the great escape
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I need you ... [Pacey]

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MessageSujet: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyJeu 23 Juin - 2:39

Il devait être aux alentours de 3 heures du matin lorsque Billie était rentré du club, aux alentours de 3 heures 30 lorsqu'elle était sortie de sa douche réparatrice et approximativement 4 heures lorsqu'elle s'allongea enfin dans ses draps blancs. Là, 20 minutes d'un sommeil réparateur et sans rêves lui avaient été offerte avant que le bruit effroyable d'une sonnerie ne la réveille en sursaut. Assise sur son lit, dans la pénombre de la chambre, elle tendit le bras en direction de la table de nuit et chercha à tâtons le combiner téléphonique de sa ligne fixe en sachant pertinemment qu'il ne pouvait en aucun cas s'agir de la sonnerie de son téléphone portable puisqu'elle prenait toujours grand soin de l'éteindre une fois de retour chez elle dans le but, justement, de préserver le peu d'heures de sommeil qu'il lui était donné d'apprécier avant de réattaquer sur une journée au bar de l'université voisine. « Allo ? » Murmura-t-elle d'une voix encore endormie tout en s'interrogeant sur la nature de cet interlocuteur mystère qui cherchait à la joindre à une heure aussi tardive. « Alors c'est là que tu te caches ? San Francisco ? » Se passant une main sur le visage pour aider à décoller ses yeux lourds de sommeil, Billie fronça le nez en signe d'incompréhension. « Pardon ? » « Tu croyais vraiment que t'allais pouvoir me planter comme ça ? Tu me prends pour un con ! » Un peu plus réveillée, Billie se raidit dans son lit, l'air aux aguets. « Qu-Quoi ? » « Je vais te retrouver ... Tu vas payer ... Je vais te chopper et je vais te ... » * bip bip bip * Ce qu'il allait lui faire, on ne le saurait jamais. Prise de court, Billie n'avait eu pour seul réflexe que de raccrocher précipitamment le combiner, comme si ce dernier avait été brûlant ou porteur d'une maladie contagieuse. Toute de suite après, avec des gestes rendus approximatifs pour une soudaine peur du noir, la petite blonde fit glisser ses doigts tremblants le long du mur afin d'y repérer l'interrupteur et de dissiper les ténèbres.

Elle n'osait pas y croire. Elle ne parvenait pas à y croire. Ca ne pouvait être qu'un mauvais rêve, un cauchemar, tout simplement. Cette voix menaçante, ces mots plein de haine et de violence contenue, ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas vraiment avoir eu lui ... Tout à fait réveillée par son rythme cardiaque de plus en plus rapide, Billie détailla la pièce d'un coup d'œil suspicieux, comme si la peur qu'un monstre se soit caché sous le lit ou derrière une armoire refaisait surface des tréfonds de son enfance. D'instinct, elle ramena ses jambes contre elle et tenta de refouler l'angoisse qui montait, montait et montait encore si bien qu'il lui fut impossible de rester calme une seconde de plus. Tout à coup, le mur de rationalité qu'elle tentait de dresser autour de son esprit se fissura et s'ébranla si bien que la panique en profita pour filtrer au travers et l'envahir toute entière. Sa respiration se fit atlante, ses yeux s'emplirent de larme et des tremblements nerveux se mirent à secouer son corps. Elle était terrorisée. Tout simplement terrorisée. Plus de doute, la peur était belle et bien réelle, elle n'avait pas pu rêver pareil cauchemar ! Il l'avait retrouvée ! Il était là, tout près, il savait pour son numéro ; combien de temps lui faudrait-il pour dégoter son adresse ? Un jour ? Une heure ? Une minute ? ... A cette pensée, un sursaut la saisit et toute logique sembla s'évaporer. Affolée, Billie sauta du lit et attrapa le premier pull qui lui tomba sous la main. Ses gestes précipités renversèrent sa lampe de chevet au passage mais elle ne prit pas le temps de la redresser ni même de l'éteindre. Sa silhouette passa le pas de la porte dans la seconde qui suivit et c'est en courant qu'elle se précipita dans le hall pour enfiler là aussi la première paire de chaussures qui lui passa sous la main. Le sentiment d'insécurité était tel, la crainte lui enserrait tellement la gorge qu'elle ne percuta pas que sortir dans la rue en short de pyjama et en bottes en caoutchouc attirerait sur d'elle plus d'un regard. Trop empressée, quasi étouffée par sa propre angoisse, elle se contenta de claquer la porte derrière elle et de dévala les escaliers 4 à 4, manquant plus d'une fois la chute et percutant dans son élan les murs qui formaient les angles de la cage d'escalier.

L'air frais de la nuit n'y changea rien, pis, le fait de se retrouver dans la rue la fit se sentir d'autant plus exposée au danger. Alors, essoufflée avant même se s'être réellement mise à courir, elle descendit l'avenue aussi vite que le lui permettaient ses petites jambes. Ses bottes un peu trop grandes claquaient contre ses mollets fins, son pull difforme avait beau voler au vent, il ne parvenait pas à cacher les courbes de ses fesses trop peu dissimulées par son short de nuit. Autour d'elle, même les plus exubérants des passants qui peuplaient ce quartier pourtant connu pour sa population gay et transsexuelle la détaillaient d'un air tantôt ahuri, tantôt amusé. Il fallait bien reconnaître qu'avec les lumières des devantures qui se reflétaient dans sa crinière d'or et les larmes qui coulaient le long de ses joues rougies par l'effort, elle était plus proche de l'image de l'actrice perdue en plein film d'horreur que de celle de la jeune fille discrète et sympathique qu'elle reflétait en temps normal ... Et pourtant, à mille lieux de cette préoccupation superficielle, Billie courrait. Elle courrait comme si sa vie en dépendait. D'ailleurs, un élan sinistre lui fit prendre conscience qu'il n'y avait rien d'exagéré là-dedans. Après tout, la dernière fois qu'elle l'avait vu il avait manqué de la violer. Et la fois d'avant il n'avait pas manqué de lui casser un doigt à force de la battre ...

5 minutes ? 10 ? 20 ? 30 ? 40 peut-être ? Billie ne savait pas, elle ne savait plus. Ses foulées désespérées et épuisées la conduisaient dans un endroit dont son esprit affolé ne parvenait pas à prendre conscience. L'important étant d'avancer, elle se contentait de mettre toujours plus de distance entre elle et son logement qu'elle ne parvenait plus à voir comme une bulle protectrice jusqu'à se retrouver face à une porte qu'elle ne parvint tout d'abord par à reconnaître. A bout de souffle, elle fit glisser son regard sur la façade de l'édifice et mit quelques secondes à comprendre que sa peur l'avait précipitée droit chez Pacey, rare - si ce n'était seule - personne à laquelle elle s'était autant confiée depuis son arrivée en ville. Là, bien que la simple représentation mentale de son ami suffit à refaire naître l'espoir dans son cœur, elle ne parvint pas à contrôler ses nerfs et tapa violemment des deux poings contre le battant. « Pacey ! Pacey ! » Couina-t-elle d'un voix rendue moribonde par la course, « Oh s'il te plait, Pacey, ouvre ... » Nouvelle crise de larmes tandis que ses forces se faisaient de plus en plus faibles et que ses poings ne parvenaient plus qu'à s'abattre mollement contre la porte. « Ouuuuuuuuvre ... » Éreintée, physiquement mais surtout psychologiquement, Billie sentit ses genoux céder sous son poids, ce qui l'amena à se ratatiner mollement sous l'arcade qui abritait la porte. Là, roulée en boule sur le paillasson, elle continua de gratter tant bien que mal contre le battant, perdue entre larmes, couinements de souris et frissons dus à la brise nocturne.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyLun 27 Juin - 12:13


