• Et bien nous y étions enfin, à ce fameux vernissage depuis le temps que nous en parlions et que l’on s’attelait pour arriver à notre but, surtout pour Stephen d’ailleurs je le sentais nerveux depuis quelques jours et encore plus aujourd’hui, surtout de le voir vêtu un peu plus classe qu’habituellement mais ne devait-il pas faire un effort pour sa soirée, car c’était bien la sienne et non la nôtre, j’étais fière de lui, de le voir exposer ses œuvres, de s’ouvrir aux autres, de se révéler vraiment tel qu’il était où l’on pouvait voire à travers ses tableaux tant de choses, ressentir tant d’émotions peut être morbide sou plutôt tristes bien que sa peinture qu’il avait faite de moi était d’un tout autre genre qui en aurait surpris plus d’un avec ce contraste, totalement différent de sa façon de peindre, peut-être plus « vivant » au final.
  
  Tout était dressé, prêt, canapés, petits fours, champagnes, tracs, cartes de visites, bref tout ce qui pouvait aider le jeune homme tatoué à se faire connaitre. Pour une fois, depuis longtemps je me sentais vraiment bien et détendue. Je ne me faisais pas de souci pour les œuvres de Stephen et cette ouverture de galerie mais plutôt pour son mental, il n’était pas facile de s’ouvrir de la sorte face à une multitude de gens qu’on ne connaissait pas en général, des personnes qui regardent votre travail, votre vision de la vie ou de ce qu’elle a été que j’espérais qu’il ne sente pas trop mal à l’aise n’étant pas d’une sociabilité facile, disons qu’il fallait réellement le connaitre pour cela.
  
  Les conversations fusèrent de toute part, le champagne semblait au gout de nos invités de prestige tout comme les petits fours d’ailleurs. Il fallait avouer que tout semblait parfait et exquis, tout se passait agréablement bien jetant parfois un œil sur Stephen voyant qu’il s’en sortait plutôt bien malgré cette foule. Je discutais avec un charmant couple de sexagénaire, vêtus de façon très chics et classe, de riches personnes très sympathiques et très intéressées par le style du jeune peintre après que sa femme nous ait laissé un instant pour choisir une toile bien particulière ne voulant nullement repartir les mains vides de cet endroit…Ce qui me ravit d’ailleurs, Stephen allait ce soir entrer dans un nouveau monde, celui de l’Art, tremplin pour sa carrière ce vernissage surtout lorsque des gens fortunés trouvent que vous avez du talent, du ressenti et de l’expression à tel point qu’il se sente ému face à de telles peintures associant un côté sombre et une lueur d’espoir aussi, tous n’étant pas non plus des toiles macabres.
  
  Voilà que la conversation avec ce charmant vieil homme prit fin n’omettant pas de se revoir avant leur départ de la galerie pour peaufiner certaines choses…quand soudain je sentis derrière mois une douce caresse dans le bas du dos ou tournant le regard je vis que c’était Stephen goutant au petits fours ; je lui lançais un sourire avant sans toutefois tourner le dos à nos convives lorsque le beau peintre me murmura à l’oreille que c’était épuisant mais qu’ils avaient l’air intéressé ! Stephen était vêtu simplement mais tout aussi chic que par son allure habituelle d’un vieux jeans avec un tee shirt sans manches, il avait fait un effort mémorable pour cette soirée, il se devait d’être apprécié physiquement bien que j’aimais beaucoup son côté Bad Boy, tatoué à demi rasé, c’était toute sa personnalité qui ressortait et ce fut aussi cela qui m’attira chez lui. Quant à moi, j’avais voulu faire assez sombre, rien d’extravagant loin de là, une robe longue de couleur taupe satinée, laissant apercevoir un peu le décolleté sans aucune vulgarité, ouverte sur l’un des côtés jusqu’à demi cuisse, une coiffe simple , un bracelet de diamant véritable pour faire briller le tout et de simple boucle d’oreille à peine visible assorti au bracelet ainsi qu’un léger maquillage, le tout perché sur de petits escarpins ouverts de couleurs noirs et parsemés de strass. Tout un art de se présenter pour une telle occasion, en faisant un grand événement ce qui était le cas d’ailleurs.
  
  D’une discrétion il m’embrassa sur l’une des joues, j’aimais sa façon de ne pas mettre en avant le fait que nous étions ensemble car ce n’était pas la raison pour laquelle nous étions ici, non c’était pour lui cette soirée et personne d’autre, pas même moi, il était la star d’un soir avant une longue et grande carrière je le pressentais, j’étais fière de lui, il avait du talent c’était indéniable.
  Puis il ajouta quelques mots me demandant comment il avait fait pour tenir toute cette soirée sans lâcher ses personnes pour ne pas aller fumer tant il devait être nerveux.
  « -j’ai besoin de prendre un peu l’air… »
  
  -Ok.
  
