si je… Si je ne m’aurai pas fait influencer par mes supérieurs, jamais je ne t’aurai quitté. Notre rupture est uniquement de ma faute. Le fait que tu ne veuilles pas me pardonner, je comprends. Je ne te cache plus que ça me fait toujours aussi mal mais j’apprends à vivre avec ton rejet de m’avoir auprès de toi. Je ne t’en veux pas. Ni pour ça, ni pour le reste. Quand j’ai appris à l’hôpital que tu as des relations intimes avec d’autres hommes, ça m’a… Comment dire… J’ai été sous le choc par le nombre de garçons que tu avais eu. Enfin je te comprends malgré tout. Tu… Tu essayais de m’oublier je me trompe ? Je tente de me mettre à ta place mais je dois t’avouer que j’ai beaucoup de difficultés. En couchant avec eux tu fermais peut être les yeux et essayais d’imaginer que j’étais à leur place. Mais bon je doute que tes autres partenaires soient aussi mal dégourdis que je peux l’être dans tes bras… Dans ton lit… “

Le Workers avait tendance à fixer sa table de chevet en disant cela. Après leur rupture Viktoria lui avait offert le livre du sexe pour les nuls. Ce qui l’avait brisé dans sa fierté masculine et qui le brisait encore. Il perdit ce livre à cause de l’inondation don’t il avait été victime. Mais lorsqu’il avait pu, il s’était racheté un exemplaire au cas où… Au cas où la Sampi souhaitait ravoir des rapports avec lui. En dehors de cette unique exception,à défaut de la pratique, il lui restait au moins la théorie. VIktoria lui parla d’un de ses points sensibles : sa virginité. Pacey pensait qu’elle avait oublié ses confidences mais il fut étonné que non. Elle compara cela même au futur père de ses enfants.

Pacey : " – Mais tu… Tu n’étais pas vierge lorsquon l’a fait la première fois. Je ne comprends pas…. Tu… “

Il avait du mal à saisir ses propos sur le coup. Mais lorqu’elle lui parla d’enfants, ses yeux s’illuminèrent.

Pacey : " – Tu… Tu me vois réellement comme le futur papa de tes enfants ? C’est vrai ? “

Elle n’avait pas idée à quel point il en fut touché. Il en avait les larmes aux yeux. Elle ne voulait pas se marier avec lui. Pas tout de suite. Préférant attendre quelques années. C’était un souhait que Pacey avait du mal à accepter. Particulièrement à cause de leur écart d’âge assez important. Il approchait la trentaine à grands pas et rêvait de fonder sa famille. Elle ne débutait que sa vingtaine et demandait du temps. Mais si ce sacrifice était le prix à payer pour rester auprès d’elle, il devait faire des concessions. Le seul hic étant son état de santé fragile. Pacey n’avait toujours pas retrouvé la forme. Des hauts et des bas, il se croyait sur les montagnes russes lorsqu’il s’agissait de manger. La plupart du temps, il s’alimentait à peine. Faire semblant que tout aller bien pour ne pas inquiéter Viktoria. Mais la réalité était tout autre. Pacey avait peur de mourrir depuis qu’il avait été hospitalisé. Les fortifiants qu’il prenait stabilisaient son poids. Il arrivait de nouveau à manger. Mais son estomac étant rétrécit par les semaines de calvaire qu’il avait connu, il lui arrivait souvent de régurgiter son repas dans les toilettes. Il n’avait jamais osé en parler à la Sampi de peur qu’elle le renvoit à l’hôpital. Là bas l’équipe soignante l’avait pris pour un fou. S’il ne mangeait pas c’était dans sa tête. Pacey savait que ce n’était pas que psychologique. Son problème était ben et bien physique mais personne n’était capable de l’expliquer. Et lui encore moins.

Pacey : " – D’accord… Je suis d’accord pour deux ans. S’il te faut du temps alors prends le. Je t’aime. Mais n’attends pas que je sois trop vieux tout ridé avec des cheveux blancs pour te décider hein. Qui voudrait épouser un vieillard ? J’ai presque dix ans de plus que toi. Et comme toi j’ai les mêmes rêves. Tu es ma princesse. Est ce que tu crois au coup de foudre ? Moi oui. Depuis la première fois que je t’ai vu, j’ai su que c’était toi que j’attendais. Je ne saurai pas te l’expliquer. Mais quand je t’avais demandé de me rejoindre dans mon bureau après le cours, j’étais déjà sous ton charme. Tu m’avais déjà envoûté. Je… Je crois que je n’aurai eu le courage de t’embrasser si je ne t’aimais pas déjà inconciemment. Je t’ai déjà perdue trop nombres de fois pour te laisser partir à nouveau. Alors si c’est du temps que tu veux, pas de problème. “

Il l’embrassa tendrement en espérant que cette fois ci était la bonne. Ils étaient de nouveau ensemble.