La solitude le pesait. Certes être célibataire avait l’avantage d’être libre de faire ce que l’on voulait. En dehors du travail, pas de copine, pas d’enfant, trop peu d’amis… Etre libre pour Pacey-Danyaël, ça voulait dire en entrant du campus retourner dans sa famille d’accueil et squatter l’ordinateur jusqu’à tard le soir avant d’aller se coucher. Le jeune enseignant débutant n’avait pas encore son logement à proprement parlé. Certes la famille qui l’hébergeait n’était pas trop contraignante. Arrivé à l’âge adulte, le jeune homme pouvait faire tout ce qu’il voulait. A condition de respecter encore certaines règles. En autre ne pas les gêner durant la nuit. Le père de famille travaillait en usine et faisait les postes. Il avait besoin de repos. La maison était séparée en deux parties. Pacey avait un petit studio. Pour y accéder il fallait passer sur le côté et traverser une partie du jardin. Le logement de l’acteur collait à la maison. C’était une pièce qui donnait une vue sur les fleurs et le potager. Agréable paysage mais légèrement retiré. C’était parfait pour le Workers. Lui qui avait un métier passionnant mais qui l’exposait sans cesse devant le monde, il avait ce besoin de pouvoir se retrouver seul de temps en temps pour se ressourcer. Bien évidemment, ces amis aussi rares qu’ils pouvaient être savaient qu’ils pouvaient venir chez lui à toute heure du jour ou de la nuit. S’il était présent cela ne le dérangeait pas, bien au contraire. Cela pouvait casser son ennui. Car depuis que Danyaël avait retrouvé son père, il s’ennuyait sur son ordinateur. Il n’avait plus autant de recherches qu’avant à faire. Sur sa messagerie instantanée, en commençant à travailler à Berkeley, Pacey avait échangé son adresse avec celles de ses étudiants. Il aimait bien discuter avec eux. Mais depuis qu’Alcide lui apprit qu’il se devait de garder une certaine distance entre lui et ses élèves pour diverses raisons qu’il lui avait bien évidemment expliqué, le plus jeune avait bloqué à contre cœur son groupe de contacts où ses élèves étaient tous répertoriés. Pacey n’avait pas eu le choix. Son père avait eu l’amabilité de lui apprendre le métier d’enseignant, si le garçon ne voulait pas le décevoir, il se devait d’obéir. Il voulait devenir aussi bon professeur qu’il était bon acteur réalisateur. Il voulait qu’Alcide l’admire pour son travail. Qu’il soit fier de lui. Et pour cela le jeune enseignant avait encore beaucoup à apprendre. Mais il ne désespérait pas y arriver un jour.

Les cours avaient fini tard. Pacey avait mangé un sandwich pendant sa petite pause. Avant il l’aurait fait avec ses étudiants. Aujourd’hui il s’était isolé dans la salle des professeurs. Le métier d’enseignant était dur. Le Workers n’aurait jamais cru que cela aurait pu être aussi difficile. Il regrettait d’avoir mis sa carrière de cinématographie sur le côté. Mais c’était le prix à payer pour être proche d’Alcide. Et pourtant jamais Pacey ne s’était senti aussi seul et replié sur lui-même. Garder ce lourd secret de parentalité entre lui et l’homme d’expériences était dur à tenir. L’acteur ne voulait pas perdre son infime chance de vieillir près de l’autre. Il voulait qu’ils se connaissent bien avant que la vérité éclate. Ainsi il y aurait moins de chances de se faire rejeté par ce père qui lui manquait tant. Ce lourd secret n’était pas sans conséquences. Au lieu d’aller vers les autres comme il le faisait sur les plateaux de télévision, Danyaël s’isolait. Il lui arrivait de pleurer en cachette. C’était un changement de vie trop brutal pour lui. Mais c’était son choix. Le garçon devait tenir bon. Il finirait par s’habituer et devenir meilleur dans son nouveau métier. En rentrant chez lui, il n’avait même pas eu le goût d’allumer son ordinateur. Fatigué de sa longue journée, Pacey avait préféré prendre une bonne douche avant d’aller se coucher. Sur son radio réveil les heures défilaient. Et pourtant le Workers n’arrivait pas à s’endormir. Alcide n’était pas la seule personne qui hantait son esprit. Il y avait aussi Charlotte. Cette fille plus connue sous le surnom de Chuck était gravement malade. Pacey avait fait sa rencontre il y a six années de cela. Dès le premier regard, le garçon avait eu le coup de foudre. Cependant il ne lui avait jamais rien dit sur ses sentiments. Leur différence d’âge était le frein principal. A l’époque, Pacey était un étudiant de vingt-deux ans en fin d’apprentissage. Elle n’était qu’une adolescente de seize ans. La vie décida de séparer leurs chemins. Le Workers tomba sur Chuck par hasard au campus. Ou plutôt accidentellement serait le terme plus approprié. Il sortait de son entretien avec le directeur, en passant juste devant la porte à ce moment là, l’étudiante se prit la porte sur la figure. Retrouvailles très mouvementées. En la retrouvant, Pacey s’aperçut immédiatement que ses sentiments pour elle n’avait en rien changé. Auprès d’elle en tant que simple ami, cet amour grandissait. Le Workers nourrissait des sentiments interdits. Ils avaient toujours le même écart d’âge mais étant plus vieux, c’était moins gênant. Mais la situation s’était compliquée. Elle était étudiante et lui professeur. Ils n’avaient pas le droit d’être ensemble. C’était strictement interdit par le règlement. Pacey-Danyaël était amoureux mais il devait faire comme si de rien n’était. D’autant plus que ses sentiments n’étaient sûrement pas partagés. Il se languissait dans son coin, espérant qu’un jour elle puisse le voir autrement qu’un professeur. Espérant surtout avoir un jour la chance immense de pour sortir avec elle. Hors vu l’état de santé de l’Alpha, rien n’était gagné.

Il était environ trois heures du matin lorsque Pacey trouva enfin le sommeil. Sommeil bien agité malgré tout. Il se tournait et se retournait sur le matelas. Morphée eut enfin raison sur lui et l’emporta dans ses bras. A peine deux heures à tout cassé de repos lorsque le jeune professeur entendit du bruit. Il sursauta dans son lit car quelqu’un tambourinait à sa porte, le garçon regarda l’heure puis se leva. Il était encore très fatigué et avait du mal à bien se réveiller. Le garçon n’était vêtu que d’un simple caleçon lorsqu’il ouvrit la porte. Au pied de cette dernière il trouva Billie. Sa meilleure amie. Par terre, en pleurs, elle était paniquée. A en juger comment elle était vêtue, la situation devait être grave. Surtout vu l’heure. Pacey s’accroupit immédiatement pour aider son amie à se relever.

    Pacey : " – Hey Billie ! Billie ! Mais qu’est ce qu’il se passe ma puce ? Viens avec moi tu ne vas pas rester sur le paillasson comme ça. Je vais te faire une tisane et tu vas tout m’expliquer ce qu’il se passe d’accord ? “


Il la prit dans ses bras pour la réconforter et la fit entrer chez lui. Il aida Billie à s’asseoir sur le bord de son lit. Son studio n’était pas grand. Une douze mètres carré à tout casser. Le lit était plus proche d’eux par rapport à la table et aux chaises. Pacey était assis à ses côtés. Il avait toujours Billie contre lui. Il la tenait fort dans ses bras, caressant d’une main le dos et les cheveux boucles d’or de la jeune femme. Pas avare de câlin, il lui donna même des bisous sur le front et dans le cou.