  Je le suivis des yeux quand j’échangeais encore quelques mots avec telle ou telle personne me faisant le plus agréable possible, certains me demandant si je le connaissais personnellement, rétorquant que « oui » que c’était un artiste mais également un très bon ami.
  Puis après un petit moment je pris le même chemin que Stephen, le rejoignant dehors le voyant faire quelques pas puis jetant son paquet de cigarette dans la poubelle accompagné de quelques mots.
  « -cette fois c’est la dernière… ».
  
  Je m’avançais vers lui, le bruit de mes talons résonnant quelques peu sur le trottoir, les bras croisé sur ma personne, il ne faisait pas encore de grandes chaleurs pour rester aussi découverte à une heure si tardive.
  
  -En es-tu vraiment sûr ? Désolée, je ne voulais pas t’interrompre dans cette si grande réflexion. Comment va mon beau peintre ?
  
  Je le regardais avec un air des plus tendres, avant de jeter un œil à travers la grande baie vitrée ou les gens fourmillaient avant de reposer les yeux sur mon beau peintre.
  
  -Tu devrais immortaliser ce moment, ta toute première expo, tes premières ventes aussi…J’ai un couple charmant qui souhaitent t’acheter certaines œuvres, et pas n’importe qui, des personnes fortunés et connaisseurs en Art.
  
  Je soupirais puis m’avançais encore vers lui arrivant jusqu’à sa hauteur toujours aussi détendue et souriante.
  
  -Tu sais quoi mon beau tatoué ? Pour la première fois depuis longtemps je me sens bien, réellement bien et de voir que cette soirée est un succès pour toi me ravit et me soulage, tu viens de percer dans ce milieu, plus rien ne sera comme avant à partir de ce soir, il faudra te faire à l’idée de porter plus souvent ce genre d’accoutrement, voire même enfiler parfois un costard et faire bonne figure, on a pas fini d’entendre parler de ce cher Nolan, peintre tourmenté de toute part…
  
  Je me disais qu’il aurait un autre intérêt que moi pendant un certain temps, il serait beaucoup occupé dans les jours à venir, et puis cela devait l’enthousiasmer de savoir qu’on s’intéressait réellement à ses œuvres. La nuit lui semblerait agité le temps que la pression redescende, qu’il voye à quel point ses toiles ont marqué les esprits.
  
  -Et je pense que pour ce soir tu devrais garder ton paquet de cigarettes, crois-moi ça vaut mieux…tu en auras sans doute besoin.Lançais-je accompagné d’un clin d’œil. Je l’allais pas tout lui dévoiler de ma fameuse conversation avec ce couple richissime…j’attendrais que la soirée se prolonge un peu plus, le lui en parlerais au calme. Ce début de nuit promettait de grands moments encore, plein de rebondissements

Spoiler:

• Tout semblait parfait, ou d moins tout semblait se passer plutôt bien en soit, les invités étaient au rendez-vous, l’exposition de Stephen s’annonçait très frappante quant à l’attention que beaucoup de personnes portaient sur les œuvres peintes, parfois intrigantes, parfois touchante, un mélange qui avait le don d’attirer plusieurs type de convives. Je sentais que le jeune peintre était encore sous pression, attendant probablement la fin de cette soirée pour rejoindre les pieds sur Terre et surtout pour pouvoir voir ce que les critiques et autres pourraient annoncer sur lui, son talent, ses toiles, et confirmer que ce vernissage était une véritable réussite !
  
  Je savais qu’il n’était pas dans son élément, plutôt retiré du monde, quelqu’un de simple, d’écarter, préférant être ne retrait mais ce soir il lui en était impossible car c’était lui la Star de la soirée, de cet événement. La plupart de ces tableaux avaient été mis en exposition même celui où j’y étais peinte, après tout c’était à lui, non ? Qu’avais-je fait excepté poser ? Certes, cette peinture était particulière pour lui comme pour moi, bien que blafarde de teint pensais-je, mais avec une telle expression dans le regard qu’il avait su capter l’expression de cet instant si intense. J’avouais que de me voir ainsi accroché à un mur me fit un drôle d’effet en premier chose mais cela signifiait tant pour « nous » au final qu’il avait donc sa place ici parmi ces autres toiles bien qu’u peu mis en retrait, montrant une nette différence. Des compliments, des sourires de certains invités, bref il fallait avouer que je ne paraissais pas très…vêtue laissant une vision suggestive…Mais c’était de l’Art avant tout non ?
  
  Voilà qu’il sorti quelques instants pour respirer un peu enfin pour aller se bourrer de nicotine ce qui devrait le détendre après toute cette agitation d’avant l’ouverte officielle des portes de la galerie dont il était le centre d’intérêt que je ne tardais pas à aller le rejoindre. Je voulais m’assurer qu’il aille bien lui posant la question d’ailleurs.
  
  « -comment je vais… j’en sais rien… c’est étrange, ça se passe mieux que je l’aurais pensé »
  
  Je lui lançais un léger sourire, il allait bien, bien qu’il semblait avoir un poids sur les épaules, après tout ce soir nous saurions si il ferait ensuite parti de ces nouveaux artistes en vogue et avec de telles toiles à l’univers quelques peu à part, différent. Mais au vue des propositions d’achats je savais qu’une carrière s’ouvrait à lui… Il devait marquer cet instant, l’immortaliser à sa façon peut-être pas ce soir mais avec une nouvelle peinture, ou quelque chose qui ferait qu’il se souviendrait de ce fameux soir pleinement …
  
  « -immortaliser ? Tu veux dire faire des photos ? Un couple intéressé, tu parles du vieux monsieur de tout à l’heure ? »
  
  -Hey doucement…Je n’en sais rien oui peut-être bien que les photographes des environs couvrent l’événement, tu n’auras qu’à garder les articles qui paraitront dans les jours à venir, et oui celui-ci précisément, il aime beaucoup ton coup de pinceau et ce qui en ressort.
  
  Un nouveau tournant pour lui, dans sa vie désormais à laquelle il faudra qu’il se fasse.
  
  « -je ne changerais pas du tout au tout, mais oui, sans doute que certaines choses changerons du coup… »
  
  -Je le pense aussi…dis-je en jetant également un œil sur tous ses convives verre de champagne et petits fours en main.
  
  « -tu me pousses au vice alors que j’essaye de prendre une décision si difficile ? »Reprit-il alors qu’il regarda mon décolleté tandis que je m’étais rapproché un peu de lui…un petit sourire aux lèvres.
  
  -Moi ? Je n ‘oserais jamais voyons ? rétorquais-je accompagné me mordillant la lèvre inférieure comme voulant le tenter davantage.
  
  « -avec cette robe, c’est plutôt vers d’autres vices que j’aimerais que tu me pousses… et sinon, je ne reprendrais pas de café, j’aurais sans doute besoin de souffle à l’avenir et le café que je bois me donne assez d’énergie… »
  
  -Ah oui et lesquels, beau brun ? Peut-être pourrions-nous garder cette idée en tête pour notre retour à la Villa ou encore une fois les invités partis…
  
  Cette idée me tentait plus que jamais mais on ne pouvait se permettre là maintenant de s’éclipser pour faire des folies. Il fallait prendre son mal en patience… Puis il s’approcha de moi, me prenant de nouveau la main qu’il caressa tendrement, me sentant comme poussé des ailes avec sa façon d’être avec moi.
  
  « -tu sembles heureuse en tout cas, j’aime bien te voir comme ça, alors que c’est moi qui devrait l’être en réalité, cette soirée est un succès et c’est grâce à toi, y’aurait rien de tout ça sans toi… »
  
  -Ne dis pas de sottises, c’est toi l’artiste et non l’inverse je n’ai fait que croire en toi.Avant de sentir son souffle chaud venir se plaquer contre ma peau pour un murmure pour me parler de ce potentiel acquéreur, cet homme riche et d’un certain âge.
  
  « -c’est le vieux avec qui tu parlais tout à l’heure dont tu parles ? Il t’a dragué ? Je l’ai vu louché pas moins de trois fois dans ton décolleté »
  
  -Je n’aie rien remarqué, mais peu importe tu sais que je suis à toi non ? Et puis c’est flatteur tout de même pour une femme d’attirer les regards.
  
  Puis je fis un pas en arrière pour me dégager de lui doucement, ne voulant pas faire l’office de rumeurs entre le peintre et moi, la gérante des lieux, c’était sa soirée et puis je tenais à rester discrète, les journaux étaient parfois sans pitié, relevant la moindre chose pour attirer l’attention des lecteurs. Et puis je ne voulais pas qu’on fasse référence à moi par mesure que mon père était très connu dans le monde des affaires et que je ne voulais pas le voir revenir de façon permanente dans ma vie surtout au moment où j’allais bientôt subir cette greffe…Mais j’annoncerais cela à Stephen un peu plus tard dans la semaine pour qu’il savoure cette soirée pleinement.
  
  -Je vais rejoindre les invités certains s’apprêtent à partir et je ne veux pas les laisser quitter ce vernissage sans la moindre intention. Ce ne serait pas trop professionnel de ma part. Et puis il commence à faire froid.
  