    Pacey : " – Calme-toi ma chérie. Je suis là maintenant hein… Chut… Calme-toi Princesse… “


Il la berçait tendrement. Pour qu’elle n’ait pas froid, il l’entoura avec le drap de son lit. Il était lui-même quasiment nu face à elle. La légère fraicheur de la nuit l’avait bien réveillé. Pudique et surtout ne s’étant jamais retrouvé aussi peu vêtu avec une fille dans le même cas sur un lit, Pacey était bien mal à l’aise. Mais là il faisait obstacle sur sa pudeur. C’était le bien être de sa meilleure amie avant tout qui comptait pour lui. Il savait que quand Billie serait prête et calmée, elle lui expliquerait tout ce qu’il se passe. Le garçon était patient.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyLun 27 Juin - 23:07

Il fallut que les bras de Pacey se referment sur elle pour que Billie prenne conscience que la porte avait fini par s'ouvrir. Totalement désorientée, la jeune femme s'était laissée gagner par une angoisse telle que plus aucun de ses repères habituels ne semblaient répondre à l'appelle de son besoin de stabilité. Au final, seuls les bras protecteurs de son ami parvinrent à la convaincre de se laisser faire, de pénétrer la demeure et de s'asseoir sur le lit défait qui témoignait du fait qu'elle avait bel et bien réveillé d'occupant des lieux en venant frapper à sa porte à une heure aussi avancée de la nuit. Pourtant, bien loin d'avoir honte ou de culpabiliser comme elle l'aurait fait en temps normal, Billie se contenta de pleurer, encore et toujours, profitant inconsciemment de la présence rassurante de Pacey pour évacuer toutes les bouffées de stress qui s'étaient emparé d'elle depuis ce maudit coup de fil ... Recroquevillée contre la peau tiède du jeune homme, agrippée à ses bras comme une noyée à une bouée de sauvetage, elle tâcha de retrouver une respiration normal en s'aidant des caresses et des mots rassurants que lui murmurait Pacey. Il y avait quelque chose - son odeur peut-être ? - de rassurant en lui, quelque chose qui permit à la petite blonde de retrouver assez de contrôle sur elle-même pour enfin reprendre la parole.

« I-Il m'a appelée Pacey ! I-Il a mon numéro, il va me retrouver ! » Bégaya-t-elle entre deux sanglots et trois reniflements pathétiques. Ce " Il " c'était bien sûr l'homme pour lequel elle avait tout quitté lorsqu'elle était plus jeune ; celui qu'elle avait naïvement pris pour le prince charmant, pour lequel elle s'était fâchée avec sa famille et avec lequel elle s'était installée en ménage avant qu'il ne se révèle sous un jour beaucoup moins plaisant et qu'il ne se mette à la battre pour un oui ou pour un non, provoquant chez elle une terreur qu'aujourd'hui encore elle trainait telle une casserole, preuve en étant qu'un simple appel menaçant de sa part avait suffi à la mettre dans tous ses états. Avec ses yeux implorant et ses joues ruisselantes de larmes, elle resserra sa prise autour de Pacey sans parvenir à comprendre pourquoi elle avait besoin de le sentir contre lui afin de se rassurer. Il avait été si attentif avec elle, si gentil, si compréhensif ... En cet instant où tout le monde qu'elle s'était construit, ici, à San Francisco, après avoir fuit Seattle, s’effondrait, il lui apparaissait comme l'unique personne capable de la protéger. Peut-être d'ailleurs à cause du fait qu'il était le seul auquel elle avait parlé de son calvaire, des coups qu'elle avait reçu et de sa peur viscérale de retomber dans cet enfer. Lui seul pouvait comprendre à quel point cet appel était un drame dans la vie de notre Billie, c'est pourquoi elle ne voulait pas le lâcher.

« Je veux plus qu'il me frappe ... » Supplia-t-elle en enfouissant sa tête au creux du torse de Pacey, à la recherche d'un coin de sécurité qui lui permettrait de se dire avec conviction que ça ne serait pas le cas et que plus jamais personne ne pourrait lui faire peur et lui faire mal comme cet enfoiré qui avait profité de sa naïveté d'adolescente. « J'ai peur ... » Finit-elle par avouer d'une voix étouffée à force d'avoir le visage plaqué contre la peau du jeune homme. Tant pis pour la fierté, tant pis pour la dignité, elle était bien trop terrorisée à l'idée que l'enfer recommence pour ne serait-ce qu'envisager de faire comme si cet appel ne l'atteignait pas.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyMar 28 Juin - 20:15


Billie et Pacey étaient de proches amis. La jeune femme était pour ainsi dire la seule à qui le jeune enseignant avait confié certaines choses de sa vie personnelle. De cette vie que les médias avaient harcelée durant des mois et des mois au début de la carrière du jeune acteur. La blondinette savait le pourquoi du comment de l’arrivée de son ami ici à San Francisco. Cette même raison qui l’avait poussé à prendre une toute autre filière professionnelle bien loin des plateaux du cinéma. Ce lourd secret sur cette parentalité tant recherchée et aujourd’hui enfin trouvée. Ce lien de sang qui reste cependant encore ignoré par le principal intéressé : le père de Pacey-Danyaël. Billie savait aussi les choses horribles dont son ami fut spectateur mais aussi victime. Comme elle, le garçon avait failli se faire violer. Cela s’était passé il y a des années dans une famille d’accueil peu fréquentable. Après avoir été témoin du viol d’un des autres enfants gardés dans la demeure, Pacey avait été à deux doigts de passer lui aussi à la casserole. Fort heureusement pour lui, il savait se défendre et courir vite. Ce qui l’avait sauvé et préservé. Sa pureté malgré cette perte d’innocence était restée intacte.

    Pacey : " – Non mais non ma chérie il ne te retrouvera pas… D’abord tu passes la nuit ici avec moi. Ici il ne pourra pas retrouver ta trace. Et… Enfin même s’il te retrouve tu ne seras pas seule ma belle… Je… Je serai toujours là pour veiller sur toi. Plus jamais il ne mettra la main sur toi. Je te le promets ma douce… “


Un bruit sourd se faisait entendre sur la cloison. C’était le propriétaire de la maison qui frappa contre le mur pour avoir du silence. Nos deux Workers avaient sursauté sur le coup. Mais très vite le jeune homme comprit. Il s’écarta légèrement de son amie et posa son index sur les lèvres de cette dernière. Il lui murmura un léger chuuut. Se noyant dans le regard de la fille, Pacey ne put s’empêcher d’essuyer ses larmes et de lui baiser le front une nouvelle fois. Il était si doux avec elle.

    Pacey : " – Calme toi ma douce. Il ne t’arrivera rien. Et… Euh… Et puis si tu veux on peut emménager ensemble non ? Je… Je recherche un logement. Et puis tu seras en sécurité à mes côtés hein Billie. Qu’est ce que tu en penses ? “


Pacey-Danyaël caressait le visage de son amie. Bizarrement il se sentait attiré par elle. Le jeune enseignant dévisagea maladroitement la belle blonde. Il osa se pencher légèrement vers elle. Leurs lèvres n’étaient plus qu’à quelques millimètres. Allait-il l’embrasser ? Oui ? Non ? Pacey hésitait beaucoup. Et pourtant il ne savait pas pourquoi il ne franchissait pas le pas. Sans aucun doute à cause de la fatigue qui l’empêchait de penser convenablement. Finalement il se recula avant même de goûter aux lèvres charnues de Billie. Il ne restait pourtant pas moins attiré par elle. Et cela se voyait sur la bosse que formait son caleçon. Ayant soudainement peur d’aller trop loin, de dépasser les limites, Pacey se leva du lit. Gêné par son envie grandissante et pas du tout invisible, il attrapa son jean sur la chaise de son bureau et l’enfila d’une vitesse assez impressionnante. Les joues rougies, il susurra un léger désolé avant de se diriger sur le mini plan qui lui servait de cuisine.

    Pacey : " – Tu… Tu préfères un thé ou un chocolat ? “


Le pauvre n’osait plus croiser le regard de son amie. En attendant la réponse de Billie, il ouvrit le frigo en faisant semblant de chercher après quelque chose. Du lait pour le chocolat peut être. Là il n’en avait aucune idée, il était perdu.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyMer 29 Juin - 1:59

A force de mots tendres, de gestes attentionnés et d'affirmations catégoriques, Pacey parvint à rassurer Billie assez pour que cessent enfin ses pleures. Mais si, en surface, l'état de la jeune femme semblait s'améliorer sensiblement, il n'en restait pas moins que la peur, elle, était toujours là. Refoulée, cachée, étouffée jusqu'à ce qu'un nouvel élément déclencheur vienne faire ressurgir tout ça. Le contrecoup du choc faisait se dire à Billie qu'elle ne parviendrait plus jamais à dormir sur ses deux oreilles désormais. Tout confort resterait relatif avec le doute effroyable qui planerait sur elle tel un vautour. Pour sûr, il lui faudrait des semaines avant de parvenir à marcher dans la rue sans jamais se retourner, histoire de s'assurer qu'on ne la suivait pas ... Mais, en attendant, la chaleur et les promesses de son ami semblaient propices à l'apaisement. Si fatiguée, si grelottante, elle ressentait de plus en plus le besoin de calme et repos avant de pouvoir attaquer un nouveau jour et de faire un travail sur elle-même afin de ne pas se laisser ronger par ce fantôme du passé qui refaisait surface dans sa vie à un moment sournois où elle commençait à peine à croire que les choses allaient un peu mieux. Triste fatalité.

Soudain, des coups contre le mur la firent sursauter et se recroqueviller sur elle-même, preuve que la peur n'attendait qu'une seule chose : qu'on la stimule pour revenir à grands pas. Incitée au silence par le doigt que Pacey posa sur ses lèvres, Billie en déduisit que ce bruit n'avait rien de menaçant, que Dany en avait l'explication et qu'il n'y avait donc aucune crainte à avoir. D'un hochement de tête lent et enfantin, elle approuva en silence tout en tachant de chasser de son esprit les images horrifiantes de son ex qui frappait à la porte de la demeure, fou de rage, les yeux exorbités. Elle en était là de sa lutte intérieure contre la panique lorsque la proposition de son ami parvint mieux que n'importe quelle parole réconfortante à chasser le tourment de son esprit. S'installer ensemble ? L'avoir avec elle chez elle comme gage de sécurité et de présence bienveillante ? Elle n'osait y croire et braqua son regard incrédule sur Pacey afin d'accrocher le sien et de jauger sa sincérité. Il n'avait pas l'air de plaisanter ... Et, de toute façon, elle le connaissait assez pour deviner qu'il n'aurait jamais plaisanté dans un moment aussi dramatique. « En-ensemble ? » Murmura-t-elle tandis que les doigts du jeune homme lui caressaient les joues et faisaient disparaitre les dernières larmes qui y perlaient encore.

Elle n'eut pas le temps d'analyser l'offre plus longtemps. Tout à coup, comme dans un rêve entrecoupé, le visage de Pacey se retrouva si proche du sien qu'il lui fut impossible de se souvenir du contenu de leur conversation. Elle sentait son souffle mourir sur ses lèvres et toute pensée rationnelle sembla lui échapper sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle était si faible, si vulnérable et lui était si doux, si protecteur ... Troublée par cette approche à laquelle elle ne se saurait jamais attendue en temps normal, elle eut même l'impression d'être en train de fantasmer cette situation, comme si son esprit en demande alarmante d'affection de bienveillance se montait tout un scénario pour la faire se sentir plus en paix avec elle-même. D'ailleurs, l'impression de sécurité et de protection allait crescendo au fur à mesure que Pacey se rapprochait ; cette sensation étrange fit naître en elle une flamme d'espoir insoupçonné. Elle oscillait entre rêve et réalité et s'apprêtait à lui tomber dans les bras lorsqu'il se recula vivement avant de se lever et de se rhabiller tout aussi promptement ! Instantanément, la bulle d'apaisement qui avait entouré la petite blonde éclata et lui fit reprendre conscience du point auquel elle avait froid. Prise au dépourvue, délaissée et perdue, Billie resserra le drap autour d'elle et tira maladroitement sur son pull pour couvrir ses jambes trop peu cachées par son short. Gênée par la gêne qu'elle pouvait voir comme une aura qui émanait de Pacey, elle baissa les yeux et tâcha de se remettre en selle avoir si étrangement failli perdre de pieds. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour qu'ils en arrivent à cette situation aussi bizarre ? Comment avaient-ils pu passer de l'étape A, dite : " je te réveille en pleine nuit, en pleures et complètement hystérique " à l'étape B, dite " on manque de s'embrasser sur un lit défait " ? Mystère ... Tout semblait l'induire en erreur et lui faire croire qu'elle avait raté un épisode, mais le plus troublant de tout restait quand même le fait que Pacey ait eu cette attitude inattendue à laquelle elle-même avait donné un début de réponse sans queue ni tête.

« Tu … Tu préfères un thé ou un chocolat ? » La question tomba comme claque sur la joue de Billie qui releva la tête, complètement paumée. Sous ses yeux, Pacey fuyait astucieusement son regard tout en semblant vouloir se cacher dans le réfrigérateur ; ce qui provoqua un déclic chez notre petite blonde qui refusait de le voir prendre ses distances dans un moment où elle avait tellement besoin de lui. Aussi se leva-t-elle à son tour pour le rejoindre et se poster derrière lui pour épouser la forme de son corps avec le sien, de façon à passer ses bras autour de sa taille et de le serrer fort contre elle. A ses yeux, il n'y avait rien de tendancieux dans cette position pourtant plus que rapprochée, seulement une envie pressante et sincère de lui montrer qu'elle ne voulait surtout pas qu'il s'éloigne. La joue collée contre son dos, les yeux étroitement fermés pour se donner du courage, elle inspira profondément et tenta une réponse qui, elle l'espérait, détendrait Pacey : « Je ... Tu ... J'aimerais bien que tu viennes vivre à la maison, oui. » Commença-t-elle en décidant de procéder méthodiquement. « J'aime bien quand tu es près de moi, ça me rassure. » Cet aveu là n'était pas prévu, mais son cœur qui battait un peu trop vite semblait vouloir la faire parler plus que nécessaire. Doucement, elle desserra sa prise autour de lui pour le forcer à se retourner. Elle voulait le voir de face pour s'assurer qu'il comprendrait bien ses mots, tout ça dans le but de ne pas avoir à les répéter (une seule articulation étant déjà bien assez compliquée comme ça). « C'est pas seulement une envie égoïste de ma part tu sais ... J'ai de la place pour un colocataire et je ne pense pas pouvoir trouver meilleur coloc que toi. Quant à ce qui est de ... de ... » ARGH ! Piégée ! Elle avait fait l'effort de le regarder dans les yeux, mais ils étaient si proches que cette impression de bien-être, de chaleur et de sécurité refit son apparition en la troublant totalement. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre d'où venait cet espèce de pouvoir bienfaisant que Pacey semblait détenir. Elle aurait voulu lui dire que ce qui venait de se passer sur le lit n'était rien d'autre qu'un geste maladroit du à l'heure tardive et au fait que tous d'eux n'avaient visiblement pas dormi leur compte, mais force était de constater que ce pouvoir magique était terriblement attirant à ses yeux de petite fille fragile. Il sublimait Pacey, le rendait encore plus grand et plus rassurant qu'il ne l'était en temps normal, si bien qu'elle sentit naître en elle l'envie ridicule de l'enlacer pour le câliner. Mais là où il n'y aurait pas eu d’ambiguïté auparavant, elle avait peur qu'il y ait désormais une reproduction du moment de gêne qui avait résulté de leur premier rapprochement ... Aussi dut-elle s’inciter à la sagesse en arrachant son regard de celui du jeune homme pour de nouveau baisser les yeux et murmurer un timide « Chocolat s'il te plait ... » qui lui sembla bien fade en comparaison de la chaleur éclatante qu'elle avait ressenti une seconde à peine auparavant.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyMer 29 Juin - 19:36