  Je ne voulais pas tomber malade pour ne pas repousser la date de mon hospitalisation étant peut-être la seule chance pour moi de guérir, étant en rémission…
  
  -Dis-moi tu as vu Sydney, je pensais qu’elle devait venir ce soir, mais la connaissant elle va faire une entrée plus que spectaculaire perché sur ses hauts talons !
  
  Stephen ne savait pas que je m’étais plus ou moins rapprochée de la jeune femme blonde, partageant même certaines choses de la vie privée…nous n’étions pas « amies » mais disons que nous arrivions à discuter sans se crêper le chignon, je l’appréciais désormais et avais comment la prendre que le jeune peintre pourrait en être très, très surpris !
  
  (hj : Sydney peut-venir disons après ton post si tu veux et si elle le veut également ^^)

"Bon, Syd', tu t'actives un peu ?!" cria Max à la descente des escaliers de l'étage de la villa. Le petit blondinet tapait du pied en attendant dans l'entrée... sa tante lui avait promis de l'emmener à ce vernissage, idem pour la jolie dame brune qui était venue l'autre jour avec le peintre Stephen Winston-Carter. Oui, celui-là, il l'avait très bien retenu comme étant un potentiel soupirant de l'Égyptienne, chose que l'enfant ne tolèrerait jamais. Toutefois, sa possible animosité à l'égard de Stephen s'était assoupie lorsqu'il avait appris qu'il était un artiste sur le point de s'exposer. Très curieux, le jeune garçon avait hâte de voir ça. Enfin, il le verrait si sa fashionista de tante sortait un jour de sa chambre.
Au bout d'une petite dizaine de minutes, la jolie blonde sortit dans une robe de soirée haute couture des plus somptueuses. De quoi faire sensation à ce vernissage dans un bijou de tissu mettant ses courbes sensationnelles en valeur, un décolleté à en faire rougir un moine, une coiffure impeccable et une touche de maquillage on ne peut plus soigné. Bref, Sydney Satis Khelos dans toute sa splendeur. Ses talons aiguilles claquèrent chacune des marches qu'elle descendait telle une véritable princesse en passe d'être admirée par son audience... audience résumée à Max dont la mâchoire semblait prête à se décrocher vu la beauté de sa tante. Celle-ci lui caressa le menton de son index avec un petit clin d'oeil subtil, signe évident qu'elle était touchée davantage par cette réaction plus que n'importe quelle autre parole qui aurait pu sortir de sa bouche. Elle passa un châle sur ses épaules dénudées, s'accorda un dernier sourire de conquérante dans la glace du vestibule avant d'aller dehors pour rejoindre la voiture.
Au terme d'un long et pénible voyage, dû en grande partie au talent plus que limité de conductrice de la jolie blonde, le duo arriva enfin à bon port en se garant sur la place pour handicapés juste devant la galerie. Enfin, pour être exact, elle laissa le véhicule à l'endroit où celui-ci avait calé. Une fois dehors, elle poussa un petit soupir de contentement : les beaux jours revenaient, le printemps aussi... les mâles richissimes allaient avoir leurs hormones en ébullition, c'était l'heure pour la croqueuse de diamants qu'elle était de passer à l'attaque. Cependant, un petit garçon lui barra la route et lui adressa un regard presque mauvais. "Je te préviens... si je vois un seul homme te toucher, je le mords." Sans attendre de réponse, le petit tourna les talons et présenta sa main en l'air pour que Sydney la lui tienne. Celle-ci roula des yeux avec un petit air exaspéré puis se décida enfin à rentrer avec son garde du corps miniature.

A l'intérieur, les deux nouveaux arrivants restèrent bouche bée. Au-delà des peintures, c'était déjà leur disposition qui coupait le souffle. Emy n'avait pas fait les choses à moitié et Stephen non plus : l'organisation semblait millimétrée, les peintures savamment mises en valeur sans jamais en privilégier plus l'une que l'autre, hormis peut-être celles qui tenaient le plus à coeur à l'artiste. Celui-ci semblait d'ailleurs au centre de toutes les conversations de l'immense salle, chose on ne peut plus positive en soi : que ce soit en bien ou en mal, l'important étant que le jeune homme se fasse reconnaître, qu'il soit au devant de la scène pour ensuite rebondir plus tard.
Sydney commença à marcher sans trop se soucier de savoir où étaient Stephen et Emy, captivée par l'observation des peintures avant toute chose. Dès son arrivée, les regards d'une majorité de la foule masculine glissèrent sur elle avec admiration et sans doute beaucoup d'envie... chose que Max n'avait pas raté : il serra encore davantage la main de sa tante avec un petit air de fripon en phase terminale. Le petit duo progressa jusqu'à ce que la jeune femme aperçoive Stephen de dos, ne pouvant ainsi pas voir ce qu'il était en train de donner à sa compagne. Elle trottina jusqu'à eux et secoua la tête avec un air assez foufou, pétillante comme on la connait. "Yooouuuhooouu !!" Ou comment se taper l'affiche devant une bonne cinquantaine de personnes, minimum. Elle attrapa Stephen par le cou pour le forcer à se baisser et fit claquer deux bises sonores sur ses joues sans se soucier du fait qu'il n'était pas spécialement accro à son côté tactile. "Salut, mon Picasso d'occasion !!" Si si, je vous jure que c'est un compliment. La blondinette fit ensuite glisser son regard sur Emy avec un petit air supérieur. "Conway... pour une fois, on n'aurait presque pas envie de te faire la charité..." lui dit-elle en observant soigneusement sa tenue comme un colonel en inspection militaire. La fashionista jugea que l'Alpha avait plutôt bien choisi sa robe, une petite merveille qui lui allait à ravir. Mais de là à lui dire... "Enfin, heureusement que j'arrive pour relever un peu le niveau." Se vanter et mettre ses atouts physiques en valeur était tellement plus naturel et amusant.

Sydney redirigea son attention sur la star de la soirée, à savoir Stephen, puis lui mit une tape - enfin, ce qui s'approche d'une tape - dans le bras en affichant une mine plus arrogante et taquine que jamais. "Tu as plutôt intérêt à être content, j'ai dû annuler une soirée pour venir... ne t'en fais pas, je trouverai bien une façon pour que tu me remercies plus tard, chéri. En tout cas, tu es presque présentable ce soir, bel effort." Notez que par "chéri", Sydney entendait un terme banal... rien à voir avec les petits surnoms ridicules qu'Emy aura tout le loisir de lui trouver en tant que petite amie officielle. Max s'avança et salua poliment Stephen d'une petite poignée de main et d'une bise à Emy dont il admira d'ailleurs les fabuleuses jambes grâce à sa robe fendue jusqu'aux cuisses. Un petit sourire rêveur s'était même affiché sur son visage... "Vous êtes très jolie." lança le blondinet avec un air d'ange innocent... le même qu'il revêt quand il veut une glace qu'on lui refuse pourtant obstinément.
La jeune femme se pencha un peu et déposa un baiser sur le front de son neveu. "Allez, va te promener un peu... mais tu ne t'éloignes pas trop. Et tu ne touches pas au champagne !" L'enfant hocha la tête et marcha tranquillement jusqu'à une première peinture qu'il observa avec un émerveillement ostensible. Sydney se tourna tout en gardant un oeil très attentif sur lui, attrapa une flûte de champagne au passage puis déposa sa main libre sur sa hanche. "Alors, ça s'annonce bien ? Les gens ont l'air emballés, en tout cas... Ooooh, c'est quoi ?!" s'exclama-t-elle en désignant l'écrin qu'Emy tenait dans la main, offert plus tôt par Stephen. L'art et la manière de sauter à pieds joints dans le plat.

• C’était la meilleure soirée que je passais depuis des lustres, meilleure dans le sens où je me sentais réellement bien, mettant de côté tout le reste, appréciant simplement cet instant , cette magnifique fin de journée ou le vernissage avait lieu et qui avait un énorme succès par la présence des convives sans oublier qu’il y avait déjà eu des promesses de ventes que la plupart de ses œuvres avaient attiré grandement l’attention de pas mal de monde venus ici ce soir.
  
  J’étais partie prendre l’air et rejoindre Stephen à savoir si tout allait pour lui, le sachant plus solitaire dans le sens où il n’aimait pas dépendre des autres et encore moins de le faire être le contre d’intérêt de ce soir. Mais il semblait y parvenir bien qu’il devait faire une pause, je l’avais senti nerveux tous ces derniers jours que cela me faisait sourire.
  
  Dehors voyant les invités de ce soir admirer les toiles de Stephen, nous discutions quelques peu de ses futurs œuvres à vendre, sans oublier ce vieil homme qui avait porté son dévolu sur mon décolleté apparemment aux dires de mon beau peintre, que nous flirtions sur ce devant de galerie sans toutefois se faire voir tel un vrai couple, c’était sa soirée et puis je ne comptais nullement m’afficher devant tout ce beau monde. Je n’étais pas démonstrative à la vue des autres et cela m’allait parfaitement d’ailleurs.
  
  J’avais hâte que ce vernissage se termine surtout sur une bonne note quant à nos idées de se retrouver seuls lui et moi pour « fêter » cela dignement ! Mais pour le moment je voulais rejoindre l’intérieur pour ne pas attraper froid avant d’avoir jeté un œil ici et là pour savoir si Sydney était présente ou non, ou encore si elle s’était rendue à sa fameuse soirée qu’elle devait vraisemblablement annuler. Stephen répondit à mon interrogation.
  