Au bruit sourd de la famille du propriétaire de la maison à la cloison qui séparait la chambre de Pacey-Danyaël à celle de l’autre homme, nos deux amis avaient légèrement sursauté. C’était la première fois que cela arrivait. Mais le jeune professeur savait ce que cela signifiait car il avait déjà été maintes et maintes fois prévenu par sa famille d’accueil. En se détachant légèrement de Billie, le garçon vit sa peur qui persistait. Elle était si mignonne qu’il n’avait qu’une envie, celle de la sécuriser. Une non. Deux en réalité. Il désirait aussi rester auprès d’elle. Le jeune homme ne savait pas ce qu’il lui arrivait. Il avait toujours trouvé Billie attirante. N’importe quel homme normalement constitué ne pouvait pas insensible au charme de la jolie blondinette. Ayant marre de ne pouvoir être réellement libre de sa propre vie, ce fut sans réfléchir qu’il proposa à son amie de vivre avec elle. « - En-ensemble ? » Lui avait-elle demandé. A cette question, Danyaël hocha timidement la tête. Spontanément il eut envie de vivre plus qu’une simple amitié avec elle. Ses lèvres n’étaient plus qu’à quelques millimètres de la bouche de la jeune femme. Elles se touchaient presque. Il se languissait déjà d’elle. Pacey mourrait d’envie de l’embrasser et pourtant il ne trouva pas la force d’aller au bout de son action entreprise par ses soins. Il n’était resté que deux voire trois secondes si proche d’elle, il se disait que si Billie partageait ses sentiments, elle aurait cédé à cet infime espace qui les séparait l’un de l’autre. Mais rien ne se passa. Le jeune homme ne sut quoi en penser. Il la désirait et en plus cela se voyait. En sentant – peut être à tord – rejeté, l’acteur s’éloigna d’elle. Il fut mal à l’aise au plus au point d’être aussi attiré par elle. Durant ce court instant, ce fut la première fois en plus de six années que Chuck n’avait pas hanté ses pensées et son cœur. Pacey était amoureux de la toute jeune Alpha et se réservait uniquement pour elle. Ca lui faisait bizarre d’imaginer que quelqu’un d’autre puisse prendre sa place. Surtout Billie qu’il considérait comme sa meilleure amie, la petite sœur qu’il n’a jamais eu la chance d’avoir eu. Alcide lui avait appris qu’entretenir une relation amoureuse entre élève et corps enseignant était dangereux. Charlotte n’étudiait pas dans sa classe mais savait on jamais. La jalousie des autres pouvait quand même être assez puissante pour tout détruire sur son passage. Le garçon ne voulait pas être renvoyé. Dans cette histoire il avait bien trop à perdre : la femme qu’il aime et son père. Il ne pouvait pas. Quitte à sacrifier quelque chose, Pacey préférait que cela soit son premier amour. Après tout il ne s’était rien passé entre lui et l’étudiante à l’heure actuelle. Chuck n’avait aucune chance d’en souffrir. Et de toute façon pessimiste comme il était, Danyaël était sûr que ses sentiments n’étaient point partagés avec la fille à la santé si fragile. Si l’acteur écoutait les bons conseils de son papa, il devait se tourner vers une femme extérieure au campus. Un bref instant le Workers oublia que Billie bossait à la cafétéria de Berkeley. Que c’était là même qu’il avait rencontré la jeune femme et que leur lien d’amitié naquit. Cependant en y réfléchissant, le jeune professeur débutant risquait moins s’il se mettait à sortir avec elle. Billie n’était pas une étudiante mais une employée comme lui. Elle était sa collègue. Cette histoire d’amour là si elle voyait le jour, nos deux jeunes gens avaient plus de chances que cela fonctionne entre eux. Personne ne pourrait leur mettre de barre dans les roues. Enfin quoiqu’il en soit, Pacey était à des milliers de lieux de penser à ça en cet instant précis. Très gêné à cause de son désir, il se rhabilla pour camoufler au mieux ce qui le fit rougir. Si le garçon avait de l’expérience, il ne se sentirait peut être pas aussi mal qu’il était en ce moment même. Peut être même qu’il n’aurait pas fuit le baiser qu’il s’était aventuré à vouloir donner à Billie. Peut être que là il serait encore à côté d’elle dans le lit à l’embrasser et plus si affinité. Alors qu’il faisait semblant de chercher après perdu dans le frigidaire, Pacey-Danyaël fantasmait sur son amie. C’était fou ce que sa virginité tardive lui faisait manquer. Le garçon s’empêchait de vivre. Il voulait connaitre les plaisirs charnels mais il avait cette trouille de l’inconnu qui le braquait. Dans le fond, il avait peut être beau à avoir vingt-huit ans, dans le fond il n’était peut être pas encore prêt à franchir le pas. En réalité il n’en savait rien. Il avait peur de souffrir, qu’elle lui brise le cœur. Ressentait-il déjà plus qu’une simple amitié profonde envers Billie ?

Plongé dans ses pensées et le nez dans le froid, Pacey sentit Billie se coller contre lui. Les bras de la jeune femme l’enlaçaient étroitement. Le garçon ferma doucement les yeux. Il se sentait vivre auprès d’elle. Les battements de son cœur l’en témoignaient. Etait ce l’amour ou la trouille ? Si c’était de l’anxiété, sourirait il bêtement comme il le faisait devant sa boîte d’œufs ? Ecoutant les paroles de la jolie blondinette, le jeune homme se rendit compte qu’elle n’avait pas encore donné la réponse qu’il attendait avec impatience. Elle acceptait. Billie voulait qu’il emménage avec elle. Il la rassurait. Pacey se sentit bien d’entendre cela. Il commençait à espérer plus. Elle aimait sa présence. Avec le temps elle apprendrait sans doute à l’aimer tout simplement. La jeune femme voulait voir sa réaction. Elle le força à lui faire face. Pacey était encore un peu gêné de ce qu’il venait d’arriver. Il avait un peu de mal à soutenir le regard de Billie. Mais lorsque ce fut enfin le cas, il ne lâchait plus ses yeux magnifiques jusqu’à ce qu’elle lui avoue qu’il lui ferait un bon colocataire. Ce mot là lui fit bien mal au cœur. Il ne put s’empêcher de détourner la tête afin qu’elle ne découvre pas cette déception dans ses yeux. Pacey s’était déjà fait de faux espoirs. Pour pouvoir vivre avec elle ce la risquerait d’être dur pour lui si ses sentiments s’accentuaient comme ça. A la milite, il valait mieux pour l’acteur qu’il pense de nouveau à son amour interdit avec Chuck. De toute façon quelque soit la solution, il en souffrira. Le jeune homme se remémora les dires d’Alcide. Le plus âgé lui avait conseillé de mettre sa vie entre parenthèses, qu’avant de penser à autre chose, il devait avant tout se concentrer sur son nouveau métier.

    Pacey : " – D’accord je te fais ça de suite Billie. “


De ma chérie, ma belle, ma douce dit tendrement quelques instants auparavant, Pacey se mit à appeler son amie par son prénom. Il était visiblement déçu mais faisait tout pour le cacher. Il lui prépara un bon chocolat chaud et lui donna le mug. Sans le faire exprès, il avait frôlé la main de la jeune femme. Pacey aurait adoré que ce contact dure plus longtemps. Il la fit s’asseoir sur le lit. Il en fit de même sur sa chaise de bureau. Son regard se perdait dans le vide.

    Pacey : " – Quant à… Quant à ce qui est de quoi ? “


Ces mots là de la fille l’intriguaient. Il ne voyait pas où elle voulait en venir. Enfin pour être plus exact, il espérait qu’elle ne parle pas de l’envie qu’il a eu pour elle. Il se sentait déjà assez triste comme ça sans en plus qu’elle lui confirme que rien ne pourra être possible entre eux.