  -heu… j’en sais rien… sans doute en train de séduire un vieux machins friqué… Tu la connais…
  
  -Oui tu as raison c’est bien son style mais pas trop vieux tout de même
  
  Répondis-je le sourire aux lèvres en riant même espérant qu’elle n’entende pas ce genre de bêtises de notre part.
  
  Il ne semblait vouloir s’attarder sur le sujet, surtout qu’il nous pensait être de vraies ennemies mais disons que certaines choses avaient changé…Puis au moment de me rentrer, Stephen me demanda d’attendre.
  
  -Emy… attend…
  
  Il vint vers moi et me regarda droit dans les yeux, moi, toujours le sourire aux lèvres me demandant ce qu’il y avait.
  
  Oui ?
  
  -il faut que je te dise quelque chose… tu sais… on vit ensemble depuis quelques temps maintenant et… j’me sens bien avec toi et… enfin j’voulais te dire…
  
  -Tu voulais me dire quoi ?
  
  Dis-je alors qu’il avait repris, puis je ne dis plus rien son air nerveux me fit peur soudainement, est ce que ce soir quelque chose n’avait pas été à la hauteur ? Mais je ne voulus pas l’interrompre tant il était anxieux surtout après ses paroles mais le voyant prononcer une injure je l’observais ne sachant absolument pas de quoi il en retournait quand je le vis vider ses poches ou il en sorti tout un tas de bazar comme à son habitude, cela le caractérisait bien au final quand soudain, étonnée, je perdis mon petit sourire en coin relevant les yeux dans les siens.
  
  -c’est… un cadeau… pour toi…
  
  Me prenant la main il me mit un écrin noir dans l’une des mains, et ne soyons pas idiot, il était facile de deviner à premier abord ce que celui-ci contenait…Je sentis mon cœur battre la chamade !
  
  -Mais fallait pas
  
  Il reprit comme ci il devait le faire sans perdre une seule minute.
  
  -Emy, je… depuis qu’on est ensemble j’ai… changé, je n’ai plus les mêmes envies, les mêmes besoins, je n’ai pas encore envie d’un chien, mais qui sait un jour…
  
  Voilà la machine infernale c’était donc mise en route, que je me sentais comme affolée, ne sachant comment je me sentais sur le moment.
  
  -je sais qu’il y a cette maladie et… que tu as peur de voir sur le long terme mais… ma vie c’est avec toi que je l’imagine, je… je t’aime et… j’veux faire ma vie avec toi Emy, aussi longtemps que l’on vivra, c’est… c’est ce que je veux… c’est... c’est toi que je veux…
  
  Et voilà la bombe venait d’être lâchée et mon cœur se resserra de telle manière que je crus suffoquer. Mes yeux allèrent de cette petite boite à Stephen, la gorge serrée, mais pourquoi avait-il fait cela ? On était bien là ? Comme ça avec une relation sans prise de tête, non ? J’avais tellement peur, j’étais si touchée, j’avais tant de choses à éclaircir avant, à faire ?
  
  Prenant mon courage à deux mains, j’allais dire quelque chose alors qu’un blanc s’était posé entre nous. Je l’aimais c’était certain mais tout allait bien trop vite, pour une fois il avait pris les devants, il savait ce qu’il voulait mais devais-je aller dans ce sens ne sachant rien de l’avenir ? Et cette conversation avec Logan Salaun…j’avais l’esprit embrouillé et je devais me reprendre…mais à cet instant une voix des plus connues retentissait. Ce fut Sydney !
  
  Je baissais les yeux et tentait de faire un sourire poli malgré que le ciel me tombait sur la tête, et Syd’ avait le chic d’arriver au mauvais moment, ayant l’œil partout…
  
  "Yooouuuhooouu !!"
  
  Quelle discrétion avait-elle ?! C’était tout un art d’arriver à sa cheville et en bien des manières d’ailleurs, elle m’exaspérait mais au fond je m’appréciais. Elle embrassa Stephen d’un air enjoué en lâchant quelques mots quand elle se tourna vers moi avec son air hautain tandis que je serrais la mâchoire. Rien qu’à la voir elle me donnait du pep’s ! C’était hallucinant !
  
  "Salut, mon Picasso d'occasion !!" "Conway... pour une fois, on n'aurait presque pas envie de te faire la charité..." "Enfin, heureusement que j'arrive pour relever un peu le niveau."
  
  -Beau châle Khelos
  
  Rétorquais-je sur un ton froid et plutôt pimbêche comme Sydney le faisait souvent, ne prêtant aucun intérêt à sa robe de créateur, histoire de la faire enrager un peu. J’étais à fleur de peau et perdue et je ne savais comment j’allais pouvoir encore tout gérer ce soir jusqu’à la clôture de ce vernissage alors qu’elle poursuivait à faire son petit numéro.
  
  "Tu as plutôt intérêt à être content, j'ai dû annuler une soirée pour venir... ne t'en fais pas, je trouverai bien une façon pour que tu me remercies plus tard, chéri. En tout cas, tu es presque présentable ce soir, bel effort."
  
  Elle avait donc tenu parole en signifiant à qu’elle avait dû annuler une soirée pour venir ici ce soir, cela me fit sourire légèrement, tandis que je tenais fermement sans vraiment m’en rendre compte ce petit écrin de velours noir. Puis Max l’accompagnant vint me saluer comme un parfait petit garçon poli avec une bise ou il me complimenta d’ailleurs.
  
  "Vous êtes très jolie."
  
  -Merci et tu es mignon comme un cœur à toi aussi, .lui dis-je tout en lui lançant un clin d’œil avant de me redresser après les salutations. Puis Sydney laissa divaguer son neveu au milieu de la foule tout ne le gardant à l’œil, alors que la Diva reprit la parole comme si elle était l’invité star de la soirée, et bien elle était vraiment unique ! Coupe de champagne en main et une main sur la hanche comme à son habitude elle poursuivit sans avoir manqué quoi que ce soit et ayant donc les yeux partout faisant ensuite référence à ce que je tenais dans ma main"Alors, ça s'annonce bien ? Les gens ont l'air emballés, en tout cas... Ooooh, c'est quoi ?!"
  
  Je regardais Stephen d’un regard mitigé avant de soupirer et d’ajouter un sourire aux lèvres avec un air arrogant.
  
  -Oui à merveille ! Et rien qui ne te regarde !
  
  Mais je ne devais pas me faire remarquer, attirant l’attention que je repris la parole sans lui montrer ce que je tenais toujours en main faisant la meilleure impression que possible face à tous ses convives.
  
  -Mante religieuse que tu es, tu n’as pas un homme sur qui porter ton dévolu ? Tu sais il y a de quoi te ravir ici ce soir, à ta place j’en profiterai même si ce dernier ne te mérite pas mais au moins tu l’auras fait rêver le temps d’une soirée Princesse !
  
  Elle me connaissait maintenant et savait comment je réagissais tout comme elle, réagissait.
  
  Puis mon regard croisa de nouveau celui-ci de Stephen avant de continuer.
  
  -Je ferais peut-être mieux de retourner là-bas…
  
  Je regardais Stephen, un regard qui en disant long sans toutefois lui permettre d’en savoir davantage sur ma réponse, ou peut-être en ne disant rien, en restant comme à l’écart de sa déclaration…Puis je me tournais pour passer à côté de Sydney ou je lui lançais un regard neutre…prête à les quitter à dans l’entrée de la galerie...

Effectivement, maintenant qu'elle était ici, Sydney se considérait comme l'invitée phare de ce vernissage, la personne incontournable qui pourrait presque concurrencer l'importance du peintre et de l'organisatrice. A la question de Stephen, la belle lui adressa un petit clin d'oeil : oui, c'était un compliment. Un compliment à sa sauce, c'est vrai, mais tout de même. Elle qui était habituée à voir le Sigma toujours habillé de la même façon, le simple fait qu'il porte une chemise méritait d'être relevé.
Peu importe, l'attention très fugace de la jeune femme s'était portée sur cet écrin qu'Emy s'était empressée de cacher hors de portée du regard perçant de Sydney. C'était exactement la chose à ne pas faire. "Plus on me dissimule quelque chose et plus j'en fais des tonnes pour savoir ce que c'est..." lui répondit-elle avec un petit air supérieur et vaguement amusé. La diva était une chieuse absolument horripilante quand elle s'y mettait : d'ici la fin de la soirée, elle se promettait de leur faire dire ce qu'il y avait là-dedans ou alors elle l'ouvrirait elle-même. Pas obstinée du tout, la fille. La réplique de l'Alpha parvint toutefois à la distraire pendant quelques secondes, suffisamment longtemps pour qu'elle détourne son regard de cet écrin pour le porter sur le reste de la soirée. "Je n'ai pas encore repéré tous les riches célibataires potables de cette soirée... puis j'ai mon mini-pitbull qui m'a promis de mordre le premier qui poserait les yeux sur moi." lâcha-t-elle d'une voix presque dépitée en désignant Max d'un mouvement de tête. A croire que la tante était littéralement prisonnière d'un petit monstre de 5 ans déguisé en ange blond.