En voyant que Billie se bataillait avec son pull et le drap du lit, le garçon se leva et prit des vêtements qui devraient aller à son amie.

    Pacey : " – Tiens prends ça tu auras moins froid. Si tu veux la salle de bains est juste à côté pour te changer. “


Par précaution le garçon avait préféré préciser car il ne voulait pas qu’elle le prenne en plus pour un pervers qui n’attendait que ça qu’elle se mette nue devant lui.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyJeu 30 Juin - 19:09

« D’accord je te fais ça de suite Billie. » Billie, qui avait toujours la tête baissée, ne put retenir un froncement de sourcils en décelant ce qui lui semblait être un peu de froideur ou de distance dans la voix de son ami. Trop sensible, elle encaissa le coup en silence mais ne put s'empêcher de s'en vouloir. Il lui apparaissait maintenant clairement qu'elle avait mal choisi ses mots pour exprimer à Pacey tout le bien qu'elle pensait d'un emménagement ensemble, mais qu'aurait-elle put dire d'autre, au final ? Elle aussi se sentait prise de cours par ce qui venait de se passer ; elle non plus n'était certaine de rien et sa peur des hommes (dont Pacey faisait partie, quand bien même son caractère bon et attentionné le mettait au dessus du panier) l'empêchait de se montrer plus engageante dans ses propos. D'aucuns auraient d'ailleurs pu trouver cela paradoxal compte tenu du fait qu'elle en allumait plus d'un tous les soirs dans le cadre de son job de stripteaseuse, mais, à ses yeux, il n'y avait aucun rapprochement faisable entre son amis et les pervers qui défilaient aux marches de son podium ... L'idée de se comporter avec lui comme avec les autres lui paraissait dégradante non seulement pour elle mais aussi, et surtout, pour lui. Elle refusait de considérer Pacey comme un homme lambda parce qu'elle estimait qu'il méritait tellement plus. Mais ce " plus " qu'il méritait, elle n'était pas certaine de pouvoir le lui apporter. Comment réagir avec lui alors qu'elle ne savait déjà pas comment réagir vis à vis de ses propres tourments intérieurs ? L'enjeu semblait bien trop important, tant à ses yeux qu'à ceux de Dany, pour tout gâcher par un geste maladroit. Et quoi faire pour lui montrer son affection sans lui faire miroiter une lune qu'elle n'était même pas certaine de pouvoir lui décrocher ? Tout était tellement implicite et rendu tellement ambigu par ce qu'il venait de se passer sur le lit que Billie ne savait plus sur quel pied danser. Dans le fond, le problème ne résidait pas tant dans l'idée de voir Pacey comme autre chose qu'un ami que dans celles de ne pas savoir se montrer à la hauteur ou d'avoir peur de le décevoir. D'ailleurs, la déception cachée qu'elle sentait dans chacun des gestes qu'il effectuait pour lui préparer son chocolat chaud lui donnait l'impression de se trouver au pied du mur ; elle détestait cette idée que le moindre de ses faits et gestes risquait d'être décisif ce soir. Elle qui jadis aimait jouer de spontanéité pour profiter de l'instant présent s'était vue totalement chamboulée par le fait que son premier amour ait usé de sa confiance. Depuis - et elle s'en rendait compte ce soir plus que jamais - elle réfléchissait plus, tellement plus, se laissant parfois ronger par une méfiance qui, en l'occurrence, n'avait pas lieu d'être ... Mais comment luter contre un instinct de conservation aussi exacerbé que le sien ? Tout ça lui semblait tellement paradoxal ! D'un côté elle se sentait en parfaite sécurité avec le jeune homme et d'un autre, les démons du passé l'avait tellement marquée à vif qu'elle hésitait encore.

Finalement, il fallut que Pacey lui tende sa préparation et l'installe de nouveau sur le lit pour que l'idée que tout ce mêli mélo de sentiments et de doutes était surtout dû au fait qu'elle venait de vivre un réveil traumatisant en pleine nuit et non au fait que Pacey pouvait s'avérait être, lui aussi, une menace potentielle. D'ailleurs, en le voyant s'asseoir sur sa chaise de bureau et la regarder d'un air bienveillant, elle fut forcée de constater qu'il était idiot de douter maintenant, alors que son choix de lui faire confiance en tous points avait été fait depuis bien longtemps. Le simple fait de sa présence ici prouvait qu'il était celui en qui elle croyait dur comme faire. Sa course folle pour fuir le danger ne l'avait pas amenée jusqu'à chez lui sans raison, il fallait bien qu'elle ait l'intime conviction qu'il ne lui ferait jamais de mal pour avoir l'idée de se présenter à lui en pleures, vulnérable et dans une tenue on ne peut plus légère ... C'était décidé, Billie allait arrêter de douter de Pacey et un peu plus se laisser aller aux aléas de l'imprévu. Tant pis pour les dommages collatéraux, si les choses ne fonctionnaient pas avec lui, alors c'est qu'elles ne fonctionneraient avec personne d'autre, puisqu'il n'y avait personne d'autre à qui elle s'était autant livrée depuis son arrivée en ville. Et en parlant d'imprévus ... le « Quant à … Quant à ce qui est de quoi ? » du jeune homme la pris tellement au dépourvu qu'elle manqua de renverser sa tasse. Décidément, Pacey ne semblait pas être doué pour éviter les sujets susceptibles de les faire rougir tous les deux. Ou bien cherchait-il justement à crever l’abcès ? Quoiqu'il en soit, en décidant de ne plus trop se poser de questions et de laisser venir les choses à leur rythme, Billie ne s'était pas attendue à ce qu'elles reviennent à la charge aussi vite. Aussi, brusquée dans l'application de sa nouvelle bonne résolution, ne put-elle s'empêcher de répondre par un « Non, non, rien ... » qu'elle regretta sur le champ. Tu parles d'une honnêteté ! Bravo Billie, en voilà une attitude courageuse ! Honteuse, la jeune femme recommença à se tortiller dans son pull, si bien que Pacey finit par lui dégoter des vêtements afin de la couvrir d'avantage. Cette attention bienveillante la fit se sentir d'autant plus coupable et elle accepta son offre le cœur lourd, se trouvant particulièrement lâche de lui faire de la peine à cause de sa propre frousse et de son manque d'ambitions. D'un pas lourd et trainant, elle s'avança donc jusqu'à la salle de bain en murmurant un « Merci » au passage avant de disparaitre de l'autre côté de la porte.

Rendue seule dans l'espace confiné de la salle d'eau, Billie se débarrassa de son pull et de ses bottes pour enfiler le t-shirt de Pacey et ce qui semblait être - au choix - un caleçon particulièrement long ou un short de plage aux motifs originaux ... Quoiqu'il en soit, une fois qu'elle fut plus raisonnablement couverte, elle farfouilla dans ses cheveux pour retrouver une allure présentable et se regarda dans le miroir durant une bonne poignée de secondes. L'image qu'elle y vit la fit tout d'abord se sentir coupable, puis finît par la mettre en colère. De nature volontaire et battante, jamais encore elle ne s'était laissée vaincre par la peur ou, tout du moins, avait-elle toujours essayé de lutter le plus vaillamment possible. Ce soir, en se montrant frileuse vis à vis d'un Pacey qui avait pourtant tout pour plaire, elle blessait son ami et se prouvait à elle-même qu'elle laissait le fantôme de son ex la pourchasser bien des années après la fin du cauchemar ... Ce fut cette dernière pensée qui lui fit prendre conscience de la pente dangereuse sur laquelle elle s'apprêtait à glisser et qui termina de la remonter à bloc. Il était hors de question pour elle de devenir l'une de ses filles archi craintives et soumises qui vivent dans la peur du passé en se servant de cette dernière comme excuse au rejet de tout futur éventuel. Elle valait mieux que ça, elle en était certaine, et Pacey aussi valait mieux que ça. Alors, d'un pas assuré, elle sortit de la salle de bain, referma la porte derrière elle et s'avança jusqu'à Dany pour venir se planter devant lui. Là, il y eut comme un temps de latence qui parût durer une éternité avant qu'elle ne se lance, enfin, sans se soucier des conséquences. Après une grande inspiration, Billie plaça ses jambes de part et d'autre de Pacey afin de mieux s'asseoir sur lui. Cloué à sa chaise, il n'était plus en mesure de fuir désormais et c'est en tâchant de garder à l'esprit qu'elle avait en son pouvoir le contrôle de la situation qu'elle se pencha sans plus attendre pour sceller ses lèvres aux siennes et l'embrasser pour de bon, peut-être même un peu trop fougueusement à cause de ce pique de confiance en elle qui la rendait plus entreprenante que prévu ...

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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyJeu 7 Juil - 1:40



Pacey-Danyaël n’avait pas voulu se montrer froid avec son amie. Il était tout simplement déçu de lui-même. Enfin c’était-ce réellement de la déception ? Le jeune enseignant avait pris ses distances car il se sentait déboussolé. Il se rendait compte que Billie prenait une place de plus en plus importante dans sa vie. Et le pire dans tout ça, c’était qu’il lui avait proposé d’être son colocataire. Pacey imaginait déjà Billie ramener chez eux un homme. Le garçon ne savait pas s’il le supporterait. Il avait peur d’être trop jaloux et que cela se remarque. Pacey avait surtout peur d’en souffrir. Durant des années, il avait patiemment attendu une femme qu’il n’a jamais eue. L’acteur voyait les années défiler devant ses yeux et en faisant le bilan sur sa minable vie amoureuse, il se rendait à l’évidence : il n’avait jamais connu l’amour. A l’aube de sa troisième décennie, Pacey rêvait de rencontrer celle avec qui il partagerait sa vie. Celle pour qui son cœur battra la chamade. Une jeune femme qui l’aimerait comme il le mérite. Celle qui partagera enfin ses sentiments et qui lui fera découvrir le plus beau des sentiments. Celle qui le conduira au septième ciel en lui montrant les plaisirs charnels. Celle qui… Oui mais tout cela n’était que pur fantasme à l’heure actuelle. L’acteur ne tombait pas facilement amoureux mais lorsque Cupidon avait décidé de lui planter une flèche en plein cœur, ses sentiments duraient longtemps et demeuraient même sans espoir. Après Chuck, une histoire qui avait finie avant même d’avoir débutée, Billie était celle qui comptait le plus pour Pacey-Danyaël. La jolie blondinette était sa meilleure amie et confidente. Elle l’était devenue rapidement après qu’il ait commencé à travailler à Berkeley. A vrai dire Billie était la seule personne à connaitre réellement le jeune homme. Elle seule avait le privilège de savoir comment il était dans le privé. Pacey n’était pas celui qu’il faisait croire aux yeux de tous. Il était même très loin d’être ce fêtard invétéré, ce gigolo de pacotille. En réalité il n’était qu’un jeune homme sage et timide. Certes il aimait bien rigoler mais il connaissait ses limites. Loin d’être ce vulgaire personnage qui parlait trop familièrement en réalité Pacey-Danyaël était doté qu’une excellente éducation. Et ce n’était pas ses collègues qui vous direz le contraire.

Pacey était un garçon doux et émotif. Même s’il n’osait pas avouer ses sentiments, la déception de ce baiser non échangé se ressentait chez lui. Il était tout simplement entrain de tomber amoureux de Billie. A croire que l’amitié entre homme et femme n’existe pas dans ce bas monde. Pourquoi fallait il qu’il craque sur la seule personne qui le connaissait mieux que quiconque ? Elle avait réussi à lui faire baisser sa garde. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Enfin cela n’était pas certain. Il en avait juste la certitude. Et si Billie découvrait ses sentiments ? Et si cela n’était pas réciproque ? Pacey n’imaginait même pas le mal que cela lui ferait. Il cumulait les déceptions amoureuses. Après Chuck ce serait au tour de Billie. Le garçon n’avait pas certain de vouloir rester ami avec elle. Il avait honte de cet amour naissant. En se montrant involontairement froid avec elle, c’était la seule solution qu’il avait trouvé pour se préserver. Il devait impérativement reformer cette carapace qu’il s’était forgé avant qu’elle ne cesse devant le joli regard de Billie. Le chocolat chaud offert de bon cœur, Billie assise sur le lit et lui limite à l’autre bout du studio sur sa chaise de bureau, le garçon ne savait plus comment agir. Il avait l’horrible impression que chaque chose qu’il entreprenait de faire ou qu’il disait était male. Il en eut encore la preuve avec sa question des plus maladroites. Pacey était très naïf sur certaines choses malgré son âge. La réponse que lui donna Billie lui démontra à quel point il pouvait être idiot sur les bords. Encore plus mal à l’aise à cause de sa bêtise, le Workers tendit des habits à Billie. Il était surtout un peu gêné qu’elle soit à moitié nue devant lui. Il osait à peine la regarder car il la désirait. Billie sortit quelques instants plus tard de la salle de bains. Pacey ravala difficilement sa salive lorsqu’elle se planta devant lui avec ses habits. Lui qui avait toujours fantasmé de voir une femme porter ses vêtements, ce qui serait pour lui signe qu’ils forment un couple, là il se surprit à dire…

    Pacey : " – Tu… Tu es jolie. Cela te va bien… “


Le garçon n’avait pas osé aller plus loin dans les paroles. Et sans qu’il comprenne ce qu’il se passe, sa meilleure amie s’était déjà assise sur lui le tenant prisonnier de sa chaise. Elle se mit à l’embrasser. Les lèvres de la jeune femme touchant celles que l’acteur, ce dernier se mit à trembler légèrement. Un frisson lui avait parcouru tout son corps. Son cœur s’emballait. Pacey ne put s’empêcher de sourire bêtement à ce baiser. Acte qu’il n’hésita pas à prolonger. Le Workers se sentait enfin vivre dans les bras de la blondinette. Leurs baisers devenant fougueux et passionnés, Danyaël n’avait plus aucun doute sur ses sentiments. Il était bel et bien tombé amoureux d’elle. Les choses se déroulèrent bien vite. Beaucoup trop même car la jeune femme se trémoussait déjà sur lui. Elle glissait ses petits doigts fins sur le torse du garçon et avait déjà déboutonné son pantalon. Le bruit de la fermeture à glissière fit réagir Pacey qui se mit à paniquer. Il retira les mains de Billie sur son entrejambe envieux de la jeune femme et cacha la bosse que formait son bas.

    Pacey : " – Euh… Ex… Excuse-moi Billie, je… Je… Je ne me sens pas prêt à… A… “


A passer à l’acte. Ceci était la fin de la phrase qu’il s’était apprêté à finir mais lorsqu’il vit l’étonnement que la jeune femme qui semblait avoir compris qu’il était encore vierge, Pacey devint écarlate. Honteux d’être sans expérience, il baissa la tête. Le pauvre avait la trouille que Billie se moque de lui. Il hésita sur ses mots avant de finalement lui avouer…

    Pacey : " – Je… Je… Je ne couche jamais le premier soir… “


Au moins comme ça il ne lui avait pas menti. Il omit juste de préciser qu’il ne l’avait tout simplement jamais fait.
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MessageSujet: Re: I need you ... [Pacey] I need you ... [Pacey] EmptyDim 10 Juil - 1:19