En voyant Emy s'éloigner ainsi que les yeux légèrement misérables de Stephen, la belle les regarda successivement avant de prendre un air surpris. "Je suis peut-être arrivée au mauvais moment ?" Tiens, étrange qu'elle ne pense à cela que maintenant. Il faut croire qu'elle arrivait à mieux les embarrasser dans cette galerie que n'importe où ailleurs. La première fois en soulevant les sentiments qu'ils partageaient et aujourd'hui en soulignant la présence d'un mystérieux écrin. Peu importe, ils finiraient bien par s'en remettre : les grandes histoires d'amour finissent toujours bien. C'est Walt Disney qui l'a dit. Bref, elle ramena son châle sur ses épaules et prit une posture plus arrogante que jamais. "Il faut bien que quelqu'un apporte une touche de classe et de glamour ce soir... au moins, quand on parlera de ton expo, on parlera aussi de la divine compagnie chic et distinguée qui s'y trouvait." Sur ces bonnes paroles, elle but une gorgée de champagne avant d'émettre un léger rire cristallin. Dans un sens, elle s'en vantait, mais ce n'était pas totalement idiot. Une jolie jeune femme fait toujours sensation chez les riches amateurs d'art célibataires : de quoi les faire revenir la prochaine fois, à plus forte raison si elle se trouve être une bonne amie du peintre mis en valeur.
Lorsqu'ils se retrouvèrent à l'intérieur, Sydney n'eut même pas le temps de faire le récit de sa petite vie palpitante qu'ils se retrouvèrent face à un homme, sa bedaine et un ami. Toute contente d'être ainsi présentée comme une "superbe créature" bien que ce type ne soit absolument pas son genre, elle sourit avec la classe d'une grande aristocrate. "Sydney Khelos, enchantée." répondit-elle en présentant sa main à ce fameux Mr Donovan. Elle pouffa de rire lorsque le collectionneur les présenta comme étant un couple à part entière. Devant le photographe, elle tourna la tête vers Mr Donovan et haussa les épaules. "Si ça peut vous faire plaisir... mais oui, donnes-moi la main, Stephen !" Elle attrapa la main du Sigma et lui adressa son plus chaleureux sourire. Quitte à ce qu'il se sente inconfortable, autant l'enfoncer un peu plus, non ? Cependant, la jeune femme ne tenait pas à ce qu'on l'assimile comme étant la petite amie du peintre : elle pencha la tête vers Emy et attrapa sa main. "Emy, prends la main de l'artiste, je ne suis pas jalouse !" Comme ça, s'ils voulaient éviter de passer pour un couple qui s'affiche mais aussi que Sydney soit confondue avec l'Alpha, le tour était joué. La blondinette prit une posture parfaite pour cette photo, absolument pas décontenancée par le flash. Tout le monde sait à quel point les shootings ne font pas peur à une femme de la trempe de la Bêta, au contraire.

A la fin de la photo, un homme se tenait derrière le photographe qui s'éloigna avec son patron. Un homme qui applaudissait avec son habituel sourire sarcastique et goguenard aux lèvres. "Si c'est pas mignon... Le nain Grincheux flanqué de Blanche-Neige et Barbie. Disney doit se retourner dans sa tombe à l'heure qu'il est." Kilian Salaun, dans toute sa splendeur. Cassant et ironique au possible. Sydney leva les yeux au plafond avant de s'éloigner un peu pour le laisser saluer tout le monde... Le fils Salaun était habillé avec une élégance peu commune : gilet de costume, chemise blanche en soie cintrée, pantalon impeccable et chaussures italiennes. Une touche de parfum boisé et de l'ordre avait même été donné à ses cheveux bruns. Comme quoi, le Breton pouvait aussi faire preuve de style et de goût pour les soirées chic. Un vrai gentleman français. Il s'avança et prit la main d'Emy pour y déposer galamment ses lèvres. "Miss Conway... c'est un plaisir." Si Stephen n'avait pas eu confiance en lui, il aurait sûrement eu du souci à se faire... le nombre de femmes que l'acteur avait berné rien qu'en étant aussi charmeur, cela ferait trembler n'importe quel petit ami. Cependant, jamais il ne ferait un coup pareil à son ami. Il donna d'ailleurs à ce dernier une chaleureuse accolade en affichant un de ses rares sourires. "Eh bien, des félicitations s'imposent !! Autant pour ton succès que pour cette galerie, c'est une superbe exposition !"
Mine de rien que je t'embrouille, Sydney profita de l'intérêt que semblait porter Emy au nouvel arrivant pour se glisser derrière elle avec la discrétion d'une féline. Doucement, sa main se déposa autour de l'écrin qu'elle tenait pour essayer de lui subtiliser sans qu'elle s'en aperçoive. Non, elle ne perdait pas son objectif de vue.