HJ : Pas de soucis mon kiwi, ça me va très bien comme ça <3
Si Billie avait su qu'embrasser Pacey lui donnerait cette impression de bien-être et de sérénité retrouvée, nul doute qu'elle se serait pendue à son cou dès l'instant où il lui avait ouvert la porte ! Au moment même où leurs lèvres se scellèrent, elle sentit toutes ses craintes et tous ses soucis passer au second plan. Le contraste était saisissant ; tellement saisissant à vrai dire qu'elle manqua d'avoir un nouveau temps d'arrêt histoire de se remettre de l'agréable surprise que cela représentait à ses yeux. Bizarrement, elle s'était attendue à ce que ce pas en avant soit une épreuve de plus à surmonter, non pas parce qu'elle considérait Pacey comme étant quelqu'un de difficile à vivre et à supporter, mais plutôt parce qu'elle se pensait bien trop perturbée sentimentalement parlant pour que tout soit aussi simple qu'on aurait pu l'espérer dans le meilleur des mondes. Or, la facilité avec laquelle les choses semblaient s’enchaîner d'elles-mêmes avait de quoi la déconcerter. Elle qui pensait avoir à prendre sur elle et à fournir d'autres efforts pour ne pas voir sa méfiance revenir au galop, là voilà qui sentait la douce chaleur refaire surface, ce qui avait le don de la détendre bien plus que tout le reste ; bien plus qu'une comédie romantique accompagnée d'un pot de glace devant la télé, bien plus qu'un bain chaud en hiver, bien plus qu'une ou de coupes de champagne de trop lors d'une soirée ... De toute évidence, les bras rassurants de son ami était le remède le plus efficace qui soit. Si efficace à vrai dire qu'elle en oublia les circonstances, le caractère naissant de cette relation qui n'en était même pas encore une et le fait que l'instant était peut-être mal choisi pour commettre ce genre de rapprochement trop intime, alors qu'ils étaient à l'aube d'une colocation déjà menacée par la tournure que prenaient les événements lors de cette soirée décidément pleine de rebondissements ... Enhardie par l'attitude coopérative de Pacey et rendue cavalière par un désir qu'elle n'avait plus ressenti depuis presque deux années de solitude amoureuse farouchement entretenue, elle se permit même de redevenir la Billie sulfureuse aux mains aventurières qu'elle avait été jadis, à l'époque pour faire l'amour avec un homme était un plaisir et non pas une obligation afin d'éviter les coups. Le fait de se sentir bien et en sécurité dans les bras de Pacey la transportait tant et si bien qu'elle n'imagina pas une seule seconde que son attitude puisse gêner ou choquer son ami. Aussi se retrouva-t-elle prise de cours lorsque ce dernier, visiblement pris de panique, s'empressa de chasser ses petits doigts de sa fermeture éclaire pour protéger de ses mains ce qui se cachait dessous. « Euh … Ex … Excuse-moi Billie, je … Je … Je ne me sens pas prêt à … A … » A ? Toujours à califourchon sur Pacey, mais tenue à distance par ses bégaiements incompréhensibles, Billie le fixa sans comprendre, l'air désemparé et passablement inquiet. On pouvait presque lire sur son visage l'angoisse naissante d'avoir fait quelque chose de mal et la peur de le voir se reculer promptement, quitte à la faire tomber de la chaise au passage si cela pouvait l'assurer de garder une distance entre eux. Elle n'y comprenait plus rien et devait bien avouer se sentir frustrée par la situation. Mine de rien, couper dans son élan la vague inespérée de désir qui l'avait submergée s'avérait être un supplice plus incommodant qu'elle n'aurait pu le croire. S'il n'avait tenu qu'à elle de se charger de la suite du programme, un coup de bassin bien placé aurait suffi à donner à la chaise de bureau l'élan nécessaire pour basculer en arrière afin qu'ils se retrouvent tous les deux par terre et qu'il n'y ait plus de bégaiements qui tiennent ! Seulement voilà, Pacey semblait sincèrement troublé par ce qui se passait et elle avait trop de respect pour lui pour obéir à son envie de le faire taire en l'embrassant à nouveau. Alors, attentive, elle tacha d'essayer de comprendre d'où pouvait bien venir le problème. A la façon dont il lui avait rendu ses baisers, elle ne pouvait se résoudre à croire qu'elle embrassait trop mal à son goût. Jusqu'à ce qu'il soit question de déboutonnage de pantalon tout lui avait semblé parfaitement normal même ... Et puis, soudain, Pacey rougit et un doute irréaliste s'empara de notre barmaid. Se pouvait-il qu'il ... ? A son âge ... ? Non, pas possible ! Et pourtant ... Pourtant, lorsqu'il baissa les yeux comme un petit garçon pris la main dans le sac et honteux de sa bêtise, Billie sentit son estomac se contracter. Dieu ce qu'elle détestait son 6 ème sens. Preuve avait été faite de par le passé (bon, hormis lorsqu'elle avait cru dur comme faire que celui qui s'était avéré être un bourreau serait l'homme de sa vie ...) que ses intuitions la trompaient rarement. Hors ce qu'elle pensait avoir deviner la mit aussi mal à l'aise que lui et elle baissa les yeux également, heurtée par la façon qu'il avait de cacher ce que sa baguette ouverte laissait entrevoir des motifs de son caleçon. « Je … Je … Je ne couche jamais le premier soir … » BAM ! L'excuse trancha le silence avec plus de tranchant que la lame du rasoir et sembla lui cingler la joue au passage. Elle qui jusqu'alors débordait de confiance en elle se mit à douter sérieusement de sa capacité à deviner quoique ce soit. Était-il en train de lui mentir où faisait-il preuve de sincérité ? Et s'il lui mentait, se devait-elle de faire semblant de croire à son mensonge ou était-il plus astucieux d'aborder la question qui fâche d'entrée de jeu avant qu'ils ne s'enfoncent dans un abysse de chassés-croisés qui les obligerait à éviter soigneusement le sujet ? Elle ne savait pas comment réagir, trop consciente qu'un mot de travers risquait de blesser Pacey dans son ego d'homme. Or, s'il y avait bien une chose qu'elle ne voulait pas, c'était le blesser, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Et puis elle ne se voilait pas non plus la face quant au fait que, tout aussi gentils qu'ils puissent être, les hommes n'aimaient pas qu'on malmène leur ego ... Cela dit, plus les secondes passaient et plus il devenait évident que c'était à elle de reprendre la parole, et vite. « Ah. » Dit-elle alors, décontenancée. « Je comprends. » Merde, merde, merde ! Pensa-t-elle à l'instant même où les mots franchirent ses lèvres. " Je comprends " laissait sous-entendre trop de choses pour entrer dans la case " réplique de circonstance ", elle ne voulait pas lui laissait croire qu'elle le soupçonnait d'être encore vierge où novice en la matière. Se pouvait-il qu'il ait peur d'elle ? Soudain, elle se trouva particulièrement stupide de lui avoir parlé de son deuxième emploi. Avec les idées que les hommes se faisaient des strip-teaseuse, elle craignaient que Pacey ne l'imagine comme une sorte de prédatrice sexuelle particulièrement pervers alors qu'elle était bien évidemment tout le contraire.

Délicate, elle préféra mettre fin au supplice et se releva pour libérer son ami de sa charge. Inutile pour elle d'entretenir la frustration et pour lui d'accentuer encore un peu plus le malaise. Alors, d'un pas contrit, elle regagna le lit et se faufila sous les draps pour se tenir chaud, le but étant de rendre à cette situation un minimum de normalité (en acceptant toutefois que réveiller son confident en pleine nuit pour partager sa couche était une chose tout à faire normale ...). « Et dormir le premier soir, ça tu fais ? » Plaisanta-t-elle timidement pour détendre l'atmosphère en tapotant la place libre à côté d'elle. « Je te collerai pas, promis ... » Ce qu'elle se sentait bête à promettre une chose pareille ! D'un coup, elle avait l'impression de replonger en enfance, d'avoir 6 ans et de promettre à l'un de ses cousins de ne pas coller ses pieds froids à ses jambes dans le lit qu'ils partageaient faute de place pour offrir une chambre à tous les membres de la famille venus passer des vacances à la maison.
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